(2) Pouvoir justifier bibliquement la formation spirituelle
(3) Saisir et être en mesure de préciser le but de la vie chrétienne
(4) Pouvoir discuter de quelques entraves à la formation spirituelle
Coup d’œil sur la réalité
Deux d’entre nos voisins ont accepté Jésus tout récemment. C’était pour nous une expérience passionnante de les voir grandir dans la foi. Même si ce couple n’a jamais eu la moindre expérience avec une église auparavant, Becky (ma femme) et moi étions encouragés en assistant à la transformation opérée par l’évangile dans la vie de ce couple. J’ignore même si j’ai déjà rencontré des gens bien plus encourageants et assoiffés de la Parole de Dieu que Danny et Kim.
Peu de temps après, nous étions en train d’étudier l’Évangile de Jean, et les discussions de cette étude biblique s’articulaient autour de ces deux questions : « Que dit ce texte sur Jésus ?» et «Comment cette révélation sur Jésus peut-elle affecter notre vie ?». Soudainement, d’une voix pleine de conviction et d’émotion, Kim a dit: « Je veux juste ressembler à Jésus ! Je veux être comme lui en parole et en acte, et le refléter dans tous les aspects de ma vie.» C’était un moment formidable et solennel. Car elle n’avait pas grandi dans un cadre lui permettant de tenir un tel langage. C’était un moment spécial, car cette déclaration était l’expression d’un ardent désir créé dans le cœur de Kim par le Saint Esprit au travers de Sa Parole. Kim et son époux, Danny, ont vu en Jésus un personnage si merveilleux, qu’ils aspirent avidement à être comme lui. Telle devrait être l’ambition première de chaque croyant.
L’idée centrale
Le plan de salut de Dieu pour l’humanité ne se résume pas uniquement au fait de lui pardonner, mais aussi de restaurer Son image en elle.
Introduction
Formation Spirituelle se veut être un cours destiné à tout croyant désireux de provoquer le changement et d’être changé. C’est un cours adressé à tous les hommes et à toutes les femmes né(e)s de nouveau, et à ceux qui aiment Dieu d’un cœur pur et avides d’être transformés à un degré supérieur à l’image de Jésus-Christ.
La plupart d’entre nous sont loin d’être satisfaits de notre spiritualité. (Cette sainte insatisfaction devrait être le propre de chaque chrétien.) On trouve partout dans le monde des croyants avides d’une relation plus intime avec Dieu. La prière du psalmiste met clairement en évidence ce genre de soif spirituelle: « Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu! »[1]
Notre soif de Dieu sera grandement satisfaite au moyen d’une formation spirituelle, puisque c’est la vie de Jésus même qui apporte la satisfaction.
Les vrais chrétiens veulent grandir. Nous voulons grandir dans la foi. Nous aspirons à une relation beaucoup plus intime avec Dieu, afin de mieux apprécier Sa présence dans les bons et les mauvais jours de l’existence. Nous voulons être plus disciplinés et mieux nous maitriser. Nous voulons devenir plus crédibles, plus joyeux et plus confiants.
La plupart d’entre nous convoitent une vie de dévotion stable et solide. Nous voulons être libérés de la peur et de l’anxiété. Nous cherchons à nous débarrasser d’une mauvaise habitude. Certains d’entre nous s’efforcent de surmonter un péché répétitif. Nous avons tous le désir de devenir plus fructueux, plus productifs. Nous voulons que nos relations avec les autres soient bien plus bénéfiques et accomplies. Nous désirons de manifester la vie du Christ par devant les autres en toute circonstance. Mais si la plupart des chrétiens savent ce qu’ils doivent changer, ils ignorent comment procéder pour opérer ce changement. La plupart d’entre eux ont le sentiment d’être pris au piège. Certains souffrent silencieusement en raison de leur incapacité à devenir meilleur. Ce présent cours sur la formation spirituelle offre donc à tous une marche à suivre vers ce changement tant désiré et nécessaire.
Le changement que nous désirons se produira par le biais du discipulat, ou de ce qu’on qualifie dans ce cours de «formation spirituelle». D’autres termes tels que la «croissance dans la sanctification» et la «sanctification progressive» sont utilisés de façon interchangeable au terme précédent. La formation spirituelle implique un «renouvellement du cœur»[2], et se caractérise à la fois par une crise et un processus. Elle fait appel au changement brusque (des moments de transformation rapides) et au processus de transformation lente et progressive.
[3]Un nombre considérable de croyants veulent devenir meilleurs … mais beaucoup d’entre eux ne croient pas que ce soit possible. Après des années d’essaie et d’échec, ils mènent une vie chrétienne pleine de désespoir inexprimable.
– James Bryan Smith
Quatre textes bibliques clés sur la formation spirituelle:
2 Corinthiens 3:18 – « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire (progressivement), comme par le Seigneur, l’Esprit. » (C’est nous qui utilisons l’italique et les parenthèses.)
Galates 4:19 – Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous.(C’est nous qui utilisons l’italique).
Colossiens 1:28 – C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ.(C’est nous qui utilisons l’italique).
Ephésiens 4:13-14 – Jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction. (C’est nous qui utilisons l’italique)
Ces textes de l’Écriture et bien d’autres nous permettent d’adopter pour ce contexte l’expression « formation spirituelle».
► Quel est le but ultime de la vie chrétienne d’après ces passages? Quels sont les moyens par lesquels on peut atteindre ce but? Quels sont selon le texte d’Éphésiens les conséquences d’une te le réalisation?
Définition de la formation spirituelle
La formation spirituelle est le processus par lequel la grâce nous fait devenir semblables à l’image de Jésus pour le bonheur des autres par la grâce.[1]
Analysons cette définition en tenant compte des trois éléments suivants: «le processus de la grâce», «l’image de Jésus», et «pour le bonheur des autres».
La formation spirituelle est une œuvre de grâce.
D’une manière ou d’une autre, onne peut rien faire pour aboutir à une transformation de soi à l’image du Christ. Par contre, on a beaucoup à entreprendre si l’on veut se rendre complètement disponible pour la grâce transformatrice de Dieu. La grâce s’oppose à tout mérite, mais elle n’élimine pas l’effort.
De part le monde, on retrouve des églises qui accentuent la grâce au détriment de l’effort de l’homme. Il est nécessaire de souligner que la grâce est fortement accentuée dans ce cours. On ne manquera pas de préciser que tout progrès réalisé au cours de sa vie chrétienne résulte d’un miracle de la grâce. Mais la grâce exige un effort harmonieux entre le Saint Esprit et le chrétien.
Pour illustrer ce rapport étroit entre la grâce et l’effort, il suffit de prendre en compte la façon dont les saintes Écritures ont été rédigées. Nous savons que toute Écriture est inspirée de Dieu. En d’autres termes, toute Écriture est une œuvre de grâce. C’est Dieu qui a inspiré aux hommes ce qu’ils devaient écrire, qui les a animés par sa force et qui a préservé le fruit de leur travail. Par contre, notre Bible n’est pas uniquement le produit de la grâce sans l’implication d’aucun effort humain. Sans l’apport de certains hommes qui se consacraient à la méditation, à la collecte d’information, à la vérification des informations, à l’organisation de la pensée et à la rédaction des textes, nous n’aurions jamais eu une Bible à notre disposition.[2] Les Écritures sont le résultat de l’inspiration dans la transpiration!
Paul fit une déclaration similaire à propos de son ministère: «J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croitre.»[3]
La formation spirituelle est un processus.
► Soulignez les expressions suivantes dans les quatre versets clés sur la formation spirituelle ci-dessus: «gloire en gloire», «jusqu’à», «jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus».
Ces passages nous parlent d’un processus et d’une action en progression. Paul en parle lorsqu’il s’est référé à la mise en terre, à l’arrosage et à la croissance de la plante.[4] Il parle aussi du fait de croitre dans l’amour,[5] dans la foi[6] et dans la connaissance.[7] Le processus de devenir semblable au Christ est un voyage passionnant, parfois lent et imprévisible, mais souvent ponctué de sauts en longueur qui nous propulsent vers l’avant. Loin de nous laisser vaincre par le découragement lorsque nous échouons, nous devons apprendre de nos échecs avec humilité et les laisser nous former.[8]
La formation spirituelle ne se réalise pas au même rythme dans la vie de chaque croyant. Car le rythme dépend grandement de l’intensité du désir du croyant. Selon l’enseignement des Écritures, « ceux qui ont faim et soif de la justice, seront rassasiés»[9]. Il est évident que tous les croyants n’ont pas la même intensité de faim et de soif spirituelle.
La formation spirituelle est un processus impliquant un renouvellement de l’intelligence.
Dieu ne nous a pas créés comme des robots ou des machines. Nous sommes des êtres complexes dotés de la capacité de réfléchir, d’éprouver des sentiments et de choisir. La formation spirituelle s’active par un renouvellement progressif de l’intelligence[10], et se poursuit par la transformation des sentiments et des comportements du croyant.
Mon ami, Blake Jones, m’a rappelé récemment que lorsque Paul parle de la transformation par le «renouvellement de l’intelligence», le mot «renouveler» évoque l’idée de rénovation ou de réaménagement. Nous pourrions penser à un projet de rénovation de maison. Beaucoup d’entre nous ont des maisons spirituelles propres et même des maisons théologiquement solides, mais il nous reste encore des planches pourries à remplacer, des endroits tordus à redresser et des espaces peu attrayants à embellir. La plupart d’entre nous ont besoin de nouvelles images de Dieu et de nous-mêmes pour accrocher au mur! «Ce type de remodelage est un processus», a déclaré Blake. «Ce n’est pas comme si on regardait des clichés d’une maison en rénovation, de façon à voir l’ancienne et la nouvelle en dix minutes. C’est un changement de mentalité en temps réel! »
La formation spirituelle est un processus impliquant le fait de bien choisir.
Nous ne deviendrons pas semblables à l’image du Christ de «gloire en gloire» automatiquement, mais plutôt par une poursuite constante de cette transformation.[11] Je dis souvent aux jeunes que la première étape d’une relation plus intime avec Dieu consiste à «se lever du lit le matin!». Car j’ai constaté que nous ne réussirons jamais notre vie spirituelle en suivant la nature paresseuse de notre vieil homme, mais en nageant à contre-courant par la grâce de Dieu. Comme le dit le proverbe: « Si vous faites ce que vous avez toujours fait, vous obtiendrez le même résultat! »
Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. (Romains 13:14, c’est nous qui utilisons l’italique).
La formation spirituelle est un processus, puisque ce sont les expériences de la vie qui façonnent l’homme.
L’expérience ne s’acquiert pas d’un seul trait, mais petit à petit. Elle est le fruit d’un long processus souvent pénible. A.W. Tozer nous rappelle « qu’il est peu probable que Dieu utilise de manière extraordinaire un homme qu’il n’a pas brisé sérieusement». Tout le monde apprécie les félicitations. Mais ce sont les jours difficiles, les vents violents de l’adversité et de l’épreuve, les critiques injustes d’un collègue, et les périodes d’incertitudes qu’a connues notre âme qui sculptent le mieux notre personnalité.
L’une de mes filles a déclaré dramatiquement l’autre jour qu’elle ne pouvait plus atten-dre pour devenir une adulte. Un tel sentiment ne nous est pas étranger. Mais Dieu n’est pas pressé quand il s’agit de notre croissance spirituelle. De même qu’un père prend plaisir à tous les stades de la croissance de ses enfants, notre Père céleste se réjouit de notre maturité en ce moment présent – juste tel que nous sommes, et non pas comme nous le serons un jour!- Cette vérité est sans doute l’une des plus difficiles à croire et à accepter par nous autres croyants.
Quelqu’un eut à écrire :
«Le Nouveau Testament est saturé de l’idée de croissance… Les miracles, véritables démonstrations extraordinaires de l’accélération du processus naturel, montrent que Dieu est assez puissant pour faire ce qu’il veut et comme il le veut. Mais la croissance naturelle proprement dite traduit la manière ordinaire dont les choses se passent dans le monde et le mode opératoire conventionnel de Dieu. Si nous insistons que le développement spirituel ne se produise que durant des périodes de crise, nous limitons la main de Dieu et ne tenons pas compte de sa souveraineté.»[12]
Formation spirituelle comme transformation à l’image de Christ.
► Dans les passages ci-dessus, entourez les expressions: « en la même image », « Christ soit formé », « tout homme devenu parfait en Christ », et «la mesure de la stature parfaite de Christ».
L’image de Dieu: le plan de Dieu pour le chrétien
L’homme a été créé à l’image de Dieu : « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. »[13] L’homme a été créé pour être le reflet du caractère de Dieu ainsi que son digne représentant sur la terre. Sa vie se caractérisait par la «bénédiction» et la «fécondité».[14] L’homme menait une vie altruiste, confiante, joyeuse, marquée par une communion avec son Créateur et avec son semblable.[15]
Mais avec la chute d’Adam et Eve, l’image de Dieu dans l’homme a été souillée et abimée (sans être détruite). Depuis, l’homme devient égoïste, égocentrique et séparé de la communion de Dieu. Toutefois, Dieu ne tardait pas à mettre en œuvre son plan de grâce qui devait restaurer son image dans la vie de l’homme qu’il aime tant.[16]
Le plan de Dieu n’est pas uniquement la rémission des péchés, mais la restauration complète de son image dans l’homme.
La rémission des péchés– ou restauration de la communion– est un fait instantané, mais la restauration de l’image de Dieu s’inscrit dans le cadre d’un processus.
Le plan de Dieu pour chaque croyant est de le ramener à la condition originelle de l’homme avant la chute; de faire de lui une personne qui porte l’image de Christ, lequel est l’image de Dieu; de faire de lui une personne qui révèle la beauté de la nature de Dieu et qui mène constamment une vie d’ambassadeur pour Dieu dans ce monde. Mais comment pouvons-nous accéder à ce niveau ? Ce cours se donne la mission d’être une carte pour vous guider dans ce voyage exceptionnel.
Jésus-Christ: l’image invisible de Dieu
Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.[17]
Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne vissent pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu.[18]
Le Fils… qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante.[19]
Ces versets nous rappellent que Jésus est l’image du Dieu invisible. La personne de Jésus nous montre aussi l’image que nous devons refléter pour être tel que Dieu nous avait créés à la création. Jésus est le parfait modèle de maturité spirituelle.
L’image de Christ est la maturité spirituelle.
L’image de Christ est ce que la Bible entend par maturité spirituelle. La maturité spirituelle, ou la perfection spirituelle est tout simplement la « mesure de la stature parfaite de Christ ».[20]
Paul avait invité les chrétiens de Rome à considérer leurs souffrances sous un tout autre angle, car toutes choses concourent à la transformation du croyant à l’image de Christ.[21] L’expression «toutes choses » incluent le ministère, la vie familiale, la maladie, la pauvreté, les conflits, la persécution, la calamité, le succès, la souffrance et la solitude. Le but de Dieu dans toutes ces choses est de nous faire ressembler à Jésus.
Jésus est l’homme parfait et notre modèle suprême. Le Nouveau Testament dresse de nombreux admirables portraits de Jésus. Nous le voyons jeûner et prier dans le désert, prendre son repas avec des pécheurs, tenir des petits enfants sur ses genoux, s’accroupir sur le sable du rivage pour cuire du poisson pour ses disciples, témoigner sa grâce à une femme assoiffée au bord d’un puits, nourrir une foule affamée, se charger de sa croix et accompagner deux disciples abattus sur le chemin d’Emmaüs, les expliquant l’Écriture. Ces portraits et bien d’autres nous révèlent clairement le genre de chrétiens que nous devons être.
Le discipulat chrétien se traduit par une conformité avec l’humilité de Jésus,[22] l’humble affection de Jésus à l’endroit des disciples immatures,[23] son amour rédempteur pour les pécheurs,[24] sa douceur,[25] sa méthode équilibrée entre la grâce et la vérité,[26] sa capacité à supporter la souffrance avec joie,[27] son obéissance jusqu’à la mort,[28] son Esprit immesurable,[29] sa victoire sur le mal,[30] et bien d’autres choses encore.
Le discipulat chrétien se traduit également par une conformité aux priorités de Jésus– la prédication de l’évangile,[31] la préparation des disciples,[32] la défense des opprimés,[33] la prise en charge des oubliés de la société dans son ministère,[34] et bien d’autres.
L’image de Christ se manifeste au travers des vertus de Christ.
Dans le livre d’Éphésiens, Paul recommande aux chrétiens de suivre l’exemple de Jésus en étant des «imitateurs de Dieu comme des enfants bien-aimés ».[35] Réfléchissons un instant aux vertus de Jésus-Christ que nous devons imiter (exemples: amour, douceur, bonté, maitrise de soi, etc.).
► Consultez les références bibliques suivantes, puis essayez de trouver au moins huit vertus de Jésus-Christ que Dieu veut que nous cultivons: Matthieu 11:29; Hébreux 1:9; 1 Pierre 2:21-24; Éphésiens 4:32; Jean 13:5; Jean 13:34; Luc 23:34. Les réponses sont disponibles à la fin de la leçon.
Écriture
Vertus
Matthieu 11:29
Hébreux 1:9
1 Pierre 2:21-24
Éphésiens 4:32
Jean 13:5
Jean 13:34
Luc 23:34
► Que les étudiants disent ce qu’ils pensent de ces vertus. Pourquoi sommes-nous plus enclin à accentuer certaines vertus chrétiennes plus que d’autres?
À quoi ressemble l’image de Christ dans la vie du croyant
Colossiens 3:10-17 présente un portrait saisissant de l’image de Christ. Dans ce passage, Paul fait une description de « l’image de Dieu », laquelle a été créée en nous et doit aussi nous « revêtir ».
► Que toute la classe lise Colossiens 3:10-17, et y cherche les caractéristiques de « l’homme nouveau ». Ecrivez ces caractéristiques dans l’espace vide ci-après.
Caractéristiques de « l’homme nouveau »
La vie de notre Seigneur Jésus est la seule qui puisse satisfaire les exigences de Dieu pour ses enfants. Ni notre justice ni nos efforts les plus louables ne pourront jamais accomplir les saintes exigences de Dieu ou nous faire mériter ses bénédictions.[36]
La formation spirituelle se fait pour le bien des autres.
La participation à la merveilleuse vie de Jésus-Christ produit en nous une joie divine interminable qui ne cesse d’augmenter. Mais on n’obtient pas cette joie en faisant cavalier seul. « Nous sommes transformés à l’image de Christ pour le bonheur des autres membres du corps, et pour le bien de ceux qui n’en font pas encore partie. »[37] Les croyants porteurs de l’image de Jésus-Christ sont toujours à la recherche des cœurs brisés pour les amener à prendre part à cette joie, car c’est ce qu’a fait Jésus. La vraie spiritualité ne se manifeste pas par la séparation de soi de ce monde brisé, mais au travers du don de soi pour apporter la guérison aux cœurs brisés.[38]C’est alors que la gloire du Christ brillera par notre intermédiaire.[39] Car c’est ainsi que la vie du Seigneur nous a été révélée.[40]
La finalité de la formation spirituelle est une vie totalement contrôlée par l’amour divin.
Le fait de ressembler à Christ consiste à se conformer aux comportements de Christ, pas seulement ses traits de caractère. C’est aussi le fait d’aimer Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de toute votre force, et de toute votre intelligence, et d’aimer votre prochain comme vous-même.[41] Rien ne sert à mieux mesurer la formation spirituelle qu’un amour sacrificiel![42] La relation de Jésus avec son Père se matérialisait toujours dans son service à l’endroit des personnes en difficultés- les oubliés, les mal-aimés, les malades, les affamés, les oppressés. De plus, Jésus a fait savoir que ce genre d’amour serait le signe distinctif de ceux qui hériteraient son royaume.[43]
La spiritualité superficielle produit une vie de dévotion dépourvue de soucis pour les autres. Si une adoration ne nous conduit pas à l’obéissance ou ne nous rend pas plus attentif à ceux qui sont dans le besoin, celle-là n’est pas une adoration authentique. Si notre vie de prière ne nous rend pas plus patients, plus tendres ou miséricordieux envers les autres, nous n’entretenons pas une vie de prière semblable à celle de Jésus.
[1] Adaptation de M. Robert Mulholland Jr., Invitation to a Journey (Downers Grove: InterVarsity Press), 12.
[44] En fin de compte, on ne peut rien faire pour devenir une personne qui aime et sert Jésus. Mais on peut se faire disponible pour que Dieu opère par l’entremise de Sa grâce Son œuvre de transformation dans sa vie. L’homme ne peut que s’offrir à Dieu et lui permettre de lui transformer par Sa grâce.
– Robert Mulholland Jr.
[45] La croissance du chrétien dans la foi est similaire à celle d’une espèce de bambou chinois. Les semences de cette plante doivent être arrosées pendant cinq ans sans résultat apparent, mais au bout de cette période, le bambou chinois grandit pour atteindre 90 pieds en six semaines.
La formation spirituelle se réalise dans la contemplation de Jésus.
Le verset suivant est fondamental pour une transformation à l’image de Jésus:
« Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. (2 Corinthiens 3:18). »
Le sens de “contempler” L’action de contempler consiste à fixer ses yeux sur un objectif en vue de l’observer attentivement. Mais que devons-nous observer attentivement? La gloire du Seigneur. Cette dernière n’est rien d’autre que la personne et l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ présentées dans les évangiles.[1] Tout espoir de transformation réside dans la contemplation de Jésus.
Avec nos regards fixés sur Jésus, le Saint Esprit nous transforme à l’image de Jésus « de gloire en gloire ».[2]
En contemplant par la foi l’incarnation, l’Esprit d’humilité s’active pour accomplir ses œuvres en nous. Lorsque nous nous inclinons par la foi aux cotés de Jésus dans le jardin de Gethsémani, le même Esprit de soumission et d’abandon à la volonté du Père poursuit son œuvre de purification et de destruction des zones insoumises de notre être.
Lorsque nous nous tenons par la foi aux côtés de Jésus devant le Sanhédrin, Pilate, et Hérode, l’Esprit de l’équilibre, de la maitrise de soi et de la confiance n’arrête pas son œuvre de transformation en nous. Lorsque nous trébuchons sous le poids de la croix avec Jésus, ce même Esprit de patience et de persévérance nous rend de plus en plus matures.
Lorsque nous nous identifions à Jésus sur la croix et entendons ses déclarations de pardon, de compassion et d’amour, le même Esprit de grâce accélère son développement dans notre vie. Lorsque nous choisissons de mourir au jour le jour avec Jésus par la foi et l’entendre dire « tout est accompli », le même Esprit de persévérance nous donne la force de terminer l’œuvre que Dieu nous a confié. Et lorsque nous ressuscitons par la foi avec Jésus, nous savons que la même puissance qui ramena Jésus à la vie et le fit assoir dans les lieux célestes au dessus de toutes principautés et autorités, s’active et œuvre en nous et par nous.
Si nos regards sont fixés sur la croix, nous ne pouvons pas être contrôlés par l’orgueil, la gratification personnelle et les plaisirs mondains. Si nos yeux sont fixés sur Jésus, nous ne pouvons cultiver l’animosité et la haine, mépriser une vie de sacrifice, nous complaire dans le murmure, laisser le péchés régner dans nos membres, ni vivre dans la défaite spirituelle.
Si nos yeux sont fixés sur Jésus, nous ne pouvons faire demi-tour, ni tomber dans le découragement, ni devenir étrangers à l’amour de Dieu. Plus je contemple le message de l’évangile, plus sa puissance se fait sentir en moi. Quelle richesse que nous avons en Jésus et en son évangile!
La tradition de l’église, aussi utile soit-elle, ne peut nous transformer. Les hommes de Dieu sont tous impuissants pour assurer notre transformation. Lorsque vous étudiez un homme ou une femme qui a pu influencer sa génération, vous apercevez que ces gens reposaient toutes leur confiance sur Christ, et non sur les hommes. Martin Luther n’était pas luthérien, mais chrétien. Jean Calvin n’était pas calviniste, mais chrétien. John Wesley n’était pas wesleyen, mais chrétien. C’est le fait d’amasser les trésors de Christ et de son évangile qui conférait de la grandeur à ces hommes !
Nous devenons ce que nous contemplons.
Nous sommes souvent distraits. Ce qui empêche le Saint Esprit d’opérer le changement qu’il souhaite dans notre vie. Le pasteur John Piper exprime cette vérité parfaitement claire:
« L’Esprit n’opèrera pas cette transformation en nous sans se référer à Jésus. Il ne l’accomplira pas non plus pendant que nous passons des heures et des heures à regarder des émissions de télévision complètement futiles; pendant que nous surfons sans objectif pendant des heures sur internet; pendant que nous affectionnons des choses qui ne glorifient pas Jésus-Christ. C’est impossible ! Car l’Esprit intervient et exerce son ministère de délivrance dans une atmosphère très définie, celle où nous « contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur Jésus » (v. 18). L’Esprit exalte Jésus-Christ. L’Esprit ouvre les yeux sur Jésus-Christ. L’Esprit transfert l’image du Christ à notre âme. Si nous choisissons de ne pas fixer nos regards sur Christ, si nous suivons nos propres voies et si nous nous préoccupons d’autres choses dans la vie, alors ne disons pas : «Où est Dieu?» quand nous portons le fruit douloureux de notre servitude au péché et expérimentons la loi de Dieu comme un fardeau plutôt qu’une source de joie. Si nous passons nos journées et nos soirées à regarder partout ailleurs, nous ne serons jamais libres des liens de la servitude. »[3]
Lorsque nous nous éloignons des divertissements de ce monde, que nous nous débarrassons de notre moi, et que nous arrêtons de nous comparer aux autres, le Saint Esprit pourra enfin accomplir son œuvre en nous.
► Que la classe réfléchisse sur la citation de John Piper et la commente: comment pouvons-nous devenir si distraits au point que le Saint Esprit ne soit plus capable d’accomplir son œuvre en nous? Comment pouvons-nous changer nos habitudes en conséquence?
[1] Comparez 2 Corinthiens 3:19 et 2 Corinthiens 4:7, ainsi que Jean 1:14 : « Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. »
Vérités vitales à prendre en compte lors de la formation spirituelle
(1)La formation spirituelle est une transformation à la fois intérieure et extérieure.
Comme nous le verrons dans les prochaines leçons, notre corps physique est grandement concerné par la formation spirituelle. Car Dieu veut être glorifié dans notre corps, qui est son temple.[1] Mais la formation spirituelle commence dans le cœur. Et elle est bien plus qu’un simple changement de comportement. Nous savons donc que la formation spirituelle se réalise dans notre vie lorsque notre cœur même se dispose à faire le bien, au-delà de tout changement observable dans notre comportement. A ce moment, nous faisons naturellement ce que Christ ferait dans notre situation.
Dallas Willard nous rappelle que
«la formation spirituelle n’est pas un changement de comportement […] Mais un processus de réparation ou de restructuration de l’homme intérieur jusqu’à ce qu’il développe, dans une large mesure, le caractère de Jésus lui-même – c’est-à-dire son esprit, son amour, sa paix et sa joie. Dans la formation spirituelle, vous parviendrez à cultiver toutes ces choses.»[2]
(2)La formation spirituelle se réalise par les moyens de grâce.
Dans ce cours, nous parlerons de certains moyens utilisés par Dieu pour nous former à l’image du Christ. Ces moyens sont nombreux et seront davantage discutés dans les leçons suivantes.
► Pouvez-vous énumérer quelques-uns des moyens que Dieu a utilisés ou utilise actuellement pour vous amener à la maturité spirituelle dans votre vie chrétienne?
Tout comme un arbre a besoin de la pluie, de la lumière du soleil, des secousses (pour que les racines s’approfondissent dans le sol) et un sol riche en nutriments pour être robuste et porter des fruits, les chrétiens ont besoin de faire usage de tous les moyens fournis par Dieu s’ils veulent vivre une vie chrétienne épanouie et productive. Beaucoup de croyants ont un retard de croissance spirituel simplement parce qu’ils ignorent des éléments clés de cette croissance. Par exemple, un chrétien qui participe fidèlement au culte public sans tenir une vie de dévotion en privé ne connaitra pas les plus belles joies de la vie chrétienne. Ce point fera l’objet principal d’une leçon ultérieure.
(3) La finalité de la formation spirituelle est la jouissance de Dieu.
Depuis l’éternité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit évoluent dans un cadre relationnel intime et rayonnant de joie. La finalité de la création de l’humanité était de la former à l’image de Dieu et de l’amener à communier avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Le premier son directement mentionné dans la Bible est «la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir».[3] Combien j’aime cette idée ! Pourquoi parcourait-il le jardin? Il était venu communier- pour être en communion - avec l’homme et la femme il avait créé. La plus ancienne expression pour parler de la foi et de la piété dans la Bible était simplement «il marcha avec Dieu».[4]
Énoch marcha avec Dieu.
Noé marcha avec Dieu.
Abraham marcha avec Dieu.
Israël devait marcher avec Dieu.
Cette idée se répète dans le Nouveau Testament.[5] Jean nous rappelle que le but de Dieu dans la rédemption est de nous mettre en «communion» avec les croyants, avec «le Père et avec son Fils Jésus-Christ».[6]
«Marcher avec Dieu». « Communier avec Dieu ». Quelles belles et significatives expressions qui nous rappellent que la vie qui plaît à Dieu n’est pas une vie compliquée, mais une vie de communion fraternelle remplie de grâce, une vie de relation.
L’objectif et la priorité de Dieu consistent à faire de nous des personnes qui lui obéissent constamment et spontanément. Car il est le Seigneur que nous chérissons, notre enseignant et notre ami.[7]Tout enseignement qui écarte cette simplicité n’est pas de la Bible: «de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ».[8]
Au cours des dernières années, mon père a eu beaucoup de problèmes de santé, y compris une crise cardiaque et deux AVC. En raison de ces revers, j’ai dû prendre en charge la propreté de la résidence de mes parents – en tondant par exemple la pelouse. Dès fois, alors que je me dépêche pour terminer une tâche, mon père veut juste que je m’assoie un instant pour causer avec lui. Il m’ap-porterait un verre d’eau et dirait: «Mon fils, peux-tu t’asseoir pour que je te parle un moment?». Je ne peux pas résister à une telle demande, surtout quand je me souviens que dans quelques années je n’aurai pas cette opportunité. Papa ne s’inquiète presque pas pour la tâche que j’accomplie, mais il valorise grandement ma relation avec lui. Je croie que Dieu nous considère de la même façon. Il désire de nous placer au centre de sa communion incomparablement édifiante.
« Sentez et voyez combien l’Éternel est bon »,[9] devait être l’expression de notre motivation dans toutes les activités «religieuses». La formation spirituelle n’est pas une simple quête intellectuelle, mais une expérience. On abordera dans les leçons suivantes des sujets comme la prière, le jeûne, la méditation, le service, etc. Toutefois, il est essentiel de garder les yeux fixés sur le but : la jouissance de Dieu. Notre objectif n’est pas simplement la production de plus de connaissances et d’informations, mais la création d’une relation intime. Il y a plus de 200 ans, Jonathan Edwards a déclaré:
«La différence entre croire que Dieu est miséricordieux et goûter la miséricorde de Dieu est aussi comparable au fait de croire intellectuellement que le miel est sucré d’une part et le fait de l’avoir gouté d’autre part pour en connaitre la saveur.»[10]
[10] Timothy Keller, The Prodigal God (New York: Dutton, 2008), 108.
Les défis de la formation spirituelle
La formation spirituelle est rendue plus difficile par le fait que nous sommes déjà le produit d’une formation qui a été assurée par des situations diverses. Nombreuses sont les forces qui nous ont transformés et font de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Le foyer dans lequel nous avons grandi nous a profondément façonnés à sa manière. Notre culture, les traditions de nos églises, nos expériences dans la vie et nos choix personnelles ont tous exercé une influence majeure sur nos croyances, nos valeurs, nos sentiments, notre façon d’interagir avec les autres et sur nos comportements.
Par ailleurs, étant donné que nous vivons dans un monde brisé, je suppose que vous avez fait à la fois de bonnes et de mauvaises expériences en relation à toutes les situations qui ont été déterminantes dans votre formation. Ainsi de nombreuses personnes sont-elles aussi brisées. C’est pourquoi la question la plus importante à laquelle nous essayons de répondre dans le cours Formation Spirituelle est la suivante: dès ce moment même, quelles sont les forces, les situations et les choix les plus fondamentaux qui feront de moi la personne que Dieu veut que je sois? Je crois que ce cours nous aidera à répondre à cette question.
► Il est très important que vous preniez conscience des influences négatives et positives qui ont façonné votre vie au fur et à mesure que nous étudions ces leçons. Prenez quelques minutes pour établir une liste de certains faits saillants qui ont façonné votre compréhension de Dieu et de la vie chrétienne. Soyez très honnête. Si vous le pouvez, partagez un ou deux de ces faits avec le groupe.
Obstacles à éviter dans notre quête de formation spirituelle
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles de nombreux chrétiens ont du mal à devenir semblables à l’image de Christ. Examinons quelques-unes d’entre elles:
(1) Premièrement, nous devons éviter le légalisme.
Le légalisme est toute tentative de gagner l’approbation de Dieu par l’observation de la loi. Les légalistes comptent sur leur propre force; ils recherchent la justification, non par la grâce, mais par le biais d’une vie de dévotion et de l’ascétisme. Le légalisme ne peut que compter sur le pouvoir de la volonté. Mais la Bible nous dit que « le culte de la volonté» n’a «aucun mérite et contribue à la satisfaction de la chair.»[1]
Il faut se rappeler que la prière, l’étude de la Bible, la méditation, le jeûne ou tout ce qui se fait dans le cadre de la formation spirituelle n’est efficace que grâce à l’amour de Dieu qui a été manifesté et qui se manifeste encore à travers l’évangile en notre faveur. Le grand danger qui accompagne toute discipline spirituelle est le fait de faire confiance à ces disciplines plutôt qu’à la grâce de Dieu qui est déversée dans nos cœurs et nos vies par le Saint-Esprit en vertu de l’œuvre parfaite de Jésus-Christ.
(2)Deuxièmement, nous devons éviter la grâce à bon marché.
La négligence spirituelle ou la «grâce à bon marché» transforme la grâce de Dieu en une licence pour pécher. [2]De nos jours, de nombreux chrétiens méconnaissent le lien qui existe entre la grâce de Dieu et l’effort humain. Pour eux, tout enseignement portant sur les œuvres est du légalisme. Mais le Nouveau Testament regorge d’enseignements qui mettent l’accent sur l’effort dans la foi. Dans la vie chrétienne, nous travaillons à «notre salut avec crainte et tremblement; car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »[3] Pendant que nous nous exerçons à la piété, Dieu veille sur notre développement. Nous ne travaillons pas pour notre salut, mais nous devons nous perfectionner à la lumière de ce salut jour après jour.
La formation spirituelle qui transforme à l’image de Christ se fait par grâce, mais elle exige également une participation active et ardue. Ce dur labeur contribue à «préserver nos vies dans l’environnement de Dieu», là où s’accomplit l’œuvre efficace de sa grâce.[4]
(3)Troisièmement, nous devons éviter le sensationnalisme.
Certaines églises mettent l’accent sur les expériences sensationnelles, hautement émotionnelles, tout en affichant un mépris quasi global pour une vie chrétienne rationnelle, ordonnée, priante et orientée vers les Écritures. Les croyants qui s’adhèrent à ces mouvements ne seront sans doute pas en mesure d’atteindre la maturité, car ils ont été programmés pour des solutions rapides et faciles aux problèmes spirituels. Croire que la maturité spirituelle est le résultat d’un processus n’implique pas que la puissance de Dieu est limitée. On ne fait qu’admettre la voie naturelle établie par Dieu pour quiconque aspire à la maturité.
(4)Quatrièmement, nous devons éviter le perfectionnisme.
La transformation devient un fardeau pour les chrétiens lorsqu’ils confondent la perfection du cœur - l’amour parfait - avec la perfection absolue. Bien que Jésus nous conjure à la perfection chrétienne[5] et à la mortification délibérée du péché volontaire,[6] les Écritures montrent clairement que la conformité au caractère et aux sentiments de Jésus s’inscrit dans le cadre d’un processus qui dure toute une vie. La piété doit être vue davantage comme un voyage en guise d’une destination.[7]
► Que la classe discute de ces obstacles. Comment les avez-vous vus manifester dans la vie des chrétiens? Comment se sont-ils manifestés dans votre propre vie?
Peut-être, devrions-nous nous arrêter là un instant pour réfléchir. Votre vie spirituelle progresse-t-elle? La vie de Jésus est-elle opérante dans votre vie progressivement? Avez-vous eu l’opportunité de penser, d’aimer et de servir d’une manière qui vous a fait ressembler beaucoup plus à Jésus aujourd’hui qu’au cours des derniers mois?
Nous sommes formés spirituellement quand la vie merveilleuse de Jésus agit en nous de plus en plus. Cette formation est assurée par l’Esprit Saint – dans la foi, par un esprit renouvelé et animé par l’effort– et aboutit à un service chrétien qui est fécond.
Devoirs pour la prochaine réunion
(1) Mémorisez la définition de la formation spirituelle présentée dans ce cours et récitez-la à un membre de votre groupe ou écrivez-la.
(2) Mémorisez 2 Corinthiens 3:18 et Galates 4:19. Préparez-vous à les réciter devant la classe ou à les écrire.
(3) Passez au moins trente minutes cette semaine à réviser cette leçon, y compris les références bibliques, et à chercher dans la prière l’aide du Saint-Esprit en vue d’une meilleure compréhension.
(4) Notez dans votre journal tous les changements que vous devez faire dans votre vie, au fur et à mesure que le Seigneur vous les révèle.
(5) Méditez au moins un psaume au moment de votre dévotion personnelle quotidienne et notez dans votre journal ce que le psalmiste dit à propos de la nature et du caractère de Dieu.
(6) Écrivez dans votre journal intime une prière personnelle ayant rapport à la transformation et la croissance spirituelles basée sur cette leçon.
(7) Utilisez le Guide de prière du Dr Brown dans votre dévotion personnelle.
Test de la leçon 1
(1) Selon cette leçon, quelle est la définition de la formation spirituelle?
(2) Précisez quelques références bibliques qui supportent cette définition.
(3) Terminez cette déclaration : La grâce s’oppose à _____________, mais elle __________ ____________. Puis expliquez-la.
(4) Quel est le but de la vie chrétienne?
(5) Que signifie « contempler la gloire du Seigneur »?
(6) Pourquoi la formation spirituelle est-elle un processus?
(7) Quels sont trois obstacles à éviter dans la formation spirituelle?
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