Révision de la leçon
Révisez les principales idées de la leçon 9, et demandez aux étudiants qui le veulent de partager la prière personnelle qu’ils ont écrite dans le cadre de cette leçon.
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by Tim Keep
Révisez les principales idées de la leçon 9, et demandez aux étudiants qui le veulent de partager la prière personnelle qu’ils ont écrite dans le cadre de cette leçon.
Au terme de cette leçon, l’étudiant (e) devrait:
(1) Saisir l’importance de la confession, de la soumission et du service
(2) Acquérir une sagesse pratique pour vaincre le péché
(3) Mettre ces disciplines en pratique.
Témoignage 1
« J’avais 17 ans lorsque je donnai ma vie à Christ. J’eus une merveilleuse expérience de conversion à l’autel de notre petite église de campagne. J’avais l’impression que je ne serais plus en contravention avec Dieu, de quelque manière que ce soit. Mais quelques semaines plus tard je perdis l’équilibre et un nuage d’obscurité enveloppa mon esprit. Je sentis alors le désir de retourner à l’autel. Je me rapprochai de ma mère lui demandant ce que je devais faire. Elle me dit : « Mon fils, érige un autel dans ton cœur, confesse toutes tes offenses et continue à marcher avec Dieu.» Je suivis ce conseil, et mon assurance se ranima. Après 40 ans de vie chrétienne, et beaucoup d’études et de formation, je n’ai pas rencontré beaucoup de gens capables de donner une réponse aussi simple et pratique au problème du péché! » – Dr Michael Avery
Témoignage 2
« Dès mon plus jeune âge, j’étais habile dans l’art de l’hypocrisie. Mes parents étaient impliqués dans le ministère de la musique. Ainsi ai-je appris dès ma tendre enfance à parler correctement, à chanter des cantiques évangéliques et à lever la main au bon moment. Je fis profession de foi tout au long de mes études au lycée et au collège, ainsi que pendant mes quatre ans d’études théologiques. Cependant, il y a une différence entre la profession de salut et la possession du salut. Bien que la plupart des gens, y compris des amis proches, aient pensé que j’étais chrétien, je savais que tout cela n’était qu’un spectacle. Je vécus secrètement dans le péché, loin des yeux de mes amis et de ma famille. J’étais même impliqué dans le ministère. « Parfois, je cherchais le pardon de Dieu, lui disant que j’allais faire de mon mieux pour devenir meilleur et de tourner la page. Mais quelques jours ou quelques semaines après cette prière, je retournai pour la plus belle à mes péchés. »
« En mars 1999, alors que je conduisais ma voiture pour me rendre à un réveil que je devais diriger la partie musicale, j’ai touché le fond. Au cours de ces 45 minutes sur la route, Dieu me révéla l’horrible état de mon péché et je détestai ce que je vis. Je criai à Dieu et lui dis que je ne suis pas capable d’être chrétien, que j’étais fatigué d’essayer de me réparer vainement. Je me souviens encore d’avoir prié ainsi: « Mon Dieu, soit tu me sauves, soit tu m’abandonnes, mais dans tous les cas j’ai fini de faire semblant!» À l’instant même, Dieu a fait pour moi ce que j’essayais de faire: il m’a sauvé! Il n’y avait aucun doute dans mon esprit que Dieu m’avait sauvé. Et depuis lors, ma vie a complètement changé. »
« Après ma conversion, Dieu m’a puissamment utilisé pour sa gloire dans son ministère, mais j’avais peur de laisser les autres savoir le vrai moi, croyant que s’ils découvraient d’une manière ou d’une autre qui j’étais en réalité, ils ne m’écouteraient plus ou chercheraient à discréditer mon ministère. Si j’avais confessé de manière verticale (à Dieu), la dernière chose que je voulais faire était de confesser horizontalement (à un frère dans la foi). »
« En mars 2006, pendant que je m’étais agenouillé à l’heure de ma dévotion matinale, Dieu s’adressa clairement à mon cœur pour me dire que je devais confesser mon passé. Pendant plus d’une semaine, je luttais contre l’idée d’exposer mon ancienne vie à quelqu’un. Mais un mardi matin, j’appelai le président du séminaire que je fréquentais. Je lui avouai mon hypocrisie et lui demandai de me pardonner. Bien que je ne me rappelle pas sa réponse, mais je me souviens du sentiment d’être enfin libre d’un pesant fardeau qui m’avait envahi. J’étais enfin libre! - Pasteur Keith Waggoner, Nampa, Idaho »
Ces deux histoires fournissent de précieuses informations pour une vie chrétienne victorieuse. Le témoignage du Dr Avery enseigne aux jeunes chrétiens ce qu’ils ont à faire face aux échecs dans leur marche avec le Seigneur:
J’apprécie la simplicité de cette méthode, et vous? Trop souvent, nous compliquons la vie chrétienne à l’extrême.
Mais qu’en est-il des luttes persistantes, des péchés répétitifs ou des sentiments de culpabilité qui nous hantent? Le témoignage de confession du pasteur Keith illustre comment les disciplines spirituelles peuvent nous libérer de problèmes profondément enracinés dans notre vie spirituelle.
La pratique des disciplines spirituelles et le ministère du Saint-Esprit forment le croyant pour qu’il mène une vie chrétienne victorieuse. Ils sont absolument indispensables pour tout chrétien refusant de mener une vie chrétienne nominale, tiède et empreinte de défaites. Des chrétiens de tous les âges en ont expérimenté l’efficacité.
Nous avons appris que les disciplines spirituelles jouent un rôle primordial dans la vie du croyant. Elles étaient importantes dans la vie de Jésus, et si nous voulons être formés à son image, elles doivent l’être davantage dans nos vies.
Nous avons également appris que ces disciplines spirituelles nous donnent la force de lutter contre le monde, la chair et le diable, qu’elles sont des moyens de grâce qui nous préparent pour la bataille et qui forment des disciples ordinaires à l’image du Christ, et qu’elles procurent une plus grande jouissance de Dieu.
Dans cette leçon, nous explorerons brièvement plusieurs autres disciplines spirituelles classiques et proposerons des moyens pratiques pour les appliquer dans sa marche avec Dieu.[1]
[1]Ces leçons sur les disciplines spirituelles classiques ont été grandement inspirées du livre de Richard Foster, Celebration of Discipline, du précieux livret, Disciplines of Grace , du Dr Dan Glick, et du livre, Soul Shaper , de Keith Drury.
«Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris» (Jacques 5: 16a).
Selon Jésus, la confession à Dieu dans la prière constitue un moyen sûr pour recevoir le pardon de Dieu.[1] Mais le Saint-Esprit enseigne également que la confession les uns aux autres est un moyen de guérison spirituelle. Il semblerait que Jacques veut insinuer que la guérison spirituelle produit parfois la guérison physique.
Définition de la discipline de la confession
La discipline de la confession est le fait de signaler humblement et sans équivoque à un autre croyant ses échecs (péchés) spirituels ou les zones d’ombres de sa vie qui ne reflètent pas Christ comme moyen de guérison spirituelle.[2] La confession à un autre chrétien est particulièrement nécessaire lorsque l’on lutte contre un péché répétitif ou que l’on est captif d’un sentiment de culpabilité et de honte pour ses échec passés. Si le pardon s’obtient uniquement par la confession à Dieu, de nombreux croyants ont pourtant découvert que la confession à un membre de confiance du corps de Christ constitue souvent une étape vers la délivrance.
► Lisez Jacques 5:16 ensemble. Remarquez le lien entre la confession et la guérison.
Désaccords sur le «péché» et la confession
La pratique biblique de la confession met certains chrétiens mal à l’aise car elle semble exclure la notion d’une vie de sainteté et d’une marche victorieuse avec Dieu. « Peut-on prétendre vivre une vie sainte tout en ayant des confessions à faire ? », certains peuvent se demander. L’une des principales sources de controverse à ce sujet a trait à la façon dont divers enseignants chrétiens définissent le péché.
Certains chrétiens ont tendance à définir le péché d’une manière très large comme étant tout «écart» par rapport à la justice parfaite de Dieu. Une telle définition ne fait souvent aucune distinction entre les péchés volontaires prémédités, les péchés qui enveloppent soudainement le chrétien (en raison d’une faiblesse spirituelle), ou les attitudes et les affections non chrétiennes. D’autres chrétiens proposent une définition trop restreinte du péché. Ils le voient comme une transgression consciente et délibérée de la loi de Dieu. Ces deux extrêmes ont tendance à ignorer les préoccupations réelles de nombreux chrétiens sincères.
D’une part, si nous croyons que la rébellion volontaire équivaut à des faux pas spirituels ou à des attitudes non chrétiennes, alors nous avons une vision anodine du péché volontaire et du péché d’habitude que les vrais chrétiens «ne peuvent pas» commettre selon la Bible.[3]Sans faire de distinction, certains disent que «nous sommes tous pécheurs».
D’un autre côté, en définissant étroitement le péché comme une violation flagrante de la loi de Dieu, de nombreux chrétiens se sont eux-mêmes déclarés justes. Ils sont devenus insensibles à la gravité de certains «péchés» pour le Saint-Esprit, tels que pensées impures, le pessimisme, les murmures injustifiés, l’absence de prière, la tromperie, l’indépendance vis-à-vis de l’Esprit, le sectarisme, l’arrogance, etc. Ils minimisent les attitudes et les comportements non chrétiens parce qu’ils les considèrent comme des faiblesses ou des erreurs humaines, non pas comme des péchés.
Nous ne devrions pas être aussi préoccupés par les définitions du péché que par les problèmes réels de notre vie et de notre caractère qui s’interposent entre nous et Dieu et entravent notre relation avec les autres. Car le but de Dieu dans la rédemption est de nous former à l’image de son Fils.
Nous devons permettre à la Parole de Dieu de former notre conception du mal ainsi que la norme de ce qui est bien.
Certaines définitions du péché dans la Bible[4]
Tout comme les Esquimaux d’Amérique du Nord ont au moins cinq mots différents pour décrire la neige, la Bible définit et décrit le péché de diverses manières.
► Recherchez chacune des références suivantes et discutez-en.
Les multiples descriptions du péché trouvées dans les Écritures devraient nous rendre humbles et nous faire comprendre que nous avons constamment besoin du sang purificateur de Jésus. Elles devraient nous rappeler que Jésus est mort et ressuscité, non seulement pour expier le péché volontaire, mais aussi toute pensée, toute parole et toute action funeste et privée de la gloire de Dieu. Ces définitions doivent nous rappeler que, peu importe le chemin parcouru avec le Seigneur, nous avons constamment besoin de Jésus comme notre avocat: «Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez pas. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.»[16]
Dr Mike Avery écrit: «Les chrétiens ne pratiquent pas le péché. Cependant, la possibilité de pécher est une réalité tant que nous sommes encore sur terre. De plus, il est indéniable qu’au cours de votre cheminement, vous commettrez un péché quelconque et aurez besoin de pardon. C’est la raison pour laquelle 1 Jean 2: 1-2 a été écrit.»[17] Richard Taylor dit: «Il serait plus sage d’appeler péché les actions allant à l’encontre des standards de Christ. Puis, dans la plus grande humilité, on fait son mea culpa et on apprend de ses échecs. On n’apprend jamais des échecs que l’on n’assume pas. »[18]
Conseils pratiques d’un pasteur pour vaincre le péché, par le Dr Michael Avery
La façon dont une personne se comporte par rapport à son péché en dit long sur elle et sa maturité. Le chrétien sincère et mature ne tentera pas de se justifier. Il admettra immédiatement son péché, s’en repentira, cherchera la grâce de Dieu, restituera si nécessaire, et continuera à aller de l’avant. Mais le chrétien immature ou charnel luttera avec Dieu, se justifiera et pourra même nier le péché. C’est le paroxysme de l’orgueil religieux. N’oubliez pas que Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles.
En ce sens, il y a trois possibilités:
Il est possible de vivre victorieusement par rapport au péché volontaire et conscient en vivant dans la dépendance à la grâce de Christ qui fortifie par la puissance du Saint-Esprit!
Le pouvoir de la confession
La confession à un frère ou une sœur de confiance dans la foi est une arme puissante contre le péché et la tentation.
(1) La confession affaiblit la tentation.
Les batailles secrètes sont les plus difficiles à gagner, car l’isolement et la solitude renforcent le pouvoir de la tentation. Vers quel péché Satan vous attire-t-il? Quelles attitudes pécheresses sont susceptibles de conquérir votre cœur si vous ne les exposez pas à la lumière? La confession apporte le soutien, le réconfort et les conseils d’un ami spirituel à celui qui lutte pour lui rendre la tâche moins difficile.[19] De nombreuses familles placent des poteaux lumineux à l’entrée de leurs maisons la nuit pour dissuader les cambrioleurs. La confession est un moyen de dissuasion contre le péché car elle met à nu les tentations du chrétien tout en lui donnant un moyen de défense.
(2) La confession porte un coup décisif à l’orgueil, le plus grand ennemi du chrétien.
Il est une tendance humaine à protéger sa réputation. On veut que les gens pensent bien de nous et, en conséquence, on se cache derrière un masque et prétend que tout va pour le mieux. La confession dans l’humilité extirpera l’hypocrisie du sol de son cœur et le préparera pour qu’il produise des fruits de justice.[20]
(3) La confession libère de la culpabilité et donne l’assurance du pardon.
Nous savons que seul Dieu peut pardonner les péchés. Mais en tant que membres du corps et détenteurs de l’Esprit du Christ, nous avons été choisis pour le représenter sur la terre. Lorsque nous nous pardonnons mutuellement par le Saint-Esprit, la grâce de Dieu qui guérit se libère sur l’assemblée. Lorsque des frères et sœurs remplis de l’Esprit se disent des mots de miséricorde, c’était comme si Jésus prononçait ces mots. Nous nous libérons mutuellement. En ce sens, nous délions sur la terre ce qui a été délié dans le ciel.[21]
Sous l’ancienne alliance, les prêtres de la tribu de Lévi étaient les représentants de Dieu, dont la mission était de faire connaitre au peuple que Dieu pardonne et fait grâce. Ces prêtres offraient non seulement des sacrifices et des prières en faveur du peuple, mais ils étaient aussi les agents de Dieu sur terre devant déclarer la pureté et l’absolution du peuple de manière cérémonielle.[22] Quand un lépreux, par exemple, a été guéri de la lèpre, – cette maladie rendait la personne inapte à prendre part au culte et à l’assemblée- il devait se présenter aux prêtres pour une confirmation de cette guérison. Les personnes faisant d’office de prêtres étaient les représentants de Dieu habilités à restaurer la communion d’une personne.
► Après que Jésus a miraculeusement guéri les dix lépreux dans Luc 17:14, que leur a-t-il demandé de faire?[23] Pourquoi avaient-ils besoin d’agir ainsi? Ce récit illustre la vérité que Dieu déverse sa grâce à travers l’Église et s’en passe rarement dans ses interventions.
Le Nouveau Testament enseigne le sacerdoce des croyants. En tant que prêtres remplis du Saint-Esprit, nous n’offrons pas seulement des sacrifices spirituels agréables à Dieu,[24] mais nous présentons aussi son amour aux autres. Lorsque nous faisons preuve de pardon dans la charité, c’est comme si le pardon venait de l’amour de Dieu. Lorsque, par l’Esprit, nous discernons le cœur véritablement brisé qui se repent, et nous lui disons: « Dieu vous pardonne et nous vous pardonnons aussi », une grâce curative se déverse dans ce cœur, le purifiant de tout sentiment de culpabilité et de honte. Il en va de même pour nous lorsque nous confessons les uns aux autres. Quiconque en a fait l’expérience peut rendre témoignage de cette formidable autorité que Dieu a donnée à son Église pour administrer cette grâce curative.
Conseils pratiques pour pratiquer la confession
► Réfléchissez à la discipline de la confession avec la classe. Quelles sont les idées que vous jugez utiles? Y a-t-il des parties de cet enseignement qui prêtent à confusion? Prenez également quelques minutes de réflexion personnelle.
[1] Mattieu 6 :12.
[2]Drury, 83.
[3]1 Jean 3: 8-9.
[4]D’après des notes du Dr Mike Avery.
[5]Jacques 4:17.
[6]1 Jean 3: 4.
[7]Romains 12: 22-23.
[8]Lévitique 4: 2, 22.
[9]1 Jean 2: 1-2.
[10]1 Jean 3: 4-9.
[11]Galates 2: 11-21.
[12]Éphésiens 4:30.
[13]Nombres 11: 1, 4.
[14]Terme utilisé par le Dr John Oswalt.
[15]Galates 6: 1.
[16]1 Jean 2: 1.
[17]Notes prise lors d’une série de conférence sur la formation spirituelle.
[18]God’s Revivalist, 2001.
[19]Proverbes 11:14; 17:17; 27:17; Ecclésiaste 4: 9.
[20]Proverbes 28:13.
[21]Matthieu 16:19; 18:18; 20:23.
[22]Lévitique 13:23.
[23]Luc 17:14.
[24]1 Pierre 2: 5.
[25]Drury, 93.
[26]Ibid, 92.
[27]Tout ce qui affaiblit votre jugement, endurcit votre conscience, obscurcit votre vision de Dieu ou vous ravie le goût des choses spirituelles; bref, tout ce qui augmente la puissance et l’autorité de votre chairsur votre esprit constitue un péché pour vous, même si cette chose en soi vous semble dérisoire.
– Susanna Wesley
[28] Il ne serait pas impropre d’attribuer au terme «péché» une certaine connotation sans aller à l’extrême jusqu’à oublier 1 Jean 3: 9 qui exclut le péché d’habitude. Le juste ne pèche pas «en pensée, en parole ou en action» du matin au soir. Mais s’il arrive à trébucher, il a besoin de se repentir pour être pardonné.
– Richard S. Taylor
« De mêmes, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (1 Pierre 5: 5).
Aucune discipline n’est plus importante que la discipline de la soumission, même si elle présente certains défis et a souvent été l’objet de mésinterprétations abusives. (Certains de ces défis, malentendus et abus sont brièvement traités dans cette section.)
La définition de la discipline de soumission selon la Bible
Richard Foster définit la discipline de la soumission comme «la capacité de se décharger du terrible fardeau d’avoir toujours à suivre sa propre voie».[1] Cette discipline permet de suivre l’exemple de Jésus, qui s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur et en se rendant obéissant jusqu’à la mort.[2]
► Lisez attentivement les versets suivants et soulignez tous les mots relatifs à la notion de soumission.
Ces versets ne laissent personne de côté! La soumission est une discipline qui concerne tout le monde: les «serviteurs», les «frères», «les uns les autres», les «épouses», les «enfants», «vous-même», «les jeunes» et «vous tous». Les Écritures exigent la soumission à Dieu, aux rois et aux dirigeants, aux chefs spirituels, aux maris, aux parents, aux maîtres, ainsi que la soumission mutuelle.
La soumission est un acte d’obéissance.
Paul dit: « C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes.»[3] La soumission à l’autorité est un ordre du Saint-Esprit. Ce pourrait être l’une des plus grandes leçons à apprendre : on accepte de se soumettre parce que Dieu le demande. On se soumet donc à la Parole de Dieu.
La soumission est un acte, mais aussi une attitude.
La soumission n’implique pas seulement de simples actes de soumission, mais aussi une attitude de soumission. Il est possible d’obéir aux injonctions d’une personne en action, tout en nourrissant du ressentiment ou de la colère dans son cœur envers elle. Je me souviens de l’histoire de ce petit garçon turbulent que sa mère avait ordonné de s’asseoir. Certes, il obéit promptement, mais quelqu’un l’entendit dire: «Je m’assieds à l’extérieur, mais je me tiens debout à l’intérieur !» Dieu veut que nous soyons des gens qui «s’assoient» à l’intérieur et à l’extérieur!
La soumission à l’autorité établie par Dieu est un acte de confiance.
De prime abord, c’est un acte qui témoigne de notre confiance dans les choix souverains de Dieu. Paul nous exhorte à être soumis « aux autorités supérieures ; car il n’y a d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont instituées de Dieu. »[4] Si l’on croit que Dieu est réellement souverain et qu’il détient la décision ultime en matière de qui sera élu, qui occupera la charge d’instructeur ou de surveillant, qui seront son patron ou son époux, qui obtiendra la promotion, alors la soumission traduit un témoignage de foi en sa sagesse.
Rappelez-vous que les dirigeants politiques du temps de Paul étaient des despotes cruels qui régnaient sur l’Empire romain. Pourtant, l’apôtre n’encourageait pas la rébellion. Il savait que Dieu est souverain. Des siècles avant lui, Dieu avait dit à Nébucadnetsar, par l’intermédiaire de Daniel, «le Très-Haut domine sur le règne des hommes et il le donne à qui il lui plaît».[5] Ayez confiance que Dieu est souverain.
En second lieu, la soumission traduit la confiance du croyant dans la capacité de Dieu à changer le cœur du leader. Lorsque nous n’aimons pas telle décision qui a été prise sans pouvoir changer la donne, nous ne pouvons que prier avec cette promesse: «Le cœur du roi est un courant d’eau dans la main de l’Éternel; Il l’incline partout où il veut.»[6] J’ai entendu de nombreuses épouses témoigner que l’attitude de leurs époux s’était améliorée lorsqu’elles avaient cessé de s’opposer à eux pour intercéder et leur témoigner du respect.
La soumission peut devenir un acte d’adoration.
Si vous pratiquez la soumission uniquement à la gloire de Christ, vous serez libéré de toute crainte! Voici l’exhortation de Paul à l’église d’Éphèse: «Femmes, soyez soumises… comme auSeigneur », «enfants, obéissez […] selon le Seigneur, car cela est juste», « serviteurs, obéissez [...] comme à Christ ». Au moment de la rédaction de ces lignes, il est évident que Paul savait que sa demande était délicate. Il savait parfaitement à quel point ceux qui sont au pouvoir pouvaient être malveillants. D’où la signification de ses propos: «Ayez les regards fixés sur le chef parfait qui domine sur le règne des hommes imparfaits qu’il a suscité! Obéissez-les pour la gloire de son nom et par respect pour lui! Faites de la soumission au leader terrestre imparfait un acte d’adoration à celui qui ne commet jamais d’erreurs. »
► Dans les versets que nous venons de lire, on peut remarquer comment la plupart des invitations à la soumission sont suivies des déclarations comme: «Christ est le chef», «comme à Christ», «dans la crainte de Christ», «comme au Seigneur», etc. Croyez-vous que votre attitude envers la soumission serait différente si le Seigneur en était la cause principale plutôt que votre conjoint, votre patron, votre enseignant ou votre pasteur?
Nous aurons tous à servir et à travailler pour des leaders intransigeants. La clé de la liberté est de faire de la soumission un acte d’adoration et d’intercéder pour ce leader.
Jésus, cette personne que tu as établie chef sur moi me cause de la peine, mais je vais me soumettre à lui à cause de toi! Ses faiblesses sont manifestes, mais je ne les utiliserai pas comme un mobile pour la critiquer ouvertement ou me révolter secrètement. Je me passerai de ce leader pour regarder directement à toi mon Dieu, et je t’adorerai pour ta sagesse qui a fait ce choix pour nous. Vous savez ce qui est le mieux pour moi, ma famille et mon pays, vous savez quels sont vos objectifs pour l’avenir. Je ne me rebellerai donc pas contre ta volonté, mais j’accepterai volontiers votre plan souverain.
Cependant, cette discipline ne nous encourage pas à adopter une attitude passive. Il ne faut pas cesser de prier ou de travailler au changement. Il faut apporter sa contribution pour le triomphe de la justice. Mais il faut que tous les efforts réalisés soient enracinés dans la foi et la confiance que Dieu contrôle le cours de la vie et la destinée du monde.
S’adressant à des esclaves, Pierre a dit: «Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont d’un caractère difficile [...] Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple.»[7] Ce ne sont pas des paroles faciles à entendre de nos jours, mais il faut bien les entendre.
Les Écritures enseignent la soumission mutuelle des chrétiens.
La Bible enseigne clairement la soumission aux autorités établies par Dieu mais aussi la soumission mutuelle des membres du corps de Christ vivant dans la plénitude de l’Esprit. On a souvent tendance à s’adresser seulement aux femmes et aux enfants lorsqu’on enseigne la soumission. Mais les Écritures mettent également l’accent sur la soumission mutuelle générale. «Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité.»[8] La soumission mutuelle implique l’apprentissage à céder ses droits, à subvenir aux besoins de l’autre, à écouter l’opinion de l’autre, à sacrifier ses intérêts pour la paix et l’harmonie de la communauté. C’est une discipline difficile à mettre en pratique par les étudiants, les enfants, les conjoints et les membres d’église. Mais, la pratique de cette discipline procure la liberté!
Les dirigeants établis par Dieu dans le foyer, à l’église et au sein du gouvernement doivent exercer leur fonction de gouvernance «non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage».[9] Il ne faut jamais se servir de son autorité pour blesser mais toujours pour guérir. Car l’Évangile élève et donne de la dignité à chaque membre du corps de Christ. Par conséquent, la soumission mutuelle doit se faire selon des normes précises. Les épouses se soumettent à leurs maris, mais les maris doivent aussi aimer et prendre soin de leurs épouses à la manière de Christ. Les membres de l’Église doivent se soumettre aux dirigeants de l’église, mais ces dirigeants ne doivent jamais dominer « sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau».[10] Lorsque les chrétiens acceptent dans l’humilité la place qui leur a été attribuée par Dieu au sein de l’assemblée et servent les uns les autres avec joie, la soumission sera une expérience bénie. Lorsque les chrétiens sont remplis d’amour et revêtus d’humilité la soumission devient une source de grandes bénédictions.
La soumission à l’autorité est essentielle à la maturité spirituelle.
Il est impossible d’être formé à l’image du Christ si l’on a du mal à se soumettre à l’autorité ou à subordonner ses désirs, ses intérêts et ses opinions à ceux des autres. On ne peut devenir chef si l’on n’avait jamais appris à suivre un autre, et l’on ne se verra pas confier un poste de commande tant que l’on n’apprend pas à obéir aux ordres.
Le refus de se soumettre les uns aux autres et de faire concession est la principale cause de tant de conflits dans les foyers, à l’école, au bureau, dans la société et au sein de l’église locale. La soumission à l’autorité est un outil de Dieu pour nous protéger, nous faire prospérer, nous unir et former le Christ en nous.
Je n’oublierai jamais la déception et l’indignation que j’ai ressenties un lundi matin lorsque j’étais professeur aux Philippines. Quelques jours auparavant, j’avais donné aux étudiants finissants de la faculté de théologie un travail final assez simple mais important. J’avais également pris le soin de préciser que la date limite de ce travail était pour ce lundi matin, qu’il était obligatoire d’être présent car ce travail était une condition d’obtention du diplôme. À mon grand étonnement, j’ai appris ce jour-là que trois de nos étudiants finissants avaient choisi de faire l’école buissonnière et de ne pas remettre le devoir. J’ai réalisé que leur absence était un signe de protestation contre le devoir qu’ils jugeaient «stupide».
J’ai quitté la classe pour me rendre vers le dortoir des hommes, où j’ai trouvé ces trois étudiants se prélasser dans une de leurs chambres. Ils riaient et s’amusaient, pensant qu’ils étaient intelligents. Ils pensaient pouvoir faire ce qu’ils voulaient sans en subir les conséquences. Ils pensaient que le travail n’était pas important et qu’ils n’avaient pas à le faire. Mais ils ont appris le contraire! J’étais très sévère avec eux parce que je savais qu’ils ne seraient jamais qualifiés pour diriger le troupeau de Dieu s’ils n’apprenaient pas à suivre un berger. Les trois jeunes hommes se sont soumis à ma discipline et des années plus tard, ils m’ont remercié. Aujourd’hui, deux d’entre eux sont pasteurs.
Les limites de la soumission. Quand la soumission devient-elle destructrice?
Lorsque la soumission devient destructrice, on peut s’opposer catégoriquement à obéir. Voici quelques idées pour favoriser la discussion:
(1) La soumission devient destructrice lorsqu’elle est exigeante et abusive.
Éloignez-vous des dirigeants qui exigent une loyauté et une subordination aveugle. « Faites juste ce que je dis et ne posez pas de questions!», est le langage de la violence, surtout quand on le dit à un adulte. Plus d’un ont été blessés par l’abus de pouvoir. La soumission n’implique pas l’annulation de ses droits de faire entendre ses opinions, de problématiser ou de questionner les évidences dans le respect et la soumission.
La soumission, comme l’amour, est un don que les chrétiens partagent entre eux par respect pour le Christ. Seul le leader faible exige la soumission. Lorsque son autorité vient de Dieu, on n’a pas à forcer les autres à se soumettre. Dieu défendra le leader qu’il a choisi et combattra pour lui. Dieu lui conférera une autorité spirituelle à laquelle se soumettront les autres volontairement.
Aaron et Miriam ont appris à la dure que Dieu défend toujours son leader qui marche dans l’humilité. Ils ont fomenté une rébellion contre le leadership de Moïse en raison des imperfections constatées dans son foyer.[11] Cette rébellion s’est manifestée sous la forme d’une aversion pour la femme de Moïse et une remise en question de l’autorité de Moïse: «Est-ce seulement par Moïse que l’Éternel parle? N’est-ce pas aussi par nous qu’il parle ?»Moïse a gardé le silence, laissant ce problème à la charge de l’Éternel.[12]
(2) La soumission devient destructrice lorsqu’elle constitue une forme de couverture pour le péché de quelqu’un d’autre.
Dans Actes 16:37, Paul refuse d’obéir à un ordre qui devait dissimuler un péché. On a le plein droit et l’obligation de refuser de se soumettre à toute personne en situation de domination qui exige que l’on participe ses péchés ou l’aide à les camoufler.
(3) La soumission devient destructrice lorsque la soumission à la loi humaine constitue une violation de la Parole de Dieu.
Lorsque les responsables du Sanhédrin ont ordonné à Pierre et Jean de ne plus enseigner ou de parler dans le nom de Jésus, les apôtres ont répondu avec révérence: «Jugez s’il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu; car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu. »[13]
Les limites de soumission ne sont pas toujours faciles à déterminer.
L’enseignement sur ce sujet est toujours difficile car la soumission s’inscrit dans le cadre des relations humaines qui sont compliquées par le péché. Les humains sont des êtres imparfaits, y compris les présidents, les dictateurs, les directeurs, les maris, les gestionnaires, etc. Un citoyen doit-il se soumettre à son gouvernement même si ce dernier est corrompu? Un employé doit-il agir avec respect envers le patron même s’il le patron ne le mérite pas? Richard Foster nous a laissé ces paroles de sagesse:
« Il est parfois facile de déterminer les limites de la soumission. Qu’il s’agit d’une mère à qui l’on exige d’infliger une punition injuste à son enfant, d’un adulte qui essaie d’entrainer un mineur dans une pratique illégale ou d’un citoyen qui doit violer les préceptes de l’Écriture et de sa conscience pour le bien de l’État (le gouvernement), le disciple dans tous ces cas, doit refuser catégoriquement sans faire l’arrogant, mais dans un esprit de douceur et de soumission. »
« Cependant, dans certains cas, les limites de la soumission sont extrêmement difficiles à définir. Qu’en est-il du partenaire conjugal qui se sent ruiné et privé de la chance de se faire valoir en raison de la carrière professionnelle du conjoint? Est-ce une forme d’abnégation assez noble ou une attitude destructrice? Qu’en est-il de l’enseignant qui donne une note injuste à un étudiant? L’étudiant doit-il se soumettre ou se révolter? Qu’en est-il de l’employeur qui accorde la promotion sur la base du favoritisme ...? Que doit faire l’employé qui a été lésé, et surtout si une augmentation de salaire se révèlerait profitable pour sa famille? »
« Ce sont des questions difficiles à répondre car les relations humaines sont compliquées. Elles ne peuvent pas être l’objet de réponses simples. Par ailleurs, il n’existe pas de loi en matière de soumission qui soit généralisable à toutes les situations. Il faut donc être très sceptique vis-à-vis de toute loi à prétention universelle en la matière... »
« Pour pouvoir définir les limites de la soumission, il faut dons se placer sous la dépendance totale du Saint-Esprit.[14]
► Prenez quelques minutes pour discuter de ces limites de soumission. Il y a peut-être des limites que vous ajouteriez ou des témoignages que vous pourriez partager des dangers de la soumission aveugle.
Conseils pratiques pour pratiquer la soumission
[1]Foster, 111.
[2]Philippiens 2: 7-8.
[3]Romains 13: 1-2.
[4]Ibid.
[5]Daniel 4:25.
[6]Proverbes 21:1.
[7]I Pierre 2:18, 21.
[8]1 Pierre 5: 5 (C’est nous qui soulignons).
[9]1 Pierre 5: 2-3.
[10]Ibid.
[11] Nombres 12 :1-2.
[12] Ibis, 3.
[13]Actes 4:19b-20.
[14]Taylor, 121.
[15] La discipline du service donne au chrétien le courage de décliner les offres alléchantes de ce monde en matière de promotion sociale et de pouvoir. .
– Richard Foster
«Jésus leur dit : Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. Qu’il n’en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert.»[1]
La discipline du service imprime dans le croyant une humilité authentique et semblable à celle de Christ. L’ambition est l’un des péchés les plus venimeux du cœur humain qui menace les pasteurs, les enseignants, les musiciens et les chrétiens ordinaires de l’Église à l’échelle planétaire. Mais sa présence mortelle est souvent ignorée dans l’Église. Avez-vous déjà été blessé à défaut d’être honoré selon vos mérites? N’éprouvez-vous pas du ressentiment lorsqu’une autre personne obtient le crédit pour le travail que vous avez fait? Trouvez-vous difficile de vous réjouir du succès des autres? Ne vous réjouissez-vous pas secrètement lorsque les autres échouent? Sentez-vous en danger lorsque les autres sont honorés? Avez-vous l’habitude de pensez en vous-même que vous pourriez faire mieux si c’était vous qui se trouvait au devant de la scène? La discipline du service nous rapprochera de Jésus, le parfait modèle de l’humilité dans le service.
Nous avons tous été tentés d’une manière ou d’une autre dans ce domaine. Même pour une fois, nous avons été tentés d’envier le sort des autres, et avons convoité la position, le talent, la célébrité, la parure, le conjoint, la congrégation et le mode de vie d’une autre personne. Seule la Pentecôte ou le feu dévorant du Saint-Esprit est capable de réduire en cendre les penchants du cœur à la concurrence et à la suprématie.[2] Et même après l’opération de la Pentecôte, il faut cultiver l’esprit d’humilité et de service du Christ.
La nature de la discipline du service
La discipline du service consiste à cultiver continuellement l’esprit et à vivre comme un serviteur. Jésus a donné la définition d’un serviteur. Quoiqu’il surpasse tous les autres en puissance et en majesté, il a abandonné tous ses privilèges pour se faire moins que tous.
► Que la classe lise ensemble Philippiens 2: 5-11.
L’Épîtres aux Philippiens nous apprend que la vie d’un serviteur commence avec l’esprit de service.
(1) Un serviteur se caractérise par l’humilité et non par le sentiment d’élévation.
Jésus existait en «forme de Dieu» (v.6a). Car il possédait tous les «attributs essentiels de la divinité».[3] L’auteur de l’Épître aux Hébreux dit qu’il est « le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne.»[4] Jésus a affirmé: «Moi et le Père nous sommes un» et «Celui qui m’a vu a vu le Père […] Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi?»[5]
Mais Jésus «ne chercha pas à profiter de l’égalité avec Dieu» (v.6, BDS). Tout ce que Dieu est, Jésus l’est aussi, toutefois il ne s’accrochait pas à sa divinité. Jésus était l’égal de Dieu à tout point de vue, et il revendiquait lui-même cette égalité ; ce qui lui attira la haine des Juifs: « Toi, qui es un homme, tu te fais Dieu.»[6] Sans oublier Thomas qui l’adorait: «Mon Seigneur et mon Dieu.»[7] L’auteur de l’Épître aux Hébreux décrit Jésus comme «l’empreinte» de la nature de Dieu. Le mot qu’il utilise servait à désigner les gravures réalisées sur du bois, du métal ou dans l’argile, les tatouages et les effigies des pièces de monnaies. Jésus est Dieu fait chair!
Jésus «s’est dépouillé lui-même» (7a). Le verbe «se dépouiller» de ce passage vient du grec «kénos» qui signifie «réduire à néant» ou «laisser de côté». Même si le Seigneur Jésus n’a jamais renoncé à sa divinité, il a toutefois laissé de côté les droits et les privilèges inhérents à sa nature divine pour un certain temps. Il s’est dépouillé temporairement de ses habits divins pour se revêtir des habits de l’humanité. John Wesley a dit: «Bien qu’il fût la mesure de la plénitude même,[8] il n’avait l’apparence de rien, car il avait voilé sa plénitude aux yeux des hommes et des anges. »
L’essence et l’identité de Jésus sont inaltérables. Mais pour la rédemption de l’humanité, il était disposé à mettre de côté sa gloire, son honneur et sa divinité et à devenir faible et impuissant afin de ressembler à un simple homme dépourvu de tout atout imaginable. Voici le modèle parfait de l’esprit de service que les chrétiens doivent imiter.
Lorsque je contemple tous les privilèges que le Seigneur a laissés, je suis contraint de réaliser que les choses auxquelles je m’accroche et les droits que j’essaie de protéger sont tous vains et inutiles. N’est-il pas vrai que nous sommes assez souvent plus concernés par ce que l’on pense de nous (notre réputation ou notre bien-être) que par le bien que nous devons faire? Ô Seigneur, que le sentiment d’humilité de Jésus habite en nous! Seuls les sentiments de Jésus peuvent extirper dans le cœur du croyant toute forme d’ambition égoïste.
(2) Un vrai serviteur se caractérise par un abandon total à la volonté de son maître.
Jésus a pris «la forme d’un serviteur» (7b). Le statut de serviteur était la position sociale la plus misérable. De plus, le serviteur ne vivait que pour la volonté de son maître.
Lorsque Jésus a débuté son ministère, il avait remis sa volonté à la volonté de son Père et fait le choix de vivre dans l’humilité et la dépendance. Il ne pensait pas en termes de promotion personnelle ou de salaire. Pour le serviteur animé par l’esprit de service, son succès réside dans l’accomplissement de l’œuvre qui réjouit son maitre.
Il faut toutefois se garder d’agir de la même façon que mon fils Timothée a agi quand il avait sept ans. Je devais m’absenter de la maison pendant un certain temps, je lui dis : «Mon fils, papa sera de retour dans quelques heures, je veux que ta chambre soit en ordre à mon retour.» « D’accord, papa!» dit-il gaiement. Quand je revins à la maison, il vint me rencontrer et me dit tout souriant: « Regarde, papa, j’ai fait la vaisselle qui était dans l’évier!» «Ho ! C’est vraiment bien !», dis-je, « As-tu aussi arrangé ta chambre? » À l’instant même il baissa la tête et s’arrêta de sourire. «Euh ... non papa.» « Alors tu sais ce qui t’attends quand tu me désobéis, n’est-ce pas ?» lui dis-je tristement. Enfin de compte, j’ai dû sanctionner mon fils parce qu’il a choisi sa propre façon à lui d’obéir. Et en ce faisant, il a rendu son «sacrifice» rien de moins qu’un acte de rébellion égoïste. D’autres pourraient l’applaudir pour ses efforts, mais moi, je savais ce que je le demandais. Cette histoire nous rappelle que même la persévérance la plus héroïque dans un ministère que l’on a choisi par soi-même, peut être une forme de rébellion contre Dieu. Le serviteur fait la volonté de son maître et rien que sa volonté.
(3) Le vrai serviteur est prêt à compatir aux faiblesses de ceux qu’il est appelé à servir.
Paul enseigne que Jésus était devenu «semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme» (7b-8a). Cette déclaration signifie que Jésus s’est approprié de tous les attributs propres à l’humanité. En Christ, Dieu a renoncé à sa gloire éternelle afin de nous ressembler, ressentir notre douleur, souffrir comme nous et subir les mêmes tentations que nous subissons. Pourquoi a-t’il agi de la sorte? Il l’a fait par amour![9] Pour être notre substitut, et pour compatir à nos faiblesses:
En Jésus, Dieu devint pleinement homme. Et les sentiments de Christ se traduisent par sa volonté de connaitre la pauvreté, la faim, la soif, le sans-abrisme, l’épuisement, l’indignation, la tristesse, la douleur physique, la trahison et même le désespoir émotionnel pour le bien des autres. Dans le jardin de Gethsémani, Jésus était triste jusqu’à la mort pour que nous puissions nous-mêmes expérimenter la rédemption.[10] Il a encaissé nos blâmes, notre mépris, notre haine, notre colère et notre orgueil. Et pourtant, il était l’homme le plus joyeux qui ait jamais vécu.[11] Voilà à quoi ressemble la servitude. Et nous devons avoir ce même sentiment. Mais est-ce possible?
La discipline et l’effort dans la grâce produisent une vie de service semblable à celle de Christ.
L’humilité de Christ était authentique et exceptionnelle ; par contre l’égoïsme règne en maitre dans notre cœur. La plupart des gens que nous invitons à nous seconder dans le ministère ont non seulement des besoins, mais ils sont aussi égoïstes, impolis et ingrats. Parfois, ils ne manifestent aucun signe de sympathie à l’endroit de notre accablement ou de notre besoin de solitude. Nous sommes souvent critiqués. Et il est un fait courant pour nous d’écourter nos moments en famille pour leur apporter nos soutiens en cas d’urgence. Sans les sentiments de Jésus-Christ, nous perdrions de vue la tendresse, la joie et la disposition du Seigneur et nos ministères seraient plus marqués par l’irritabilité que par l’humilité. Alors, que faire pour cultiver cet esprit de service?
(1) L’esprit de service s’acquiert par la discipline.
Dans l’Épître aux Philippiens, Paul nous recommande d’avoir en nous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. Le mot qu’il utilise signifie savourer, révérer, apprécier et valoriser. C’est ce que tout chrétien doit faire. Dans la vie de tous les jours, et en dépit des circonstances, nous devons choisir la voie de Jésus plutôt que la nôtre!
(2) L’esprit du service s’acquiert par l’humilité.
L’esprit du service ne peut être créé. On ne peut que laisser le Saint-Esprit le produire et le rend plus évident dans sa vie. Puisque Jésus-Christ habite le croyant par son Esprit, le chrétien possède déjà l’Esprit de Christ, mais il doit s’y soumette et accepter de le vivre par grâce.
Le service motivé par la gratification personnelle versus le service authentique[12]
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LE SERVICE DU MOI |
LE SERVICE AUTHENTIQUE |
|---|---|
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Il se fait par l’effort humain. |
Ce service découle d’une relation avec Dieu. |
|
Il se laisse impressionner par les exploits humains. |
Il ne fait pas de distinction entre petit et grand. |
|
Il cherche son propre profit. |
Il est complètement désintéressé. |
|
Il est très soucieux des résultats. |
Il ne priorise pas les résultats. |
|
Il choisit selon son jugement ceux qui méritent ou non son soutien. |
Il est à la disposition de tous. |
|
Il se laisse affecter par les temps et les circonstances. |
Il accomplie son travail même dans les moments difficiles. |
|
Il est de courte durée. |
Le service authentique est un style de vie. |
|
Il n’est pas sensible, mais voulant toujours être opérationnel même lorsque ce n’est pas nécessaire. |
Il peut suspendre ses activités s’il le faut. |
|
Il cause du tord en divisant le corps de Christ. |
Il édifie la communauté. |
La récompense des serviteurs
Je conclus la présente leçon avec une lettre que j’ai écrite d’un cœur sincère il y a quelques années aux pasteurs que nous avons eu le privilège de servir aux Philippines. Elle fait état de nombreux actes de service de ces pasteurs dont nous avons été témoins au cours des années, évoque les nombreuses opportunités de service mutuel dans le corps de Christ et témoigne de mon impatience pour le jour où tous les chrétiens seront récompensés pour leur service.
« Chers frères, Que vous soyez pasteurs ou ouvriers, vous aviez été dans l’ensemble une merveilleuse manifestation des sentiments de Jésus-Christ pour notre famille, et votre foi nous a appris d’incroyables leçons spirituelles. »
« Lorsque vous preniez soin des enfants handicapés patiemment et affectueusement, sans que ces derniers seraient un jour en mesure de vous remercier, lorsque vous soigniez un conjoint malade pour une longue période jusqu’à ce que Dieu l’ait touché par un miracle de guérison, lorsque vous acceptiez de retourner au service d’une congrégation qui vous avait offensé, accordant ainsi à Dieu la permission de briser votre orgueil et de vous élever ensuite à une autre dimension spirituelle, vous aviez manifesté les sentiments de Jésus-Christ. »
« A chaque fois que vous avez rendu le bien pour le mal, travaillé fidèlement avec peu de reconnaissance ou d’appréciation, vous occupés des veuves et des indigents parmi vous, servi le Seigneur d’un cœur joyeux sans le soutien et la tendresse d’un conjoint, permis que vos erreurs vous enseignent l’humilié et fassent de vous la personne de prière et d’onction que vous êtes à présent, vous aviez manifesté les sentiments de Jésus-Christ. »
« Lorsque vous n’aviez jamais raté l’occasion de donner le meilleur de vous-mêmes au divin Maître en dépit des situations critiques et de la pression de la pauvreté, de défendre la vérité et la droiture même face à l’opposition, de vous consacrer au ministère au détriment de votre travail personnel, de servir Dieu dans la tranquillité de votre humble demeure, vous aviez manifesté les sentiments de Jésus-Christ. »
« Le ciel en prend bonne note mes frères. J’attends avec impatience le jour où Jésus vous couronnera tous! Je veux être présent lorsque vous recevrez votre glorieuse récompense pour avoir manifesté les sentiments de Jésus-Christ! »
► Dans les lignes ci-après, écrivez au moins trois façons dont vous pourriez cultiver davantage l’esprit de service? Soyez prêt à effectuer ces changements par la grâce de Dieu et à partager votre témoignage avec la classe lors de la prochaine séance.
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Trois façons de développer le cœur d'un serviteur |
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[1]Luc 22:25-26.
[2]Matthieu 3: 11-12.
[3]Pulpit Commentary.
[4]Hébreux 1: 3; voir aussi Colossiens 1:15.
[5]Jean 14: 9-10.
[6]Jean 5:18 ; 10 :30
[7]Jean 20:28 :10 :33.
[8]Jean 1:14.
[9]Jean 3:16.
[10] Matthieu 26:38.
[11] Psaume 45: 7.
[12] Richard Foster, Celebration of Discipline, 128-129.
[13] Rien ne s’oppose à Dieu, lorsqu’il trouve un homme ou une femme qui ne tient pas compte de celui qui récolte le fruit de son labeur, tant que le Seigneur y obtient la gloire qui lui revient!
– Auteur inconnu
(1) Passez au moins trente minutes cette semaine à réviser cette leçon, y compris les références bibliques, et à chercher dans la prière l’aide du Saint-Esprit en vue d’une meilleure compréhension.
(2) Notez dans votre journal tous les changements que vous devez faire dans votre vie, au fur et à mesure que le Seigneur vous les révèle.
(3) Méditez au moins un psaume au moment de votre dévotion personnelle quotidienne et notez dans votre journal ce que le psalmiste dit à propos de la nature et du caractère de Dieu.
(4) Écrivez dans votre journal intime une prière personnelle ayant rapport à la transformation et la croissance spirituelles basée sur cette leçon.
(5) Utilisez le Guide de prière du Dr Brown dans votre dévotion personnelle.
(1) Quel est le passage du Nouveau Testament qui nous recommande de confesser nos péchés les uns les autres?
(2) Présenter cinq définitions de la Bible du péché.
(3) Quel est le conseil du Dr Avery concernant l’attitude à avoir face au péché?
(4) Comment la soumission à l’autorité peut-elle constituer un acte d’adoration?
(5) Quand la soumission devient-elle destructrice?
(6) Présenter trois caractéristiques du service authentique.
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