Dale Carnegie devint célèbre pour avoir écrit le livre Comment se faire des amis. Il avait la conviction que tout le monde mérite de l’attention et du respect parce que rien au monde n’a autant de valeur que la personne humaine. Il fonda l’Institut Dale Carnegie dans le but de promouvoir ses idéaux.
Une fois, l’Institut Dale Carnegie donnait un cours du soir à des hommes d’affaires sur les techniques pour améliorer leurs relations humaines. Le jour de l’examen, les participants tombèrent sur une question imprévisible et déroutante. La question inattendue était ainsi formulée: « Comment s’appelle la responsable de nettoyage de l’établissement »? Les participants l’avaient vue plus d’une fois après les cours, mais ils n’avaient jamais pensé à l’aborder même s’ils venaient d’assister à un cours sur la jovialité et comment se faire des amis. Ils estimaient qu’ils devaient utiliser leurs nouvelles compétences uniquement pour se mettre en contact avec des personnes importantes.
La valeur de l’être humain à la lumière de la Bible
Ceux qui placent leur foi en Jésus-Christ sont tous sans exception membres d’un seule corps: le corps de Christ: «Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ. » (Galates 3 :28).[1]
L’évangile de Luc rapporte la déclaration: «Tu aimeras ton prochain comme toi-même» faite par Jésus alors qu’il conversait avec un docteur de la loi. Mais ce dernier répliqua: « Qui est mon prochain ? (Luc 10:29). La question était très tendancieuse, car l’auteur pensait qu’il n’avait pas à aimer tout le monde et que ce commandement concernait uniquement un groupe de personnes spécifique.
Les principes moraux de la plupart des cultures sont étrangement identiques. Les cultures condamnent le vol, le meurtre et l’oppression certes, mais elles ne croient pas toutes que la justice doit être universellement appliquée. Elles peuvent s’opposer au fait de voler, d’opprimer ou de tuer un parent ou un ami, mais pas un étranger ni un membre d’une ethnie détestée.
Les chrétiens croient que tous les êtres humains portent l’image de Dieu et possèdent donc une valeur infinie.
À chaque fois qu’un ange permettait à un humain de le voir, comme le rapportent les Écritures, ses premiers mots étaient : «N’ayez pas peur.» Cela s’explique par le fait que la nature angélique est naturellement éblouissante et majestueuse. Parfois, les gens tombaient face contre terre devant des anges pour les adorer. [2] Malgré cela, les humains sont supérieurs aux anges (1 Corinthiens 6:3).
Le misérable mendiant que vous croisez qui soit sans éducation, sans culture, sans personnalité, sans aucune compétence ou prestige, doublé d’une apparence dégoûtante et d’une allure repoussante prend malgré lui des décisions aux répercussions éternelles. S’il accepte d’être racheté par Dieu, il surpassera tous les plus grands hommes qui aient jamais vécu sur la terre. [3] Par conséquent, il mérite le respect.
► Qu’un étudiant lise Galates 3:28 pour le groupe.
Ce verset évoque les trois principaux modes de classification sociale: l’ethnicité, la classe sociale et le genre. La classe sociale dépend toujours du niveau économique de l’individu. D’autres indicateurs comme l’âge, l’éducation et la compétence peuvent aussi être impliqués. Mais aucun de ces modes de classifications n’affecte la valeur divine de la personne humaine.
►Quelqu’un peut-il avoir plus de valeur que les autres? Expliquez.
Les gens extrêmement intelligents, instruits, compétents, athlétiques, charismatiques et riches sont plus utiles pour accomplir certaines tâches. Cependant, il est absurde de croire qu’une personne est supérieure à une autre sur la base de ces caractéristiques. Ces dernières ont une valeur pratique certes, mais la nature de la personne humaine faite à l’image de Dieu a une valeur infinie et éternelle.
[2] Apocalypse 22:8-9 en est un exemple: « C'est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand j'eus entendu et vu, je tombai aux pieds de l'ange qui me les montrait, pour l'adorer. Mais il me dit: Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu... »
[3] 1 Corinthiens 15 explique en détail comment le corps du chrétien passera par une merveilleuse métamorphose lors de la résurrection.
Les préjugés
Les gens ont tendance à accoler une même étiquette à tous les membres d’un certain groupe ethnique. Ces jugements sont généralement émis en fonction de la teinte épidermique : « les Blancs sont toujours ________ » ou «Les Noirs sont tous ________.», ou en fonction d’une nationalité, comme les Haïtiens ou les Allemands ou les Japonais. Dans certains cas, les préjugés se rapportent à un groupe de gens spécifique appartenant à une tribu ou un groupe ethnique au sein d’une nation.
Ces genres de préjugés sont rarement élogieux. Ils ne font que bien souvent pointer du droit les tares du groupe social en question.
Voici quelques exemples de préjugés que se font les gens sur les groupes ethniques ou les nationalités. L’espace vide représente le nom de divers groupes ethniques.
________ sont paresseux.
________ s’enivrent fréquemment.
________ sont des voleurs irrécupérables.
________ sont béliqueux.
________ ne réussisent jamais.
________ sont incapables de réussir académiquement par faute d’un faible quotient intellectuel.
________ se fâchent facilement.
________ mentent comme ils respirent.
On ne saurait nier l’évidence des différences ethniques qui, de surcroit, transcende l’apparence physique. Certains groupes ethniques excellent davantage dans des domaines sportifs ou professionnels en raison de certaines capacités physiques et mentales qui leur sont propres.
Par ailleurs, chaque groupe social a ses propres traits culturels. Or, la culture prédispose les gens à réagir d’une certaine manière à certaines situations et à espérer que l’autre réagisse en fonction de ces mêmes critères.
Rien n’interdit la mise en valeur des caractéristiques physiques et culturelles d’un groupe social. Mais il est absurde de juger quelqu’un en fonction de son origine ethnique ou de sa culture. La piété, l’honnêteté et la bonté peuvent être cultivées par n’importe quel groupe ethnique. Il est un péché de se faire une idée négative d’une personne sans pour autant la connaitre parfaitement.
L’expérience personnelle influe aussi sur la perception que l’on a de l’autre. Si une personne est maltraitée par des membres d’un groupe ethnique, elle finira par mettre dans le même panier tous les membres de ce groupe ethnique. Cette impression se renforce si les mauvais traitements ont été répétitifs ou si l’expérience négative a eu lieu durant l’enfance.
Deux groupes ethniques en conflits sur une longue période de temps peuvent développer des préjugés les uns contre les autres durant des générations. Dès l’enfance, la conception sur l’autre groupe ethnique se forme dans le creuset des discours des parents ou d’autres adultes.
Un chrétien doit examiner ses propres attitudes envers les autres groupes ethniques et prier pour que Dieu l’aide à faire preuve d’équité et d’amour. Nous devons nous rappeler que Dieu se soucie des autres de la même manière qu’il se soucie de nous et qu’il n’est pas content lorsque nous traitons l’autre injustement.
Préjugés dans le ministère
L’histoire de Jonas dans l’Ancien Testament est très instructive. Jonas raconte la raison de sa fuite loin de la face de Dieu :
« Il implora l'Eternel, et il dit: Ah! Eternel, n'est-ce pas ce que je disais quand j'étais encore dans mon pays? C'est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal. Maintenant, Eternel, prends-moi donc la vie, car la mort m'est préférable à la vie. (Jonah 4:2-3). »
Jonas s’est enfui loin de la face de l’Éternel Dieu parce qu’il haïssait profondément les Assyriens et que sa mission auprès des Ninivites que Dieu l’avait confiée était le signal que la bonté de Dieu était sur le point de toucher cette nation.
Le concept de race n’est pas biblique. La Bible enseigne que tous les hommes forment donc une seule race :la race humaine. « Il a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure » (Actes 17:26).
Dieu demande à l’Église d’apporter l’évangile à tous les groupes ethniques de la terre (Actes 1:8). La valeur de l’âme est la même quelle que soit l’ethnie.
La violation de la dignité de l’homme
Les hommes ont tendance à prioriser les biens matériels de ce monde au détriment de la dignité et de la véritable valeur de la personne humaine. Certaines personnes sont considérées comme des parias dans leur société et traitées comme des bêtes.
Vous trouverez ci-dessous une liste d’exemples de mauvais traitements subis par certaines catégories sociales dans diverses sociétés. Certaines de ces pratiques sont révolues; d’autres sont encore en vigueur.
Exemples concrets de violation de la dignité humaine:
Les personnes âgées sont jugées invalides. On les abandonne dans un endroit isolé pour mourir.
Des gens réduisent en esclavage des membres d’un autre groupe ethnique et peuvent les vendre ou les infliger toutes sortes de mauvais traitement.
Des avis de postes vacants interdits aux personnes d’une certaine ethnie.
La femme est considérée comme le bien meuble de son mari qui peut la traiter comme bon lui semble.
Des familles abandonnent les bébés de sexe féminin car elles voulaient avoir des garçons.
Un gouvernement décime toute la population d’une certaine ethnie.
On abandonne les enfants en situation d’handicap physique ou mental.
Une nation adopte des lois interdisant aux femmes de conduire une voiture ou de faire des études universitaires.
Les locuteurs de la langue nationale qui ne parlent pas la langue enseignée à l’école ne peuvent prendre la parole dans les bureaux de gouvernement.
Les détenteurs de prénoms occidentaux trouvent un emploi plus facilement que les ceux ayant un prénom qui sonne indigène.
Des pères vendent leurs filles pour être esclaves ou prostituées.
La pratique de l’avortement volontaire sous prétexte que la mère n’est pas prête à avoir des enfants.
Il y a des courants philosophiques et religieux qui endossent la violence à l’encontre de certains groupes sociaux.
Les évolutionnistes athées réfutent l’idée selon laquelle l’homme est créé à l’image de Dieu. Ils croient que le progrès de l’homme dépend exclusivement de sa capacité de rivaliser et d’éliminer les plus faibles et les moins intelligents de son espèce. Ils croient que nous sommes le produit de « la loi du plus fort ». Si cela était vrai, il serait légitime de détruire tous les faibles de l’humanité. Mais les chrétiens savent que chaque personne est créée à l’image de Dieu et est précieuse pour Dieu.
De nombreux pays légalisent le massacre des fœtus. Certains gouvernements encouragent même ce génocide comme mesure de lutte contre la surpopulation. Dans certains pays, il est coutume pour des femmes enceintes d’avoir recours à l’avortement volontaire lorsqu’elles ne peuvent s’occuper de l’enfant. Ces pratiques sont des violations de la dignité humaine et des droits d’un être humain sans défense.
L’hindouisme et le bouddhisme enseignent que la souffrance humaine est la conséquence des mauvaises actions posées durant ses vies antérieures. Ces deux religions voient la misère des opprimés comme une juste récompense. Si ces opprimés supportent avec joie la souffrance et l’oppression, ils pourront avoir une meilleure vie la prochaine fois. Ces religions n’encouragent ni la solidarité ni l’entraide, car elles croient que la personne en difficulté traverse une étape cruciale dans sa vie.
Les idées philosophiques et religieuses pernicieuses entrainent une passivité criminelle face aux abus de toutes sortes envers des groupes sociaux, au point que les injustices les plus abjectes ne dérangent plus le reste de la société. Mais le chrétien est différent. Car la doctrine chrétienne selon laquelle l’homme est une créature spéciale portant l’image de Dieu fournit une base adéquate pour valoriser et apprécier la personne humaine à sa juste valeur.
►Quelles sont les violations de la dignité humaine qui sont courantes dans votre milieu social?
Le bon prochain
Comme la plupart des paraboles de Jésus, l’histoire du Bon Samaritain (Luc 10 :29-37) choquait. L’insensibilité du prêtre et du lévite n’était pas l’élément choquant de l’histoire, car les prêtres et les lévites avaient la réputation d’être des corrompus avides d’argent et de pouvoir alors qu’ils étaient de l’establishment religieux.
Les auditeurs s’étaient attendus à ce que le héros soit la troisième personne, mais ils furent doublement choqués d’apprendre que ce dernier était un Samaritain. Les Juifs méprisaient les Samaritains, et ce, pour deux raisons : ils n’étaient pas des Juifs purs et ils pratiquaient une religion calquée sur le Judaïsme.
Rappelez-vous qu’un docteur de la loi Juif avait demandé à Jésus: « Qui est mon prochain?». Une telle question exprime la volonté du docteur que Jésus lui dresse la liste des personnes qu’il devait aimer. Ce docteur, comme la plupart des gens, pensait que ses obligations morales n’étaient que pour une catégorie de personnes, et qu’il n’avait pas à se soucier des autres.
La réponse de Jésus sous-entend que l’on doit se soucier de toute personne que l’on croise sur son chemin. Toute personne que nous rencontrons est notre prochain. Mais Jésus a aussi répondu à une question que personne n’avait posée : Qui peut être un bon prochain ? ou Quel genre de personne peut aimer réellement? Il a montré qu’un paria de la société peut plaire à Dieu et aimer comme Dieu le veut.
L’apôtre Jacques avait avertit l’Église de ne pas honorer les gens suivant les normes appliqués dans le monde.
►Qu’un étudiant lise Jacques 2:1-9 pour le groupe. Quelle pratique avez-vous vue dans les églises qui soit semblable à celle exposée dans ce verset?
La plupart des gens qui sont hautement honorés sur la terre ne représentent pas grand-chose aux yeux de Dieu. Par contre, nombreux sont ceux qui plaisent à Dieu sans pourtant détenir un titre honorifique dans ce monde. Jésus a dit que les statuts de nombreuses personnes seront inversés dans l’éternité (Matthieu 19:30).
Lorsque des frères chrétiens se réunissent, le pauvre acquiert un statut qu’il n’a pas dans le monde, car il est respecté en tant que frère chrétien. Le riche perd le statut qu’il a dans le monde, car son argent ne le place pas au-dessus des autres membres de l’église (Jacques 1:9-10).
L’esclavage
L’esclavage est l’état d’une personne qui devient la propriété d’une autre personne. Là où l’esclavage est pratiqué, les esclaves n’ont aucun droit. Le maître est libre d’en disposer à sa guise comme s’ils étaient des animaux ou des choses. Les désires et les ambitions de l’esclave s’estompent pour faire place à la volonté du maître qui peut librement séparer un mari de sa femme et les enfants de leurs parents.
Dans l’Ancien Testament, Dieu limitait les dégâts de l’esclavage en accordant certains droits aux esclaves. Il était rare à l’époque qu’un état légifère sur le droit des esclaves. Dans le Nouveau Testament, Dieu déclare qu’il est le maître de tous et qu’il ne fait point de favoritisme. Du coup, il exige au maître d’être bon et juste envers leurs esclaves (Éphésiens 6 : 9). Le principe selon lequel l’esclave doit être traité avec respect comme tout être humain a finalement conduit à l’abolition de l’esclavage dans les nations les plus influencées par la Bible.
L’esclavage existe encore en divers endroits et sous diverses formes. Par exemple, dans certaines régions, des parents vendent leurs enfants à des fins domestiques ou sexuelles, ou les utilisent comme monnaie d’échange dans des temples pour se payer la guérison ou la délivrance des malédictions. De nombreuses femmes sont prostituées contre leur gré. Certaines personnes sont victimes du trafic d’être humain pour être réduites en esclavage dans un autre pays.
L’exploitation économique
Dans les régions marquées par une forte absence de liberté économique, les conditions de travail peuvent se rapprocher de l’esclavage. Il est parfois difficile de monter ses propres affaires ou changer d’emploi pour quelque chose de mieux. Certains hommes travaillent pour des salaires de misère qui nourrissent à peine leur famille. Ils achètent rarement autre chose que de la nourriture de base. Ils ne peuvent pas se permettre des soins médicaux. Peu importe à quel point ils travaillent dur, ils ne pourront jamais s’offrir une nouvelle maison avec un revenu qui ne peut même pas répondre à leurs besoins. Les patrons refusent d’ajuster le salaire parce qu’ils peuvent toujours puiser d’autres ouvriers dans le stock de main-d’œuvre à bon marché.
L’oppression économique est complexe et n’est pas seulement la faute des patrons. Certains pays dont la majeure partie de la population est au chômage disposent très peu d’usines ou d’entreprises. Des gouvernements corrompus peuvent même empêcher l’implantation de nouvelles entreprises en exigeant des impôts élevés et des pots-de-vin. Un nombre important d’entreprises sur un territoire entraine généralement une hausse salariale du fait que les patrons seront obligés d’attirer et de retenir avec un salaire raisonnable leurs employés. Mais une carence d’entreprise dépouille l’ouvrier de sa liberté de choix et profite aux patrons qui n’arrêteront pas de donner un salaire de misère à leurs employés.
La mission première d’un gouvernement est d’assurer la sécurité physique et de garantir les droits des citoyens. Les droits fondamentaux de l’homme comprennent la liberté d’expression, de pratiquer une religion, de mener une activité lucrative et de posséder des biens. Celui qui ne jouit pas de ces libertés est victime d’exploitation.
Parfois, les chrétiens acceptent le statu quo socio-économique et ne font rien pour aider les victimes de l’exploitation économique.
Jamyla vivait dans un petit village qui lui n’offrait aucune opportunité de travailler. Elle a dû laisser ses trois enfants avec leur grand-mère pour se rendre en ville et se faire employer comme domestique dans la maison d’un pasteur pour 50 $ par mois. Elle voyait rarement ses enfants. Si certains païens désapprouveraient une telle séparation, on trouve des chrétiens qui embauchent des gens comme Jamyla et qui n’éprouve aucun remords en les payant un salaire de misère du fait qu’ils peuvent trouver des gens disposés à travailler pour ce salaire? Pourquoi doivent-ils s’inquiéter qu’une mère se sépare de ses enfants si elle a fait le choix de les quitter?
►Les chrétiens doivent-ils intervenir dans ces genres de situations? Comment?
Le livre d’Amos aborde la question de l’exploitation économique à maintes reprises. Dans Amos 5:11-12, le prophète pointe du doigt le problème des pots-de-vin et des juges corrompus préférant de bafouer la justice en innocentant le riche au détriment du pauvre. Amos 8:4-6 condamne les utilisateurs des balances fausses contre les pauvres. Amos 4:1 déclare que les femmes vivant dans le luxe que leurs maris ont acquis en opprimant les pauvres sont aussi coupables. Le prophète compare la justice aux eaux fluviales (Amos 5:24), insinuant ainsi qu’elle devrait être féconde et accessible à tous.
La valeur de l’être humain et l’autorité
Le fait que chaque être humain ait une valeur infinie n’élimine pas pour autant la nécessité d’une structure hiérarchique parmi les hommes. L’égalité en valeur n’est pas synonyme d’égalité en autorité. Bien que les membres de la Trinité soient pleinement Dieu et égaux entre eux, le Fils est soumis au Père (Jean 6:38). Alors que Dieu ordonne à la femme d’obéir à son mari, cela ne fait pas d’elle un être inférieur (Éph. 5:22). Dieu exige aux enfants d’obéir à leurs parents, mais ces derniers ne sont supérieurs en rien à leurs enfants, sauf en expérience et en âge (Éph. 6:1).
En fait, c’est Dieu qui est à l’origine des gouvernements humains (Romains 13 :1-5) ainsi que de la structure hiérarchique dans l’Église (Hébreux 13:17).
Par contre, les leaders doivent se rappeler qu’ils sont tous des serviteurs (Matthieu 20 :25-28). Le fait de servir en dirigeant consiste à diriger pour le bien des dirigés. Le leader ne dirige pas pour son propre compte. Il doit au contraire sacrifier ses intérêts personnels pour servir ceux qui le suivent.
►Comment expliquer que certains individus sont plus importants que d’autres dans un sens alors que tous les hommes sont égaux dans un autre sens ?
Applications pour les chrétiens
L’Église qui est une famille ne doit négliger aucun de ses membres.
Se souvient-on correctement des personnes âgées?
Les enfants sont-ils valorisés, formés et encouragés dans la foi selon leur niveau de maturité?
L’église accueille-t-elle les pauvres convenablement?
L’église évite-t-elle d’honorer des membres pour leur richesse ou leur statut dans la société?
Y a-t-il un ou plusieurs groupes ethniques qui ne sont pas les bienvenues dans la vie et le ministère de l’église?
Y a-t-il un groupe ethnique de la région qui a besoin d’être évangélisé?
Y a-t-il des opprimés dans votre région qui ont besoin de quelqu’un pour les défendre?
La famille chrétienne doit promouvoir en son sein le principe que toute personne est précieuse. Le mari et la femme doivent se respecter mutuellement et prendre en compte les besoins de chacun. Ils ne doivent ni ignorer ni humilier les enfants, sans négliger de les corriger correctement. Le mari n’a pas le droit de brutaliser son enfant ou sa femme, pas plus qu’il n’a le droit de maltraiter son voisin.
Nous devons aider les pauvres d’une manière qui renforce leur dignité. Il ne faut jamais faire des dons en public ; cela honore le donateur mais humilie le bénéficiaire. Le soutien idéal consiste à aider l’indigent à se donner le moyen de gagner sa vie. Un travail rémunérateur libère et assure à l’individu une certaine autonomie dans la dignité. La véritable aide doit changer la condition d’existence du pauvre.
Les prophètes de l’Ancien Testament n’hésitaient pas à proclamer que la volonté de Dieu dans ce domaine c’est que son peuple assiste les opprimés (Ésaïe 58 :6).
Le Nouveau Testament insiste sur le fait que Jésus a pris sa part avec les pauvres (2 Corinthiens 8:9). Jésus est né dans une étable, et la plupart de ses amis et disciples étaient des ou-vriers pauvres (Luc 2 :7). Il témoignait beaucoup d’affection à l’endroit des marginaux de son époque: les pauvres, les lépreux, les veuves, les étrangers et les enfants (Luc 7:22). Il était venu, dit-il, apporter une Bonne nouvelle aux pauvres qui libérerait les opprimés (Luc 4 :18).
Dès la naissance de l’Église, les chrétiens s’impliquaient activement dans la société. Ils accueillaient les enfants abandonnés, affranchissaient des esclaves et assistaient les malades. Ils se souciaient donc de toutes les personnes que le reste de la société considérait comme des parias.
Jésus a dit que nous devons prier pour la venue du royaume de Dieu et pour que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel (Matthieu 6:10). Nous savons que toute oppression prendra fin lors de l’établissement définitif du royaume de Dieu sur la terre. Entre-temps, nous devrions prier pour la délivrance de tous les opprimés du monde entier.
Une chanson de Noël
La chanson de Noël «Oh, sainte nuit»[1] exprime merveilleusement la façon dont l’évangile valorise l’homme, en leur apportant la liberté. Les paragraphes ci-après sont deux couplets de ce cantique.
1. Oh, sainte nuit où les étoiles scintillent;
C'est la nuit où notre cher Sauveur est né!
Le monde a longtemps erré dans le péché et l'erreur
Avant qu'il apparaisse et fasse sentir sa valeur aux âmes.
Un frisson d'espoir, l'âme épuisée se réjouit,
Car un jour nouveau et glorieux vient à poindre
2. Il nous a appris à nous aimer les uns les autres dans la vérité
Sa loi est une loi d’amour et son évangile procure la paix. Il brisera les chaînes pour que l'esclave soit notre frère,
Et en son nom toute oppression cessera.
Nous élevons en chœur de doux hymnes de joie reconnaissant
Que son saint nom est digne de louange!
[1]La version originale de ce cantique fut écrite en 1843 par le français Placide Cappeau.
Pour une discussion en groupe
Dans la plupart des cas, les débats seront très animés compte tenu du sujet abordé dans cette leçon. Car les expériences vécues ou assistées peuvent laisser de forts ressentiments dans le cœur des étudiants.
► Comment votre attitude envers les autres groupes ethniques changera-t-elle si vous prenez toujours en compte la valeur que chaque personne a pour Dieu ?
► Qu’auriez-vous fait différemment à la lumière de ce que vous savez maintenant de la valeur de l’homme ? Encouragez les étudiants à parler de leurs propres engagements au lieu d’exprimer leur colère à propos de la méchanceté des autres.
► Comment la notion de la valeur de la personne humaine devrait-elle affecter le ministère d’une église ?
Prière
Père céleste,
Je te présente mes remerciements pour avoir fait de nous des créatures spéciales à ton image. Aide-moi à respecter tout le monde et à me repentir de tous les préjugés et ressentiments que je cultive dans mon cœur contre tes créatures.
Je te demande de faire justice à tous les victimes de maltraitance dans le monde pour une raison quelconque comme l’origine ethnique, le sexe, l’âge, etc.
Aide-moi à défendre les opprimés et à œuvrer pour une société plus juste qui profite à tous. Aide l’Église à vivre ton amour concrètement envers le monde.
Amen
Devoir de la leçon 11
(1) Rédigez un papier sur la mission divine de l’Église de travailler à l’élimination de l’injustice et de l’oppression dans la société, en répondant à ces trois questions :
Quelles sont les contributions votre église peut-elle apporter?
Qu’est-ce que les chrétiens peuvent faire?
Qu’allez-vous faire personnellement
(2) Étudiez Deutéronome 24:10-22. Identifiez tous les commandements qui mettent en évidence la valeur de l’être humain. Expliquez l’intention de chacun d’eux.
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