Lisez 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois et 1 et 2 Chroniques
Mémorisez 1 Rois 9: 4-7 et 2 Chroniques 7: 13-14
Introduction
Les livres de Samuel et des Rois retracent l'histoire de la monarchie israélienne. 1 Samuel raconte le début de la monarchie avec la royauté de Saül. 2 Samuel retrace l'histoire du règne de David. 1 et 2 Rois montrent la façon dont les mauvais Rois conduisent Israël et Juda dans l’idolâtrie. En conséquence, les jugements prédits dans Deutéronome 27-28 se sont accomplis sur la nation. La fin de 2 Rois montre que le royaume du Nord a été détruit et Juda amené en exil à Babylone.
Les Chroniques abordent la même période de l'histoire sous un autre angle. Rédigés après le retour d'exil, les Chroniques étudient l'histoire d'Israël à partir de celle du salut et du plan de Dieu pour son peuple. Ils se donnent l’objectif de rappeler au peuple de Dieu qu'il y a de l'espoir pour l'avenir et que Dieu n’a pas oublié l’alliance qu’il avait conclue avec son peuple.
► Israël était-il coupable de demander un roi? Il faut prendre en compte dans votre réponse les affirmations de 1 Samuel 8: 6-22 et de Deutéronome 17:14-20.
1 Samuel
Thème: Le début de la monarchie d'Israël
1 Samuel fait la transition entre le dernier juge d'Israël, Samuel, et le premier roi d'Israël, Saul. 1 Samuel présente le début de la monarchie, car il couvre les années 1100-1011 av. J.-C. À la place d'une théocratie dans laquelle Dieu intervenait directement au travers des juges et des prophètes, Israël serait désormais gouverné par un roi. D’une manière prophétique, Moïse avait décrit le type de roi qu'Israël devrait rechercher. En revanche, Saül et ses successeurs ne tardèrent pas à s'éloigner de l’idéal de Dieu pour un roi. 1 Samuel présente la promesse du premier roi ainsi que l’échec tragique de ce roi à réaliser son potentiel comme oint de Dieu.
Vue d'ensemble de 1 Samuel
La transition vers une monarchie (1 Sam. 1-15)
La transition du pouvoir des juges à la monarchie commence avec l'histoire de Samuel. Fils d’une mère pieuse dénommée Anne, Samuel était consacré à Dieu dès sa naissance par un vœu de naziréat.[1] Étant enfant, il fut placé au service du temple sous le leadership du prêtre Eli.
Le récit de cette transition contient:
L’appel de Samuel et le jugement de Dieu sur Eli et sa famille (1 Sam. 1–3)
1 Samuel 1-7 expose le niveau de déclin d'Israël débuté dès la période des
juges. Même le sacerdoce était corrompu. Les fils d'Eli profanaient leur office en se livrant à l'immoralité sexuelle et en abusant les sacrifices de l’Éternel.[2] En conséquence, Dieu utilisa Samuel pour transmettre un message de jugement.
La saisie de l'arche par les Philistins (1 Sam. 4-7)
On voit l'usage abusif de l'alliance par Israël dans leur traitement de l'arche de l'alliance. Lorsque les Philistins les attaquèrent, les Israélites se rendaient sur le champ de bataille avec l'arche, convaincus que cet objet divin les protégera de leurs ennemis. Par contre, à cause de la désobéissance d'Israël, Dieu ne le protégeaient plus.
L'arche fut saisie et retenue par les Philistins pendant sept mois. Ce n’est que lorsque la présence de l’arche attira des plaies sur les Philistins, qu’ils la rapportent à Beth Schémesch.
Le choix de Saül comme roi (1 Sam. 8-12)
Dans sa vieillesse, Samuel nomma ses fils comme juges sur Israël. Cependant, les fils de Samuel étaient aussi infidèles que ceux d'Eli. En conséquence, les anciens d'Israël demandèrent à Samuel de leur oindre un roi. Il y a une contradiction entre la prédiction antérieure de Moïse relative au choix d'un roi, « tu mettras sur toi un roi que choisira l'Éternel »[3]et la déclaration de Dieu à Samuel, disant, « car ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi qu'ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux ».[4]
La clé pour comprendre cette apparente contradiction semble être la motivation qui sous-tend la demande des anciens: « Établis sur nous un roi pour nous juger, comme il y en a chez toutes les nations ».[5] Si Moïse prévoyait le jour où Dieu établirait un roi selon les prévisions de Son plan, le peuple d’Israël voulait précisément être semblable aux autres nations. Par conséquent, les rois d'Israël allaient effectivement adopter le même mode de gouvernance des peuples voisins. Israël deviendrait en effet «comme toutes les nations» par son idolâtrie et son injustice.
Le début du règne de Saül (1 Sam. 13-15)
Au début, Saül semblait être un roi modèle. Il fit preuve d'humilité lors de son choix et il connut un succès dans la guerre contre les Philistins. En revanche, il y a trois événements qui montrent que Saül avait des problèmes profonds dans son cœur.
Il s’empara de la fonction sacerdotale de Samuel, et blâma le prophète.[6]
Saül fit un serment insensé qui a quasiment abouti à la mort de Jonathan.[7]
Saül désobéit à l'ordre de Dieu d’anéantir les Amalécites, puis en jeta la faute sur le peuple, lorsqu’il fut confronté par Samuel.[8]
Toutes ces histoires illustrent de manière frappante l'échec de Saül à être le roi dont Moïse fit la description dans Deutéronome. Samuel lui donc déclara le verdict divin: « Puisque tu as rejeté la parole de l'Éternel, il te rejette aussi comme roi. »[9]
Le déclin de Saul et la montée de David (1 Sam. 16–31)
La première moitié du livre de 1 Samuel retrace la transition d'une théocratie à une monarchie; la seconde relate le passage de la royauté de Saül à David.
Introduction à l’histoire de David (1 Sam. 16-17)
L’histoire de David est présentée en trois grandes parties. D’abord, l’onction de David fait ressortir la noblesse de son cœur. Saül avait l’apparence d’un roi pour le peuple; David ressemblait à un roi selon le cœur de Dieu.[10]
L’histoire présente ensuite la relation existant entre Saul et David. Dieu s’est retiré de Saül et un mauvais esprit commence à le tourmenter. En raison de sa réputation de musicien qualifié, David est choisi pour jouer de la musique pour Saul en vue de calmer le mauvais esprit.[11]
Enfin, un troisième récit raconte la victoire de David sur le géant philistin Goliath. Dans le contexte de l'orgueil et de la toute suffisance de Saul, cette histoire fait ressortir l’humilité et la confiance de David en Dieu.[12]
Conflit entre Saül et David (1 Sam. 18-27)
Étant donné que David fut l’objet d’une ovation nationale après son éclatante victoire sur Goliath, Saül était devenu terriblement jaloux à son égard et voyait en lui un potentiel adversaire. L'histoire du conflit entre le roi Saül rejeté et le roi David élu par Dieu est marquée par quatre événements principaux:
Le développement de l'amitié entre David et Jonathan (1 Sam. 18)
Les efforts de Saül pour éliminer David (1 Sam. 19–20)
David échappe de justesse da la main de Saül et refuse de causer du tort « au oint de Dieu» (1 Samuel 21-26).
David cherche refuge temporairement chez les Philistins (1 Sam. 27)
La mort de Saül et de ses fils (1 Sam. 28-31)
La dernière étape du déclin de Saul est sa visite à la sorcière d'Endor alors qu'il se préparait pour la guerre contre les Philistins. Il se livre maintenant à des pratiques occultes qu'il voulait détruire autrefois.[13] Samuel lui est apparu et lui donne un message de jugement selon lequel les Philistins vaincront Israël et que Saül et ses fils périront au combat. Comme annoncé, Saül et ses fils périssent lors de la bataille. Et 2 Samuel s’introduit avec l’ascension de David sur le trône.
David est devenu roi d'Israël à l'âge de trente ans. 2 Samuel couvre les années 1011 à 971 av. J-C, depuis la mort de Saül jusqu'à celle de David. Ce livre raconte l’histoire des premières années de succès la royauté de David ainsi que les conséquences néfastes de son péché avec Bath Schéba.
Vue d'ensemble de 2 Samuel
La montée en puissance de David (2 Sam. 1–4)
2 Samuel débute avec la réaction de David à la mort de Saül. Au lieu de se réjouir de la mort d'un ennemi, David déplora la disparition de Saül et punit les Amalécites qui prétendaient avoir exécuté Saül. David fut oint comme roi de Juda; Isch Boscheth, le fils de Saül fut couronné roi d'Israël. 2 Samuel 3: 1 dit: « La guerre dura longtemps entre la maison de Saül et la maison de David ». Après sept ans, Isch Boscheth fut assassiné par deux de ses commandants et David fut couronné roi de tout Israël.
Les années de prospérité de David (2 Sam. 5-9)
Les premières années du règne de David furent très prospères. Du point de vu militaire, David sécurisa la frontière d'Israël. Il unifia la nation sur le plan politique, en atténuant les tensions politiques et en déplaçant la capitale de la ville méridionale d'Hébron vers celle qui se trouvait plus au centre, Jérusalem.
En outre, le plus important, David eut un succès spirituel au cours de ces années de gouvernance. 2 Samuel 7 est l'un des chapitres les plus importants de l'histoire de l'Ancien Testament. L'alliance de Dieu avec David est fondée sur celles avec Abraham et Moïse. L'alliance davidique comprend cinq promesses:
Dieu fournira une demeure sûre à Israël (7: 10-11).
Dieu élèvera un fils de David pour construire le temple (7: 12-13).
Dieu affermira le royaume de David pour toujours (7:13).
Dieu établira une relation Père-fils avec les descendants de David (7:14).
La miséricorde de Dieu demeure dans lignée de David (7: 14-15).
Cette alliance est d’une importance majeure pour comprendre l'histoire d'Israël. L'une des questions clés sous-jacentes aux 1 et 2 Rois est la suivante: «Pourquoi n'y a-t-il plus de roi davidique sur le trône?» Israël aurait pu croire que Dieu avait oublié son alliance avec David. Mais 1 et 2 Rois fournissent la réponse de Dieu à cette question.
L'alliance davidique est également importante pour l'histoire du Nouveau Testament, car, selon les évangiles, elle est accomplie définitivement avec la venue de Jésus-Christ.[1]
Les conséquences du péché de David (2 Sam. 11-24)
2 Samuel 11 présente un événement tragique qui a entaché le règne de David. David tenta de dissimuler sa relation adultère avec Bath Schéba en assassinant Uri. Le reste du livre expose le jugement de Dieu sur David. Dieu avait promis dans 2 Samuel 7:15 que «ma grâce ne se retirera point de lui». Une telle bénédiction faisait partie de la relation d'alliance. Mais dans 2 Samuel 12:10, Dieu promet que « l'épée ne s'éloignera jamais de ta maison »; ce jugement venait de s’incorporer dans la relation de l’alliance. L'alliance avec Dieu impose une redevance envers Dieu.
Le récit de David et de Bath Schéba est l'un des plus sombres de l'histoire de l'Ancien Testament. Pour ceux qui croient en l'appel de Dieu invitant Ses enfants à vivre loin du péché volontaire, cette histoire est particulièrement difficile. Bien que nous ne croyions pas qu'il soit nécessaire qu'un croyant tombe dans le péché, l'histoire de David montre que les enfants de Dieu peuvent toutefois y tomber. Cette histoire enseigne d’importantes leçons aux croyants, et ce qu'ils doivent faire s'ils arrivent à pécher volontairement.
(1) Nous devons confesser notre péché.
Lorsque Samuel confronta Saül pour son péché, Saül essaya de se justifier («que tu n'arrivais pas au terme fixé …»).[1] Mais lorsque Nathan fit de même envers David, David avoua sa faute immédiatement: «J'ai péché contre l'Éternel.»[2] Ce fait accentue la différence entre David, un homme selon le cœur de Dieu et Saul qui fut rejeté par Dieu.
Qu'il s'agisse d'un «péché grave» comme l’adultère ou d'un «péché moins grave» comme la médisance, on ne peut recevoir le pardon de Dieu avant d'avoir confessé ce péché. À l’instar de Saül, nous sommes parfois tentés de justifier le péché, ou même de le nier en le qualifiant d’« erreur » ou de « faiblesse ». Mais lorsque Dieu nous convainc de péché, nous devons le confesser et rechercher son pardon.
(2) Nous devons reconnaitre la gravité de notre péché.
Lorsque Samuel confronta Saül à propos de l'offrande du sacrifice sacerdotal, Saül considéra sa faute comme une peccadille. Il dit: « Les Philistins vont descendre contre moi à Guilgal, et je n'ai pas imploré l'Éternel! C'est alors que je me suis fait violence et que j'ai offert l'holocauste. »[3]
Mais lorsque Nathan confronta David, le roi s'est rendu compte que la gravité de son péché ne reposait pas uniquement sur l'acte lui-même, mais sur la personnalité contre lequel il avait péché. « J'ai péché contre toi seul, et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux, en sorte que tu seras juste dans ta sentence, Sans reproche dans ton jugement.»[4]
Lorsque nous reconnaissons que notre péché est une offense à Dieu lui-même, nous comprenons qu'il n'y a pas de péché «moins grave». C'est pourquoi Dieu a dit:«L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. »[5] Nous devons reconnaître la gravité de notre péché. Le salaire du péché c’est la mort.
(3) Nous devons croire que nous allons recevoir le pardon de Dieu.
David fit cette prière: «Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur; Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige». David savait que le système sacrificiel ne prévoyait pas l’expiation d’aucun péché volontaire comme celui qu'il avait commis.[6] Pourtant, il s’abandonna à la miséricorde de Dieu: «Si tu eusses voulu des sacrifices, je t'en aurais offert; Mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes. Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé: O Dieu! Tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit. »[7] David s'est repenti avec la foi que son Dieu de compassion pardonnerait son péché.
Dans le Nouveau Testament, Jean a écrit: « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste.»[8] En tant que chrétiens, nous ne devons pas tomber dans le péché, mais si nous péchons, la bonne nouvelle de Jean nous console que nous avons un avocat.
Il est probable que le Psaume 32 ait été écrit peu de temps après le Psaume 51. Dans le Psaume 51, David confesse son péché. Dans le Psaume 32, il se réjouit du pardon de Dieu. «Heureux celui à qui la transgression est remise, A qui le péché est pardonné! Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité; J'ai dit: J'avouerai mes transgressions à l'Éternel! Et tu as effacé la peine de mon péché. »[9]
(4) Nous devons saisir le prix de notre péché à long terme.
Dieu pardonna le péché de David du fait que ce dernier s’en est repenti. Par contre, la suite du règne de David fut marquée par les séquelles de cette nuit avec Bath Schéba. Amnon, l’un des fils du roi David, viola sa demi-sœur Tamar ; Absalon, le fils préféré de David, fit une tentative de coup d'Etat contre lui ; Schéba, un homme de la tribu de Benjamin, entama une révolte ; et comme David était au soir de sa vie, ses fils se sont battus pour le trône. L'épée n'a jamais quitté la maison de David. Même la généalogie de Jésus contient un rappel du péché de David: « Le roi David engendra Salomon de la femme d'Urie.»[10] L'histoire de David ne peut mieux dépeindre les terribles conséquences du péché.
Il ne faut jamais faire preuve de légèreté à l’égard du péché. Paul a averti les chrétiens en ces termes: «Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption.»[11] La compréhension de la gravité du péché et de son prix peut nous aider à rester fermes au moment de la tentation.
Selon 2 Samuel 7, Dieu a promis à Israël un territoire sécurisé, un temple à Jérusalem et qu’un descendant de David occupera le trône d'Israël à perpétuité. 1 et 2 Rois sont écrits dans une perspective de l'exil. Lors de la rédaction de ces livres, Israël était en exil, le temple avait été détruit et il n'y avait pas de roi de la lignée davidique sur le trône.
Les Rois répondent donc à la question «Pourquoi?» Pourquoi les promesses ne sont-elles pas accomplies? Dieu a-t-il oublié ses promesses? Marduk, le dieu de Babylone, est-il plus puissant que l’Éternel, le Dieu d'Israël? Les Rois répondent à ces interrogations en soulignant l'incapacité d'Israël à rester fidèle à l'alliance.
Pourquoi ?
Promesse de 2 Samuel
Réalité de 2 Rois
Une demeure à «perpétuité»
Exile en Babylone
Un temple à Jérusalem
Le temple est détruit.
Etablissement d'un trône à «perpétuité»
Pas de rois à Jérusalem
En utilisant le langage de la théologie deutéronomique, les Rois montrent qu'Israël récolte un juste châtiment pour son péché. Ce sont des livres historiques, mais ils sont plus profonds que l'histoire; ils expliquent pourquoi l'histoire d'Israël a pris ce tournant. C'est pourquoi la Bible hébraïque classe ces livres dans la catégorie des «anciens prophètes». Ces livres apportent une parole prophétique de Dieu: « Voici les raisons pour lesquelles j’ai livré mon peuple élu au jugement. »
Auteur et date
Dans la Bible hébraïque, 1 et 2 Rois constituent un unique volume. Et selon la tradition hébraïque, Jérémie en serait l'auteur. Cependant, 1 et 2 Rois ne renferme aucune évidence interne permettant d’en identifier l’auteur. La plupart des érudits soutiennent l’argument de l’anonymat de l’auteur.
Le dernier événement raconté dans 2 Rois s'est déroulé en 561 av. J.-C., mais l'édit de Cyrus émis en 539 av. J.-C., autorisant Juda de retourner au pays n’y est pas mentionné. On peut supposer donc que les Rois ont été écrits entre ces deux dates.
Structure de 1 et 2 Rois
L’Israël unifié sous le règne de Salomon (1 Rois 1-11)
Ces chapitres couvrent les années 971-931 av. J.-C. Ils traitent de la gloire du règne de Salomon : sa sagesse, sa richesse et la bénédiction de Dieu sur le temple. Ils relatent également la désobéissance de Salomon au soir de sa vie.
Le Royaume divisé (1 Rois 12 - 2 Rois 17)
Ces chapitres couvrent les années 931 à 722 av. J.-C., dès la mort de Salomon jusqu'à l’anéantissement du royaume du Nord par l'Assyrie. La nation d’Israël se divisa en deux royaumes après la mort de Salomon à cause des actes insensés de Roboam. Les dix tribus du nord suivirent Jéroboam. Seuls Juda et Benjamin restèrent fidèles à Roboam et à la lignée davidique. L’alternance des rois dans les deux royaumes accentuèrent la progression rapide du royaume du nord dans l’apostasie et le déclin graduel de Juda.
Royaume du nord d'Israël
Royaume de Sud ou Juda
19 rois
19 rois; 1 reine
Tous les rois étaient idolâtres
8 bons rois ont provoqué des réveils
Capitale : Sichem, Tirza, Samarie
Capitale : Jérusalem
Adoré à Bethel et à Dan
Adoré à Jérusalem, « la ville de David »
Anéanti par l'Assyrie en 722 av. J-C
Amené en exil par Babylone en 586 av. J-C
Le royaume est complètement disparu
Retour d'exil en 536 av. J-C
Juda après la chute du Royaume du Nord (2 Rois 18-25)
Ces chapitres couvrent les années 722 à 561 av. J.-C., depuis la destruction du royaume du Nord jusqu'à la libération de Jojakim de la captivité à Babylone. En raison des périodes de réveil sous le règne de quelques bons rois, Juda survécut pendant plus d'un siècle après la chute du nord. Mais la méchanceté de Manassé attira définitivement le jugement de Dieu sur Juda.[1] Il y eut une dernière période de réveil pendant le règne de Josias, pourtant en 586 avant notre ère, Babylone conquit Jérusalem, détruisit le temple et conduisit le peuple en exil.
Le livre de 2 Rois se termine sur l'histoire de Juda sous le régime de Gédalia, le gouverneur nommé par Babylone, et le récit de la libération de Jojakim par le roi de Babylone. Ce fait eut lieu en 561 av. J.-C., et constituait pour les premiers lecteurs un rappel que Dieu veillait sur les descendants de David et qu’il n'avait pas oublié sa promesse à son serviteur David.
931-910 : Jéroboam, le premier qui amena Israël dans l'idolâtrie
931-913 : Roboam provoqua la division d'Israël
885-874 : Omri déplaça la capitale vers la Samarie
911-870 : Asa était un roi pieux
874-853 : Achab et Jézabel
875-848 Ministère d'Elie
872-848 : Josaphat, bon roi, s’allie avec Achab
760-750 : Ministère d'Amos
753-715 Ministère d'Osée
792-740 : Ozias est frappé par la lèpre pour avoir enfreint les lois régissant les fonctions sacerdotales.
732-722 : Osée - dernier roi du royaume du nord
716-687 : Ezéchias
740-68 : Ministère d'Ésaïe
722 : Destruction du royaume du nord par l'Assyrie
641-609 : Josias - dernier roi pieux de Juda
627-586 : Ministère de Jérémie
609-598 : Jojakim rejette les avertissements de Jérémie durant son règne.
597-586 : Sédécias - dernier roi de Juda
586 : Destruction de Jérusalem
Thèmes importants dans 1 et 2 Rois
Les Rois
La façon dont 1 et 2 Rois présentent les dirigeants d'Israël est à la fois similaire et différente de celle des livres d’histoires ordinaires. À la manière des documents historiques séculiers, 1 et 2 Rois fournissent des informations biographiques de base comme l’âge du roi ainsi que la date de son accession au trône, et relatent des histoires familiales, la durée de son règne, le lieu de sa sépulture, son successeur et la source des informations sur le roi.
Mais contrairement aux autres œuvres historiques, la principale préoccupation des rois est d'évaluer la fidélité du roi à l’égard de Dieu. Pour chacun des rois, l'affirmation de l’auteurest: « Il se livra à tous les péchés que son père avait commis avant lui; et son cœur ne fut point tout entier à l'Éternel, son Dieu, comme l'avait été le cœur de David, son père. »[3], ou que son « …cœur fût en entier à l'Éternel pendant toute sa vie. »[4]
L’évaluation de ces rois est faite sur la base de leur fidélité envers Dieu, mais non sur la base de leur succès politique ou militaire. Par exemple, dans l'histoire séculière, Omri est l'un des rois israélites les plus connus. La «stèle de Mesha» qui se trouve maintenant au musée du Louvre, raconte les conquêtes militaires d'Omri. Des documents assyriens ont même désigné Israël de «pays d'Omri» plusieurs années après la mort de ce roi. Omri était un roi bien connu, mais 1 Rois lui consacre seulement six versets. Selon l'auteur biblique, «Omri fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, et il agit plus mal que tous ceux qui avaient été avant lui».[5] D’après l'auteur biblique, le péché d'Omri l'emportait sur l’ensemble des réalisations politiques de son règne. Les Rois sont l’histoire de l'alliance; ils racontent l'histoire d'Israël dans une perspective de sa fidélité à l'alliance. [6]
Les prophètes
Dans le cadre de sa présentation du déclin d'Israël, 1 et 2 Rois accordent une attention particulière à la fonction des prophètes. Alors qu’Omri est presque ignoré dans les Rois, pourtant le règne de son fils Achab est présenté en détail.
Deux raisons majeures expliquent cette abondance de détails. La première est relative à la destruction du royaume du nord à cause des malversations d'Achab.[7]Une deuxième raison découle du conflit entre Élie et Achab. Ce conflit entre Élie et Achab montre que Dieu ne perd aucune occasion pour avertir Israël de son péché. La confrontation sur le mont Carmel a mis Israël en face de son apostasie, et la sécheresse proclamée par Elie a amené Israël à faire face aux conséquences de son apostasie.[8]
Les prophètes prouvent la fidélité de Dieu envers son peuple. A plusieurs reprises, Dieu a utilisé Elie et Elisée dans le nord, Esaïe et ses contemporains en Juda pour avertir Israël de son péché. Toutefois, malgré la fidélité de Dieu, Israël a persisté dans sa rébellion.
La théologie deutéronomique
Le conflit entre Élie et Achab démontre non seulement la fidélité de Dieu à avertir Israël, mais également le refus obstiné d'Israël de se repentir. En ce qui concerne l'exil, l'auteur des Rois montre que Juda et Israël ont subi le jugement impartial de Dieu.
Aux interrogations énoncées au début de cette section, l'auteur des Rois répond: «Non, Marduk n'est pas plus puissant que L’Éternel. Non, Dieu n'a pas oublié ses promesses et son alliance. Juda et Israël ont subi les conséquences de leur infidélité envers l'alliance. L'alliance a promis bénédiction aux justes et punition aux infidèles. Dieu a donc fait exactement ce qu'il avait promis. »[9]
La relation existant entre Deutéronome et Rois est visible dans plusieurs cas spécifiques.
Deutéronome a ordonné à Israël d’adorer «au lieu que l'Éternel, votre Dieu, choisira,». Par contre, Jéroboam a créé de nouveaux lieux de culte à Dan et à Bethel.[10]
Deutéronome a révélé le type de roi qui était dans le plan de Dieu pour Israël. Les Rois montrent comment les rois d'Israël ne sont pas arrivés à respecter les normes établis par Dieu pour laquelle fonction.[11]
Deutéronome a fourni un test d’un vrai prophète. Les ministères d'Elie et d'Elisée ont démontré la validité de ce test.[12]
Deutéronome a prédit des malédictions spécifiques dans la mesure où Israël mettre un terme à l'alliance. Celles-ci sont accomplies de manière tragique selon les Rois.[13]
[8] 1 Rois 17. Dans la leçon sur l'Exode, nous avons vu que les plaies étaient une attaque contre les faux dieux de l'Égypte. La sécheresse à l'époque d'Elie est une attaque similaire contre Baal. Il était un dieu phénicien de la fertilité introduit en Israël par Jézabel. Baal était appelé le «dieu de la pluie et du tonnerre». Elie proclame que l’Eternel, le créateur du monde, est le seul qui possède la puissance sur la nature.
1 et 2 Chroniques ont été rédigés plus d'un siècle après 1 et 2 Rois dans des circonstances assez difficile de l'histoire d'Israël. Cyrus a permis au peuple de revenir, cependant il y avait plus de Juifs à Babylone qu'à Jérusalem. Le temple a été reconstruit, toutefois laquelle reconstruction était moins imposante et attrayante que celle de Salomon. Mais, il n'y avait pas de roi davidique sur le trône. Et le Messie n'était pas encore. Les Chroniques étaient adressés à un peuple qui devait savoir que «Dieu ne l’avait pas oublié, que nous sommes toujours son peuple, et qu’il y a de l'espoir. »
Selon une tradition ancienne, Esdras serait l'auteur des Chroniques. Cette attribution est due en partie au fait que les deux derniers versets de 2 Chroniques sont textuellement identiques aux deux premiers versets d'Esdras. Mais les Chroniques elles-mêmes ne révèlent pas l’auteur de ces livres. Ainsi, généralement, on appelle cet auteur le « Chroniqueur ».
Les Chroniques sont les derniers livres du canon de la Bible hébraïque. Ceci est calculé en raison de la date probable de rédaction des Chroniques, située entre 450 et 400 av. J.-C. dans l'Ancien Testament. C’est également approprié en raison du but des Chroniques. Les Chroniques ne sont pas nécessairement des livres historiques même s’ils sont crédibles. Leur objectif ultime consiste à porter un message d'espoir au peuple, en examinant l'histoire d'Israël dans une nouvelle perspective. Les Chroniques s’intéressent à l'accomplissement des promesses à venir de Dieu envers Israël, lesquelles promesses s’accompliront lors de la venue de Jésus-Christ.
Le livre des Chroniques et des Rois
La relation existante entre Chroniques et Rois est similaire à celle des trois évangiles synoptiques; ils considèrent les mêmes faits historiques sous des angles différents. Les Chroniques retracent la même histoire rapportée par Samuel et les Rois. Toutefois, ils abordent ces événements sous un nouvel angle. Les Rois ont demandé: «Pourquoi les promesses de l'alliance ne sont-elles pas accomplies? » Les Chroniques demandent: « Y a-t-il de l'espoir pour l'avenir? Est-ce que Dieu a un plan pour son peuple? »
Le choix des matériaux révèle le but du chroniqueur. Pourtant, il ne présente pas un récit complet de l’histoire d'Israël. Au contraire, le chroniquer a sélectionné des faits qui montrent la façon dont Dieu a œuvré dans l'histoire d'Israël pour atteindre ses objectifs. L'auteur n'essaie pas de démentir les périodes de crise de l'histoire d'Israël, car ses lecteurs étaient bien informés de ces périodes de déboire. En revanche, Chroniques n’avaient pas pour but d'expliquer les jugements de Dieu, mais d’inspirer l'espoir à un peuple désespéré. Les Chroniques se terminent par un message d'espoir avec le récit de l’édit de Cyrus. De toute évidence, Dieu protège toujours son peuple.
Samuel / Rois
Chroniques
Pourquoi Dieu a-t-il jugé son peuple?
Y a-t-il un avenir pour le peuple de Dieu?
Contient l'histoire du règne de Saül.
Contient uniquement la mort de Saül
Comprend l'histoire des deux royaumes.
Contient uniquement l'histoire de Juda
L'accent est mis sur les prophètes.
L'accent est mis sur les prêtres et le temple
« Le roi a-t-il suivi l’exemple de David? »
« Le roi était-il fidèle au culte du temple? »
L’accent est mis sur le jugement impartial de Dieu.
L'accent est mis sur la miséricorde immuable de Dieu.
Les récits sur les généalogies? Rébarbatifs! Oui, ces chapitres peuvent être rébarbatifs, toutefois ils sont importants. Pourquoi? Ces chapitres rappellent à Israël que Dieu ne l’a pas oublié.
Au 5ème siècle avant notre ère, une généalogie des tribus israéliennes semblait dénuée de sens. Les dix tribus du royaume du nord ont été détruites par l'Assyrie et ne retrouveront jamais leur identité. Le peuple de Juda fut dispersé dans toute l’Égypte ainsi qu’en Babylone et en Perse.
Dans cette conjoncture, les généalogies avait transmis un grand message: «Dieu ne nous a pas oubliés. Nous sommes son peuple élu. Nous savons encore notre identité, nous pouvons retracer notre généalogie jusqu'à Adam.» Bien que le royaume du Nord ait disparu, le chroniqueur voulait que Juda se souvienne que Dieu a choisi « tout Israël » et ne l’a pas oublié.[1]
Un extrait de ces livres montrera comment les généalogies correspondent au but du chroniqueur. En hébreu, le nom de Jabez est similaire au concept «douleur». Jabez était un homme qui n’avait pas grand héritage, mais il «invoqua le Dieu d'Israël …. Et Dieu accorda ce qu'il avait demandé.[2] La prière de Jabez n'est pas une formule magique permettant d’obtenir des bénédictions matérielles de Dieu. La prière de Jabez rappelle que Dieu entend ceux qui le prient, même s'ils n'ont aucun avantage personnel ou familial. L'histoire de Jabez encouragea les premiers lecteurs de Chroniques à consulter Dieu qui peut, même dans les difficultés, entendre leur cri.
Le règne de David (1 Chron. 10-29)
Saül fait partie de ces généalogies, par contre seule l’information relative à la mort de Saül en est présentée en détail. Le règne de Saül intéressa peu le chroniqueur. L'intérêt du chroniqueur pour Saül se résume ainsi: « Saül mourut, parce qu'il se rendit coupable d'infidélité envers l'Éternel, … qui le fit mourir, et transféra la royauté à David, fils d'Isaï. »[3]
Le chroniqueur se concentre précisément sur David et sa lignée royale. David et ses héros sont présentés à grand traits dans les Chroniques. Toutefois, l’auteur ne mentionne pas le péché de David avec Bath Schéba. Raison: les lecteurs de Chroniques connaissaient déjà le récit du péché de David et de Bath Schéba, en conséquence ce récit ne cadrait pas avec le but de ces livres.
Un fait important, bien que le récit de Bath Schéba ne soit pas mentionné dans les Chroniques, le péché de David relatif au recensement de la population y est inclus. Pourquoi? Cette histoire est particulièrement importante, car le chroniqueur met un accent particulier sur le temple. Dans sa repentance, David a acheté l'aire d'Ornan pour construire un autel pour le sacrifice. Ceci est devenu le site du temple.[4]
Le temple était important pour les chroniqueurs. Après avoir raconté le récit du recensement de David dans 1 Chroniques 21, les Chroniques racontent l’histoire relative au plan de David pour la construction du temple et son organisation autour des Lévites, des prêtres, des musiciens, des gardiens et des trésoriers du temple. Le chroniqueur rappelait à un peuple découragé que le temple était au cœur de son identité. Il a rédigé son texte en vue d’encourager la fidélité au culte d’adoration du temple.
Le règne de Salomon (2 Chron. 1-9)
Le chroniqueur accorde une importance capitale au règne de Salomon à cause du temple. Les livres de Chroniques omettent l'apostasie de Salomon, pourtant six chapitres sont consacrés à la construction du temple, à l'ameublement et à la dédicace du temple. Les Chroniques présentent la réaction de Dieu à la dédicace du temple: «Les sacrificateurs ne pouvaient entrer dans la maison de l'Éternel, car la gloire de l'Éternel remplissait la maison de l'Éternel. Tous les enfants d'Israël virent descendre le feu et la gloire de l'Éternel sur la maison.»[5]
La suite de ce chapitre traite de la promesse de Dieu à Salomon. «Quand je fermerai le ciel et qu'il n'y aura point de pluie, quand j'ordonnerai aux sauterelles de consumer le pays, quand j'enverrai la peste parmi mon peuple; si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, -je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays.»[6]
Après l'exil, cette promesse était importante pour Israël. C’était un gage sûr que Dieu n'avait pas abandonné son peuple. Même si les promesses de l'alliance n’étaient pas accomplies, si Israël invoquait l’Éternel, il les entendrait des cieux et guérirait leur pays. Cela correspond au message de Malachie, écrit à peu près à la même période que les Chroniques. La vraie repentance du péché et la fidélité aux commandements de Dieu apporteront la bénédiction divine aux exilés de retour.
Le royaume de Juda (2 Chron. 10-36)
Àprès le schisme d’Israël, le royaume du nord et Juda avaient chacun leur propre roi. Mais le jugement de Dieu s’était manifesté sur ces deux royaumes. Toutefois, le chroniqueur s'intéressait à donner un message d'espoir. La promesse de Dieu pour l'avenir est démontrée uniquement à travers Juda. C’est pourquoi, après le schisme de la nation, les Chroniques s’intéressent uniquement à l’histoire de Juda.
Dans cette section également, le chroniqueur a orienté son choix de matériel. Dans les Rois, les réformes spirituelles d'Ézéchias sont traitées dans un verset.[7] Dans les Chroniques, trois chapitres sont consacrés aux détails des réformes d'Ezéchias.[8] Les Chroniques parlent de la dévotion d'Ézéchias au temple et de sa fidélité à Dieu.
L'histoire de Manassé est un autre contraste intéressant entre Chroniques et Rois. Les Rois présentent Manassé comme le pire des rois de Juda, celui dont le péché a provoqué l'exil inévitable.[9] Selon les Chroniques, Manassé se repentit pendant qu'il était en captivité, retourna à Jérusalem suite à se libération en Babylone et fit disparaître les idoles dans le temple.[10]
Pour l'auteur des Rois, l’ultime leçon à tirer du règne de Manassé est que le péché conduit au jugement de Dieu. Pour l'auteur des Chroniques, l’ultime leçon à tirer du règne de Manassé est que la repentance produit le pardon de Dieu. Pour comprendre l’histoire d'Israël, ces deux messages sont importants. Le récit des Chroniques est similaire aux Rois, les complète, et présente à Israël un autre aspect de la parole de Dieu.
[1] L'expression «tout Israël» est utilisée quarante-deux fois dans les Chroniques. Il reconnaît le plan continuel de Dieu même pour une nation qui a été disparue. Le but de la rédemption de Dieu sera accompli même si royaume du nord est détruit.
[12] Avis aux nouveaux chrétiens: Ne commencez à lire la Bible dans 1 Chroniques 1-9!
Avis pour les Chrétiens matures: N’ignorez pas 1 Chroniques 1-9!
Conclusion
Contribution de Samuel à Chroniques au Nouveau Testament
L'alliance davidique fournit un fondement historique au ministère de Jésus, le Messie. Dans l'alliance davidique, Dieu a promis qu'un roi davidique s'assoirait sur le trône d'Israël. Pourtant, selon la dernière partie du récit de 2 Rois, il n'y avait pas de roi sur ce trône. Cette situation perdure alors qu'Israël était dirigé par les Perses, les Grecs et les Romains.
Selon l'alliance davidique, Dieu avait promis d'habiter dans son temple. Pourtant, la conclusion du livre de 2 Rois montre que le temple n’était plus. Et même après la reconstruction du temple, il était plus petit et moins attrayant que le premier.
Les évangélistes montrent que Jésus est l'accomplissement des promesses faites à David. C'est lui qui est venu s'asseoir sur le trône de David. Bien qu'il ait été rejeté pendant son ministère terrestre, il reviendra pour régner à perpétuité. C'est lui qui révèle la gloire de Dieu dans le temple.
La promesse faite à David n'a pas été oubliée. Même si Israël était infidèle, Dieu resta fidèle à ses promesses. La promesse trouvée dans les Chroniques est accomplie dans la venue de Jésus le Messie.
L’enseignement de Samuel à Chroniques pour le monde actuel
Au vingtième siècle, un mouvement appelé « Reconstructionnisme chrétien ou dominionisme » soutenait que la loi mosaïque de la nation d’Israël devait être le modèle d'une structure politique moderne. De manière moins spectaculaire, de nombreux chrétiens ont vu l’arène politique comme un vecteur de réveil spirituel.
Bien que les chrétiens aient le droit de faire partie d’un gouvernement civil, nous ne sommes plus sous un régime théocratique. Christ n'a pas non plus enseigné que nous devrions être sous un tel régime. Au contraire, les promesses faites à Israël sont accomplies dans le ministère de l'Église. Dans l'Ancien Testament, Dieu «bénit toutes les nations» par le moyen directement d'Israël. Depuis la Pentecôte, Dieu bénit toutes les nations par la diffusion de l'évangile via l'Église.
Les livres historiques de l'Ancien Testament ne constituent pas un modèle pour l'établissement d'une structure politique chrétienne, mais un témoignage de la fidélité de Dieu dans la préservation de son peuple et de sa promesse d'un Messie à venir.
Devoirs
Stimulez votre compréhension avec les devoirs suivants:
(1) Choisissez l’une des responsabilités suivantes:
Option 1: Devoir de groupe
Demandez à chaque membre du groupe d’étudier un roi important de Juda. Résumez son règne en une page, puis évaluez la fidélité de ce roi envers Dieu et montrez en quoi son règne avait influencé Juda négativement ou positivement. Choisissez parmi les rois suivants: Roboam, Josaphat, Ezéchias, Manassé, Josias ou Sédécias.
Option 2: Devoir individuel.
Choisissez-en un.
Rédigez un essai de deux pages maximum dans lequel vous comparerez deux des rois de Juda ci-dessous. Évaluez la fidélité de ces rois envers Dieu puis montrez comment leur règne influença Juda pour le meilleur ou pour le pire. Choisissez parmi les rois suivants: Roboam, Josaphat, Ezéchias, Manassé, Josias ou Sédécias.
Rédigez un plan détaillé d’un sermon sur la fidélité de Dieu basé sur les Chroniques. Utilisez des exemples tirés de Chroniques qui montrent la fidélité de Dieu envers son peuple.
(2) Que l’étudiant passe un test préparé à partir de cette leçon. Ce test doit inclure les versets à mémoriser.
Leçon 5 Questions du test
1. Présentez le thème des livres suivants :
1 Samuel: _____________________________
2 Samuel: _____________________________
1 et 2 Rois: _____________________________
1 et 2 Chroniques: _____________________________
2. Citez trois événements au début du règne de Saül qui montrent son échecà être le roi selon le standard de Dieu.
3. Citez les cinq promesses de l'alliance davidique.
4. Citez quatre principes tirés du péché de David qui devraient guider un croyant qui tombe dans le péché.
5. 1 et 2 Rois couvrent les années __________ à ___________.
6. Après la division d'Israël, quelles sont les tribus qui restaient fidèles au roi davidique?
7. Comment les rois sont-ils évalués dans 1 et 2 Rois?
8. Présentez le contraste tiré du contenu des Chroniques et des Rois relatif aux rois de Juda.
9. Pourquoi le règne de Salomon était-il important pour l’auteur des Chroniques?
10. Présentez le contraste tiré du contenu des Chroniques et des Rois concernant Manassé.
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