Introduction au culte chrétien
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Lesson 9: Autres Questions

52 min read

by Randall McElwain


Objectifs de la Leçon

À la fin de cette leçon, l’étudiant devrait :

(1) Reconnaitre l’importance de rester fidèle à la Bible dans le contexte cultuel tout en respectant les différences culturelles.

(2) Évaluer le culte à la lumière de la Bible et de la culture.

(3) Comprendre les principaux défis liés à l’évaluation des styles musicaux.

(4) Appliquer les principes de Romains 14 au contexte de l’adoration.

(5) Apprécier l’importance de l’engagement des enfants et des jeunes dans le culte.

Prescription pour cette leçon

Mémoriser 1 Corinthiens 14 :15-17.

Introduction

Warren Wiersbe a parlé de ses expériences au sein d’une église qui ne comprenait pas parfaitement la vraie nature de l’adoration.

« Faites en sorte que vous reveniez pour le culte de ce soir, nous allons passer un agréable moment. » disait le dirigeant, avec le sourire et la voix d’un animateur d’une série télévisée. »

« Durant toute l’après-midi, je me demandais pendant des heures ce que signifiait cette déclaration. « Nous allons passer un bon moment » sous-entend une invitation à une fête d’anniversaire, cependant comment relier cette déclaration à un groupe de chrétiens réunis pour adorer le Seigneur de gloire ? Moïse et le peuple d’Israël n’ont-ils pas eu un bon moment quand ils se sont assemblés au pied de la montagne de Sinaï ? »

« Jean a eu quelques expériences dramatiques sur l’île de Patmos, mais peut-on douter qu’il ait connu un “moment de plaisir”. »[1]

Dans ces leçons, nous avons vu que l’adoration est plus qu’“un moment de loisir,” plus qu’un rituel spécial, et plus qu’une activité de dimanche matin. Adorer c’est de donner à Dieu la gloire qui Lui est due. Sur du papier, c’est facile; dans la vie réelle, ceci peut être un défi. Dans cette leçon, nous allons nous pencher sur des questions reliées à l’adoration. Au fur et à mesure que vous étudiez ces questions, rappelez-vous que la question ultime n’est pas, “Qu’est-ce que je préfère ?” L’ultime question concernant l’adoration est ” Qu’est-ce que Dieu préfère? Qu’est-ce-qui l’honore et le glorifie ?”

 


[1] Warren Wiersbe, Real Worship [La Véritable Adoration] (MI: Baker Books, 2000), p. 169-170.

Adoration et Culture

► Discuter de l’adoration de votre église. Quels sont les aspects de votre adoration qui sont exigés dans les Écritures et quels sont ceux qui sont déterminés par la culture ?

« “La question la plus difficile concernant l’adoration dans mon pays relève de la culture. Beaucoup d’église importent de l’étranger leur style d’adoration peu importe qu’il soit contemporain ou traditionnel. Notre peuple adopte le style occidental par le fait qu’il veut être à jour, mais ni le culte d’adoration traditionnel ni le culte d’adoration contemporain ne se connecte pas aux gens puisqu’ils nous sont tous deux étrangers. Comment pouvons-nous adorer d’une manière qui plaise à Dieu et qui parle à la communauté que nous servons? »

Culture ou Bible ?

J’ai assisté au mariage d’un couple dont les deux personnes venaient de deux cultures différentes. À la réception, on a servi les mets des époux. Pendant que les mets arrivaient, l’époux a demandé : “Qu’est-ce-que c’est que ça ?” Elle lui a répondu : “Dans mon pays, ceci est un délice.” Il lui a répondu avec un froncement de sourcils: “Chez moi, c’est dégoutant !” Les différences culturelles peuvent être exigeantes.

Nous sommes tous influencés par notre culture. La raison pour laquelle je mange avec une fourchette au lieu de baguettes n’est pas le fait que les fourchettes sont plus bibliques ou encore plus efficaces. Je mange avec une fourchette parce que j’ai grandi dans une culture qui utilise des fourchettes.

Notre adoration est influencée par notre culture. Plusieurs aspects de notre adoration relèvent de la culture. J’ai grandi au sein d’une église américaine traditionnelle ; j’aime le son des orgues. Les orgues d’une église ne sont pas plus bibliques qu’une guitare ; c’est un aspect de la culture dans laquelle je vis.

Au Lesotho, j’ai écouté une église chanter de manière alternative entre le dirigeant et la congrégation. Je n’ai jamais expérimenté ce fabuleux style au sein d’une église américaine. Si le dirigeant de l’église que j’assiste l’essayait, l’assemblée serait confuse. Chanter à l’unisson ou chanter alternativement est une question de culture, mais ce n’est pas un principe biblique.

Il y a trois questions que nous devrions nous poser quand nous examinons le style d’adoration.

  1. Suis-je en train de confondre culture et Écriture ?
  2. Est-ce-que je contredis les Écritures ?
  3. Comment mon culte peut-il parler aux gens dans la culture où Dieu m’a placé ?

Suis-je en train de confondre culture et Écriture ?

Cette question est importante au moment d’une évaluation pratique d’un culte d’adoration qui est différent du mien. À cet instant, je dois m’assurer de ne pas confondre culture et Écriture. Il est facile pour nous de lire nos valeurs culturelles dans les Écritures et d’insister que tous les autres personnes en fassent la même lecture. Nous prônons que “notre manière” est la “manière biblique.”

J’ai entendu des conférenciers dire que, “L’orgue est l’instrument adéquat pour les musiques ecclésiastiques. Les guitares ne sont pas de mises dans le culte d’adoration.” Par contre, dans plusieurs parties du monde, un orgue est impraticable alors qu’une guitare portative est plus utilisable pour le chant. Personne ne peut argumenter que les édifices qui servaient d’église au second siècle utilisaient des grandes orgues. J’aime les grandes orgues, cependant je ne dois pas confondre mes préférences culturelles avec les principes bibliques.

Paul Bradshaw, historien du culte d’adoration, a montré que même durant les deux premiers siècles de l’Église, il y avait une variété de formes de culte. Étant donné que l’église croissait, il n’était pas préférable que le culte d’adoration demeurât inchangé au niveau de tous les paramètres[1].

Quel est l’intérêt pratique de cette question ? Lors de l’évaluation des autres styles d’adoration ou des nouvelles idées provenant de ma propre église, je ne dois pas mélanger la culture d’avec les Écritures. Je ne dois pas ignorer une idée seulement parce qu’elle n’émane pas de ma culture ; Je ne dois pas égaler préférences culturelles et principes bibliques.

Il n’est pas facile à dire que plusieurs styles d’adoration soient appropriés pour plusieurs églises. Un dirigeant de service d’adoration avisé dirigera une façon qui convient à l’assemblée dont il a la charge.

Diagnostique

Y a-t-il des pratiques cultuelles que vous rejetez sur une base plus culturelle que biblique ? Si c’est le cas, êtes-vous désireux d’accorder aux autres adorateurs la liberté d’adorer à leur manière, tout en ne violant pas les Écritures ?

Est-ce que ma culture contredit L’Écriture ?

Cette question est importante dès que je tends à défendre ma pratique cultuelle sur le simple fait que “c’est ma culture”. Si je découvre que ce qui est ” normal” dans ma culture contredit l’Écriture, je dois alors obéir à l’Écriture plutôt que de satisfaire les exigences de ma culture.

Les réformateurs confrontaient à ce problème quand ils essayaient de changer radicalement le culte. La culture médiévale soutenait que “les laïcs ordinaires ne devraient pas lire la Bible, car ils ne la comprendraient pas.” Wycliffe, Huss, Luther et d’autres réformateurs ont comprit que la Bible était l’héritage de tous. Leur culture médiévale contredisait donc l’enseignement biblique. Les réformateurs ont risqué leurs vies en confrontant les recommandations de leur culture avec la vérité de l’Écriture.

Nous devons rejeter notre culture, si elle contredit l’Écriture. La parole de Dieu est notre ultime autorité. Nous ne pouvons pas compromettre notre fidélité à l’Écriture dans l’objectif de suivre le monde qui nous entoure. Une paraphrase de Romains 12:2 nous exhorte à ne pas épouser la forme que monde nous impose sans y avoir pensé.[2] Nous ne pouvons pas laisser le monde nous modeler.

Diagnostique

Y-a-t-il des secteurs où votre forme de culte contredit les principes de l’Écriture ?

Comment mon culte peut-il parler aux gens dans la culture où Dieu m’a placé ?

Cette question est importante dans le cadre de la relation de notre monde avec l’Évangile. Si je veux toucher le monde qui m’entoure avec l’Évangile, mon culte d’adoration doit leur parler dans un langage qui leur soit compréhensible.

Pour ceux qui croient que l’adoration parle seulement de Dieu, cette question n’est pas nécessaire. Par contre, si l’adoration proclame également la vérité divine au monde, alors nous devons réfléchir à des moyens permettant de proclamer plus efficacement l’Évangile dans notre monde.

John Wesley affrontait ce genre de difficulté quand il commençait à prêcher sur le terrain. À l’instar de ses pairs anglicans, Wesley croyait que l’église était le seul endroit convenable pour prêcher. Sous l’influence de George Whitefield, Wesley commençait à comprendre que la Grande Commission le sollicitait de prêcher en dehors des murs de l’église.[3] Wesley était forcé de considérer « Comment puis-je proclamer plus efficacement l’Évangile pour des mineurs de charbons qui n’auront à rentrer à l’église seulement pour les mariages et les enterrements ? » La réponse était d’aller les prêcher dans les champs.

Le 2 Avril 1739, Wesley prêchait en dehors de la ville où environ trois mille personnes se s’étaient rassemblées sur le terrain. Ceci a été le début d’un ministère qui changerait le monde anglophone du 18ème siècle.

Wesley était un opposant farouche de la prédication dans les champs. Il a dit:« je pensais que le salut des âmes en dehors de l’église serait un péché. » Quand il a réalisé que ses préjudices culturels étaient des obstacles, Wesley était prêt à changer ses pratiques. Beaucoup de ses pairs anglicans ont rejeté ce changement. Après un mois de prédications en plein air, un évêque a dit à Wesley qu’il n’était plus le bienvenu pour prêcher dans les églises anglicanes. La décision d’affronter votre culture peut être coûteux. Wesley a perdu le respect de ses confrères anglicans. L’appel de Jésus à être la lumière et le sel est beaucoup plus prioritaire que le confort personnel.

Michael Cosper suggère trois questions pour comprendre la relation entre la culture environnante et notre adoration.[4]

(1) Qui est ici présent ?

Cette question examine notre congrégation. « Qui assiste à notre culte d’adoration ? » Parfois nous sommes tellement concernés en voulant atteindre le monde que nous échouons dans le ministère de l’église. Notre adoration n’est plus authentique quand nous essayons d’être quelqu’un que nous ne sommes pas. Dès que le culte devrait s’adresser à la congrégation, nous devons nous interroger sur « qui est présent ? Qui Dieu a-t-il placé dans cette église?»

(2) Qui était là ?

Cette question se réfère à notre héritage. En tant que croyants, nous héritons notre patrimoine de l’église primitive et il s’étend travers le monde.

Ce qui veut dire que nous ferons l’effort d’introduire de grands cantiques du passé à notre génération. Ceci signifie aussi que nous relierons les gens d’aujourd’hui avec l’histoire de l’église. Les jeunes chrétiens doivent savoir qu’ils font partie d’un héritage qui fut bien avant que nous naissions et qui continuera longtemps après que nous fussions partis. Nous faisons partie de l’église universelle composée de croyants de toutes les générations.

L’héritage de notre culte d’adoration remonte à la pentecôte, à la révélation de Dieu à Moïse sur la montagne de Sinaï, et ultimement à la révélation de Dieu à Adam et Eve au jardin d’Éden. Notre culte devrait célébrer cette histoire. Nous nous joignons au culte de la réformation quand nous chantons « C’est un rempart qu’est notre Dieu». Quand nous récitons le Crédo des apôtres, nous nous rejoignons aux adorateurs du deuxième siècle. L’adoration nous incite à demander : “Qui était ici avant nous ?”.

(3) Qui devrait être présent?

Cette question se réfère à notre communauté. Étant donné que nous nous questionnons sur le « qui devrait assister à notre culte ? » Nous nous interrogeons aussi sur :

  • Qui essayons nous de toucher avec l’Évangile ?
  • À quoi ressemblerait notre culte, si toute la communauté venait y assister?[5]
  • Comment pouvons-nous proclamer un message authentique tout en adorant d’une manière qui parle à la communauté ?

Ces questions sont plus difficiles dans la vie réelle que sur du papier. Prenons le temps de considérer quatre scénarios. Chaque église confrontait à un problème de commu-nication avec la communauté.

Église A : Elle a échoué pour ne pas avoir demandé « qui est là ?»

L’église A est située dans un village reculé. L’âge moyen des habitants de la zone et ceux de l’église est de 70 ans. Deux ans de cela, leur pasteur a décidé d’atteindre des familles plus jeunes. En deux mois, il a remplacé l’orgue, la chorale, les cantiques par des guitares, un chœur de louange et un écran de projection.

Malheureusement, Le pasteur ne s’est pas interrogé sur « qui est là ? » Enfin de compte, l’église est passée de 100 à 35 personnes âgées qui chantent des musiques qui ne leur plaisent pas, qui regardant un écran qu’ils n’aiment pas et qui ronchonnent au bruit fort des guitares.

Est-ce que l’église A devrait atteindre d’autres personnes ? Tout à fait ! Cependant, cette quête devra se basée sur des personnes âgées n’étant pas chrétiens de la même communauté retraitée. En ignorant la présence de ceux-là qui faisaient déjà partie de l’église, ils n’ont pas adoré d’une manière qui touchait la congrégation et la communauté environnante. Ils ont échoué. L’église A a échoué parce qu’elle ne s’interrogeait pas sur « qui est là ? »

Église B : Cette église a échouée pour n’avoir pas demandé « qui était là ? »

Église B se situe dans une ville surpeuplée par de jeunes familles. L’église s’adresse à la communauté dans son langage à elle. Son culte d’adoration est plein d’énergie et très dynamique.

L’église B a une passion pour l’évangélisation. Malheureusement, elle n’a pas posé la question « qui était là ?» L’église B a négligé son héritage qui est celui d’une église qui prêche la vie chrétienne victorieuse et la nécessité d’avoir un cœur pur. Le pasteur évitait de prêcher sur les doctrines puisque « L’assemblée ne veut pas en entendre parler, elle préfère les sermons pratiques. » Le dirigeant du culte évite les cantiques dont le contenu est trop biblique parce que l’assemblée préfère les chansons avec des mots faciles ; Au final, l’église a généré une génération de « païens baptisés ».[6]

L’église B a certes évolué en nombre mais sans la connaissance divine. Plusieurs y assistent parce qu’elle est distrayante et demande très peu d’engagement. Étant donné que l’église B n’a pas pris conscience de son héritage, beaucoup de convertis se sont rapidement déplacés pour aller vers d’autres églises qui offraient peut-être plus d’amusements. Donc l’église B a échoué en ne demandant pas « qui était là ? »

Église C : Cette église a échoué pour n’avoir pas demandé « qui devrait être là ?»

L’église C a commencé dans un village dans le sud des États-Unis, il y a à peu près cent ans. Le culte, la méditation et la musique parlent à la population de la localité. Au fil des ans, la zone s’est transformée et l’église C doit céder à un centre-ville puisque ses cultes font toujours appel à des campagnards de la classe moyenne.

Malheureusement, beaucoup sont ceux qui vivent à côté de l’église C qui ignorent qu’elle peut étancher leur soif intense. L’église C est porteuse du message dont il faut à la communauté, mais elle ne parle pas son langage. Si l’église C pouvait adorer Dieu tout en étant en communication avec ceux-là qui sont dans le besoin, elle aurait pu transformer la ville. De ce fait, elle se meurt pour n’avoir pas posé la question « qui devrait être là ? »

Église D : Une église qui s’adresse au monde

Cette église possède les mêmes attributs que les trois précédentes. La population a évolué d’une façon radicale depuis son implantation, il y a quarante ans. Contrairement aux autres églises de cette étude, l’église B a su parler à sa communauté.

L’équipe pastorale a développé un groupe de missionnaires en vue de mener à maturité les nouveaux croyants, dès qu’elle a réalisé que plusieurs jeunes convertis ne comprenaient rien aux doctrines prêchées les dimanches matin. Ayant remarqué que la musique ne s’adressait pas aux gens de la communauté, le dirigeant du culte a entrepris d’insérer des musiques tout aussi basées sur la vraie doctrine et qui recourent à l’appel à la conversion.

À mesure que l’église grandissait, elle a implanté des églises dans les villes avoisinantes et leur a permis d’être à l’écoute des besoins de la communauté. Ses églises sont dirigées par de jeunes leaders autrefois membres de l’église mère. Quoique différentes, chaque église est tout à fait fidèle à l’Évangile. L’église D a prospéré, parce qu’elle a appris a posé les questions « Qui est là, qui était là et qui devrait être là ? » Elle a d’autant plus appris à exprimer la vérité biblique à la communauté où Dieu l’avait placé.

Vérification

Est-ce-que votre culte s’exprime aux gens qui y assistent ? Est-ce-que votre culte reflète l’héritage du christianisme ? Est-ce-que Dieu peut atteindre des gens au sein de votre église à travers votre culte ?

Qu’en est-il de la musique ?

Les musiciens chrétiens n’ayant pas été en contact à la culture judéo-chrétienne se heurtent à la question « Comment trouver des musiques qui se base sur la Bible et qui sont culturellement sensibles. Ceci n’est pas une affaire de tradition ou de modernité. Cette question découle d’une quête de musique capable d’atteindre le cœur de la communauté dans laquelle nous exerçons notre ministère. Ni la musique contemporaine venue de l’étranger ni les Hymnes traditionnels peuvent se révéler pertinentes culturellement pour une église africaine par exemple.

Dans le choix des chants pour le culte d’adoration dans un contexte non occidental, nous confrontons souvent à un dilemme: Un texte bibliquement profond dont la musique est étrangère ou un texte bibliquement pauvre avec un style musical culturellement familier. Un groupe de pasteur s’interrogeaient sur « Comment opter pour une musique à la fois fidèle bibliquement et sensible à la culture dans laquelle nous travaillons? » Voici quelques éléments de réponses pour les pasteurs qui on fait face à ce dilemme :

« Dès qu’il s’agit du choix des cantiques pour le culte, il n’est pas nécessaire d’opter pour un chant bibliquement fidèle ou culturellement sensible. Dès que les cantiques sont« fidèles à la Bible » j’opte pour ceux qui sont claires et vraies. Lorsqu’il s’agit de cantiques culturellement sensibles, je sélectionne ceux qui peuvent être entonnés et qui insuffle un sens d’engagement à la congrégation. »

« La fidélité biblique est prioritaire mais nous devons nous garder de choisir entre être bibliquement fidèles ou être culturellement sensibles. Si la communication est le but principal des cantiques, ne devrions pas avoir comme objectif de choisir ceux qui s’adaptent au milieu dans lequel évolue notre église ? Nous sommes naïfs de penser que la sensibilité culturelle est insignifiante, et nous serons inutiles si nos cantiques sont faux et incompréhensibles. (Murray Campbell, pasteur à Melbourne en Australie) »

« Dans une formation de pasteurs africains, nous les avons incités à trouver les cantiques les plus bibliques, les plus centrés sur Dieu, les plus guidés par l’esprit, les plus édifiants et étonnants soit d’origine ancienne ou moderne pour les chanter à tue-tête. Peu importe la culture, le peuple de Dieu a besoin des chants qui l’apprendront à vivre ou à mourir pour Christ. (Tim Cantrell, Professeur à Johannesburg, Afrique du Sud) »

« Le répertoire des cantiques hindis théologiquement solides et contextuellement pertinents est très limité. La plupart des chansons dont la théologie est exacte ont été traduites des anciens hymnes occidentaux ou des chansons d’adorations contemporaines. Même lorsque les paroles peuvent être fidèles à la Bible, la musique n’est pas indigène et les gens locaux les trouvent difficiles à chanter. Par ailleurs, de tels cantiques confirment uniquement la suspicion des gens que le Christianisme est une religion occidentale. »

« D’un autre côté, les chansons hindis qui sont musicalement contextualisées sont rarement théologiques, répétitives, et non bibliques. Parfois, les airs de ces chansons sont similaires à ceux utilisés dans les temples. Nous évitons à la fois ces types de chansons. »

« La première chose que je considère lorsque je choisis un cantique est son équilibre doctrinal. Si une chanson est peu solide théologiquement, nous ne la chanterons pas, toutefois elle pourrait être contextualisée. Si les paroles sont bonnes mais le ton n’est pas indien, nous ne la chanterons pas. Nous choisissons des chansons avec des airs typiquement indiens et des paroles loyales. Toutefois, il n’y a pas beaucoup de chansons qui tombent dans cette catégorie, mais nous ajoutons peu à peu des chansons à notre répertoire. (Harshit Singh, Pasteur au Lucknow, Inde) »

Une compréhension de l’ethnomusicologie (l’étude de la musique dans des cultures variées) est précieuse pour les missions. Les ethnomusicologues savent justement qu’il y a un “langage” verbal du “cœur” dans lequel une personne parle naturellement et ressent plus profondément, et un langage musical du cœur, lequel communique à une personne plus profondément.

Imaginez qu’un missionnaire qui néglige d’apprendre la langue des gens qu’il veut prêcher. Il pourrait dire (en Anglais): “I am here to bring you the gospel. You can’t understand what I am saying, but keep listening to me talk. Eventually, you will figure out what I am saying and then you will know the good news.” [Je suis ici pour vous apporter l’Évangile. Vous ne pouvez pas comprendre ce je dis, mais essayez de m’écouter. Finalement, vous comprendrez ce que je dis et alors vous connaitrez la bonne nouvelle] Personne ne va comprendre ce qu’il dit! Lorsque nous n’utilisons pas le langage musical de la culture, nous rendons la bonne nouvelle plus difficile à comprendre.[7]

Comme Pasteur Singh l’a mentionné dans ses écrits, il est triste de constater qu’il y a une carence de cantiques dont le contenu est solidement biblique qui utilisent un langage musical non-occidental. Cela laisse souvent aux églises deux options : soit elles chantent des cantiques qui sont bibliquement fondés avec des mélodies étrangères, soit elles optent pour des cantiques peu fondés sur la Bible mais qui sont musicalement contextualisés. Si nous voulons utiliser la musique pour édifier les églises à travers le monde, nous devrions chercher dans la culture même des cantiques qui sont fidèles à l’Écriture et qui sont exprimés dans le langage musical des gens. Je crois que Dieu veut susciter des hommes et des femmes fidèles pour composer des cantiques spirituels dans chaque culture.

Si vous servez dans une culture où il y a très peu de cantiques d’adoration de bonne qualité, vous pouvez encourager les gens à en trouver de nouveau. Il se peut que cela demande une coopération entre les gens. Il vous faudra quelqu’un pour écrire ou traduire d’excellents textes et un autre pour mettre le texte en musique. Rares sont les grands auteurs qui ont mis leurs textes en musique. Trouvez un musicien chrétien dévoué et faites mettre en musique les hymnes qui expriment la vérité biblique. En faisant cela, vous pouvez chanter un message biblique dans un langage musical qui touche votre communauté.

Nous devons toujours considérer la question 2 ci-dessus : “Est-ce que ma culture contredit l’Écriture ?” Si la culture musicale contredit l’Écriture, nous ne devons pas l’utiliser. Néanmoins, quand il y aucun principe biblique impliqué, nous devrions chercher à diriger le culte de l’adoration dans le langage musical des adorateurs.

Pendant qu’Isaac Watts, un jeune homme qui se préparait pour le ministère, adorait dans l’église de son père, il a réalisé que peu de gens comprenaient les cantiques qu’ils chantaient. Au lieu d’adorer aisément, ils chantaient machinalement. Ils montraient clairement qu’ils ne comprenaient pas les vérités qu’ils chantaient. Lorsque le jeune homme s’est plaint à propos de cette situation, son père lui a répondu : « Regarde si tu peux faire mieux. »

Le jeune Isaac Watts a donc accepté de relever le défi de son père.

Nous chantons les hymnes de Isaac Watts aujourd’hui parce qu’un jeune pasteur déterminé, a pu écrire des hymnes qui communiquaient un message biblique dans la langue que comprenait le peuple.[8] Dans notre génération, nous avons besoin de voir un Isaac Watts chinois, un Wesley tagalog, et un Fanny Crosby espagnol qui expriment la vérité biblique dans les langues qui touchent les cœurs des non anglophones.

 


[1] Paul Bradshaw, “The Search for the Origins of Christian Worship” in Robert Webber, Twenty Centuries of Christian Worship (TN: Star Song Publishing, 1994), 4.

[2] The Message. [Le Message]

[3] This points to question 2 – “Does my culture contradict Scripture?”

[4] Michael Cosper, Rhythms of Grace: How the Church’s Worship Tells the Story of the Gospel (IL: Crossway Books, 2013), 176-179.

[5] John Wesley a confronté à ce problème. Les anglicans ont réalisé qu’un service d’adoration pour des mineurs de charbon, des prostitués convertis et des commerçants illettrés seraient beaucoup différents que le culte formel des Anglicans Bourgeois. De nombreux prêtres ont décidé qu’ils n’étaient pas disposés à permettre à leur adoration d’être interrompu par la classe ouvrière. Cette situation a débouché sur la formation des sociétés Méthodistes.

[6] L’expression de Mark Dever pour les Chrétiens déclarés qui n’ont aucune base biblique.

[7] Cet exemple est adapté de Ronald Allen et Gordon Borror, Worship: Rediscovering the Missing Jewel (OR: Multnomah Publishers, 1982), 168.

[8] “Joy to the World,” “When I Survey the Wondrous Cross,” and “O God, Our Help in Ages Past” are three of the 750 hymns written by Isaac Watts.

Quelques réflexions sur les styles de musique

Du fait que la musique est un élément important dans la vie, plusieurs d’entre nous cultivent à ce sujet des idées préconçues bien encrées. Toute discussion portant sur les styles de musiques dans le culte tend à causer des conflits.

Ceux qui croient que nous devrions utiliser seulement les styles musicaux traditionnels soutiennent que seule une catégorie de styles de musique a sa place dans le culte. Cependant, la Bible ne donne pas des directives claires à ce sujet.

Ceux qui valorisent l’adoration contemporaine disent : «Trouve la musique que les gens aiment et chante-la. Le style ne compte pas; chante ce que tu aimes.» Toutefois, la Bible clarifie que nous devons éviter tout ce qui conduit à un comportement sensuel. En raison d’une certaine appartenance culturelle et émotionnelle, certains styles de musiques sont inappropriés pour le culte d’adoration.

En écrivant sur le choix des styles de musique, Scott Aniol a divisé sa discussion en deux parties :[1]

(1) Textes : La question du bon et du mauvais

Sans se soucier du style musical, si le texte n’exprime pas clairement la vérité ; c’est inapproprié pour l’adoration. C’est une affaire de bon et de mauvais. Beaucoup de cantiques qui utilisent des styles de musique traditionnels ont des textes qui n’enseignent pas la vérité biblique; ceux-ci sont inappropriés pour l’adoration. Il y a aussi beaucoup de cantiques qui utilisent des styles de musique contemporaine, mais le texte de ces cantiques n’enseigne pas la vérité biblique; ceux-ci sont inappropriés pour l’adoration.

(2) Musique : une zone de brouillard

Puisque l’Écriture ne s’exprime pas clairement sur la question du style de musique, nous devrions suivre les principes de Romains 14. Nous devrions éviter la musique qui est questionnable à cause de ses affiliations culturelles. Toutefois, nous ne devrions pas juger les autres qui prennent une voie différente de la notre sans motif de conscience.

Diagnostique

Y-a-t-il des aspects culturels dans votre culte d’adoration qui limitent votre capacité à atteindre votre communauté avec l’Évangile ? Êtes-vous disposé à aban-donner vos préférences dans le but d’atteindre votre communauté avec l’Évangile ?

Qu’en est-il de l’applaudissement?

« Et en ce qui a trait à l’applaudissement dans le culte? Est-ce bien ou mal ?» L’applaudissement se fait dans deux contextes ayant deux sens assez différent.

L’applaudissement comme une partie de l’adoration

De nombreuses églises applaudissent comme une partie du chant ; l’applaudissement est donc une partie de leur adoration. Il fait partie de l’aspect physique de l’adoration qui est exprimé dans l’Écriture. « Vous tous, peuples, battez des mains ! Poussez vers Dieu des cris de joie ! »[2] Les adorateurs Juifs étaient enthousiastes. Et l’adoration juive s’articulait autour d’une variété d’instruments musicaux, des mains levées et d’applaudissements.

Si l’applaudissement est une partie de votre culte, le leader du culte doit garantir que c’est approprié à la chanson qui est chantée. Applaudir durant un chant de prière n’est pas approprié. Mais applaudir durant un chant de louange l’est absolument. La question que le leader doit se poser n’est pas nécessairement si applaudir est bien ou mal. La meilleure question serait : « Est-il approprié pour cette chanson ou à quel moment du culte doit-on applaudir? »

L’applaudissement comme une réponse à l’adoration

Un problème plus difficile à résoudre est l’applaudissement en réponse à un chant spécial. Il n’y a pas d’indication dans l’Écriture que le juif ou les adorateurs chrétiens applaudissaient en réponse à l’adoration.

Certaines cultures aujourd’hui sont promptes à applaudir comme une expression de remerciement. Dans ces cultures, il est naturel d’exprimer la louange à Dieu à travers l’applaudissement. D’autres cultures associent principalement l’applaudissement avec la reconnaissance d’une bonne performance. Dans ces cultures, l’applaudissement en réponse à une chorale ou un musicien peut créer l’atmosphère d’un concert, au lieu d’une adoration.

Puisque l’Écriture n’adresse pas directement ce problème, nous devrions éviter les déclarations dogmatiques. Si l’applaudissement est une réponse naturelle qui exprime la louange à Dieu, on peu le considérer comme un acte d’adoration. Mais s’il sous-entend que « cette personne a bien performé pour notre plaisir », il se peut qu’il porte atteinte à l’adoration.

La congrégation et le musicien devraient à la fois questionner la cause de l’applau-dissement. La congrégation devrait se demander : «Pourquoi j’applaudis? Est-ce que mon applaudissement est motivé par la louange à Dieu, ou la louange pour l’artiste?»

Le musicien devrait se demander : « Pourquoi la congrégation applaudit-elle ? Est-ce que ma chanson a inspiré un acte de louange à Dieu, ou est-ce qu’elle attire l’attention sur mes compétences? Est-ce que j’ai bien dirigé le culte? » En tant que leaders de culte, nous devrions nous assurer que notre ministère attire l’attention sur Dieu, et non sur nos capacités.

Diagnostique

Si votre église applaudit durant le culte d’adoration, est-ce vraiment une expression de louange à Dieu ou une expression de louange à l’artiste ?

Romains 14 et les Styles d’Adoration

► Lire Romains 14:1-23.

Romains 14 offre des directives importantes pour des “faits discutables” sur lesquels l’Écriture ne s’exprime pas clairement. Paul s’adresse à ceux qui ne sont pas d’accord avec le fait de manger de la viande ou d’observer des jours spéciaux. Paul propose les principes suivants :

(1) Ne portez pas de jugements sur les faits discutables (Rom. 14 :1-13).

Dans les domaines que l’Écriture ne s’exprime pas clairement, nous devons permettre la liberté de conscience à ceux qui sont en désaccord avec nous. Nous ne devons pas être plus dogmatiques que l’Écriture elle-même !

(2) N’affaiblissez pas les humbles (Rom. 14 :13-15).

Paul a reconnu qu’un croyant plus mature peut blesser un croyant immature par l’usage qu’il fait de sa liberté. Dans ce cas, la loi de l’amour nous exige à limiter notre liberté pour le bien du plus faible. « Ne cause pas la perte de celui pour qui Christ est mort» dans l’intérêt de votre liberté.

Cette déclaration de Paul reste un puissant repère pour tous les secteurs impliquant la vie chrétienne: « Si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère. »[3]

(3) N’agissez pas en fonction du doute, mais par conviction (Rom. 14 :23).

C’est un principe vital pour les jeunes chrétiens. « Tout ce qui n’est pas le produit d’une conviction est péché.» Nous ne devons jamais violer notre conscience dans le but de plaire à quelqu’un autre. « Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. »

Pour les styles d’adoration, ces principes m’interdissent:

  • De juger ceux qui utilisent un style avec lequel je suis inconfortable. Si l’Écriture ne s’exprime pas clairement, je dois être lent à juger.
  • D’utiliser une musique qui peut offenser un jeune croyant. Si l’ancienne mode de vie d’un nouveau converti lui contraint d’associer certains styles musicaux à un comportement immoral, ces styles peuvent ne jamais être “rachetés” aux yeux de ce croyant. L’amour pour mon frère chrétien devrait me motiver à éviter tout ce qui pourrait entraver sa croissance spirituelle.
  • D’exercer ma “liberté” lorsque ma propre conscience soulève des doutes. Je ne dois pas constamment tester les lignes. L’amour pour Dieu devrait m’inspirer à éviter tout ce qui soulève le doute dans ma propre conscience.

 


[1] Scott Aniol, Worship in Song (IN: BMH Books, 2009), 135-140.

[2] Ps. 47:1.

[3] 1 Cor. 8:13.

Engager les Enfants et la Jeunesse dans le culte d’adoration

« “Comment peut-on intégrer les enfants et la jeunesse dans le culte d’adoration? Devrait-on les mettre dans un service séparé jusqu'à ce qu’ils soient assez matures pour comprendre le culte des ‘adultes’ ? Comment peut-on encourager les enfants et la jeunesse à la véritable adoration ?” »

Certaines églises tiennent un culte d’adoration pour les enfants et la jeunesse séparément du culte des adultes. Elles font cela pour deux raisons: les jeunes enfants ont tendance à perturber le culte des adultes, et les enfants et la jeunes ne comprennent pas réellement ce qui se passe dans le service d’adoration.

Il n’y a rien dans l’Écriture interdisant les services séparés pour la jeunesse ou les enfants. Toutefois, je suggère trois précautions :

  1. L’Écriture ne suggère pas non plus que les enfants et la jeunesse doivent être traités différemment dans le culte d’adoration. Dans le temple, la famille restait ensemble pour le rituel du sacrifice.[1] Il n’y a rien dans le Nouveau Testament qui suggère que l’église primitive séparait les enfants ou la jeunesse pendant le culte.
  2. De même que la séparation des services entre « culte contemporain » et « culte traditionnel » ébranle l’unité du Corps, il se peut que les services séparés pour les enfants et la jeunesse affaiblissent leur sens qu’ils sont une partie de la famille de Dieu.
  3. Nous apprenons à adorer en adorant. À moins qu’il soit soigneusement planifié, un service pour enfants peut se changer en un passe-temps pour les amuser afin qu’ils n’interfèrent pas dans le service des adultes. Si tel est le cas, quand est-ce que les enfants apprendront-ils à adorer?

Jeunesse et Enfants, une partie d’un seul et unique service d’adoration

On peut avoir les jeunes et les enfants participer dans un service d’adoration unique qui parle à tout âge. On peut inclure dans ce service un court sermon pour enfants ayant le même sujet que le sermon principal.

Le fait d’assumer que les enfants sont incapables d’assimiler une vérité profonde, constitue un manque de confiance de notre part sur le niveau de leur discernement spirituel. C’est le Saint-Esprit qui illumine chaque auditeur, qu’il soit adulte ou enfant.[2] Même dans un service pour “adulte”, le Saint-Esprit peut communiquer la vérité aux jeunes cœurs. Inclure les enfants dans le culte des adultes nous demande de leur enseigner à propos de l’adoration. Nous pouvons expliquer le service aux enfants. Nous pouvons définir les mots difficiles trouvés dans les lectures bibliques et les hymnes. Certainement, même les adultes, parfois, ont besoin de ces définitions ! En faisant de la place pour les enfants dans le culte d’adoration, nous leur permettons de grandir comme des adorateurs avec le du reste du corps.

Des cultes séparés pour les jeunes et les enfants[3]

De nombreuses églises offrent des services séparés pour les jeunes et les enfants. Ces services devraient être un culte d’adoration, non pas une séance de divertissement. Si les enfants et les jeunes n’apprennent pas à adorer, ils ne grandiront pas dans la maturité spirituelle. Tout comme la santé physique d’un enfant ne se développe pas avec un régime de pomme de terre frites et de bonbons, la santé spirituelle de l’enfant ne peut se développer avec une mauvaise alimentation spirituelle.

Si une église offre des services séparés aux adultes et aux jeunes, nous devons nous assurer que ce service est véritablement un service d’adoration. Le culte d’adoration des jeunes et des enfants devrait contenir de la lecture de l’Écriture. Pour les enfants, des supports visuels motivants peuvent renforcer la vérité biblique.

Le service devrait contenir un sermon ou une leçon de la Bible qui applique la Parole de Dieu aux besoins de la jeunesse et des enfants. La Bible en soi devrait être tendrement tenue à la main du maitre. Les enfants et les jeunes gens apprennent à respecter et utiliser la Parole de Dieu convenablement en regardant l’usage qu’en font les adultes qu’ils respectent.

Le service devrait contenir des cantiques qui expriment la vérité biblique. Il devrait contenir un moment de prière, de la louange, des demandes et de l’offrande qui permet aux enfants d’apporter leur cadeau à Dieu. Tous les éléments d’un culte d’adoration devraient être inclus dans un service d’adoration pour des enfants et des jeunes.

Enseigner aux enfants à prier: La “Prière de la Main”

Le pouce : nous rappelle de prier pour ceux qui sont près de nous (famille).

L’index nous rappelle de prier pour ceux qui parlent aux gens de Jésus (pasteurs, enseignants et missionnaires).

Le majeur est le plus long doigt. Il nous rappelle de prier pour les leaders de notre pays, de notre école, de l’église et de la maison.

L’annulaire est le doigt le plus faible. Démontrez cela en essayant de soulever seulement l’annulaire. Il nous rappelle de prier pour les faibles et ceux qui ont besoin de Jésus.

L’auriculaire est le plus petit. Il nous rappelle de prier pour nous-mêmes.

Lorsque nous levons toute la main nous louons Dieu.

Cette prière basée sur les doigts de la main peut devenir un modèle servant à encou-rager les jeunes adorateurs à prier.

Si nous voulons voir nos enfants devenir des croyants matures, nous devons les nourrir avec de la bonne nourriture spirituelle. Que ce soit dans un service unique ou dans un service séparé, nous devons conduire nos enfants à l’adoration.

Diagnostique

Que vous avez des services séparés pour les enfants et la jeunesse ou un service unique pour l’église entière, enseignez-vous à vos enfants et aux jeunes comment ils doivent adorer ?

 


[1] S’il y avait une pratique cultuelle qui aurait été inappropriée pour des enfants se serait l’immolation de l’agneau sacrificiel. Par contre, en laissant l’enfant y assister, il apprend automatiquement que seul un sacrifice sanglant peut expier ses forfaits.

[2] 1 Cor. 2:10.

[3] Cette section utilise un matériel de Mrs. Christina Black, Professeur d’Éducation à Hobe Sound Bible College.

L’émotion dans l’adoration

"Les gens de mon pays sont très émotifs, et notre adoration reflète fréquemment notre style de vie émotionnel. Nos cantiques sont habituellement rapides, forts, et rythmés. Ils nous permettent de participer et d’exprimer nos émotions. Toutefois, je crains que cette musique soit seulement émotionnelle. Je ne sais si notre musique est convenable au vrai culte."

La vraie adoration est l’adoration en esprit et en vérité. La vraie adoration contient l’émotion, mais elle est plus qu’une émotion. Il y a deux erreurs liées à l’émotion dans le culte qui peuvent nous tromper.

(1) L’erreur de nier l’émotion dans le culte d’adoration

Certains adorateurs nient l’émotion dans l’adoration. Ils se représentent l’adoration comme une rencontre intellectuelle avec Dieu qui n’a rien à voir avec l’émotion. L’adoration authentique parle aux émotions. Notre service d’adoration devrait permettre aux adorateurs d’exprimer leur émotion lorsque Dieu se révèle à eux.

(2) L’erreur de trop s’accentuer sur l’émotion dans le culte d’adoration

Le danger opposé consiste à parler uniquement aux émotions dans le culte. L’adoration qui parle aux émotions tout en ignorant l’esprit viole 1 Corinthiens 14: 15 : « Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence. »[1] Tous les composants du culte peuvent tomber dans ce piège: un sermon dramatique qui n’est pas fidèle à la Bible; une musique émotionnelle qui n’exprime pas la vérité biblique; les pratiques cultuelles qui manipulent les émotions des adorateurs. L’adoration qui parle seulement aux émotions n’est pas authentique.

La vraie adoration : une adoration en esprit et en vérité

[4]

Un culte d’adoration selon le modèle biblique accorde de l’importance à l’émotion, tout en évaluant avec soin la vérité de la prédication et des hymnes qui seront chantés. Du fait que la musique est très émotive, nous devons être particulièrement prudents et prêts à évaluer la profondeur de la vérité de ce que nous chantons. Toutefois, utilisée convenablement, la musique peut se révéler particulièrement efficace dans la communication de la vérité qui parle à la fois à l’esprit et aux émotions.

John Wesley a valorisé l’émotion dans l’adoration. Il a décrit une congrégation qui semblait être «complètement morte – étant parfaitement silencieuse et inconsciente». Il croyait qu’une rencontre avec la vérité devrait inspirer une réponse émotionnelle. Au même moment, il était prompt à réprimer ses expressions émotionnelles qui portaient atteinte à la vraie adoration.

Wesley a avertit contre ces deux extrêmes : la négation ou le règne absolu de l’émotion. « Ne serait-il pas mieux d’être sur nos gardes pour ne pas être emportés vers l’une de ces extrémités? Pourquoi ne pas faire demi-tour et garder une distance suffisante entre l’esprit de l’erreur et l’enthousiasme sans nier le cadeau de Dieu et renoncer aux formidables privilèges de ses enfants?»[2] C’est un excellent modèle pour nous aujourd’hui : que l’on accorde une certaine importance à l’émotion dans l’adoration tout en évitant les extrêmes qui détournent l’intérêt des adorateurs de Dieu et de Sa vérité.

Les émotions et la Vérité

De nature, je suis une personne émotionnellement sensible. La musique peut avoir une profonde influence sur mes émotions. Il y a quelques années de cela, j’ai appris une leçon sur les émotions : on ne peut trop s’y fier.

Un jour, j’écoutais une chanson avec une belle mélodie qui m’a profondément ému. Au moment où la tonalité du chant change, je me suis mis à pleurer. À la fin de la chanson, j’ai eu l’impression que je venais d’avoir une expérience spirituelle profonde.

Mais pendant que j’écoutais cette musique pour une seconde fois, j’ai découvert quelque chose de choquant: cette chanson n’était pas dédiée au Dieu de la Bible. Elle était chantée en l’honneur d’un faux dieu. Les paroles qui se trouvent exactement à la modulation étaient une hérésie.

Ce jour-là, j’ai appris que mes émotions peuvent être facilement manipulées –particulièrement par la musique. Cela ne signifie pas que toutes les réponses émotionnelles à la musique sont invalides, mais cela signifie que je dois évaluer le contenu des chansons. Je dois “sonder les esprits” pour être sûr qu’ils sont de Dieu.[3]

Diagnostique

Est-ce que votre culte parle à la fois à l’esprit et aux émotions ? Êtes-vous prêt à évaluer ce que vous chantez et enseigner afin d’assurer qu’il est fidèle à l’Écriture ?

 


[1] 1 Cor. 14:15.

[2] Les Sermons de John Wesley, The Witness of the Spirit. [Les Témoins de l’Esprit]

[3] Lettre du Dr. Andrew Graham. 29 Mai, 2014.

[4]Chanter est un moyen par lequel le peuple de Dieu s’agrippe à sa Parole et confie ses émotions et ses affections à Dieu.
- Adapté de, Jonathan Leeman

Danger à éviter: une adoration banale

Au début de cette leçon,[1] j’ai mentionné l’avertissement de Warren Wierbe contre le fait de traiter “le culte d’adoration comme une partie de plaisir.” Il signalait que nous bana-lisons le culte d’adoration lorsque nous cherchons le plaisir au lieu Dieu dans nos services. «Les églises utilisent encore le mot adoration mais sa signification a changé. Trop souvent le mot ‘adoration’ est une étiquette de respectabilité religieuse que les gens attachent à toute activité organisée au sein de la congrégation que Dieu en soit le centre ou non.

Du sanctuaire au théatre

On peut adorer à n’importe quel endroit. Les chrétiens avaient l’habitude d’adorer dans des cavernes lorsqu’ils fuyaient une persécution. On peut adorer près d’un feu de camp durant une retraite spirituelle. Les chrétiens adoraient dans des maisons privées ou dans des magnifiques cathédrales. Les chrétiens adorent allongés sur le lit d’un hôpital, en avion, ou au travail. «Mais puisque les congégations doivent se réunir quelque part, ce ‘quelque part’ deviendra soit un sanctuaire ou un théatre.»

Quelle est donc la différence? Un sanctuaire “est un lieu ou l’on se rencontre pour adorer et glorifier le Seigneur.” Un théatre est un lieu où les gens se rassemblent pour assister à une performance. L’édifice de votre église est-il un théatre ou un sanctuaire?

De la congrégation au public

« Une congrégation chrétienne se réunit pour adorer Jésus Christ et Le glorifier. Un public se réunit pour assister à une performance.» L’attention de la congrégation est sur Dieu; mais l’attention du public est centré sur l’artiste. Une congrégation est composée de participants ; un public ne comprend que des spectateurs. Êtes-vous en train de diriger une congégation ou un public ?

Du ministère à la performance

« La finalité première de notre ministère est notamment la proclamation de la verité de Dieu; mais celui qui performe cherche à impressionner par ses abilités. Le ministre de Dieu sait que Dieu l’observe, et l’approbation divine est tout ce qui compte pour lui ; tandis que l’artiste recherche l’applaudissement du public. » Le ministère peut changer en une performance de différentes facons : un musicien qui exécute des solos épatants pour le diverstissement des auditeurs, une équipe de louange qui recherche une réponse émotionnelle particulière, ou un prédicateur qui mesure sa prédication par la réaction des gens. Êtes-vous entrain de diriger ou de performer ?

 


[1] Les citations dans cette section sont adaptées du Warren Wiersbe, Real Worship (MI: Baker Books, 2000), p. 169-174.

Conclusion: mise en pratique de Romains 14

Lors d’un séminaire sur le leadership auquel j’assistais avec un ami missionnaire et huit pasteurs Philippins, j’en ai tiré une précieuse leçon : ne jamais juger les autres en raison de leur style d’adoration.[1]

Nous sommes entrés dans un immense centre de convention et nous nous sommes assis en haut dans les gradins. D’énormes écrans et de haut-parleurs étaient suspendus au plafond. Le leader de culte d’adoration était une dame philippine endossée par une équipe de louange. Ils battaient les mains et dirigeaient une foule en liesse qui chantait "Yes, Lord, Yes!"[2] Ce service était trop animé à mon goût.

La musique répétitive, la chanson bruyante et les danses excessives m’ont beaucoup gêné. Nous avions encouragé nos pasteurs philippins à être des leaders saints, mais à présent nous les avons amenés dans ce genre de culte. ! L’un des pasteurs Philippins, un leader très spirituel, se tenait de l’autre côté avec sa tête baissée. Il ne participait pas dans le service, mais il priait silencieusement.

J’étais troublé. « Qu’avons-nous fait?» Quelques minutes après, j’ai vu ce même pasteur applaudir et chanter de tout son cœur. Son visage resplendissait, et il semblait adorer à cœur ouvert.

Ce soir-là, nous avons partagé ce que nous avons appris sur le leadership à la conférence. Pendant la conversation, j’ai demandé à ce leader philippin le pourquoi il a changé son comportement. « Pourquoi au début vous ne vouliez pas y participer puis soudainement vous vous mettiez à adorer et à apprécier la chanson ? »

Sa réponse était surprenante. «J’étais dérangé par la musique. Mais pendant que je priais, Dieu m’a montré que la dirigeante et les gens dans cette réunion adoraient Dieu sincèrement. Ils donnaient à Dieu le meilleur d’eux-mêmes selon leur connaissance. Le Seigneur a dit: « Peux-tu les laisser à moi et m’adorer sans juger les autres ? »

Ce pasteur s’est donc mis à adorer Dieu de tout son cœur comme d’habitude, en guise de juger les gens autour de lui. Est-ce que cela a changé son approche par rapport au culte d’adoration ? Non. Quand il est retourné à son église, il n’a pas imité le style d’adoration qu’il avait vu ce week-end.

Ce pasteur était l’un des leaders de nos églises. Il encourageait souvent ses condisciples pasteurs à autoriser la liberté dans le culte d’adoration sans manipuler la congrégation. Il encourageait ses condisciples pasteurs à doser deux principes :

  1. Suivre soigneusement les principes bibliques d’adoration dans votre église.
  2. Eviter de critiquer les styles d’adoration des autres églises.

 


[1] Témoignage du Rév. David Black, ancien missionnaire des Philippines.

[2] Oui, Seigneur, oui!

Devoir

(1) Que l’étudiant passe un test préparé à partir de cette leçon. Ce test doit inclure les versets à mémoriser.

(2) Cette leçon comprenait plusieurs questions de «diagnostique» (). Répondez l’une de ces questions en une page. Votre réponse doit inclure les deux parties suivantes:

  • Une évaluation de ce que vous faites actuellement dans le culte.
  • Des recommandations visant à améliorer votre culte et le rendre plus pertinent sur le plan culturel sans vous éloigner des principes bibliques du culte.

Leçon 9 Points essentiels

(1) Le Culte et la Culture

  • Lors de l'évaluation des formes de culte, il ne faut pas confondre la culture avec les Écritures.
  • Lorsque notre style de culte contredit la Bible, nous devons nous soumettre aux commandements de l'Écriture plutôt qu'aux attentes de la culture.
  • Pour toucher la communauté avec l'Évangile, il faut demander : comment le culte peut-il parler plus efficacement à la culture ?

(2) Trois questions nous aident à comprendre la relation entre le culte d’une église locale et la culture environnante.

  • Qui est ici présent? Un examen des composants de la congrégation
  • Qui était là? Une considération du patrimoine de l'église
  • Qui devrait être ici? Un regard sur la communauté que nous sommes appelés à prêcher

(3) La musique étant au cœur de notre identité culturelle, les églises devraient adopter une musique qui est à la fois fidèle à la Bible et sensible à la culture.

(4) Si les applaudissements sont acceptés dans le culte, nous devrions demander: «Les applaudissements sont-ils appropriés pour ce cantique et en ce moment? »

(5) Si les applaudissements suivent une chanson spéciale, nous devrions demander: «Mes applaudissements sont-ils motivés par mon désir de louer Dieu ou celui de glorifier un artiste? »

(6) Si nous acceptons que les enfants et les jeunes assistent au service des adultes, nous devrions planifier le culte d’une manière à ce qu’il s'adresse à tous les âges.

(7) Si nous avons des services séparés pour les enfants et les jeunes, nous devrions nous assurer que les services sont effectivement des cultes d’adoration et non des séances de divertissements.

(8) Il ne faut ni trop insister sur l’émotion ni nier sa place dans le culte.

Leçon 9 Questions

(1) Comment devrions-nous réagir aux pratiques cultuelles qui heurtent nos préférences culturelles plutôt que les principes bibliques?

(2) Comment devrions-nous réagir aux pratiques cultuelles qui sont acceptées dans notre culture, mais qui contredisent les Écritures?

(3) Quelles questions devrions-nous poser pour comprendre la relation entre le culte de notre église et la culture environnante?

(4) Énumérez trois principes de Romains 14 relatifs au culte.

(5) Énumérez trois précautions à prendre pour les services séparés pour les jeunes ou les enfants.

(6) Énumérez deux dangers liés aux émotions dans le culte.

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