« O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu? » (Romains 9:20). Certaines personnes se servent de ce verset pour réprimander toute personne qui tente d'examiner la justice de Dieu. Ils affirment que la justice de Dieu surpasse tellement celle des humains qu’ils ne peuvent pas la saisir.
Mais existe-t-il un système de justice de premier ordre dans lequel le noir devient blanc et le mal devient bien? Si un juge humain condamne des enfants, inflige la même peine pour les peccadilles et les crimes, et condamne des gens pour des actions qu’ils ne pouvaient ne pas commettre, personne ne croira que ce juge agit selon un standard de justice élevé, mais le verra plutôt comme un juge inique.
La justice de Dieu surpasse celle des hommes, mais ne l’oppose pas. L’esprit de la justice des hommes découle de Dieu et se base sur des critères divins. Il commande aux hommes d'être parfaits comme lui. Et si son œuvre semble parfois injuste pour l’homme, c'est que ce dernier n’a pas tous les faits à sa disposition, que ses valeurs sont fondamentalement temporelles, et ses perceptions sont déformées par ses propres désirs.
Dieu ne prétend pas uniquement être juste sans révéler ses voies à ses créatures. Au contraire, l’épître aux Romains affirme que la justice de Dieu s’est faite visible. Les pécheurs sont donc «inexcusables» (Ro. 1:20) à cause de leurs connaissance de Dieu, et ils savent qu'ils méritent le jugement divin (Ro. 1:32). Romains 2 traite uniquement de l'impartialité et de la cohérence de la justice de Dieu. L’œuvre expiatoire est une démonstration de cette justice même si elle justifie les pécheurs (Ro. 3:26).
Il est évident que Dieu veut que sa justice nous soit évidente. Pour cela, il a présenté son plan du salut. Et, il serait impossible pour les croyants d’adorer Dieu en vérité sans découvrir sa justice. Si on ne croyait pas en la justice de Dieu, on lui aurait obéi comme un tyran ou un cleptomane.
Pour cette raison, Dieu se laisse juger, et il se place lui-même en situation d’être jugé (Ro. 3: 4), puisqu’il est convaincu que ses actions sont conformes à la justice véritable. Un examen équitable des œuvres de Dieu montrera sa justice ainsi que la culpabilité du pécheur.
► Pourquoi est-il important pour les croyants de comprendre la justice de Dieu dans ses œuvres? Comment peut-on savoir que Dieu veut vraiment que nous comprenions sa justice?
Dans une perspective biblique de la souveraineté divine, Dieu prit la décision de permettre aux gens d’opérer de véritables choix, débouchant sur des conséquences. Ainsi, Dieu réagit face aux choix des gens (Romains 1:24, 26, 28). Mais Dieu est puissant et suffisamment sage pour réaliser son ultime dessein malgré les œuvres de l’homme.
On a tous le droit de décider d’être sauvé ou non juste en acceptant ou en rejetant l'Évangile. Dieu rend le salut disponible, convainc l’homme de sa culpabilité, lui inspire le désir d’obtenir grâce et lui donne la capacité de croire. Il envoie des prédicateurs pour amener les pécheurs à la repentance. Mais, du point de vue individuel, c’est l’homme qui doit se décider en ce qui concerne son salut.
[1] « Pour être le Dieu de l'éternité, il doit pouvoir se tenir au-dessus de toute accusation devant tous les démons, tous les anges et tous les hommes. Personne ne doit pouvoir l'accuser [à juste titre] d'injustice »
- R.G. Flexon, Rudiments of Romans.
Chapitre 9: La souveraineté de Dieu dans le choix des moyens du salut
Idée principale du chapitre 9
Dieu a choisi la voie du salut et personne ne peut l’obtenir en dehors de cette voie.
Résumé du chapitre (Ro. 9: 1-33)
Ce chapitre est généralement interprété comme suit : Dieu a lui-même choisit ceux qui seront sauvés et perdus selon un critère inconnu de l’homme. En réalité, l’idée du texte est que Dieu a tracé la voie du salut, et personne ne peut y parvenir par un autre moyen. Pas de démonstration de la souveraineté divine dans l’élection de certaines personnes en rejetant d’autres sans aucuns critères. La démonstration de la souveraineté découle de la définition des critères - la conception de la voie du salut.
► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 9: 1-5 pour la classe.
Commentaires verset par verset
(1-3) Paul a exprimé une profonde tristesse pour le peuple Israël parce que la nation était égaré spirituellement. Paul a souligné qu'il était leur frère. Paul était très versé dans la religion des Juifs. Il avait beaucoup d’estime pour les érudits du Judaïsme. Mais il se peinait de voir que la plupart des enseignants et des leaders du Judaïsme, ainsi que la majeure partie de la nation juive qu'ils servaient, avaient rejeté Christ.
(4,5) Le peuple d’Israël avait reçu de grands privilèges spirituels.
Fils adoptif de Dieu, il a été témoin des manifestations de la gloire de Dieu; il avait comme condition de sa bénédiction, les alliances, la loi, le système sacrificiel et la promesse de la rédemption finale. Tous les patriarches étaient juifs, et même Jésus était juif. Paul avait déjà souligné dans Romains 3: 1, 2 un ensemble de privilèges dont jouissait la nation juive.
Moment de réflexion: Le judaïsme, l’ancêtre du christianisme
On pourrait considérer le judaïsme comme l’ancêtre du christianisme. Jusqu'à nos jours, le judaïsme reste la religion la plus rapprochée du christianisme. Mais il est devenu une fausse religion lors de son rejet de Christ.
Voici des points de ressemblances entre le christianisme et le judaïsme.
(1) Les chrétiens et les judaïsants adorent le même Dieu, mais les premiers ne l’adorent pas de manière implicite ou par ignorance, mais selon la révélation de la personne même de Dieu.
(2) Le fondement théologique et philosophique du christianisme découle du judaïsme. Israël était une nation monothéiste qui croyait en Yaweh, le Dieu immuable, non causé et saint. Tout ce que Dieu créa, est bon, car le mal et la souffrance sont les conséquences directes du péché. Dieu créa l'homme de manière spéciale, à son image, destiné à un avenir glorieux après avoir été racheté. Il est vrai que nous assumons ces vérités, mais elles contrastaient avec la philosophie de toutes les autres religions des nations voisines d’Israël antique. Seule la nation d’Israël se disposait de la révélation de ces vérités.
(3) Les chrétiens acceptent tous les textes sacrés du judaïsme, même si ce dernier rejette tous les écrits inspirés des chrétiens (le Nouveau Testament).
(4) Jésus était Juif. De plus, il confirma la véracité de la religion de son peuple. Il en révéla le but véritable et condamna les déviations religieuses des pharisiens. Il n’avait nullement la prétention de fonder une nouvelle religion, mais la volonté d’accomplir l’ancienne.
(5) L’espérance messianique constituait le point central du judaïsme. Les premiers chrétiens étaient des juifs ayant cru que Jésus était le Messie promis.
Commentaires verset par verset
► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 9: 6-16 pour la classe.
(6-9) Certains d'entre eux furent sauvés. La Parole de Dieu s’est révélée efficace. Le peuple de Dieu ne comprend pas uniquement les descendants biologiques d'Abraham, mais de tous ceux qui sont sauvés en croyant à la promesse divine.
Le plan du salut de Dieu était déjà à l’œuvre lorsqu’il fit choix d’Abraham. Ce plan qui devait poursuivre son cours au travers de la vie d’Isaac, était l’œuvre de Dieu en réponse à la foi. Les principales étapes du salut tel que conçu par Dieu sont l’affirmation de la promesse, la réponse de la foi, puis la réalisation du miracle. La naissance d'Isaac était en ce sens un vrai miracle.
Par contre, Ismaël, dont la naissance a été conditionnée par un arrangement humain, et non par un miracle divin, n’était pas inclus dans le plan du salut de Dieu. Selon ce même principe, Dieu n'accepte pas les œuvres de l’homme pour le sauver. Le Seigneur se détourna des Juifs qui désirèrent obtenir le salut par des œuvres, tout comme il ne considéra pas Ismaël comme l’enfant de la promesse.
► Qu'en est-il du cas de Jacob et d’Esaü? Certaines personnes croient que ces versets révèlent que, avant leur naissance, Dieu fit choix de celui qu'il rachèterait. Quel est le message réel de ces versets?
(10-13) Lorsque Dieu fit choix de Jacob au détriment d'Esaü, il ne choisit pas celui qu'il allait sauver, mais celui qu'il utiliserait pour l’accomplissement du plan du salut. En fait, la souveraineté de Dieu dans la détermination du moyen du salut est le thème du chapitre. Le récit de la vie d'Ésaü dans l'Ancien Testament montre que cet homme a connu une transformation du cœur et qu’il a probablement parvenu au salut. Dieu ne lui avait pas refusé le salut, mais plutôt la promesse d’être le père du peuple élu et du Messie. Le terme haïr signifie « rejeté quelqu’un en faveur d'un autre », et ce terme a le même sens dans l’affirmation de Jésus, exhortant les disciples à « haïr » leur père et leur mère lorsqu’il s’agit de le suivre (Luc 14:26).
Dieu n’avait pas choisi Jacob pour les qualités de cet homme ni rejeté Esaü à cause de ses imperfections. Le texte affirme que ces deux frères n’avaient encore fait ni bien ni mal, lorsque Dieu fit son choix. Dieu connaissait certainement leur avenir. Mais l’argument central à retenir est que Dieu choisit Jacob selon son propre plan.
► Certaines personnes soutiennent que les versets 14 à 16 prouvent le choix de Dieu d’élire certains selon sa souveraineté. Elles affirment que le salut n’est pas déterminé en fonction des œuvres et du choix personnel. Quel est le véritable enseignement de ces versets?
(14-16) Dieu témoigne sa grâce à qui il veut. Mais cela ne traduit point qu’il choisit arbitrairement ou selon des critères totalement inconnaissables. Voici le fondement de la grâce de Dieu tel qu’il le révèle: « Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Éternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. » (Esaïe 55: 7).
Dieu affirme clairement que le salut est accordé à celui qui croit et refusé à l’incrédule. Par conséquent, il ne revient pas à une personne de déterminer par elle-même la façon dont elle peut se sauver. Le salut s’obtient uniquement par la grâce de Dieu conforment à son dessein.
► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 9: 17-23 pour la classe.
► Dieu a-t-il créé Pharaon pour qu'il devînt un criminel ? A-t-il incité ce roi à faire le mal?
(17, 18) Pharaon n’était pas né pour la perdition, mais pour occuper une position d'autorité, car Dieu avait su ce qu'il ferait. Le terme suscité ne se réfère pas à la naissance de Pharaon, mais à son installation en tant que souverain. Dieu fait grâce à ceux qui le croient et il endurcit ceux qui le rejettent. Mais le fait d’endurcir quelqu’un ne signifie pas que Dieu transforme une personne intègre en un insensé. Dieu ne faisait que laisser le champ libre à Pharaon afin qu’il pût terminer ce qu’il avait résolu de faire.
Ceux dont le cœur est endurci sont responsables de leur condition. Mais pour qu’ils en soient responsables au regard de la justice, cette condition doit être le résultat de leurs choix volontaires. Romains 2:4,5 avait montré que l’endurcissement caractérisait la condition répréhensible des Gentils, et était directement lié à un rejet volontaire de la vérité. (Voir aussi Jérémie 19:15, Néhémie 9: 25-29, Marc 16: 14 et Hébreux 3: 7-13.) Le cœur de Pharaon n’aurait été jamais endurci, si ce monarque n’avait pas rejeté Dieu dès le début.
(19) Ici, quelqu'un soulève une objection: «Si Dieu détient une telle prédominance sur les hommes à l’instar de Pharaon, pourquoi nous juge-t-il? Personne en fait ne peut réussir à résister à sa volonté.» L’auteur de cette objection prétend que l’on devrait être indulgent envers celui qui résiste à Dieu s’il avait finalement été contraint de faire la volonté de Dieu. Mais il ne tient pas compte que Dieu est parfaitement capable d’identifier ceux qui se soumettent à lui volontairement et ceux qui s’opposent à lui. (Voir les commentaires de Romains 3: 5-8, un texte similaire.)
(20-23) Dieu pourrait sélectionner certains pour le jugement et d’autres pour être les récipiendaires de sa grâce. Il serait de toute façon glorifié par tous (car Dieu sera glorifié à la fois pour son jugement et sa miséricorde). Certes, Dieu est souverain, mais son choix n’est pas arbitraire. Il définit les critères d'acceptation qui sont immuables.
Il revient au potier de décider de ce qu’il fera de l'argile. Il peut transformer une partie en un pot à fleurs et une autre en poubelle. De même, Dieu décide que certaines personnes sont faites pour le jugement et que d'autres sont susceptibles à la miséricorde. Le verbe grec traduisant l’expression « formé pour la perdition » peut être réflexif. Dans ce cas, il signifie « qu'ils se sont préparés à la perdition, » au lieu de Dieu les a destinés pour le jugement. Cette interprétation serait en accord à l'affirmation selon laquelle « Dieu supporte avec une grande patience» les rebelles pour le jour du jugement. Dieu ne les avait pas appelés à l’existence pour le jugement ni les a induit dans le péché. Ils seront jugés pour leurs propres choix. Le fait que le choix de Dieu dépend de sa souveraineté ne signifie pas qu'il décide sans discernement, mais son choix découle de ses propres critères. Il décrète que les méchants seront jugés, tandis que les croyants verront la vie éternelle.
La question « Pourquoi m'as-tu fait ainsi ?» ne signifie pas « Pourquoi m'as-tu créé pour la condamnation ?», mais « Pourquoi as-tu décidé que je suis mûr pour le jugement? » Mais Dieu est suffisamment digne pour déterminer et appliquer sa justice.
L’illustration du potier est tirée de Jérémie 18: 1-18. Les versets clés sont les versets 7 à 10. Le verset 8 dit: « Mais si cette nation, sur laquelle j'ai parlé, revient de sa méchanceté, Je me repens du mal que j'avais pensé lui faire ».
► Comment peut-on expliquer l'illustration du potier et de l'argile? Dieu a-t-il créé des gens dans le but de manifester sa colère? Quel est le sens de la fabrication de vases différentes avec l'argile?
[1] « Il a plu à Dieu de faire assoir sur le trône d'une monarchie absolue, un homme au cœur endurci. Dieu n’était pas à l’origine de cet endurcissement, car cet homme manifestement était déjà corrompu lorsque Dieu l’avait trouvé »
- John Wesley, Notes on the New Testament
La conclusion personnelle de l’apôtre
Certains tirent la conclusion que ce chapitre montre que Dieu crée des gens pour subir le jugement et d'autres pour obtenir la miséricorde. Cependant, Paul lui-même présente l’idée essentielle du texte dans la conclusion du chapitre (Ro. 9 : 30-33). Il est important de laisser l'auteur présenter son argumentation à partir de sa propre illustration. Il est absurde de proposer une application de l'histoire qui soit différente de la pensée de l'auteur. « Il est manifeste que l’auteur n’ait point eu à l’idée d’une élection personnelle ou d’une réprobation personnelle...parce que, lorsqu'il résume son argument à la fin du chapitre, il ne dit rien à ce sujet, pas même le moindre mot ni la moindre indication. »[1] Dieu jugera quelqu’un sur la base de sa foi ou de son incrédulité. En tant que le potier, il a tout le droit de déterminer le fondement de l'acceptation.
La souveraineté de Dieu n'est pas arbitraire, mais sage et bonne. Certaines personnes semblent penser que Dieu n'a pas à faire ce qui est bien ou juste puisqu'il est souverain. Cependant, sa souveraineté n'est jamais en contradiction avec sa bonté et sa justice. Sa nature est en parfaite harmonie et son choix est toujours juste et bon.
Le but du chapitre n’est pas l’élection d’une personne par Dieu de manière arbitraire. En fait, Dieu définit le critère déterminant l’élection, et ce critère est la foi.
► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 9: 24-33 pour la classe.
(24-26) De nombreux païens deviennent membres du peuple de Dieu, bien qu'ils ne s'appellent pas peuple de Dieu en raison de leur nationalité. Cela rejoint le grand thème missionnaire de cette épître: l'Évangile peut être offert à tous dans le monde.
(27-29) Beaucoup de Juifs seront rejetés, mais un faible reste sera sauvé. Ils ne seront pas automatiquement sauvés simplement parce qu'ils sont juifs. Si Dieu avait agi selon la justice, sans pitié, ils auraient été complètement détruits comme Sodome.
(30-33) Voici la conclusion du chapitre. Il revient à l'auteur de rédiger sa propre conclusion. Le thème du chapitre est que Dieu a lui-même défini les moyens du salut. Ceux qui ont essayé de mettre leur propre justice en place à partir de la loi ont échoué. Ceux qui cherchent la justice par la foi seront honorés. Quelqu’un qui essaie de mettre sa propre justice en place bute sur la pierre, la fondation posée par Dieu, mais celui qui croit ne sera point confus.
Questions de révision: Leçon 9
(1) Comment savons-nous que Dieu veut que nous comprenions sa justice?
(2) Pourquoi est-il important pour nous de savoir que Dieu est juste?
(3) Comment le calviniste conçoit-il la souveraineté de Dieu?
(4) Qu'est-ce qu'une vision biblique de la souveraineté de Dieu?
(5) Quel est l’idée principale de Romains 9?
(6) Quels ont été les privilèges spirituels d'Israël?
(7) Quels sont les cinq points communs entre le christianisme et le judaïsme?
(8) Que dit le chapitre 9 sur le choix de Jacob par Dieu?
Leçon 9 Devoir
(1) En une page, expliquez la souveraineté de Dieu et son rapport avec le libre arbitre de l'homme. Utilisez Romains 9 ainsi que d'autres textes bibliques.
(2) L'étudiant doit préparer au moins deux entretiens avec des croyants faisant partie d’autres assemblées. Qu’il leur demande leur opinion sur la souveraineté de Dieu et leur explique des textes pertinents tirés de Romains qui traitent de ce sujet. Il devrait rédiger un compte rendu des entretiens et le remettre au responsable de la classe.
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