Lesson 10: Le bouddhisme

Les étudiants qui ont pu présenter le message de l’évangile à un adepte du groupe religieux étudié dans le chapitre précédent doivent brièvement rapporter leur expérience à la classe.

Le moniteur ou tuteur aura à poser les questions de révision aux étudiants qui lui soumettront ensuite leur réponse.

Pour entamer l’étude de la présente leçon, qu’un membre de la classe lise la section intitulée « Première rencontre.»

Yeo grandit dans une famille bouddhiste aux Philippines. Il se rappelle encore du temps où les bouddhistes qui se rendaient au marché, risquaient de se faire tuer par des musulmans. En compagnie de sa mère, Yeo visitait parfois le temple bouddhiste pour y bruler de l’encens. Mais un jour sa sœur contracta une maladie incurable même pour la médecine moderne. La mère de Yeo se tourna donc vers Bouddha pour implorer ses faveurs.

Que la classe lise à haute voix Genèse 3. Cette lecture peut être faite de façon alternée par différents étudiants. Puis, le tuteur leur accordera quelques minutes pour rédiger et présenter le travail suivant.

Que la classe lise à haute voix Genèse 3 Résumer en un paragraphe ce texte biblique. Qu’enseigne-t-il à propos de Dieu, de l’homme, du péché et du monde? Présenter la réponse sous la forme d’une liste de déclarations.

L’origine du Bouddhisme

Le bouddhisme est issu des enseignements de Siddhartha Gautama. Mais c’est seulement quatre cents ans après la mort de Gautama qu’apparurent les premiers récits biographiques le concernant. Cela implique que les informations disponibles sur la vie de ce personnage ne sont pas trop crédibles.

Gautama serait né vers 563 av. J.C. Il était le fils d’un souverain d’un petit royaume en Inde. Il arriva qu’un jour, durant son adolescence, il aurait trompé la vigilance de ses tuteurs pour aller voir le monde extérieur. Mais il y fit la découverte de la pauvreté et de la maladie. Il conclut que la vie est faite essentiellement de douleur et de souffrance.

Gautama fit une expérience qui, dit-il, l’illumina sur la nature de la réalité. Le terme Bouddha signifie l’illuminé. Gautama est généralement appelé « le Bouddha.»[1]

La réincarnation

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Gautama ainsi que la plupart de ses contemporains qui avaient la même culture que lui croyaient à la réincarnation avant même l’apparition du Bouddhisme. La réincarnation est le fait pour une personne de renaitre sous la forme d’un être humain ou d’une autre créature. Selon la doctrine de la réincarnation, l’homme ne vit pas une seule vie, mais plusieurs.

Celui qui réussit à accomplir assez de bonnes œuvres durant son existence, augmente la qualité de son karma. Plus le karma est positif, plus la chance de vivre mieux dans la vie augmente.[2]

En raison de la nature pénible de l’existence, Gautama jugea injuste le fait de vivre plusieurs vies dans ce monde. Il finit par croire que le but qu’il faut se donner dans la vie est d’échapper au cycle de la réincarnation.

Un Bouddhiste fidèle à sa religion observe de manière stricte le mode de vie bouddhique devant lui permettre de se débarrasser de tout désir. S’il arrive à être libre de tout désir, il n’aura à ni envier ni jouir de quoique ce soit, qu’il s’agit des choses ou des relations humaines.[3] À sa mort, une telle personne n’aura pas à renaitre car elle accèdera au nirvana.

► En quoi la conception d’une vie parfaite dans le Bouddhisme se diffère-t-elle de la vision chrétienne?

Le ‘Nirvana’ est l’état du rien absolu, de l’annihilation de la conscience, comme le fait d’éteindre une bougie allumée en soufflant dessus.

Les bouddhistes ont une conception cyclique du temps. Ils croient que le temps n’a ni commencement ni fin, et aucun événement ne peut l’altérer de façon permanente.[4]

Le bouddhisme ne prône pas la croyance en un Dieu suprême personnel. Il admet seulement l’existence d’une réalité ultime qui est la somme de tout ce qui existe. Les bouddhistes, par conséquent, méditent au lieu de prier, puisqu’ils ne croient pas en un Dieu capable de parler et d’écouter. Il existe des textes de prières dans la littérature bouddhique, mais ces prières ne s’adressent à personne.[5] La notion du divin ne joue pas un rôle prépondérant dans le bouddhisme.

Situation présente du bouddhisme dans le monde

Il existe actuellement un grand nombre d’écoles de tradition bouddhique. Mais ces écoles ne se regroupent pas dans une organisation unique.

Le nombre des adeptes professant fidèlement le bouddhisme dans le monde est évalué à 350 millions. Mais le nombre de ceux qui se disent bouddhistes, du fait d’avoir reçu un enseignement bouddhiste sans être attaché à une autre religion, s’élève à près d'un milliard d’individus.[6]

[10]

Beaucoup de bouddhistes choisissent de suivre les doctrines qu'ils préfèrent tout en ignorant le reste, et la plupart d’entre eux ne sont pas membres d’une organisation religieuse. 

Les textes considérés sacrés par les bouddhistes peuvent être rassemblés dans une collection de mille ouvrages. De ce fait, chaque secte bouddhique se concentre sur quelques textes au lieu de les étudier tous.

► En quoi le rapport du chrétien avec la Bible se diffère-t-il de celui du bouddhiste avec ses ‘écrits canoniques’?

Les Quatre Nobles Vérités du bouddhisme

L’enseignement de Gautama, l’illuminé, se résume par les Quatre Nobles Vérités du bouddhisme.

(1) La vie est pleine de chagrin et de souffrance, et dénuée de réel bonheur.

(2) La souffrance est causée par les désirs, car tous les objets de désir sont éphémères.

(3) Se dépouiller de tout désir est le moyen d'échapper à la souffrance.

(4) Les huit principes de l'éthique bouddhiste sur la vie ouvrent la voie à la libération de ses désirs et au nirvana.

► Y a-t-il quelque chose dans les Quatre Nobles Vérités avec lequel un chrétien peut être d'accord?

Quelques doctrines difficiles du bouddhisme

[11]

La plupart des adeptes du bouddhisme qui ne suivent que quelques conseils tirés des textes bouddhiques, ne sont pas bien imbus de toutes les doctrines essentielles du bouddhisme.

La réincarnation séduit pas mal de gens, car elle suggère que l’homme est destiné à vivre plusieurs fois. Mais le bouddhisme ne la considère pas comme une bonne chose, étant donné que la vie est une mine de misère. Par ailleurs, selon Gautama, la réincarnation ne concerne pas le moi conscient de l’homme, mais uniquement quelques composantes de sa personnalité qui sont intégrées dans le nouvel être. Donc, pour le bouddhiste la mort marque la fin de la personnalité.[7]

À l’origine, le bouddhisme prônait l’impossibilité pour toute personne non moine d’atteindre le nirvana après la mort; et une femme ne pouvait accéder au nirvana qu’en se réincarnant en un homme qui deviendrait moine.

On a tendance à rapprocher le nirvana au concept du paradis chrétien. Mais dans le bouddhisme, le nirvana équivaut à l’annihilation. Celui qui accède au nirvana n'existe plus en tant qu'être pensant. Gautama affirma que l’accession au nirvana est similaire à une bougie éteinte. L’objectif principal d’un bouddhiste engagé est d’atteindre le nirvana.

Selon Gautama, la souffrance est engendrée par les désirs. Si une personne pouvait s’abstenir de désirer, elle ne connaitrait pas la souffrance. De ce fait, il est impératif, pour être un bouddhiste convaincu, de ne pas se faire du souci pour les amitiés ou les liens familiaux et de s’abstenir de la jouissance du plaisir.

On raconte l'histoire d'un moine bouddhiste nommé Sangamaji. Ce dernier avait abandonné sa famille pour devenir moine et se consacrer à la méditation et la contemplation. Sa femme, le retrouvant un jour, prit leur enfant, le plaça devant lui et le pria de lui apporter son soutien. Sangamaji resta assis sans rien répondre jusqu'à ce que la femme le quittât. À cela, Gautama dit que cet homme avait réalisé l'objectif du bouddhisme parce qu'il ne ressentait ni joie à la venue de sa femme ni peine à son départ.[8]

La vie d’un croyant bouddhiste

La plupart des bouddhistes ont grandi dans une culture bouddhiste et n'ont jamais sérieusement envisagé de s’enquérir sur d’autres pensées religieuses. Les hypothèses de leur religion constituent pour eux les seules explications de la réalité, sans oublier que les rituels bouddhiques font partie intégrante de leur vie quotidienne.

Une personne d’une autre religion qui se convertit au bouddhisme est généralement attirée par la philosophie de cette religion sur la vie. Les gens ne s’y adhèrent pas dans le but d’accéder au nirvana, mais par le fait que le bouddhisme promet une vie libre d’anxiété et de conflit intérieur. Plus d’un croient avoir été affranchi du stress grâce au bouddhisme et que leur vie est plus ordonnée qu’avant.

Le bouddhisme prône une vie de vertu. Selon l’enseignement bouddhiste, une action est vertueuse si elle ne cause pas d’ennui et apporte du bien pour son auteur et pour les autres. Le bouddhisme accorde plus d’importance aux intentions qui sous-tendent l’action que les résultats visibles de l’action.

Des exercices mentaux et spirituels sont conçus pour aider l’adepte à se libérer de l’égocentrisme. Les bouddhistes croient que toute anxiété découle d’un excès de préoccupation pour sa vie personnelle. Ils veulent s’oublier et faire preuve de compassion envers toutes les créatures sensibles (ou conscientes). Mais le problème posé par cette démarche est qu’il est impossible de pratiquer l’amour et le désintéressement véritable sans avoir une relation avec Dieu.

► Pourquoi l’homme est-il incapable de faire preuve d’amour et de désintéressement authentique s’il n’a pas de relation avec Dieu?

À ce point que la classe survole rapidement ce chapitre pour identifier les passages marqués du signe. Ces notes de bas de pages sont des informations bibliques soutenues par des références. Que les étudiants consultent et lisent à tour de rôle ces références pour la classe.

[1] La Bible nous défend de croire le message d’un esprit qui ne confesse pas Jésus Christ. L’illumination de Gautaman’était pas divine (1 Jean 4:3).

[2] La Bible déclare que l’on ne peut obtenir ni l’approbation de Dieu ni la rémission de ses péchés par les bonnes œuvres (Romains 3:20).

[3] Les relations humaines sont très importantes et sources de joie pour le chrétien. (1 Thessaloniciens 3:12).

[4] La Bible parle d’événements majeurs et affirme que les temps sont changeants (Apocalypse 10:6).

[5] Il est un grand privilège pour le chrétien de prier avec confiance un Dieu qui l’entend. (1 Timothée 2:8).

[6] Image by Honey Kochphon Onshawee from Pixabay, retrieved from https://pixabay.com/photos/buddhists-monks-meditate-thailand-453393/.

[7] Jésus donne la vie éternelle à tous ceux qui croient en lui (Jean 10:28).

[8] Le mariage chrétien s’inscrit dans le cadre d’un engagement pour assurer le bonheur des membres de la famille (Ephésiens 5:28).

[9]« La Bible réfute, dès sa première page, à la fois le panthéisme philosophique (l'enseignement selon lequel Dieu et l'univers sont identiques) et le déisme (la théorie selon laquelle Dieu a conçu l'univers de manière à ce qu’il fonctionne tout seul selon des lois impersonnelles et l’a ensuite abandonné). Dieu ne s’identifie pas à l’univers. C’est son propre œuvre. En revanche, l’univers ne pourrait exister en dehors de la puissance créatrice et la providence de Dieu.»
- W.T. Purkiser, God, Man, and Salvation, 55

[10] « Dieu est bel et bien présent. Il est ici présent comme il l’est partout ailleurs. Il n’est pas confiné à un arbre ou à une pierre, mais libre dans l'univers, près de tout, à côté de tous et par Jésus-Christ accessible à tous les cœurs aimants. »
- A.W. Tozer, The Knowledge of the Holy, 82

[11]« Je crois en un seul Seigneur Jésus Christ… par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel… et s’est fait homme. Il a été  crucifié pour nous… »  
- Credo de Nicée

Le fait que les bouddhistes se considèrent différents des chrétiens et rejettent l’autorité de la Bible, il ne suffit pas de leur montrer l’inadéquation de leurs croyances au regard de l’enseignement biblique, car ils savent pertinemment que la Bible supporte une religion différente de la leur.

Toutefois, il est toujours de mise de leur présenter l’évangile. Lors d’une conversation avec un bouddhiste, il faut lui exprimer votre désir de partager avec lui le fondement de votre foi. Que la présentation de l’évangile soit faite en toute simplicité. Même si le bouddhiste prétend ne pas croire en la Bible, le Saint-Esprit se chargera lui-même de le convaincre avec la divine vérité.

Il faut également partager avec le bouddhiste votre témoignage personnel, en soulignant de quelle manière l’évangile vous a donné la paix avec Dieu, le pardon et la délivrance du péché et du sens à votre vie.

Il est aussi possible, après avoir présenté les rudiments de l’évangile et son témoignage personnel, d’adresser les besoins spirituels profonds de l’adepte du bouddhisme avec la vérité de l’évangile. Le bouddhisme peine à expliquer la souffrance et les tourments de l’existence humaine. Il n’arrive pas non plus à justifier la présence de la joie et des plaisirs de l’existence. C’est une religion qui nie l’importance de tout ce que l’on considérerait comme étant essentiel à la vie sociale de l’homme, comme les amitiés et les liens familiaux. C'est une religion sans aucune divinité qui développe des relations avec ses adorateurs, sans aucune divinité qui accorde la vie éternelle ou un sens à l’avenir de l’individu.

Le bouddhiste croit que la souffrance est illogique et absurde. Une telle explication est peu satisfaisante.

Le christianisme explique la cause de la souffrance dans le monde. Le monde a été créé parfait par Dieu, mais il a été l’objet d’une malédiction causée par la chute de l'homme. Cette malédiction est à l’origine du vieillissement, de la maladie et de la mort. Le fait que l’homme ne cesse jamais de pratiquer le mal démontre le niveau de dépravation de la race humaine.

Le bouddhiste croit qu'il n'y a pas de vrai bonheur dans la vie et que l’on ne doit rien désirer. Mais les expériences de joie et de bonheur connues dans la vie, surtout celles en compagnie de sa famille ou de ses amis, réfutent cette croyance.

Même si le monde n’est plus ce qu’il était à l’origine, il n’est pas totalement dépourvu de joie et de bonheur, car il reste la création de Dieu.

De même que les bouddhistes, les chrétiens croient que tout est éphémère. Ils ne considèrent pas leurs possessions terrestres comme éternelles. Mais ils profitent de la vie présente, sachant qu'ils vivront éternellement avec Dieu. Même si tout est éphémère, le monde est réel et nos choix ont des conséquences éternelles. Ce qui donne un but et un sens à la vie humaine.

Le bouddhiste croit qu'il doit se débarrasser de toutes les relations parce qu'elles sont dérisoires. Mais l’homme est créé pour vivre dans un cadre relationnel où prime l’engagement mutuel

Dieu a fait de l’homme un être relationnel. Il est tout à fait naturel pour l’homme de vouloir bénéficier de la valorisation de ses pairs et de s’engager dans des relations interpersonnelles. Ces dernières sont particulièrement importantes pour l’homme, puisqu’il est une créature sujette à l’immortalité dont la destinée va au-delà de la tombe.

Le bouddhisme est une religion sans Dieu. Mais nous avons tous un besoin profond de connaître Dieu et de l'adorer.

Dieu nous a conçus pour vivre en relation avec lui. Personne n'est jamais parfaitement comblé et satisfait s’il ne possède pas une relation personnelle avec Dieu. La relation avec notre Créateur sera éternelle et le ciel sera notre demeure.

Qu’un membre de la classe lise le témoignage suivant pour le groupe.

La mère de Yeo pria Bouddha avec ferveur pour la guérison de sa fille mourante, mais la situation s’empirait de plus en plus. Elle se souvint alors d'un missionnaire chrétien nommé Wong qui prêchait dans le voisinage. Elle le fit chercher immédiatement. Lorsque Wong se présenta, il lui dit : « Ne prie pas Bouddha, mais plutôt Jésus.» Wong pria pour la jeune fille, et elle fut guérie. La mère de Yeo devint une chrétienne ce jour-là, et Yeo se convertit au christianisme peu de temps après.

Maintenant, que les étudiants lisent de nouveau Genèse 3 et rédigent un paragraphe expliquant le message de ce texte à un bouddhiste.

Il faut rappeler aux étudiants qu’ils ont le devoir de présenter le message de l’évangile à un adepte du bouddhisme. Ils doivent préparer un rapport sur cette conversation pour la classe.

Il faut rappeler aux étudiants qu’ils ont le devoir de présenter le message de l’évangile à un adepte du groupe religieux étudié dans ce chapitre. Ils devront préparer un rapport sur leur entretien pour la classe.