Lesson 4: La justice de la condamnation universelle

Sans la divine grâce agissant dans le cœur du pécheur, sa situation resterait sans espoir même avec le sacrifice du calvaire. Le pécheur est spirituellement mort dans son péché, asservi à ses désirs impurs et dominé par Satan (Éphésiens 2: 1-3). Il est incapable de tourner la page par soi-même (Ro. 7: 18-19). Alors la question qui se pose: comment peut-il répondre à l'Évangile par la foi et la repentance?

Divers théologiens ont essayé d'expliquer la réaction de la grâce de Dieu par rapport à la condition de l'homme.

John Calvin[1]

Selon l’estimation de Jean Calvin, l'homme est totalement dépravé, il ne peut en conséquence choisir lui-même de répondre à Dieu. Par conséquent, c'est Dieu qui choisit qui sera sauvé et qui ne le sera pas. Et puisque le choix de Dieu est sélectif, l'expiation n’a pas été faite pour tout le monde, mais juste pour quelques élus. La grâce irrésistible de Dieu pousse ces élus, incapables au départ de choisir, à la repentance et à la foi sans difficulté. Ils ne seront jamais capables de renoncer au salut parce que leur volonté est contrôlée par Dieu. Voilà comment Calvin concevait la souveraineté de Dieu.

Calvin ne croyait pas que la grâce salvatrice était accessible à tous. Il croyait que personne ne pouvait parvenir à la repentance et à la foi sans une grâce spéciale, et que cette grâce n'était pas accordée à tous.

Calvin ne croyait également que rien de bien, tel que tenir une promesse ou aimer sa famille, pouvait être accompli par l’homme, sans l'aide de Dieu. Il croyait tous les hommes en général bénéficiaient de Dieu une grâce les habilitant à faire le bien, qu’il appelait la « grâce commune ». Mais il ne pensait pas que la grâce commune pourrait amener une personne au salut.

John Wesley avait une explication très différente. Du fait qu’il a pu constater que la Bible appelle constamment les hommes à se tourner vers Dieu, il admettait que l'homme pouvait réellement choisir. Il croyait au même titre que Calvin en la dépravation de l'homme et son incapacité à répondre au message de l’Évangile sans l'aide de Dieu ; mais il croyait que Dieu venait en aide à tout le monde sans distinction. Selon Wesley, Dieu accordait à l’homme le désir et la capacité de répondre, mais ne le sauve pas de façon arbitraire. Il rend le choix humain juste possible. C'est la première grâce dont bénéficient tous et chacun. Les théologiens l’appellent la «grâce prévenante», c’est-à-dire «la grâce qui vient en premier».

La grâce de Dieu atteint le cœur du pécheur, le convainc de ses péchés et lui montre qu'il est le coupable à blâmer pour sa séparation avec Dieu. Elle lui inspire le désir du pardon et lui donne la capacité de répondre à Dieu.

Sans elle, le pécheur ne pourrait même pas se tourner vers Dieu. Elle s'adresse à tout homme avant même qu'il ne commence à chercher Dieu, et sans qu’il ait accompli quelque chose pour la mériter.

Rappelez-vous Éphésiens 2:1-3, quelle description désespérée de la condition humaine! Mais considérez les deux versets qui viennent juste après.

 « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a [rendus à la vie] avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés);» (Ephésiens 2: 4-5).

L’homme connaitra la perdition parce qu’il a négligé la grâce qui lui a été accordée, mais non à cause qu’il n’en ait jamais reçue.

► Lequel de ces deux éléments vient en premier : la soif de l'homme pour Dieu ou l'œuvre de Dieu dans l'homme? Comment le décririez-vous?

[1] Image: "Portretten van Johannes Calvijn...", from the Rijksmuseum, retrieved from https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Portretten_van_Johannes_Calvijn_en_John_Knox,_RP-T-1994-38-25(V).jpg, public domain.

La présente leçon marque la fin de la deuxième partie de l’épître sur: «La nécessité de la justification par la foi». Nous avons vu que les païens ont rejeté la connaissance de Dieu pour embrasser l’idolâtrie et les Juifs qui violaient la loi de Dieu qui leur fut donnée. Dans cette section, l’apôtre résume la condition générale de tous les peuples du monde.

Ce troisième passage de la deuxième partie peut être intitulé «La justice de la condamnation universelle».

Idée principale de Romains 3: 1-20

L’humanité entière a péché et est déclarée coupable devant le tribunal de Dieu.

Résumé de la section (3: 1-20)

Ce passage résume toute la seconde partie de l’épître (1:18 - 3:20), mais les versets 3: 19-20 en est un résumé condensé. La loi montre que tous les hommes sont coupables; et que personne, par conséquent, ne peut être justifié sur la base de ses actions.

L’apôtre avance cet argument afin que «toute bouche soit fermée», impliquant que personne n’a d'excuse. Le verset 9 montre sa logique: les Juifs comme les païens sont sous l’emprise du péché. Puisque tous les hommes sont inexcusables, Dieu n’est pas injuste à leur endroit en les traitant tous en tant que pécheurs.

► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 3:1-20 pour la classe.

(1-2) Selon Paul, les Juifs ne seront pas sauvés parce qu'ils sont Juifs, mais ils seront jugés pour leurs œuvres exactement comme les païens. Une question légitime serait alors: « Y a-t-il vraiment un avantage à être Juif? » Le plus grand privilège des Juifs s’incarne dans la possession de la Parole écrite de Dieu. Presque toute la Bible a été écrite par des juifs inspirés par Dieu (d'autres avantages sont énumérés dans Romains 9: 4-5).

La même question pourrait être posée à propos des rituels ou les moyens de grâce, tel que le baptême, l’appartenance à une église, la communion, etc. Ces choses étant incapable de fournir l'assurance du salut, on pourrait donc demander: «Alors à quoi servent-elles?» En fait, elles secondent notre foi. Lorsque nous les pratiquons avec foi, nous en tirons une grâce spéciale. Mais si nous les pratiquons en tant que substitut de l'obéissance ou avec doute, elles ne valent donc rien.[1]

(3) Littéralement, l’interrogation posée est: « Et si certains étaient infidèles? Leur infidélité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu? » Ici, l’apôtre demande implicitement si la promesse de Dieu échoue au cas où Dieu aurait laissé périr les Juifs rebelles.

Les Juifs pensaient que la faveur de Dieu devrait être inconditionnelle à leur égard. Ils se croyaient pouvoir accuser Dieu d'infidélité, même s'ils vivaient en violation flagrante à ses exigences.

Pensaient-ils sans doute que Dieu exercerait un contrôle absolu sur les situations, au lieu de laisser à l'homme le champ libre pour choisir. Mais l'apôtre s’intéresse beaucoup plus à démontrer la justice de Dieu que de discourir sur le contrôle de Dieu sur les résultats des choix de l'homme.

(4) La scène présentée ici se rapproche de celui d’un tribunal où Dieu et l'homme seraient les parties en présence. La fidélité de Dieu par opposition à l'infidélité de l'homme sera prouvée. L'apôtre n’interdit pas de soumettre la justice de Dieu à l’examen de la raison. Il affirme que lors de l’examen des œuvres de Dieu, nous verrons qu'il est juste et droit dans tout ce qu'il fait.[2]

Plus loin dans la lettre, nous verrons que la justice de Dieu se manifeste lorsqu’il sauve ou condamne, car le salut est conditionnel.

(5) L'apôtre pose la question que quelqu'un pourrait demander: « Si notre péché fait paraitre la justice de Dieu, il accomplit quelque chose de bien. Pourquoi donc Dieu nous punirait-il pour cela? »

► Comment répondriez-vous à la question du verset 5?

(6) Non, s’il fallait tolérer le péché parce qu'il établit la justice de Dieu, le jugement du mal ne serait nullement possible. Le jugement dernier, doctrine essentielle pour quiconque croit en un Dieu juste, ne serait plus valide. Par ailleurs, la justice de Dieu est démontrée de la manière la plus claire quand il punit le péché, mais comment pourrait-il punir le péché si ce dernier était un moyen justificatif de sa justice? L'objection se réfute elle-même.

(7) C’est encore la même idée tenant à insinuer que si même le péché de l’homme sera utilisé pour glorifier Dieu, le pécheur ne devrait donc pas être puni. Il s'agit d'une tentative d'évaluation des actions en fonction du résultat final. Cependant, cette idée ne tient pas compte du fait que le jugement sera exercé conformément aux intentions du pécheur. Par ailleurs, nul autre que Dieu ne peut se glorifier d’avoir obtenu de bons résultats à partir du mal. Rien de  bien ne provient du péché. À moins que Dieu s’y intervienne, le péché n'entraîne que de mauvais résultats.

(8) Par cette affirmation, Paul dit simplement que les pécheurs et ceux qui excusent ainsi le péché méritent leur condamnation. Il nie également une accusation commune selon laquelle les chrétiens enseignent qu’il faut admettre et continuer à vivre dans son état de péché, parce que le péché enfante le bien. Il ne suffit pas d’admettre sa condition pécheresse. On doit se repentir. Mais il est impossible de parvenir à la vraie repentance sans prendre conscience de la gravité de sa condition de péché.

(9) Le « nous » de ce verset se réfère aux Juifs. Ils ne jouissent pas automatiquement pour autant un statut spirituel. Ils sont tous « sous l’empire du péché », pratiquants du péché et coupables aux yeux de Dieu.

(10-18) Ces versets sont en fait plusieurs citations de l'Ancien Testament. Plus d’un s’en remettent au verset 10 pour dire que personne n'est juste, même le chrétien. Cependant, les versets 10-18 ne pourraient décrire un disciple de Christ. Si ces versets concernent effectivement un chrétien, imaginez-vous décrire un chrétien que vous connaissez personnellement avec ces déclarations. Par exemple, «la bouche du pasteur Pierre est pleine de malédictions et d’amertume; il a les pieds légers pour répandre le sang. La crainte de Dieu n’est pas devant ses yeux».

Ces versets décrivent (comme en en 1: 29-31) la condition générale des inconvertis. Le but de Paul est de montrer que personne ne peut obtenir le salut par les œuvres. Personne n'est juste sans la justice de Dieu.

► Que répondriez-vous à l’allégation suivante: «Nous savons que tout le monde cède à la tentation et pèche parce que la Bible déclare qu'il n'y a pas de juste».

Les versets 19-20 résument non seulement 3:1-20, mais 1:18 - 3:20.

(19-20) La loi n'a pas été donnée à l’homme pour sa justification, mais pour lui convainc de sa culpabilité. Elle n'est pas un moyen de justification, mais de condamnation. « Que toute bouche soit fermée » traduit la condition condamnable de l'homme, incapable de se défendre devant le tribunal de Dieu.

L’expression « être sous la loi» ne renvoie pas à la période historique de l'Ancien Testament. Tous ceux qui ne reçoivent pas la grâce salvatrice se trouvent «sous la loi»; car s'ils devaient affronter le jugement de Dieu, ils seraient jugés pour avoir enfreint la loi. Une personne n'est plus sous la loi si elle est sauvée, car elle est acceptée par Dieu sur la base de la grâce.

► Que signifie « être sous la loi »?

[1]Lecture recommandée: Sermon de John Wesley, « Les moyens de la grâce »

[2]Voir le «Moment de réflexion: La justice de Dieu au banc des accusés» dans la leçon 9

Comment le pécheur peut-il être justifié devant Dieu? Cette question est d'une importance capitale pour tous les hommes sans exception. Car, il ne peut y avoir pour nous ni paix véritable ni joie solide ici-bas ou dans l'éternité, aussi longtemps que nous sommes ennemis de Dieu. Combien, cependant, cette question vitale a été mal comprise ! Que d’idées confuses ont été propagées sur ce sujet ![1]

L'homme a été créé à l'image de Dieu, et saint comme son Créateur est saint. Puisque Dieu est amour et l'homme vivait dans l'amour, ce dernier vivait en Dieu et Dieu en lui. L’homme était pur, comme Dieu est pur, sans aucun péché. Il ne connaissait point mal, ni répréhensible dans ses pensées et dans ses actes. Il « aimait le Seigneur, son Dieu de tout son cœur, de tout son esprit, de toute son âme et de toute sa force ».

À cet homme juste et parfait, Dieu donna une loi parfaite qui exigeait une obéissance parfaite. L’homme n’avait pas le droit à l’erreur, puisqu’il était à la hauteur de la tâche.

À la loi d'amour écrite dans le cœur de l'homme, Dieu ajouta une autre : « Tu ne mangeras pas du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin », à laquelle est rattachée une punition : « Le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. »

L'homme désobéit à Dieu. Il mangea du fruit de l'arbre interdit par Dieu. Ce jour-là, il fut condamné par le Dieu juste. Le châtiment dont il était menacé le frappa. Dès qu'il eut mangé le fruit, il mourut. Son âme mourut, fut séparée de Dieu, séparée de Celui qui est aussi indispensable à la vie de l'âme que l'âme à la vie du corps. Son corps devint mortel. Mort spirituellement, mort dans son péché, il sentit venir sur lui la mort éternelle, la destruction de son corps et de son âme dans le feu qui ne s’éteint point. 

Ainsi «par un seul homme le péché est entré dans le monde et, par le péché, la mort. Et la mort s'est étendue sur tous les hommes», comme un prolongement de la mort d'Adam, le père et le représentant de toute la race humaine. Par conséquent, nous sommes tous morts, morts aux yeux de Dieu, morts dans le péché, vivant dans un corps mortel destinée à la corruption, et sujet à la condamnation de la mort éternelle. Car, comme « par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs » ; ainsi, «la condamnation a atteint tous les hommes » (Romains 5:19, etc.).

Nous étions tous dans cette situation lamentable quand Dieu, dans son amour infini pour l’humanité, « a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle».[2] Le Fils de Dieu devint homme, le Chef et second Représentant de toute la race humaine. Il « s'est chargé de nos péchés », et « l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous. » «Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités.» «Il a livré sa vie en sacrifice pour le péché» et versé son sang pour les coupables. Il m'a racheté ainsi que toute l'humanité, par son sacrifice expiatoire, parfait et suffisant pour la réparation des péchés du monde entier.

Puisque le Fils de Dieu a « souffert la mort pour tous », Dieu a maintenant réconcilié « le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses ». « Ainsi donc, comme par une seule offense, la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes ». A cause des souffrances de son Fils pour l’humanité, Dieu s'engage maintenant à annuler (à une seule condition qu'il nous habilite à respecter) la punition de nos péchés, à nous réintégrer en sa faveur et à rendre la vie éternelle à nos âmes mortes. 

► Quelle est la « seule condition » mentionnée par Wesley dans le dernier paragraphe?

[1] Yves PETRAKIAN, les sermons de Wesley, Juillet 2003, édition électronique

[2] Jean 3:16

► Quelle grâce et quelle expérience spirituelle étaient disponibles pour les personnes qui vivaient à l'époque de l'Ancien Testament? Quelle est l’importance d’une telle question?

Il est une croyance commune que les personnages de l'Ancien Testament ne pouvaient se convertir et expérimenter l'œuvre de l'Esprit Saint. Ceux qui adhèrent à cette croyance minimisent la portée de l'Ancien Testament pour les chrétiens actuels. Ils pensent que le salut par la grâce et par le moyen de la foi a commencé avec le Nouveau Testament, et que le salut des croyants de l'Ancien Testament n’était possible que par la loi et les sacrifices.

En réalité, personne n'a jamais été sauvé en accomplissant la loi ni en faisant des sacrifices (Hébreux 10: 4). Comment ces croyants ont-ils donc été sauvés? Par la grâce et par le moyen de la foi.

I. Les déclarations du Nouveau Testament donnent lieu à croire que le message de l'Évangile remonte au temps de l'Ancien Testament.

• L'Ancien Testament enseigne le salut par la foi en Jésus-Christ (2 Timothée 3:15).
• Abraham était familier au message de la justification par la foi de l'Évangile (Romains 4: 1-3; Galates 3: 6, 8).
• David a parlé de la justification par la foi (Romains 4: 6-8).
• L'Évangile précède la loi (Galates 3:17).
• L’Évangile a été annoncé aux hommes de l'Ancien Testament comme il nous a été annoncé (Hébreux 4: 2).
• Jésus insinua que Nicodème devrait être au courant de la nouvelle naissance par le biais de son étude de l'Ancien Testament (Jean 3:10).
• La loi et les prophètes rendent témoignage de la justification par la foi (Romains 1:17) (Romains 3:21)

II. Peu de connaissances sont nécessaires pour recevoir la grâce par la foi.

Jésus prêchait la repentance pour la rémission des péchés, sans fournir aux gens une explication à l'expiation. Pourtant, tous ceux ayant cru en son message ont été sauvés (par exemple, la Samaritaine rencontrée près du puits).

Les croyants de l'Ancien Testament ne comprenaient pas non plus l'expiation. Ils avaient seulement besoin de croire que Dieu assurerait un moyen pour le pardon de leurs péchés. Par conséquent, leur salut ne résultait pas de leurs œuvres ou de leurs sacrifices, mais de la grâce et de la foi. Comme il en est pour nous, les sacrifices et l’obéissance des croyants de l’Ancien Testament exprimaient leur volonté et leur foi.

«L'amitié de l'Éternel est pour ceux qui le craignent, et son alliance leur donne instruction.» (Psaume 25:14). L'alliance constitue donc les termes de la relation de Dieu avec l'homme, ce qui nécessite une provision de grâce puisque tous ont péché. Si une personne révère Dieu sincèrement, Dieu lui enseignera la voie menant à une relation avec lui.

III. Les commandements de Dieu rendent la grâce nécessaire.

Selon la déclaration de Jésus dans Matthieu 22: 37-40, les plus importants commandements consistent à aimer Dieu de tout son être (Deutéronome 6: 5) et à aimer son prochain comme soi-même (Lévitique 19:18). Mais sans la grâce de Dieu, l’obéissance à ces commandements se révèle impossible. Dieu aurait-il demandé l'impossible aux personnages de l'Ancien Testament sans les conduire par sa grâce sur la voie de l'obéissance, en les donnant les ordres suivants?

Ne rendez pas le mal pour le mal (Proverbes 24: 28-29). Faites du bien à ceux qui vous font du mal (25: 21-22). Si vous retrouvez le bœuf égaré de votre ennemi, il faut que vous le lui rameniez (Exode 23: 4-5). Ne vous réjouissez pas dans le malheur de votre ennemi (Proverbes 24:17).

IV. Dans l’Ancien Testament, Dieu s'attendait à ce que son peuple vive dans l'obéissance.

Les chapitres 27 et 28 de Deutéronome, par exemple, contiennent une longue liste de bénédictions destinées aux obéissants et de malédictions aux désobéissants. Ces malédictions concernent tous les aspects de la vie du peuple. Si la grâce était absente de l’équation pour rendre l'obéissance possible, le peuple serait condamné pour toujours à vivre sous la malédictions, sans aucune espérance de recevoir les bénédictions.

V. L’œuvre de la grâce de Dieu transforme des cœurs.

Deutéronome 30: 6 parle de l’opération de la circoncision du cœur du peuple et de ses descendants, afin qu'ils puissent marcher dans l’obéissance et aient la vie. Les versets 11-20 du même chapitre apportent une certaine précision à ce sujet : il ne fallait pas que le peuple crût qu’une telle opération était impossible, car elle « était dans leur bouche et dans leur cœur» - une déclaration reprise par Paul dans Romains 10: 6-8 pour faire référence à la grâce reçue par la foi. Le problème serait résolu au niveau de leur cœur (17), car l’amour de Dieu les conduirait à l'obéissance (20).

Voir aussi Deutéronome 10: 12,16. Ce que Dieu leur demandait était un amour infatigable et un cœur consacré à son service; choses que la circoncision du cœur rendrait possibles.

VI. Le véritable peuple de Dieu a été de tout temps celui qui l'aime et le sert.

Romains 2: 28-29, Colossiens 2: 11-12 et Philippiens 3: 3 soutiennent tous que le véritable Juif est le juif par la foi. Les prophètes disaient la même chose. À savoir que le salut dépend de l'obéissance du cœur, et les sacrifices ne rendent pas juste un cœur impie. La cause fondamentale de la captivité du peuple Israël, selon Ézéchiel 11: 19-21, était un cœur pécheur. Étienne de son côté accusa les Juifs de son époque d’être aussi «incirconcis de cœur et d'oreilles» que leurs ancêtres dans l'Ancien Testament (Actes 7:51). Dans toute l’histoire humaine, Dieu ne s’est jamais contenté uniquement des rituels et des services religieux des hommes.

Ce fut sans doute la raison pour laquelle, David fit cette prière: « Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur, o Éternel. » (Psaume 19:14).

VII. Nombreux sont les exemples de grâce dans l'Ancien Testament.

• Job craignait Dieu et se détournait du mal (Job 1: 1-2).
• Noé était juste et droit (Genèse 6: 9).
• Ésaïe expérimenta une purification du cœur (Esaïe 6).
• David demanda à Dieu de purifier complètement sa nature pécheresse (Psaume 51)

Les preuves témoignent en faveur de la disponibilité du salut et de la purification du cœur par la foi aux jours de l'Ancien Testament. D’où l’importance de l'Ancien Testament pour les chrétiens actuels. Les préceptes de l'Ancien Testament touchant à la sainteté du peuple hébreu venaient d’un Dieu saint désirant que son peuple soit l’objet de sa grâce. Mais il s’est avéré que certaines injonctions concernaient uniquement la période précédent la venue du Christ, et ne peuvent guère conserver leur première application. La leçon 7 contient une section relative à la façon dont les chrétiens évangéliques doivent appliquer l’Ancien Testament dans leur vie.

(1) Expliquez le concept de «grâce commune» de Calvin.

(2) Expliquez le concept de «grâce prévenante» de Wesley.

(3) Qu'est-ce que Dieu a fait pour que « toute bouche soit fermée »?

(4) Quels sont les privilèges accordés essentiellement aux Juifs mentionnés en Romains 3?

(5) En quoi les formes de culte nous sont-elles bénéfiques?

(6) Que signifie le verset qui dit « Il n'y a pas de juste »?

(7) Que veut dire être « sous la loi »?

(1) Rédigez un texte d’une page sur l’un des sujets suivants: la grâce prévenante, la grâce dans l’Ancien Testament ou la nécessité de la justification par la foi pour l’homme pécheur. Vous pouvez citer d’autres textes bibliques outre que ceux tirés de l’épître aux Romains si nécessaire.

(2) Que l’enseignant rappelle aux étudiants leur devoir de prêcher trois sermons ou d’animer trois études bibliques pour d’autres groupes pendant la durée de ce cours.