Lesson 11: La vie chrétienne pratique

La section de Romains 12:1-15:7 contient de nombreuses instructions pratiques sur la vie dans l'église, le ministère, la communion fraternelle et  les relations entre les chrétiens et les autorités étatiques.

 Les deux premiers versets amorcent cette section d'instructions (non seulement le chapitre 12, mais jusqu'au 15:7). Les croyants doivent être totalement consacrés au service de Dieu. Cette affirmation suit logiquement les enseignements de l’apôtre dans le chapitre précédent: que les croyants doivent se consacrer totalement à Dieu (35), car ses voies sont incommensurablement sages et impénétrables (33).

L'illustration du sacrifice vivant accentue la nature de l’offrande qui doit être complète. Les croyants ne peuvent pas soustraire une partie de leur vie à la volonté de Dieu. Ils ne peuvent non plus s’attacher à certains désirs ou ambitions au détriment de leur engagement total envers Dieu. Comme un agneau à sacrifier, les croyants doivent s’abandonner totalement à Dieu; mais en lieu et place de mourir, ils vivent pour lui à jamais. Cela implique qu’ils doivent rester fidèles à leur engagement. Jour après jour, ils doivent se garder de prêter allégeance à quoique ce soit d’autre ou de conserver dans leur vie un espace où Dieu n’exerce point son autorité.

Le mot raisonnable signifie que le culte prend en compte à la fois l'âme et l'esprit. Cette offrande de soi en tant que saint sacrifice est un culte spirituel, et s’oppose à une religion purement formaliste (voir le commentaire sur Romains 1: 9).

Une consécration totale n’est pas possible sans la transformation décrite au verset 2. Les croyants ne doivent pas se conformer à la philosophie, aux coutumes et aux modes de pensées de ce monde. Celui qui considère toute chose du point de vue de la volonté parfaite de Dieu s'opposera à la philosophie mondaine. Il ne tient pas compte des désirs charnels; il ne les tolère pas comme d'habitude.

Il est à remarquer que le corps doit être saint. Le péché ne constitue pas un élément essentiel du corps qui ne peut être sanctifié par Dieu. Le corps n’est pas mauvais en soi, mais il peut être utilisé pour pécher. De plus, il ne peut pécher sans l’assentiment de la volonté.

Romains 12:1-15:7 décrit comment le chrétien peut mener une vie consacrée et transformée.

► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 12 pour la classe.

Pour un ministère humble et saint dans le corps du Christ (12: 3-8)

(3) La grâce faite à Paul fait référence à son autorité apostolique et à son don de révélation.

Ceux qui ont une vision convenable de la grâce de Dieu et des moyens de leur salut devraient naturellement être humbles. Même ceux qui ont de grands dons spirituels devraient être humbles s’ils se souviennent que les capacités découlent de Dieu et non d’eux-mêmes et ont pour but de servir les autres.

(4-5) En tant que membres du corps, les croyants ont besoin des autres et sont obligés de les servir. La métaphore du corps est présentée de façon plus détaillée dans 1 Corinthiens 12: 12-26.

(6-8) Ces versets parlent de plusieurs ministères. Chaque croyant doit exercer le ministère pour lequel il est doué et a été appelé. Quelqu’un qui n'a pas une humilité découlant de la grâce divine peut faire des efforts dans le mauvais sens, car la recherche de l’approbation humaine conduit à l’échec dans sa propre vocation.

Les détenteurs de dons spirituels sont mis en garde contre d'éventuels abus. Par exemple, que celui qui donne, ne le fasse pas dans le but de s'honorer. Le dirigeant doit être diligent - attentif aux détails et intègre en tout temps. Celui qui aide les nécessiteux ne doit pas être animé d’un esprit arrogant en ou le faire à contrecœur, dans le but d’abaisser le bénéficiaire.

► En quoi l’usage des dons spirituels par les chrétiens se diffère-t-elle de la façon dont les gens de ce monde utilisent leurs talents?

Attitude envers les autres (12: 9-21)

(9) L'amour devrait être authentique et sincère. Rejetez le mal et attachez-vous au bien. La croissance dans l’amour est liée à un parfait discernement de ce qui est bon (Philippiens 1: 9-10).

(10) L'Église est la famille de Dieu constituée de tous les frères et sœurs. On devrait volontairement accorder le crédit aux autres qu’à soi-même.

(11) Ne fuyez pas les responsabilités. Le chrétien devrait être un modèle d’éthique au travail. Il n'a pas de temps à perdre s'il vit selon le dessein de Dieu. Il devrait faire son travail comme s'il œuvrait pour Dieu (Ephésiens 6: 6-7).

(12) La joie du croyant ne dépend pas des circonstances, car son espérance dure à jamais. Être patient, c'est vivre par la foi. Un croyant devrait vivre dans une dépendance complète de Dieu, et être prêt à intercéder en tout temps.

(13) Il faut apporter son soutien aux autres croyants dans le besoin. L’hospitalité est l’acte par lequel on répond aux besoins de l’autre en matière de nourriture et de logement.

(14) Il faut traiter les autres comme Christ les traiterait, non pas comme ils le méritent. Le fait de traiter quelqu’un comme il le mérite, est littéralement une sorte de jugement, ce qui est un rôle réservé à Dieu.

(15) Soyez prêt à partager les larmes ou la joie des autres.

(16) Il ne faut jamais pratiquer le favoritisme en fonction de la classe sociale de l’individu. Il faut respecter même les pauvres. Ne cherchez pas à avoir le dessus dans l’assemblée des frères.

(17) Il n'est pas bon de rendre la pareille à celui qui vous a offensé. Les croyants ne sont pas appelés à exercer la vengeance, mais le pardon.

Il faut faire preuve d’honnêteté. Si vous voulez être respecté, il ne vous suffit pas d’être honnête uniquement aux yeux de Dieu; il faut poser régulièrement des actions qui démontrent à tous votre honnêteté. Il est plus facile de conserver une bonne réputation que de la reconstruire après l’avoir perdue.

(18) Autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous. La vraie paix se manifeste par une relation harmonieuse. De temps à autre, pour maintenir la paix, il est nécessaire de s’excuser même lorsqu’il s’agit d’une offense involontaire. Parfois, il faut confronter personnellement l’offenseur afin de résoudre un problème qui gêne votre relation avec Dieu. Si vous refusez de présenter des excuses ou de faire face au problème, vous ne faites pas ce que vous pouvez pour maintenir la paix.

(19) Ne vous vengez point. Au contraire, laissez agir la colère de Dieu. Si quelqu’un veut être le juge, il montre qu'il ne croit pas dans l’œuvre divin.

(20) Il vaut mieux d’agir en bien envers les autres qu’au lieu d’essayer de se faire justice. Entasser des charbons ardents ne signifie pas se venger de manière la plus subtile, car cela contredirait l’idée directrice du verset. Cela pourrait être un symbole de fusion de la rigueur de l'attitude de quelqu’un.

(21) Ne vous laissez pas déformer et dominer spirituellement par le mal. Ne combattez pas le mal avec le mal non plus, mais surmonte le par le bien. Le fait de se laisser emporter par l’amertume et de rendre le mal pour le mal, c'est être vaincu spirituellement, même si vous gagnez le conflit.

► Réfléchissez à la façon dont une personne qui ne se soumet pas complètement à Dieu pourrait ne pas pratiquer ces instructions. Qu'est-ce que vous devriez changer dans votre vie à la lumière de ces instructions?

Les épîtres de Paul furent rédigées en réponse à des situations spécifiques: « D’une manière générale, il s'agissait d'une attitude à corriger, d'une erreur doctrinale à réfuter ou d'un malentendu qui nécessitait une clarification supplémentaire. »[1] Les épîtres ne sont pas présentées sous forme de théologie systématique, mais d’une théologie élaborée pour répondre à un besoin. Cette théologie est pratique dès le début de l’épître. Car elle ne se développe pas  indépendamment de la vie réelle.

Les épîtres du Nouveau Testament n’étaient pas des œuvres littéraires destinés au grand public, même si elles étaient destinées à plus d'un destinataire et valables pour de multiples applications. On se rappelle que Paul avait demandé aux Colossiens et aux Laodicéens d’échanger entre eux les lettres qu’il leur avait envoyé (Colossiens 4:16). L’église primitive ne tarda pas à rassembler les épîtres de Paul et à les faire circuler ensemble. On sait ainsi que les premiers chrétiens avaient compris que les épîtres étaient applicables à l'église universelle.

Même s'il existe un fossé temporel et culturel entre le monde actuel et celui des premiers destinataires, les épîtres étaient écrites pour les chrétiens du Nouveau Testament confrontés à des problèmes similaires aux nôtres. Par conséquent, les épîtres pauliniennes sont plus applicables à l'église moderne que certaines formes de littérature trouvées dans la Bible. Mais ces textes n’étaient pas rédigés spécifiquement pour la nation juive et ne s'adressaient pas à ceux qui vivaient selon les principes de la loi mosaïque.

Le contexte original du texte fournit à l'interprète un point de départ pour une application moderne. L’un des principes d'interprétation enseigne que l’on comprend mieux un passage biblique, en identifiant l’auteur, le destinataire et le but de ce texte. Dans le cas des épîtres, elles fournissent donc à l'interprète la possibilité de connaître aisément l'identité de l'auteur et des destinataires.

L’épître aux Romains est la plus formelle de tous les écrits de Paul. Elle suit une structure organisée. Elle est présentée presque sous la forme d'un traité théologique. Paul n'a pas parlé d'erreurs doctrinales spécifiques dans l'église romaine. Il n'a pas fait mention non plus de situations spécifiques à l’instar de ses lettres adressées aux églises qu'il a fondées et visitées.

[1] Fee and Stuart, Reading the Bible for All It’s Worth, 48.

Idée principale de Romains 13: 1-7

Les croyants doivent se soumettre au gouvernement civil, étant donné que c’est une entité instituée par Dieu.

Probablement, il y aura beaucoup de discussions et de désaccords lors de l’étude des prochains textes bibliques. Le moniteur de la classe devrait essayer de convaincre les étudiants de laisser le texte orienter leurs opinions.

► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 13: 1-7 pour la classe.

[1]

(1-2) C’est Dieu même qui a institué les gouvernements. Cela ne signifie pas que tous les dirigeants sont justes, mais c’est la volonté de Dieu pour que l'autorité humaine soit établie. Refuser d'être sous l'autorité humaine, c'est se rebeller contre Dieu. Tout comme on n’aime pas vraiment Dieu si on n'aime pas le frère qui est visible, on ne peut pas non plus prétendre être sous l'autorité de Dieu en refusant de se soumettre à une autorité humaine visible. Un chrétien devrait traiter les autorités avec respect.

(3-4) La finalité des gouvernements est de punir les malfaiteurs. Lorsqu’un gouvernement fonctionne conformément à loi établie, il se fait craindre par les malfaiteurs. Dans des circonstances normales, les chrétiens ne seront pas en conflit avec un gouvernement, car les valeurs chrétiennes font du chrétien un citoyen honnête. En revanche, maintes fois dans l'histoire, les dirigeants ont essayé d’exiger une allégeance qui revient uniquement à Dieu, puis ils se mettent à persécuter les chrétiens.

Un gouvernement qui fonctionne dans le respect de la loi est en réalité compatible au plan de Dieu. Le verset 4 dit que le gouvernement est investi de l'autorité divine pour faire appliquer les lois même en punissant les malfaiteurs.

Dans certains pays, les chrétiens ne croient qu'il soit digne de travailler pour un gouvernement, notamment si le poste en question peut les obliger à recourir à l’usage de la force. De nombreux chrétiens ayant cette conviction vivent dans des pays dont le gouvernement est très corrompu ou persécute les chrétiens. Cependant, si un gouvernement respecte les lois établies, un chrétien peut occuper un poste au sein de l’état, car les autorités étatiques ont institué par Dieu.

(5) Le chrétien est censé se soumettre à l'autorité, non seulement par peur de punitions du gouvernement, mais aussi par motif de conscience claire. Se rebeller contre un gouvernement ou refuser d'obéir aux lois, c'est nier le rôle des autorités. Toutes les décisions ne peuvent pas être prises par des individus s'il doit y avoir un gouvernement. La liberté individuelle doit être soumise à l'autorité qui protège les droits individuels, même si l’on soit en désaccord avec la manière dont la protection est assurée.

(6-7) Un chrétien devrait payer les impôts imposés par la loi de son gouvernement. Il faut qu’il fasse preuve de respect en tenant compte des formalités d’usage.

► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 13: 8-10 pour la classe.

[1]« ... afin que l'ensemble puisse protéger toutes les parties et que chaque partie obéisse à la volonté de l'ensemble; ou, en d'autres termes, la communauté doit pouvoir protéger les droits de chaque personne indistinctement, et en retour (pour cette protection) l’individu doit se soumettre aux lois de la communauté; dans le cas contraire, il est impossible d’assurer la protection de quiconque. »
- Sir William Blackstone, Commentary on the Laws of England

Idée principale de Romains 13: 8-10

L'amour accomplit la loi, car il motive le croyant à pratiquer le bien envers les autres.

Ces versets prouvent la pertinence de la loi pour le croyant actuel. Le croyant accomplit la loi, car par la grâce, il peut manifester l'amour dépeint dans ce texte. La grâce n'est pas une couverture qu’on peut utiliser pour transgresser les ordonnances divines. Elle est plutôt l’œuvre de Dieu dans la vie des croyants en vue de l’accomplissement de sa volonté à leur profit.

(8) Le verbe « devoir » ici a le sens de ne pas s’acquitter d’une dette. D’autres types de dettes ont été énumérés dans le verset précédent. Il n’est pas interdit d'emprunter puis de rembourser au moment convenu, si telle est la manière convenable de répondre à ses obligations. Comme au verset 7, il est commandé aux croyants de s’acquitter de leurs dettes envers tous.

► Quelles en seront les conséquences si un chrétien ne paie pas ses dettes?

(9-10) Si vous aimez vraiment votre prochain comme vous-même, vous ne lui volerez pas, ne lui mentirez pas, ne convoiterez pas ses biens ou ne commettrez point d’adultère avec son conjoint. L'amitié et l'amour des gens du dehors ne les empêchent pas pour autant de commettre de telles offenses; mais l'amour de Christ dans la vie des croyants l’empêchera de faire le mal, même aux étrangers, à ceux qui les offensent ou qui en sont capables.

La plupart des cultures et des religions enseignent qu’on doit pratiquer cet amour envers certaines personnes, comme les membres de sa famille ou des membres de la communauté. Mais elles sont persuadées que le reste de l'humanité n’a pas droit à un tel amour, et de ce fait, il leur est permis de voler des étrangers ou leurs employeurs, et de mépriser les étrangers. Christ commande à ses disciples d’étendre leur amour à tous ceux qu’ils croisent sur leur chemin. Dans Luc 10: 36-37 Jésus raconte la parabole du bon Samaritain secourant un étranger pour illustrer la loi de l’amour du prochain.

► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 13: 11-14 pour la classe.

Marcher dans la lumière (13: 11-14)

(11) Dans ce verset, le mot salut fait référence à la délivrance finale qui aura lieu lors du retour de Jésus. Il ne faut pas vivre comme si ce monde allait durer éternellement, mais comme des gens qui ont saisi le caractère temporaire de toutes choses.

(12) La nuit symbolise les temps difficiles qui précéderont le retour de Christ (voir aussi 2 Pierre 1:19.) Dans le Nouveau Testament, les ténèbres sont aussi associées au mode vie des pécheurs (voir aussi 1 Thessaloniciens 5: 4-8 et Ephésiens 5: 11-14.)

(13) Ce verset dépeint la vie du pécheur négligent. C'est quelqu’un qui ne se soucie pas de l'avenir, particulièrement de l'éternité. Il vit pour le plaisir sans tenir compte de la moralité. Le mode de vie du chrétien est complètement différent de ce genre de comportements.

(14) Il ne faut pas prendre soin des désirs impurs. Ne faites pas de la nature humaine une excuse pour vivre dans le péché. Vivez dans la lumière, et que votre vie soit débarrassée de tout ce qui peut enlever votre honneur.

La tolérance de la diversité dans l’exercice de la foi (14:1 - 15:7)

(1) Un frère de conscience faible est celui qui se sent coupable de quelque chose qui n'est pas vraiment interdit par Dieu (voir 1 Corinthiens 8: 7-12).

(2-3) La loi juive contient des règles qui traite la question de nourriture. Il y avait eu beaucoup de chrétiens juifs dans l'église et même des gentils qui étudiaient les lois juives. Une personne qui se sent libre de toute restriction alimentaire peut être tentée de mépriser celle qui se sent restreinte. Celui qui essaie de suivre les règles traitant la question alimentaire peut être tenté de juger les autres comme des pécheurs.

(4) Dieu jugera ses propres serviteurs et leur donnera la grâce dont ils ont besoin. Ne jugez pas les autres à propos des choses qui ne sont pas claires dans les Ecritures.

Dans le monde entier, il y a diversité entre les croyants en ce qui concerne les méthodes de baptême, les façons de servir la sainte scène, le choix de la traduction de la Bible, les vêtements et les divertissements. L'unité des chrétiens doit être maintenue, mais on ne doit pas espérer l'uniformité dans le corps du Christ. La devise des croyants devrait être: «Dans l’essentiel, l'unité; dans le non-essentiel, la liberté; mais en toutes choses, l’amour! »

(5-6) Il y avait beaucoup de fêtes juives qui étaient célébrées selon des coutumes spéciales. Le jour du sabbat était l’une des fêtes les plus controversées, même si l'église se mettait à observer le jour du Seigneur en lieu et à la place du sabbat juif. Le principe de repos du septième jour présente des avantages qu’on doit conserver, car il s’agit d’un principe découlant de la création et non pas d’une coutume instituée à l’époque où la loi mosaïque a été donnée.

« Que chacun ait en son esprit une pleine conviction » montre la nécessité de se faire des opinions solides à propos d’un sujet vaguement défini. Quelqu’un ne devrait pas être vacillant dans ses croyances à propos de certaines questions. La tolérance à l’égard des croyances d’autrui ne signifie pas que l’on renie sa propre croyance ou ignore les évidences et la raison.

(7-9) Notre vie ne nous appartient pas. Chaque vie devrait honorer Christ. La mort et la résurrection du Christ nous rachètent et nous lui appartenons.

(10-12) Chacun rendra compte à Dieu lors du jugement. Par conséquent, nos points de vue sur les uns les autres importent très peu.

(13-15) Il est important pour nous d'essayer de ne pas faire trébucher un autre croyant. Pour le chrétien, rien n’est impure, car tout appartient à Dieu. Mais si quelqu’un juge telle action mauvaise et le fait quand même, il commet un péché puisqu'il a choisi de faire ce qui est mal. On fait trébucher quelqu'un si on l'incite à poser un acte qu'il croit être mauvais (1 Corinthiens 8 est un autre texte biblique qui traite de cette question).

(16) Il est possible d’offenser son frère tout en ayant une saine doctrine si on ne se soucie pas de l’influence de ses propres actes sur les autres.

(17) Le christianisme ne consiste pas à réglementer le manger et le boire. C'est la victoire spirituelle et la vie dans l'Esprit.

(18-19) Une vie soumise à Christ et consacrée à l’édification des autres est agréable à Dieu.

(20-23) Toute chose appartient à Dieu, et celui qui se souvient de cette vérité, marche dans la liberté. Cependant, si quelqu’un pose un acte qu'il pense être répréhensible, il commet un péché. Celui qui se sent libre devrait limiter sa liberté pour éviter de faire tomber d'autres gens.

Aucune directive n'est donnée à celui qui a une conscience plus faible, si ce n'est qu'il ne juge pas celui qui se sent beaucoup plus libre. Le plus faible est lié par sa conscience et ne peut pas changer de conduite, mais le frère dont la conscience est plus forte dispose d’autres options.

Il y eut probablement beaucoup de discussions en étudiant ce chapitre, mais certaines questions sont à prendre en considération:

• «Quel types de problèmes que votre église laisse-t-elle aux membres la responsabilité de trouver des solutions individuelles?»
• « Qu’est-ce que vous tolérez chez les membres des autres églises ? »
• « Comment peut-on être fidèle dans l’application des principes de ce texte au regard de ses opinions sur autrui?»

Les judaïsants n’étaient pas uniquement des adeptes du judaïsme, la religion des juifs. C’étaient des juifs qui fréquentaient l'église avec la prétention d’être chrétiens, mais qui croyaient nécessaire d’observer les ordonnances du judaïsme par les chrétiens. Il ne posait pas de problème pour les Juifs convertis de persévérer dans la pratique du judaïsme, car au cours de la première génération de l'église primitive, beaucoup d’entre eux continuaient à suivre les prescrits du judaïsme. Mais le problème résidait dans le fait que des Juifs qui se disaient être convertis ne comprenaient pas l'Évangile de grâce.

Les judaïsants croyaient qu'il était nécessaire pour un gentil converti d’obéir aux principes du judaïsme afin de pouvoir être sauvé, y compris se faire circoncire. Ils encourageaient les païens convertis à se conformer aux principes du judaïsme, comme la circoncision. Ils ne prêchaient pas les perdus, mais ceux qui étaient convertis par le biais d’un autre ministère, apportant ainsi confusion et division au sein du troupeau. Ils obtinrent leur plus grande «victoire» en Galatie où ils purent dévier toute l’église loin de la vérité. Le but de l’épître de Paul aux Galates était de ramener ces chrétiens au véritable Évangile.

Le problème des judaïsants fut apporté devant un Conseil ecclésiastique selon Actes 15. Les apôtres comprirent que se conformer aux principes du judaïsme est un rejet de l'Évangile de grâce qui a été aussi offert aux païens. La décision du conseil redressa les véritables croyants qui étaient innocemment désorientés, mais ne changea pas le cœur de ceux qui avaient des motifs malsains. Paul considérait les judaïsants comme de véritables  ennemis de l'Évangile.

Une section de Romains 14: 1 - 15:12 est une application de la vérité de l'Évangile présentée par Paul tout au long de son épître à ce sujet. Les croyants ne devaient porter aucun jugement sur les autres en matière des pratiques religieuses du judaïsme. Dans la conclusion de cette section, une emphase est mise sur le fait que l'Évangile est offert au monde entier.

D'autres textes traitent la question des judaïsants, tels que Romains 4;  Actes 15; Galates 2, 3, 5 et Colossiens 2: 11-23.

(1-4) Ce qui sont forts dans la foi et qui éprouvent une certaine liberté, doivent toutefois volontairement céder leur droit afin de soutenir les plus faibles dans la foi et qui ne jouissent pas encore une pleine liberté en Christ.

(5-7) Ces versets constituent la conclusion du texte. Le but ultime est l'unité chrétienne. L'amour du Christ reste et demeure notre exemple.

En 1722, un propriétaire allemand, connu sous le nom de Zinzendorf, invita les croyants moraves persécutés à s'installer sur sa propriété et à fonder une colonie. Des centaines de personnes allaient finalement intégrer cette communauté. Ces chrétiens ne s’accordaient pas sur certains sujets doctrinaux et sur la manière de célébrer le culte d’adoration; mais en 1727, ils adoptèrent un «accord fraternel» afin rétablir l'unité dans la communauté.

La même année, un réveil éclata parmi eux. Ils organisèrent un service de prière qui dura toute la nuit ainsi que plusieurs autres services d’adoration plus longs que d’habitude au cours desquels des dirigeants ressentirent la présence de Dieu d’une manière spéciale. Dans un autre culte d’adoration, une expérience similaire s’est produite, le prédicateur s’est tombé par terre sous l’influence de Dieu. Au cours d'un service de communion, le Saint-Esprit se manifesta parmi les croyants d’une manière si particulière que Zinzendorf considérerait par la suite ce jour-là comme la Pentecôte de la nouvelle église morave. Zinzendorf dirigea une prière de confession pour les divisions qu’a connues la congrégation, et ceux qui s’étaient divisés, furent réconciliés avec beaucoup de joie. Ils mirent sur pied une veillée de prière durant laquelle des membres prient à tour de rôle qui allait être pratiquée pendant un siècle.

La communauté morave est devenue l'une des plus grandes congrégations missionnaires dans l’histoire. De 1733 à 1742, d’une communauté de 600 personnes partaient soixante-dix missionnaires. Beaucoup de missionnaires ont trouvés la mort par la persécution dans leurs jeunes âges et dans des conditions difficiles. En 1760, après vingt-huit ans d’existence, cette communauté avait déjà à son actif 226 missionnaires. À présent, les Moraves se comptent par milliers dans le monde entier.

(1) Expliquez l'illustration d'un sacrifice vivant.

(2) Que faut-il faire pour que nous puissions rendre à Dieu un culte spirituel raisonnable?

(3) Quelle est la base de l'humilité?

(4) Qui étaient les judaïsants?

(5) Expliquez les concepts frère faible et frère fort.

(1) Écrivez une page appliquant certaines des instructions pratiques trouvées dans Romains 12:1-15: 7 aux chrétiens d'aujourd'hui.

(2) Les étudiants doivent se préparer pour le test final. La réalisation du test peut être projetée pour la prochaine session ou pour une autre occasion. Que les étudiants préparent l’ensemble des questions de révision se trouvant à la fin de ce volume. Lors de l’examen final, toute communication et l’usage de documents sont permis catégoriquement interdits.