Lesson 5: Les moyens et le sens de la justification
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by Stephen Gibson
La nature de la foi salvatrice
► Qu'est-ce que la foi salvatrice? Comment définir la croyance de celui qui possède la foi salvatrice?
Quelle est la croyance d’une personne ayant la foi salvatrice?
(1) Elle croit d’abord qu’elle ne peut rien faire pour se justifier.
« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ephésiens 2: 8-9).
Elle se rend compte qu’aucune de ses œuvres, même partiellement, ne la rendra digne du salut.
(2) Elle croit en la toute suffisance du sacrifice de Christ pour la rémission des péchés.
« Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. » (1 Jean 2: 2).
La victime expiatoire est ce sacrifice rendant possible la rémission de nos péchés.
(3) Elle croit que Dieu lui pardonne à la seule condition de sa foi.
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1: 9).
Si elle estime qu'il existe d'autres conditions, elle s'attend à être sauvée en partie par des œuvres, et non par la grâce seule.
Introduction à la troisième partie de l’épître aux Romains
La troisième partie comporte trois passages. Le premier (3: 21-31) montre que la justification de l'homme (celui-ci étant incapable de se justifier par ses œuvres) n’est possible que par un acte de Dieu. Le deuxième passage (chapitre 4) analyse le cas d’Abraham et de David pour illustrer la foi justificatrice, montrant ainsi que la doctrine remonte à l’ancienne alliance même. Le troisième passage (chapitre 5) expose comment le sacrifice de Christ rend possible ce type de justification. La présente leçon étudie ces trois passages.
Idée majeure de 3:21 - 5:21
La provision de Dieu pour le salut de l'homme est le sacrifice de Christ qui justifie l’homme par la grâce et par le moyen de la foi.
Passage I: la justification selon le plan de Dieu (3: 21-31)
Idée principale de 3: 21-31
Selon le plan de Dieu, le seul moyen par lequel l’homme peut être justifié, est par la grâce et par la foi. Il n’y a point de justification par les œuvres.
Résumé de la section (3: 21-31)
Puisque tous ont péché et tenus coupables pour avoir violé la loi, il leur faut un autre moyen de justification autre que les œuvres. Mais on a un dilemme (présenté en 3:26) gênant à résoudre : comment Dieu pourra-t-il justifier le pécheur tout en demeurant un juste juge. Dieu résolut ce dilemme en fournissant un sacrifice comme moyen de rémission des péchés.
► Qu’un (e) étudiant (e) lise 3: 21-31 pour la classe.
Commentaires verset par verset
(21) La justice acceptable pour Dieu s’accomplie en dehors de la loi. Selon l’apôtre, cette idée n'est pas nouvelle, car elle est présente dans l’enseignement de la loi et des prophètes. « Mais maintenant » se réfère au temps de la pleine révélation de la l’Évangile en Christ, comme l’affirme le verset suivant (voir aussi le verset 25).
(22-23) Il n'y a point de différence entre le salut accordé aux Juifs et celui des Gentils, puisqu’ils méritent la même condamnation. Même dans l'ancien Israël lorsque le peuple pratiquait les rituels sacrificiels recommandés par la loi, le salut de quiconque ne dépendait pas des sacrifices et des rituels, mais de la grâce en réponse à la foi (voir le verset 30).
La foi est la seule condition du salut. La récurrence du terme tous dans ces versets n’est pas inutile. De même que tous ont péché; tous ceux qui ont la foi peuvent avoir la vie éternelle. Par cette déclaration, « ils sont gratuitement justifiés » l’apôtre accentue la disponibilité et la gratuité de l'offre du salut.
(24) La grâce est universellement gratuite, car Jésus a payé le prix de la rédemption.
(25) L’expiation des « péchés commis dans le passé » ou avant la venue de Christ était possible non par l’observation de la loi, mais par la mort à venir de Christ. Dieu les avait pardonnés sur la base de l'expiation de Christ avant sa réalisation, puisqu’elle faisait partie du plan originel de Dieu (verset 21).
L'expiation témoigne en faveur de la justice de Dieu même si cette dernière ne se manifestait pas dans l’immédiat, et elle prouve également que Dieu prenait le péché très au sérieux.
(26) Ce verset souligne la solution de Dieu au dilemme de justifier le pécheur et continuer à être le Dieu juste. Laquelle solution s’incarne dans l’expiation, grâce à laquelle Dieu accorde la rémission des péchés à celui qui croit et expose à tous la gravité du mal engendré par le péché.
► Quel problème en résulterait-il si Dieu pardonnait aux hommes sans l'expiation?
Dieu est le juste juge de l'univers. Selon sa Parole, la gravité du péché est telle, qu'elle entraine une peine éternelle. L’homme est séparé de Dieu à cause du péché. En conséquence, Dieu, le législateur suprême de l'univers, récompense les justes et ne manquent pas de punir les méchants.
La rémission des péchés de l’humanité sans condition serait en conflit avec la nature même de Dieu. Un tel acte jetterait le déshonneur sur sa personne, car il indiquerait une certaine inconsistance dans le rapport de Dieu avec le péché. Dieu ne pourrait être considéré juste non plus s'il punissait certains et pardonnait à d'autres. Ce problème n'est pas minime, car tout l'univers existe pour la gloire de Dieu. Comment les hommes glorifieraient-ils Dieu de tous leurs cœurs s'ils le considéraient comme injuste?
Il fallait que la solution au problème du péché pût en faire ressortir la gravité, fournir un fondement pour le pardon et glorifier la nature de Dieu, afin que Dieu soit continuellement adoré comme le Dieu saint et juste.
L’expiation répond à ce besoin. Le sacrifice sur la croix révèle la gravité du péché. La repentance obligatoire amène le pécheur à reconnaître la gravité de son propre péché. Par ailleurs, l’offre gratuite et universelle du salut transfère le choix sur le compte de l’individu, de sorte qu’il est juste pour Dieu de pardonner à ceux qui l'acceptent et de condamner ceux qui le rejettent.
Mais pourquoi Dieu ne pardonne-t-il pas à ceux qui refusent de se repentir? Accorder le pardon à un pécheur endurci refusant de se repentir irait à l'encontre du but de l'expiation consistant à offrir la rémission des péchés tout en glorifiant la justice de Dieu.
(27) Personne ne peut se glorifier pour avoir parvenu au salut. Certains jugent d’orgueilleux celui qui prétend être sauvé. Mais celui qui sait que son pardon lui a été accordé par grâce doit s’humilier en guise de s’enorgueillir.
(28) La justification ne dépend pas de la justice antérieure. La justification signifie que le pécheur repentant qui croit est considéré juste comme s'il n'avait jamais péché. Une vie d'obéissance à Dieu commence avec la justification, et non pas avant. Il est impossible de rénover sa propre vie pour qu’elle soit acceptable aux yeux de Dieu. Car Dieu l’a déjà accepté par l'expiation de Christ et par elle seule.
(29-30) Ces versets relient le passage au thème général du livre. Leur message s'adresse au monde entier. Puisqu’il y a qu’un seul Dieu, ses plans s'appliquent à l'humanité toute entière. Contrairement à une divinité régionale, Dieu a toujours voulu qu'Israël partage la connaissance de Dieu avec les nations (Esaïe 42: 6, 43:21, 49: 6).
► L'apôtre a dit que la justification par la foi ne détruit pas la loi, mais la confirme. Comment cela se fait-il?
(31) Le fait d’être justifié sans passer par l’obéissance à la loi ne signifie pas que la loi est annulée. Elle est toujours la norme de la justice. Toute théorie de l'expiation et de la justification enseignant la non-pertinence de la loi pour le chrétien se révèle incompatible avec ce verset.[1] Si une personne cherche le pardon de Dieu, sans une volonté manifeste à lui obéir, elle prouve par son attitude qu’elle ne comprend pas la gravité du mal de son péché et la véritable raison pour laquelle elle a besoin du pardon. Elle essaie juste de jouir les avantages du salut sous le couvert de l’apparence de la piété et du respect de la loi.
[1] Les sermons de John Wesley sur la façon dont la loi est établie par la foi expliquent bien ces concepts.
[2] « Personne n’a accompli la loi aussi pleinement que ceux qui se repentent et se détournent du péché et se confient en Jésus pour le salut »
- McLaughlin, Commentary on Romans
Passage II: l'exemple d'Abraham (4: 1-25)
Idée principale du chapitre 4
Abraham, celui que Dieu avait choisi pour être le père du peuple de Dieu, était justifié par la foi.
Résumé du passage (4: 1-25)
La doctrine de la justification par la grâce et par le moyen de la foi a été établie dans l'Ancien Testament. Abraham, l’élu de Dieu pour être le père de son peuple, était justifié seulement par la foi. Le roi David avait compris également la justification par la grâce. La circoncision n'était pas le moyen de salut, mais un signe donné par la suite à Abraham symbolisant la foi du patriarche. Abraham est devenu le père et l'exemple de tous ceux qui seront plus tard sauvés par la foi.
► Qu’un (e) étudiant (e) lise le chapitre 4 pour la classe.
Commentaires verset par verset
(1) Abraham était l’ancêtre des Juifs selon la chair. La question qui se pose est: « qu'a-t-il bénéficié exactement? » La réponse à cette question permettra de répondre à d’autres questions comme: « Qui peut jouir de cette bénéfice? » et « que faire pour en bénéficier? »
(2) Toute théorie du salut par les œuvres débouche naturellement sur l'orgueil et la vanité.
► Quelle était la nature de la foi d'Abraham pour qu’elle fût considérée comme une foi salvatrice?
(3) Abraham ignorait en général le plan du salut et, par conséquent, ne pouvait pas croire en l'expiation de Christ. Cependant, il crut la promesse de Dieu dans la mesure de sa révélation. L’aspect de la promesse mentionnée dans ce chapitre est qu’Abraham serait le père de nombreuses nations (17-18), mais le reste de la promesse annonçait que tous les peuples de la terre seraient bénis par ses descendants (Genèse 12: 2- 3, 22: 17-18). Cette même promesse fut réitérée à Jacob (Genèse 28:14). La bénédiction dont il s’agit dans ce contexte renvoie à la faveur de Dieu. Donc en essence, la promesse indiquait que, par la descendance d’Abraham, la faveur de Dieu serait offerte à tous les peuples de la terre. C’était la promesse de l’offre universelle de la grâce.
La justification d’Abraham résultait de sa foi en la promesse de grâce de Dieu. Même si notre foi actuelle se base sur une plus grande connaissance, la justification dont bénéficiait le patriarche était du même genre que la nôtre.
(4) Si on travaille pour son salut, le salut n'est plus donc un don, mais une dette devant être rembourser par tous les moyens (voir 11: 6).
(5) Il ne faut pas croire que la personne qui « ne fait point d’œuvre » ne se soucie pas de l’obéissance à Dieu. C’est plutôt une personne qui n’œuvre pas pour être sauvée. En guise de compter sur ses œuvres pour lui ouvrir les portes du paradis, elle place sa foi en la promesse du salut de Dieu.
(6-8) David avait décrit le pardon comme fondement de l’approbation divine. L’apôtre insinue que Dieu n'imputera pas au croyant la culpabilité de son péché passé, et montre que la doctrine de la justification par la grâce et par la foi n'est pas une idée nouvelle – puisque même le roi David l'avait compris.
Comment savons-nous que l’idée de David fait référence au péché passé et non à la pratique incessante du péché? Romains 6: 2 affirme que nous sommes «morts au péché», nous ne pouvons donc plus vivre «dans le péché ». Tout le chapitre 6 réfute l'idée que le croyant peut vivre dans le péché tout en étant justifié par la foi. Et selon Romains 5: 6-8, nous étions «sans force» et « encore pécheurs», ce qui implique que nous avons maintenant la force et ne sommes plus pécheurs comme avant, mais justifiés et transformés.
(9) Cette question aborde le sujet suivant: comment une personne peut-elle prétendre être justifiée par la foi? Cette bénédiction ne concerne-t-elle pas uniquement les circoncis?
► Laquelle vient en première position : la loi ou la grâce?
(10-12) Abraham n’était pas encore circoncis lorsque Dieu le fit grâce. La circoncision est venue plus tard. Il est donc possible pour un incirconcis de recevoir la grâce par la foi. Abraham est le père spirituel de ceux qui suivent son exemple (marche dans sur ses traces) de foi, même s’ils ne sont pas circoncis. Et bien qu’il soit l’ancêtre des Israélites selon la chair, ceux-ci ne sont ses enfants spirituels que s’ils ont la foi.
(13-14) Qui hérite donc la bénédiction d'Abraham? S’il s’agit de ceux qui se conforment à la loi de Moise, la foi en la promesse ne rapporte rien.
(15) La loi est le moyen de jugement, car elle révèle le péché. Elle n'est pas le moyen de grâce. S'il n'y avait pas de loi, il n'y aurait pas de transgression. Ici, Paul ne parle pas spécifiquement de la loi de Moïse, mais des exigences de Dieu pour l'homme en général. Et personne sur terre n’ignore complètement ces exigences (1:20).
(16-17) Nombreux sont les descendants et les peuples issus d’Abraham. Cependant, l'apôtre laisse entendre dans ce verset qu'Abraham était le père de plusieurs, mais le père de tous ceux qui ont la foi.
Étant donné que le salut est donné par grâce, il ne peut être reçu que par la foi. Si les œuvres étaient nécessaires pour assurer le mérite du bénéficiaire, ce ne serait plus grâce. Puisque c’est par grâce, la foi seule est nécessaire. Celui qui s’efforce de gagner son salut, n’en comprend la nature.
► Quelle était la promesse de Dieu à Abraham? En quoi était-ce similaire à la promesse du salut que nous avions reçu?
(18-19) Abraham crut en Dieu même lorsque sa situation personnelle éclipsait tout lueur d’espoir. D’ailleurs, sa capacité de reproduction se réduisait au néant et Sara, sa femme, n’était plus en âge de procréer. Mais la véritable foi ne dépend pas des circonstances.
La foi s’oppose à la confiance dans les œuvres. Ce fait explique la raison pour laquelle Ismaël, le fils d’Agar, est un type de salut par les œuvres (Galates 4: 22-31). La naissance d’Ismaël symbolise tout œuvre accomplie en substitution au résultat dérivé de la foi. Le salut est le fruit de la promesse, puis vient la foi qui occasionne le miracle.
(20-21) L’homme glorifie Dieu plus par sa foi que par ses capacités.
(22) Voir les commentairess au verset 3.
► Avons-nous reçu le même salut qu'Abraham?
(23-25) La foi d'Abraham constitue un exemple pour nous autres. Bien qu’il ne sût quasi rien à propos du plan du salut, il croyait en la révélation qui lui fut accordée. Étant donné que nous disposons d’une révélation plus détaillée du plan du salut -la mort et la résurrection de Christ- qu'Abraham, assurons-nous d’y croire sans réserve. Ces versets montrent que nous recevons la même justification qu'Abraham, car il est dit que la justice lui a été attribuée et sera attribuée à nous de la même manière.
Passage III: La Propitiation de Christ (5: 1-21)
Idée principale du chapitre 5
Le Christ, par sa mort et sa résurrection, a inversé les résultats du péché, nous apportant réconciliation, justice et vie.
Résumé du chapitre 5
Étant donc justifiés par la foi, nous sommes maintenant réconciliés avec Dieu par Jésus-Christ (v.1). L’expression «par notre Seigneur Jésus-Christ» introduit le sujet du chapitre: l’efficacité de l’œuvre expiatoire de Christ. Le péché d'Adam avait basculé l’humanité entière dans le péché et la mort, tandis que tous continuent à pécher après lui. Mais l’expiation réalisée par Jésus-Christ a inversé les effets néfastes du péché.
► Qu’un(e) étudiant (e) lise le chapitre 5 pour la classe.
(1-2a) Ce verset relie cette section à la précédente. Le sujet du chapitre est l'efficacité de l'œuvre expiatoire de Christ. La paix se réfère à la réconciliation avec Dieu- l'inimitié étant dissipée et la colère apaisée.
Jésus avait dit qu'il était la porte. Ce verset affirme quelque chose de similaire, car par lui nous avons accès à entrer dans la grâce par la foi. C’est lui qui est le chemin, la vérité et la vie.
(2b-5) Ces versets décrivent l'expérience du croyant qui vit dans la grâce. La structure du chapitre s’interrompt momentanément avec la description, puis s’établit lorsque l’apôtre reprend l'explication théologique de l'expiation au verset 6.
Paul déclare que la joie du chrétien repose sur l’espérance de participer à la gloire de Dieu ; ce qui rend le chrétien capable de se réjouir même dans les afflictions de la vie.
À présent, le chrétien détient la force pour endurer tout dans la vie, car les choses essentielles lui sont garanties. L’incroyant s’efforce de vivre heureux à partir des biens matériels de ce monde, mais rien de ce monde ne peut satisfaire. Car tout est éphémère. Si la vie est un voyage vers une destination, elle vaut la peine d’être vécue malgré toutes les épreuves endurées en chemin, mais si elle ne nous réserve rien, nous sommes en fait de véritables misérables.
La persévérance dans la tribulation affermit le caractère du croyant (voir Jacques 1: 2-4.). Lorsque nous endurons la tribulation par la foi, nous développons la patience. La patience n'est pas simplement la volonté d'attendre, c’est aussi la capacité de supporter la détresse par la foi. Et en faisant preuve de patience dans la foi, nous continuons à expérimenter et bénéficier l’œuvre de Dieu, ce qui aiguise notre espérance et nous donne l’assurance que les desseins de Dieu s’accompliront même lorsque les circonstances ne sont pas enviables.
► Lorsque vous vous trouvez dans une impasse, que faites-vous pour vous remonter le moral?
Nous avons l’assurance que notre espérance ne sera pas vaine, car l'amour de Dieu se manifeste déjà dans nos cœurs par le Saint-Esprit. Dans Éphésiens 1: 13-14, Paul affirme que le Saint-Esprit est la garantie que Dieu accomplira toutes ses promesses. Car l’Esprit est comme un dépôt effectué dans le cadre d’un contrat.
Les versets suivants (6-10) soulignent le fait que nous ne méritions pas la justification et ne pouvions rien faire pour y parvenir. Car Nous étions « sans force », « encore pécheurs » et « ennemis de Dieu».
(6) Être sans force traduit l’incapacité de l’homme à se sauver lui-même, notamment en accomplissant les exigences de la loi. Nous étions impuissants pour satisfaire les exigences de Dieu ou pour nous délivrer nous même du joug du péché.
(7-8) Il est un fait assez rare qu’une personne meure pour une autre, et ce, même pour un homme juste. Mais Christ est mort pour nous alors que nous étions des pécheurs.
(9-10) Jésus-Christ est notre actuel médiateur et avocat. Paul soutient dans son argumentation que si Dieu était prêt à nous accorder son pardon lorsque nous étions des pécheurs, nous pouvons nous montrer encore plus confiants de sa faveur à présent que nous sommes justifiés en Christ. Par la mort de son Fils, nous avons été réconciliés avec Dieu, et en demeurant attaché à la vie de Christ nous sommes continuellement l’objet de son approbation.
Il est à remarquer que l'expression «à plus forte raison» apparaît cinq fois dans ce passage.
Le moment de réflexion suivant est important pour les versets 12-19.
► Sommes-nous coupables du péché d'Adam? Argumentez votre réponse.
[1] L’amour de Dieu est désintéressé, insondable et éternel.
Moment de réflexion: Sommes-nous coupables du péché d'Adam?
Selon Romains 5: 12-19, l'humanité toute entière a été assujettie à la mort et au péché à cause de la désobéissance d’Adam. Sommes-nous personnellement coupables du péché d'Adam? Les pécheurs serontils punis pour le péché d'Adam?
Mais Paul n’a pas dit que les pécheurs seraient punis pour le péché d'Adam. Au verset 12, il a dit que la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché. Chaque personne est individuellement coupable de son propre péché. Romains 1-2 avait déjà souligné que tous les hommes ont besoin de la justification du fait qu’ils sont des pécheurs ayant enfreint la loi de Dieu. L’homme n’est pas condamné en raison de la condition de sa naissance, mais pour ses péchés délibérés. De plus, selon la Bible, ce sont les œuvres de chacun qui seront jugées (Ap. 20:12, Ro. 2: 6-16, 2 Co. 5 : 10).
Cependant, le péché est entré dans le monde par Adam. En tant que père de toute l'humanité encore inexistante, il l’a séparé de Dieu. Tous les hommes venus à la vie, sont déjà séparés de Dieu et, par conséquent, dépravés. En raison du péché d'Adam, tous les hommes naissent avec une inclination au péché et tous ont imité Adam en commettant des péchés comme lui.
Les déclarations suivantes doivent être donc interprétées à la lumière de ces vérités:
par l’offense d’un seul beaucoup sont morts (15)
le jugement est devenu une condamnation (16)
par l’offense d’un seul la mort a régné (17)
par cette infraction, la condamnation a atteint tous les hommes (18)
par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs (19)
Paul n'a pas dit que nous étions coupables du péché d'Adam; mais que tout le monde a suivi la voie de désobéissance d’Adam. Les pécheurs ont besoin le pardon divin non pour le péché d'Adam, mais pour leurs multiples offenses (16).
Notes verset par verset suite
(12) La mort s’est étendue à tous les hommes non à cause de l’imputation de la culpabilité d'Adam sur leur compte, mais à cause de leurs propres transgressions. Adam n’est que celui qui a introduit le péché et ses conséquences dans le monde et la race humaine.
(13-14) Sans la loi, ni le péché ni la pénalité du péché n’existe pas. Ce qui n’empêcha pas pour autant la mort de régner jusqu'à Moïse qui avait reçu la loi. Les hommes avaient toutefois conscience de leur culpabilité, même privés de l’illumination de la loi (voir 1 :20) qui expose la vraie nature du péché. « Une transgression semblable à celle d'Adam » fait référence à la désobéissance délibérée d'une loi révélée. Ceux qui étaient privés d’une révélation spécifique, n’avaient pas à baser leurs choix sur elle, bien qu’ils n’aient toujours pas suivi leurs consciences (1:15).
(15) L'acte de désobéissance d’Adam a causé la mort de « beaucoup », mais l'œuvre expiatoire de Christ a rendu « beaucoup » à la vie. L'apôtre accentue l’implication supérieure de l’œuvre expiatoire de Christ (à plus forte raison) que les effets du péché d'Adam. Ce verset réfute la thèse selon laquelle la grâce par l'expiation n'est pas offerte à tous les héritiers du péché d'Adam. La grâce de Dieu est offerte à toute la race humaine affectée par la chute d'Adam. En grec, le terme beaucoup est précédé de « l’article défini », dénotant ainsi tous les hommes.
► En vous basant sur le verset 15, que répondriez-vous à celui qui pense que Dieu n'a fourni le salut qu'à un faible pourcentage de l'humanité?
(16) Si le péché originel était le résultat d’un seul acte de péché, la grâce de Dieu en a expié une multitude. Par conséquent, il fallait que l’efficacité de la grâce surpassât les implications du péché originel.
(17-19) Beaucoup ont été rendus pécheurs littéralement en raison du péché d'Adam. De même, beaucoup seront littéralement justifiés par Christ. Ce verset insinue que ces justifiés ne demeurent plus dans le péché.
(20-21) La loi multiplie le péché puisqu’elle dresse une liste d’offenses qui n’existait pas nécessairement avant l’intervention de la loi. Sa présence fait abonder le mal du fait que celui qui connaît la loi et choisit de la rejeter devient pire qu'auparavant. Telle est la condition décrite dans 7: 5-24. Heureusement, la grâce a surabondé là où le péché abonde.
Grâce infinie
John Newton, fils d’une femme de foi, devint malgré tout un marin puis capitaine de navire avant de sombrer dans les gouffres du péché. Il endura de terribles épreuves durant sa vie. Il fut trahi par des amis et, pendant un certain temps, il était réduit en esclavage. Une fois affranchi, il retourna à sa vie de débauche, et contribua à la destruction des centaines de vies humaines par la traite des esclaves. Car il était capitaine d'un négrier pendant des années. John Newton sombra lors d’un naufrage, puis échoua sur une île. Mais il fut sauvé par un capitaine qui avait été l'ami de son père. Il ressentit que Dieu avait été miséricordieux envers lui malgré la dureté de son cœur. Peu après, une violente tempête menaça leur navire. Il cria et implora la miséricorde de Dieu. Le navire survécut à la tempête, et Newton remit sa vie à Dieu. Finalement, il abandonna sa vie de marin pour devenir pasteur. L’un des cantiques dont il est le compositeur, «Grâce Infinie», demeure le cantique le plus chanté et le plus populaire de l’histoire.
Newton a témoigné ainsi: «Dieu m’a miséricordieusement délivré du monde des ténèbres et fait reposer mes pieds sur le roc, Jésus-Christ. Il a sauvé mon âme. Maintenant, mon cœur désire exalter et honorer sa grâce incomparable, libre et souveraine, car c’est «par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis». C'est une grande joie pour mon cœur d'attribuer le salut de mon âme entièrement à la grâce de Dieu. »
Questions de révision: Leçon 5
(1) Que croit une personne qui a la foi salvatrice?
(2) Quel est le dilemme résolu par l'expiation?
(3) Comment l'expiation a-t-elle résolu ce dilemme?
(4) Que signifie justification ?
(5) Comment l'Évangile établit-il la loi?
(6) Comment Abraham a-t-il démontré sa justification par la foi?
(7) Qu'est-ce que David a dit à propos de la justification par la foi?
(8) Qui sont les enfants spirituels d'Abraham?
(9) Comment savons-nous que le salut est offert à tous?
Leçon 5 Devoir
Rédigez une page sur la justification dans lequel vous proposerez des réponses aux questions suivantes: Quel est le dilemme résolu par l'expiation? Pourquoi l'obéissance ne suffit pas pour sauver le pécheur? Comment Abraham a-t-il démontré la justification par la foi? Qu’est-ce qui nous indique que le salut est disponible pour tous les hommes?
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