John Wesley vécut en Angleterre de 1703 à 1791. Il exerçait un ministère de prédication en plein air en faveur des pauvres de la ville pour qui les portes des églises étaient fermées. Cet homme savait se conduire avec circonspection, afin que tous les aspects de son existence, y compris celui de l’utilisation de l’argent, contribuent à la gloire de Dieu. Il enseignait que le devoir des chrétiens ayant un revenu est de gagner autant qu’ils pouvaient et, surtout, de donner autant qu’ils le pouvaient. Il appliquait lui-même fidèlement ce principe financier en réduisant ses dépenses annuelles en vue de disposer plus d’argent pour donner. Quand ses revenus furent augmentés, il n’ajouta sur sa liste aucune nouvelle dépense, afin de pouvoir donner tout l’argent qui lui restait. Bien que Wesley ait gagné 30 000 livres au cours de sa vie, il disposait de peu d’argent à sa mort, car il avait la conviction que l’homme est le gestionnaire de l’argent pour le compte de Dieu et que les chrétiens doivent suivre les principes de Dieu pour une gestion optimale de l’argent.
Introduction
L’argent est un thème très récurrent dans le Nouveau Testament. Cela n’est pas dû au fait que Dieu lui accorde une importance particulière, mais par ce qu’il est source de nombreux ennuis pour beaucoup de gens.
En tant que Créateur, Dieu est le maître de tous les hommes ainsi que de toute leur richesse. Étant chrétiens, nous lui appartenons encore plus, car il nous a rachetés. Nous devrions donc nous considérer comme les gestionnaires de ses biens que nous devons utiliser pour sa gloire.
Il n’est pas un mal de profiter des bonnes choses de ce monde. Dieu est heureux de nous bénir si nous recevons tout avec reconnaissance et humilité.
Mais l’argent représente un vrai danger spirituel pour la plupart des gens.
Avertissements et conseils pour les riches
►Que signifie être riche?
La richesse a mille visages. Celui qui dispose d’un minimum pour subvenir à ses besoins fondamentaux est plus riche que la moitié de la population mondiale. Car le revenu journalier de nombreuses personnes ne sert qu’à les nourrir au quotidien; si pour une raison quelconque elles ne travaillent pas un jour, elles ne mangeront pas non plus ce jour-là.
Généralement, le véritable riche se distingue par l’abondance de ses ressources et de ses biens. Cette personne a tendance à mener une vie plus luxueuse que les autres et se voit placer automatiquement au sommet de la pyramide sociale. Il contrôle parfois les couloirs du pouvoir et se sert de ses ressources comme levier pour faire plier les volontés.
La Bible contient des conseils et des avertissements spéciaux pour les riches.
D’abord, Jésus a dit qu’il est très difficile pour un homme riche de rentrer au ciel (Matthieu 19:24). Cet avertissement doit être pris très au sérieux. D’un autre côté, l’apôtre Paul nous laisse un message qui met à nu les dangers que représentent les richesses de ce monde.
►Qu’un étudiant lise 1 Timothée 6:17-19 pour la classe.
Dans ce passage, Paul défend aux riches de se considérer comme étant supérieures aux autres ; les riches ont tendance à se prendre pour des surhommes. Jacques a avertit l’Église contre une erreur du même ordre : celle d’honorer les gens en fonction de leur richesse ou de leur statut social (Jacques 2: 1-4).
Le riche ne doit pas non plus placer sa confiance en sa richesse mais en Dieu. Il est très difficile pour un riche de ressentir le besoin de la provision divine. En conséquence, il peut devenir spirituellement insouciant sans jamais éprouver le besoin de chercher l’aide de Dieu (Deutéronome 8: 6-18).
Enfin, les gens riches doivent être généreux, accomplissant sans relâche de bonnes œuvres avec leur argent.
L’une des raisons de la condamnation des gens riches selon Jacques 5: 5 est qu’ils vivent dans le plaisir au milieu de la souffrance des autres. On peut faire beaucoup de bien en donnant sagement. L’argent ne fait pas le bonheur certes, mais il peut soulager bien de misères. C’est mal pour un riche d’ignorer la souffrance des autres alors qu’il vit dans l’abondance.
Dieu exprime son idéal pour la justice humaine (miséricorde et compassion envers les pauvres et les opprimés) lorsqu’il dit par Amos: «Que la droiture soit comme un courant d'eau, et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit» (5, 24). Dieu s’insurge contre la prospérité lorsqu’elle produit la complaisance, l’auto-indulgence et l’indifférence à la souffrance d’autrui (Amos 6: 1; 3-6; 8: 4-7, 11-12).
Chaque chrétien doit faire le sacrifice pour aider les pauvres et les opprimés, payer la dîme pour épauler l’église locale et donner pour soutenir l’œuvre missionnaire dans la diffusion de l’Évangile. John Wesley a associé la faible influence de l’église de son temps à trois causes:
Le manque de doctrine solide
Le manque de la discipline de redevabilité
Le manque de sacrifice personnel.
L’amour de l’argent
►Qu’un étudiant lise 1 Timothée 6:8-10 pour le groupe.
Les mises en garde à propos de l’argent ne concernent pas seulement les riches. De nombreux pauvres perdent de vue la notion du bonheur parce qu’ils sont démunis. La Bible nous dit que l’amour de l’argent est la racine de tous les maux. Cette déclaration concerne tout le monde.
L’amour de l’argent est un sentiment insatiable. Aucune somme d’argent ne peut satisfaire un amoureux de l’argent (Ecclésiaste 5:10). La Bible interdit l’amour de l’argent et prône la satisfaction des besoins fondamentaux (Hébreux 13: 5).
Le désir de devenir riche par tous les moyens fait tomber dans des tentations de compromission de caractère. En essayant de devenir riche, on peut abandonner la foi et récolter de la douleur en guise des délices escomptés.
Certains leaders religieux font beaucoup d’adeptes en prêchant la prospérité matérielle. Ils affirment que le croyant doit être riche. Ils prêchent constamment sur l’argent et exposent fièrement les mêmes signes de réussite financière que le monde aime afficher. De nombreuses personnes en situation de pauvreté se laissent séduire par ces fausses promesses parce qu’elles mènent une vie difficile.
La Bible honore une vie de piété et de contentement. Celui qui se sert de la religion pour s’enrichir court les mêmes dangers que l’incroyant qui cherche la richesse. Les églises qui promettent la prospérité ne font que parler aux désirs de l’homme charnel et attirent dans leur sein des âmes non converties. Elles sont remplies certes, mais leurs fidèles sont bourrés de faux espoirs qui ne se réaliseront jamais. Ceux qui s’enrichissent de l’évangile de la prospérité sont les prédicateurs qui recueillent les dons et les offrandes de ces gens frappés de naïveté.
►Qu’un étudiant lise Philippiens 4:10-13 pour le groupe.
Paul exprime sa reconnaissance envers les croyants philippiens pour l’avoir soutenu financièrement avec une offrande. Il leur dit qu’il a appris à être satisfait en toute situation, même s’il a faim. Ceci prouve que l’apôtre n’était pas un homme riche. Puis il ajoute qu’il peut tout par celui qui le fortifie. Le contexte de cette déclaration laisse entendre que Paul pouvait être satisfait et fidèle à Dieu en toute situation.
L’honnêteté
►Qu’un étudiant lise Proverbes 11:1 pour le groupe.
Dans ce verset, il est question de la balance utilisée dans la vente des produits qui se vendent au kilo, comme les fruits, les légumes ou la viande. Parfois, les vendeurs utilisent des balances non fiables qui falsifient la pesée dans l’unique but de faire plus de profit. Ce verset soutient que Dieu déteste la malhonnêteté.
Beaucoup de gens font des choses malhonnêtes au nom de l’argent. La prochaine leçon de ce cours porte sur l’honnêteté.
La confiance en Dieu
Dans l’épître aux Philippiens, l’apôtre Paul promet que Dieu pourvoira aux besoins des croyants. C’est une merveilleuse promesse. Lisons ensemble le passage où figure cette promesse pour en saisir le contexte.
►Qu’un étudiant lise Philippiens 4:15-19 pour le groupe.
L’église de Philippe avait envoyé un soutien financier à Paul, soutien que l’apôtre a qualifié de sacrifice à Dieu. Il a promis à ces croyants que Dieu pourvoirait à leurs besoins. Mais il n’a pas promis une grande multiplication de leur avoir financier.
Cette promesse ne concernait pas des gens irresponsables ou dépensiers, mais des gens qui savaient gérer leur argent selon les priorités spirituelles.
►Qu’un étudiant lise Matthieu 6:25-33 pour le groupe.
Jésus a promis que Dieu prendrait soin de nous de la même manière qu’il s’occupe des oiseaux et des fleurs des champs. Le lendemain ne dépend pas de nous, car nos besoins serons pris en charge si nous priorisons le royaume de Dieu.
Généralement, c’est le futur et non le présent qui est source de soucis. Dieu ne promet pas de tout pourvoir à l’avance. Rappelez-vous que la manne devait tomber jour après jour (Exode 16). De même, Jésus nous invite à prier pour notre pain quotidien (Matthieu 6:11). Dieu veut que nous lui fassions confiance chaque jour.
Jacques a dit que Dieu a rendu les pauvres «riches en la foi» (Jacques 2: 5). Les pauvres ont l’opportunité de mieux dépendre de Dieu que les personnes qui ont une sécurité financière.
Faire confiance à Dieu ne signifie pas que nous devons être irresponsables. La provision divine passe généralement par le travail (Éphésiens 4: 28). Si une personne refuse de travailler, elle ne doit pas s’attendre à ce que Dieu pourvoie à ses besoins, et les autres ne sont pas obligés de la supporter non plus (2 Thessaloniciens 3:10).
Nous ne devons pas croire que la provision de Dieu fera de nous des Crésus. Dieu bénit quelques personnes avec des richesses, mais la richesse n’est pas le plan divin pour tous. Quiconque cherche à s’enrichir à tous prix aura des problèmes spirituels.
Les ressources fonctionnelles
Les ressources fonctionnelles sont des biens qui peuvent en produire d’autres. On peut citer en exemple un terrain ou des outils de travail comme un ordinateur. On utilise les ressources fonctionnelles pour faire du profit. Pour cela, il faut les garder et ne pas les vendre pour ne pas perdre une source de profit stable. Une référence biblique à une ressource fonctionnelle est Proverbes 14: 4 : « S’il n’y a pas de bœufs, la crèche est vide; c'est à la vigueur des bœufs qu'on doit l'abondance des revenus.»
Certaines personnes en difficulté financière ne comprennent pas le concept de ressources fonctionnelles. Elles considèrent aisés les gens disposant d’un ensemble d’outils coûteux tels qu’un ordinateur ou un véhicule. Et s’il arrive que l’un de leurs amis ou parents dispose de ces choses, elles s’attendent à ce qu’elles reçoivent de l’argent de cette personne quand elles en ont besoin. Cependant, tous ces objets peuvent être l’un ou l’autre une ressource fonctionnelle qui ne peut être vendue sans causer du tord au revenu de la personne.
►Pouvez-vous identifier d’autres ressources fonctionnelles dans votre entourage?
Celui qui ne comprend pas le fonctionnement des ressources fonctionnelles d’une manière générale, ne pourra pas identifier les ressources qui lui seraient utiles. Il sera même incapable de déterminer son plus grand besoin ou le type d’aide qui changerait sa condition. Cette personne a tendance à définir la notion d’aide en termes d’une assistante immédiate à ses efforts quotidiens, et non en fonction d’un changement durable dans sa vie.
L’un des aspects de la pauvreté est l’absence de ressources fonctionnelles. À moins que la personne en situation de pauvreté n’apprenne la nécessité d’acquérir, d’entretenir et de préserver des ressources fonctionnelles, elle ne pourra jamais changer sa condition.
Il est difficile dans certaines cultures de faire des économies et d’acquérir des ressources fonctionnelles, car les gens partagent entre eux tout ce qu’ils possèdent. Ils jugent irrationnel quelqu’un qui économise de l’argent alors que d’autres en ont besoin. Ils veulent qu’il leur donne son argent même s’ils ont été irresponsables.
Le chrétien doit complaire aux exigences de sa culture mais aussi appliquer les principes bibliques. Les Écritures annulent notre obligation envers toute personne qui n’accomplit pas son devoir (2 Thessaloniciens 3:10). Celui qui liquide ses ressources fonctionnelles pour voler au secours d’un irresponsable, finira par devenir aussi pauvre que cet irresponsable.
Il est sous-entendu dans la Bible que la prospérité selon Dieu consiste à posséder ses propres ressources fonctionnelles. Michée a prophétisé que chacun vivra en toute sécurité «sous sa vigne et sous son figuier» dans une société bénie (Michée 4 : 4). C’est une allusion à la propriété privée et aux moyens de production. Même si l’agriculture n’est pas un secteur prioritaire dans certaines régions, ce principe demeure : le béni doit avoir les ressources nécessaires à sa survie.
Beaucoup de pauvres qui deviennent chrétiens voient leur condition de vie s’améliorer grâce à la bénédiction directe de Dieu certes, mais aussi à cause de leur nouvelle manière de vivre. Ils arrêtent de gaspiller de l’argent dans des choses futiles comme l’alcool, les jeux de hasard et les divertissements malsains. Ils deviennent plus sérieux sur les lieux de travail et ont une meilleure réputation, alors que Dieu bénit leur soutien au ministère. Souvent, la deuxième génération de ces familles chrétiennes grandit dans une meilleure condition que leurs parents.
►De quelles façons les personnes de votre entourage peuvent-elles travailler et économiser en vue d’améliorer leur situation financière?
Les jeux d’argent
Les jeux d’argent reposent sur le principe : risquer moins pour gagner plus. Le gagnant accapare l’argent des perdants sans rien donner en retour. Plus d’un sont dépendants aux jeux de hasard qui les dépouillent de leurs avoirs et les empêchent de s’occuper de leur famille. Si certains n’hésitent pas à emprunter de l’argent qu’ils espèrent rembourser une fois qu’ils auront gagné, les prisons regorgent d’individus qui ont volé au nom de ces jeux. Et de nombreuses personnes en situation de pauvreté ne peuvent s’en passer parce qu’elles sont désespérées.
Les jeux d’argent sont contraires à de nombreux principes chrétiens:
(1) le principe du travail gratifiant (Éphésiens 4:28)
(2) le principe du contentement (1 Timothée 6:6)
(3) le principe des semailles et des moissons (Galates 6: 7)
De plus, le profit selon la volonté de Dieu provient des biens et services que nous fournissons et non pas de la fraude qui caractérise les jeux d’argent, sources de dépendance, de souffrance et de criminalité.
Les jeux d’argent sont contraires au fait de dépendre de Dieu. À ce sujet, le croyant doit se poser quelques questions: « Ai-je la foi que Dieu prendra soin de moi? » «Puis-je implorer l’assistance de Dieu dans mes problèmes d’argent?» « Dieu passera-t-il par les jeux de hasard pour subvenir à mes besoins? » «Dieu me laissera-t-il remporter le gros lot pour me sortir d’une impasse?» La vérité est que les amateurs des jeux d’argent ne font pas confiance à Dieu. Lorsque nous faisons vraiment confiance à Dieu, nous obéissons à ses instructions, sachant qu’il s’occupera fidèlement de nos besoins lorsque nous lui obéissons.
Les dettes
Lorsqu’on emprunte de l’argent, on assume que l’on pourra le rembourser à partir des futurs revenus. Le fait d’emprunter consiste à dépenser l’argent du futur même si ce futur viendra avec ses propres problèmes.
La Bible dit que celui qui emprunte est l’esclave de celui qui prête (Proverbes 22: 7). Le débiteur perd sa liberté sous le poids des exigences de son créancier.
En fait, certains types d’emprunt sont plus risqués que d’autres. Celui qui emprunte de l’argent pour satisfaire des besoins de base comme la faim, empire sa situation. La nourriture se volatilise, la dette reste, et la personne est plus pauvre qu’avant.
Ceux qui empruntent de l’argent pour acquérir des biens non essentiels comme des produits de beauté ou des vêtements de luxe, pour se divertir ou pour décorer leur maison, ne font qu’hypothéquer l’argent qu’ils disposeront à l’avenir ainsi que leur liberté. Car ils seront incapables de satisfaire leurs véritables besoins pour avoir dépensé l’argent avant même qu’ils l’aient obtenu.
Certaines entreprises prêtent de l’argent à un taux d’intérêt élevé. Les débiteurs de ces entreprises voient leur dette augmenter de façon exponentielle en un rien de temps. Certains magasins vendent à crédit mais à un taux d’intérêt élevé. Ceux qui acceptent d’acheter à crédit paient beaucoup plus parce qu’ils n’ont pas la patience d’attendre qu’ils aient assez d’argent pour payer le prix normal du produit.
Nombreux sont ceux qui s’endettent pour organiser la cérémonie de mariage idéale dictée par leur culture. Ces couples construisent donc leur foyer sur l’endettement. L’Église, en tant que famille de foi, a le devoir d’accompagner ses membres par la promotion de nouvelles visions des choses ou l’adoption des formes de cérémonies de mariage qui soient attrayantes sans être dispendieuses.
► Qu’un étudiant lise Romains 13:7-8 pour le groupe.
Ces versets nous invitent à rendre aux autres ce que nous leur devons. Nous dévons respect et obéissance aux autorités, et des impôts au gouvernement. La première phrase du verset 8 résume les affirmations du verset 7. Nous devons rendre à quiconque ce qui lui est dû. Ce passage n’interdit pas au croyant d’emprunter. Car si nous remboursons convenablement nos dettes, nous accomplissons cet ordre nous ordonnant de rendre à toute personne ce qui lui est dû.
Car il est un vol lorsque l’on emprunte sans l’intention de rembourser, ou de décider par la suite de ne pas rembourser ses dettes (Psaume 37:21).
Les lois de l’Ancien Testament concernaient notamment l’Israël antique, une société agricole primitive. Le gros de la population vivaient alors de l’agriculture et produisaient eux même ce dont leur famille avait besoin. Un terrain pouvait appartenir à la même famille pendant des générations. Il était rare qu’une personne emprunte de l’argent pour acquérir un terrain ou monter une affaire. On empruntait pour se défaire d’une mauvaise situation ou pour subvenir à ses besoins essentiels. Dieu voulait qu’Israël forme une famille de foi qui prenne soin de ses membres. C’est pourquoi, il leur interdisait de prêter les siens avec intérêt (Exode 22:25). L’une des caractéristiques d’un juste selon le Psaume 15 est qu’il ne prête pas avec intérêt (Ézéchiel 18:5-9 est similaire au Psaume 15).
Il n’est toutefois pas immoral de facturer des intérêts à un débiteur voulant démarrer une entreprise (Matthieu 25:27). L’intérêt exigé est la récompense du créancier pour avoir rendu possible la création de l’entreprise.
Les gens qui font affaire avec les pauvres ne doivent pas seulement réfléchir au simple fait de faire du profit (Proverbes 22: 16a). Il est injuste de mettre en vente des produits de mauvaise qualité ou d’augmenter les prix sur la base que le pauvre n’a pas d’autres choix. Il est un péché de prêter ou de vendre à crédit en vue d’exploiter à dessein des débiteurs en situations difficiles. Car la mission des hommes d’affaires est l’amélioration de la situation de leurs clients.
Selon le prophète Ézéchiel, le péché de Sodome n’était pas seulement l’immoralité sexuelle, mais le fait qu’elle vivait dans l’abondance et « ne soutenait pas la main du malheureux et de l'indigent » (Ézéchiel 16:49). Dieu nous appelle non seulement à donner aux pauvres, mais à les aider et les soutenir de manière stratégique.
Les lois de Dieu pour l’Israël antique nous indiquent ses priorités. Bien que les lois nationales actuelles ne soient pas identiques aux lois divines, les préoccupations de Dieu sont immuables et ses principes inchangeables. L’église a le devoir de trouver la formule appropriée pour fortifier les pauvres, en s’occupant d’abord de la famille de foi, puis en faisant une différence dans la communauté.
Le budget
Certains ont la fâcheuse habitude de dépenser tout leur argent d’un seul trait, pour tomber dans le piège de la privation peu après. Ces gens sont très irresponsables.
Un budget est un document récapitulatif des dépenses courantes. Certaines dépenses sont pratiquement prévisibles, il faut donc économiser assez d’argent à l’avance pour les couvrir. Celui qui loue une maison doit épargner régulièrement une partie de son revenu pour payer le loyer au moment prévu par le contrat de bail (il y a des contrats mensuels et d’autres annuels). Dans le cas d’un contrat annuel, l’argent économisé restera plus longtemps dans la bourse du concerné. Ce dernier tentera de s’en servir, mais il doit le considérer comme déjà dépensé.
Il est crucial de mettre à part en premier la dîme de l’Éternel (Proverbes 3:9-10). Vous devez vous engager à donner 10% de vos revenus pour soutenir l’œuvre de Dieu. Il vaut mieux la prélever avant même de commencer les dépenses courantes. Et Dieu bénira votre fidélité.[1]
Outre la satisfaction des besoins fondamentaux, le budget doit tenir compte des imprévus et des urgences. On doit faire des économies pour améliorer sa situation, comme pour acheter sa propre maison, ou pour investir dans une activité génératrice de revenu supplémentaire, comme un technicien qui investit dans du matériels neufs en vue de fournir un travail de meilleur qualité, mais plus rentable.
Le propriétaire d’une ressource fonctionnelle (ressource facilitant la production de biens), telle qu’un véhicule ou un immeuble, doit se donner un budget prévisionnel d’entretien pour cette ressource. Si une partie des revenus générés par la voiture ne lui sont pas alloués, le responsable ne pourra pas en payer les frais des réparations ou en acheter une autre, et il finira par perdre cette source de revenu.
Ceux qui ne se donnent pas de budget ont parfois du mal à gérer leur responsabilité financière. Ils deviennent dépendants et sont incapables d’aider les autres. Leur situation ne peut s’améliorer puisqu’ils ne peuvent rien investir.
Jésus a raconté l’histoire du bon Samaritain qui a volé au secours d’un homme blessé (Luc 10:25-37). Il faut noter que le Samaritain disposait de l’argent et d’un âne pour transporter la victime. Et s’il avait vendu l’âne et dépensé tout ses avoirs? Sa capacité d’intervention aurait été limitée, même s’il avait voulu faire quelque chose.
Enfin, le budget est un outil de gestion de dépenses qui facilite la prise en charge des besoins d’un ménage et la prise de décision en matière d’investissement à long terme, de gestion des imprévus et de soutien destiné à l’œuvre de Dieu.
[1] La question de la dîme est abordée en profondeur dans le cours de Shepherds Global Classroom intitulé Doctrines et pratiques de l’Église, disponible en ligne : https://www.shepherdsglobal.org/courses
La famille de foi
Peu après la naissance de l’Église le jour de la Pentecôte, les croyants avaient développé dans la famille de foi de liens si étroits qu’ils s’assuraient que personne n’était dans le besoin. Ils partageaient tout entre eux, et personne n’osait dire que tel bien lui appartenait. Beaucoup d’entre eux vendirent leurs biens et rendirent l’argent à l’église (Actes 2: 44-45). Bien qu’il soit peu raisonnable de s’attendre à ce que la vie ecclésiastique actuelle soit identique à celle de l’église primitive, l’église est au mieux de sa forme lorsque s’allient générosité et engagement pour le bonheur de la famille.
Les croyants de Thessalonique veillaient à ce que tous les membres de l’église mangent à leur faim, mais certains d’entre eux refusaient de travailler. Ces derniers vivaient dans l’oisiveté, au détriment de la générosité de l’église. Paul n’avait pas réprimandé l’église pour avoir soutenu des membres de la famille. Mais il leur a fait savoir que celui qui ne travaille pas perd le droit de manger (2 Thessaloniciens 3: 10). Tel croyant peut ne pas avoir un emploi lucratif, mais il peut offrir son aide à d’autres croyants au besoin. Tout le monde ne peut avoir un emploi certes, mais tout le monde –à part quelques exceptions- peut faire quelque chose pour aider son semblable.
Dans d’autres épîtres, Paul donne des instructions relatives à l’aide en faveur des veuves et au soutien dû aux pasteurs (1 Timothée 5: 3-18, Galates 6: 6).
Chaque chrétien doit faire partie d’une famille de foi et s’engager selon ses moyens à subvenir aux besoins des autres membres et à soutenir l’œuvre de Dieu.
Pour les débats en groupe
► Comment les membres de l’église peuvent-ils travailler de concert pour répondre aux besoins de l’église tout en exigeant que chacun assume sa responsabilité?
► Quelles sont les opportunités à saisir dans votre entourage qui renforceraient les ressources fonctionnelles de ces membres qui travaillent de concert?
Prière
Père céleste,
Merci pour ta promesse de subvenir à mes besoins. Aide-moi à être fidèle dans mes responsabilités pour que j’arrive à subvenir à mes besoins et à prendre soin de ceux qui dépendent de moi. Aide-moi à cultiver la générosité afin que je puisse secourir avec humilité ceux qui sont en difficulté.
Je prie pour que tes mains bénissent mes finances. Mais je veux surtout avoir en vue les priorités spirituelles et me contenter de ma relation avec vous.
Amen
Devoir
(1) Dans un esprit de prière et à la lumière des principes bibliques évoqués dans cette leçon, veuillez répondre aux questions suivantes à l’écrit:
À quelles tentations ai-je été confronté en matière d’argent et de ressources?
Comment gagner honnêtement de l’argent et / ou des ressources en ce moment?
Comment dois-je gérer mon argent et / ou mes ressources?
Que signifie faire confiance à Dieu avec mon argent et / ou mes ressources?
Quelles sont les ressources fonctionnelles dont je dispose?
Y a-t-il des ressources fonctionnelles que je dois en faire l’acquisition à l’avenir? Si oui, comment vais-je procéder?
De quelles manières ai-je abusé de l’argent et / ou des ressources?
Comment corrigerai-je toute utilisation abusive de l’argent et / ou des ressources énumérées ci-dessus?
(2) Rédigez un essai d’une page sur les principes appris dans cette leçon en faisant des applications spécifiques à votre environnement. Qu’est-ce que les gens de votre entourage ont besoin de savoir sur la vision chrétienne de l’argent?
(3) Mémorisez Proverbes 3: 13-17 et rédigez là-dessus une réflexion pas plus long qu’un paragraphe. Vous aurez à remettre ce devoir au responsable de la classe et à écrire ce passage de mémoire au début de la prochaine séance.
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