Lesson 3: L'erreur des Juifs

La littérature eschatologique dans la Bible traite de la question de la persévérance dans la foi dans un monde corrompu, débordant d’injustice. Ce genre de littérature a pour toile de fond l’intervention historique et soudaine de Dieu dans le monde pour punir les impies et secourir les élus.[1] 

Le Jour du Seigneur est une expression très utilisée dans la littérature eschatologique pour désigner le moment de l'intervention finale de Dieu dans l’histoire humaine. Certains passages de l'Ancien Testament décrivent le Jour du Seigneur comme le moment fixé pour punir les nations païennes qui avaient maltraité Israël.[2] Beaucoup de Juifs jugeaient –sur la base de leur appartenance à la nation élue– qu’ils n'avaient rien à craindre du jugement de Dieu. Mais les prophètes n’arrêtaient pas de les avertir qu'ils seraient également jugés s’ils refusaient de se détourner de leurs péchés (Sophonie 1:12, Amos 5: 18- 27), et qu’ils ne seraient pas épargnés du jugement tout simplement parce qu'ils étaient juifs. Mais ils ne changèrent point leur conception.

Il était difficile pour les Juifs d’accepter qu’ils avaient besoin d’être sauvés. Le baptême par exemple était une cérémonie initiatique pour les païens convertis au judaïsme. Les Juifs ne se faisaient pas baptiser. Jean Baptiste par contre baptisait les Juifs. Cet acte provoquait l’indignation de ses confrères Juifs qui pensaient n’avoir pas besoin du baptême ou de la repentance parce qu'ils étaient les descendants d'Abraham (Matthieu 3: 9).

Dans l’épître aux Romains, Paul se réfère au « jour de colère » (2: 5) et au « jour où Dieu jugera » (2:16). Ces références découlent du thème traité en 1: 16-18, selon lequel l'Évangile est la puissance qui sauve de la colère de Dieu. Mais la déclaration de l’apôtre en Romains 2: 2-3 indispose le juif pieux légaliste qui apprend que lui aussi devrait craindre le jour du Seigneur, que même les descendants d’Abraham ont besoin du salut.

[1] La littérature eschatologique de l'Ancien Testament comprend Daniel, Zacharie, Joël, Ézéchiel 37-39 et Ésaïe 24-27. Dans le Nouveau Testament, nous trouvons Matt. 24, Luc 21, Marc 13, 2 Thess. 2 et l’Apocalypse.

[2] Quelques exemples sont Zacharie 12 et Joël 3.

La présente leçon est la continuation de l’étude de la deuxième partie de l’épître aux Romains portant sur: «La nécessité de la justification par la foi». Dans la leçon précédente, nous avons étudié le passage sur «l’erreur des païens». Ce passage (2: 1-29) se porte sur «l'erreur des Juifs».

L’idée principale de la deuxième partie (1: 18-3: 20) affirme que l’humanité entière a violé les exigences de Dieu et est en conséquence condamnée et que personne ne peut donc être sauvé sur la base d’avoir satisfait par soi-même les exigences de Dieu, parce qu’on les a déjà violées.

Après avoir expliqué comment les païens ont rejeté la connaissance de Dieu et se sont tournés vers l’idolâtrie et l’immoralité, Paul aborde la situation des Israélites, les dépositaires de la loi, mais qui ne s'y conformaient pas. Nous allons étudier ce chapitre exclusivement consacré aux Israélites.

L'erreur des Juifs: une connaissance sans obéissance (2: 1-29)

Dans ce chapitre, l’apôtre passe de la troisième personne (ils) à la deuxième (vous). Il s’adresse donc à tous ceux qui prétendaient que l'Évangile ne leur était pas nécessaire du fait qu’ils suivaient déjà un standard de justice. La pluparts des Juifs se trouvaient dans cette catégorie, et c’est justement à eux que cette section s’adresse (2:17). Mais le païen à la moralité irréprochable peut se faire les mêmes idées illusoires. Paul y montre que celui qui se croit juste en dehors de la grâce divine est un hypocrite et un coupable.

Idée principale de Romains 2: 1-29

Les Juifs sont coupables des mêmes péchés que les païens. Ils seront donc jugés avec la même mesure par Dieu.

Résumé de la section (2: 1-29)

Les versets 1 et 11 résument l’idée essentielle du chapitre. Le verset premier parle de la condition répréhensible des juifs qui sont autant coupables que les païens; le onzième proclame l’impartialité de Dieu. Le reste du chapitre ne fait que justifier ces deux vérités, et démontrer que les Juifs sont aussi  inexcusables que les païens (1:20).

Le verset 13 révèle pourquoi les Juifs s'attendaient-ils à être favorisés- c’est parce qu’ils avaient reçu la révélation de Dieu, laquelle est le fondement de leur religion. Dans le premier chapitre, Paul établit le fait que le jugement est la juste récompense des païens. Les Juifs ne manqueraient pas d’applaudir une telle affirmation ; mais l’apôtre enfonce le clou en Romains 2 : 1 pour les faire comprendre qu’ils étaient également coupables au regard de la loi et méritaient donc le même jugement. Ils s’attendaient à en être épargnés en tant que Juifs qui avaient reçu la connaissance de la loi divine et la religion suprême.

Des millions de personnes appartiennent aujourd'hui à cette catégorie. Elles se croient dignes de l’approbation du ciel parce qu'elles croient en Dieu et pratiquent les rites  d’une religion même si elles continuent à vivre dans le péché.

► Y a-t-il beaucoup de gens dans votre société pensant à tort qu'ils sont chrétiens? Pourquoi le pensent-ils?

► Qu’un(e) étudiant(e) lise Romains 2 : 1-29 pour la classe.

(1) Que les juifs soient traités d’ « inexcusables » au même titre que les païens (1:20) est une assertion étayant le caractère similaire de leur condition. Une telle idée aurait été choquante pour un Juif dévot, tout comme elle le serait pour l'homme moderne prétendant une certaine bonté.

En jugeant les autres, ils se condamnent eux-mêmes, puisqu’ils perpétuent les mêmes actes répréhensibles. Leur connaissance de la vérité augmente leur responsabilité. Ce ne fut pas en vain que Jésus eut à dire que la punition de certaines villes d'Israël seraient pires que le cas de Sodome et de Gomorrhe (Matthieu 11: 21-24, 12:41).

Ce verset fait allusion à une personne qui pense pouvoir juger les autres tout en se considérant innocent. Le reste du chapitre attribue à Dieu le rôle du juge et montre à quel point son jugement se démarque de celui des personnes qui se la joue innocentes.

(2-3) Le jugement de Dieu s’exerce à partir d’un critère absolu. Dieu ne juge pas en fonction des normes changeantes et imparfaites des hommes.

(4) Dieu avait accordé une attention singulière aux Juifs, alors ils pensèrent qu'il allait également les ménager dans sa justice. En fait, la bonté de Dieu manifestée envers eux devrait les amener à la repentance, pas de rendre caduque la justice de Dieu. Ainsi, plus d’un « méprisent » la bonté de Dieu, l’assimilant à de la pure générosité ou de la tolérance. L’homme du monde désire que Dieu lui bénisse matériellement et soit indifférent à l'égard de son péché. Une telle conception n’est rien que du mépris à l’égard de la bonté de Dieu. Ceux qui ont la connaissance de Dieu sont plus coupables parce que sa bonté leur a fourni une occasion de se repentir.

(5) Au lieu de se repentir, l’homme s’adonne à des pratiques pécheresses, accumulant ainsi pendant le temps de grâce la colère de Dieu. Sa connaissance de la vérité lui rend doublement responsable devant Dieu qui le jugera sévèrement pour sa désobéissance.

Le moment de réflexion suivant est important pour comprendre le reste de ce chapitre.

► Au jour du jugement, les œuvres accomplies sur terre seront-elles prises en compte?

Le jugement dernier consistera en une évaluation des œuvres. Dieu punira et récompensera les gens en fonction de leurs œuvres. Il y aura différents niveaux de punition et de récompense dépendamment de la personne (Hébreux 2:2, 10:28-29, Matthieu 10:42, Luc 12:47-48, 2 Corinthiens 5:10).

L'idée que la condamnation des pécheurs résulte que de leur incrédulité n'est pas scripturaire. Dans Apocalypse 20:12, les hommes sont jugés selon leurs œuvres. 2 Corinthiens 5:10 dit que nous allons tous, y compris les croyants, être jugés pour nos œuvres. Certains chrétiens recevront de plus grandes récompenses que d’autres, en fonction de leurs motivations, de la qualité du travail («en or, argent, pierres précieuses, bois, du foin et de la paille») et de la diligence dont ils avaient fait preuve. Tous les chrétiens dont les œuvres sont bonnes en seront récompensés. Mais ceux qui ont échoué l’épreuve du jugement verront leurs œuvres consumées par le feu.

Romains 2 insinue que ceux qui n’ont jamais entendu l'Évangile du Nouveau Testament ne seront pas condamnées pour leurs œuvres (voir les versets 7, 10, 13, 26-27). Il ne faut pas en déduire que certaines personnes n'ont jamais péché et seront acceptées sur l’unique base de leurs œuvres sans être l’objet de la grâce de Dieu; car Romains 3: 19-20 affirme que tous ont péché. Les personnes dont les œuvres sont acceptées sont celles qui vivent une expérience de grâce appelée «circoncision du cœur». Ce sont de telles personnes dont les œuvres sont approuvées par Dieu (2:29).

Cette opération de grâce survenue dans le cœur était l’objet d’une promesse de l'Ancien Testament: « L'Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, et tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives. » (Deutéronome 30: 6). Nous savons donc que les anciens Juifs ont été sauvés par grâce et non par les œuvres.

Cette grâce était à la disposition des païens, qu'ils aient reçu ou non une révélation spéciale. « Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit: En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable.» (Actes 10: 34-35).

Les bonnes œuvres, preuves de l'obéissance à Dieu, succèdent à une transformation du cœur. Cette preuve est la base de la justification finale mentionnée dans Romains 2:13 et 16, la justification au jugement dernier.

Le passage en question n'enseigne pas le salut par les œuvres, mais la valeur de l'obéissance de la loi reçue. Il soutient l’idée principale du chapitre à savoir que les Juifs ont aussi besoin du salut parce sont tous déchus.

(7) Dieu donne la vie éternelle à ceux qui recherchent son honneur par la persévérance dans les œuvres qui lui plaisent.

(8) Le querelleur aime les bagarres et les disputes à cause de la rébellion de son cœur.

(9) Il est démontré ici que les privilèges dont jouissent les juifs augmentent considérablement leur responsabilité.

(11) Ce texte est l’un des versets clés du chapitre. Il soutient que le jugement divin s’abattra sur tous ceux se rebellent contre Dieu, sans aucun égard à l’endroit de leur religiosité.

► Jacques dit qu'un homme est justifié non par la foi seule, mais aussi par les œuvres (Jacques 2:24). Mais, Paul a dit dans Romains 3:28 qu'une personne est justifiée par la foi sans les œuvres de la loi. Alors, sommes-nous justifiés et par les œuvres et par la foi, ou uniquement par la foi? Jacques et Paul se sont-ils contredits?

Jacques affirme que l’homme est justifié non seulement par la foi, mais aussi par les œuvres (Jacques 2:24). Mais Paul avance dans Éphésiens 2: 8 que nous sommes sauvés par la grâce et non par les œuvres, et en Romains 3:28, qu'une personne est justifiée par la foi sans les œuvres de la loi.

Alors, sommes-nous justifiés par les œuvres et la foi, ou uniquement par la foi? Jacques et Paul se sont-ils contredits? En fait, ils ne discouraient pas sur  le même sujet.

L’idée essentielle de l'épître de Jacques consiste à prouver que la vraie foi se manifeste dans la vie pratique. D’ailleurs, le terme justifié employé par l’auteur n’est pas synonyme de «rendre juste», mais «se montrer juste». Jacques dit qu'Abraham était « justifié », c’est-à-dire que le patriarche avait été trouvé juste par ses œuvres. En réalité, après la question: «Comment une personne est-elle justifiée? » Jacques ne demande pas: « Comment une personne peut-elle devenir juste? Mais plutôt: « Comment une personne peut-elle prouver sa justification?» La réponse est qu’une personne est jugée juste par sa foi et ses œuvres. On admet le témoignage de quelqu’un qui se dit chrétien si sa vie pratique reflète son témoignage.

Par contre, Paul est en train d’expliquer la façon dont une personne est réellement rendue juste. Pour répondre à la question: «Comment une personne est-elle justifiée?», Paul demande: «Comment une personne est-elle rendue juste?» La réponse est qu'une personne est rendue juste par la foi, en croyant la promesse qu’elle est justifiée par Dieu. Les œuvres de la personne avant la conversion ne la rendent pas plus acceptable aux yeux de Dieu. Voici le message de l'Évangile: Dieu justifie le pécheur qui croit même lorsque ce dernier ne l’a point mérité.

Paul a aussi soutenu que les bonnes œuvres succèdent à la foi. En Éphésiens 2:10, après avoir déclaré que nous sommes sauvés par la foi, l’apôtre ajoute que nous sommes «créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres».

Jacques et Paul ne se contredisent pas. Les deux accepteraient le fait qu'une personne est rendue juste par la foi seule, et que les œuvres qui suivent la conversion démontrent qu'elle est effectivement sauvée.

(12) La loi écrite ne sera pas la norme du jugement pour ceux qui ne l’ont jamais connue. Ils seront condamnés par la loi de Dieu révélée à eux par d’autres canaux. (Voir 1:20 et 2:15.)

(13) Qu'ils soient « justifiés » nous renvoie au jugement dernier. Certains croyaient qu'ils seraient justifiés par la loi. Mais la connaissance de la loi qui ne s’accompagne pas de l’obéissance ne justifie pas l’individu.

(14) Mais même si les païens se conforment à la loi de façon « naturelle », cela n’implique pas qu’ils sont naturellement bons sans Dieu. Car le verset 15 montre qu’une telle application de la justice est possible en raison de la loi de Dieu écrite dans leur cœur et dans leur conscience. Ces bonnes œuvres produites « naturellement » résultent de la révélation non écrite de Dieu aux païens.

(15) Ceux qui sont sans la loi écrite de Dieu en possèdent une dans leur nature morale et sont capables de faire des choix spécifiques. Ce qui ne signifie pas que leur conscience serait parfaite. Car la conscience a ses limites et subit l’influence de l’environnement et de l’éducation reçue. Mais c’est un guide qui dans la majorité des cas a toujours raison. Ce qui fait de tout le monde un pécheur, car même selon ce critère, l’homme n’a pas toujours agit en fonction de la justice révélée.

Les versets 15 et 16 montrent que le jugement ne concernera pas seulement des actions manifestes, mais aussi les motifs («cœurs», «pensées», «conscience» et «secrets»).

(16) La justification discutée dans ce passage (mentionnée au verset 13) ne constitue pas une alternative à la justification par la foi. Elle concerne le temps de la fin, et sera prononcée au jugement dernier.

Ces principes de jugement sont essentiels à l'Évangile prêché par Paul. La bonne nouvelle du pardon de l'Évangile n'est pas significative sans une compréhension du jugement de Dieu qui s’abattra sur le méchant. Toute erreur qui saperait la vision juste de la justice de Dieu saperait également l'Évangile.

► Qu'adviendra-t-il des païens qui n'ont jamais entendu le message de l'Évangile? Comment peuvent-ils être passibles du jugement pour leur péché s'ils ne connaissaient pas mieux?

Romains 2: 14-16 insinue qu'il y a des païens qui choisissent de faire le bien et, par conséquent, ne seront pas condamnés. Toutefois, nous savons que personne ne sera sauvé par les œuvres. Tous ont péché et méritent d’être jugés (3: 9-10, 19-20). Personne ne peut être sauvé par le mérite de ses œuvres. Par conséquent, si une personne non évangélisée est sauvée, ce doit être par grâce à travers l'expiation, même si elle n'avait pas entendu l'Évangile.

« L'amitié de l'Éternel est pour ceux qui le craignent, et son alliance leur donne instruction. » (Psaume 25:14). L'alliance constitue les termes de la relation de Dieu avec l'homme, ce qui nécessite une provision de grâce puisque tous ont péché. Si une personne révère Dieu sincèrement, Dieu lui montrera le moyen d'entrer en relation avec lui.

Des hommes tels que Job, Balaam et Noé connaissaient Dieu alors qu'ils ne possédaient aucune Écriture. Melchisédek était un prêtre de Dieu, bien qu'il n'ait aucun rapport à ce que Dieu a fait pour Israël. Dieu peut se révéler dans n'importe quelle culture et à n’importe quelle époque (voir aussi Psaume 19 et Romains 10:18). Les idolâtres de Romains 1 n'étaient pas dans un état de dépravation parce qu'ils ne connaissaient pas Dieu, mais parce qu'ils rejetaient ce qu'ils savaient de lui.

Un homme païen peut-il être sauvé sans jamais entendre l'Évangile? Celui qui garde la vérité reçue, bénéficiera à coup sûr l’assistance divine nécessaire le permettant de chercher et de trouver le pardon divin. C'est le salut par la grâce et non par les œuvres. Ceci est en contraste avec le salut par les œuvres prêché par la plupart des religions.

S’il est donc possible d’être sauvé sans entendre le message de l’Évangile, pourquoi est-il urgent pour nous de propager l'Évangile? Cette question sera répondue plus loin.

(17-20) L’hypocrisie caractérisait l’attitude des Juifs qui violaient la loi tout en la enseignant. Ils se flattaient d’être les dépositaires de la loi, du discernement et de la science pour les ignorants. Ce passage où l’apôtre précise les privilèges qui font la fierté des Juifs, comporte visiblement une bonne note d’ironie.

La Bible peut toujours être un livre à succès dans une société de plus en plus immorale. Cela témoigne de la tendance de l’homme à vouloir posséder la loi de Dieu même s'il ne l'obéit pas.

Ordinairement, l’homme se cache derrière une forme de religion pour dissimuler son péché même si sa relation spirituelle avec Dieu n’existe plus.

(21-24) Les Juifs aimaient condamner les païens avec la loi qu’ils ne gardaient pas pleinement. Ils déshonoraient Dieu avec leurs arrogantes prétentions non proportionnelles à leur faible niveau de piété. De même, l'objection la plus commune au christianisme est que les chrétiens ne sont pas de bons exemples de ce qu'ils prêchent.

(25) Par ailleurs, les Juifs ne pouvaient prétendre être justes devant Dieu sur la base de la circoncision que s'ils observaient la loi dans son ensemble. Mais s'ils enfreignaient la loi, leur circoncision ne valait donc rien.

► Qu’est-ce que la circoncision?

Pour les Juifs, l’humanité se composait de deux groupes de gens: ceux qui étaient qualifiés pour participer dans l'alliance avec Dieu et ceux qui ne l’étaient pas. La circoncision était donnée comme un signe de l'alliance entre Israël et Dieu, mais elle finissait par incarner l'ensemble des règlements de l’alliance. Conséquemment, les Juifs qualifièrent les deux groupes de «circoncis» et «incirconcis». Être circoncis, dans le langage de Paul, renvoie généralement à l’adoption de l’ensemble des prescrits du judaïsme comme moyen d'être membre de l’alliance (voir Galates 5: 2-3 pour un exemple de cette utilisation du terme). La circoncision était dans ce sens une tentative d’être sauvé par les œuvres plutôt que par la grâce.

(26) L’incirconcis, qui satisfait les véritables intentions de la loi, ne sera pas objet de condamnation de Dieu à cause de son incirconcision.

(27) Ce contraste établit entre un païen juste et un juif impie souligne la culpabilité du juif, même s'il se cache sous les couverts du judaïsme. Ce fut de la même manière que Noé « condamna le monde », en pratiquant la justice, démontrant ainsi la vraie nature de l'obéissance (Hébreux 11: 7).

(28-29) La circoncision était une marque d'identité pour un Juif, le symbole de son appartenance au peuple de Dieu. Dans Deutéronome 30:6 et d’autres passages du Nouveau Testament, elle illustre l’œuvre transformatrice du Saint Esprit dans le cœur du pécheur pour l’aider à aimer et obéir à Dieu.

► Qu’un (e) étudiant (e) lise Deutéronome 30:6 pour la classe.

Dieu avait promis aux anciens Israélites qu'il ferait une opération de grâce dans leur cœur. Laquelle opération ne concernait pas uniquement leurs descendants, mais tous ceux qui auraient entendu le message à ce moment-là.

La personne, décrite dans ce chapitre, qui pratique des œuvres de justice sans connaître les Écritures a reçu la grâce par la foi et a accepté la vérité qui lui fut révélée.

Le mot Juif signifie littéralement « hommage » (voir Genèse 49: 8). Il se réfère à l'approbation de Dieu; mais les juifs légalistes s'intéressaient davantage à l'approbation de l'homme qu'à celle de Dieu (Marc 12: 38-40, Jean 5: 44). Celui qui est approuvé par Dieu est celui qui a reçu la grâce de Dieu dans son cœur.

Le Dieu qui n’a jamais approuvé le formalisme et le légalisme, mais l’obéissance sincère de l’individu, rendait sa grâce disponible à toutes les nations. Considérez ces versets tirés d'Ésaïe 56.

(6) Et les étrangers qui s'attacheront à l'Éternel pour le servir, pour aimer le nom de l'Éternel, pour être ses serviteurs, tous ceux qui garderont le sabbat, pour ne point le profaner, et qui persévéreront dans mon alliance,

(7) Je les amènerai sur ma montagne sainte, et je les réjouirai dans ma maison de prière; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel; car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples.

(1) Qu'est-ce que la littérature apocalyptique?

(2) Pourquoi les Juifs s'attendaient-ils à bénéficier une faveur spéciale?

(3) Pourquoi l'épître de Jacques dit-elle que nous sommes justifiés et par les œuvres et par la foi?

(4) Que symbolisait la circoncision?

(5) Que signifie le terme juif ?

Exposez en une page l’illusion des Juifs qui pensaient à tort être acceptés par Dieu. Décrivez la situation des personnes frappées de la même illusion à l’époque actuelle.