Révision de la leçon 12
Révisez les principaux points de la leçon 12 et demandez aux étudiants disposés de partager les prières personnelles qu’ils ont écrites dans le cadre de cette leçon.
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by Tim Keep
Révisez les principaux points de la leçon 12 et demandez aux étudiants disposés de partager les prières personnelles qu’ils ont écrites dans le cadre de cette leçon.
Au terme de cette leçon, l’étudiant (e) devrait:
(1) Connaître les passages clés des Écritures traitant la souffrance
(2) Découvrir la raison principale pour laquelle Dieu permet la souffrance
(3) Découvrir quelques bienfaits de la souffrance
(4) Pouvoir réfuter les principales erreurs de la théologie de prospérité.
Weisheng
J’ai un ami qui s’appelle Weisheng.[1] Cet homme est un instrument queDieu utilise pour apporter l’évangile à des étudiants évoluant au sein d’une culture essentiellement bouddhiste. Bien que son ministère s’avère difficile et dangereux, le Seigneur lui permet de moissonner quelques âmes. Mais Weisheng souffre régulièrement de dépression sévère. Il m’a fait cette déclaration lors d’une visite effectuée dans son pays: «Parfois, je deviens si triste que je ne puis rien d’autre que passer quelques jours seul avec le Seigneur. En ces occasions, je demande à ma femme de me préparer uniquement des mets simples, pendant que je m’isole dans ma chambre, lisant la Bible et priant jusqu’à ce que l’obscurité disparaisse. Bien que je souffre profondément durant ces périodes, je ne les échangerais contre rien, car Jésus m’est devenu plus précieux en ces saisons de détresse! »
A Christian Couple
Je connais un jeune couple chrétien qui prie avec ferveur depuis quelques années pour avoir un enfant sans obtenir une réponse favorable de Dieu. Ils sont infiniment attristés. Mais leur entourage a pu constater que le Seigneur a affermi leur vie spirituelle malgré toutes les douleurs qui les affligent.
Jesse
Après que notre jeune fils Jesse a perdu la vue à cause d’un cancer en 2001, il était devenu très hargneux jusqu’à ce que Jésus ait transformé instantanément son cœur.[2] Grâce à cette expérience, Becky et moi avons appris que la plus grande guérison n’est pas toujours la guérison du corps, mais celle du cœur.
Charles Spurgeon
Charles Spurgeon, connu en Angleterre comme le «prince des prédicateurs», souffrait souvent de dépression. Mais il a dit une fois: «J’ai appris à embrasser la vague qui me jette contre le Rocher des âges.»
Ces histoires mettent en évidence le pouvoir de la souffrance à nous rapprocher du Christ et nous former à son image.
► S’il y a un membre du groupe qui voudrait partager comment la souffrance l’a aidé à développer la vie du Christ en lui, qu’il partage son témoignage.
[1] C’est un nom d’emprunt
[2]Cette histoire est rapportée dans le livre intitulé Eyes that See: Glimpses of God in the Dark , de Becky et Tim Keep.
La formation à l’image du Christ n’est possible en dehors de la souffrance. Pour tirer le meilleur parti de la souffrance, il est nécessaire de savoir ce que la Bible dit à ce sujet.
La souffrance fait partie du quotidien de tous les chrétiens. S’adressant à des chrétiens souffrants, Pierre a écrit ces paroles: Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volontéde Dieu remettent leurs âmes au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien (1 Pierre 4:19, italiques ajoutés).
En tant que croyants, nous regardons le monde au travers de deux lentilles différentes. En regardant dans la première lentille, nous voyons le monde tel qu’il devrait être et comme il sera un jour après la glorieuse victoire du Christ. Par la foi, nous contemplons un monde où la guerre, le vieillissement, la douleur et la mort n’existent plus ; un monde entièrement racheté et restauré; un monde réorganisé et libéré de la corruption; un monde caractérisé par l’amour véritable, l’harmonie, la droiture et la paix.
« J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. »[1]
À travers la deuxième lentille, nous voyons le monde tel qu’il est à présent - un monde où toute la création gémit en attendant la rédemption finale. Paul avait fait cette déclaration aux chrétiens de Rome confrontés à la souffrance et à la persécution:
« Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps. »[2]
Ceux qui ne regardent qu’à travers la première lentille tout en ignorant la seconde, auront une vision déformée du monde et nourriront des espérances qui n’ont jamais été évoquées dans l’évangile. Jésus ne promet pas à ses fils et à ses filles une vie à l’abri de toute difficulté. En fait, il leur a promis ceci:
« Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. »[3]
Les «consolateurs» de Job ont déclaré à maintes reprises que Dieu bénit toujours les justes, leur accordant la santé, la richesse et la prospérité ; mais qu’il juge le méchant en lui infligeant toutes sortes de maux. Puisque Job était en ce moment la proie de grandes souffrances, la seule conclusion possible pour cette théologie, était que Job était un méchant.
L’histoire de Job prouve que la vraie prospérité inclut la souffrance. Certains leaders chrétiens sont coupables du fait qu’ils déforment la Parole de Dieu à l’instar des «amis» de Job. Une fois, j’ai entendu un directeur de culte peu honnête prononcer la « PROS-PÉRITÉ! » sur une assemblée composée de pasteurs et de fidèles très pauvres dans un pays sous-développé. Cette déclaration m’a grandement indigné, car elle n’a pas pris en considération le fait que les souffrances endurées par ces pasteurs font partie intégrante de la véritable prospérité. Puisque la rédemption de ce monde n’est pas encore accomplie, les chrétiens fidèles souffrent autant que les méchants.
Les Écritures déclarent que toute la création gémit comme une femme en travail et que même les bénéficiaires de la vie dans l’Esprit ont des raisons pour se lamenter. Ceux qui connaissent l’Esprit d’adoption et qui reconnaissent que Dieu est un Père aimant, ne sont pas à l’abri des difficultés dans ce monde déchu. Il est possible de ne point voir de l’extérieur une amélioration tant que l’on vit dans ces corps terrestres. Car Dieu ne promet pas aux croyants des jours meilleurs sur cette terre, mais il leur promet unépanouissement intérieur par la foi en Jésus-Christ.
« C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. »[4]
Les chrétiens doivent avoir une vision de la souffrance qui soit biblique et équilibrée.
[1]Romains 8:18.
[2]Romains 8: 22-23.
[3]Jean 16:33, italiques ajoutés.
[4]2 Corinthiens 4:16.
« Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. »[1]
Une partie de ce que signifie être disciple de Jésus est de souffrir, car c’est à cela que nous avons été appelés. L’apôtre Paul avait accepté de souffrir sans se plaindre afin de mieux connaître Jésus. Il a écrit:
« Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ. »[2]
La souffrance a pris de nombreuses formes dans la vie de Paul, et tout croyant fera la même expérience. Paul souffrait beaucoup à cause d’une «épine dans la chair» dont Dieu ne voulait pas le guérir. Il a connu la persécution, l’abandon de ses confrères, l’emprisonnement, la solitude, l’inconfort, la pauvreté, la peur, les pressions du ministère et les épreuves de la vie quotidienne. Mais Dieu a utilisé toutes ces choses pour amener Paul à cultiver une relation plus profonde avec lui-même.
[1]1 Pierre 2:21.
[2]Philippiens 3: 8.
Dans Romains 8, après avoir parlé des gémissements et des douleurs de l’enfantement de toute la création qui attend la venue du Christ et la rédemption finale, Paul nous encourage avec cette vérité: Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.[1]
Et quel est le but de Dieu? Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils.[2]Dieu a un but en nous laissant souffrir : la restauration dans notre vie l’image du Christ, lequel est l’image de Dieu.
Toutes les vertus ainsi que les traits de caractère de Jésus qui ont été abordés dans ce cours ne peuvent pleinement se former en nous en dehors de la douleur et de l’adversité. Écoutez la déclaration de Paul: Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance (Romains 5: 3-4).
La discipline sans laquelle les fils et les filles de Dieu ne peuvent participer à la sainteté divine se réalise au moyen de la souffrance et est indispensable à leur formation[3]:
Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice (Hébreux 12:11, italiques ajoutés).
[1]Romains 8:28, italiques ajoutés.
[2] Romains 8:29, italiques ajoutés.
[3] Hébreux 12:10.
La souffrance nous forme à l’image du Christ. Elle est le feu que Dieu utilise pour nous purifier et nous former à l’image du Christ. Dans son livre, A Place of Healing, Joni Erickson Tada parle de cinq bienfaits de la souffrance. Ces derniers sont présentés dans la section suivante suivis de deux ajouts de l’auteur:
► Lisez et débattez ensemble les passages suivants. Discutez de la manière dont la souffrance peut former le caractère et produire l’obéissance, la pureté, le discernement, la force, l’amour et la gloire dans la vie du chrétien.
(1) La souffrance peut détourner le croyant d’un chemin périlleux[1] (Psaume 119: 67; 1 Pierre 4: 1-3).
(2) La souffrance rappelle au croyant la source de sa véritable force[2] (2 Corinthiens 12: 9).
(3) La souffrance restaure par la foi en Jésus-Christ la gloire que l’homme avait perdue. (1 Pierre 1: 6-8).
(4) La souffrance fait augmenter la soif du croyant pour Christ (Jérémie 2:13).
(5) La souffrance resserre le lien du croyant avec Christ (Philippiens 3:10).
(6) La souffrance peut rendre le croyant plus productif pour Christ (Actes 14:22; Jean 15: 5).
(7) La souffrance donne à Dieu l’opportunité de révéler la gloire de Christ dans et à travers la vie du croyant (Jean 11: 4, 40).
Becky et moi avions désespérément besoin d’une guérison en janvier 2006. Souffrante de la rougeole, Becky avait été hospitalisée pendant des jours à l’hôpital St. Luke de Manille. Même après avoir été congédiée de l’hôpital, elle était extrêmement faible physiquement. En plus de cela, lorsque nous sommes arrivés à la maison, nous avons trouvé Carrie, notre nourrisson de six mois, malade d’une forte fièvre, ne pouvant ni dormir ni manger. Elle ne faisait que pleurer, tandis que l’on nous a fait savoir qu’elle était dans cet état depuis deux jours. Becky et moi étions épuisés et effrayés, et nous n’avions plus la force de faire un pas de plus.
À la vue de l’état de Carrie, Becky m’a demandé de retourner à Manille avec elle (une distance de quatre à cinq heures de temps en voiture à l’époque), mais je lui ai dit que je ne pouvais pas l’y amener parce que j’étais complètement épuisé. Dieu a parlé aussitôt à mon esprit, et j’ai ressenti l’obligation d’appliquer l’enseignement de Jacques 5:14 en appelant les anciens de l’église pour venir intercéder pour notre fille malade. Ils sont venus avec joie. Et je n’oublierai jamais comment la douce présence rassurante de Dieu nous a visités pendant que nous priions dans le salon. Nous savions que notre Père avait entendu notre cri de détresse et qu’il allait accorder la guérison. La fièvre de Carrie avait disparu pendant la prière (Qui a duré trente minutes environ). Puis elle s’est endormie après avoir été nourrie par sa mère. Sa guérison fut complète, et Dieu a été glorifié!
(8) La souffrance raffermit l’espérance du croyant (2 Corinthiens 4: 16-18).
Fanny Crosby, une aveugle devenue poète, avait développé une attitude très positive à l’égard de la souffrance, et ce, depuis son enfance. Elle a écrit ce poème quand elle avait neuf ans:
« Oh oui! Je suis une âme heureuse
Même si mes yeux ne peuvent rien voir;
Je suis déterminée à vivre dans ce monde
Toute joyeuse et satisfaite! »
« Que de bénédictions que je savoure
Qui sont inconnues à des multitudes.
Je ne puis ni acceptera un jour de gémir
Ou pleurer parce que je suis aveugle. »
Un jour, un ministre écossais animé de bonnes intentions, a fait la remarque suivante à Fanny Crosby: «Je pense qu’il est un grand mal du fait que le Maître vous a accordé tous ces talents sans vous donner la possibilité de voir.» En réponse, Fanny lui a dit: « En fait, si j’avais droit à une seule demande à mon Créateur le jour de ma naissance, ce serait que je sois née aveugle?» Le ministre, ébahi par la réponse, voulait savoir le motif d’une telle requête. Elle lui a dit : « Parce que je veux que le face du Seigneur soit la toute première chose que mes yeux contemplent à mon arrivée au Paradis.» Après cet entretien, Fanny Crosby a écrit ce merveilleux hymne qu’elle a laissé en héritage à l’Église le, Mon Sauveur d’abord :
(1) À la fin de ma vie difficile, je traverserai la mer,
Et je verrai le brillant et glorieux matin;
Je reconnaîtrai mon Rédempteur en arrivant sur la rive,
Car c’est son sourire qui viendra m’accueillir.
Refrain:
Je le reconnaîtrai, je le reconnaîtrai,
Et rachetée, je me tiendrai près de lui.
Je le reconnaîtrai, je le reconnaîtrai,
Par la marque des clous dans ses mains.
(2) Oh, mon âme se réjouira à la vision de son visage béni,
Et de son doux regard rayonnant d’amour.
Mon cœur exaltera la miséricorde, l’amour et la grâce
De Celui qui m’a préparé une place dans le ciel.
(3) Vêtue d’une robe blanche, j’entrerai dans la ville
La ville de Dieu qui essuiera toutes nos larmes.
Je chanterai pour l’éternité et avec allégresse.
Mais je désire avant tout de voir mon Sauveur.
La souffrance nous détourne de la terre et augmente notre goût pour les joies célestes!
[1] Joni Eareckson Tada, A Place of Healing: Wrestling with the mysteries of suffering, pain, and God’s sovereignty, (Colorado Springs, CO: David C. Cook, 2010) 80.
[2]Ibid, 82.
Dans le monde entier, les chrétiens souffrent d’une manière sans précédent. Par exemple, la majorité des 70 millions de chrétiens martyrisés depuis l’époque du Christ jusqu’à nos jours ont été tués au cours des deux derniers siècles.[1] L’omniprésence de la pauvreté et de la souffrance parmi les chrétiens fidèles a donc abouti à la propagation de la théologie de la prospérité au sein de l’Église comme une trainée de poudre. Les chrétiens doivent être en mesure de repérer cette théologie et de réfuter ses arguments.
Qu’est-ce que la théologie de la prospérité?
La théologie de la prospérité (parfois appelée l’Évangile de la prospérité, l’Évangile de la santé et de la richesse ou l’Évangile du succès) est une croyance religieuse soutenue par des soi-disant chrétiens affirmant que la bénédiction financière et la santé physique s’inscrivent de façon irrévocable dans le cadre de la volonté divine pour le croyant. Ce dernier n’a qu’à exercer sa foi, prononcer des paroles positives et soutenir financièrement son église pour voir son portefeuille gonfler par miracle.
« La théologie de la prospérité a été critiquée par diverses confessions chrétiennes, y compris les mouvements pentecôtistes et charismatiques qui soulignent sa posture irresponsable, idolâtre et anti-biblique. »[2]
L’évangile de la prospérité doit être mis à nue du fait qu’il déforme la Parole de Dieu et constitue un poison mortel pour la foi de nombreux chrétiens. Il est naturel que Satan attaque la Parole de Dieu en modifiant légèrement la vérité. Car il sait pertinemment qu’une petite semence de doute et de faux espoirs peut produire une grande quantité de fruits d’incrédulité.
Il serait vain de se demander si Dieu cesse de guérir, d’opérer des miracles ou de bénir matériellement son peuple. Mais la question fondamentale devant être répondue est celle-ci : le chrétien vivant de ce côté de l’éternité peut-il revendiquer pour soi-même des «bénédictions» physiques et matérielles ? La guérison physique constitue-t-elle une promesse de la mort expiatoire de Jésus-Christ pour les croyants de cette vie?
Henry Frost souligne dans son livre classique, Miraculous Healing,[3] un certain nombre d’enseignements sur la guérison (un des éléments clés de la théologie de la prospérité) qui doivent être évalués à la lumière de la Parole de Dieu. En lisant ce livre, j’ai découvert sept enseignements (liés particulièrement à la guérison miraculeue) de la théologie de la prospérité qui ont semé la confusion chez de nombreux chrétiens sincères.
Sept erreurs de la théologie de la prospérité
Erreur 1
La théologie de la prospérité enseigne que le salut englobe la rédemption de l’âme ainsi que la guérison du corps dans cette vie même.
Qu’est-ce que la Bible enseigne en réalité? La Bible admet que la rédemption de Christ s’étendra aussi aucorps physique du croyant, mais elle ne dit jamais que le croyant sera toujours guéri de ses maladies dans cette vie. Même si la Bible encourage le croyant à chercher la guérison dans la prière, il doit se rappeler que l’évangile n’a pas inversé tous les effets de la chute dans cette vie.
Ce corps tel qu’il est à présent sera anéanti. À la résurrection, nous serons revêtus d’un corps nouveau «semblable au corps de sa gloire»,[4]puisque «la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu… », et que « tous nous serons changés.»[5] En fait, Paul compare ce corps dans lequel on vit sur la terre à une tente qui sera « détruite». Puis il ajoute que le croyant obtiendra « dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme».[6] Comme une graine en décomposition,
« Le corps [terrestre] est semé corruptible; il ressuscite incorruptible; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux; il est semé infirme, il ressuscite plein de force; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel. »[7]
Joni Eareckson Tada, une chrétienne souffrant de tétraplégie depuis plus de 40 ans, a écrit: «Toute vie, toute guérison et toute expiation découlent de la source qui est le Seigneur Jésus-Christ. Pourraient-ils prendre leur source ailleurs ?» Elle poursuit son explication affirmant que «l’œuvre entamée par Jésus pour éradiquer le péché et ses conséquences [la maladie, le vieillissement, la mort] ne sera complète qu’à la seconde venue.»[8] De même qu’une graine doit être enterrée avant qu’elle puisse devenir une plante, le corps du croyant doit passer par la mort pour pouvoir subir pleinement l’influence de la rédemption.
Il est nécessaire d’équilibrer l’enseignement sur la guérison physique avec la vérité que Dieu dans sa volonté peut ne pas guérir le croyant, notamment s’il a un meilleur plan pour la vie de son enfant.[9] Par exemple, Paul a beaucoup appris sur l’humilité et la puissance toute suffisante de Christ à cause de l’«épine dans la chair».[10] Sur ce, Joni eut à dire que « Dieu permet ce qu’il déteste (la souffrance) de régner temporairement afin d’accomplir ce qu’il aime (notre sanctification).»[11]
Lorsque notre fils Jesse était malade du cancer, nous avions passé quatre ans à forcer la main de Dieu pour qu’il le guérisse. En fait, des milliers de personnes priaient pour cette guérison. Des croyants fidèles et bien intentionnés ont même déclaré avoir reçu de Dieu la promesse de la guérison de Jesse, et que nous n’avions plus à nous inquiéter, puisque le prochain test médical révélerait qu’il était guéri. Mais en guise de voir une amélioration de la condition de Jesse, le cancer se propageait de plus en plus jusqu’à ce qu’il l’a rendu aveugle en 2001. Le seul miracle qui s’était produit pour nous, en tant que parents, lors de ces moments difficiles, était le fait de retrouver la paix, la joie et l’assurance que Dieu était en train d’exécuter un plan bien meilleur à la guérison physique! Ce «meilleur plan» est toujours en cours dans nos vies et dans la vie de Jesse jusqu’à présent.
Erreur 2
La théologie de la prospérité enseigne parfois que les promesses de l’alliance de Dieu à Israël s’appliquent également à l’église.
Certains partisans de la théologie de la prospérité croient que les promesses de Dieu faites à Israël s’appliquent également aux croyants de la nouvelle alliance. En Exode, par exemple, Dieu promet au peuple d’Israël que s’il «écoute attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, et si tu fais ce qui est droit à ses yeux [...] Je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Égyptiens ; car je suis l’Éternel, qui te guérit.»[12] Par conséquent, « la maladie est l’affaire des Égyptiens, non celle du peuple de Dieu. C’est uniquement lorsque nous retournons spirituellement en Égypte, que nous retournons à sa [maladie] et à ses ennuis.»[13]
À en croire ce point de vue, les chrétiens fidèles ne tomberont jamais malades. La maladie concerne uniquement les incroyants. Puisque Dieu a fait une alliance de guérison avec Israël, cette alliance doit aussi s’appliquer à l’Israël spirituel qui est l’Église.
Cette doctrine qui tend à confondre les deux alliances présente deux nombreuses failles, mais je n’en mentionnerai que quelques-unes:
(1) Un retour à l’ancienne alliance implique un retour aux lois de cette alliance.
Les chrétiens ne sont pas soumis à tous les règlements de l’Ancien Testament. De même, toutes les promesses de l’Ancien Testament ne s’appliquent pas aux chrétiens comme elles l’ont été pour Israël. Si les règlements de l’Ancien Testament sont encore nécessaires pour les croyants en Jésus, alors le Christ est mort pour rien.[14]
(2) Israël était une théocratie dirigée par son Dieu.
Dieu voulait, par l’entremise d’Israël, démontrer à quoi ressemblerait son règne parfait et exemplifier de manière tangible la nature de son royaume à venir. Quand le Christ dominera sur cette terre, son peuple ne connaitra ni souffrance ni douleur![15]
(3) Dieu a fait d’Israël un peuple à qui il a donné des bénédictions matérielles afin de leur enseigner, ainsi qu’à nous, des vérités spirituelles.
Cela n’implique pas qu’il ne nous bénira pas matériellement comme il l’a fait pour Israël. Les bénédictions matérielles sont possibles, mais elles ne sont pas une promesse pour l’Eglise comme elles l’ont été pour la nation d’Israël. Toutes les bénédictions du peuple d’Israël étaient matérielles. Dieu a mis en déroute les ennemis des israélites; il a étanché leur soif en faisant jaillir l’eau d’un rocher; il les a nourris; il leur a donné des terres qu’ils n’ont pas achetées, des maisons et des villes qu’ils n’ont pas construites, du bétail qu’ils n’ont pas élevé et des récoltes qu’ils n’ont pas plantées.[16] Mais Dieu a fait de nous un peuple céleste et nous a bénis «de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes».[17] Dieu remportera la victoire finale sur nos ennemis spirituels, [18] il nous donne à boire au rocher spirituel qui est Christ[19], il nous donne une nourriture spirituelle (Christ est la manne),[20] et nous réserve un Jérusalem céleste.[21] Nous sommes un temple spirituel,[22] un sacerdoce spirituel et une nation sainte.[23] Aucune maladie spirituelle (péché) ne peut nous anéantir tant que nous marchons dans la lumière.[24]
La Bible soutient sans équivoque que toutes les alliances conclues avec la nation d’Israël ne concernent pas directement l’Église, sauf sous un angle spirituel. Par conséquent, nous ne devons pas revendiquer des promesses qui ne nous reviennent pas. Une telle approche ne fera que créer des illusions. Les bénédictions et les expériences visibles qu’Israël avait eues n’étaient que l’ombre et la représentation symbolique des plus grandes bénédictions spirituelles dont nous jouissons comme chrétiens aujourd’hui,
Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu (Hébreux 9:24; voir aussi Hébreux 10: 1).
Erreur 3
La théologie de la prospérité interprète souvent Ésaïe 53: 4-5 comme une promesse de guérison physique dans cette vie même.
« Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »[25]
Dans ce passage exceptionnel, Ésaïe prophétise un double ministère de Jésus-Christ:
Alors que Jésus répand son amour dans la vie des âmes en détresse en chassant les démons et guérissant les malades, il est devenu le porteur du fardeau de l’humanité. Matthieu enseigne cette vérité:
« Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies. »[26]
Par ailleurs, Jésus a payé le prix de nos transgressions par les blessures, les meurtrissures et les bastonnades endurées au calvaire: «Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités [...] et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.» La guérison dont il est question dans ce passage d’Ésaïe est essentiellement la guérison de la maladie du péché et non la maladie physique! L’apôtre Pierre, encourageant les chrétiens en détresse à suivre l’exemple de Jésus qui a été torturé par des pécheurs pour notre salut, a dit:
« Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.» (1 Pierre 2:24, c’est nous qui soulignons; voir aussi Romains 5: 8- 9, 1 Corinthiens 15: 3).
Même en ce moment, Jésus nous invite à décharger sur lui tous nos soucis.[27] Il nous dit: «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.»[28] Lorsque nous souffrons, Jésus souffre avec nous, il prie pour nous, parfois nous guérit mais il guérit toujours notre âme. Si le corps de chair vieillit, l’âme du chrétien se renouvelle de jour en jour à cause du miracle de la croix.
Il convient de souligner que toutes les allusions aux blessures, aux meurtrissures et au sang de Jésus dans Ésaïe 53 concernent directement le péché et non la maladie physique.[29] Le péché est une maladie incurable. Et cette maladie a causé l’agonie, l’humiliation, la souffrance et l’effusion du sang de Jésus. Ce sont nos péchés qui ont cloué Jésus à la croix, et par ses meurtrissures, nous sommes spirituellement guéris.
Grâce au sang versé de Jésus, nous ne sommes plus esclaves de la puissance du péché ou des désirs de la chair et nous ne sommes plus attirés par les choses de ce monde. Le sang de Jésus nous a libérés! Le vieillissement et la mort ne peuvent pas annuler ce que Jésus a fait pour notre âme! La souffrance physique voile parfois le visage de Dieu, mais aucune souffrance ou adversité n’a le pouvoir de nous séparer de son amour.[30] Peu importe ce qui se passe dans votre corps, votre âme sera toujours en sécurité à cause de l’expiation du Christ. À cause de la croix, nous attendons avec impatience le jour de la disparition de tous les effets de la malédiction! Et le monde sera restauré. Même les ronces et les épines n’existeront plus. Nous auront un corps nouveau. La souffrance, la douleur et la mort seront détruites à jamais.
La croix est la source de toute guérison, qu’elle soit physique ou spirituelle. La guérison du péché est une promesse dont l’accomplissement se fait dans cette vie pour tous ceux qui croient en Jésus. Mais si la guérison physique est parfois accordée dans cette vie, elle est une promesse dont l’accomplissement total est à venir.
Erreur 4
La théologie de la prospérité enseigne que les «plus grandes œuvres» promises par Jésus dans Jean 14:12 signifie de plus grands miracles.
Plus d’un interprètent ce passage comme étant une promesse de Jésus affirmant que ses disciples accompliront de plus grands miracles que lui-même.
Les apôtres ont-ils accompli de plus grands miracles que Jésus? Bien qu’il a accomplit beaucoup de miracles, les évangiles rapportent trente-cinq miracles de Jésus-Christ, tandis que le livre des Actes ne fait mention que de douze miracles accomplit par la main des apôtres, qui sans doute en ont fait beaucoup plus. L’idée fondamentale est la suivante: même s’ils ne sont pas ignorés complètement, les miracles n’ont jamais été le principal centre d’intérêt des auteurs du Nouveau Testament.
Y a-t-il un disciple au premier siècle qui ait accompli un plus grand miracle que celui de la multiplication des pains et des poissons, ou de la transformation de l’eau en vin, ou de la tempête apaisée, ou de la pêche miraculeuse, ou de la restauration de la vue à deux aveugles, ou de la résurrection de Lazare d’entre les morts? En effet, même si certains disciples ont accompli de puissants miracles, aucun d’entre ces derniers n’égalait un miracle du Seigneur. Par contre, l’Église entière a accompli de plus grandes œuvres spirituelles que Jésus, dans le sens qu’elle continue de bâtir sur les fondations que le Seigneur a érigées au moyen de sa mort et de sa résurrection.
Pour les premiers chrétiens, la prédication de l’Évangile était le pilier central de leur foi. Parfois, Dieu opérait quelques signes et prodiges en vue de valider le message et les messagers, notamment dans les régions privées de l’influence de l’évangile. La raison pour laquelle les signes et les prodiges sont si fascinants, et ce, même aujourd’hui, c’est parce qu’ils se produisent rarement. Le jour où ils deviennent monnaie courante, ils perdront leur efficacité, et le message de Dieu ne sera plus apprécié à sa juste valeur.
Quand j’étais enfant, je connaissais un enseignant qui battait ses mains de temps à autre lorsque les élèves s’assoupissaient ou n’écoutaient plus pour une raison ou une autre. Il agirait de la sorte lorsqu’il avait une information importante à partager et voulait donc avoir l’attention de toutes les élèves. Une fois que les élèves reviennent à eux-mêmes et soient attentifs, il ne continuerait pas à taper dans ses mains. Il reprendrait son cours comme à l’ordinaire. Un applaudissement prolongé et répétitif pousserait les élèves à s’adapter à cette routine sans vraiment écouter les explications du professeur. Il est extrêmement important d’appréhender les miracles comme la façon dont les mains puissantes de Dieu se battent pour capter l’attention de l’humanité, afin que le puissant message de l’évangile soit clairement annoncé. Les miracles ne se répètent pas tous les jours comme des faits normaux.
Je n’oublierai jamais le genre d’impact que la guérison miraculeuse et spectaculaire d’une petite montagnarde a eu sur les habitants d’un village quelques années de cela. Alors que nous étions en train de prier pour cette petite fille, les gens se mettaient à se rassembler autour de nous ; certains étaient chrétiens, mais les autres étaient toujours perdus dans les ténèbres du paganisme. Nous avions formé un cercle avec la fille au milieu dans les bras de l’un d’entre nous, lorsque nous ressentîmes la puissance effrayante de Satan et vîmes de nos propres yeux la fille attaquée par des forces démoniaques. Mais au cours de cette séance d’intenses prières, de chants et de déclarations de victoires prononcées sur le compte du sang de Jésus, la petite fille devint toute raide et finit par s’endormir. Après une quinzaine de minutes, elle se leva et demanda un verre d’eau. Puis, à notre grand étonnement, elle s’éloigna comme si rien de tout cela n’était arrivé! Ce miracle fut la preuve de la supériorité de la puissance et de l’autorité du Christ aux yeux d’un village se trouvant sous l’emprise de Satan depuis la nuit des temps. De plus, Dieu a été glorifié.
Il faut se garder de tomber dans le piège de la poursuite des signes et des prodiges,[31] et celui de l’incrédulité en même temps. Car Dieu ne cesse point de guérir ni de délivrer à l’heure actuelle, mais il le fait selon sa volonté.
Erreur 5
La théologie de la prospérité enseigne la nécessité de rechercher des miracles.
Dans Marc 16: 17-18, Jésus dit: «Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris. »
Ces «miracles» accompagnent effectivement l’évangile dans le monde entier lorsqu’il est proclamé fidèlement, notamment dans les endroits où il est prêché pour la première fois. Que le Seigneur nous pardonne notre incrédulité!
Cependant, il ne nous revient pas de rechercher ces signes et ces prodiges, car ils accompagneront naturellement la prédication fidèle de l’évangile. La puissance de Dieu se manifestera dans et à travers son Église pendant que nous portions le message de l’évangile dans le monde avec humilité, obéissance et espérance.
Par exemple, lorsque le navire qui transportait Paul a fait naufrage et a échoué sur l’île de Malte,[32] ce n’était certainement pas un accident du point de vue de Dieu. Dieu a vu une île pleine d’âmes perdues pour lesquelles il a été crucifié. «Paul ayant ramassé un tas de broussailles et l’ayant mis au feu, une vipère s’attache à sa main.» Dieu s’est servi de la survie de Paul pour lui ouvrir une porte pour annoncer l’évangile sur cette île.
Erreur 6
Selon la théologie de la prospérité, puisque Jésus est «le même hier, aujourd’hui et éternellement»,[33] et il exaucera nos prières de la même façon qu’il l’a fait dans le passé.
En fait, Jésus-Christ est immuable dans sa nature et son caractère, mais son œuvre n’est pas prévisible. Dieu n’est pas une machine que nous pouvons programmer, contrôler ou manipuler. Il est une personne qui agit selon sa volonté, pour le bien de ses enfants et pour sa propre gloire.
L’amour de Dieu pour ses enfants souffrants est immuable. La seule chose sur laquelle nous pouvons compter est que l’amour de Jésus est immuable! Il ne nous quittera jamais ni ne nous abandonnera. La même puissance qui l’a ressuscité est à l’œuvre en nous - elle nous rend capables de déplacer la montagne, parfois de l’escalader, ou d’y creuser un tunnel pour y passer dans d’autres occasions! La grâce et la paix suffisantes de Jésus nous seront toujours un appui sûr dans la souffrance et la douleur. Et puisqu’il est souverain, chaque situation rencontrée sera sous son contrôle et sera un fil parfaitement intégrée dans son admirable œuvre de tissage.
Notre fils, Jesse, a été diagnostiqué de rétinoblastome (cancer de l’œil) cinq semaines après sa naissance. De retour à la maison, je n’oublierai jamais ce moment en voiture qui dura près d’une heure. Comme tout parent aimant, Becky et moi étions peinés en raison de toutes les incertitudes qui nous attendaient. Mais pendant que nous roulions, une paix divine indicible nous avait enveloppés. Cette paix se manifesta pendant que nous étions en train de compter les circonstances indubitables et providentielles qui avaient abouti à ce moment. Voici quelques faits qui ont été à la base de notre paix et de nos louanges. D’abord, nous n’étions pas censés être aux États-Unis au moment de la naissance de Jesse, mais quelques semaines avant le début de notre premier contrat de vie missionnaire, il m’était arrivé par hasard d’être sur la scène d’un crime et l’État de l’Indiana avait accepté de couvrir les frais de voyage pour toute ma famille pour qu’elle rentrât aux États-Unis si seulement je pouvais témoigner. Deuxièmement, nous n’étions pas censés obtenir le certificat de naissance et le passeport de Jesse à temps afin de pouvoir quitter Manille pour participer au procès, ce qui a été fait. Car trois jours après la naissance de Jesse, nous avions quitté l’hôpital, affronté un embouteillage monstre dans les rues de Manille pour nous rendre à l’ambassade des États-Unis quinze minutes avant la fermeture. Nous étions les derniers clients de la journée. Troisièmement, nous n’étions pas censés être au cabinet du médecin dans le Michigan, mais nous l’étions. Bien que nous ne nous doutions de rien, nous avons décidé de faire un examen médical complet pour le bébé avant de retourner sur le terrain. Quatrièmement, au moment que nous enfilions nos manteaux pour sortir du cabinet du médecin, notre ami pédiatre jeta un dernier coup d’œil dans les yeux de Jesse. Ce dernier coup d’œil s’est avéré salutaire pour la vie de Jesse. Nous avions donc la conviction que si nous étions allés aux Philippines sans découvrir la présence de cette maladie, Jesse en serait mort certainement.
Pendant que nous roulions dans la voiture ce jour d’octobre, Dieu nous a étrangement ouvert les yeux sur la manière dont il assure la gestion de tous les détails de notre vie même si nous n’en avons pas conscience. L’incroyable souveraineté et le soin de la providence nous ont coupé le souffle. La confiance du chrétien ne repose pas sur la capacité de commander et de manipuler Dieu, mais sur le Dieu d’amour lui-même qui a la capacité de contrôler de manière souveraine les temps et les circonstances.
Erreur 7
La théologie de la prospérité déforme parfois le sens de la foi.
Jacques présente une excellente opportunité à l’Église:
« Quelqu’un parmi vous est-il malade? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. »[34]
Un après-midi, alors que je visitais en compagnie des pasteurs un certain village situé dans les hauteurs, on nous emmena un bébé très malade pour que nous priions pour lui. L’enfant était malade depuis deux semaines, si je me souviens bien. À l’écoute de la triste histoire de la mère éplorée, nous étions remplis de la compassion du Seigneur. Je n’oublierai jamais comment le Saint-Esprit a témoigné à nos cœurs qu’il voulait guérir le bébé souffrant pendant que nous lui avions imposé les mains pour prier. Dès lors, il n’était pas difficile de prier, cela se faisait naturellement. Nous ne cherchions pas à imposer notre volonté à Dieu, car nous savions que nous étions ses instruments. La confiance en la guérison et l’audace de demander ne découlent pas de l’effort personnel du croyant, mais de la volonté et de la grâce du Seigneur. Le lendemain, lorsque nous sommes retournés au village, nous avons trouvé le bébé en parfaite santé comme prévu. Je crois que cette prière que nous avons faite est la prière de la foi dont il est question dans le livre Jacques.
La foi est tout simplement la confiance. Mais ce n’est pas la confiance d’imposer sa propre volonté à Dieu. La confiance est le simple fait de croire que Dieu peut et fera tout ce qu’il veut faire.
La souffrance physique offre souvent des occasions de grandir dans la foi. Henry Frost écrit:
« Il est une expérience bénie pour moi si la finalité de ma maladie est de me mettre entièrement à la disposition de Dieu, que je sois en santé ou alité; de me pousser à discerner ce que Dieu veut que je fasse en cherchant la guérison; d’examiner si les circonstances exigent une guérison miraculeuse; ou, dans le cas contraire, de chercher à connaître si l’intention de Dieu est de m’accorder une autre sorte de guérison; et, enfin, d’accepter le résultat de sa volonté, quel qu’il soit, non seulement avec soumission, mais aussi avec confiance et louanges. »[35]
► Que la classe entière discute de ces sept erreurs de la théologie de la prospérité. Voyez-vous ces erreurs dans des églises ou chez des chrétiens? Quels sont les conséquences découlant du fait de croire en ces erreurs? N’hésitez pas à partager également des histoires de guérison et de délivrance.
[1] https://www.christiantoday.com/article/lausanne.conference.addresses.major.challenges.for.world.mission/11224.htm.
[2]https://en.wikipedia.org/wiki/Prosperity_theology.
[3]Henry Frost, Miraculous Healing: Why Does God Heal Some and not Others [Guérison miraculeuse: pourquoi Dieu guérit-il certains et pas d’autres?] (Grand Rapids, MI: Revell, 1939; Hagerstown, MD: Christian Heritage, 2000). Le Dr Martyn Lloyd-Jones a décrit ce livre comme le meilleur qu’il n’ait jamais lu sur ce sujet.
[4]Philippiens 3:21.
[5]1 Corinthiens 15:50.
[6]2 Corinthiens 5: 1.
[7] I Corinthiens 15: 42-44.
[8] Tada, 64.
[9] Hébreux 11: 35-39.
[10]2 Corinthiens 12: 7-9.
[11]Message vidéo, https://youtu.be/4fzY0uj9q6k.
[12]Exode 15:26.
[13]Frost, ______.
[14]Galates 5: 2.
[15]Apocalypse 21: 4.
[16]Deutéronome 11:27.
[17]Éphésiens 1: 3.
[18]2 Corinthiens 10: 3-4.
[19]1 Corinthiens 10: 4.
[20]Jean 6: 33-36; I Corinthiens 10: 1-4.
[21]Apocalypse 21: 2.
[22]1 Corinthiens 3:16.
[23]1 Pierre 2: 9.
[24]1 Jean 1: 9.
[25]Ésaïe 53: 4-5, c’est nous qui utilisons l’italique.
[26]Matthieu 8: 16-17, italiques ajoutés.
[27]1 Pierre 5: 7.
[28]Matthieu 11:28.
[29]Voir Ésaïe 53: 5, 6, 8, 10, 11 et 12.
[30]Romains 8: 31-39.
[31]Luc 11:29.
[32]Actes 28.
[33] Hébreux 13: 3.
[34] Jacques 5:15.
[35] Frost, 110.
[36] De toute évidence, Christ est mort pour anéantir complètement la maladie, et il le fera certainement. Mais il n’a pas dit qu’il le ferait maintenant. Une telle œuvre s’accomplira lorsqu’il viendra en puissance et en gloire.
– Henry Frost
La souffrance est un outil tenu par les mains d’un Dieu bon et aimant. Embrassez-la donc. Car il l’utilise pour nous conformer à l’image de son Fils. L’acceptation de cette vérité apportera la paix dans notre cœur et accélérera notre transformation.
« Il était une fois, un petit morceau de bois se lamentait du fait que son propriétaire n’arrêtait pas de le tailler, de le ciseler et de le trouer. Mais l’homme qui le travaillait ne prêta aucune attention à la plainte du bois, puisqu’il en faisait une flûte... »[1]
[1] M.R. Dehaan, Broken Things, from Charles Swindoll, Favorite Stories and Illustrations (Philippines, OMF Literature, 1998) 547.
(1) Passez au moins trente minutes cette semaine à réviser cette leçon, y compris les références bibliques, et à chercher dans la prière l’aide du Saint-Esprit en vue d’une meilleure compréhension.
(2) Notez dans votre journal tous les changements que vous devez faire dans votre vie, au fur et à mesure que le Seigneur vous les révèle.
(3) Méditez au moins un psaume au moment de votre dévotion personnelle quotidienne et notez dans votre journal ce que le psalmiste dit à propos de la nature et du caractère de Dieu.
(4) Écrivez dans votre journal intime une prière personnelle ayant rapport à la transformation et la croissance spirituelles basée sur cette leçon.
(5) Utilisez le Guide de prière du Dr Brown dans votre dévotion personnelle.
(1) À partir des Écritures, prouvez que la souffrance est partie intégrante de la volonté de Dieu pour les chrétiens.
(2) Quelles sont les deux lentilles au travers desquelles le chrétien doit voir le monde?
(3) Quelles sont les références bibliques enseignant que Jésus est notre exemple en matière de la souffrance?
(4) Quel passage de la Bible qui parle du gémissement de la création?
(5) Selon, Romains 8:28-29, toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. Quel est donc le but ultime de Dieu? Pour que nous soyons “_________ à l’_________ de son ________.”
(6) Quelles sont trois des sept bienfaits de la souffrance évoqués dans cette leçon?
(7) En vos propres mots, expliquez au moins deux erreurs de la théologie de la prospérité.
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