Lesson 6: L’affranchissement de la puissance du péché
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by Stephen Gibson
Péché
Le chapitre 6 de l’épître aux Romains traite de la délivrance de la puissance du péché. Pour saisir la dimension de cette délivrance, il faut comprendre la nature et les effets du péché.
► Qu'est ce que le péché?
La Bible qualifie de péché toute mauvaise action accomplie de manière délibérée (1 Jean 3: 4-9; Jacques 4:17). Celui qui choisit de poser un acte qu’il sait malgré tout répréhensible, pèche volontairement contre Dieu, et s’attire la colère du Tout-puissant. Mais seul l’amour peut motiver une vie d’obéissance à Dieu.
Les transgressions inconscientes et les violations accidentelles de la loi de Dieu ne détruisent pas notre relation avec lui. Car si nous marchons dans la lumière [selon la vérité que nous connaissons], nous sommes purifiés de tout péché (1 Jean 1: 7), et nous n'avons pas à craindre que les violations inconnues nous conduisent à la condamnation ou nous séparent de notre Seigneur.
Les croyants doivent «marcher dans la lumière», en d’autres termes, ils doivent agencer leur manière de vivre à la vérité de Dieu, au fur et à mesure qu’ils en apprennent davantage. Car, certaines actions répréhensibles et illogiques, même celles du chrétien, attirent des ennuis, si elles ne sont pas corrigées.
Le chapitre 6 de Romains traite particulièrement du péché volontaire, pour lequel le pécheur tombe sous le jugement de Dieu, à moins qu’il se repente et cherche le pardon.
La quatrième partie de l’épître aux Romains couvre les chapitres 6 à 8 du livre. « La sanctification du justifié »pourrait être un titre approprié pour cette section.
Dans les chapitres précédents, Paul basait l’ensemble de son discours sur la justice imputée. Laquelle justice est attribuée au croyant à la place de ses transgressions d’autrefois. Mais à présent, il tourne son regard vers la justice accordée. La justice accordée s’obtient aussi par grâce au moment de la justification. Elle est la confirmation de la justification du croyant affranchi de la puissance du péché et assisté par le Saint-Esprit pour la sanctification. Par conséquent, le croyant est non seulement considéré comme saint, mais il est effectivement sanctifié; cette œuvre de grâce s’appelle la sanctification.
Cette leçon étudie le chapitre 6 dont nous titrons «Affranchi de la puissance du péché».
Idée principale du chapitre 6
Le croyant est libre du joug du péché et doit choisir de vivre dans la sanctification et l’obéissance à Dieu, de peur qu'il ne tombe sous le contrôle du péché.
Résumé du chapitre 6
Ce chapitre attaque une fausse conception partagée par beaucoup de gens qui ont entendu parler de la grâce. Cette conception se nomme «antinomianisme» ou l’antagonisme à la loi de Dieu. L'antinomien est celui qui nie la nécessité de marcher dans l’obéissance à Dieu. L’erreur de cette doctrine se base sur une mauvaise compréhension de la grâce. Paul introduit le concept d'antinomianisme avec deux questions hypothétiques (1, 15).
La question posée au verset 1 traduit la réaction de l'antinomien à la déclaration faite en 5:20: « Là où le péché abonde, la grâce a surabondé.» Il pourrait aussi prétendre qu’il ne pose aucun problème si le chrétien continue à accumuler péché sur péché. Dès lors que le casier judiciaire du croyant a été remplacé par l’acte de la justice imputée; plus il pèche, plus il est comblé de grâce.
Pour certains d’autres, puisque nous sommes acceptés par grâce et non par les œuvres, celles-ci ne sont pas importantes (15).
Mais Paul réfute catégoriquement en bloc ces deux objections, en expliquant aux croyants romains la valeur de la victoire sur le péché.
► Qu’un (e) étudiant (e) lise le chapitre 6 pour la classe.
Commentaires verset par verset
(1) Ici l'apôtre soulève une question qui pourrait être posée par quelqu'un venant d’apprendre que la grâce surabonde, là où le péché abonde. Cette personne pourrait même raisonner que le péché est utile, puisqu’il attire plus de grâce. Une telle idée nous motiverait à pratiquer incessamment le péché.
(2) L'apôtre réagit à la question comme si elle était scandaleuse. Il explique ensuite qu'il ne nous était pas possible de continuer à vivre dans le péché, car nous sommes morts au péché.
(3-5) Nous ne pouvons mener une vie de péché parce que nous sommes unis à Christ dans sa mort et sa résurrection. Comme l'explique Romains 5.15-19, Jésus a accompli pour nous tous l'œuvre de salut. Par la foi, nous nous sommes connectés à lui, de sorte que nous sommes dignes de jouir de la faveur de Dieu comme il en a le droit.
Jésus est mort pour le péché une fois pour toute. Son sacrifice qui était pour notre péché et non pour le sien, a résolu le problème du péché. Par la foi, nous sommes morts et nous sommes ressuscités avec lui; de sorte que nous aussi avons terminé avec le péché.
C’est ainsi que le baptême symbolise notre participation à la mort et la résurrection de Jésus.
(6) Le «vieil homme» représente la vie pécheresse que nous menions avant la conversion. (Le concept de «vieil homme» est expliqué dans une section de cette leçon.) Puisque nous ne sommes plus des serviteurs du péché, cette vie de péché d’autrefois est complètement disparue.
Il convient de noter les termes utilisés dans ce passage pour décrire ce qui est arrivé au péché: «mort», «crucifié» et «détruit». Il ne s’agit pas d’une délivrance progressive. L’apôtre ne parle pas non plus de victoire partielle, ni de péché d’habitude. Ces termes traduisent plutôt une victoire complète sur le péché.
(7-11) Ces versets insistent sur le fait que le péché n’exerce plus de contrôle sur la vie du croyant. L’image utilisée pour illustrer une telle réalité est la mort. Selon l’apôtre, une personne décédée est libre du péché, et nous devons vivre une expérience spirituelle similaire.
Après la résurrection, Jésus n'est pas mort une seconde fois, et il ne le sera jamais. Sa relation avec la mort est terminée. De même, nous devons mourir complètement au péché et en finir avec le mal. Il ne s’agit pas d’une période de transition pour le croyant. On meurt d’un coup au péché, puis on se met à vivre pour Dieu.
La participation du chrétien dans la mort, l’ensevelissement et la résurrection du Christ, que Paul décrit dans Romains 6: 1-23, constitue la clé de libération du chrétien de la puissance et de l'esclavage du péché. Le chrétien est «mort au péché» (Romains 6: 2) et libre de son oppression (Romains 6: 7). L’apôtre exhorte également le croyant à considérer sa nouvelle relation avec Christ et son autonomie vis-à-vis le péché comme une bénédiction surpassant sa simple «position» juridique aux yeux de Dieu. Il doit, par la foi, se considérer comme mort au péché, mais vivant pour Dieu en Jésus-Christ (Romains 6:11). Cela signifie que le chrétien doit pratiquer dans sa vie personnelle ce que la vérité de Dieu à son sujet. Il n’a pas le droit de laisser le péché régner dans son corps mortel (Romains 6:12), pas plus qu’il a le droit d’utiliser les membres de son corps comme des instruments d'injustice (Romains 6: 13a). Au contraire, il doit offrir son être comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu (Romains 12: 1), et utiliser les membres de son corps comme des instruments de justice (Romains 6:13, 19).[1]
« Regardez-vous » n’est pas une invitation à produire une fausse évaluation. Il s'agit d'une affirmation fondée sur des faits solides. Il faut que le croyant prenne conscience de sa délivrance complète du péché comme s'il était mort et vive en totale indépendance par rapport à l’emprise du péché.
► Comment peut-on se considérer comme mort au péché?
Le reste du chapitre présente une autre raison concernant l’importance de la victoire sur le péché. Nous ne sommes pas des serviteurs du péché, mais des serviteurs de Dieu. Il est impossible de céder au péché sans en devenir l’esclave. Et vous ne pouvez pas servir les deux à la fois. Lorsque vous étiez esclave du péché, vous haïssiez la justice (20). Maintenant, étant libre de l’emprise du péché pour devenir et serviteur de Dieu, vous marchez dans la sanctification (22).
(12-13) Ce verset présente un contraste non négligeable. Si nous ne remportons pas la victoire sur le péché, ce dernier dominera sur nous. En ce sens, les croyants ne doivent pas se laisser contrôler par des désirs impurs. De plus, l’utilisation du corps pour accomplir le mal le soumet à l'autorité du péché. Il faut au contraire utiliser son corps pour la gloire de Dieu, car il lui appartient.
(14) Être «sous la loi» implique que l’on est privé de la grâce salvatrice et que l’on sera jugé sur la base de ses œuvres. Puisqu’une personne privée de la grâce ne peut vivre sans péché, sa condition d’être sous la loi atteste sa condamnation et son asservissement au péché. Mais celui qui vit sous la grâce est délivré de la puissance du péché. Sur ce, il convient de préciser qu’« Être sous la loi ou sous la grâce » ne se réfère pas à une quelconque influence directe de l'Ancien ou du Nouveau Testament sur la personne.
► La définition d’«être sous la loi» est très importante. Demandez aux étudiants de l’expliquer à nouveau en leurs propres termes.
(15) Cette question de l'apôtre est celle d’une personne ayant appris que nous ne sommes plus sous la loi: « Pécherions-nous, parce que nous ne sommes plus sous la loi? » En fait, la pensée qui sous-tend cette interrogation minimise l’importance de l’obéissance, puisque Dieu n’en tient pas compte pour nous accepter. Ce genre de raisonnement est très courant à l’heure actuelle. Mais Paul réagit énergiquement à une telle objection.
Paul n’explique pas clairement pourquoi la grâce n’expie pas automatiquement les péchés d’habitude. Mais l’explication qu’il fournit donne lieu à croire que l’on ne peut être serviteur de Dieu si l’on est sous l’emprise du péché.
(16) Vous êtes le serviteur de celui à qui vous obéissez. Si vous répondez à l’appel du péché, c’est lui qui est votre maître, et non Dieu. Comme l’a dit l'apôtre Pierre: « car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui » (2 Pierre 2:19). Vous ne pouvez pas continuer à pratiquer le péché sans devenir son serviteur.
(17-18) Les croyants ont été délivrés de la puissance du péché pour devenir serviteurs de la justice. Ils ont expérimenté cette délivrance en obéissant à l'Évangile. Encore une fois, l’apôtre affirme que la délivrance de l’emprise du péché était nécessaire à celui qui avait à servir la justice.
La structure de l’ensemble du chapitre s’articule autour de l’inimitié entre une vie asservie au péché et une vie de victoire. Toutes les déclarations de l’apôtre confirment qu’il est impossible pour le croyant de vivre continuellement sous l’emprise du péché ou pour un pécheur d’être justifié en continuant de pécher. Paul ne pourrait l’exprimer plus clairement aux croyants.
(19) Il affirme qu'il leur parlait à la manière des hommes afin qu'ils comprennent parfaitement son enseignement. Autrefois, les croyants romains pratiquaient le péché, ce qui les avait rendus esclaves du péché. À présent, ils doivent pratiquer la justice, afin qu’ils puissent participer à la sainteté. La pratique des bonnes œuvres ne sanctifie pas, mais la sanctification n’existe pas sans les bonnes œuvres.
► Comment expliqueriez-vous à quelqu’un que servir Dieu et pratiquer le péché ne sont pas compatibles?
(21-23) Le pécheur n’obtient du péché rien de profitable; et enfin de compte il le paiera de sa vie. Il en mourra. La mort est le salaire du péché. Heureusement la vie éternelle est un don de grâce accordé au croyant, car il ne pourrait jamais l’obtenir par ses propres efforts.
[1] Allan Brown, The Problem That Hinders Our Sanctification
La véritable base de l'assurance personnelle du salut
Une version moderne de l'antinomianisme est la doctrine de la sécurité éternelle inconditionnelle qui falsifie l'enseignement biblique de l'assurance du salut. [1] À en croire cette doctrine, une fois qu'un individu «accepte Jésus», son salut est assuré même lorsque son mode de vie contredit complètement son témoignage. Les tenants de cette doctrine encouragent les croyants à revendiquer pour soi le salut éternel, et ce, même si leur manière de vivre ne reflète pas une transformation confirmant leur foi, ni ne produit des fruits de repentance ou de conversion véritable. Et même lorsqu’un croyant enflé d’orgueil aurait refusé de devenir un véritable disciple de Jésus, il lui suffit d’avoir prononcé la « prière du pécheur », pour que son salut soit aussi inébranlable que le roc. Cette doctrine est une tromperie mortelle et contredit arrogamment l’enseignement des Écritures.
«Approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure.» (Hébreux 10:22).
« … À vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardéspar la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps. » (I Pierre 1: 5).
Ces passages bibliques nous apprennent que l’assurance du salut dépend de la foi :
L’assurance du salut dépend de la foi d’un croyant qui comprend la nature de la vraie «assurance». Le point de départ de l’assurance du salut est une claire compréhension de l’Évangile (I Corinthiens 15: 3-4). C’est de cette «intelligence » qu’il s’agit en Colossiens 2: 2. Le salut s’obtient par la grâce seule et par le moyen de la foi en la mort substitutive du Christ pour nous (Ephésiens 2: 8-9). Ainsi, l’exigence du salut n'est pas la perfection sans péché (personne ne serait admissible) ou le sentiment d'être sauvé tout le temps, mais plutôt la foi continuelle au mérite de Christ et en son œuvre rédemptrice suffisante, même au sein de l’échec. Mais dans tous les cas, la foi salvatrice s’accompagne d’une passion pour la fidélité.
L’assurance du salut dépend de la foi sincère du croyant. Le vrai converti est celui qui a été «purifié d’une mauvaise conscience». Sa honte et sa culpabilité lui ont été enlevées, pour être remplacées par la paix et l’amour. Un vrai converti est également celui dont le corps a été «lavé d’une eau pure», car les choses anciennes sont passées et voici toutes choses sont devenues nouvelles (2 Corinthiens 5:17). Un vrai converti reconnaît et confesse continuellement ses fautes (Matthieu 6:12, Jacques 5:16).
L’assurance est conditionnée par une foi vivante qui est gardée par la puissance de Dieu. Le mot gardé traduit l’idée de défendre un château ou une forteresse! Non seulement la puissance de Dieu nous préserve et nous défend, mais elle finira par nous faire triompher. C’est la puissance du sang purificateur et de la résurrection de Christ, que nous nous approprions par la foi, qui préserve notre âme pour la vie éternelle. La seule vraie foi qui sauve est la foi qui persévère; celle qui fait constamment confiance à Christ et à son œuvre suffisante sur la croix. La foi n'est pas une œuvre, mais une condition du salut a-t-on lu sous la plume de l’auteur de l’épître aux Hébreux: «Sans la foi, il est impossible de lui être agréable» (Hébreux 11: 6).
Beaucoup assimilent au légalisme toute tentative de rattacher quoique ce soit au salut. Mais Jésus et tous les auteurs du Nouveau Testament ont clairement enseigné la nécessité de la persévérance dans la foi.
« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples » (Jean 8:31).
« Si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Évangile…» (Colossiens 1:23).
« Et mon juste vivra par la foi ; mais, s’ilse retire, mon âme ne prend point plaisir en lui » (Hébreux 10:38).
« En gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l'ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. » (I Timothée 1:19).
Décrivant l'assurance du salut, John Wesley eut à dire:
« Mon assurance ne se fonde pas sur l’idée qu'un croyant peut ou ne peut pas déchoir, ni sur le souvenir d’un œuvre faite en moi hier; mais sur le fait qu’aujourd’hui je connais Dieu en Christ, me réconciliant avec lui même; que je contemple aujourd’hui de la lumière de la gloire de Dieu dans la face de Jésus-Christ, lumière dans laquelle je marche puisqu’il est lumière, et par laquelle je vis en communion avec le Père et avec le Fils. Mon assurance se repose évidemment sur le fait que je peux croire par l’entremise de la grâce en Jésus-Christ le Seigneur, et que l'Esprit rend témoignage à mon Esprit que je suis enfant de Dieu. Ma seule et unique source de réconfort réside dans ma vision de Jésus à la droite de Dieu, mon espérance d’une vie éternelle abondante, et dans l'amour de Dieu qui réchauffe et inonde merveilleusement mon cœur, tandis que je suis crucifié au monde et mes péché sont crucifiés. Trouvez, si vous le pouvez, une joie plus solide de ce côté du ciel. Chercher un autre appui que celui-là pour la paix de son âme, c’est vous appuyer sur un roseau cassé qui vous percera la main au lieu de supporter. »[2]
► D'après les concepts de la section précédente, expliquez comment le chrétien puisse avoir une assurance de salut basée sur une foi vivante.
[2] Mattieu Lelièvre, La Thélogie de Wesley, p 204
Moment de réflexion: « Le vieil homme »
L’expression vieil homme n'apparaît que seulement trois fois dans la Bible, et ce, sous la plume de Paul. Une étude comparée des trois contextes de cette expression permettra d’en saisir la signification selon les Écritures.
Colossiens 3: 9
Colossiens 3: 9-10a se lit comme suit: « Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle… » Cette affirmation de l’apôtre donne lieu à comprendre que les croyants de Colosse s’étaient déjà dépouillés du vieil homme. Mais, il ne prétendait pas qu’ils avaient déjà atteint la perfection, car une grande partie du chapitre 3 est une invitation à la sainteté.
Dans les versets précédents, l’apôtre parlait ainsi aux croyants colossiens: « Cherchez les choses d'en haut […] Affectionnez-vous aux choses d'en haut […], car vous êtes mort, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » Il poursuivit en disant: « Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions... » Les croyants de Colosse commet-taient-ils toujours ces genres de péchés? Bien sûre que non, car le verset suivant (6) dit que de tels pécheurs sont sous le jugement de Dieu, et le verset 7 considère que les croyants ne sont plus du nombre de ces pécheurs. Il s’est avéré que les croyants ne commettaient plus ces péchés; mais, dans un certains sens, ils ne s’en étaient pas complètement débarrassés.
En conséquence, l’apôtre les apostrophe pour qu’ils se dépouillent de certaines choses telles que la colère, la méchanceté, la calomnie, etc. (8).
Ce qu’ils doivent faire, selon la déclaration formelle de Paul, étant donné qu’ils s’étaient dépouillés du vieil homme et de ses œuvres.
Pour qu’ils puissent parfaire leur sainteté, l’apôtre les énumère des attributs de celui qui marche dans la sanctification (12), les invite à cultiver des relations humaines selon le modèle de Christ (13), puis les exhorte à se revêtir de l’amour « qui est le lien de perfection » (14).
Il semble évident que dans ce contexte, le vieil homme était quelque chose dont les croyants de Colosse s’étaient débarrassés lors de la conversion. Puisqu’ils l'avaient donc fait, Paul estimait qu'ils pouvaient se sanctifier davantage et viser la perfection.
Éphésiens 4:22
Ce verset figure dans un passage similaire à celui de Colossiens. En 4: 17-19, l’apôtre est en train de décrire le mode de vie des païens, mais au verset 20, il expose la vie différente du croyant. Les versets 21-24 décrivent la condition de celui qui a « appris Christ » (20), « l’a entendu » et « a été instruit en lui » (21). Tous ces éléments sont inclus dans le processus du dépouillement du vieil homme pour se revêtir du nouvel homme, et avaient eu lieu lors de leur conversion.
Ce passage suit un schéma similaire à celui de Colossiens 4. Après avoir déclaré que se dépouiller du vieil homme faisait partie de l'Évangile qu'ils avaient accepté, Paul exige aux croyants de ne pas pratiquer le mensonge, puis la colère, la calomnie et la méchanceté, et leur recommande de faire preuve de bonté et d’indulgence envers tous. Toutes ces choses sont également incluses dans le texte de Colossiens après la déclaration selon laquelle le vieil homme a été anéanti.
Le vieil homme n’est pas quelque chose contre lequel le croyant doit lutter constamment pour s’en débarrasser, car il fut anéanti à la conversion. Mais puisque les colossiens n'étaient pas complètement irréprochables, Paul les invita donc à viser la sanctification totale qui démontrerait l’expérience qu’ils avaient faite au début quand ils se sont débarrassés du vieil homme.
Romains 6:6
Dans ce passage, Paul établit une grande différence entre le pécheur et le croyant. Le message principal du chapitre affirme que le croyant détient la victoire sur le péché. L'une des raisons évoquées par Paul pour le prouver est la crucifixion du vieil homme. « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché. » Il croit évidemment que le croyant est libre du péché à cause de quelque chose qui est déjà arrivé à la conversion.
Conclusion
Quelle est la signification de l’expression vieil homme ? Le vieil homme est la vie impie et égocentrique que le pécheur abandonne à sa conversion.
Après la conversion, les comportements et les attitudes du croyant seront reflèteront beaucoup plus les habitudes du vieil homme. C’est pourquoi Paul demanda aux croyants d’apporter des corrections nécessaires dans leur vie, qui seraient en conformité au dépouillement du vieil homme qu’ils avaient fait. C’est comme s’il leur disait « puisque vous avez abandonné votre ancienne vie de débauche, chassez donc tout comportement indigne qui ne correspond pas à votre nouvelle vie de justice. »
«La provision de Jésus pour notre sanctification»
Le texte de Romains 6: 1-10 nous parle des provisions de Jésus pour notre sanctification personnelle.[1] Nous avons été placés en lui le jour de notre nouvelle naissance. Tout ce qu’il a accompli par sa mort et sa résurrection nous a été donné en héritage. Cela signifie qu'en Christ, nous possédons toutes les ressources nécessaires pour une victoire totale sur le péché.
En raison de notre union avec Christ, nous avons participé à toutes ses expériences. Nous avions expérimenté sa mort, autant que sa résurrection. À cause de cette union vivante avec Christ, l’attitude du croyant à l’égard du péché est totalement différente. Nous sommes maintenant morts au péché; morts à la fois aux actes de péché et au principe même du péché. C'est notre relation positionnelle au péché.
En raison de notre union avec le Christ ressuscité, nous marchons maintenant en « nouveauté de vie », et sa crucifixion devient notre crucifixion. Puisqu’il a vaincu par sa mort la puissance du péché, ce dernier n’a plus de pouvoir sur notre vie.
Quelle est donc la signification de cet ordre « regardez-vous » (v.11)? Le terme grec logizomai (utilisé 11 fois dans le Nouveau Testament et traduit dans certaines versions par « regardez-vous » ou « considérez-vous ») relève du domaine de la comptabilité. Il exprime l’idée d’une évaluation objective de la réalité. Il est utilisé dans Romains 4: 1-12 en relation avec la justification d'Abraham. Dans le verset 11, il fait référence à «l’appropriation par la foi de la liberté du croyant par rapport au péché et de son union avec Dieu rendue possible grâce à l’expiation et la résurrection du Christ»[2]
Cette injonction [regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu] n’est pas à prendre comme une prétention de justice qui n'existe pas en réalité. Elle est tout au contraire l’expression de «l’imputation» d'une purification sur le compte du croyant (l’œuvre de Dieu en réponse à la foi) qui a effectivement eu lieu. C’est en ce sens que nous devons nous «regarder» comme étant réellement morts au péché, y croire et vivre jour après jour à la lumière de cette vérité.[3]
Comment le chrétien peut-il donc se regarder comme mort au péché? Par la foi, et en recevant la vérité de la Parole de Dieu dans son cœur. «Je déclare sous l'autorité de la Parole infaillible de Dieu que je suis libéré de tout péché et pleinement vivant pour Dieu en Christ Jésus mon Seigneur.»
Étant un esclave volontaire de Jésus-Christ, vous devez abandonnez délibérément les attitudes et les actions qui caractérisaient votre ancienne vie. Une soumission totale à Jésus est source de joie. Car il nous accorde le droit à la vie éternelle, par notre relation avec lui.
Conclusion:
Nous avons vu que le sang de Jésus nous a libéré complètement de la puissance et de l’emprise du péché. Mais au-delà de ce privilège extraordinaire, nous sommes convoqués sur l'ordre de Dieu à vivre cette victoire.
Peut-être que cette vérité n’a jamais été si évidente pour vous auparavant. Vous êtes sans doute né de nouveau, et essayez de plaire au Seigneur de tout votre cœur; mais vous remarquez que le péché, malgré tout, continue à s’immiscer dans votre vie. Vous lui fermez la porte, mais quelque chose à l'intérieur veut prendre les rênes de votre volonté. Si tel est votre cas, je vous mets au défi d'obéir à l’ordre de Paul vous exigeant à vous considérer comme morts au péché (6:11) et à vous soumettre à Dieu (06:13).
Permettez à Dieu de prendre réellement le contrôle! Si vous faites cela, il promet de purifier votre cœur, de vous remplir de son Esprit saint et vous aidez à mener une vie affranchie de l’emprise du péché. Ayez confiance en sa promesse et revendiquez par la foi votre liberté.
► Que signifie « union avec Christ »? En raison de cette union, comment devez-vous vous conduire dans votre vie?
[1] Cette section est du Dr Allan Brown, “Jesus’ Provision for Our Sanctification.”
[2] Purkiser, Exploring Christian Shiness, (Vol. 1, 138).
[3] Earle, La signification des mots dans le Nouveau Testament , 138, 168.
Comment menez une vie de victoire
Vous êtes-vous déjà demandé s'il est vraiment possible mener une vie chrétienne dans la victoire totale sur le péché? J’aimerais vous dire que Dieu a promis une grâce qui compense largement notre faiblesse en période de tentation:
« Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Corinthiens 10:13).
Ce verset renferme d’importantes vérités.
(1) D'abord, toutes les tentations relèvent de la nature humaine. Elles découlent de notre humanité et tirent leur force de ses faiblesses. Vos luttes ne sont pas si personnelles que vous le croyez.
(2) Deuxièmement, ce texte laisse entendre que Dieu connaît nos limites. Il sait ce que nous pouvons endurer. Nous ne le savons pas vraiment, mais lui, il le sait.
(3) Troisièmement, Dieu limite les tentations auxquelles nous sommes exposés parce que son plus grand désir c’est notre victoire. Certains pensent que la tentation surpasse souvent notre capacité parce que nous sommes humains. Ils présument que la victoire n’est pas toujours possible, ce verset nous dit le contraire.
(4) Quatrièmement, Dieu nous fournit l’essentiel pour vivre dans la victoire, en créant le « moyen d’en sortir ».
Donc, une conclusion à tirer de ce verset est que Dieu veut que nous vivions dans la victoire. Et il nous accorde la grâce pour mener une vie victorieuse en réponse à notre foi.
«Tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi.» (1 Jean 5: 4)
« Heureux l'homme qui supporte patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment.» (Jacques 1:12)
Si nous parvenons à comprendre la stratégie de l’ennemi pour vaincre les croyants par la tentation, nous saurons pouvoir vaincre ses tromperies. Celui qui succombe à la tentation suit généralement un certain processus.
Ce processus est clairement exprimé dans Jacques 1: 14-15: «Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort. »
John Wesley estime que le processus menant au péché volontaire se déroule généralement comme suit.
(1) Une tentation se présente (d’origine du monde, de la chair ou du diable).
(2) L'Esprit avertit le croyant d'être vigilant.
(3) La personne accorde son attention à la tentation qui l’attire davantage (c’est la première erreur dans ce processus).
(4) L'Esprit est affligé, la foi de la personne s’affaiblit et son amour pour le Seigneur se refroidit.
(5) L'Esprit la réprimande sévèrement.
(6) Mais la personne se détourne de la voix endolorie de l'Esprit et écoute la voix séduisante du tentateur.
(7) Les mauvais désirs commencent à conquérir son cœur; sa foi et son amour s’évanouissent; la personne est prête à passer à l’acte, et à pécher.
Il ne faut pas toutefois supposer que ce processus est universel. Parfois, on succombe soudainement à une tentation, sans avoir l'air de passer par un processus quelconque.
Puisque le pouvoir de la tentation augmente à mesure qu’elle retienne notre attention, le croyant qui veut préserver sa victoire sur le péché doit avoir le cœur en alerte pour pouvoir la repousser immédiatement. Celui qui hésite à manifester une résistance contre la tentation à l’instant même de son apparition, aggrave sa condition et se met en danger. De plus, son hésitation prouve que son cœur n’est pas totalement disposé à plaire à Dieu.
La tentation est un défi pour la foi, car elle nous donne l'occasion de douter que l'obéissance à Dieu soit la meilleure option pour soi au moment de l’épreuve.
► Si un croyant semble incapable de mener une vie victorieuse sur le péché, quelle en est donc la raison?
Cette incapacité pourrait être causée par l’un ou plusieurs de ces problèmes.
(1) Perte de vue que l'obéissance est une exigence de Dieu.
(2) Manque de confiance dans la promesse de la grâce de Dieu.
(3) Indépendance vis-à-vis de la grâce fortifiante de Dieu pour s’appuyer sur sa force personnelle.
(4) Une obéissance sélective et conditionnelle dans le service.
(5) Refus de chercher la grâce pour persévérer dans la voie de l’obéissance à la volonté de Dieu.[1]
(6) La non pratique de la discipline spirituelle devant renforcer sa foi et sa relation avec Dieu.
(7) La non soumission à une évaluation spirituelle d’une église locale.
Trois hommes se portèrent candidat pour un poste de chauffeur. Le premier, voulant faire bonne impression, dit à l’employeur: « Je suis si expérimenté que même si j’aurais à conduire à toute vitesse à quelques mètres d’une falaise, vous n’auriez rien à craindre pour votre vie. » Le deuxième qui craignait de se faire devancer, dit alors: «Je suis capable de conduire à toute vitesse à quelques centimètres d'une falaise sans aucun incident.» Mais le troisième hésita avant de dire à l'employeur qu’il ne risquerait pas la vie de son client en s’approchant de la falaise. À votre avis, lequel de ces trois hommes se faisait embaucher?
Il ne faut jamais essayer de voir jusqu’où l’on peut s’approcher de la tentation. Dieu ne nous laissera pas privés de ces directives protectrices qui affermiront nos faiblesses certes, mais nous devrions être en mesure d’identifier les pièges de la tentation - comme certains types de divertissement-, et en rester à l'écart.
Le croyant qui a rompu sa relation avec Dieu, doit se repentir sans tarder et rechercher la restauration par l'intermédiaire de notre avocat, Jésus-Christ (1 Jean 2: 1-2). Il ne faut pas qu’il renvoie sa repentance à une période ultérieure jugée plus propice. S'il éprouve le désir d’être restauré, c’est le Saint-Esprit qui lui fait naitre ce désir pour lui ramener dans la communion du Père. Si sa repentance se révèle sincère, sa restauration sera immédiate.
Dieu a déjà fait l'investissement suprême pour notre salut dans le sacrifice de Jésus. Il ne laissera pas gaspiller un tel investissement en nous refusant la grâce nécessaire à notre persévérance.
Une vie chrétienne victorieuse sur le péché constitue l'expérience normale du chrétien, car il a été libéré de l'esclavage du péché par la mort, l’ensevelissement et la résurrection de Jésus.[1] Une vie de péché est due à l’ignorance de la puissance de la grâce salvatrice, l'impossibilité de conserver son union avec Christ, l’échec de se considérer mort au péché et vivant pour Dieu, et le refus systématique de présenter à Dieu la totalité de son être de manière décisive comme un instrument de justice.
Il est de la responsabilité de tout vrai croyant d’expérimenter la victoire sur le péché. Car Jésus a payé un terrible prix pour nous sauver du péché, et ce, à cause de la nature destructrice du péché. La réponse de Paul à ceux qui demandaient s’ils doivent demeurer dans le péché pour que la grâce abonde raisonne est très significative. « Loin de là ! » fut la réplique de l’apôtre. Adopter une attitude négligente à l’égard de la maladie du péché du fait que Dieu en pourvoit une guérison, serait similaire à minimiser le virus du Sida ou le cancer parce qu’un traitement médical a été découvert. Ce remède n'épargnerait nullement le patient de la souffrance, de la maladie et même des cicatrices. Aucun homme sensé ne dirait: «Soyons malades pour que nous puissions en bénéficier le traitement. » De même, la personne qui a compris la gravité du péché, sa dimension abominable, et le cout élevé de la réparation de ses ravages, ne dira jamais: « Venez et péchons, car la grâce nous couvrira!».
Le chrétien qui aspire à mener une vie affranchie de la puissance du péché, doit connaitre et appliquer ces vérités (6: 3, 6, 9):
(1) L’ancienne nature pécheresse du croyant est bel et bien morte.
La nature impie (le vieil homme) que nous possédions, fut crucifiée spirituellement avec Jésus et ensevelie avec lui au tombeau. Étant donné que l’on ne saurait réduire en esclavage un homme mort, l’emprise que le péché avait sur nous a été anéantie. Le décès de notre nature pécheresse est un fait accompli. Elle a été effective au moment où nous avons placé notre foi en la mort substitutive de Christ, confessé nos péchés et reçu le don de la vie éternelle.
Veuillez bien réfléchir à ces déclarations de l’apôtre:
Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?
Nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés.
Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort…
Nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort...
Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché.
Car celui qui est mort est libre du péché.
Le problème de nombreux chrétiens de notre âge, c'est qu'ils vivent en dessous de leur potentiel. Beaucoup de croyants ont été conditionnés pour accepter l'échec spirituel comme la norme. Certaines églises enseignent qu’il est impossible de mener une vie chrétienne victorieuse sur toute la ligne et qu’il ne faut pas trop s’inquiéter des multiples rechutes inévitables. D'autres croyants ont été conditionnés par un enseignement plutôt perfectionniste qui ne laisse aucune place à l'échec. Cet enseignement est également préjudiciable à la foi, car il a été source de désespoir ou d’hypocrisie au sein de l’église. Mais l’explication de Paul ne peut être plus claire : est assuré le triomphe du chrétien qui participe à la victoire du Christ à la croix.
(2) Étant une nouvelle création de Dieu et ressuscité spirituellement avec Jésus d'entre les morts, le croyant vit désormais pour Dieu.
Par sa résurrection, Jésus a vaincu le péché. C'est cette vie ressuscitée que nous partageons par la foi. En conséquence, le péché ne peut plus nous opprimer ni nous humilier ni nous blesser ni nous massacrer. Car, nous avons été spirituellement ressuscités avec Christ pour entamer une toute nouvelle vie dans la pleine victoire.
Comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.
Nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection.
Sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui.
Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit.
Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ.
Donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez.
(3) Nous avons été unis spirituellement à Jésus-Christ.
Non seulement mon ancienne vie a été crucifiée avec lui, et j’en ai reçu une nouvelle comme la sienne; mais je demeure en lui et lui en moi (voir aussi Galates 2:20 et Jean 14-16)! Voici la promesse de Jésus à tous ses disciples: Dieu a choisi d’élire domicile chez les croyants par le Saint-Esprit. C'est cette union et cette habitation qui rendent possible la victoire sur le péché et la vie sainte. C'est ce qui permet aux croyants de recevoir et de vivre la vie pure, aimante, miséricordieuse, gentille, indulgente et sainte de Jésus.
En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection.
Notre vieil homme a été crucifié avec lui ...
Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Jésus a enseigné la nature de cette union à ses disciples dans Jean 15. La doctrine de l'union spirituelle avec le Christ est essentielle à notre réussite dans la vie chrétienne!
(4) Il faut que nous nous appropriions, par la foi, la liberté et la victoire que Dieu nous a données.
«Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ.»
Il faut se considérer comme mort, vraiment mort afin que cette vérité soit devenue une réalité dans votre propre vie.
L’illustration suivante tirée de l'Ancien Testament vous facilitera la compréhension. On se rappelle que Dieu n’avait pas seulement promis un territoire aux Israélites, mais qu’ille leur avait donnébien avant qu’ils en prennent le contrôle pour de vrai. Mais ils ont erré pendant quarante ans dans le désert, vivant au-dessous de leur potentiel, parce qu’ils s’étaient laissés sombrer dans la peur plutôt de faire confiance à Dieu. En fin de compte, Dieu, dans son amour infaillible, les a conduits dans leur héritage.
Josué 1: 3 se lit comme suit: «Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l'ai dit à Moïse. » Plus loin dans le même chapitre, Josué s’adresse aux officiers du peuple selon l’ordre de Dieu, leur disant: «Parcourez le camp, et voici ce que vous commanderez au peuple: «Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez ce Jourdain pour aller conquérir le pays dont l'Éternel, votre Dieu, vous donne la possession. »
Le peuple de Dieu devait donc, par la foi, posséder la terre que Dieu leur avait donnée. Bien que le Seigneur ait été l’auteur de la victoire sur les occupants de Canaan, et que cette victoire était donc à bien des égards un acquis, le peuple hébreu ne pourrait l’expérimenter en dehors de la foi et l’obéissance. La nature du triomphe des croyants du Nouveau Testament sur le péché n’en est pas différente. Il faut que le croyant s’approprie par la foi de la victoire que Jésus-Christ a remportée pour nous ainsi que de toutes les promesses.
(5) Nous devons présenter nos corps à Dieu.
« Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. »
« Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. »
► Que différents étudiants expliquent l’importance des cinq vérités du précédent article.
« Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? » (Romains 8:32).
« Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans l'allégresse, à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen! » (Jude 24-25).
Questions de révision: Leçon 6
(1) Quelle est la définition du péché volontaire?
(2) Pourquoi la définition du péché est-elle importante pour celui qui cherche à se repentir et obtenir la victoire?
(3) Qu'est-ce qu'un antinomien?
(4) Que signifie être « mort au péché »?
(5) Que signifie être «sous la grâce» au lieu d’être «sous la loi»?
(6) Pourquoi est-il impossible de servir Dieu et de pratiquer le péché en même temps?
(7) Qu'est-ce que le «vieil homme»?
Leçon 6 Devoir
(1) Expliquez en une page qu’il est possible de mener une vie chrétienne victorieuse. Il faut inscrire dans votre rédaction une définition du « péché volontaire » tout en soulignant son importance, et réfuter certaines objections soulevées concernant la possibilité de remporter la victoire sur le péché.
(2) Que l’enseignant rappelle aux étudiants leur devoir de prêcher trois sermons ou d’animer trois études bibliques pour d’autres groupes pendant la durée de ce cours.
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