Révision de la leçon 4
Révisez les principaux points de la leçon précédente et demandez aux étudiants disposés de partager les prières personnelles qu’ils ont écrites. Révisez aussi les composantes de la formation spirituelle.
Search through all lessons and sections in this course
Searching...
No results found
No matches for ""
Try different keywords or check your spelling
46 min read
by Tim Keep
Révisez les principaux points de la leçon précédente et demandez aux étudiants disposés de partager les prières personnelles qu’ils ont écrites. Révisez aussi les composantes de la formation spirituelle.
Au terme de cette leçon, l’étudiant (e) devrait:
(1) Saisir les vérités fondamentales devant nous aider à nous connaître.
(2) Découvrir les caractéristiques de l’orgueil.
(3) Pouvoir définir le brisement et les caractéristiques des personnes brisées.
(4) Appliquer les vérités apprises dans cette leçon à sa vie personnelle.
Un jeune pasteur
J’ai demandé un jour à un jeune pasteur d’une église en pleine croissance: « Quel est le plus grand défi que vous rencontrez dans le ministère?». « Moi-même! », a-t-il répondu sans hésitation. J’avais beaucoup apprécié son honnêteté.
Quelqu'un qui se prépare pour le ministère
Un jeune chrétien qui étudiait le ministère pastoral se trouvait souvent en situation de conflit avec ses camarades et même avec ses professeurs. Il ne savait pas pourquoi il ne pouvait obtenir la paix intérieure qu’il désirait tant. Mais finalement, il comprit que son vrai problème résultait de son caractère orgueilleux, récalcitrant et égoïste. À présent, il cherche l’aide de Dieu, lui demandant de purifier son cœur, car il veut être libéré de cet égocentrisme et de tous les troubles causés par ce vice dans son âme.
Une épouse et mère
Il y avait une mère de famille qui luttait désespérément contre l’appel de Dieu lui demandant d’abandonner sa carrière professionnelle pour le bien de sa famille. Mais elle finit par découvrir le secret de la joie lorsqu’elle accepta de placer ses projets en second plan par rapport au plan divin qui était plus riche et plus fécond! La joie profonde qu’elle éprouve aujourd’hui en prenant soin de ses petits et de son mari est au-delà de toute description.
Un couple
Il y avait un couple chrétien dont le rapport mutuel était rongé par des disputes incessantes. L’affection réciproque se dégradait progressivement et l’avenir de ce mariage était menacé. Mais grâce à l’étude approfondie des saintes Écritures et de précieux conseils, ces époux ont parvenu à contempler la beauté de la nature de l’amour inconditionnel de Dieu contrastant la disgrâce de leur propre nature égocentrique. Après leur repentance, Dieu a ranimé leur amour réciproque!
Ces histoires nous rappellent que Dieu transforme dans sa grâce tout croyant qui s’humilie devant sa face. Nous vivons à une époque de l’histoire où le corps du Christ a désespérément besoin d’un réveil de justice. Aux États-Unis, trop de soi-disant chrétiens réfléchissent et vivent à la manière des païens. Beaucoup de jeunes luttent en secret contre «la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie», et livrent des batailles qu’ils ont perdues d’avance contre l’immoralité sexuelle, le matérialisme et le conformisme mondain.[1] En Afrique et en Asie, nous avons rencontré de nombreux chrétiens professant qui mélangent le christianisme biblique avec le culte ancestral et les superstitions animistes.[2] Beaucoup d’églises et de familles de par le monde sont détruites par des conflits. Dans ce cas, on ne peut ne pas adresser quelques reproches aux pasteurs et aux missionnaires qui enseignent et pratiquent une forme de piété et qui en nient la puissance de purification et de transformation.[3]
Peut-on être vraiment saint comme Dieu l’a demandé?[4] Peut-on être transformé? Peut-on aimer le SEIGNEUR de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force et de tout son esprit, et aimer son prochain comme soi-même?[5] Peut-on vivre la vie de Jésus? C’est parfaitement possible si l’on a le courage de se regarder en face.
[1]1 Jean 2:16.
[2] Je me rappelle avoir visité un pays où des croyants m’ont demandé d’imposer les mains et de bénir un régime de bananes destinées aux femmes stériles de l’église. Pour que, une fois qu’elles consommentces bananes, «leurs utérus puissent devenir féconds». J’ai prié pour les femmes mais pas les bananes! Dans de nombreux pays, une forme d’adoration sensuelle supplante la solennité du culte, la prédication de la Parole et la prière.
[3] 2 Timothée 3: 5.
[4] 1 Pierre 1: 15-16.
[5] Luc 10:27.
La conscience ou la connaissance de soi est absolument essentielle à la formation à l’image du Christ. Se connaitre réellement, c’est savoir que le «soi» non sanctifié est son plus grand ennemi.
Vous connaissez-vous bien? Dennis Kinlaw eut à écrire:
«Tout être humain est confronté à deux questions déterminante pour le cours de l’existence humaine. La première question porte sur la nature de Dieu. Qui est-il et comment est-il? La deuxième interroge la nature et la personnalité de l’individu. Si nous comprenons la nature de Dieu et si nous comprenons notre propre nature, notre chance de vivre une vie de service significative et efficace augmente considérablement.»[1]
La connaissance de soi découle d’une volonté manifeste de se voir sans artifice. Mais se connaître selon une perspective divine est une opération impossible sans l’apport du Saint-Esprit, car la Bible dit: «Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: qui peut le connaitre?»[2] Les proverbes lancent également cet avertissement: «Celui qui a confiance dans son propre cœur est un insensé.»[3]
► Avant de poursuivre cette étude, prions ensemble pour que, grâce à cette leçon, le Seigneur nous donne une meilleure compréhension de nous-mêmes. Laissons le Psaume 139: 23-24 nous guider dans cette prière.
Dans cette leçon et la suivante, nous examinerons huit vérités fondamentales devant nous aider à mieux nous connaître.
[1] Dennis Kinlaw, Malchus’ Ear (Wilmore: Francis Asbury Press, 2017), 56.
[2]Jérémie 17: 9.
[3]Proverbes 28:26.
[4]Une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue.
– Platon, L’apologie de Socrate
La nouvelle naissance fait prendre conscience de son orgueil.
Nous avons été lavés de nos offenses par le moyen d’une nouvelle naissance spirituelle, et dès lors, nous sommes devenus la demeure du Saint-Esprit.[1] Nous sommes des nouvelles créatures en Jésus-Christ pour lesquelles les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.[2] Nous avons de nouvelles aspirations et notre attitude envers le péché a changé. D’un coup, nous sommes passés des ténèbres à la lumière. La Bible elle-même nous décrit comme des «saints».[3] Désormais, Dieu nous accorde le statut de justes. Bien qu’il soit toujours possible pour nous de «rater la marque» spirituellement et d’avoir des difficultés à surmonter un péché réticent,[4] nous ne sommes plus condamnés à vivre dans la défaite face au péché d’habitude.[5] Si nous péchons, nous ressentons un sentiment de chagrin et de regret jamais éprouvé avant la conversion.[6] Une véritable transformation se produit en nous et les gens autour de nous le voient clairement.
Méfiez-vous de ceux qui claironnent d’être sauvés, mais qui ne cessent de pratiquer le péché volontaire.
► Lisez Matthieu 7: 21-23. Que dit Jésus à propos de ceux qui l’appellent «Seigneur, Seigneur» mais qui n’accomplissent pas la volonté de son Père? Que leur dira-t-il au jour du jugement?
Bien qu’un nouveau cœur ait été donné au croyant, sa vieille nature ne cesse de livrer bataille à sa nouvelle nature. Cette lutte qui se situe au niveau de notre âme surprend souvent le croyant qui pensait que la joie et la paix du salut seraient perpétuellement en action dans son cœur. Mais lorsqu’il remarque que ses vieilles aspirations et attitudes cherchent à reprendre le contrôle le découragement l’envahit.
Quelle est donc cette vieille nature? Quelle en est la meilleure définition? Le seul mot qui définit le mieux la nature du péché est l’orgueil. «L’orgueil est le plus grand des péchés, car il est la source de tous les autres.»[7]
[1]Tite 3: 5-6; Romains 8: 1-2, 9-11.
[2]2 Corinthiens 5:17.
[3]1 Corinthiens 1: 2; 2 Corinthiens 1: 1; Éphésiens 1: 1.
[4] Hébreux 12: 1.
[5] Romains 6: 1.
[6] Jean 16: 8.
[7] Peter Kreeft, “It Takes Humility to Know How Proud We Are,” High Calling, January-February 2017, 4.
L’orgueil - la volonté rebelle- est le plus grand ennemi de la formation spirituelle.
Il n’y a pas plus grand obstacle à la sainteté que l’orgueil ou l’amour de soi. L’orgueil est l’essence du péché originel et découle de la volonté de suivre sa propre voie.[1] C’est «un rejet volontaire du contrôle [divin] sur soi».[2]
L’orgueil est le péché qui a provoqué l’expulsion de Lucifer dans le ciel[3]et le renvoi du premier couple dans le jardin d’Éden[4]. Ces personnages ont cru à la voix qui leur murmurait: «vous serez comme des dieux». En choisissant de manger le fruit interdit, Adam et Eve ont exercé leur volonté au détriment de la volonté de Dieu, se sont livrés à la domination de la chair, puis ont essayé de cacher leur nudité.
L’orgueil était le péché des hommes de Babel qui a débouché sur la confusion des langues et la dispersion des nations. «Allons! Bâtissons-nous une ville […] et faisons-nous un nom», fut la déclaration de ces hommes.[5] L’orgueil, manifesté par l’attachement à ses intérêts personnels, était à la base des conflits survenus dans les congrégations du Nouveau Testament, et il est le problème de tout dirigeant d’église qui cherche ses propres intérêts et non ceux de Christ.[6] L’orgueil est une maladie innée et universelle; il est le cancer de l’âme. Dieu le déteste![7] Il y résiste![8] Il veut l’extirper dans notre cœur.
Quand j’étais en Afrique, on m’avait parlé d’un homme qui aimait se promener avec de la viande dans sa poche. Mais cet homme avait du mal à se débarrasser des chiens qui le suivaient constamment. L’orgueil est la viande dans notre poche spirituelle qui attirera la douleur, la défaite et même la mort. On doit s’en débarrasser.
Certains théologiens considèrent la nature pécheresse de l’homme comme un penchant naturel vers le péché ou, plus spécifiquement, un penchant vers le moi. Ce penchant porte l’homme à considérer uniquement ce qui lui parait juste, bon et agréable pour son moi ! « Le but de la rédemption est de détruire cette inclination égoïste à vivre pour soi et de réorienter notre attention vers le monde extérieur, afin que nous manifestions de l’intérêt non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour les autres.»[9]
Si vous y réfléchissez à fond, vous comprendrez que tous nos péchés et nos litiges sont enracinés dans le sol de l’orgueil. La luxure, l’esprit de dénigrement, le refus de pardonner, la cupidité et la rébellion jaillissent tous des eaux empoisonnées de l’orgueil. Avant de pouvoir participer pleinement à la vie de sainteté, nous devons identifier et résoudre ce problème de cœur.
► Lisez Galates 5: 19-21. Discutez en groupe sur la façon dont les péchés de la chair mentionnés dans ce passage résultent tous de l’orgueil. Êtes-vous prêt à évaluer votre propre cœur et vos relations? Êtes-vous prêt à marcher dans l’honnêteté au regard de ce vice qui est à l’origine de tant de problèmes?
Dans le désert, Satan a tenté Jésus de satisfaire ses désirs naturels, de contourner la croix et de rechercher la gloire terrestre. En substance, Satan tentait Jésus de commettre le péché originel, qui consiste se faire plaisir, se préserver et s’exalter. Mais Jésus ne se laissait pas influencer par le mal.
L’orgueil se manifeste par «l’égocentrisme» ou «l’intérêt personnel». Ce dernier sape souvent les meilleurs efforts et objectifs de celui qui aspire à jouir de la liberté et de la merveilleuse vie de sainteté. C’est le moi qui cherche à s’exalter au détriment de la Parole de Dieu et à faire la guerre à l’Esprit. Ce moi «charnel» présente les caractéristiques suivantes:
► Consultez les versets suivants dans l’Évangile de Marc et notez à quel point l’intérêt personnel (l’orgueil) était au cœur de chaque péché et faiblesse de ces personnages : Marc 8:33; 9:19; 9:33; 10:14;10:37; 14: 66-68.
Il faut que chaque croyant prenne conscience de l’égocentrisme qui vit dans son cœur. John Wesley nous rappelle les « conséquences fatales» découlant de la négation de cette réalité. Le refus d’admettre l’existence de cette lutte intérieure « dépouille les croyants faibles de leur bouclier et de leur foi, et les laisse ainsi exposés à tous les attaques du monde, de la chair et du diable. »[10]
A l’instar des disciples de Jésus, nous devons être confrontés à nous-mêmes. Dennis Kinlaw affirme ceci: «Les meilleurs d’entre nous ne valent pas mieux que les pires. Les plus forts ne valent pas mieux que les plus faibles…. Ce que la chair a de meilleur ne représente rien dans la balance.»[11] Tant que l’on croit pouvoir vivre seul une vie sainte, on luttera en vain. Tant que l’on refuse de se voir selon une perspective divine, on ne réussira point sur le plan spirituel.
En 1792, un jeune missionnaire presbytérien du nom de John Hyde monta à bord d’un navire en direction l’Inde. Une fois à bord, il ouvrit une lettre venant d’un ami de la famille qui était très respecté et il y lut: «Cher John, je ne cesserai pas de prier pour vous jusqu’à ce que vous soyez remplis du Saint-Esprit.» L’orgueil de John en fut blessé, et il réagit avec colère à l’insinuation qu’il n’était pas rempli du Saint-Esprit:
« J’étais blessé dans mon orgueil d’homme et très en colère. Je pris la lettre, en fit une boule de papier que je jetai dans un coin de la cabine, puis je montai sur le pont du navire. Mais j’appréciais énormément le destinateur et je savais qu’il était un vrai serviteur de Dieu. De plus, j’étais plus que convaincu au fond de moi-même que je n’étais pas prêt à être missionnaire… »
« Désespéré, je demandai au Seigneur de me remplir de son Esprit; et à l’instant même, ma vision des choses s’éclaircit. Je pus me voir telle que j’étais avec toutes mes égoïstes ambitions. Une lutte intense me ravagea à l’intérieur durant le voyage, mais j’étais déterminé, quel qu’en soit le prix, d’être rempli du Saint-Esprit avant d’arriver à destination. »[12]
Après son arrivé en Inde, John assista à un service de prière en plein air. Le prédicateur de la circonstance parlait sur la puissance de l’Évangile, qui non seulement pardonne le péché, mais assure aussi la victoire sur le péché, afin que le croyant ne vit pas continuellement dans le mal.[13] John, réalisant sa culpabilité, comprit qu’il n’avait jamais expérimenté la puissance de l’évangile à ce niveau dans sa vie, bien qu’il fût prédicateur de l’évangile. Puisqu’il avait un péché réticent dans sa vie qui lui causait de trébucher, ce jour-là, John se rendit dans sa chambre et fit cette prière: «Oh Dieu ! Soit tu me donnes la victoire sur tous mes péchés, notamment ce péché qui m’outrage sans cesse; ou je retourne dans mon pays pour me consacrer à d’autres choses. Je ne serai pas capable de prêcher l’évangile si sa puissance n’est pas manifeste dans ma propre vie. »
Armé d’une foi ordinaire, John s’était tourné vers Christ pour être délivré. Peu après son expérience, il fit la déclaration suivante: «Le Seigneur m’a effectivement délivré, je n’en ai aucun doute. Je peux à présent témoigner avec certitude qu’il m’a donné la victoire. » John Hyde fut surnommé « Hyde le Prieur », en raison de sa consécration dans la prière en faveur des âmes perdues. Quelques années avant sa mort à l’âge de quarante-sept ans, John fut inspirée dans une certaine mesure de demander à Dieu une âme par jour; à la fin de cette année, le Seigneur avait ajouté environ 365 convertis à l’église. L’année suivante, John en demanda deux par jour; et ainsi de suite. Et sa prière fut exhaussée. John évoque à la fois le secret et la finalité de tout vrai réveil quand il dit: « Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’un retour à la sainteté. »
Dieu refuse sa faveur aux orgueilleux, mais il bénit les humbles.
[1]Ésaïe 53: 6.
[2]Alexander MacLaren, Commentaire sur Ésaïe 53.
[3]Ésaïe 14: 12-14.
[4]Genèse 3: 5.
[5]Genèse 11: 4.
[6]Philippiens 2:21.
[7]Proverbes 6: 16-17.
[8] Jacques 4: 6.
[9]Dennis Kinlaw, “The Mind of Christ,” High Calling, January-February 2017, 1, 9.
[10] John Wesley, dans son sermon intitulé «le péché dans la vie des croyants».
[11] Dennis Kinlaw, Malchus’ Ear (KY: Francis Asbury Press, 2017), 80.
[12]http://www.actsamerica.org/biographies/2011-04-Praying-Hyde.html.
[13]1 Jean 1:9.
l’égocentrisme s’oppose à l’Esprit qui forme le croyant à l’image du Christ.
Il se livre dans le cœur du croyant une guerre pour la suprématie. Cette bataille est décrite dans Galates comme suit:
«Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.»[1]
John Wesley déclare:
«Je n’admets pas qu’aucun homme justifié soit esclave du péché; mais j’admets que le péché [égocentrisme] demeure (au moins pour un temps) dans tous les justifiés […] L’usurpateur est détrôné; il demeure encore, il est vrai, où il régnait naguère; mais il y demeure enchaîné. Il peut donc, en un sens, y poursuivre la guerre, mais il s’affaiblit toujours plus, tandis que le croyant va de force en force, de victoire en victoire.»[2]
Le conflit qui oppose l’égocentrisme («la chair») et l’Esprit est une expérience courante aux chrétiens. Wesley continue :
« Il y a chez tout homme, même après sa justification, deux principes contraires, la nature et la grâce, ou, dans les termes de saint Paul, la chair et l’esprit. De là suit que si même les enfants en Christ sont sanctifiés, ce n’est pourtant qu’en partie. Ils sont, en quelque degré, spirituels, suivant la mesure de leur foi; mais ils sont aussi, en quelque degré charnels. C’est pourquoi les croyants sont continuellement exhortés à veiller contre la chair, aussi bien que contre le monde et le diable. Et à cela répond l’expérience constante des enfants de Dieu. Tout en ayant en eux-mêmes le témoignage de leur adoption, ils sentent une volonté qui n’est pas entièrement soumise à la volonté de Dieu. Ils savent qu’ils sont en Lui, et pourtant ils trouvent en eux un cœur prêt à se détourner de Lui, et, en plusieurs choses, un penchant au mal et de l’éloignement pour le bien […] Dès l’instant que nous croyons vraiment en Christ, nous sommes renouvelés, nettoyés, purifiés, sanctifiés, nous ne sommes pourtant pas alors renouvelés, nettoyés, purifiés, sanctifiés entièrement; mais que la chair, la nature mauvaise, quoique subjuguée demeure encore et lutte contre L’Esprit. Mais soyons d’autant plus empressés à «combattre le bon combat de la foi;» soyons d’autant plus zélés à veiller et à prier contre cet ennemi qui est au-dedans. Prenons avec d’autant plus de soin toutes les armes de Dieu; ne manquons pas de nous en revêtir, afin que si nous avons à combattre contre la chair et le sang, aussi bien que «contre les principautés et les puissances, et contre les esprits malins qui sont dans les airs,» nous puissions pourtant «résister au mauvais jour, et après avoir tout surmonté, demeurer fermes.»[3]
Se préoccuper uniquement de son intérêt personnel produit l’échec.
► Lisez Galates 5: 16-24 et discutez de la nature du conflit opposant le Saint-Esprit et la chair. Êtes-vous prêt à discuter de la façon dont cette bataille s’est déroulée dans votre vie?
Tout vrai disciple de Jésus a expérimenté à un moment de sa vie cette bataille intérieure pour le contrôle de son âme. Lorsque le Saint-Esprit en est sorti vainqueur et prend le contrôle de la vie du croyant, il y produit le fruit spirituel de l’amour, de la joie, de la paix, de la patience, de la bonté, de la bénignité, de la fidélité, de la douceur, de la tempérance. Mais si l’orgueil est autorisé à exercer sa volonté, même pour un instant, il en résultera un certain degré d’échec qui se manifestera par «l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables.» Puisque le croyant a reçu une nouvelle nature, et que le Saint-Esprit qui demeure en lui lutte constamment contre les péchés du cœur, ces derniers ne domineront jamais la vie du vrai chrétien.[4] Ainsi, à moins que le croyant n’apprenne-t-il à vivre sous le contrôle absolu du Saint-Esprit, il connaitra à coup sûr des moments de défaites.
Même les chrétiens qui s’abandonnent complètement au contrôle du Saint-Esprit, découvrent à un moment donné des zones d’égoïsme dans leur vie. Je n’oublierai jamais les luttes que j’ai connues en tant que missionnaire. Je rencontrais des problèmes et, sans m’en rendre compte, j’ai commencé à réagir d’une manière qui n’était pas celle de Christ. Je me souviens combien il était difficile pour moi d’admettre mon problème. Le Seigneur a parlé à mon cœur et m’a dit: «Fils, tu es un homme en colère.» «Seigneur, je ne suis pas en colère», ai-je répondu dans mes pensées. «Je suis un missionnaire qui a tout laissé pour venir vous servir dans ce pays.» Le Seigneur m’a de nouveau parlé pour dire: «Eh bien, tu es un missionnaire en colère!» L’acceptation de cette humble vérité à la place d’une tentative de justification de ma personne a été pour moi un autre moment crucial dans mon pèlerinage.
L’intérêt personnel est source de conflit.
► Lisez Jacques 4: 1-8. Quelle était la cause des luttes et des querelles qui prévalaient parmi les croyants à qui Jacques écrivait? Pourquoi ne pouvaient-ils obtenir de réponses à leurs prières? Pourquoi Jacques appelle-t-il ces chrétiens «adultères»?
Nous sommes comparables à des personnes mariées qui continuent d’entretenir des pensées romantiques à l’endroit de leurs anciens partenaires, et cette situation perdurera jusqu’à ce que la bataille entre la chair et l’Esprit soit consommée. Il va de soi que que ces personnes mariées ne cherchent pas une liaison physique, mais leur attachement à leurs anciens partenaire ne se volatilisera pas si elles ne se donnent pas entièrement à leur conjoint. Le passage biblique ci-dessus démontre clairement que la cause profonde des luttes et des querelles dans l’église est l’orgueil dans le cœur des croyants. Et à cause de cet orgueil, Dieu leur résistait, car « il résiste aux orgueilleux. »[5]
Cette lutte si courante et les problèmes qui l’accompagnent se voient dans cette histoire presque incroyable survenue au sein d’une mission évangélique regroupant plusieurs églises que je sers aux Philippines. Les dirigeants de cette association d’églises avaient désigné un pasteur pour aller servir une congrégation particulière, mais l’ancien pasteur refusait de quitter le presbytère parce que quelques membres de l’église voulaient qu’il y restât. Pendant un certain temps, le nouveau et l’«ancien» pasteur vivaient dans le même presbytère, et exerçaient leur ministère pastorale dans la même congrégation! Le nouveau pasteur était le pasteur «officiel», l’appelé, l’élu, le nommé et celui qui avait le soutien des dirigeants de l’association. Tandis que l’ancien pasteur occupait toujours sa fonction en raison de la sympathie et le refus d’obtempérer de quelques membres. On peut imaginer la confusion qui en découlait! Cela ne pouvait pas continuer. Qui prêchera le sermon? À qui s’adresser pour obtenir des conseils? Lequel des pasteurs aura l’autorité sur la congrégation? La congrégation devait faire un choix. Elle devait soit garder l’ancien pasteur et perdre l’approbation et les avantages de la mission, soit s’attirer la bénédiction des dirigeants de la mission nationale en cédant à leur autorité. Heureusement, les membres ont choisi de se soumettre aux dirigeants de la mission, et la congrégation a continué d’accomplir sa mission pour Dieu.
Le conflit entre le vieil homme et l’homme nouveau est une expérience commune à tous les croyants. Il faut savoir que le «vieil homme» a été «mis à mort» malgré ses tentatives désespérées de garder sa position de mainmise et son influence dans la vie du croyant. Il n’a aucune autorité mais s’acharne à vous faire croire le contraire. Mais l’homme nouveau a été racheté par le sang du Christ. Il a été appelé, choisi et créé par lui dans la justice et la sainteté. Le nouvel homme a été scellé du Saint-Esprit et est maintenant la demeure de Dieu, et Dieu ne se reposera jamais avant que le vieil homme soit éjecté du trône de votre cœur.
Tant que le vieil homme est autorisé à rester; tant que vous continuez à le nourrir; tant que vous n’arrêtez pas de lui donner même un coin à occuper, il provoquera des troubles, des conflits intérieurs et des destructions. Il doit mourir. Si nous choisissons de le prendre en pitié et de lui donner même la plus petite chambre, à partir de là, il fera la guerre à l’Esprit d’amour, de joie, de paix, de patience et de sainteté.
Les questions auxquelles les croyants sincères de toute génération doivent répondre sont les suivantes:
[1] Galates 5:16-17.
[2] http://www.cmft.ch/fr/j.-et-ch.-wesley---sources/no.-13---le-pch-dans-les-croyants.html
[3] Ibid.
[4] 1 Jean 2:3-4; 3:7-9.
[5] Jacques 4:6
[6] Philippiens 2:3-4.
[7]Donnez-moi cent prédicateurs qui ne craignent que le péché et ne désirent que Dieu, et je ne me souci pas plus que d’un fétu qu’ils soient ministre ou laïques ; ils ébranleront les portes de l’enfer et établiront le royaume des cieux sur la terre.
- John Wesley
► En ce moment, je demande à tous les étudiants d’être très honnête avec eux-mêmes et de s’évaluer eux-mêmes. Prenez quelques minutes pour répondre tranquillement à cette question: Quelle est vraiment la cause de ___________? Demandez au Saint-Esprit de vous aider à vous voir. N’hésitez pas à utiliser les questions suivantes comme guide:
Après la régénération, la mort à soi-même est la prochaine étape vers l’expérience de la plénitude de Dieu et la vie de sainteté.
Selon les paroles de Jésus, toute personne désirant être son disciple doit complètement renoncer à ses intérêts, se charger de sa croix au jour le jour et le suivre.[1] La croix dont il est question ici n’était pas les bijoux éclatants que portent parfois les chrétiens de notre époque autour du cou, mais un instrument d’exécution de l’armée romaine. Le criminel qui devait subir le supplice de la croix, n’avait aucune chance d’y descendre en vie. Les criminels crucifiés restaient pendus sur la croix jusqu’à ce qu’ils aient perdu tout le sang assurant la survie de l’organisme et jusqu’à leur dernier souffle. Lorsque Jésus ordonne à tout disciple de se charger de sa croix au jour le jour, il veut dire tout simplement que nous devons crucifiés une fois pour toute à la croix de Christ notre vieille nature rebelle remplie d’orgueil et de convoitise, afin que le nouveau moi racheté puisse vivre la vie de Jésus. La mort à soi-même est la crucifixion de notre ancienne volonté, de nos plans, de notre ambition d’être célèbre, de notre ancienne mentalité, de notre inclination à l’hédonisme et de nos vieux désirs. Car, nous vivons désormais pour lui et pour lui seul!
► Lisez Matthieu 16:24 ensemble.
La mort à soi-même est le chemin menant vers une vie d’abondance![2] Rares sont ceux qui viennent à Christ pour le pardon des péchés qui comprennent réellement le degré d’engagement de Dieu à nous faire mourir. Mais de nombreux croyants sincères à travers l’histoire de l’Église avaient fini par saisir cette vérité:
Martin Luther: «Dieu crée le monde à partir de rien, et tant que nous sommes rien, il ne peut faire quelque chose de nous. »
Charles Haddon Spurgeon: «J’ai enfin réduit toutes mes prières à une seule ; et cette unique prière est celle-ci : que je puisse mourir à moi-même et vivre entièrement pour Dieu.»
Richard Baxter: «Le moi est l’ennemi le plus perfide [...] Car il est de tous les vices le plus difficile à découvrir et le plus difficile à éradiquer.»
Dietrich Bonhoeffer: «Lorsque Christ appelle un homme, il lui demande de venir et de mourir.»
J.I. Packer: «Jésus-Christ exige le renoncement à soi-même, lequel est une forme d’auto-négation, comme condition nécessaire au discipulat. Le renoncement à soi-même est une sommation à se soumettre à l’autorité de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur [...] L’appel de Christ au renoncement consiste en la mise à mort de toutes les convoitises du moi charnel.
On demanda un jour à George Mueller, connu pour sa foi exceptionnelle et son ministère auprès de milliers d’orphelins en Angleterre au XIXe siècle, le secret de sa réussite dans le ministère du Seigneur. Sa réponse a été la suivante : « J’ai été mort un jour, complètement mort ». Pendant qu’il parlait, il s’était prosterné le visage contre terre. « Je suis mort à George Mueller – à ses opinions, ses préférences, ses goûts et sa volonté -, et je suis mort aussi à l’approbation ou au blâme de mes frères et amis; depuis ce jour-là, je me consacre uniquement à la recherche de l’approbation de Dieu. »[3]
La Bible utilise d’autres termes pour désigner la mort à soi-même. Ces termes sont «brisé» et «contrit».[4]
Quelques idées fausses relatives au fait d’être brisé [5]
Le fait d’être brisé selon la Bible
Brisé :
« C’est la destruction complète et l’abandon absolu de ma propre volonté à Dieu. C’est le fait de dire «Oui, Seigneur!», sans résistance, sans irritation et sans réticence. J’accepte volontiers de me soumettre à la direction et la volonté Dieu pour ma vie.»[6]
Contrit:
« Ce mot traduit l’idée de la désintégration d’un élément en ses plus petites particules, comme il en est d’une roche pulvérisée. »
« Qu’est-ce que Dieu veut pulvériser en nous? Ce n’est ni notre esprit ni la personnalité de notre âme qu’il veut briser, mais notre volonté propre.»[7] C’est un peu similaire au cow-boy qui cherche à dompter un cheval, non pas pour le blesser ou le mutiler, mais pour le soumettre à ses ordres. «La véritable contrition est l’anéantissement de ma propre volonté afin que la vie et l’esprit du Seigneur Jésus soient libres pour opérer en moi ; c’est la destruction de mon autonomie et de mon indépendance par rapport à Dieu et la fertilisation du sol de mon cœur […] C’est devenir honnête devant Dieu et humble devant les hommes. » [8]
Caractéristiques des personnes brisées
Quels sont les signes nous indiquant que nous avons un «cœur brisé et contrit»? Les caractéristiques suivantes ne se trouvent que parfaitement en Jésus, mais elles existent en abondance et en vrai dans la vie des chrétiens remplis de l’Esprit:
► Selon vous, que se passerait-il si nous étions de plus en plus nombreux à mourir à nous-mêmes? Évaluez-vous au moyen de cette liste. Selon vous, que se passerait-il chez vous, à l’église et dans le ministère? Que le moniteur accorde du temps à tout étudiant désirant de partager avec le groupe à ce sujet.
[1]Matthieu 16:24.
[2]Jean 12:24.
[3]http://www.thetransformedsoul.com/additional-studies/spiritual-life-studies/dying-to-self.
[4]Psaume 51 :17. Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé: O Dieu! Tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit.
[5]Nancy Leigh DeMoss, Brokenness, Surrender, Holiness (Chicago IL: Moody Publishers, 2008), 43-45.
[6]Ibid, 44.
[7]Ibid, 44.
[8]Ibid, 44.
la mort à soi-même menant à une vie sainte, exige un abandon décisif.
La mort à laquelle Jésus nous appelle à participer ne surviendra pas sans une ferme décision et une obéissance volontairede notre part. Il va de soi que le croyant dans certains cas arrive à pouvoir s’abandonner uniquement après une période de lutte intense. Mais Satan est intelligent, il a convaincu des multitudes de croyants que la vie chrétienne normale est faite de luttes avec la volonté de Dieu sans espoir d’en sortir vainqueur. En réalité, la lutte est une chose courante dans la vie chrétienne, mais elle n’est pas normale. C’est la vie de Jésus agissant en nous par la foi qui est normale dans la vie chrétienne.
L’histoire des guerres –spirituelles et physiques- nous apprend qu’il n’y a pas eu un seul vainqueur qui n’a pas pris de décisions stratégiques devant lui assurer la victoire finale. Une guerre qui se prolonge sans victoire décisive occasionnera d’énormes pertes en vies humaines et de gaspillages de ressources. Oh ! Comme les chrétiens de cette génération ont besoin de victoires décisives!
Jésus, l’homme, un exemple de victoire décisive.
Dans le jardin de Gethsémani, Jésus agonisait face à sa Passion imminente. Mais avant de quitter le jardin, la volonté de son cœur était pleinement soumise à la volonté de son Père.[1] Jésus incarne la norme «normale» de Dieu.
De même que Jésus a été conduit à un moment d’abandon décisif à la volonté de son Père, il conduira chacun de nous à ce carrefour. Dieu viendra nous voir pour nous dire: «Mon enfant, Je veux que tu me donnes votre vie ici même.» Le choix décisif de mourir avec Christ débouchera sur une vie d’abondance spirituelle.
Dès la fondation du monde, Jésus était l’Agneau de Dieu qui a été immolé pour le péché. Dans un sens, l’œuvre de rédemption était déjà accomplie et la victoire assurée dans le plan de Dieu. Cependant, le plan de rédemption n’était pas automatique, il devait plutôt s’implémenter progressivement au fil du temps jusqu’à nous. Car les saintes Écritures affirment clairement que Dieu appelle chaque croyant qu’il a racheté à « offrir vos corps (rachetés) comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.» [2]
Abraham, un exemple de capitulation décisive
Un jour, Dieu invita Abraham et son fils Isaac à une promenade, une promenade qui les conduirait à la montagne de Morija, la montagne où Christ serait crucifié et où Abraham devait expérimenter la pleine soumission à Dieu. Ce fut un moment crucial dans la relation d’Abraham avec Dieu et la plus grande épreuve de sa vie.[3] Dieu se fit comprendre parfaitement à Abraham dès le début du voyage: «Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai.»[4]Abraham ne manifesta aucun signe de résistance. Au terme d’un voyage difficile qui dura trois jours, il lia l’objet de son amour sur l’autel, prit le couteau ... et Abraham mourut.
Mais en fait, Dieu ne voulait pas d’un sacrifice de la part d’Abraham, mais il voulut le voir lui soumettre son fils Isaac.[5] Dieu a lui même pourvu le sacrifice parfait et complet (Jésus) «à la place» d’Isaac, auquel Abraham a participé par l’obéissance. Dieu n’avait nullement besoin d’un sacrifice. Des siècles plus tard, le roi David, cherchant à recevoir la purification du cœur, fit cette prière:
«Si tu eusses voulu des sacrifices, je t’en aurais offert; mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes. Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé: O Dieu! Tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit.»[6]
En réalité, il n’y a rien que nous puissions accomplir ou offrir à Dieu, qui pourra réparer nos erreurs ou restaurer notre nature déchue. Nous ne pouvons pas éliminer la culpabilité et l’impureté de notre cœur. Seul Dieu peut le faire. Tout ce que nous pouvons faire donc, c’est de nous présenter devant Dieu avec le cœur brisé et dans la soumission afin de jouir de sa grâce.
Je veux insister sur cette vérité. Dieu ne voulait pas tuer Isaac. Il voulait uniquement qu’Abraham s’abandonnât à lui, qu’il lui passât les commandes et qu’il se détachât de tout amour idolâtre. L’ange de l’Éternel lui dit donc : N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.»[7] En d’autres termes : «Ce n’est pas le garçon que je veux, mais toi Abraham! Je voulais juste voir si tu m’appartiens entièrement et que tu savais que la vie précieuse de ton fils m’appartient aussi. » En réalité, lorsqu’Abraham leva le couteau en obéissance à Dieu, c’était lui qui allait mourir et non Isaac. Abraham mourut à son droit de posséder Isaac, l’enfant de la promesse. C’était l’intention de Dieu depuis le début.
De même, Dieu nous donne la vie éternelle par la foi en lui, puis il nous demande de lui offrir en retour notre vie comme un sacrifice vivant, de prendre le couteau et de dire: «Seigneur, cette vie n’est pas la mienne, mais la tienne! Accomplis donc avec moi et en moi tous tes désirs, même si ce serait une action humainement insensée! J’irai là où tu veux que j’aille, je ferai ce que tu veux que je fasse, je dirai ce que tu veux que je dise et je serai ce que tu veux que je sois. » Si cet exercice est difficile, c’est en raison de notre nature égoïste qui cherche à garder le contrôle par tous les moyens. Mais Jésus l’avait crucifiée à la croix. Christ doit purifier ce domaine de notre vie avant qu’il nous remplisse de son Esprit et nous accorde toutes les bénédictions de son royaume.
Dieu nous demandera uniquement de sacrifier cet aspect de notre nature qui résiste à sa souveraineté et à son autorité absolue, c’est-à-dire la chair qui s’oppose à lui et qui cherche à se soustraire de son contrôle. Cette partie de notre nature ne peut être rachetée et ne se soumettra jamais à l’autorité de Dieu.
Dieu préfère utiliser les dons et les bénédictions qu’il nous a donnés pour sa gloire que de nous les enlever. Mais nous ne pouvons savoir lequel d’entre ses bienfaits restera sur l’autel avec Christ ou lequel il nous permettra de garder pour nous-mêmes si nous ne lui sacrifions pas toute chose sans réserve, en levant le couteau de l’abandon total. Et il choisira lui-même ce qui devra vivre et ce qui devra mourir. Voilà la signification d’un sacrifice vivant.
Avez-vous déjà pris la décision de vous abandonner totalement à Dieu? Quel objet d’amour dans votre vie que Dieu vous demande-t-il de sacrifier?
[1] Luc 22 :42.
[2]Romans 12:1.
[3]Genèse 22 :1.
[4]Genèse 22 :2.
[5]Genèse 22 :12.
[6]Psaume 51:16-17.
[7]Genèse 22 :12.
(1) Passez au moins trente minutes cette semaine à réviser cette leçon, y compris les références bibliques, et à chercher dans la prière l’aide du Saint-Esprit en vue d’une meilleure compréhension.
(2) Notez dans votre journal tous les changements que vous devez faire dans votre vie, au fur et à mesure que le Seigneur vous les révèle.
(3) Méditez au moins un psaume au moment de votre dévotion personnelle quotidienne et notez dans votre journal ce que le psalmiste dit à propos de la nature et du caractère de Dieu.
(4) Écrivez dans votre journal intime une prière personnelle ayant rapport à la transformation et la croissance spirituelles basée sur cette leçon.
(5) Utiliser le Guide de prière du Dr Brown dans votre dévotion personnelle.
(1) Précisez les cinq vérités exposant les raisons pour lesquelles nous devons nous connaitre selon cette leçon.
(2) Précisez quatre manifestations du « moi » qui sont mentionnées dans cette leçon.
(3) Pouvez-vous citer six des douze caractéristiques des personnes brisées?
(4) Expliquez en vos propres mots en quoi Jésus est-il l’exemple parfait de la soumission.
SGC exists to equip rising Christian leaders around the world by providing free, high-quality theological resources. We gladly grant permission for you to print and distribute our courses under these simple guidelines:
All materials remain the copyrighted property of Shepherds Global Classroom. We simply ask that you honor the integrity of the content and mission.
Questions? Reach out to us anytime at info@shepherdsglobal.org
Total
$21.99By submitting your contact info, you agree to receive occasional email updates about this ministry.
Download audio files for offline listening
No audio files are available for this course yet.
Check back soon or visit our audio courses page.
Share this free course with others