La présente leçon est la suite de l’étude de la quatrième partie de l’épître aux Romains traitant «la sanctification du croyant». On avait étudié au chapitre 6 la question de «la délivrance du pécheur» et au chapitre 7, celle relative à « sa condamnation». Dans cette leçon, on abordera le chapitre 8 qui décrit la vie du chrétien dans un monde difficile.
Idée principale du chapitre 8
Même si le croyant éprouve des difficultés dans un monde perverti et souffre même de sa propre imperfection, le Saint-Esprit lui donne la victoire sur le péché et sur toutes les difficultés.
Résumé du chapitre (8:1-39)
À plusieurs reprises, il est fait référence dans ce chapitre à chacune des trois personnes de la Trinité. Les trois personnes sont toutes impliquées de manière étroite dans notre ultime salut actuel. Le chrétien peut vivre dans la victoire sur la chair, avoir de l'assurance personnelle du salut, subir les épreuves de la création déchue, avoir une aide spirituelle dans la prière qui dépasse l’imagination et persévérer dans sa relation avec Dieu, source de son salut.
Les versets 1 à 13 constituent un texte qui pourrait être intitulé « le croyant ne vit plus selon la chair».
Résumé de 8:1-13
Ceux qui ne sont pas condamnés n’accomplissent plus les désirs de la chair. Être « dans la chair » ne signifie pas uniquement être humain, mais également se trouver sous le contrôle de la nature pécheresse. (Le moment de réflexion de la leçon 7, « Définir la chair / charnel » est très crucial pour saisir le sens de ce texte.)
Il y a contraste entre être « dans la chair » et être sauvé. La chair fait référence à la mort spirituelle (6) et à l'inimitié contre Dieu (7). Une personne qui accomplit les désirs de la chair ne peut pas être agréable à Dieu (8), et mourra certainement (13). Être « dans la chair » est similaire aux conditions décrites au chapitre 7: 7- 25 (voir 7:14, 18, 25).
Les versets 12 et 13 servent de conclusion pour cette section. Le chrétien ne doit pas vivre dans la chair, car celui qui accomplit les désirs de la chair « mourra », c’est-à-dire, il tombera sous le jugement de Dieu (voir 1:17). La mortification est un procédé de destruction. Le chrétien doit détruire les œuvres charnelles dans ses membres. Puisque la personne qui vit dans la chair est un pécheur déchue de la grâce, le péché a le potentiel d’anéantir l’œuvre de la puissance du Saint-Esprit dans la vie de cette personne.
► Qu’un (e) étudiant (e) lise 8: 1-13 pour la classe.
(1) Quelqu’un qui marche selon l'Esprit n'est pas condamné, mais celui qui vit dans la chair est condamné – car il n’est pas en Christ, la source du salut.
(2) Selon la loi de l'Esprit de vie, la personne recevant le pardon pour ses péchés est acceptée par grâce et a la vie spirituelle. Mais la loi du péché et de la mort stipule que celui qui sera jugé par la loi sera condamné à mort.
(3) La loi imposait ses règlements sans habiliter l’individu à les obéir. Le pécheur se trouvait dans l’incapacité d’observer la loi, par conséquent, celle-ci ne pouvait pas être un moyen du salut. C’est pourquoi Dieu a envoyé son Fils comme le libérateur des hommes.
(4) Le chrétien ne rejette pas la loi de Dieu, mais il l’obéit par la puissance du Saint-Esprit.
(5) Chacun vit selon ses propres désirs. Quiconque n'a pas été soumis à la puissance régénératrice de l’Esprit ne peut vivre que dans la chair.
(6) La condamnation est l’héritage de celui qui se laisse contrôler par sa nature pécheresse. Mais il est aussi possible de marcher selon l'Esprit dans l’obéissance à Dieu. Personne n’est en mesure d’obtenir la rémission de ses péchés s’il n’y renonce pas.
(7, 8) Naturellement, l’homme charnel est ennemi de Dieu, car tant qu'il est conduit par la nature pécheresse, il est incapable de se soumettre à Dieu. Il ne peut plaire à Dieu dans une telle condition.
► Énumérez un ensemble de caractéristiques de celui qui vit «dans la chair».
(9) Vivre «dans la chair» ne traduit pas le fait d’être humain, mais celui de se laisser dominer par la nature pécheresse et corrompue. Le croyant ne marche plus «dans la chair». Il sera toujours éprouvé par elle, mais il ne vit plus sous sa puissance, car il détient le pouvoir de résister à la tentation. Ce verset affirme que cette puissance découle de celle du Saint-Esprit. Une personne ne devrait pas avoir la prétention d’être remplie de la puissance de Dieu et d’avoir vécu selon l’Esprit si elle n’a pas vaincu le péché.
(10, 11) Le péché d’Adam et les nôtres ont eu de graves conséquences sur le corps humain. Par conséquent, les désirs charnels peuvent nous conduire dans la mauvaise direction. On ne peut pas donc se fier à eux pour se guider. Mais, la même puissance qui a ressuscité Jésus d’entre les morts, œuvre dans les croyants et rend la vie à leurs corps mortels pour qu’ils soient conduits par l’obéissance à Dieu. L’imperfection du corps ne peut constituer une excuse pour se livrer au péché, car la puissance de Dieu la surpasse et la domine.
(12, 13) Vivre selon la chair conduit à la mort spirituelle. Par la puissance du Saint-Esprit, le croyant a vaincu les œuvres charnels du péché et a mis fin à ces œuvres. Seuls ceux qui se débarrassent du péché vivront – ils échapperont le jugement de Dieu. Il n’y a aucune affirmation ici soutenant que quelqu’un peut être gracié et reçu par Dieu tout en choisissant de persévérer dans le péché.
[1]« Un appétit normal et contrôlé est une bonne chose et favorise la santé. Le même appétit, s’il n’est pas maitrisé, enfante l’esclavage et le péché chez la personne asservie.»
- Wilbur Dayton, Aldersgate Biblical Series
Moment de réflexion: La loi de Dieu pour le chrétien
Certaines personnes soutiennent que la loi n’a plus d’importance pour la vie chrétienne. On peut les entendre dire des choses comme «Dieu ne se soucie pas de vos œuvres, car lorsque vous arriverez au ciel, vous n’en aurez plus besoin. » Elles croient que la grâce se substitue à l'obéissance. Mais sur ce, Paul eut à dire: « Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi. » (3:31). Si on enseigne un Évangile qui anéanti la loi, lequel Évangile ne correspond point à celui de Paul.
La loi au sujet duquel Paul a parlé ne concerne pas uniquement les principes de la loi mosaïque. La loi mosaïque était une application de la volonté de Dieu à une époque et pour une région spécifique. Nombreux sont les détails qui ne s'appliquent pas à toutes les régions et à toutes les époques de la même manière, particulièrement les lois cérémonielles et celles données à Israël en tant que nation. Mais l’essence des principes de la loi mosaïque est toujours applicable, car le caractère de Dieu est immuable.
La loi de Dieu est en général son exigence à l'homme. La loi est sainte, juste et bonne (7:12), car elle découle de la nature de Dieu. Elle est spirituelle (7:14).
La justice de la loi fut accomplie dans la vie de ceux qui marchent selon l'Esprit, non selon la chair (8: 4), car ils vivent dans l'obéissance à Dieu. La vie chrétienne n'est pas une alternative à l'obéissance à Dieu.
Voici des affirmations bibliques sur la loi de Dieu:
(1) L'obéissance à la loi devrait être une démonstration d'un grand amour découlant du cœur (Matthieu 22: 37-40).
(2) Le but spécifique des commandements de Dieu est de montrer le besoin d'amour venant d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère (1 Timothée 1: 5). Il est impossible à quelqu’un de satisfaire véritablement aux exigences de Dieu, en dehors du motif de l'amour, de sorte que la désobéissance est un indicateur visible de l’absence de l'amour.
(3) Une personne qui possède cet amour accomplit toute la loi, c'est-à-dire elle satisfait aux exigences de Dieu à l'homme (Romains 13: 8-10). Par conséquent, le véritable amour consiste à marcher dans une parfaite obéissance.
(4) L'amour se manifeste dans l'obéissance (1 Jean 5: 2-3). L'amour n'est pas seulement un sentiment ou une loyauté professée envers Dieu. Il ne remplace pas l'obéissance, mais en est la motivation.
(5) Jésus n'était pas venu pour abolir la loi. Il a même déclaré que celui qui enseigne à désobéir la loi, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux (Matthieu 5: 17-20).
Une bonne compréhension de la loi est nécessaire à l'Évangile, car les hommes recevront le châtiment éternel pour avoir transgressé la loi de Dieu. D’ailleurs, personne ne peut se repentir sans avoir accepté la vérité de la parole de Dieu concernant le péché et la loi. Certaines personnes admettent aisément que le pécheur mérite l'enfer pour avoir enfreint la loi de Dieu. Pourtant, elles pensent étrangement que la loi ne compte plus pour Dieu après la conversion d’un individu. Elles croient que seuls ceux qui se la jouent pharisiens s’acharnent à respecter la loi de Dieu.
La loi n'est pas la base de notre acceptation de Dieu, mais elle nous permet de comprendre comment Dieu veut que nous vivions.
► Quelle relation le croyant établit-il entre aimer Dieu et la loi divine?
Introduction de Romains 8:14-27
Romains 8:14 relie les versets antérieurs dont le thème central est l'assurance du salut, aux versets suivants. Une vie selon l’Esprit et une marche dans la victoire sont des exigences intrinsèquement liées aux identités des enfants de Dieu, qui rejettent toute vie charnelle et pécheresse.
Romains 8:14-27 est un texte qu’on pourrait titrer «L'appui du Saint-Esprit dans un monde perverti».
► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 8:14-27 pour la classe.
Commentaires verset par verset
(14) C’est par une vie d’obéissance à l’Esprit de Dieu et une vie chrétienne victorieuse que l’on identifie les enfants de Dieu qui ne vivent plus selon la chair et la loi du péché.
Les versets 14 à 17 font la description de l'assurance personnelle du salut donnée par le Saint-Esprit.
(15) En tant que croyants, le chrétien ne devrait pas se retrouver sous la crainte de la loi, mais il doit vivre avec l'assurance du salut par la grâce. D’ailleurs, le croyant est adopté comme enfant de Dieu. Dans la vie chrétienne, l’obéissance ne consiste pas à venir de nouveau sous le régime de la loi comme moyen de salut, mais à entretenir une relation avec Dieu.
(16) Ce verset fait la description d’une vérité que les croyants évangéliques appellent «le témoignage de l'Esprit». Notre propre esprit est conscient si nous développons une relation d'amour et d'obéissance avec Dieu et atteste notre salut, car le Saint-Esprit rend témoignage à notre esprit si nous sommes sauvés. Cette harmonie entre l'Esprit de Dieu et le nôtre est la base de l'assurance afin que nous n'ayons plus à vivre dans l'incertitude de notre salut.
Les confessions et les églises qui n'enseignent pas l'assurance du salut gardent leurs ouailles dans la peur. Les gens craignent de ne pas avoir assez fait pour être sauvés. Mais l'Évangile apporte la délivrance de la peur, en nous donnant l’assurance que nous sommes pardonnés. Le chrétien n’obéit pas aux ordonnances divines afin d’être accepté par Dieu, mais il suit la direction de l’Esprit pour plaire à ce Dieu qui l’a déjà accepté.
Certaines églises enseignent qu'une personne ne peut pas perdre son salut même si elle est tombée dans le péché. Elles croient qu'une personne qui a été sauvée une fois ne devrait jamais douter de son salut, car le salut s’obtient par la grâce. Un tel enseignement est un substitut au témoignage biblique de l'Esprit. Le croyant a l’assurance du salut lorsqu’il accepte de marcher dans une relation d'obéissance avec Dieu et obtient le témoignage véritable de l'Esprit. (Voir 1 Jean 2: 3, 29, 3:14, 18-21, 24, des bases scripturaires relatives au salut.)
► Que conseilleriez-vous à une personne qui n'a pas l’assurance d'être sauvée?
(17, 18) Le croyant héritera avec Christ de la gloire et le royaume de Dieu. Sa gloire sera révélée en notre vie par les merveilles qu’il accomplira en nous, en changeant notre nature conformément à sa prédiction. Le chrétien héritera la vie éternelle, c’est-à-dire la vie de Dieu. Et nous régnerons avec Christ. Toutefois, actuellement, le chrétien n’a pas encore reçu toutes ces bénédictions. La glorification mentionnée dans ce texte est encore à venir. À présent le chrétien continue à souffrir, mais bientôt il connaitra la délivrance. La gloire à venir est si remarquable, que notre situation actuelle se révèle insignifiante par rapport à notre espérance.
Les versets 19-25 décrivent la persévérance du chrétien dans la foi, en attendant que Dieu restaure complètement sa création.
(19) La création entière attend le moment où Dieu glorifiera pleinement ses enfants. Comme apôtre Jean l’a dit: «et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté» (1 Jean 3: 2).
(20-21) La création entière continue de subir les conséquences du péché. Sous la permission divine, la malédiction perdure, dans l'espoir que les pécheurs, témoins des conséquences du péché, se repentent. Mais toute la création sera enfin restaurée et amenée à réaliser le plan ultime de Dieu. Les gens qui rejettent la volonté de Dieu, c’est-à-dire, ceux qui ont refusé de se repentir, n’en feront pas partie.
(22) La malédiction du péché affecta toute la création (Genèse 3: 17-19). Le travail devint pénible. La terre ne réagit pas à l'homme de la même manière comme avant la chute. La maladie, le vieillissement et la mort n’épargnent aucun être vivant. Le fait que certains êtres vivants devinrent des prédateurs pour d’autres, menace même la survie de la vie sur terre.
(23) Les croyants subissent eux aussi les conséquences du péché dans leur corps qui n'a pas été restauré comme il l’était avant la chute. Mais ils ont le Saint-Esprit comme étant leur gage de l’ultime restauration divine. Laquelle restauration ultime et complète est la glorification. On peut dire qu’on est déjà sauvé et qu’on est toujours dans l’attente de la glorification.
► Qu’est-ce que vous voyez dans ce monde qui montre que la création est sous la malédiction du péché?
La ruse de Satan à l'égard des pécheurs consiste à leur donner le meilleur au départ, tout en les attirant progressivement avec des fausses promesses dans les flammes de l’enfer éternel. Mais Dieu nous accorde un avant-goût du ciel, tout en gardant le meilleur pour la fin.
(24-25) Ces versets montrent que notre espérance concerne des choses que nous n’avons pas encore vues ou reçues.
La résurrection du corps est une doctrine chrétienne fondamentale ; la nier ne peut que déboucher sur une vie dissolue. Certains membres de l'église de Corinthe n’y croyaient pas, et en conséquence, ils furent pris au piège de deux extrêmes : l'ascétisme et l'hédonisme. Certains assimilaient au péché tous les désirs du corps parce que ce dernier, étant corrompu et d’aucune valeur, était voué à la corruption. Les tenants d’une telle idéologie encourageaient le célibat. Un autre groupe par contre, croyait qu’il n’était pas mauvais de commettre toutes sortes de péchés avec son corps. Les deux extrêmes ne sont pas chrétiens. De telles hérésies et bien d'autres encore surviennent lorsque l’on nie la doctrine de la résurrection corporelle.
Les versets 26, 27 décrivent l’œuvre du Saint-Esprit en rapport à la prière du croyant.
(26, 27) La nature pécheresse affecte les perceptions mentales et spirituelles des croyants. Les chrétiens sont pratiquement incapables de saisir la totalité des réalités spirituelles. Ils ne peuvent pas comprendre de fond en comble la volonté Dieu dans le monde. Est-ce pourquoi, lorsqu’ils prient, le Saint-Esprit les vient en aide dans leur faiblesse, intercédant en leur faveur avec des soupirs inexprimables. Il sait parfaitement comment prier selon la volonté de Dieu.
Ces versets n’insinuent point que la prière soit dite dans une langue inconnue. La vérité du texte est que le Saint-Esprit prie en faveur des chrétiens parce que ces derniers n’en sont pas capables. Mais le texte n’affirme pas que les chrétiens prient d'une manière inintelligible.
Introduction au chapitre 8:28-39
Ce texte montre que les croyants font partie du plan divin et que le Seigneur a l'intention de les assister de sa grâce afin qu’ils puissent achever la course chrétienne et être semblables à l'image de Christ. Rien au monde ne peut séparer les croyants de Dieu, car sa grâce et sa puissance sont supérieures à tout ce qui existe.
On pourrait titrer ce texte : «La sécurité spirituelle du croyant».
► Qu’un (e) étudiant (e) lise Romains 8: 28-39 pour la classe.
(28) L'expression « toutes choses » se réfère à toutes les souffrances endurées par le croyant. Elle ne soutient pas que tous ce qui lui arrive y compris le péché, découlent de la volonté de Dieu. Mais, elle signifie que Dieu fera en sorte que le croyant en obtienne une satisfaction pour son bonheur. Après avoir énuméré des souffrances de toutes sortes dans le texte, l’apôtre affirme que «dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs». Dieu les utilise pour son dessein et pour la croissance spirituelle des croyants.
Dieu ne décrète pas tout ce qui arrive. Il permet l’exercice du libre arbitre, la prise de véritables risques, lesquels sont sujets au hasard, et même le péché. En revanche, Dieu fait concourir toutes choses au bien du croyant, et ce, même les méfaits d’autrui commis dans le but de le détruire.
(29) Étant donné que Dieu est omniscient, il a tout connu d’avance de la vie de tous les hommes. Cependant, ce verset ne fait pas nécessairement référence à l’omniscience de Dieu, car il affirme que ceux que Dieu a connus d'avance sont sauvés. Or, on sait que tous les hommes ne sont pas sauvés. Par conséquent, ceux que Dieu « a connus d’avance » sont ceux au sujet desquels il possède des informations spécifiques. On sait que, dans le contexte de l’épître aux Romains, c’est Dieu qui sélectionne ceux qui croient. Il a connu d’avance ceux qui répondraient à son appel du salut par la foi (voir aussi Romains 11: 2 et les commentaires). Il est absolument nécessaire que la prescience de Dieu précède l’acte de la prédestination dans cette série (voir Psaume 1: 6, 1 Corinthiens 8: 3, Galates 4 : 9, et 2 Timothée 2:19 parlent de la « connaissance » de Dieu).
Dieu avait prévu que les croyants seraient semblables à Christ, et cette ressemblance se traduirait par la culture d’un caractère semblable à celui de Christ.
(30) C’est l’œuvre de Dieu qui conduit les croyants jusqu’à la glorification. Tout ce dont nous avons besoin est une bonne disposition.
(31-32) Il n’existe pas de circonstance trop difficile pour Dieu. Il a déjà fait le plus grand sacrifice ; alors, il mettra tout ce qui est nécessaire à la victoire à la disposition du croyant.
(33) Personne ne peut accuser les élus de Dieu comme coupables de péchés dans leur vie, car ils ont été effacés par la justification de Dieu.
(35-39) Rien ne peut séparer les croyants de Dieu. Cela signifie-t-il que le croyant ne peut pas se séparer lui-même de Dieu? Ces versets affirment que les croyants sont spirituellement protégés de toutes ces choses. Lorsqu’on dit qu'une personne est en sécurité, rien ne soutient qu’elle ne soit pas capable de se faire du mal. Paul montre en terme général que rien ne peut séparer le croyant de Dieu contre son propre gré. La sécurité du croyant repose sur la promesse que Dieu lui accordera toujours la force pour persévérer dans la foi et qu’aucune autre puissance ne pourra l'éloigner de Dieu.
► Comment expliqueriez-vous la sécurité spirituelle du croyant? Un croyant est-il toujours en sécurité s'il décide de retourner dans le péché?
Le risque d’un abandon de la foi
Il est important de comprendre l’enseignement de la Bible sur la sécurité du croyant, car la Bible adresse de sérieux avertissements aux croyants.
Jean 15: 2-10 est le passage de la célèbre métaphore de la vigne et des sarments. D’importantes questions sont répondues dans cette métaphore.
Comment demeurons-nous en Christ? « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour» (Jean 15 :10). Arrêter de demeurer en Christ signifierait qu'une personne a cessé de lui obéir. Qu'est-ce qui va se passer ensuite?
«Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.» (Jean 15. 6). Si quelqu’un cesse d'obéir et de demeurer en Christ, Christ le rejettera certainement. L’illustration des branches retranchées de la vigne et ramassées pour être incendiées montre un rejet aussi complet que nous ne pouvons l’imaginer.
«Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. » (Jean 15 : 4). «Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche » (Jean 15 : 2). Si le croyant ne demeure pas en Christ par obéissance, il ne peut pas porter du fruit, c’est-à-dire, mener une vie transformée, bénie et guidée par la grâce de Dieu. Celui qui ne porte pas de fruits est retranché.
Il n’existe pas de textes bibliques soutenant que le croyant conserve son salut quelque soit le fruit de ses œuvres. La grâce demeure dans la vie du chrétien qui entretient une relation avec Dieu en Jésus-Christ. Christ est semblable à une vigne dans lequel le croyant doit continuellement puiser sa vie. La métaphore de la vigne montre que le don du salut dépend totalement de cette relation. Se détacher de Christ implique une séparation au salut. On maintient cette relation salvatrice en obéissant à Dieu.
Une illustration moderne mettrait en évidence l’ampoule électrique et l'électricité. L'ampoule émet de la lumière lorsqu’elle est traversée par le courant électrique. Elle ne peut continuer à briller si elle est séparée de la source d'alimentation. De même, le croyant a la vie éternelle par le biais de sa relation avec Christ. C’est la vie de Christ qui s’active en lui. On ne conserve pas cette vie si on se détache de Christ.
Les Écritures avertissent qu’une personne sauvée peut perdre le salut en étant vaincue par le péché. « Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs; je n'effacerai point son nom du livre de vie » (Apocalypse 3:5). Selon ce verset, la personne sauvée qui n’arrive pas à vaincre le péché se verra perdre son salut.
À un moment donné, Paul craignait que les convertis de la ville de Thessalonique aient abandonné la foi. L’apôtre confessait que si cela était arrivé, son œuvre d'évangélisation parmi eux aurait été vaine (1 Thessaloniciens 3: 5). Ce fait montre qu'il est possible pour un croyant de déchoir si loin de la foi que sa conversion initiale ne vaut rien.
D’après 2 Pierre 2: 18-21, il y avait des faux docteurs qui trompaient des croyants qui s’étaient « retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ». Ces faux docteurs étaient des chrétiens rétrogrades qui avaient «connu la voie de la justice», mais qui l’avaient ensuite abandonné. Ce texte soutient qu’il valait mieux pour eux de n'avoir pas connu la voie de la justice », que de se retourner à leur ancienne mode de vie dépravée. On a la preuve qu’un chrétien peut perdre son salut en retournant dans le péché. Si une telle éventualité se révélait impossible, la dernière condition du croyant ne pourrait jamais être pire que celle qui précédait sa conversion.
L’alliance n'est pas tout à fait irréversible. Après tout, le croyant était jadis enfant du diable (Jean 8:44) et fils de la rébellion (Ephésiens 2: 2), mais par son adoption, Dieu a détruit ce lien. Le fils prodigue avait perdu tous les bénédictions de l’alliance lorsqu'il s’était éloigné de son père. C’est la raison pour laquelle, lors de son retour, le père s’est référé à lui comme étant mort.
Dieu veut que les croyants se sentent en sécurité, mais pas en fondant leurs croyances sur une assurance artificielle qui met leur vie spirituelle réellement en danger. On ne doit pas promettre aux croyants des choses qui ne découlent pas de la promesse divine. Dieu ne promet pas au chrétien la sécurité éternelle, peu importe le fruit de ses œuvres. Il lui promet par contre l’orientation et la force nécessaire devant l’aider à mener une vie de victoire sur le péché. C’est donc une grande assurance qui libère le croyant de la crainte.
Questions de révision: Leçon 8
(1) Pourquoi la loi ne pouvait-elle jamais être un moyen de salut?
(2) Que signifie qu'un croyant n'est plus «dans la chair»?
(3) Quelle est l’importance de la loi pour celui qui aime Dieu?
(4) Qu'est-ce que le « témoignage de l'Esprit »?
(5) En quel sens le salut n'est-il pas encore complet?
(6) Pourquoi est-il dangereux de nier la doctrine de la résurrection corporelle?
(7) Quel est le fondement de la sécurité du croyant?
Leçon 8 Devoir
En une page, décrivez les épreuves de la vie chrétienne dans ce monde perverti et l’œuvre du Saint-Esprit dans la vie du croyant.
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