Lesson 17: L’adventisme du septième jour

Les étudiants qui ont pu présenter le message de l’évangile à un adepte du groupe religieux étudié dans le chapitre précédent doivent brièvement rapporter leur expérience à la classe.

L’enseignant aura à poser les questions de révision aux étudiants qui lui soumettront ensuite leur réponse.

Pour entamer l’étude de la présente leçon, qu’un membre de la classe lise la section intitulée « Première rencontre.»

Linda avait du mal à comprendre pourquoi tous ces gens de son quartier se rendaient à l’église le samedi. Elle partagea ses préoccupations à ses voisins qui lui dirent que le septième jour de la semaine est le vrai jour du repos et du culte. Linda apprit que ses voisins ne travaillaient ni ne s’impliquaient dans des activités de commerce ou de divertissement en ce jour. Elle estima que ses voisins pratiquaient une religion différente, bien que leurs doctrines du salut et de Dieu lui paraissaient identiques à celles des autres églises.

Que la classe lise à haute voix 1 Timothée 1. Cette lecture peut être faite de façon alternée par les étudiants. Puis, le professeur leur accordera quelques minutes pour rédiger et présenter le travail suivant.

Que la classe lise à haute voix 1 Timothée 1. Résumez en un paragraphe ce texte biblique. Qu’est-ce que ce passage enseigne sur la doctrine? Présentez la réponse sous la forme d’une liste de déclarations.

Origine de l’adventisme du septième jour

Les origines de l’adventisme remontent à William Miller[1] qui était un pasteur baptiste. Ce dernier avait entamé, durant les années 1830, une série de prédications sur la venue imminente de Jésus. Ses disciples furent connus sous le nom de «millérites». En 1844, ils prédirent le retour du Christ pour le 22 octobre de la même année, et rallièrent à leur cause des milliers de personnes convaincues. Mais après avoir été grandement déçus, la plupart des millérites abandonna le mouvement. Mais un homme nommé Hiram Edson prétendit avoir reçu la révélation que cette date marqua le début d’un nouveau ministère de Jésus dans le sanctuaire céleste. Les millérites qui s’assemblèrent autour de lui finirent par devenir l'Église adventiste du septième jour.

Il y a d'autres églises qui tiennent le samedi pour le vrai jour d’adoration. Il y avait aussi des confessions qui enseignaient cette doctrine avant l’apparition de cette organisation, mais l’Église adventiste est la plus importante et la plus influente dans le monde.

Situation actuelle de l’adventisme

L’Église adventiste compte 71 000 églises et 17 millions de membres dans le monde, où elle est présente dans 209 pays et conduit des ministères dans 921 langues. L’Église dirige 173 hôpitaux et 7 800 écoles.[2]

Quelques doctrines adventistes

Les adventistes croient aux doctrines chrétiennes fondamentales telles que la Trinité, la divinité du Christ et du Saint-Esprit, l'autorité ultime de la Bible pour la doctrine et le salut par la grâce et la foi.

Les adventistes croient que l’homme n’est pas intrinsèquement immortel. Ils soutiennent que les morts se retrouvent dans un état d’inconscience jusqu’à la résurrection. Le salut qui est la promesse de la vie éternelle sera remis lors de la résurrection à ceux qui sont sauvés. Ceux qui ne sont pas sauvés ressusciteront pour le jugement et la destruction dans l'étang de feu. Ils croient que Satan et les démons seront également complètement détruits. L’adventisme ne croit pas à la punition éternelle.[3]

Les adventistes croient que les chrétiens devraient suivre certaines règles alimentaires de l'Ancien Testament.[4] Ils croient que ces règles diététiques ont été données pour la conservation de la santé. Ils prétendent que l’espérance de vie des adventistes dépasse généralement celle des non adventistes.

Les adventistes croient que la loi de Dieu enseigne aux chrétiens comment ils doivent vivre et que la victoire sur le péché est possible. Ils admettent que les œuvres n’assurent pas le salut, mais, le vrai chrétien doit vivre dans l’obéissance à Dieu. Ils croient qu'une personne perdra son salut si elle cesse de vivre pour Dieu.[5]

L’enseignement officiel de l’Église adventiste ne prône pas le salut par les œuvres. Mais, il existe des individus et des groupes adventistes qui accordent une telle importance à la loi qu’ils semblent affirmer que le salut s’obtient uniquement par l’obéissance à la loi. Mais, on sait parfaitement que si quelqu’un pense obtenir l’approbation de Dieu à cause de ses œuvres, il ne met pas sa foi en l’œuvre de grâce de Jésus-Christ.

► Comment expliquer le salut par la grâce et la nécessité de vivre dans l'obéissance à Dieu?[6]

Les adventistes sont surtout connus pour la doctrine du sabbat. Ils croient que le samedi, septième jour de la semaine, est le jour idéal pour le repos et l’adoration. Ils croient que les églises qui se réunissent le dimanche pour adorer ne font que pratiquer une coutume païenne.

L’attitude des adventistes à l’égard des autres églises

Les adventistes se prennent pour le ‘faible reste’ fidèle qui garde les commandements de Dieu dans un monde où le christianisme s’est compromis. Ils croient que la Babylone des prophéties bibliques symbolise les fausses religions du monde qui s’allient aux royaumes politiques de ce monde.

Les adventistes croient qu’il existe dans les autres dénominations chrétiennes de véritables croyants qui s’efforcent d’obéir à Dieu dans la mesure de leur connaissance, mais qui n’ont pas une vue complète de toute la loi de Dieu. Sur ce, juste avant l’avènement du Seigneur, une période de crise s’abattra sur l’humanité, et celle-ci recevra la lumière nécessaire au salut. Les hommes auront à choisir de suivre la lumière ou de subir la destruction du jugement de Dieu. Mais tous les adorateurs du dimanche qui n’acceptent pas la vérité finiront par accepter la «marque de la bête».

Il faut toutefois préciser que les adventistes admettent aussi que de nombreux croyants qui ont marqué l’histoire de l’Église tels que les leaders de la Réforme, étaient des chrétiens authentiques et de vrais serviteurs de Dieu. De surcroît, la littérature adventiste fourmille de citations de théologiens et d’érudits bibliques de confession différente.

► Comment décririez-vous l'attitude de l'adventiste envers les autres églises?

La place de la prophétie dans l’adventisme

[10]

Les adventistes croient que la prophétie est un don divin indispensable à la direction de l’église. Ce don de prophétie reposait particulièrement sur Ellen White dont le ministère prophétique débuta en 1844. Elle rédigea plus de 2 000 visions qui forment avec d’autres écrits 80 volumes. L’Église adventiste encourage ses membres à lire régulièrement les écrits d’Ellen White.

Pour les adventistes, la Bible constitue l'autorité ultime en matière de foi et la règle de mesure de toute prophétie. Ellen White avait elle-même déclaré que son livre intitulé Témoignages ne serait d’aucune importance si les Écritures étaient respectées à la lettre. Elle affirmait que ses écrits n’avaient nullement, la prétention d’apporter des nouvelles révélations extrabibliques.[7]

Les adventistes continuent d’éditer et de publier les écrits de White comme la meilleure explication de la doctrine adventiste, et ils insèrent des citations d’Ellen White dans toutes leurs publications. Mais ils ne prétendent pas que les écrits de White sont investis de la même autorité que la Bible.

Cependant, la plupart des écrits d’Ellen White renferment des informations qui ne se trouvent pas dans la Bible et interprètent les Écritures d’une manière suggérant que la prophétesse s’appuyait beaucoup plus sur des nouvelles révélations que sur les normes herméneutiques conventionnelles. Il est donc un danger pour les adventistes qui affaiblissent l’autorité suprême de la Bible, en conférant trop d’autorité à des écrits non bibliques.

► Quel usage doit-on réserver aux livres rédigés par des auteurs chrétiens?

Le nom de l’Église adventiste qui fait référence à la venue du Seigneur Jésus traduit l’emphase de ce mouvement sur les prophéties de la fin des temps. Les adventistes priorisent une interprétation détaillée de la prophétie de la fin des temps, et proposent des interprétations même pour les passages obscurs et difficiles des Écritures.

Les adventistes accordent de grandes importances aux visions et aux miracles dans leur ministère à l’heure actuelle.

La question du septième jour

Le sabbat des adventistes comme le sabbat juif, débute le vendredi soir au coucher du soleil et termine le jour suivant au coucher du soleil.

Les adventistes du septième jour croient que le culte du dimanche est la «marque de la bête» décrite dans le livre de l'Apocalypse.[8] Ils croient que le temps viendra où le monde imposera le dimanche comme jour d’adoration et persécutera tous les observateurs du sabbat. Même s’ils admettent qu'il existe actuellement d’authentiques chrétiens dans les églises célébrant leur culte le dimanche, ils sont persuadés qu’à un moment dans l’avenir, ces chrétiens auront à choisir de respecter le jour du sabbat ou de perdre le salut de leur âme pour avoir résisté à la vérité. Ils croient que lorsque surviendra la crise, tous les vrais chrétiens seront obligés d’observer le sabbat même au prix de leur vie, mais ceux qui observeront le dimanche comme jour du Seigneur seront des apostats.

Cependant, il n’y a aucun indice dans le livre de l'Apocalypse qui suggère qu’un jour de la semaine serait à la base du problème de l’humanité. Ce dernier résulte au contraire de l’adoration d’une personne qui n'est pas Dieu.

À ce point, il serait utile de souligner les implications de la doctrine adventiste. Si les adventistes ont réellement raison, l’Église chrétienne dans sa majorité a erré depuis le premier siècle. Des millions de chrétiens sérieux et spirituels de tous les âges ont failli de réaliser qu’ils suivaient la «marque de la bête », et, à ce qu’il parait, ils n’ont jamais reçu de la part de Dieu même une seule révélation pour les écarter de la mauvaise voie. À en croire les adventistes, le sabbat n'est pas une doctrine mineure qui a été négligée au fil du temps, mais une doctrine d’une importante majeure de laquelle dépend la destinée éternelle de l’homme dans les derniers jours.

Le dimanche est le jour d’adoration pour les chrétiens de tous les pays du monde. Partout sur la planète, des millions de chrétiens se réunissent pour adorer Dieu et entendre la prédiction de sa parole, pour témoigner de son amour et de sa grâce et pour s’engager à son service. Et la plupart de ces chrétiens sont durement persécutés pour leur allégeance envers Dieu. Peut-on se permettre de croire que tous ces croyants sont les adeptes d’une doctrine satanique et qu'ils perdront le salut de leur âme s'ils ne sont pas convaincus de la réalité du sabbat?

► Rappelez-vous de tous les chrétiens fidèles qui ont été une bénédiction dans votre vie. Est-il raisonnable d’admettre qu'ils iront tous en enfer s’ils ne changent pas leur conception vis-à-vis du sabbat?

Les adventistes prétendent que le dimanche devint un jour d’adoration au sein de l’Église chrétienne lors du concile de Nicée en 325 ap. J.-C. Mais en fait, ce concile ne se donnait pas la mission d’introduire dans l’Église de nouvelles doctrines, mais plutôt de confirmer les doctrines apostoliques.

[9]

L’observation du premier jour de la semaine comme le Jour du Seigneur est une pratique si ancienne dans le christianisme qu’il est difficile de situer son point de départ dans le temps. Le Didachè, un document chrétien rédigé vers la fin du premier siècle qui résumait les enseignements des apôtres et qui était largement diffusé dans le monde chrétien à l’époque, exhortait les chrétiens à se réunir le jour du Seigneur pour la communion. Ce texte chrétien ne cherchait pas à imposer un nouvel enseignement. Il ne faisait que réviser la doctrine établie, ce qui signifie que cette pratique était déjà en vigueur et que les chrétiens savaient que c’était une doctrine apostolique.

L’Épître de Barnabas, un texte non canonique, dont la rédaction se situe vers la fin du premier siècle, était utilisé comme matériel de dévotion dans les églises. Cet épître se réfère au dimanche comme le «huitième jour» ou le jour de la résurrection de Jésus, affirmant qu’il est le jour célébré par les chrétiens.

Aucun passage biblique ne soutient l’idée du transfert du sabbat au dimanche. Mais certains passages défend le chrétien de juger un croyant en ce qui concerne l’observance du sabbat (Colossiens 2: 16-17, Romains 14: 5-6). ). On constate également dans le Nouveau Testament que les chrétiens devaient préparer leurs offrandes avant le premier jour (1 Corinthiens 16: 1-2), qu’ils se réunissaient le premier jour pour adorer (Actes 20: 7) et qu’ils appelaient ce jour le Jour du Seigneur (Apocalypse 1:10).

Le sabbat juif n’est pas une exigence pour les chrétiens, mais se reposer un jour de la semaine est un principe de création valide pour toutes les générations. Ainsi, le chrétien devrait s’abstenir de travailler ou de s’occuper de ses activités économiques pendant le Jour du Seigneur.

Résumé de la question du septième jour

(1) Il n’y a aucun indice dans le livre de l'Apocalypse qui suggère qu’un jour de la semaine dédié à l’adoration serait la «marque de la bête».

(2) Il est irréaliste de croire que la quasi-totalité des chrétiens à travers le temps et l’espace se sont trompés sur une doctrine essentielle au salut de l’âme de l’homme.

(3) La Bible nous défend de juger les autres en ce qui concerne l'observance du sabbat.

(4) Le culte du dimanche était déjà établi au premier siècle comme une doctrine apostolique.

(5) Les chrétiens du Nouveau Testament se réunissaient le dimanche qu’ils appelaient le jour du Seigneur.

Que la classe survole rapidement ce chapitre pour identifier les passages marqués du signe. Ces notes de bas de pages sont des informations et des références bibliques. Que les étudiants consultent et lisent à tour de rôle ces références pour la classe.

[1] Image: "William Miller", by J. H. Bufford Lithography Company, retrieved from the National Portrait Gallery, Smithsonian Institution https://npg.si.edu/object/npg_NPG.80.107.

[2] Selon un rapport en 2014.

[3] Jésus a dit qu'il y aurait une punition éternelle (Matthieu 25:46).

[4] Selon 1 Timothée 4: 4, le chrétien peut tout consommer.

[5] Les adventistes ont raison de dire que le péché brise notre relation avec Dieu. Jésus a dit que nous demeurons dans son amour si nous gardons ses commandements (Jean 15:10).

[6] Nous obéissons à Dieu pour rester en relation avec lui, mais nos œuvres ne peuvent pas nous procurer le salut ou nous en rendre dignes. Nous sommes pardonnés en vertu de la mort de Jésus pour nous. Si une personne vit dans la désobéissance, elle abandonne sa relation avec Dieu et son salut.

[7] Ellen White, Témoignages, Vol. 5, pp. 664-665.

[8] La «marque de la bête» dans le livre de l'Apocalypse n’a rien à voir apparemment à l'observation d'un jour particulier comme jour d’adoration (Apocalypse 13:16).

[9]  « Réunissez-vous le jour du Seigneur, rompez le pain et rendez grâces après avoir d’abord confessé vos péchés, afin que votre sacrifice soit pur. »
- Didachè, texte chrétien du premier siècle

[10] L'enthousiasme [ou le fanatisme] en général peut être défini comme une folie spirituelle découlant d'une prétendue influence ou inspiration de Dieu; ou du moins, c’est le fait d'attendre de Dieu quelque chose que l'on n’aurait pas dû.
- John Wesley, La nature de l’enthousiasme

Nous les chrétiens évangéliques, ne devrions jamais assumer que les adventistes du septième jour ne sont pas chrétiens. On peut être sauvé même si l’on croit à toutes les doctrines adventistes. L’absence de communion entre nous et certains adventistes résulte du fait qu’ils rejettent notre appel à la communion.

Nous partageons la position des adventistes concernant le devoir du chrétien de vivre dans l'obéissance à Dieu. Nous ne sommes pas d'accord avec les églises qui minimisent l’importance d’une vie de victoire sur le péché du fait que nous sommes sauvés par grâce.

Mais certains adventistes semblent croire que le salut s’obtient par les œuvres plutôt que par la grâce. D’autres croient que si l’on n’observe pas certaines recommandations de l'Ancien Testament, on ne sera pas sauvé, et ce, même si l’on applique en toute sincérité les passages de la Bible qui sont compris. Ces adventistes ne comprennent pas l'évangile de la Bible. Vous pouvez utiliser le manuel pour ces adventistes, en considérant les points suivants.

#9 Le salut de l’homme est assuré par l’œuvre expiatoire de Christ seule.

#11 Nous recevons le salut par la foi.

#12 Nous pouvons avoir personnellement l’assurance du salut.

La section intitulée «La question du septième jour» peut répondre aux questions concernant le sabbat.

Il est encourageant si l’adventiste croit que la Bible seule est suffisante pour le salut. Mais s’il pense que d'autres révélations, telles que les écrits d'Ellen White, sont nécessaires, vous avez le devoir de lui lire les textes bibliques de la section intitulée «La Bible est suffisante pour la doctrine» dans le manuel.

Qu’un membre de la classe lise le témoignage suivant pour le groupe.

Evan était adventiste pendant douze ans. Il étudiait les doctrines adventistes et les écrits d'Ellen White. Son souci majeur était de savoir comment être sauvé et sanctifié. Il affirme que selon l’enseignement adventiste le salut s’obtient par l’obéissance aux commandements de Dieu. Mais la lecture de Galates 5: 4, lui apprit que ceux qui cherchent à être justifiés par la loi sont séparés de Christ. Evan avait appris que l'Évangile ne serait plus le même dans les derniers jours, et que ceux qui ne respectent pas le sabbat ne seront pas sauvés, comme cela a été possible dans le passé pour des croyant sincères. Evan continua de croire en l’obligation d’obéir à Dieu, mais il quitta l’adventisme qui, croit-il, enseigne le salut par les œuvres.

Maintenant, que les étudiants lisent de nouveau 1 Timothée 1 et rédigent un paragraphe expliquant le message de ce texte à un adventiste du septième jour.

Il faut rappeler aux étudiants qu’ils ont le devoir de présenter le message de l’évangile à un adventiste du septième jour. Ils doivent préparer un rapport sur cette conversation pour la classe.

Il faut rappeler aux étudiants qu’ils ont le devoir de présenter le message de l’évangile à un adepte du groupe religieux étudié dans ce chapitre. Ils devront préparer un rapport sur leur entretien pour la classe.