Révision de la leçon précédente
Révisez les disciplines personnelles enseignées dans la leçon 11, et demandez aux étudiants de partager la prière de dévotion personnelle qu’ils ont écrite dans le cadre de cette leçon.
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by Tim Keep
Révisez les disciplines personnelles enseignées dans la leçon 11, et demandez aux étudiants de partager la prière de dévotion personnelle qu’ils ont écrite dans le cadre de cette leçon.
À la fin de cette leçon, l’étudiant (e) devrait:
(1) Saisir l’importance de la discipline personnelle pour la formation à l’image du Christ
(2) Apprendre à mieux contrôler son appétit, gérer son temps et son tempérament, et à mettre ces disciplines en pratique
(3) Apprendre l’importance de développer des convictions personnelles.
To Pastor
Pendant que je préparais ce cours, j’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec un ami pasteur avancé en âge. Il a pu confesser durant nos échanges que la paresse a été le plus grand problème de sa vie et de son ministère. Il m’a dit : « Je préfère dormir au lieu de passer du temps dans la prière. Quand le découragement et l’ennui frappent à ma porte, je fais une bonne sieste au lieu de chercher la face de Dieu dans la prière ou l’étude de sa Parole. » La bonne nouvelle est que mon ami est une personne très humble et semble déterminé à se laisser transformer par le Seigneur. Un soir, peu après un moment de conversation entre nous, il a confié à sa congrégation son intention de devenir un homme de prière. Mais il admettait que le respect de cet engagement nécessiterait la mise en application d’une discipline personnelle sous la bonne garde du Saint-Esprit.
A Mother
Notre programme de discipulat accompagnait une jeune mère qui était assez spirituellement instable. Elle avait sincèrement soif de Dieu, mais son manque de discipline personnelle causait du tord à elle et à sa famille. Il fallait que les linges sales s’empilassent et que les vaisselles remplissent l’évier avant qu’elle ne les lave. Sa vie de dévotion était très irrégulière et elle avait des problèmes de santé en raison d’un mauvais régime alimentaire et d’un manque d’exercice. Son époux et ses enfants étaient négligés. Elle a même avoué que son manque d’autodiscipline a rendu sa vie spirituelle très insatisfaisante. Après des années de lutte, elle a finalement pris au sérieux la discipline personnelle, et sa vie a radicalement changé.
Grandir à l’image du Christ ne peut être séparé de la discipline personnelle. Deux leçons de ce cours abordent les domaines dans lesquels l’entrainement et la discipline sont essentiels à la formation spirituelle:
Les deux premières disciplines ont été étudiées dans la leçon précédente. Les quatre autres sont l’objet du présent chapitre.
Le succès dans la vie chrétienne (qui consiste à développer en soi l’image de Jésus-Christ) est directement lié à la capacité du croyant à se «maîtriser» correctement. La discipline personnelle augmentera notre bonheur en Dieu ainsi que notre capacité à le glorifier et à faire avancer son évangile. La vie de David illustre parfaitement cette vérité.
David était un jeune berger lorsqu’il maîtrisait la harpe, la fronde et la poésie. Ces habilités lui ont ouvert des portes et augmenté son influence au-delà de l’imagination. La harpe l’a conduit devant le roi, la fronde lui a valu de l’honneur et un royaume, et par sa poésie, David continue d’encourager et d’influencer la vie dévotionnelle de millions de personnes chaque jour.
Il se peut que vous croyiez que les petites choses n’ont pas vraiment d’importance, mais ce n’est pas le cas. La fidélité dans les petites choses compte beaucoup. Amy Carmichael met ses lecteurs au défi en ces termes:
«Tout est important, et ce, même le plus insignifiant. Que la tâche à réaliser soit grande ou petite, si vous faites tout pour la gloire du Seigneur, vous serez alors prêt à accomplir le travail qu’il vous confiera à l’avenir.»
La discipline personnelle n’est pas aussi facile comme nous l’aimerions! Un jour, ma femme Becky a discipliné une de nos filles, Carrie, qui n’avait que trois ou quatre ans à l’époque, pour avoir été en colère contre sa sœur. Becky lui avait dit : « Tu dois absolument demander au Seigneur de t’aider à te maîtriser». Puis Carrie s’est retiré dans sa chambre pour réapparaitre quelques minutes plus tard avec un grand sourire sur son visage! Alors sa maman lui demanda : «Pourquoi es-tu en train de sourire, chérie? Pourquoi es-tu si joyeuse? ». Carrie répondit : « C’est parce que j’ai prié pour la maîtrise de soi! ». Comme beaucoup de chrétiens, Carrie pensait que la maîtrise de soi était quelque chose que Dieu lui donnerait instantanément. Mais je savais pertinemment qu’il n’en était pas ainsi!
► Voyez-vous au sein de l’église la tendance à devenir mature instantanément dans un domaine qui nécessite probablement des années de discipline personnelle?
On dit parfois que les gens disciplinées sont austères et sévères. Cela dépend toutefois de l’angle de la prise de vue. Lorsque les athlètes des jeux olympiques s’entrainent, ils endurent certainement un peu de douleur, mais ils s’entrainent pour la joie de la compétition et la chance de remporter une médaille d’or. Quand le fermier cultive sa ferme et y sème les graines, cet homme endure sa part de douleur dans le processus, mais il fait son travail pour la joie de la moisson: «Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes.»[1] Et lorsque les chrétiens se disciplinent spirituellement et personnellement, ils le font parce qu’ils en obtiennent une vie florissante en Dieu. Il ne faut jamais prendre en pitié un homme ou une femme qui se discipline. Car ils tirent le meilleur parti de la vie par la grâce de Dieu.
[1]Psaume 126: 6.
Contrôler son appétit est sans aucun doute la plus difficile de toutes les disciplines personnelles. Dieu crée la nourriture non seulement pour soutenir la vie, mais aussi pour le plaisir de l’homme. Mais, elle n’a jamais été censée prendre la place de Dieu ni conçue pour apporter une satisfaction complète à l’homme. Peu importe que vous viviez dans un pays pauvre ou dans un pays prospère, la capacité à contrôler son appétit est vitale pour le progrès spirituel.
En Occident, certains chrétiens normalisent l’esprit de gourmandise et de complaisance. Ils s’amusent de leur suralimentation et fréquentent des restaurants avec buffet pour se régaler. Mais les Écritures sont claires: «Tous les athlètes s’imposent une discipline sévère dans tous les domaines...»[1] L’appétit pour le manger est également inclut dans l’expression« tous les domaines ».
Pourquoi le contrôle de son appétit est vital pour la formation spirituelle
(1) Les appétits orientent le sens de la vie de l’homme : «Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.»[2]
Jésus enseigne que l’homme cherche toujours l’objet de son désir - que ce soit la satisfaction de son estomac ou de ses désirs sexuels, la possession des biens matériels ou du pouvoir, ou la soif de Dieu. Par ailleurs, ce que l’on valorise modifie immanquablement l’état de son cœur. Si vous êtes un homme ou une femme aimant les excès, vous devez savoir que cela constitue une entrave à votre progrès spirituel.
Les proverbes disent: «Mets un couteau à ta gorge, si tu as trop d’avidité.»[3] John Wesley a paraphrasé ce verset ainsi: «Retiens ton appétit, comme si un homme te menaçait avec un couteau sous la gorge»![4] C’est le même genre de retenue radicale que Jésus enseigne à propos des tentations sexuelles.[5]
(2) L’excès dans le ’bon’ diminue la valeur du ‘meilleur’: « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.»[6]
La pression des appétits naturels tels que le besoin de nourriture laisse moins de place dans nos esprits pour les choses éternelles. Comme le dit John Piper: «Si nos désirs pour voir la manifestation de la gloire de Dieu ne sont pas intenses [...] c’est parce que nous avons grignoté pendant longtemps à la table du monde. Notre âme est remplie de miettes et elle n’a plus de place pour les mets véritables.»[7]
Dans mon enfance, l’heure du souper m’était le moment préféré de la journée! En fait, je n’ai pas changé! Les délicieux repas préparés à la maison ainsi que la présence et les éclats de rires de ma femme et de mes enfants autour de la table comptent parmi les moments les plus joyeux de ma vie. Mais lorsque j’étais jeune, je gâchais parfois, par mon impatience, tout le plaisir du souper en grignotant des collations. Même si je mangeais le souper, je ne le faisais pas avec le même degré de satisfaction. La leçon qu’il faut déduire de cette histoire est celle-ci: Si l’impatience détruit le sens de l’anticipation qui rend l’alimentation plus agréable, l’excès - dans les bonnes choses - prive les chrétiens de la vraie satisfaction qui est spirituelle.
(3) Un désir pressant pour la nourriture trouble la vision spirituelle.
Dans Jean 4, Jésus a conduit une âme assoiffée au salut en l’absence de ses disciples qui s’étaient rendus en Samarie pour acheter des vivres. Lorsqu’ils sont revenus, ils ont invité Jésus à manger, mais il leur a dit: « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas [...] Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre.»[8] Jésus avait besoin de nourriture, tout comme les disciples, mais il leur enseignait qu’ils ne devaient pas se laisser aveugler par leur appétit jusqu’à ne pas voir l’œuvre de l’Esprit au milieu d’eux. Il leur a dit aussi que la réalisation d’une action qui plaît au Père est beaucoup plus satisfaisante que le plus succulent des repas.
Le croyant doit être obsédé uniquement par les choses de Dieu. Parlant du problème de la nourriture et du désir sexuel, Paul a déclaré: «Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile ; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoique ce soit.»[9]
Certains commentateurs avancent que la Bible semble soutenir que les péchés capitaux comme la gourmandise et l’ivresse prennent leur source dans l’autocomplaisance.
► Lisez Deutéronome 21:20 et Proverbes 23:21. À quel point pensez-vous que les gens comprennent que la gourmandise est sérieusement un péché?
Conseils pratiques pour arriver à contrôler son appétit:
[1]1 Corinthiens 9:25, BDS.
[2]Matthieu 6:21.
[3]Proverbes 23: 2.
[4]Notes de John Wesley sur Proverbes 23: 2.
[5]Matthieu 5: 28-30.
[6]Matthieu 5: 7.
[7]Le livre de John Piper, A Hunger for God , est une excellente ressource.
[8]Jean 4: 32-34.
[9]1 Corinthiens 6: 12-13.
«Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes».[1] «Comme une ville forcée et sans murailles, ainsi est l’homme qui n’est pas maître de lui-même.»[2]
Les spécialistes du comportement humain nous ont appris que chaque individu est le produit d’une personnalité et d’un tempérament qui lui soit propre. Certains chercheurs catégorisent les traits de personnalité comme suit:[3]
Extroversion et introversion
Sensation et intuition
● Les personnes sensorielles aiment la routine, priorisent les détails et les méthodes rigides tout en ayant du mal à être flexibles.
● Les personnes intuitives sont des résolveurs de problèmes persévérants et méticuleux qui abhorrent la monotonie et les situations répétitives.
Cognition et affection
● Les personnes cognitives sont analytiques, logiques et rationnelles. Elles sont toutefois peu sensibles à la condition d’autrui.
● Les personnes affectives sont sensibles aux sentiments des autres, mais elles peuvent se révéler très flatteurs.
Jugement et perception
● Les personnes dont la personnalité est marquée par le jugement aiment l’ordre et la cohérence, mais sont parfois impatientes et colériques.
● Les personnes à la personnalité perceptive sont détendues, mais elles ont du mal à s’affranchir de la procrastination.
Le croyant se doit de soumettre sa personnalité et son tempérament au Saint-Esprit, car en dehors de la présence du fruit de la tempérance venant du Saint-Esprit, les faiblesses domineront sa vie et réduiront au néant tout ses atouts qui glorifient Dieu.
Conseils pratiques pour parvenir à discipliner son propre tempérament:
► Demandez aux étudiants de repérer les forces et les faiblesses de la personnalité et du tempérament de quelques personnages bibliques, et de préciser les traits de tempérament et de personnalité qui pourraient être sanctifiés et ceux qui ne le pourraient point.
[1]Proverbes 16:32.
[2]Proverbes 25:28.
[3]Mulholland, 50-56.
«Si tu vois un homme habile dans son ouvrage, Il se tient auprès des rois; Il ne se tient pas auprès des gens obscurs.»[1]
« La porte tourne sur ses gonds, et le paresseux sur son lit.»[2]
La discipline personnelle de la gestion du temps implique la poursuite de ce qui est meilleur.
La discipline relative à la gestion du temps ne consiste pas à multiplier les activités à réaliser, mais plutôt à apprendre à choisir la meilleureactivité en rapport au contexte. Paul a dit : «Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente ... pour le discernement des choses les meilleures.»[3]Si la meilleure chose à faire à un moment donné est de s’endormir, il ne faut donc pas rester éveiller pour surfer sur Internet. Si la meilleure chose est de s’assoir tranquillement pour méditer la Parole ou prier, il faut le faire sans se soucier des autres choses. Si la meilleure chose à faire durant une période de temps est de s’appliquer à l’adoration, à l’étude, à la lecture, à la guitare, à l’écriture, au lessive, à l’apprentissage d’une langue étrangère, ou à la prédication de l’Évangile, alors il faut se consacrer à cette activité. Il en va de même pour des activités comme l’occupation de son enfant souffrant, la préparation du souper, la prise en charge des besoins de sa famille, la construction de sa maison, la conversation avec un ami ou un collègue et la contemplation des merveilles de ce monde que Dieu a créé. Il faut donc prendre l’habitude de faire ce qui est le meilleur au moment que le devoir se fait sentir au lieu de s’impliquer dans d’autres activités.
Par ailleurs, il convient d’ajouter que l’action de racheter le temps signifie que le croyant doit accomplir tout ce que sa main trouve à faire de toute sa force, au nom du Seigneur Jésus avec action de grâces, et pour la gloire de Dieu. Si nous nous engageons à agir de la sorte, nous rachèterons tous les brèves journées de notre pèlerinage terrestre.
C’est un standard très élevé, et j’ai la certitude que très peu de croyants parviennent à vivre de la sorte. Mais, ce genre de discipline devrait être l’objet de l’ambition de tous les chrétiens.
La discipline de la gestion du temps impose l’obligation d’accomplir uniquement l’œuvre pour laquelle on a été appelé et équipé.
Jésus a posé uniquement des actions conformes au ministère pour lequel son Père l’avait envoyé.[7] Il se rendait là où le Père lui indiquait et proclamait le message que le Père lui dictait. Il est le modèle du chrétien en matière de gestion du temps.
Il y a trop de «David» qui perdent leur temps à essayer l’armure de Saul[8]ou à s’efforcer de copier les gens qui ont réussi. J’en ai fait l’expérience. Je me souviens très bien de ce pasteur dont le ministère était florissant à l’époque où je venais de commencer mon ministère pastoral. Lors d’un séminaire auquel j’ai participé, ce pasteur encourageait les autres leaders d’aller de maison en maison pour inviter les gens à l’église. Il semblerait que la visite porte à porte était le secret de son succès. Alors je ressentais que je devais en faire autant (même si la plupart des américains sont très hostiles aux inconnus qui frappent à leurs portes). Un samedi matin, j’ai laissé ma maison à contre cœur pour aller faire une visite porte à porte. C’est peut-être ce que signifie prendre ma croix et suivre Jésus, ai-je pensé. Je me suis rendu dans un quartier limitrophe au mien, tout en espérant trouver personne chez eux. Avec le peu de courage que j’avais, j’ai parcouru les rues de part et d’autre ; mais, après environ une heure, je suis rentré chez moi complètement abattu sans rencontrer même une seule personne! Il m’a fallu un certain temps dans le ministère pour apprendre que si l’obéissance à Jésus nous fait sortir souvent de la zone de confort, c’est rarement, pour ne pas dire jamais, qu’elle nous fait sortir de la zone de notre compétence.
Il ne faut pas se laisser contraindre de faire les bonnes choses qui empêchent de faire celles qui conviennent le mieux, ou les choses pour lesquelles on n’a ni vocation ni qualification pour les réaliser. On a l’exemple des premiers apôtres dans Actes 6 dont la priorité était l’appel de Jésus à la prière et le ministère de la Parole de Dieu, mais qui furent sollicités pour la prise en charge d’une noble tâche : servir aux tables. C’est pourquoi, après avoir proposé la solution, ils déclarèrent : «Et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole. » [9]
► Demandez à un membre du groupe de partager son témoignage si à un moment donné il se sentait obliger de copier le don spirituel de quelqu’un d’autre. Quel a été le résultat?
La discipline personnelle de la gestion du temps implique le fait de travailler avec acharnement en toute quiétude.
Cette génération est une génération d’amateurs de sensations fortes, mais les plus grands bienfaiteurs de l’humanité agissent même lorsqu’il n’y a pas de sensations fortes. Il y a quelque temps, j’ai enduré une saison d’ennui intense ! Les ministères qui jadis m’excitaient m’étaient désormais terriblement difficiles. La motivation avait tout simplement disparue. La vie m’était devenue amère. Je croie que tous les croyants affrontent ces genres de tentations. Le chemin de la vie chrétienne est souvent rocailleux! Au milieu de mon ennui, je suis tombé à temps sur cette réflexion d’Oswald Chambers à propos de l’action de marcher:
« Le mot «marcher» est utilisé dans la Bible pour exprimer le caractère [...] Mais lorsque la situation physique et émotionnelle d’une personne se décline, elle a toujours tendance à aller à la recherche des sensations fortes. »[10]
La vie chrétienne est plus similaire à une marche qu’à toute autre chose.
L’action de marcher parle beaucoup plus de persévérance et de patience que l’action de courir. Ce qui plaît au Seigneur, est une vie de discipline, de cohérence, de fidélité et de conviction même en l’absence de motivation. La marche chrétienne est difficile, et exige en conséquence de la patience et de la persévérance. Mais Dieu « réserve la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité. »[14] La marche renforce le caractère. Elle fait de nous de meilleurs hommes et accomplira le dessein de Dieu dans notre vie spirituelle. Cette discipline nous rend donc plus satisfaits dans la vie.
Le royaume de Dieu progresse grâce aux labeurs des laboureurs et non par les actions des amateurs de sensations fortes. William Carey, le missionnaire dont les traductions des livres de la Bible en langues nationales ont été utilisées pour amener des millions d’âmes en Inde dans le royaume de Dieu, a déclaré que le secret de son succès dépendait du fait qu’il avait appris à marcher avec persévérance: « Je suis très persévérant. Je peux sans relâche avancer vers l’objectif fixé. C’est à cette persévérance que je dois cette réussite. »
Mme Charles E. Cowman qui était missionnaire et auteure d’un livre de dévotion a fait cette observation dans Streams in the Dessert [La source d’eau dans le désert]:[15]
«La gloire à venir dépend de la corvée réalisée aujourd’hui. Plus d’un veulent jouir de la gloire sans la croix ou admirer la splendeur de l’or sans le mettre au feu; mais la crucifixion précède toujours le couronnement. »
Ce sont ceux qui apprennent à cheminer fidèlement à travers les déboires de la vie présente qui profiteront à l’avenir les meilleures bénédictions de Dieu. Les laboureurs seront les heureux moissonneurs: «Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, Revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes.[16] Pour être un chrétien plus épanoui, il faut apprendre à se concentrer sur ses obligations présentes, au lieu de rêver sans cesse sur l’avenir ou de convoiter ce que l’on ne possède pas.
Quelques conseils pratiques pour mieux gérer son temps:
(1) Sacrifiez le «bon» pour le « meilleur ».
Le bon est l’ennemi du meilleur. Demandez au Seigneur de vous ouvrir les yeux sur les activités qui ne vous conviennent pas et qui sont stériles tant sur le plan personnel et spirituel. Demandez-lui de vous donner la force nécessaire pour abandonner les bonnes choses au profit des meilleures. Il faut que vous preniez conscience que trop de temps consacré aux sports, à la télévision, au cinéma, aux actualités ou au shopping, vous empêchera sans doute de prendre part aux activités qui procurent une plus grande joie, telles que le perfectionnement de votre don, la communion avec le Seigneur, l’entretien de votre mariage, le divertissement de vos enfants, le service chrétien ou l’exercice physique.
(2) Planifiez tout et fixez-vous des objectifs dans la prière.
Qu’ils soient hommes ou femmes, jeunes ou vieux, l’une des plus grandes faiblesses de nombreux croyants, c’est qu’ils passent leurs journées sans se fixer des objectifs clairs. La planification de son temps dans la prière peut s’avérer être un exercice très spirituel qui nous permettra de rester concentrés.
Après ses études secondaires, mon fils aîné, Timothy, avait décidé de prendre un an de congé avant d’aller à l’université. Ma femme et moi étions d’accord avec cette décision tant qu’il avait des objectifs précis qu’il s’engageait à atteindre. Il a accepté de relever le défi. Et en vue de l’aider à se fixer des objectifs positifs, je lui ai élaboré ce plan assez simple pour le motiver.
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Plan de croissance pour de jeunes hommes motivés |
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Cinq domaines importants sur lesquels je dois prendre des décisions formelles |
Par la grâce de Dieu, je vais ... Dans cette colonne, vous écrirez vos engagements spécifiques |
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Le développement spirituel ● Je dois cultiver une vie de dévotion significative. |
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La responsabilité morale ● Je dois trouver un partenaire responsable. |
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La discipline personnelle ● Je dois contrôler mes pensées. |
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Le travail ● Je dois prendre l’initiative à la maison. |
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La gestion financière ● Je dois donner (en commençant par la dîme). |
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En fait, tous les croyants remplis de l’Esprit que je connais mènent une vie très organisée. L’un des ministères importants du Saint-Esprit dans la vie du croyant est de mettre de l’ordre là où le chaos prédomine. Si nous coopérons avec le Saint-Esprit, il mettra de l’ordre dans nos pensées, nos paroles, notre comportement et notre environnement.
Il n’est pas nécessaire de planifier rigoureusement chaque minute de la journée, mais il faut que chaque seconde soit inscrite dans le cadre d’un objectif claire. Mais lorsque l’incertitude fait rage, il faut donc regarder dans la direction du Seigneur.
(3) Faites ce que vous avez à faire sans tarder:
«J’ai passé près du champ d’un paresseux [...] les épines y croissaient partout [...] J’ai regardé attentivement, et j’ai tiré instruction de ce que j’ai vu. Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir!... Et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, et la disette, comme un homme en armes. »[17]
Au cours de nos premières années dans le ministère, Becky et moi avions l’habitude d’écouter l’émission radiophonique d’Elizabeth Elliot intitulée Gateway to Joy. De toutes les histoires missionnaires et les sages instructions qu’elle a partagées, rien ne nous a été d’une utilité plus grande que ce conseil qu’elle répétait souvent : « Faites ce que vous avez à faire». Voici ce qu’elle voulait dire en faisant une telle déclaration : au lieu de s’apitoyer sur sont sort, il vaut mieux de se concentrer sur la tâche que l’on a à faire, même si cette tâche semble insignifiante. Si l’on a des vêtements à laver, un livre à lire, une lettre à écrire, ses finances à régulariser, un message à préparer, un jardin à nettoyer, une personne à conseiller, ses enfants ou son conjoint à cajoler et à chérir, une ampoule à changer, un acte de bonté à accomplir pour rendre la vie plus agréable pour un autre, alors il faut agir dans l’immédiat.
Il faut cultiver la discipline de faire immédiatement ce qui doit être fait, notamment quand il n’y a aucune motivation attachée à cette tâche. Il fau aussi apprendre à faire des choses difficiles.
(4) Il faut savoir que le fait d’être toujours à l’heure procure la joie.
Il y a un temps pour chaque chose,[18] y compris les plaisirs. Les plaisirs accordés par Dieu au moment convenable sont toujours plus satisfaisants et gratifiants que ceux que l’on obtient par ses propres efforts.
J’étais un jeune pasteur de vingt-six ans travaillant depuis trois ans dans le champ ministériel, lorsque le diable m’avait presque convaincu que je ne serais jamais en mesure d’accomplir quoique ce soit pour Dieu. J’étais désespéré et confus! Je me sentais piégé. Pendant des mois, je portais sur mes épaules ce fardeau écrasant. Et, honnêtement, je voulais même mourir. Un jour, le Saint-Esprit m’a donné la grâce de regarder vers le ciel et de dire: «Père, je ne sais pas ce que tu as en réserve pour moi et Becky. Je ne sais pas si tu veux que nous restions dans le ministère pastoral, ou si tu nous accorderas un jour l’opportunité de te servir en terre étrangère. Mais, Père, je me consacre de nouveau à toi et à ta volonté parfaite, laquelle décidera de l’endroit où je dois aller et de l’œuvre qui me sera confiée.» J’ai également promis au Seigneur ce jour-là que je n’essaierais jamais d’ouvrir une porte tout seul, qu’importe la force de la tentation, mais je ferais confiance à sa puissante main pouvant orienter le cœur des hommes selon sa volonté. Dieu a entendu cette prière de reconsécration, et dès le lendemain, sans laisser planer le moindre doute, il m’a appelé avec ma famille au service missionnaire. Cette expérience nous a appris que Dieu nous avait préparés pour ce ministère spécial.
[1]Proverbes 22:29.
[2]Proverbes 26:14.
[3]Philippiens 1: 9-10.
[4]Ecclésiaste 9: 10a.
[5]Colossiens 3:17.
[6]1 Corinthiens 10:31.
[7]Jean 8:29.
[8]1 Samuel 17: 38-39.
[9]Actes 6: 1-4.
[10] Oswald Chambers, My Utmost for His Highest (July 20 entry). Retrieved from https://utmost.org/dependent-on-god%E2%80%99s-presence/ on January 16, 2021.
[11] Galates 5:16. Oswald Chambers, de My Utmost for His Highest
[12]Éphésiens 5: 2.
[13]I Jean 1: 7.
[14]Romains 2: 7, italiques ajoutés.
[15] Mrs. Charles E. Cowman, Streams in the Desert (April 26 entry). Retrieved from https://annointing.files.wordpress.com/2013/01/devotional-streams-in-the-desert.pdf on January 16, 2021.
[16] Psaume 126 : 6.
[17]Proverbes 24: 30-34.
[18]Ecclésiastes 3:1.
«Tout est permis, mais tout n’est pas utile; tout est permis, mais tout n’édifie pas. »[1]
L’un des signes de maturité chrétienne se traduit par le fait de ne plus demander : «Qu’est-ce que la loi permet?», ou «Que puis-je en tirer?», mais de demander: «Cela m’est-il utile? Cela me rapprochera t-il Dieu ? Fera-t-il de moi un meilleur disciple du Christ?» L’une des disciplines les plus importantes est celle consistant à définir ses limites et ses convictions personnelles dans sa vie. Ces frontières et ces convictions concernent notamment la pureté personnelle, les amitiés, les vêtements, la musique, les divertissements, le jour du Seigneur, etc.
Les convictions et les limites définies pour soi-même ne sont pas des principes universels.
(1) Il peut s’avérer difficile de trouver des textes bibliques pour défendre ses convictions (mais on peut trouver des principes). Pour cela, il ne faut jamais essayer de les imposer aux autres ou de les utiliser comme la norme pour juger son prochain.
(2) Les convictions et les limites personnelles se basent sur des principes bibliques certes, mais les applications doivent être personnelles.
Le fait que vous définissez des limites et formez vos convictions personnelles afin de préserver votre passion pour Dieu constitue une réponse à l’action du Seigneur qui vous fait prendre conscience de vos faiblesses.
(3) Les limites et les convictions personnelles doivent être définies à la lumière de la charité.[2]
Parfois, il est nécessaire de limiter sa liberté au nom de l’amour pour son prochain. Les chrétiens matures sont toujours disposés à renoncer à leurs droits dans certains cas.
(4) Les limites et les convictions personnelles doivent être le résultat d’un cœur rempli de joie.
La démarche consistant à suivre aveuglément les traditions d’une église ou les convictions d’une personne pieuse, ne mène qu’à l’esclavage si le cœur ne s’adhère pas à ces traditions ou convictions. Sur ce, les conseils de George Mueller sont d’une grande utilité:
« J’ai souvent remarqué les effets néfastes résultant d’une action accomplie sur la base qu’elle est une pratique répandue et coutumière, ou qu’elle a été imposée de l’extérieure sous le couvert de l’abnégation ou de la séparation avec le monde, alors que le cœur en soi ne l’assume pas et que cet acte visible ne découle PASde l’action puissante et invisible du Saint Esprit sur l’âme, ni de la volonté de jouir d’une bienheureuse communion avec le Père et le Fils. »
« Tout ce qui n’est qu’une forme ou une simple habitude doit être accueilli avec la plus grande méfiance […] Les choix du chrétien doivent être la conséquence d’une influence intérieure et non celle d’une influence extérieure. Le genre de vêtements que je porte, l’architecture de la maison dans laquelle je vis, la qualité du mobilier que j’utilise, etc., ne devraient pas être le résultat de l’imitation des actions des autres ou des coutumes de mes confrères qui pour une raison ou une autre vivent dans la simplicité, la parcimonie et le renoncement à soi-même. Mais quoi que l’on fasse en matière de renonciation, d’abnégation, ou de sa propre mise à mort par rapport au monde, il faut que cette action soit le fruit de la joie éprouvée en Dieu, de la conscience d’être enfant de Dieu et de l’espérance d’entrer en possession de son précieux héritage dans le monde à venir. »[3]
Assurez-vous que vos convictions découlent de la liberté, plutôt que de l’esclavage des règles et des traditions instituées par l’homme.[4]
Conseils pratiques pour se discipliner dans le domaine des limites et des convictions personnelles.
L’exemple du prophète Daniel est digne d’admiration. Il était en captivité à Babylone, mais dès le début de sa captivité, il a adopté des «habitudes» personnelles: «Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem; et trois fois le jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant.[5]
Des fenêtres ouvertes dans la direction de Jérusalem? Se mettre à genoux pour prier trois fois par jour? Ces pratiques n’étaient pas recommandées dans les Écritures, mais Daniel les avait adoptées parce qu’il voulait garder intact son affection pour Dieu, pour le peuple de Dieu et pour la ville de Dieu. Daniel est allé au-delà de la loi au nom de l’amour. C’est pourquoi Daniel a été utilisé si puissamment par le Seigneur.
[1]I Corinthiens 10:23.
[2]Romains 14:13-19.
[3]https://goodnessofgodministries.wordpress.com/2010/07/09/the-wise-sayings-of-george-mueller/.
[4] Galates 5:1.
[5]Daniel 6:10, (C’est nous qui soulignons).
Pour que nous soyons formés à l’image du Christ, nous devons accorder une attention spéciale à la discipline personnelle. Nous avons l’obligation de faire de notre esprit et de notre corps des serviteurs. Un jour, après avoir assigné une tâche un peu difficile à l’un de mes enfants je l’ai entendu dire: «Je serais très ravi d’avoir un serviteur!» Sur ce, je leur ai dit que s’ils acceptent d’être leurs propres serviteurs, ils en auront toujours un!
► Quelle est la discipline personnelle qui vous est la plus pertinente parmi les disciplines abordées dans les deux dernières leçons? Pourquoi? Prenez cinq minutes pour réfléchir aux changements que vous devez faire dans votre vie. Partagez avec la classe un ou deux changements si vous le souhaitez.
(1) Passez au moins trente minutes cette semaine à réviser cette leçon, y compris les références bibliques, et à chercher dans la prière l’aide du Saint-Esprit en vue d’une meilleure compréhension.
(2) Notez dans votre journal tous les changements que vous devez faire dans votre vie, au fur et à mesure que le Seigneur vous les révèle.
(3) Méditez au moins un psaume au moment de votre dévotion personnelle quotidienne et notez dans votre journal ce que le psalmiste dit à propos de la nature et du caractère de Dieu.
(4) Écrivez dans votre journal intime une prière personnelle ayant rapport à la transformation et la croissance spirituelles basée sur cette leçon.
(5) Utilisez le Guide de prière du Dr Brown dans votre dévotion personnelle.
(1) Quelles sont les six disciplines personnelles traitées dans les leçons 11 et 12 ?
(2) Quelles sont deux conséquences de la gloutonnerie?
(3) Que dit Proverbes 16:32 à propos d’une personne qui est lente à la colère?
(4) D’après les déclarations du missionnaire William Carey, quel est le secret de son succès?
(5) Précisez en vos propres mots le conseil salutaire de George Mueller sur les convictions personnelles.
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