Lesson 11: La discipline personnelle: Le contrôle de sa langue et de sa pensée

Révisez les principales idées de la leçon 10, et demandez aux étudiants qui le veulent de partager la prière qu’ils ont écrite dans le cadre de cette leçon.

Au terme de cette leçon, l’étudiant (e) devrait :

(1) Comprendre l’importance de la discipline personnelle pour la formation à l’image du Christ

(2) Apprendre à discipliner sa langue et à pratiquer cette discipline.

(3) Apprendre contrôler ses pensées et à pratiquer cette discipline.             

Discipline personnelle dans la parole

J’étais encore en formation pour le ministère au séminaire, lorsque je remarquai le potentiel danger que représentait ma langue indisciplinée à ma spiritualité. J’étais fatigué d’attrister de temps à autre le Saint-Esprit. C’est alors que la sagesse de ces paroles inspirées du Saint-Esprit me frappa l’esprit: « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, Mais celui qui retient ses lèvres est un homme prudent.»[1]  Je promis au Seigneur que s’il me donnait la grâce, je lui laisserais le contrôle total de ma langue. Toutefois, la pratique de la maitrise de soi dans le domaine de la parole a été l’un des exercices les plus difficiles de ma vie chrétienne. Mais je réalise que plus l’on fait de progrès dans ce domaine, plus abondants sont la paix, l’onction et le respect que l’on en tire.

Discipline personnelle dans le jeûne

Il y avait un leader spirituel qui mettait ses collaborateurs immédiats au défi de passer 21 jours dans le jeûne et la prière au début d’une nouvelle année. Il avait pris des semaines pour les motiver et même collecté la signature des membres de l’équipe déterminés à y participer. Mais juste avant la date fixée pour le jeûne, il se présenta devant l’équipe pour leur dire en rigolant que le jeûne devait être renvoyé en raison d’une réunion à laquelle il allait assister et où seraient servis certains de ses plats préférés. Nul besoin de dire que ce jeûne n’a jamais eu lieu.      

► Ces histoires illustrent l’impact de la discipline personnelle sur la vie personnelle et spirituelle, et même sur le leadership du croyant. D’après vous, comment le manque de discipline personnelle peut-elle aggraver l’instabilité spirituelle? 

[1]Proverbes 10:19.

Dans son livre classique The Disciplined Life, Richard S. Taylor écrit: «La discipline est le plus grand besoin de l’homme moderne qu’il désire le moins […] Ordinairement, l’abandon du domicile familiale par des jeunes, la déperdition scolaire, la poursuite du divorce dans le foyer, la négligence dans le service de Dieu et l’abandon de son poste de travail résultent simplement d’un refus de se discipliner.»[1] 

Dans une leçon précédente, j’ai présenté l’illustration d’un arbre incliné, le joli poirier de Bradford de mon beau-père, qui a déjà passé l’âge de redressement. Cet arbre rappelle l’importance du fait de cultiver des disciplines et des pratiques saines au tout début des relations et pendant que l’esprit et le cœur sont encore jeunes. Le développement d’un esprit pur, d’une vie disciplinée, d’excellentes compétences, des relations saines et d’une marche étroite avec Dieu ne peut se produire par hasard. Ces choses doivent être nourries et cultivées avec la plus grande diligence. Et si vous tardez à effectuer le changement nécessaire, vous aurez du mal à redresser ce qui est courbé dans votre vie.

De même qu’il est impossible pour un sportif d’exceller dans son domaine s’il ne s’entraine pas régulièrement, la formation à l’image du Christ ne se produit jamais en dehors d’une vie chrétienne disciplinée. Ce cours nous a appris que les disciplines spirituelles classiques  (la prière, la solitude, la méditation, le service, etc.) sont nécessaire à l’entrainement du chrétien. Mais un autre aspect de la formation chrétienne  sera abordé dans les deux prochaines leçons. Il s’agit de la discipline personnelle ou la maîtrise de soi.

[1]Richard S. Taylor, The Disciplined Life (Bloomington: Bethany House, 2002), Kindle LOC 22.

On ne peut dissocier la croissance à l’image du Christ et la discipline personnelle. Dans les deux prochaines leçons, nous discuterons de six domaines devant être l’objet de discipline personnelle pour que la formation spirituelle soit effective: 

1. la parole,
2. la pensée, et le désir sexuel,
3. l’appétit,
4. le tempérament,
5. le temps et
6. les convictions personnelles. 

Cette leçon examinera deux de ces disciplines personnelles et explorerons l’influence exercée par chacune d’elles sur le bien-être spirituel, émotionnel et physique du chrétien, et proposera des conseils pratiques devant nous convaincre à soumettre notre être tout entier à la domination du Christ.

Qu’est-ce que la discipline personnelle?

La discipline personnelle est le fait de réglementer ses conduites en vertu des principes rationnels salutaires et non par l’émotion, le désir, l’intimidation ou la tradition.[1] En pratiquant la discipline personnelle, on s’efforce de subordonner tous ses pensées, ses désirs et ses appétits au Saint-Esprit, afin de connaître Christ et d’obtenir la «couronne impérissable»:

« Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible (le médaillon du vainqueur); mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »[2]

► Qu’est-ce qui pourrait, selon Paul, lui arriver sans l’autodiscipline?

Il est important de noter que la discipline personnelle à elle seule ne fait pas de nous de meilleurs chrétiens, ni même des chrétiens. Car la pratique de la discipline dans une perspective d’amélioration de soi est souvent motivée par l’orgueil. Le seul motif approprié pour la pratique de la maîtrise de soi est d’être contrôlé et habilité par le Saint-Esprit pour que sa gloire puisse briller dans et à travers son temple.

Les disciplines spirituelles, ainsi que les disciplines personnelles, sont un moyen de grâce. Elles ne rendent pas plus juste, mais nous mettent en position de recevoir plus de Dieu. La discipline est un moyen de s’approcher de Dieu pour qu’il puisse nous retrouver. C’est le fait de tenir une tasse propre et vide devant Dieu afin qu’il la remplisse!

La discipline personnelle est-elle vraiment si importante?

Il est intéressant de noter que Paul inclut dans son épître à Timothée «l’intempérance» parmi les péchés les plus prisés des «derniers temps».[3] Ces deux passages à eux seuls nous apprennent qu’un manque de maîtrise de soi dans la vie chrétienne est un problème grave ayant des conséquences douloureuses, et parfois éternelles.

► Avez-vous déjà entendu des chrétiens plaisanter à propos de leur manque de maîtrise de soi (la pratique de l’excès de table, l’excès de sommeil, l’excès dans les dépenses, etc.)? Pensez-vous que les chrétiens autour de vous prennent ce sujet suffisamment au sérieux? Argumentez votre réponse.

L’importance de la discipline personnelle ou de la maîtrise de soi

1. Non seulement Dieu veut être glorifié dans notre cœur, mais il veut l’être aussi dans notre corps, lequel est le temple du Saint-Esprit.[4]
2. Il n’y a rien d’aussi indigne d’un chef spirituel, ni rien qui puisse détruire en un clin d’œil son influence plus qu’un corps non dompté, un corps qui n’est pas dirigé par le Saint-Esprit au jour le jour. Une passion démesurée, une mauvaise gestion du temps, une langue indomptée, un tempérament têtu et un désir immodéré pour la nourriture, l’argent ou le sexe peuvent éteindre l’Esprit, jeter le discrédit sur l’ouvrier chrétien et lui faire perdre sa rétribution. Apprendre à se maitriser est la première règle du succès pour l’athlète spirituel voulant remporter le prix.

Richard Taylor raconte l’histoire d’Igor Gorin, un célèbre chanteur américain d’origine ukrainienne qui aimait fumer. Un jour, son professeur de chant lui dit: «Tu dois décider si tu veux devenir un grand chanteur ou un grand amateur de pipe.» Des lors, Igor se sépara de sa pipe. L’autodiscipline est nécessaire pour devenir la personne que Dieu veut que vous deveniez. 

[1] Taylor, LOC 160.

[2] 1 Corinthiens 9:25-27 (C’est nous qui soulignons).

[3] 2 Timothée 3:3

[4] Romains 8:11; 1 Corinthiens 6:19.

Il y a deux passages qui nous permettront de comprendre le pouvoir de la langue sur nos vies: Jacques 3:1-8 et Matthieu 15: 18-19.

► Lisez ces deux passages.

Dans Matthieu 15, Jésus nous rappelle que le cœur et la langue sont étroitement liés: «Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur» (Matthieu 15:18, italiques ajoutés).

L’influence de la langue dans la vie quotidienne et les relations

Jésus enseigne dans ce passage que nous sommes ce que nous disons. Enseignement assez clair, mais difficile à admettre pour certains d’entre nous. Si nos paroles expriment la colère, ceci résulte du fait que nous sommes plus ou moins colériques. Si elles sont dures et insensibles, c’est parce que notre cœur est insensible. Si elles sont tranchantes, blessantes ou trompeuses, c’est parce que nous avons peu de respect pour la personnalité et la liberté des autres. Si nos propos sont empreints de vantardise ou traduit une posture défensive, nous sommes sans doute un peu orgueilleux. Si nous critiquons incessamment les autres, nous avons encore un tempérament mélancolique. Si nous murmurons et plaignons, c’est parce que nous sommes toujours ingrats. Le fruit de nos lèvres est, sans doute, le juge le plus parfait de notre caractère.

► Prenez quelques minutes pour réfléchir à ces paroles de Jésus. Êtes-vous d’avis que le caractère se mesure à l’aune de ce qui sort de la bouche et que vous avez donc besoin de la grâce transformatrice de Dieu? Dans quel domaine de votre vie avez-vous donc besoin de cette grâce?

Jacques parle d’un «homme parfait». Qu’est-ce que l’apôtre voulait dire par «parfait»? Dans quel sens cet homme est-il parfait? Cet homme parfait est quelqu’un qui ne bronche point en paroles, car il a une maitrise absolue ou « parfaite » de tout son être. Il est parfait dans le sens qu’il parvient à pouvoir maitriser sa langue au point d’être capable de contrôler toutes ses actions et ses passions. Selon Jacques, celui qui finit par acquérir un tel contrôle sur sa langue, mettra de l’ordre dans tous les autres domaines de sa vie également: «Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride» (C’est nous qui soulignons).

Les citations suivantes expliquent mieux la signification de la déclaration de Jacques:

«Il est capable de tenir tout son corps en bride», ou l’être tout entier. De ce point de vue, ceux qui arrivent à une telle maitrise de soi, sont donc parfaits.»- John Wesley

« Le but de Jacques ne consiste pas à présenter la perfection humaine comme un état de pureté absolue et exempt de péché [...], mais à montrer que la capacité à pouvoir contrôler sa langue, confère à cet homme une domination totale sur lui-même qui est similaire à celle exercée par un cavalier sur un cheval au moyen de la bride ou par le capitaine sur un navire au moyen du gouvernail. Il est parfait en ce sens, car il sait se retenir et ne sera pas une proie facile de l’égarement. L’apôtre tendait aussi à montrer que la capacité de la langue à prendre le contrôle de l’ensemble de la personnalité de l’homme. »[1]

Pensez-y pratiquement. N’est-il pas vrai qu’une attitude silencieuse et équilibrée, même en situation de trouble, apporte le calme et la sérénité? N’est-il pas aussi vrai que des paroles réfléchies et prononcées avec respect rendent constructives les discussions les plus vives tout en conservant l’harmonie et la charité au sein du groupe?

N’avez-vous jamais remarqué qu’une douce parole murmurée à l’oreille de votre épouse le matin est récompensée par l’amour et l’affection dans la soirée? N’avez-vous jamais vu qu’une exhortation ou une réprimande faite avec amour obtient pour récompense la préservation d’une âme? Les sermons préparés dans la présence de Dieu et prêchés avec onction devant les hommes ne sont-ils pas toujours puissants pour démolir les forteresses spirituelles? Il est indéniable que la langue est le gouvernail de notre vie. Quand elle est bien maitrisée, elle vous guidera en toute sécurité dans les eaux troubles; mais dans le cas contraire, elle vous exposera aux tempêtes que vous avez vous-même créées.

Lorsque j’étais enfant, j’ai entendu la fable de la tortue fanfaronne qui voulait voler. Un jour, un oiseau géant se posa dans l’étang où vivait la tortue. Celle-ci eut immédiatement une idée géniale. Il demanda à l’oiseau d’aller se promener avec lui dans les airs. « C’est impossible!» Se moqua l’oiseau. «Oh non, rétorqua la tortue, ce n’est pas impossible! Tout ce que tu as à faire est de tenir par le bec une extrémité de ce bâton pendant que je m’accrocherai à l’autre. Puis tu prendras ton envol!» L’oiseau accepta sa proposition. Tout se passait pour le mieux lorsque des gens au sol levèrent les yeux et virent le miracle d’un oiseau volant avec une tortue par le moyen d’un morceau de bois. C’est alors que quelqu’un cria : « Je me demande qui aurait bien pu avoir une si brillante idée!» La tortue l’entendit, et il ouvrit la bouche pour se vanter: « C’est moi..! » Évidemment, ces mots furent ses dernières paroles! Comme beaucoup d’entre nous, sa langue causait sa ruine.

Quelques conseils pratiques pour maitriser votre langue

(1) Apprendre à connaitre le pouvoir de la parole et à mesurer ses propos: «Les paroles en l’air ne mènent qu’à la disette».[2]     

Les discussions sans fin appauvrissent l’âme comme les dépenses irréfléchies ruinent les épargnes. Il est notoire que trop de palabres peuvent conduire à l’appauvrissement mental et spirituel. Une part de la formation à l’image du Christ consiste à mesurer ses paroles comme Christ l’avait fait. Pourtant, ce n’est pas aussi facile comme cela en a l’air, puisque le silence est repoussant.

(2) Apprendre à contrôler ses pensées avant de parler car la parole peut blesser et détruire: «De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt.»[3]     

Les proverbes nous rappellent que «Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, Et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes.»[4] Les paroles d’une personne immature échappent à tout contrôle. Elles blessent en guise de guérir, attisent les conflits au lieu de les calmer et réchauffent les passions au point d’ébullition au lieu de les adoucir. Il faut donc savoir comment terminer une conversation dès l’instant les émotions commencent à prendre le dessus.

(3) Apprendre à parler avec réserve, car la réputation d’une personne se construit par la parole: «L’insensé même, quand il se tait, passe pour sage; celui qui ferme ses lèvres est un homme intelligent.»[5]     

Cela peut vous surprendre que les Écritures aient beaucoup à dire sur l’utilité d’un esprit tranquille.[6] Il est vrai qu’un mutisme général rendrait le monde ennuyeux et désolant, mais les chrétiens doivent être plus enclins à écouter pour une interaction réfléchie qu’à parler avec insouciance et sans but.

On a souvent tendance à porter ses regards vers la personne la plus bruyante de la foule, même si elle ne dit rien de concret; mais Dieu apprécie celui qui sait quand il faut parler et quand il faut se taire, et il apprécie celui qui pense avant de parler.

Une femme calme et docile est irrésistiblement belle et attrayante aux yeux de Dieu. L’histoire a prouvé que l’esprit doux et calme d’une femme pieuse a le pouvoir de changer le cœur des rois et la destiné des nations.[7]

(4) Comprendre que la parole a le pouvoir de vie et de mort:[8]     «La mort et la vie sont au pouvoir de la langue; Quiconque l’aime en mangera les fruits» (Proverbes 18:21).

Nos paroles ont le pouvoir de guérir ou de blesser, de restaurer ou de détruire, d’encourager ou de décourager. En tant que père, j’ai été témoin de l’effet des paroles optimistes et encourageantes sur mes enfants. Un jour, nous étions plusieurs pères de famille qui regardaient nos garçons grimper un poteau métallique. Après trois ou quatre tentatives infructueuses, mon fils Timothy était sur le point d’abandonner quand je lui dis: «Ohé, n’abandonne pas maintenant mon fils! Je crois que tu peux y arriver si tu essaies de toute ta force!» L’effet de ces paroles était incroyable. Voyant que son père croyait en lui, mon fils redoubla d’effort et se mit à grimper. Cette fois il fit tout son possible. Alors qu’il grimpait, je criai: «Continue, fils! Ne t’arrête pas! Tu peux le faire! Continue à grimper! » Et il finit par y arriver!

Je suis convaincu que la différence entre le succès et l’échec à l’église et au foyer réside souvent dans un mot de réconfort ou d’encouragement. Rappelez-vous que nous avons dit dans une autre leçon que même Dieu le Père a fait entendre des paroles d’affirmation à Dieu le Fils à des moments critiques de la vie terrestre de son Fils.[9] Si Jésus avait besoin d’entendre des paroles de réconfort, nous avons besoin d’entendre bien plus.

La parole a souvent un caractère prophétique. Si on répète incessamment à un enfant: «tu es un échec», cet enfant sera plus susceptible d’échouer dans la vie que les autres. Si on lui dit: «tu n’es pas aussi beau ou doué que tes frères et sœurs», alors il commencera à se considérer comme laid et à se comporter d’une manière répréhensive. Par contre, si l’on se concentre essentiellement sur les forces de ses enfants plutôt que sur leurs faiblesses, et l’on s’efforce de renforcer leur confiance en eux-mêmes, on obtiendra des résultats extraordinaires. Malheureusement, nombreux sont les enfants et les adultes qui vivent avec la pensée qu’ils ont été une énorme déception pour ceux qui devaient les aimer inconditionnellement. Par conséquent, on n’a point besoin d’être déconcerté si ces gens-là ne réussissent pas sur le plan social, académique et spirituel.

Votre église et votre foyer sont-elles des lieux de paroles d’édification? Maris, dites-vous régulièrement à votre femme qu’elle est belle? Exprimez-vous votre appréciation pour son amour et son service avec des mots d’affirmation? Une femme qui entend de telles choses de son mari s’efforcera probablement de devenir encore plus belle et plus spirituelle! Il en est de même pour les femmes. Chère épouse, est-ce que vous comparez votre mari à d’autres hommes (à votre père p. e.) pour lui rappeler constamment ses échecs, ou vous vous concentrez sur ses qualités qui sont dignes de vos reconnaissances? Lorsque les hommes se sentent respectés et sont encouragés, ils deviennent meilleurs.

Pasteur, est-ce que vous vous donnez la peine d’instaurer une atmosphère d’encouragement dans votre église, ou vous vous concentrez uniquement sur les qualités négatives de vos fidèles? Paul a dit qu’à mesure que le temps de la venue du Christ et du jour du Seigneur se rapprochent, nous aurons besoin de plus en plus de réconfort et d’encouragement dans le corps du Christ: «N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns; mais exhortons-nous (parakaleo-réconforter) réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.»[10]

Il est absolument nécessaire de faire accompagner ses propos de reproches des paroles d’encouragement sincères. Il m’a été d’une grande utilité lorsque je concevais mes paroles comme une transaction bancaire. Chaque encouragement adressé à quelqu’un est similaire à un dépôt effectué dans son cœur qui m’accorde le droit, après un certain nombre de dépôts, de faire des retraits (correction ou reproche). J’ai appris à la dure que toute tentative de réprimander ou de corriger quelqu’un que l’on a jamais encouragé ne fait que créer un fossé difficile ou impossible à combler entre la personne et le moraliste.

(5) Il faut savoir que la domestication de la langue ne peut être possible sans l’aide du Saint-Esprit: « Toutes les espèces de bêtes et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, sont domptés et ont été domptés par la nature humaine; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter; c’est un mal qu’on ne peut réprimer; elle est pleine d’un venin mortel.»[11]    

Il serait plus facile d’apprivoiser un animal sauvage que d’apprivoiser sa propre langue sans la grâce de Dieu! Cette lutte avec la langue nous rappelle la nécessité de la purification et de la plénitude du Saint-Esprit. C’est l’essence même de l’histoire d’Ésaïe. Se trouvant emporté dans la présence de Dieu, la langue du prophète lui inspira la honte et le remords.[12] Alors que le jeune prophète se lamentait à cause de ses iniquités et sombrait dans le désespoir, Dieu posa une action dont lui seul était capable : il envoya ses séraphins pour administrer un toucher de grâce aux lèvres d’Ésaïe avec un charbon embrasé pris sur le saint autel en vue de les purifier. « Il en toucha ma bouche, et dit: Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié.»[13] C’est alors qu’Ésaïe a pu dire: «Me voici, envoie-moi.»

Il existe un lien étroit entre la pureté des lèvres et l’utilité dans le service de Dieu.

(6) Une langue disciplinée permet de mieux apprécier la vie et de prolonger ses jours dans la paix: « Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses. »[14]      

Une langue indomptée est similaire à un cheval sauvage sans bride qui renverse des clôtures, détruit des biens et pulvérise des fruits sur son passage, et à un navire sans gouvernail, entraîné par le vent qui met tout ses occupants en danger dans sa dérive vers les récifs. Le feu de la langue peut dévaster le paysage de l’église et détruit des années de labeur, de culture et de croissance.

La plupart des dommages causés dans le royaume de Dieu ont été provoqués par des personnes qui n’ont pas pu su se taire au moment qu’il le fallait. Mais si nous aimons la vie au maximum et voulons profiter de chaque journée que l’Éternel a faite, il est de notre devoir de surveiller nos lèvres en toute vigilance! Placez-y des gardes le matin, réveillez-les à midi, et inspectez-les avant de vous coucher le soir! Faites tout cela par la grâce de Dieu, et vos lèvres ne seront jamais laissées pour compte.

Des jours meilleurs attendent celui qui garde cette porte d’entrée de sa vie. Il en jouira personnellement parce qu’il a pu par ses paroles s’attirer de l’honneur et du respect. Sa famille en jouira aussi parce que ses propos ont construit et solidifié les relations au sein du foyer. L’église de ce croyant connaitra de bons jours également, parce qu’il profère des paroles encourageantes et édifiantes pour le corps de Christ. Et le résultat final de cet investissement sera une vie remplie d’amour permettant de jouir pleinement et parfaitement tous les dons de Dieu.

Un voyage personnel

En vérité, la langue est le gouvernail de la vie des hommes ; elle les dirige vers une destination ou une autre. Pour être honnête, tous les déboires que j’ai connus au début de mon mariage et de mon ministère étaient généralement causés par ma langue non sanctifiée et non surveillée (voir Psaume 141 :3). Je n’oublierai jamais le jour (J’étais encore un jeune missionnaire) où j’ai commencé à voir la relation existant entre mes paroles et mon cœur. Après une expérience très dramatique et douloureuse que j’ai faite avec un ami cher que j’avais offensé gravement avec mes propos, le Seigneur m’a ouvert les yeux sur la nécessité de cultiver la douceur et l’amabilité de Jésus. Pendant que je pleurais et me confessais devant le Seigneur, il projetait dans mon esprit des scènes où j’avais jugé, blessé et manipulé certains frères ou minimisé les sentiments, les libertés et les opinions des autres. Comme le Seigneur, dans sa grâce, a purifié mon cœur ce jour-là et inondé mon âme d’une joie indescriptible, je savais qu’un jalon avait été atteint dans mon pèlerinage spirituel. Je savais que j’avais pris un détour important, et je n’ai jamais voulu revenir en arrière.

► Lisez Galates 6: 6-8. Il faut concevoir vos paroles comme des petites graines plantées dans le cœur des gens autour de vous. Si chaque mot est une graine qui portera soit de bons fruits, soit de mauvais fruits, quel genre de récolte obtiendrez-vous à l’avenir? Prenez quelques minutes et demandez au Seigneur de vous aider à contrôler vos paroles et prenez note de ce qu’il vous montre. N’hésitez pas à partager votre expérience à la classe. 

[1] Albert Barnes commentary on James chapter three.

[2] Proverbes 14:23.

[3] Jacques 3:5.

[4] Proverbes 16:32.

[5] Proverbes 17:28.

[6] Proverbes 17: 1; 1 Thessaloniciens 4:11; 1 Timothée 2: 2; 1 Pierre 3: 4.

[7] 1 Samuel 25: 23-33.

[8] Proverbes 12:18; 15: 1, 4.

[9] Luc 3:22.

[10]Hébreux 10:25.

[11]Jacques 3: 7-8, (C’est nous qui utilisons l’italique).

[12] Ésaïe 6: 5.

[13] Ésaïe 6: 7.

[14] 1 Pierre 3:10; Proverbes 21:23.

La maturité chrétienne ainsi que la ressemblance à Jésus se mesurent non seulement par les paroles, mais aussi par la qualité de la pensée. On est ce que l’on pense ou ce que l’on chérit![1] Il va de soi que l’on ne s’identifie pas à chacune des pensées qui surgit dans son esprit, mais la pensée que l’on choisit délibérément de nourrir et de suivre est celle qui détermine son identité. Comme l’a dit Martin Luther : « Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de voler au-dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leurs nids dans vos cheveux. »

 L’influence de la pensée dans la vie quotidienne et les relations

Je me souviens très bien du jour où le Seigneur a parlé à mon cœur lorsque j’étais un jeune missionnaire pour me dire: «Mon fils, tu es un homme en colère.» Je vivais une période de frustration due à un choc culturel et des problèmes ministériels. Ce qui me rendait très impatient dans le ministère que je devais accomplir avec amour. Mais au cours d’une dévotion matinale, j’ai lu ces paroles convaincantes: «Telles sont les pensées dans le cœur d’un homme, telle est sa personnalité.» Le Saint-Esprit m’a transpercé le cœur avec ces mots. Mais j’ai répondu en moi-même: «Seigneur, je ne suis pas un homme en colère; je ne suis qu’un missionnaire!» Je pense avoir entendu la voix du Seigneur me disant en retour: «Eh bien, mon fils, tu es un missionnaire en colère!» J’ai ri de toutes mes forces! Dieu n’allait pas me laisser cacher derrière un titre ou un poste. Heureusement, la confession m’a rendu la liberté et la rémission de mes péchés.

Avez-vous l’envie de nourrir des pensées de colère et de haine à l’endroit d’une autre personne? Êtes-vous en proie à l’anxiété et à la peur? Luttez-vous secrètement contre des pensées d’autodestruction? Avez-vous de la peine à surmonter des fantasmes?  Il y a de l’espoir pour vous, mais ce ne sera pas facile! Il y a plus de deux cents ans, John Wesley a enseigné que «l’union de l’âme avec le corps donne un homme, mais seul la rencontre de l’Esprit avec la discipline peut produire un chrétien.» La victoire sur les pensées charnelles, négatives et autodestructrices ne peut s’obtenir que par la grâce et la discipline personnelle. Il vous est possible de changer votre façon de penser.

Il est important de remporter la victoire au niveau de sa pensée, car on devient ce que l’on pense. «Si nous nourrissons des pensées positives, édifiantes, vivifiantes et saines, nous finirons par devenir des personnes positives, édifiantes, vivifiantes et saines. Mais si nous nourrissons des pensées amères, négatives et stériles, nous deviendrons des gens amers, négatifs et stériles... Les pensées enfantent des actions.»[2]

Dans le domaine de la pensée, l’une des plus grandes batailles à livrer et à gagner pour beaucoup d’entre nous est la bataille contre la lascivité qui «prend sa source dans les pensées sensuelles et pécheresses qui sont les poulains sauvages de l’esprit devant être traqués, domptés et rendus obéissants au Seigneur.»[3] Elles ne sont point inoffensives, car elles sont addictives et destructrices.[4] Comment les capturons-nous?

Conseils pour avoir continuellement des pensées pures

(1) Soyez sur vos gardes: « Veille sur toi-même et sur ton enseignement.»[5]

Il faut connaitre ses faiblesses et pouvoir détecter sans délai une source de tentation potentielle afin de pouvoir prendre ses distances pour ne pas broncher. Quand j’étais un jeune pasteur, je me souviens avoir lu l’ouvrage de Charles Spurgeon intitulé Conférences à mes étudiants. Dans l’un des chapitres, Spurgeon recommande aux leaders spirituels de se méfier des tentations rencontrées après une période de réussite ministérielle, d’épuisement ou de conflit. Ce conseil m’a été grandement utile. Certains projets de recouvrement utilisent un programme nommée H.A.L.T[6] (pour aider les croyants restaurés à rester attentifs à la tentation).

(2) La faim, la colère, la solitude et la fatigue

Le besoin d’affection ou de nourriture, le sentiment d’avoir été victime d’injustice, l’isolement et la solitude, ainsi que l’épuisement émotionnel, physique ou spirituel sont tous des facteurs qui rendent le croyant très vulnérable à la tentation. Satan aime profiter de ces moments de vulnérabilités. D’où l’obligation de se tenir sur ses gardes et d’être en alerte, de se rapprocher de Dieu sans minimiser les tactiques de Satan: «Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. »[7]

Apprenez à dire «non» par la grâce de Dieu: «Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer (dire« non ») à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété.»[8]

La grâce nous enseigne la maîtrise de soi. Aucun chrétien ne peut dire: «Je ne peux plus contrôler mes pensées.» Car la grâce salvatrice de Dieu qui œuvre dans nos cœurs en la personne du Saint-Esprit, permet au chrétien de renoncer à «l’impiété et aux convoitises mondaines». Le Saint-Esprit qui habite en vous est l’Esprit de la tempérance.[9] Par la grâce de Dieu, nous n’avons pas à céder à la tentation. Croyez donc fermement à cette vérité et comptez sur elle constamment pour pouvoir dire «non» aux vaines pensées.

Il faut identifier les sources de ses pensées charnelles et les causes de dégâts dans sa vie spirituelle. Une fois identifiées, il faut s’en détacher et les « mettre à mort »! Si de pareilles attitudes semblent trop radical, il convient de souligner que c’est un ordre de Jésus et non le mien. Parlant des pensées malsaines, le Seigneur a dit: «Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne.»[10]

Êtes-vous réellement attaché à la sainteté? Êtes-vous prêt à faire des sacrifices afin de garder votre esprit pur et de conserver votre affection pour Dieu? Le Dr Michael Avery, doyen d’une université de théologie pendant des décennies, raconte l’histoire d’un jeune homme qui vint lui voir dans son bureau pour faire certaines confessions. Il se sentait coupable pour avoir visité des sites pornographiques, et voulait être pardonné par le Dr Avery. Il demanda aussi au doyen de l’aider à être plus responsable en matière de sainteté.  Le jeune homme semblait très sincère et très abattu. 

Mais quelques semaines après, ce même jeune homme revint avec la même confession, et ce, semaine après semaine. Enfin, le Dr Avery le fixa dans les yeux et le mit à l’épreuve : «Je pense que tu veux la sanctification sans la vouloir. Es-tu prêt à prendre l’engagement aujourd’hui de donner, de vendre ou de détruire à coups de marteau ton ordinateur s’il te pousse à pécher une fois de plus?» Le jeune homme affirma qu’il ne le pouvait pas, car il en avait besoin pour continuer ses études. Un tel sacrifice ne lui était pas possible. Alors Avery lui répondit: «Tu ne veux pas vraiment être sanctifié. »

Ceux qui refusent de pratiquer la vigilance ou de se priver de certaines commodités dans leur quête de joie spirituelle ne veulent pas vraiment la pureté. Pour remporter la victoire, il nous faut la conviction de Job, exprimée dans cette déclaration: «J’avais fait un pacte avec mes yeux, et je n’aurais pas arrêté mes regards sur une vierge.»

(3) Fuyez la convoitise et cherchez la joie véritable: « Fuis les passions de la jeunesse.»[11] 

La luxure est comme un lion affamé. Il ne faut donc pas laisser ouverte la porte de son esprit. Car une fois que ce lion (la luxure) y fait son entrée, il dévorera tout sur son passage jusqu’à ce qu’il soit rassasié- ce qui sera temporaire-. Paul est en train de dire à Timothée que s’il veut vraiment être saint, il doit fuir les étreintes de la luxure et éviter de rationaliser, de justifier ou même d’envisager de gouter à l’interdit.

Si vous voulez marcher dans la pureté, ne regardez pas des programmes télévisés, ne lisez pas des livres et ne visitez pas les sites Internet qui ravivent les flammes de la tentation. Il faut aussi fuir les espaces et les personnes qui allument les passions de la chair. N’ouvrez pas la porte à la tentation, même si vous aimeriez savoir ardemment ce qui se trouve de l’autre côté. Si vous voulez remporter la victoire, vous avez l’obligation de faire comme Joseph. Il faut fuir constamment les charmes du tentateur.

(4) Réjouissez-vous toujours en Dieu: «Recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur.»[12]      

La meilleure façon que j’arrive à perdre le goût des choses qui me sont interdites est de savourer les joies et les délices des choses célestes et éternelles qui surpassent de loin les plaisirs mondains. 

Un moment dans la présence de Dieu rend insipides les plaisirs malsains de ce monde. Le simple fait de fuir les vaines passions sans rechercher la justice ne peut tuer les désirs impurs. Les chrétiens qui mènent une vie de victoire sont ceux qui poursuivent la justice, en occupant leur cœur et leur esprit avec des projets qui renforcent leur marche avec Dieu et augmentent leur amour pour Dieu. Ils aiment la communion avec Dieu, cultivent une saine communion, lisent de bons livres, développent et utilisent correctement leurs talents, et participent au progrès du royaume de Dieu. Ils ne laissent pas leur esprit oisif, sachant qu’un esprit inactif est le terrain de jeu du diable.

Emmenez toute pensée captive à la Parole de Dieu: «Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ.»[13]      

La clé de la victoire est de faire de chaque pensée un esclave de la Parole de Dieu. Stephen Arterburn et Fred Stoeker ont écrit une série de livres pour aider les hommes à surmonter les tentations sexuelles. L’une des conseils pratiques qu’ils prodiguent aux hommes est le principe du « regard rebondissant ». L’application de ce principe consiste à détourner rapidement son regard du «fruit interdit».[14] Une telle discipline peut se révéler puissante et transformatrice. Mais les auteurs soutiennent aussi que ce principe ne vaut rien sans l’intervention de l’Esprit à l’affirmation constante de la vérité biblique par le croyant:

• «Je ne m’appartiens pas»; 
• «j’ai été racheté à un grand prix»;
• «Je suis par amour un esclave de Dieu. »

« Pour se libérer définitivement, il ne suffit pas de détourner ses regards […] Il faut faire un pas de plus vers la seconde étape pour être transformé par la Parole de Dieu afin d’avoir en soi les sentiments qui étaient en Jésus… »

« Quels ont été ces sentiments? Jésus pensait comme un serviteur dépourvu de droit. Il aimait la justice et haïssait la méchanceté (voir Hébreux 1: 9) pour la gloire de son Père, et il a choisi de renoncer à ses droits pour prendre la forme d’un serviteur afin de racheter l’humanité au prix de sa vie pour son père. »

« De ce fait, puisque nous avons été rachetés à un grand prix, nous devons penser comme Jésus. Nous ne nous appartenons point à nous-mêmes et nous n’avons aucun droit en dehors de lui. «Fuyez l’impudicité […] Ne savez-vous pas quevous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps» (1 Corinthiens 6: 18-20). »

« Je ne cessais jamais de ruminer ces versets durant les jours de ma lutte contre les pensées impures. Et ils ont transformé ma façon de penser radicalement. Ainsi puis-je me dire : »

« VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT DE REGARDER CECI OU DE PENSER À CELA. NON, VOUS N’EN AVEZ PAS L’AUTORITÉ. »

« Lorsque votre esprit est réellement transformé afin de pouvoir réfléchir ainsi, vous expérimenterez ce que nous appelons la mort de la tentation. »[15]

Si vous voulez être libre de toute pensée impure, il faut amener toute pensée nocive à propos de Dieu, du péché, de vous-même et des autres, captive à l’obéissance à la Parole de Dieu. Il faut également méditez la Parole jour et nuit,[16] et la permettre de vous enseigner qui vous êtes en Christ et à qui vous appartenez. Plus vous serez saturé de la Parole, plus votre conception de la sexualité sera conforme à la vision de Dieu. Il est probable que vous aviez été abusé ou que vous vous sentez attiré par  le même sexe, ce qui n’est pas inhabituel dans le monde d’aujourd’hui. Il faut donc vous imprégner de la Parole de Dieu et d’amener toute pensée captive.

Messieurs, efforcez-vous de concevoir les femmes, non pas comme des objets sexuels à utiliser pour la satisfaction personnelle et la réalisation de ses fantasmes, mais comme des individus créés à l’image de Dieu, des créatures que Dieu aime et chérit tant jusqu’à envoyer son Fils unique mourir à leur place. Par le Saint-Esprit, efforcez-vous de concevoir l’homme en général comme une créature ayant une valeur éternelle qui mérite d’être respectée et honorée. Paul a enseigné à Timothée à traiter «les jeunes femmes comme des sœurs, en toute pureté».[17] Efforcez-vous de cultiver une telle mentalité, et vous ferez, par la grâce de Dieu, l’expérience de la transformation.

(5) Pratiquez la confession et la redevabilité: «Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. »[18]      

Si vous luttez personnellement avec vos pensées, je peux vous témoigner que la victoire est possible, car il y a un pouvoir de guérison dans l’humble acte de confession. Comme nous l’avons enseigné dans la leçon sur le brisement, l’orgueil est le plus grand obstacle à la grâce, mais Dieu répond au cœur brisé et contrit. C’est mon histoire.

Il y a près de vingt ans, lorsque notre fils Jesse (alors âgé de 4 ans) souffrait d’un cancer dans les yeux, je me décidai de jeûner pendant sept jours. Mon épouse Becky et moi avions peur que notre incrédulité ne fasse obstacle à la guérison de Dieu. Et certains amis chrétiens bien intentionnés nous en avaient mis en garde. Nous étions troublés et souffrants. Mais nous savions pertinemment que la seule réponse à notre situation était Dieu et sa Parole. Sur ce, nous prîmes la décision de chercher sa face et sa volonté jusqu’à ce que nos cœurs trouverait du repos. Pendant ce jeûne, le Seigneur se manifesta à moi (à Becky aussi) merveilleusement. Il me rassura qu’il s’occuperait de Jesse et de notre famille et nous il donna le repos par la révélation de sa volonté.

Mais pendant ce jeûne, Dieu m’apporta une libération que je ne m’y attendais pas. Le sixième soir, alors que je lisais une histoire biblique à mes enfants, le Saint-Esprit me parla clairement d’une manière inaccoutumée. Soudainement, une voix se fit entendre dans ma tête telle une pensée volontaire et consciente m’invitant à prendre le chemin de la liberté: Si tu confesses... ce qui n’a pas cessé de te tourmenter tout au long de ta vie chrétienne, je te libérerai. Je sus à l’instant même la personne à qui je devais me confesser. La crainte m’envahit et je commençai à avoir peur. Je ne peux pas en parler, pensai-je, c’est humiliant ! Mais l’instant d’après, j’étais prêt à me confesser! Car non seulement cette voix était remplie d’amour, mais aussi je voulais être libre.

Le lendemain, je rencontrai la personne et je lui avouai tout ce qui était caché au plus profond de moi-même, là où personne d’autre que moi et Dieu ne pouvait le voir. Je ne vivais pas dans le péché, mais puisque je n’avais jamais ouvert mon cœur et exposé au grand jour ces défauts, le mal n’avait pas complètement perdu son emprise sur moi, et j’y succombais de temps à autre. Cette confession était le début d’un processus de guérison et de liberté en ma faveur. Et dès lors, la confession et la redevabilité chrétienne constituent pour moi les instruments de transformation du Seigneur. Cette expérience m’a appris une chose : la tentation perd son emprise lorsqu’elle est mise à nue sans réserve et continuellement.

Si vous avez du mal à vous débarrasser des vaines pensées, de vos fantasmes et des imaginations impures, je vous mets au défi de trouver un ami ou un mentor rempli de l’Esprit. Présentez-lui vos difficultés, laissez-le intercéder pour vous dans la prière et pratiquez régulièrement la redevabilité chrétienne. Il y a du pouvoir dans la pratique de la confession et de la redevabilité. Toutefois, il ne faut pas négliger les autres conseils. Vous devez être toujours sur vos gardes, fuir la tentation, renoncer au mal, tout en recherchant la justice et soumettant toutes vos pensée à Christ.

► Demandez à deux ou trois étudiants de la clase de parler des disciplines pratiques pour avoir une pensée pure qui les ont marqués le plus. Pourquoi?

Un dernier rappel de Keith Drury:

« L’effort humain à lui seul ne peut assurer la victoire définitive au croyant sur les pensées impures et les habitudes nocives qui en découlent, même s’il faut toujours persévérer dans l’effort. Seul Jésus peut lier le démon de notre esprit. Seul le Fils de Dieu peut chasser ces voleurs du temple de notre cœur. Dieu peut vous délivrer, et il le fera si vous le lui permettez. »[19]

[1] Proverbes 23:7.

[2]Keith Drury, Soul Shaper (Indianapolis, IN: Wesleyan Publishing House of the Wesleyan Church, 2013), 167, 168.

[3]bid, 165.

[4]bid, 164-165.

[5]1 Timothée 4:16.

[6]https://bradfordhealth.com/halt-hunger-anger-loneliness-tiredness/: H – Hungry / A – Angry / L – Lonely / T – Tired.

[7] 1 Pierre 5:8.

[8] Tite 2:11-12.

[9] Galates 5:22.

[10] Matthieu 5:28-29.

[11] 2 Timothée 2:22

[12]2 Timothée 2:22.

[13]2 Corinthiens 10:4-5..

[14]Genèse 2:17.

[15]Stephen Arterburn, Fred Stoeker, Every Man’s Challenge (Colorado Springs: Water Brook Press 2004), 53,54.

[16]Psaume 1:2.

[17]1 Timothée 5:2.

[18] Jacques 5:16.

[19]Drury, 173.

(1) Passez au moins trente minutes cette semaine à réviser cette leçon, y compris les références bibliques, et à chercher dans la prière l’aide du Saint-Esprit en vue d’une meilleure compréhension.

(2) Notez dans votre journal tous les changements que vous devez faire dans votre vie, au fur et à mesure que le Seigneur vous les révèle.

(3) Méditez au moins un psaume au moment de votre dévotion personnelle quotidienne et notez dans votre journal ce que le psalmiste dit à propos de la nature et du caractère de Dieu.

(4) Écrivez dans votre journal intime une prière personnelle ayant rapport à la transformation et la croissance spirituelles basée sur cette leçon

(5) Utilisez le Guide de prière du Dr Brown dans votre dévotion personnelle.

(1) Comment cette leçon définit-elle la discipline personnelle?

(2) Pourquoi la discipline personnelle est-elle importante pour le chrétien ? (Deux raisons).

(3) Quelles sont les deux disciplines personnelles traitées dans cette leçon?

(4) Qui est « l’homme parfait » selon l’apôtre Jacques?

(5) Donner trois conseils pratiques pouvant aider le croyant à maitriser sa langue. Textes bibliques à l’appui.

(6) Préciser quatre conseils devant être suivis pour avoir continuellement des pensées pures.