Lesson 7: Les enseignements de l'histoire de l'Église

À la fin de la, l'étudiant devrait:

(1) Soutirer des leçons importantes dans l'histoire de l'Église.

(2) Appliquer les leçons de l'histoire de l'Église à son ministère.

Dans la Bible hébraïque, les «livres historiques» sont désignés sous l’appellation des «anciens prophètes» ou «prophètes antérieurs». Ce nom traduit le but de l'his-toire biblique. Le ministère des prophètes consistait à faire connaitre le message de Dieu à son peuple. Les livres historiques avaient donc un but prophétique: trans-mettre le message de Dieu au peuple de Dieu.

Ce ‘message’ retrace souvent des faits ou présente des personnages devant être imités par le peuple de Dieu. Par exemple, David était un homme selon le cœur de Dieu. Lorsque la peur s’était emparée de l’armée d’Israël devant Goliath, il affronta le Philistin «au nom du l’Éternel des armées».[1] La fidélité de David à l’endroit de Dieu reste un exemple pour nous autres.

Le message des livres historiques expose parfois des faits négatifs à éviter. Par exemple, malgré les succès de David, il pécha contre Bath-Shéba et Urie. Et les conséquences de ce péché allaient hanter David pour le reste de sa vie. Le péché de David constitue un avertissement pour nous autres.

Un autre exemple de la nature didactique de l’histoire se trouve dans le livre de Jude dans le Nouveau Testament. Jude met en garde contre les «impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus Christ.» (Jude 1: 4) Jude compare ces gens à d'autres personnes de l'histoire biblique. Il rapproche l’attitude de ces hommes à l'immoralité de Sodome et Gomorrhe (1:7), villes impies qui «sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel». La punition de Sodome et de Gomorrhe sert d'avertissement à tous les faux docteurs. Jude nous met en garde également contre la rébellion et la désobéissance (1:11) en soulignant d'autres événements historiques tels que, le sacrifice de Caïn, la folie de Balaam et la rébellion de Coré.

Pourquoi Jude aurait-il inclus ce rappel historique dans son épître? Pour avertir ses contemporains du danger résultant des actions de Caïn, de Balaam et de Coré. L'histoire enseigne des leçons pertinentes aujourd'hui. Elle nous avertit du danger et nous montre la bonne voie à prendre. Celui qui apprend de l'histoire, peut éviter de commettre les erreurs du passé. La présente leçon passe en revue certaines leçons que nous pouvons tirer de l’étude de l’histoire de l’Église.

[1] 1 Sa.17:45.

Les ennemis du Christ ont toujours essayé de détruire son Église. Mais l'histoire de l'Église montre la supériorité de la puissance de Dieu sur les assauts de l’ennemi. Car le plan de Dieu se réalise en dépit des attaques de ses ennemis.

[1]

La souveraineté de Dieu se voit à l’œil nu à travers l'histoire biblique. Il a accompli ses desseins malgré l'opposition de Pharaon et de Nébucadnetsar. Il a utilisé Cyrus pour reconduire les Juifs à Jérusalem et César Auguste pour amener Joseph et Marie à Bethléem. L'histoire biblique montre que Dieu est souverain.

De même, l’étude de l'histoire de l'église laisse entrevoir la manifestation de la souveraineté de Dieu. Au début du quatrième siècle, Dioclétien tenta d’anéantir l'Église en éliminant des dirigeants chré-tiens. Mais vingt ans après, le christianisme était la religion officielle de l'Empire romain. Au septième siècle, les musulmans voulurent extirper le christia-nisme de l'Afrique. Mais on assiste à l’heure actuelle à des conversions en masse dans le monde musulman. Depuis 1990, plus de musulmans se sont convertis au Christ qu’au cours des quatorze siècles précédents. Au quinzième siècle, l'Église catholique romaine tâcha d’étouffer la réforme protestante en tuant les réfor-mateurs, mais le réveil protestant se répandit dans le monde entier.

Au vingtième siècle, Dieu accomplit ses desseins malgré l'opposition de Mao Tsé-toung à la diffusion de l'évangile dans toute la Chine. En 1966, un article du journal South China Morning Post annonçait: «LA FIN DU CHRISTIANISME À SHANGAI.» L'article disait: «La dernière page de l'histoire de la religion chrétienne à Shanghai arrive à son terme le 24 août.»

Cinquante ans après la publication de cet article, il y a des dizaines d'églises et plus de 100 000 chrétiens dans la ville de Shanghai. L'histoire de l'Église montre la souveraineté de Dieu.

En fait, nous, qui sommes chrétiens au XXIe siècle, pouvons faire confiance à la souveraineté et à la fidé-lité de Dieu. Face aux pressions de la société, nous sommes confiants que le Dieu fidèle des chrétiens confrontés à l'opposition et à la persécution au deuxième siècle nous sera fidèle aujourd'hui. Le plan de Dieu se réalise toujours dans l'histoire humaine. Ce qui consolide notre confiance face à l'avenir.

[1]Une puissante forteresse est notre Dieu "Une puissante forteresse est notre Dieu, un rempart jamais défaillant ; notre aide Il au milieu du déluge de maladies mortelles qui sévissent. Car toujours notre ancien ennemi cherche à nous faire du mal ; son art et sa puissance sont grands, et armé d'une haine cruelle, sur terre n'est pas son égal. Avons-nous confié par nos propres forces, nos efforts seraient perdus, n'étaient pas le bon homme de notre côté, le choix de l'Homme de Dieu. Demandez-vous qui cela peut être ? Christ Jésus, c'est Lui; Seigneur Sabaoth, son nom, d'âge en âge le même, et Il doit gagner la bataille. Et bien que ce monde rempli de démons, devrait menacer de nous défaire, nous ne craindrons pas, car Dieu a voulu Sa vérité triomphe à travers nous. Le prince des ténèbres sinistre, nous ne tremblons pas pour lui; sa rage nous pouvons endurer, car voici, sa perte est certaine ; un petit mot le fera tomber.
- Un hymne sur la souveraineté de Dieu par Martin Luther

[1]

Bien que Dieu soit capable dans Sa souveraineté d’accomplir Ses desseins sans y impliquer même un seul homme, il choisit gracieusement d’employer des êtres humains à son service. Lorsque nous analysons l'histoire biblique, nous y voyons que Dieu avait utilisé des hommes de foi comme Abraham, des hommes imparfaits comme Jacob, des esprits brillants comme l'apôtre Paul et même des hommes au tempérament franc et direct comme Simon Pierre.

L’étude de l'histoire de l’Église nous enseigne le même principe : Dieu utilise des personnes de caractères, de capacités et de classes sociales diverses. Aux jours de la Réforme, Dieu utilisa Martin Luther, un moine allemand éloquent, et Erasme, un érudit des textes classiques grecs. Au temps du réveil méthodiste, Dieu travailla au travers d'un érudit formé à Oxford, John Wesley et d'un prédicateur peu instruit comme Francis Asbury.

L’étude de l'histoire de l’Église nous enseigne que Dieu utilise des hommes et des femmes de prière. Nous avons étudié dans la leçon 4 les mouvements de réveil et de mission du XIXe siècle. Comme il est passionnant de voir comment Dieu a pu utiliser des hommes comme William Booth, William Carey et Samuel Ajayi Crowther pour accomplir ses desseins! Cependant, nous ne devons pas oublier la réunion de prière qui dura près d’un siècle, initiée par un groupe de Moraves anonymes en 1727. Bien que l’histoire ne retienne pas les noms de ces moraves participant à cette réunion, leur prière eut de fortes répercussions sur les réveils du XIXe siècle.

En 1906, un groupe de missionnaires en Corée a entendu parler du réveil du pays de Galles et de celui de l’Inde. Vingt d’entre eux se sont mis à prier tous les jours pour l’éclatement d’un réveil dans leur propre pays. Au début de l’année 1907, l’action de Dieu se fit sentir pendant un service de prière d’une semaine dans une église de Pyongyang. Un ancien de l'église se leva et confessa un péché caché. Et cette confession ouvrit la voie à l'Esprit de Dieu. Il était 2 heures du matin, des dizaines de personnes défilaient pour aller confesser leur péché et chercher le pardon divin. Dans les deux mois qui suivent, plus de 2 000 personnes acceptaient le Christ à Pyongyang et plus de 80 000 convertis s’étaient convertis au cours des trois prochaines années en Corée. La prière attire l’action de Dieu.

L’étude de l'histoire de l’Église nous enseigne que Dieu utilise des personnes animées par la passion des âmes. Dans la leçon 5, nous avons vu la passion qui animait Booth pour les perdus à travers son cri : Des âmes! Des âmes! Des âmes! Je suis affamé d'âmes.» Cette passion habitait tous les hommes et les femmes que Dieu a utilisés pour transformer l'Église au cours de l’histoire. Dieu agit à travers des hommes et des femmes qui aiment comme Lui. De l'apôtre Thomas se rendant en Inde au premier siècle à Cameron Townsend qui se donna entièrement pour traduire la Bible au XXe siècle, l’œuvre de Dieu s’accomplit au travers des hommes et des femmes qui sont passionnés par la moisson des âmes perdues.

L’étude de l'histoire de l’Église nous enseigne que Dieu utilise les personnes qui se soumettent entièrement à sa volonté. Un des plus grands évangélistes du XIXe siècle était Dwight L. Moody. Ce dernier était très peu éduqué, mais il se donnait entièrement à Dieu. Un jour, son ami Henry Varley lui avait dit: «Le monde n'a pas encore vu ce que Dieu peut accomplir avec et en faveur d’un homme qui lui est pleinement et entièrement dévoué.» Maugrey commença à réfléchir aux paroles de Varley. Dieu n’exige à l’homme ni éducation, ni richesse, ni capacité exceptionnelle. Tout ce qu’il exige est «un homme qui lui soit pleinement et entièrement dévoué». Dès lors D. L. Moody résolut d’être l’un de ces hommes, et fut l'un des plus grands évangélistes de l'histoire. Il fonda une école biblique et une maison d'édition chrétienne qui fonctionnent encore, et ce, plus d’un siècle après sa mort. Dieu utilise des personnes qui se soumettent totalement à sa volonté.

[1]Laissez votre coeur être brisé « Que ton cœur soit brisé pour un monde dans le besoin : Nourris les bouches qui ont faim, apaise les plaies qui saignent, Donnez la tasse d'eau et le pain Soyez les mains de Jésus, servant à sa place. Béni d'être une bénédiction privilégiée pour prendre soin, Interpellé par le besoin apparent partout. Là où l'humanité manque, remplissez la place vacante. Soyez le moyen par lequel le Seigneur révèle sa grâce. Que votre cœur soit tendre et votre vision claire ; Voyez l'humanité comme Dieu la voit, servez-la de près et de loin. Laissez votre cœur être brisé par la douleur d'un frère; Partagez vos riches ressources, donnez et redonnez.
- Un hymne en mission de Bryan Jeffrey Leech

Frank Crossley (1839-1897) était un homme d'affaires basé à Manchester en Angle-terre. Sa vie est une démonstration de la capacité de Dieu à utiliser une personne ordinaire qui se soumet totalement à Lui. Crossley fit l'expérience de la sanctifi-cation intégrale après avoir entendu le témoignage d'une adolescente salutiste. Peu de temps après, il contacta le général William Booth, lui demandant de l’accepter dans le ministère de l'Armée du Salut. Booth lui répondit: «Dieu a fait de vous un homme d'affaires. Vous pouvez servir Son royaume avec votre entreprise.» Crossley accepta le conseil de Booth; et il allait servir le royaume de Dieu de deux manières.

En premier lieu, Crossley mettait sa richesse au service de l'évangélisation. Il fit don de plus de quinze millions de Livres sterling à l'Armée du Salut durant sa vie. Son entreprise était devenue un outil efficace à la propagation de l’Évangile.

En second lieu, et plus important encore, Crossley appliquait les principes chrétiens dans son entreprise. Il relogea l’usine dans la région la plus pauvre de Manchester pourvoyant ainsi des emplois aux nécessiteux de la zone. Peu après, il vendit la maison qu’il avait à la campagne et s’installa au milieu des habitants de cette ville industrielle. Il acquit l’ancien music-hall Star Hall, et le transforma en une station de mission.

Même après la mort de Crossley, Star Hall demeurait une école biblique, une maison d'édition chrétienne et le site des conventions de sainteté de l'Armée du Salut. Frank Crossley n’était ni prédicateur ni missionnaire à l’étranger, mais seulement chrétien - et cela suffisait. Il vécut l’invitation de Paul à être «des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde. »[1] Des milliers de vies furent transformées par l'évangile à travers la vie de Frank Crossley. À la mort de ce «chrétien ordinaire», 20 000 personnes assistèrent à ses funérailles.

[1] Philippiens 2:15

Il va de soi que l’histoire de l'Église est parsemée de points noirs. Elle a passé des siècles sans manifester le moindre signe de vie spirituelle. Malgré cela, Dieu n’avait pas cessé de travailler à travers elle pour accomplir ses desseins.

Une brève analyse de l'histoire biblique révèle l'importance de l'Église dans le plan éternel de Dieu. Le livre des Actes montre comment Dieu fit de l'église d'Antioche une «base stratégique» pour la diffusion de l'évangile à travers l'Asie Mineure et le monde occidental. L’Église est l’instrument de travail de Dieu.

L’étude de l'histoire de l'église nous enseigne que l’œuvre de Dieu se poursuit à travers l’Église qui est la ligne de défense contre les faux enseignements. Une telle étude nous rappelle les doctrines fondamentales de la foi chrétienne, celles qui étaient depuis toujours le fondement de la foi du peuple de Dieu. Paul a beaucoup insisté sur le rôle de l'Église. Il a écrit que l'Église est «la colonne et l’appui de la vérité».[1]

Puisque l’Église est l’instrument de travail de Dieu, nous devrions nous rappeler des vérités la concernant:

(1) L'église doit être constamment en quête de réveil

L'histoire de l'Église montre que l’on a constamment besoin de renouveau spirituel. En fait, l’histoire témoigne de l’inefficacité de la persécution contre l’Église qui se fortifie toujours dans les temps de grandes oppositions. La persécution à elle seule ne peut ralentir la marche de l'Église.

Cependant, l'apathie et le compromis peuvent détruire fatalement le témoignage de l'Église qui doit, pour cela, garder allumer la flamme de sa ferveur et poursuivre sans relâche le renouveau spirituel.

Des périodes de réveil telles que la Réforme, le réveil de Wesley, le Grand Réveil et le réveil du début du XXe siècle avaient insufflé à l'Église une nouvelle vitalité spiri-tuelle et une passion pour l'évangélisation. Tout véritable réveil survenu au sein de l'Église s’accompagne d’une passion pour évangéliser ceux qui n’en font pas partie. Il ne faut jamais accepter la tiédeur et la paresse comme la norme pour l'Église.

(2) L'Église doit lutter pour conserver son unité 

L'histoire de l'Église fait ressortir la tendance de l'Église à prendre la voie de la division. Dans la prière sacerdotale, Jésus a prononcé ces mots pour l’Église.

Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.»[2]

Quelle puissante prière! Jésus a instam-ment prié pour «l’unité» de l’Église –«afin qu’eux aussi soient un». Par cette unité, a-t-il dit, le monde croira ‘que tu m’as envo-yé’. L'unité de l'Église sert de témoignage à Christ.

Cette prière est puissante certes, mais mal-heureusement elle reste souvent sans réponse. Du fait que l'unité de l'Église rend témoignage de Christ, Satan s'efforce de diviser le corps de Christ. Les divisions et les conflits dans l'Église ont parfois servi de témoin contre l'Évangile. Après la Réforme, l’histoire rapporte que des chrétiens ont été massacrés par d'autres chrétiens. Y-a-t-il un exemple de division dans l'Église qui soit plus déchirant que ces massacres? Au cours des siècles, les divisions ont été provoquées par de nombreuses questions, certaines majeures et d’autres d’une insi-gnifiance révoltant.

[5]

L’auteur de ces lignes ne plaide pas en faveur d’une «unité» artificielle qui ignore la différence. La différence en soi ne pose pas de problème. Les dénominations issues de la Réforme étaient en partie le résultat d’un accord tacite: les chrétiens auraient toujours des désaccords sur des sujets cruciaux. On préférait donc adorer avec les croyants qui avaient les mêmes convictions.

Le danger n'est pas la différence, mais le fait de briser l’unité essentielle de l’Église sur la base de ces différences. En tant que croyants, nous devrions valoriser les convictions théologiques de nos traditions religieuses, tout en respectant le témoi-gnage des chrétiens avec qui nous sommes en désaccord. Cela maintient l'unité de l'église tout en respectant la variété qui marque les différentes parties du corps du Christ.

(3) L'église doit rester fidèle à la vérité de l’Écriture

Depuis sa fondation, l’Église se trouvait en guerre contre les faux docteurs. De ceux qui ont nié la divinité de Jésus au premier siècle, en passant par Arius au quatrième siècle, jusqu’à certains «prophètes de l'évangile de la prospérité» niant la doctrine de la Trinité – les faux docteurs ont tenté de faire errer depuis toujours le peuple de Dieu. Martin Luther a déclaré: «Quand Dieu construit une église, le diable en érige une autre juste à côté.» En d'autres termes, Satan essaie toujours de contrefaire la véritable Église.

Il y a trois leçons à retenir sur les faux enseignants.

Les faux enseignants sont trompeurs

Les faux enseignants ne vont point vous annoncer: «J'enseigne l'hérésie! Je tiens à décevoir l'Église.» Ils se présenteront plutôt comme des anges de lumière. Ils commencent généralement par un enseignement orthodoxe, puis s’éloignent graduellement de la vérité.

Au moment même de la rédaction de cette section, je suis dans un avion partant de Virginie à destination de la Floride. Si cet avion dévie de sa trajectoire juste pour un degré aucun des passagers n’apercevra le moindre changement. Les regards rivés sur les fenêtres, ils continueront de contempler des paysages familiers. Cependant, au moment d’atterrir en Floride, nous serons en direction de l'océan au lieu d'être à l'aéroport. Une erreur assez négligeable peut avoir des conséquences fatales.

Très peu de faux docteurs nient toute vérité biblique, ils vont plutôt déformer un aspect de l’évangile. L'Église catholique médiévale dénatura l'enseignement de Paul concernant l'autorité dans l'Église pour prétendre que le pape détenait les clés du paradis. Les enseignants de l'évangile de la prospérité aujourd'hui déforment l'enseignement de Jésus pour prétendre que les chrétiens détiennent le droit de chercher la guérison divine sans se soumettre à sa volonté de Dieu. Les mots utilisés semblent proches de l'orthodoxie, mais l'enseignement est trompeur.

Les faux enseignants font appel aux désirs de l’homme

Les faux docteurs s’inscrivent dans une dynamique de flatterie. Ils bercent les désirs charnels au détriment de la vérité. Paul avertit qu’«il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désires, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »[3] Paul avait prévu un temps où les hommes iraient courir après des enseignants qui cajolent leurs désirs charnels.

Les faux docteurs ne demandent pas, « Qu'est-ce que mes fidèles ont besoin?», mais plutôt, « Qu'est-ce que mes fidèles veulent ?» Ils essaient de satisfaire les «oreilles» souffrant de la démangeaison d’entendre la vérité. À l’opposé, les vrais pasteurs demandent: « Qu'est-ce que l’église a besoin d'entendre de Dieu?" 

La fidélité aux Ecritures est l’arme idéale contre les faux docteurs

Les périodes les plus sombres de l'histoire de l'Église ont été celles au cours desquelles elle avait abandonné l'autorité de l'Écriture. Au Moyen Âge, les évêques catholiques revendiquaient leur droit à une autorité similaire à la Bible. Au XXe siècle, les théologiens libéraux ont eux aussi abandonné l'autorité de l'Écriture. Dès que la Parole de Dieu était négligée, il en résultait de l’amertume pour l'Église.

Au vingtième siècle, les églises évangéliques fidèles aux Écritures ont connu une croissance fulgurante. Mais les autres églises qui s’étaient éloignées des Écritures pour «mieux intégrer» la culture moderne, ont décliné spirituellement et numéri-quement. Dieu honore les églises qui honorent sa Parole.

(4) L'église doit affronter le monde avec la vérité de l’Écriture 

Se retirer de ce monde impie pourrait être une tentation irrésistible pour des chrétiens engagés. En période de tourmente, il est plus facile de se refugier dans les murs de l'église et de laisser le monde à son propre destin.

Cependant, une étude de l'histoire biblique montre que Dieu suscita des hommes comme Daniel pour con-fronter un souverain païen, ou Elie qui affronta le roi apostat Achab, ou Paul pour témoigner devant César romain. Dieu veut que Son peuple confronte le monde avec Son message.

[4]

L’étude de l'histoire de l’Église montre que Dieu impose à l’Église l’obligation de confronter le monde avec le message de la Bible. Dans le premier tome de ce cours d’histoire de l’Église, nous avons vu Athanase qui se dressait en opposant farouche de la fausse doctrine, quoiqu’il fût l’«Athanasius contra mundum». Mais en fin de compte, la doctrine orthodoxe a été protégée contre les attaques de l’arianisme. William Wilberforce confronta également le monde avec le message de la Bible en condamnant le commerce des esclaves. Dieu ne rate jamais l’occasion d’utiliser son Église pour dire la vérité au monde. En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas nous refugier dans notre petite forteresse spirituelle. Il revient à nous de prendre position publiquement pour la vérité.

[1] 1 Tim 3:15.

[2] Jean 17:20-21.

[3] 2 Tim 4:3-4.

[4] "Je veux faire l'expérience la même douleur et la même souffrance de Jésus sur la croix; la lance dans son flanc, la douleur dans son cœur; je préfère me sentir la douleur des fers à mes pieds, que traverser l'Egypte dans le char de Pharaon.
- Un hymne de prison par Simon Zhao (Cité dans Timothy C. Tennent, Theology in the Context of World Christianity)

[5]L'unique fondement de l'Église « Le seul fondement de l'Église est Jésus-Christ, son Seigneur ; elle est sa nouvelle création par l'eau et la Parole. Il vint du ciel et la chercha pour être sa sainte épouse; avec son propre sang, il l'a achetée, et pour sa vie, il est mort. Élus de chaque nation, un seul sur toute la terre; sa charte de salut: un Seigneur, une foi, une naissance. Un saint nom qu'elle bénit, participe à une sainte nourriture, et à un seul espoir qu'elle presse, avec toutes les grâces dues. Au milieu des labeurs et des tribulations, et du tumulte de sa guerre, elle attend pour toujours la consommation de la paix, jusqu'à ce qu'avec la vision glorieuse ses yeux ardents soient bénis, et la grande église victorieuse sera l'église du repos. Pourtant, elle a sur la terre l'union avec Dieu le Trois en Un, et mystique douce communion avec ceux dont le repos est gagné : Ô heureux et saints ! Seigneur, accorde-nous la grâce de nous comme eux, les doux et les humbles peuvent vivre éternellement.
- Un hymne sur l'Église de Samuel Stone

L’étude de l’histoire de l’Église reste une entreprise bénéfique et très enrichissante. On y apprend des leçons positives du passé ainsi que les erreurs qui ont été commises. Une telle étude nous permet de mieux comprendre la place de notre église locale et de notre héritage théologique dans l’histoire de l’Église. Elle nous rend aussi capable de faire la distinction entre les croyances essentielles à la foi chrétienne et les croyances secondaires qui relèvent davantage d’une tradition ou d’une certaine époque de l’histoire.

J'espère que vous continuerez à lire sur l'histoire de l'église et les biographies des fameux chrétiens, et à demander à Dieu de vous enseigner les leçons qui vous aideront à être un leader plus efficace pour son Église.

► Discutez des leçons que vous avez tirées de l'étude de l'histoire de l'église. Quelles sont les leçons positives qui pourront vous être utiles dans le ministère? Quels sont les avertissements qui vous empêcheront d’échouer? Assurez-vous d'appliquer les leçons tirées de l'histoire de l'Église dans votre ministère.

Vous avez un délai de trente jours pour préparer et soumettre votre projet de fin d’étude pour ce cours. Rédigez un article de 6 à 8 pages sur la croissance du christianisme dans votre pays ou au sein de votre groupe tribal. Ce document devrait comporter les trois parties suivantes:

1. L'histoire de l'évangile dans votre pays ou groupe tribal
2. L’évaluation des forces de l'Église à l’heure actuelle
3. Votre vision pour la croissance de l'Église dans les vingt prochaines années

Si le chef de classe est d'accord, vous pouvez travailler avec vos camarades de classe pour préparer ce document.