Introduction au culte chrétien
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Lesson 7: Les Saintes Écritures et la Prière dans le culte

61 min read

by Randall McElwain


Objectifs de la Leçon

À la fin de cette leçon, l’étudiant devrait:

(1) Apprécier l’importance des Écritures dans le culte.

(2) Connaitre les étapes pratiques pour utiliser les Écritures dans le culte.

(3) Reconnaitre la prédication comme une partie du culte.

(4) Valoriser l’importance de la prière dans le culte.

(5) Diriger l’église dans une prière significative.

(6) Comprendre que la collecte des offrandes est un acte d’adoration.

(7) Observer le Repas du Seigneur comme une joyeuse célébration et un mémorial solennel.

Prescription pour cette leçon

Mémoriser Mathieu 6:5-8

Introduction

L’église XYZ est bien connue pour ses cultes « d’adoration ». Ses services suivent le schéma suivant:

Prélude et annonces

 

Moment d’adoration (Chants de louange)

30 minutes

Offrande/Musique Spéciale/Prière

15 minutes

Sermon

30 minutes

Moment d’adoration (Chants de louange)

30 minutes

La musique de l’église XYZ est très appréciée. Les visiteurs se vantent constamment des services très animés. Néanmoins, Bill, le pasteur de l’église, se fait du souci à propos des résultats à long-terme de son ministère. Des nouveaux convertis se dirigent brusquement vers d’autres congrégations. Le pire, un sondage sur les membres qui fréquentaient l’assemblée depuis un certains temps révèle que l’église « ne fournit pas de solide disciples de Jésus-Christ. L’église regorge de membres; mais elle fait très peu de disciples.»[1]

Bill croit que ce problème dépend en partie de la compréhension de l’église à propos du culte. À l’église XYZ, « adoration » est synonyme de « musique ». Le pasteur Bill commence donc à se demander : Est-ce que la vraie adoration inclut autre chose que la musique ? Sommes-nous entrain de séparer la Parole de Dieu et la prière avec le culte? Est-ce que cela diminue l’impact de la prédication ?

► Pouvez-vous répondre aux préoccupations du Pasteur? Y-a-t-il une différence entre la prédication et le culte? Comment l’église XYZ peut-elle unifier toutes les parties du service d’adoration en un tout cohérent dans l’esprit des adorateurs ?

 


[1] Cette histoire est tirée d’un sondage fait par l’une des plus grandes églises américaine. Le sondage a révélé qu’une majorité des convertis de l’église n’avaient jamais arrivé atteint le statut d’un vrai disciple.

L’importance des Saintes Écritures dans le culte

En tant qu’évangéliques, nous enseignons que nos doctrines et notre adoration se basent sur la Bible. Et nous croyons qu’elle devrait être au cœur de notre adoration. Car Dieu parle à son peuple dans la lecture de sa Parole, et depuis les temps de l’Ancien Testament, le texte sacré a été au centre du culte.

Malheureusement, bien que nous disions que la Bible est la base de notre culte, beaucoup d’églises lui accordent peu de place dans leur service. Il est possible d’assister à un service de ces églises sans entendre lire pas plus que quelques versets du texte sacré. C’est loin du modèle biblique de l’adoration.

La lecture de la Parole était importante dans le culte biblique

En Exode 24, Moïse « prit le livre de l'alliance, et le lut en présence du peuple.» Les gens ont promis d’observer les commandements de Dieu : « Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit, et nous obéirons. » Après cela, Dieu a écrit un résumé des lois (les dix commandements) sur des tables de pierre. Israël était donc un «peuple du Livre». L’alliance écrite était au centre du culte juif.

La Parole de Dieu se trouvait au cœur du Temple et du Tabernacle. Les fêtes annuelles étaient les événements les plus importants du l’année Juive. La Parole de Dieu était lue publiquement lors des Pâques, des fêtes des prémices, et des fêtes des Tabernacles. Tous les sept ans, la nation rassemblait pour écouter lire la loi et le contrat était renouvelé.[1]

Dans le Nouveau Testament, Paul a ordonné aux chrétiens de lire les Écritures publiquement. Les ‘Écritures’ comprenaient les livres de l’Ancien Testament, les lettres de Paul, et les autres écrits considérés comme texte sacré.[2] Paul a même donné cette instruction à un jeune ministre : «Applique-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement».[3] La Parole de Dieu était donc au cœur du culte néotestamentaire.

La prédication de la Parole était importante dans le culte biblique

► Lire Néhémie 8:1-18.

Après le retour d’Israël en exil, Esdras a lu le livre de la loi au people. Cette histoire montre la relation étroite entre la prédication et les Écritures. Le peuple se rassemblait pour écouter la lecture de la loi faite par Esdras devant les hommes et les femmes, et ceux qui étaient capables de l'entendre. Tout le peuple fut attentif à la lecture du livre de la loi»[4]. Les gens s’inclinaient pour adorer et disaient en réponse à la lecture «amen». Pendant qu’Esdras et ses associés lisaient, ils en « donnaient le sens pour faire comprendre ce qu'ils avaient lu». Ce scénario est un exemple biblique de prédication, d’explication et d’application de la Parole de Dieu en fonction des besoins de l’assemblée.

Un jour de Sabbat, Jésus entra dans une synagogue «selon sa coutume» et lut dans le rouleau d’Ésaïe. Après avoir terminé la lecture, « il commençait à leur parler…» Jésus prêchait un sermon dans lequel il montra qu’il était venu accomplir la promesse d’Esaïe.[5]

Au jour de la Pentecôte, le sermon de Pierre montra que les promesses de l’Ancien Testament furent accomplies dans le ministère de Jésus et la venue du Saint-Esprit. Puis Pierre conclut son explication des Écritures avec une invitation à « se repentir et être baptisé»[6]. La prédication biblique exigeait toujours une réponse de la part des auditeurs. La prédication parle à l’esprit, mais elle doit aussi s’adresser au cœur. La prédication doit faire appel à une décision de la volonté. Quand Jésus «expliquait les Saintes Écritures» sur la route d’Emmaüs, les deux auditeurs sentaient leurs cœurs bruler en dedans d’eux.[7]

La prédication était importante dans l’extension de l’église primitive. Dans le livre des Actes, les expressions « la parole de Dieu » et « la parole du Seigneur» apparaissent plus que vingt fois. Les apôtres prêchaient la parole du Seigneur; ils proclament la parole de Dieu avec hardiesse et ils enseignaient la parole de Dieu. En réponse, beaucoup de gens recevaient la parole de Dieu; la parole de Dieu grandissait et multipliait ; la parole de Dieu prédominait; et les Gentils se glorifiaient la parole de Seigneur. La Parole de Dieu était le fondement du message des apôtres.

La prédication de la Parole était importante dans l’histoire de l’Église

La prédication était au centre du culte de l’église primitive. Au deuxième siècle, Justin Martyr a écrit que les Chrétiens se réunissaient le dimanche pour lire les Épitres et les Prophètes, et pour en écouter l’explication. À la fin du IIIe siècle, les portions de chaque section majeure de la Bible étaient lues durant le culte.

Durant le Moyen-âge, l’église Catholique minimisait le rôle de la prédication, mais les Réformateurs redonnaient à la prédication sa place centrale dans le culte. Le but de la prédication des réformateurs était d’exposer minutieusement la Parole de Dieu et d’expliquer les Écritures d’une manière qui affectait les auditeurs et les encourageaient à vivre autrement.

 


[1] Timothy J. Ralston, “Scripture in Worship” [Les Saintes Écritures dans le culte] dans Herbert Bateman (ed.). Authentic Worship [Adoration Authentique] (MI : Kregel, 2002). 201

[2] 1 Tim. 4: 13; 1 Thess. 5: 27; Col. 4: 16; 2 Pierre 3: 16.

[3] 1 Tim 4: 13.

[4] Néh. 8: 3

[5] Luc 4: 16-29

[6] Actes 2 : 14-41.

[7] Luc 24 :32.

Placer les Saintes Écritures au centre du culte

Si la Parole de Dieu devrait au cœur de notre adoration, comment pouvons-nous mettre ce principe en pratique ? Des étapes pratiques pour centraliser les Écritures dans notre culte sont les suivantes:

Les Écritures devraient être intégrées dans toutes les parties du culte

Nous ne devrions pas attendre jusqu’au sermon pour lire les Écritures dans le culte. Il n’y a pas de meilleure façon de débuter le culte qu’avec de la Parole de Dieu.

Considérez ces deux ouvertures du culte. Laquelle est plus efficace dans la présence de Dieu ?

Leader A : « Merci d’être venus à l’église aujourd’hui. La pluie a rendu le voyage difficile pour quelques-uns d’entre vous, mais je suis content que vous ayez pu venir. Concentrons à présent notre attention sur Dieu et le culte. Pouvez-vous vous lever pendant que nous allons chanter « Saint, Saint, Saint »?

Leader B : « Je suis content lorsqu’on me dit, allons dans la maison de l’Éternel!» Bienvenue dans la maison de Dieu ! Dans le Temple, Ésaïe a vu le Seigneur assis sur un trône élevé et a entendu des séraphins chantés « Saint, Saint, saint est le Seigneur des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire. » Joignez-vous en louange pendant que nous allons chanter ensemble « Saint, Saint, Saint ».

Le premier leader a évoqué les difficultés du voyage, mais le second a souligné la joie d’adorer Dieu. Le premier leader a commencé avec des mots courants ; le second a utilisé avec la Parole de Dieu. Le premier leader a annoncé un hymne ordinaire ; mais le second leader a rappelé que les anges chantent cet hymne dans leur louange à Dieu. Laquelle de ces deux églises chantera avec plus d’enthousiasme ?

Quelques dimanches après l’attaque terroriste du 11 septembre aux Etats-Unis, j’ai adoré dans deux églises différentes.

Comparerez l’ouverture de Le culte:

Eglise A : « Merci de vous joindre à nous aujourd’hui. Cette semaine a été la plus tragique pour notre nation. Plusieurs d’entre nous sont affligés. Merci d’être venus adorer même dans les temps difficiles. Nous commencerons par chanter « The Old Rugged Cross ».

Eglise B : « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » En ces temps difficiles, nous ne devons pas oublier qu’il est notre espoir et notre refuge. Rassemblons-nous en nous rappelant que « notre Dieu est une puissante forteresse, un repart qui ne s’écroulera jamais». »

Le premier leader m’a rappelé de ma peine, le second leader m’a rappelé que Dieu est mon espoir. Ces passages bibliques et des hymnes basés sur ces passages affermissaient la foi des croyants pendant celle-là était durement éprouvée.

Les propos d’introduction du service, l’invitation à l’offrande, les paroles des cantiques et même certaines prières peuvent être tirés des Saintes Écritures. Notre adoration devrait être saturée avec la Parole de Dieu. Le culte est une réponse à la révélation de Dieu lui-même dans sa parole. Les Écritures devraient être à la base de toutes les parties du service d’adoration.

La lecture des Saintes Écritures devrait occuper une place de choix dans le culte

Avez-vous déjà entendu un pasteur dire : « Nous n’avons pas beaucoup de temps aujourd’hui et j’ai un long sermon, donc je sauterai la lecture du texte?» Laquelle est la plus importante, la Parole de Dieu ou la nôtre ? Il faut que nous accordions du temps aux Écritures dans le service d’adoration.

Puisque la lecture du texte sacré fait partie de l’adoration, nous devrions faire attention à la manière dont nous le lisons. Il devrait être lu clairement et distinctement. Le lecteur (soit le pasteur ou un laïc) devrait le lire en exercice avant le service. Durant les trois premiers siècles de l’église, la fonction du «lecteur du texte sacré» était position sacrée. Les lecteurs gardaient leurs cahiers d’exercices et pratiquaient les lectures. Quand ils lisaient dans le culte, ils étaient préparés à lire avec clarté et expressivement.[1]

Rappelez-vous que c’est la Parole de Dieu que l’on est en train de lire dans la maison de Dieu et pour le peuple de Dieu comme un acte d’adoration. Si la musique d’adoration mérite des répétitions, la parole de Dieu le mérite également. Il ne s’agit pas de se douter de ses capacités; il s’agit au contraire de s’assurer que la Parole de Dieu est communiquée aux auditeurs. C’est la parole de Dieu, elle est donc importante!

Nous devrions rendre la lecture significative. Les différents types de lecture garderont les Écritures toujours fraiches dans les oreilles des auditeurs.

(1) Certaines fois le lecteur peut lire à lui seul le texte sacré pendant que la congrégation écoute le Seigneur lui parler. Ce type de lecture est approprié pour beaucoup de passage du Pentateuque et pour la plupart des livres prophétiques.

(2) Parfois le leader et la congrégation peuvent lire alternativement. Plusieurs des psaumes sont adaptés pour ce type de lecture alternative.

► Lisez le psaume 136. Le moniteur lira la première partie de chaque verset et la classe lira la deuxième partie : « Car sa miséricorde dure à toujours».

Les Béatitudes sont appropriées pour la lecture alternative également.

Leader : Heureux les pauvres en esprit,
Congrégation : Car le royaume des cieux est à eux.
Leader : Heureux les affligés,
Congrégation : car ils seront consolés.[2]

(3) Certains textes sacrés peuvent être lus par la congrégation à l’unisson. Comme la musique congrégationnelle, lire le texte sacré ensemble comme un corps démontre l’unité de l’église. Toute l’église se joigne pour répéter la Parole de Dieu. Des prières telles que le psaume 124 sont adaptés pour la lecture à l’unisson.

Le récit de Néhémie de la lecture d’Esdras sur la loi montre l’impact de l’Écriture quand elle est se trouve au cœur de notre adoration.[3]Notez les détails de la lecture.

  • Esdras ouvrit le livre à la vue de tout le peuple. Il y avait une connexion visuelle avec la Parole.
  • Il se tenait au-dessus de tout le monde. Le lecteur pouvait parfaitement être vu et entendu.
  • Quand il commençait à lire tout le peuple se mettait debout. Il y avait une réponse physique à la Parole.
  • Pendant qu’il lisait tous répondaient, Amen, Amen, en levant les mains. Ils s’inclinaient et ils adoraient le Seigneur la face contre terre. Ils exprimaient leur soumission à la Parole de Dieu.
  • Les Lévites lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu, et ils donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu. Ils prêtaient attention à la compréhension de la Parole de Dieu. C’est le but de la prédication moderne.
  • Le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi. Néhémie leur a recommandé de se réjouir, car la joie de l’ETERNEL est votre force. La Parole de Dieu inspire à la fois la repentance et la joie.

Même si tous les détails évoqués ne seront pas répétés dans nos services, ce récit montre la puissance de l’Écriture. Il faut donc garder l’Écriture au centre de notre adoration.

Diagnostique

Est-ce que votre congrégation reconnait l’importance de la Bible dans le culte? Décrivez quelques-uns des comportements et des réactions de la congrégation que vous avez remarqués durant la lecture de l’Écriture.

Chaque Dimanche en moyenne, combien de passages bibliques différents sont lus dans votre congrégation ? Est-ce que les adorateurs savent l’importance de chacun de ces passages ?

La prédication de la Parole devrait être au centre de notre adoration

[8]

De même que les styles musicaux changent à chaque génération, les styles de prédication changent aussi afin de faire face aux besoins de chaque génération. L’Écriture ne pointe pas du droit un style de musique spécifique pour adorer; elle ne définit pas non plus une méthode de prédication en tant que le style biblique pour prêcher.

[9]

Le style peut changer d’une génération à une autre et d’une culture à une autre culture, mais le contenu ne doit pas changer. L’Écriture ne définit pas le style musical, mais il définit le contenu. De la même manière, les styles de prédication pourraient changer d’une génération à une autre, mais le contenu ne doit pas changer.

Les sermons rapportés dans la Bible montrent que la proclamation de la Parole de Dieu est la principale responsabilité du prédicateur qui se tient devant une congrégation. Un accent sur la Parole de Dieu doit rester central dans la prédication contemporaine. La technologie et les styles d’apprentissage pourraient influer sur le style de prêcher, mais le contenu doit rester enraciné dans l’Écriture.

La prédication en tant qu’adoration : les implications pratiques

Quelles sont les implications pratiques de considérer la prédication comme adoration? Comment cela affectera-t-il mon approche de prêcher?

Puisque la prédication fait partie de l’adoration, j’ai la responsabilité de la préparer soigneusement. Nous devons apporter nos meilleures offrandes à l’autel de Dieu. David ne voulait pas offrir à Dieu quelque chose qui ne lui coutait rien. On ne peut offrir à Dieu un sermon non-préparé.[4]

Puisque la prédication fait partie de l’adoration, je reconnais que la prédication requiert une réponse de la congrégation. L’adoration nous permet de voir Dieu, de voir nous-mêmes et de voir les besoins de notre monde.[5] Nos sermons devraient révéler Dieu aux auditeurs, ils devraient sensibiliser l’auditeur sur son besoin, et ils devraient motiver l’église à secourir un monde perdu.

Prêcher, au même titre qu’adorer, apportera une conviction aux pécheurs, et inspireront aux croyants le goût d’évangéliser.

Puisque la prédication fait partie de l’adoration, je reconnaitrai qu’elle requiert une réponse de moi-même. Si je considère la préparation de mes sermons comme étant un acte d’adoration sacrificiel, je verrai Dieu certainement. Je pourrai voir les zones sombres de ma vie qui méritent d’être transformées. Je verrai aussi les besoins du monde autour de moi. En réponse, je crierai avec Ésaïe « Me voici, envoie-moi». La véritable prédication change le prédicateur. Je ne dois pas apporter le message de Dieu à la congrégation pas avant que Dieu m’ait parlé et que je lui aie répondu.

Jésus n’avait réprimandé les scribes (prédicateurs) de son temps pour des mauvais sermons. Mais Il les reprochait de n’avoir pas expérimenté personnellement ce qu’ils prêchaient. Ils connaissaient parfaitement l’Écriture, et ils étaient capables de l’expliquer, mais ils ne se laissaient pas changer par elle. Jésus a affirmé « qu’ils disent, et ne font pas»[6].Si prêcher est adorer, nous en tant que pasteurs seront changés par les vérités que nous prêchons. En retour, Dieu nous utilisera pour changer les cœurs et les âmes de ceux que nous prêchons.

Puisque la prédication fait partie de l’adoration, elle sera assistée par le Saint-Esprit. Tout comme les autres aspects de l’adoration dépendent du Saint-Esprit pour la vraie puissance, la prédication doit être ointe par l’Esprit de Dieu pour qu’elle soit efficace.[7] Nous devons apporter notre meilleur sacrifice en ce qui concerne la préparation du sermon. Toutefois, après une telle préparation, notre prédication aura besoin de la puissance qui vient du Saint-Esprit. Notre sermon pourrait être très instructif, très impressionnant et bien présenté, mais sans la puissance du Saint-Esprit, aucune vie ne pourra être changée.

Diagnostique

Est-ce que votre prédication un acte d’adoration biblique? Si une personne écoute votre prédication régulièrement, sera-t-elle en contact avec une condensée de la vérité biblique?

 


[1] Keith Drury, The Wonder of Worship, (IN: Wesleyan Publishing House, 2002), 35.

[2] Mathieu 5 :1-10.

[3] Lisez une fois de plus Néhémie 8 si vous avez besoin de revoir ce récit.

[4] 2 Sam. 24 :24

[5] És. 6 : 1-8 ; Voir la leçon 1.

[6] Mat. 23: 3.

[7] 2 Cor. 3 : 3-18

[8] « Si prêcher n’est pas un acte d’adoration, alors l’église pourra finir par adorer la prédication au lieu d’adorer Dieu. »
- Warren Wiersbe

[9] « Prêcher, si ce n’est adorer, est une activité profane […] Un véritable sermon est un acte de Dieu, et non une simple performance de l’homme. »
- Adapté de J.I. Packer

Dangers à éviter: la mise à l’écart de la parole

Un récent sondage montre l’importance théorique que les chrétiens américains accordent à la Bible. 80% des américains croient que la Bible est la Parole de Dieu. Malheureusement, ce même sondage révèle que ces mêmes chrétiens ne voient pas l’intérêt pratique du texte sacré, car seulement 20% des chrétiens américains lisent la Bible régulièrement. La majorité des américains disent que la Bible est la Parole de Dieu, mais ils ne se donnent pas la peine de la lire ! Les américains soutiennent que la Bible est importante, mais une majorité d’entre eux ne peut même pas citer les quatre Évangiles.[1]

La Bible a perdu sa place dans la vie quotidienne de beaucoup de croyants déclarés. Le pire c’est que la Parole a perdu sa place dans le culte hebdomadaire de beaucoup d’églises. Là où l’église primitive chantait des psaumes, d’autres églises modernes chantent des cantiques dont le contenu n’a rien à voir avec la Bible. Si l’église primitive lisait de longs passages des Écritures, des églises modernes lisent seulement quelques versets avant le sermon. Dans beaucoup de services, on substitue à la Bible des chants et un sermon peu centré sur la Parole de Dieu.

Certains leaders d’un courant théologique contemporain soutiennent que la lecture de la Bible en public est dépassée, car la Bible ne traite pas les besoins de l’homme moderne. Un pasteur très connu a récemment demandé au comité de son église d’évaluer sa prédication. Ils lui ont dit qu’il utilisait trop la Bible. « C’est bien de baser votre sermon sur la Bible, mais vous feriez mieux d’avoir quelque chose assez pertinent, dans le cas contraire nous irons ailleurs.» Où en sommes-nous ? Le comité d’une grande église ne pense pas que la Bible soit “pertinente” pour notre siècle!

En tant que des leaders-adorateurs, il faut que nous conservions l’Écriture au cœur du culte. Lorsque nous adorons Dieu, nous lui parlons à travers la prière et les chants de louange. En retour, Dieu nous parler par le biais de la lecture et de la proclamation de sa Parole.

► Révisez Néhémie 8. Faites une liste de toutes les phrases montrant la valeur que le peuple accordait à la lecture de la Loi. Comparez ce scénario à celui qui se produit lors de la lecture de l’Écriture dans un culte moderne. Puis Élaborez une stratégie qui pourrait augmenter l’impact de l’Écriture dans nos cultes.

 


[1] Le Barna Group. “State of the Bible 2013” [Etat de la Bible 2013] sondage.

L’importance de la prière dans le culte

Kathy[1] est mère de quatre enfants. Elle est aussi chrétienne. Lorsqu’elle était à encore à l’école, elle passait du temps seule avec Dieu chaque matin. Avant le petit-déjeuner, elle passait du temps dans la prière et dans la lecture de la Bible.

Mais depuis la naissance de ses enfants, c’est de plus en plus difficile. L’un des enfants est un nourrisson et réveille Kathy durant la nuit. Kathy a du mal à se réveiller dans la matinée avant le réveil des enfants. La nuit, elle est trop fatiguée pour se concentrer sur la prière et la Bible.

Kathy est contente quand le dimanche arrive. Chaque Dimanche, elle reçoit une relance spirituelle durant le culte, mais durant la semaine elle devient découragée. Elle sent que sa vie de dévotion est devenue un total échec.

► Veuillez donner à Kathy de conseils pratiques pour sa vie de dévotion.

J’ai commencé cette leçon avec l’étude de la place l’Écriture dans le culte. Nous continuerons avec une étude sur la prière dans le culte. Dieu nous parle à travers l’Écriture, mais c’est par la prière que nous nous adressons à lui. Notre adoration devrait être saturée par la lecture de la Bible et la prière.

La prière collective et personnelle dans le culte biblique

Nous avons vu que le livre des Psaumes était le recueil de chants pour le culte juif. Il était aussi un «livre de prières». Le livre des Psaumes contient des prières pour le culte collectif et pour la dévotion personnelle. Les juifs accordaient beaucoup d’importance ces prières (prière collective et prière personnelle) dans leur culte.

Les juifs pieux priaient trois fois par jour.[2] Plusieurs psaumes sont des prières personnelles. Ils peuvent être reconnus par l’emploi de “je” au lieu de “nous” par l’auteur. Parmi les psaumes personnels, on peut citer:

  • Le psaume 18 – un chant de gratitude
  • Le psaume 32 – une prière de joie pour avoir reçu le pardon[3]
  • Le psaume 38 – une prière de repentance
  • Le psaume 41 – une prière du pardon
  • Le psaume 51 – une prière pour la repentance
  • Le psaume 88 - lamentation dans les jours de souffrance.
  • Le psaume 116 – un chant de sincère remerciement pour la protection de Dieu.

Dans le Temple, les adorateurs juifs se réunissaient pour prier collectivement. Lors de la dédicace du Temple, Salomon a fait une prière ayant une portée nationale et demandant la faveur de Dieu pour le peuple.[4] Ésaïe annonçait le message de Dieu à Judas quand il a dit: « Ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples »[5]. Après l’Exil, le culte dans la synagogue se reposait sur la lecture de la Loi et la prière. Les services de la synagogue commençaient avec une série de prières.

L’église primitive adoptait le modèle hébraïque de la prière. Les chrétiens au Ier siècle priaient trois fois par jour chez eux. Quand ils se réunissaient ensemble pour adorer, ils priaient comme un corps. Le Notre Père était récité dans chaque service d’adoration.

La prière dans le culte moderne

Si la prière était importante dans le culte des temps bibliques, elle devait l’être aussi dans nos cultes modernes. De plus, la prière collective et la dévotion personnelle sont toutes les deux importantes pour le chrétien.

La prière personnelle nous rattache à la vigne et fournit de la nourriture à notre vie spirituelle. Un manque de prière personnelle peut expliquer le manque de puissance spirituelle de beaucoup d’églises. Si Jésus avait besoin de prier pour lui-même pendant son ministère terrestre, à combien plus forte raison, nous devons nous dépendre de la prière pour trouver l’énergie et la puissance spirituelle nécessaire au ministère.

[7]

La prière collective est un élément important dans le culte. Certaines églises accordent une faible attention à la prière. Un pasteur, pour défendre l’absence de la prière collective dans son église, a dit : « Vous ne pouvez pas susciter l’intérêt les gens quand ils ont les yeux fermés.»[6] Cette attitude suggère que plaire à l’audience est plus important que plaire à Dieu.

La prière collective corrige la fausse idée selon laquelle le Christianisme se résume seulement à moi et à ma relation avec Dieu. Car nous sommes membre d’un seul corps. Une fois que nous sommes au courant des requêtes et nous nous joignons dans une prière commune, nous supportons l’autre frère chrétien dans sa maladie, ses blessures émotionnelles et les circonstances difficiles de la vie. La prière collective nous rappelle que les membres de l’église forment un seul corps et que Dieu en prend soin.

Tout comme l’usage de la Bible s’impose du début à la fin du service d’adoration, il en est de même pour la prière. Il faut qu’il y ait une prière d’ouverture qui sollicite la présence de Dieu dans le service, des prières d’intercessions pour les besoins des gens, ainsi qu’une prière de bénédiction en faveur des membres qui ont un ministère dans le monde. Notre culte doit être saturé par la prière.

 


[1] L’histoire de Kathy est tirée de, Keith Drury, The Wonder of Worship [Les Merveilles de l’Adoration] (IN: Wesleyan Publishing House, 2002), 17

[2] Daniel 6:10. La pratique de Daniel était courante parmi les juifs fidèles.

[3] Ce psaume était probablement composé immédiatement après la repentance de David dans le psaume 51.

[4] 2 Chron. 6.

[5] Es. 56: 7.

[6] Quoted in Keith Drury, The Wonder of Worship, (IN: Wesleyan Publishing House, 2002), 28.

[7]« Il y a plus de chrétiens qui croient en une vie de dévotion personnelle que ceux-là qui en a une. »

Que la prière soit au cœur du culte d’adoration

Qu’est-ce qui rendra la prière plus significative dans notre adoration ? Quelles sont les principes qui doivent guider la prière de l’église ?

La prière personnelle affecte la prière collective.

Personne n’est préparé à conduire les autres dans le culte s’il n’avait pas eu le temps d’adorer personnellement. Personne n’est apte à conduire la prière collective s’il n’avait pas prié personnellement. C’est seulement quand nous développons une vie de prière personnelle, que nous sommes équipés à diriger une prière publique. En tant que leader-adorateur, prenez l’engagement de vous discipliner en vue d’avoir une vie de prière personnelle au jour le jour.

Le chrétien doit apprendre à prier.

Les disciples de Jésus lui ont demandé : « Enseigne-nous à prier.»[1] En réponse à leur demande, Jésus leur a enseigné le modèle de prière connu sous le nom de « Notre Père ». On peut apprendre à prier.

À un certain degré, la prière devient naturelle pour l’enfant de Dieu; néanmoins, le chrétien peut apprendre à prier. L’enfant apprend à parler sans avoir à prendre des leçons. Toutefois, au fur et à mesure que l’enfant grandit, il apprend de plus en plus sur la langue, le vocabulaire et le langage. De la même manière, le jeune chrétien veut naturellement parler à Dieu, mais au fur et à mesure qu’il grandit dans la foi, sa compréhension et son appréciation pour la prière augmentent.

Les livres sur la prière peuvent approfondir notre compréhension sur le sujet.

Il faut prier avec la Parole

Il n’y a pas de meilleur outil pour apprendre à prier que l’usage des Écritures. La première « école de prière » est la Bible. Les Psaumes et les autres prières bibliques nous enseignent à prier efficacement. À travers l’histoire de l’église, des chrétiens formidables saturaient leurs prières avec l’Écriture. Parmi les remarquables prières rapportées dans la bible, il convient de citer:

  • Des prières d’adoration. Exodes 15:1-18; 1 Samuel 2:1-10; 1 Chroniques 29:11-20; Luc 1:46-55; Luc 1:68-79; I Timothée 6:15-16; Apocalypse 4:8-5:14.
  • Des prières de confession. Esdras9:5-15; Psaumes 51; Daniel 9: 4-19.
  • Des prières d’intercession. Genèse 18:23-33; Exode 32:11-14; Éphésiens 1:15-23; Philippiens 1:9-11.

La prière est beaucoup plus qu’une demande

Plusieurs fois, notre prière se rapproche d’une «liste de chose à faire» que nous soumettons à Dieu. Certaines personnes remettent à Dieu une liste de demandes, le remercient pour avoir satisfait les anciennes demandes, puis ils disent «Amen». La vraie prière doit être plus qu’une liste de demandes. La prière est la communion avec Dieu.

Le Notre Père fournit un modèle de prière. Cette prière comprend:

  • Adoration – « Notre Père qui est aux cieux, que te nom soit sanctifié. »
  • Soumission – « Que ton règne vienne ! Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ! »
  • Pétition – « Donnez- nous notre pain de ce jour. »
  • Confession – « Pardonnez-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. »
  • Prière pour le Conseil – Ne nous induis pas en tentation, mais délivrez-nous du mal. »
  • Louange – « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire au siècle des siècles. Amen. »

Beaucoup de chrétiens suivent un modèle en quatre parties qui englobe tous les éléments du Notre Père. C’est le modèle ACAS : Adoration, Confession, Action de grâce, Supplication. Même si ce schéma n’est pas universel, il est très pratique pour apprendre comment prier.

Adoration (Louange)

Il ne faut jamais séparer l’adoration et la louange avec la prière. En commençant la prière avec de la louange, nous nous assurons qu’elle n’est pas seulement une liste de demandes d’aide. Les Psaumes fournissent un modèle de prière fondé sur l’adoration. Même les psaumes de lamentation contiennent de la louange. Si la prière fait partie de la vraie adoration, elle contiendra des louanges à Dieu.

Confession

Ésaïe 6 montre qu’une fois que l’on voit Dieu (adoration), on se verra personnellement. La vision de soi-même à la lumière des perfections de Dieu dévoile son besoin de confession. Il n’a aucun chrétien, peu importe le niveau de sa maturité ou la profondeur de ses expériences avec Dieu, qui pourra dire à un moment donné qu’il n’a nul besoin de confesser et que sa perfection est absolue. Jésus a dit à ses disciples. « Quand vous priez, dites… pardonne-nous nos péchés, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.»[2] La vraie adoration inclut la confession.

Action de grâce

L’adoration célèbre Dieu pour ce qu’il est. L’action de grâce fait l’éloge de Dieu pour son intervention continuelle dans le monde. L’action de grâce reconnait que « toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut »[3]. Dans l’action de grâce, nous remercions Dieu pour ce qu’il a fait dans notre vie. L’histoire des dix lépreux montre l’importance de rendre action de grâce.[4]

Supplication

Dans le Notre Père, Jésus a montré que Dieu valorise les demandes de ses enfants. Dieu n’est pas comme un dirigeant terrestre qui est trop occupé pour les besoins d’un citoyen ordinaire. Au contraire, Dieu est le Père parfait qui prend plaisir à donne de bonnes choses à ses enfants. Dans le Notre Père, nous sommes encouragés à prier pour les besoins ordinaires (Donnez-nous notre pain quotidien) et pour des victoires spirituelles (Ne nous induis en tentation).

C’est par la prière que nous apprenons à soumettre notre volonté à Dieu. Quand nous formulons des demandes, comme des petits enfants crédules, nous apprenons que sa volonté est parfaite. Lorsqu’il dit « non », c’est pour notre bien. La prière n’est pas un outil magique pour forcer Dieu à accomplir notre volonté. Elle est une discipline spirituelle qui nous conduit dans une joyeuse soumission à la volonté de Dieu.

Qu’est-ce que la prière indique à propos de nos priorités?

La prière montre souvent ce qui est important pour nous. Nos plus sincères prières sont-elles inspirées par nos besoins physiques ou nos besoins spirituels ?

Paul a prié ainsi pour les chrétiens de Thessalonique: « C'est pourquoi aussi nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous juge dignes de la vocation, et qu'il accomplisse par sa puissance tous les desseins bienveillants de sa bonté, et l'œuvre de votre foi, pour que le nom de notre Seigneur Jésus soit glorifié en vous, …”[5] La plus grande préoccupation de Paul était que Dieu accomplirait ses intentions dans leurs vies. Ces Chrétiens étaient persécutés, mais Paul ne priait pas pour qu’ils fussent délivrés de la souffrance. De préférence, il voulait que le nom de notre Seigneur puisse être glorifié en eux.

Tout comme nos demandes indiquent quelles sont nos priorités, le sujet de notre action de grâce l’indique également. Si la plupart du temps, nous rendons des actions de grâce pour les bénédictions matérielles, celles-ci peuvent être ce que nous valorisons le plus. Mais si c’est l’intervention de Dieu dans notre vie spirituelle qui inspire l’action de grâce, la croissance spirituelle peut être ce que nous valorisons le plus.

Dans cette même prière, Paul a remercié Dieu du fait que « votre foi fait de grands progrès, et que la charité de chacun de vous tous à l’égard des autres augmente de plus en plus»[6]. L’apôtre ne remerciait pas pour des bénédictions temporaires mais pour la croissance spirituelle. Qu’est-ce qui vous motive à donne à rendre des actions de grâce, une bénédiction financière ou une preuve de la croissance spirituelle dans votre vie ?

La prière s’adresse à Dieu, et non à la congrégation

Dieu parle à l’église à travers la Bible. Et c’est par la prière que la congrégation parle à Dieu. Le temps de la prière collective n’est pas le moment pour le leader de dire aux gens (en priant) ce qu’il veut leur dire ! La prière parle à Dieu.

Le but de la prière collective n’est pas d’impressionner la congrégation. Au cours d’une réunion de prière, l’un des étudiants de Charles Spurgeon devait faire la prière. Ses propos étaient totalement incompréhensibles. Cet étudiant devait avoir ignoré la vraie nature de la prière.

Jésus a enseigné à ses disciples comment prier dans un esprit d’une vraie adoration.

« Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. »[7]

La vraie prière n’essaie pas d’impressionner Dieu ou la congrégation ; elle parle tout simplement avec clarté à notre Père Céleste.

► Discutez sur une méthode qui pouvait augmenter le rôle de la prière dans votre vie personnelle ? Discutez sur une méthode qui pouvait augmenter le rôle de la prière dans vos services d’église ?

 


[1] Luc 11 :1

[2] Luc 11 : 4

[3] Jacques 1 : 17

[4] Luc 17 : 12-19

[5] 2 Thess. 1 :11-12.

[6] 2 Thess. 1 : 3.

[7] Mathieu 6 : 5-8.

L’offrande comme une réponse à la Parole de Dieu

La prière est une réponse naturelle à la Parole de Dieu. Par conséquent, il faut garder une attitude de prière dans les autres parties du culte telles que lors de la lecture de la Bible et le sermon. Par la prière, nous répondons à la vérité que nous avons reçue de la Parole de Dieu et nous nous engageons à obéir.

L’offrande est aussi une réponse à la Parole de Dieu. Dans l’Ancien Testament, le sacrifice (offrande) était la réponse de l’adorateur à la Loi (Parole de Dieu). Dans le Nouveau Testament, l’offrande symbolise la soumission de tout notre être à Dieu.

L’offrande est une partie du culte. Le psalmiste appelait les adorateurs à apporter des offrandes, et à entrer dans ses parvis![1] L’auteur de l’Épître aux Hébreux a associé le culte avec les offrandes en disant: « N'oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.»[2] Paul a dit aux Philippiens que leur cadeau à lui était « un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable[3]».

La théologie du don

Beaucoup de gens qui vont à l’église voient l’offrande essentiellement comme la manière dont les factures de l’église sont payées. Cela fait de l’offrande une transaction financière au lieu d’un acte d’adoration. L’intendance chrétienne devrait être comprise comme une partie du culte. Chacun de ces principes suivants devrait faire partie de notre théologie de don.

Donner pour adorer est un acte motivé par la grâce, et non par la crainte

Un don comme un acte d’adoration est motivé par la gratitude envers la grâce de Dieu. Paul a demandé aux Corinthiens de donner une offrande pour aider les chrétiens nécessiteux de Jérusalem. Il a terminé sa demande non pas avec des menaces (comme : vous devez donner parce que vous pourrez un jour avoir besoin d’aide) mais avec de la louange (Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable!)[4] Leur don était motivé par leur gratitude pour le cadeau de la grâce de Dieu. L’offrande qui est une vraie adoration vient d’un cœur disposé.

Donner pour adorer est un acte motivé par l’amour, et non par la récompense

La vraie adoration est motivée par l’amour pour Dieu, non par le désir pour une récompense. Les offrandes en argent sont un symbole de l’offrande de nous-mêmes à Dieu. Paul faisait l’éloge des chrétiens de Macédoine parce «qu’ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu»[5]. Leurs offrandes étaient un symbole de leur amour pour Dieu et pour les apôtres qui avaient apporté l’Évangile dans leur région.

Tout comme la musique ou toute autre partie du culte peut être faite pour les mauvaises raisons, il est possible que le donateur de l’offrande soit motivé par le désir d’être récompensé que d’aimer Dieu. Certains évangélistes promettent que Dieu «paiera en retour» les offrandes d’argent avec des bénédictions financières. En déformant des textes bibliques hors de leur contexte, ils promettent une récompense au centuple à tous ceux qui donne quelque chose à Dieu. De tel «don» se fait en dehors d’une adoration motivée par l’amour, mais c’est comme un « ticket de loterie » cosmique avec lequel le donateur espère d’obtenir le gros lot! Ce genre d’offrande n’est nullement recommandé par la Bible.

Par contre, la Bible recommande l’offrande de Marie. Elle a oint Jésus sans avoir en vue une quelconque récompense. Elle a dépensé toutes ses économies sans arrière-pensées. Cette perte offusquait même les disciples. Seul Jésus a la pu comprendre et l’a félicité pour son offrande qui était exclusivement motivée par l’amour.[6]

Une offrande acceptable est motivée non seulement par l’amour pour Dieu, mais aussi par l’amour pour les autres. Jean rappelait à ses lecteurs que le vrai amour est plus important que les mots ; c’est de l’action. L’amour des Philippiens pour Paul était manifesté dans leur offrande. L’amour d’un croyant pour les autres se manifeste dans le partage. « Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui? Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. »[7]

Donner pour adorer est un acte généreux.

Paul incitait les membres de l’église de Corinthe à donner généreusement. «Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. »[8] Pour que l’offrande soit une vraie adoration, elle doit être faite généreusement.

Donner pour adorer est le résultat de l’humilité, pas celui de l’orgueil.

► Lire Matthieu 6:1-4.

Dans le sermon sur la Montagne, Jésus a lancé une mise en garde contre les motivations impures de la libéralité. Certains donnent pour leur propre gloire. « Ils reçoivent leur récompense». D’autres donnent en silence tout en vantant de leur humilité » ; leur récompense est l’autosatisfaction. « Que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite. » Ne vous complimentez pas pour votre générosité. Que votre Père céleste qui voit dans le lieu secret vous récompense selon sa volonté.

Une histoire d’une vie de libéralité

John Wesley venait à peine d’acheter des tableaux pour décorer sa chambre quand une servante a frappé à sa porte. Il faisait froid ce jour-là, mais John a remarqué que la robe qu’elle portait était très fine. Il a fouillé dans sa poche pour lui donner de l’argent, mais il s’est rendu compte qu’il lui en restait peu. C’est alors que John s’est dit : « J’ai décoré mes murs avec l’argent qui pourrait réchauffer cette pauvre femme! »

Wesley a commencé à limiter ses dépenses afin de pouvoir économiser de l’argent pour donner aux pauvres. Il a rapporté dans son journal que son salaire annuel était £30, et que ses dépenses s’élevaient à £28. Il pouvait donc donner les £2 restant. L’année suivante, son revenue a doublée, mais il vivait toujours avec £28 ; il a distribué les £32. La troisième année, il a eu une augmentation de £9; puisqu’il vivait toujours des £28, il donnait aux pauvres les autres £62. La quatrième année, il a gagné £120 ; il donnait £92 aux pauvres car ses dépenses ne dépassaient pas encore £28.

Wesley prêchait que les chrétiens ne devraient pas se contenter de payer seulement la dîme, mais de donner un plus. Il croyait que l’on devrait augmenter ses dons dès que l’on aurait bénéficié une augmentation salariale. Ce qu’il a pratiqué durant toute sa vie. Même lorsque son salaire s’élevait à des milliers de livres sterling, il vivait modestement et donnait son surplus d’argent. Pendant une année, son dépassait la barre de £1,400; il a tout donné excepté £30.[9] Il disait qu’il ne gardait jamais plus que £100. Il a fait don de la majorité des £30,000 qu’il a gagné durant sa vie.[10]

La morale de cette histoire n’est pas une recommandation légaliste pour vivre dans la pauvreté ! Ce qu’il faut retenir c’est que nous devons obéir à Dieu avec joie et volontairement. Dieu ne donne pas à tous la même revenue que John Wesley ; Dieu n’appelle pas tous à donner au même niveau que John Wesley. Le test n’est pas « suis-je en train de donner autant que quelqu’un d’autre?». Le test à passer est « suis-je en train de donner avec joie pour obéir au Seigneur?» Sachez que Dieu nous appelle à l’adorer en faisant un don sacrificiel.

La pratique de la libéralité

À la lumière des principes théologiques ayant rapport à la libéralité nous devrions considérer les idées pratiques ci-après pour l’offrande.

Lors de l’offrande, il faut mettre l’emphase sur l’adoration au détriment des besoins.

Il se pourrait bien que la raison pour laquelle beaucoup de chrétiens voient l’offrande essentiellement comme le « moyen permettant de payer les factures de l’église » soit le fait que l’emphase est mise sur le paiement des factures! Cette situation s’aggrave lorsqu’une crise financière nous amène à dire que « l’église va fermer ses portes » ou « nous ne pouvons pas supporter un missionnaire » à moins qu’une offrande généreuse change la donne. Parfois, un pasteur s’excuse pour avant de demander une offrande : « J’aurais aimé ne pas avoir besoin de vous demander de l’argent». Toutefois, l’offrande devrait être l’expression d’une gratitude venant d’un cœur joyeux.

Lors de la collecte de l’offrande, il faut que l’accent soit mis sur l’adoration. L’offrande peut être introduite avec un texte biblique qui rappelle les adorateurs de sa finalité. Les textes bibliques tels que 2 Cor. 8-9 et 9 :7, Exode 25 : 2, Actes 20 :35, et même Jean 3 :16 sont de vrais textes de motivation pour recueillir les offrandes.

Que l’offrande fasse partie du service d’adoration même.

Dans certaines cultures, il est monnaie courante d’encourager les gens à donner leur offrande après le service. Même si cette pratique peut avoir été inspirée par le désir d’éviter l’exhibition ou d’économiser du temps lors du service, elle tend à séparer l’offrande du culte. Considérer l’offrande comme une partie du service aide les adorateurs à la reconnaitre comme étant un acte d’adoration.

Le fait que l’offrande est notre réponse à Dieu, il est préférable de recueillir l’offrande après le sermon qu’avant. En donnant notre offrande, nous disons : « Nous donnons à Dieu en réponse à sa Parole.”

Que les Parents initient leurs enfants à l’acte de donner dans le culte.

Tout comme nous enseignons nos enfants à chanter, à prier, et à écouter la prédication des Saintes Écritures, nous devrions les enseigner aussi à donner avec joie. Tandis que nos enfants apprennent que donner est un acte de louange, eux aussi deviennent des adorateurs.

La musique durant l’offrande est une partie du culte.

Si l’offrande est une forme d’adoration, la musique durant l’offrande en fait partie également. Cette musique peut être instrumentale ou vocale; elle peut être un solo ou un chant de la congrégation ; elle peut être silencieuse, réflexive, agréable ou éclatante ; sans mentionner le style, elle devrait être une partie du culte. Que les musiciens cherchent dans la prière l’assistance divine durant l’offrande comme le fait le leader du culte. Aucune partie du culte ne devrait être prise à la légère.

L’offrande devrait être suivie d’une prière de dédicace.

Puisque l’offrande est un don à Dieu, elle devrait être suivie d’une prière de consécration. Cette prière rappelle aux adorateurs la finalité de l’offrande et fournit une preuve visible que la libéralité est une forme d’adoration.

Les leaders de l’église devraient bien gérer les offrandes de l’église.

Puisque les adorateurs confient leurs offrandes à l’intendance des leaders de l’église, ceux-ci doivent être des intendants honnêtes. Que la congrégation se dote d’une comptabilité fiable pour s’assurer que les offrandes sont effectivement utilisées pour l’œuvre de Dieu. Cela encouragera les donateurs et réduira la tentation à la déshonnêteté dans le leadership de l’église. Dans un monde dans lequel les leaders chrétiens sont vus avec méfiance, nous devrions faire tout notre possible pour que nous soyons irréprochables aux yeux de tous.

L’offrande est beaucoup plus qu’un moyen permettant le paiement des factures; elle est un acte d’adoration. Par sa Parole, Dieu se révèle à ses adorateurs. Nous y répondons avec des dons sacrificiels donnés avec un cœur rempli de joie. C’est la vraie adoration.

Checkup:

Est-ce que les gens de votre église ressentent qu’ils adorent quand ils donnent leurs offrandes, ou qu’ils sont simplement en train de payer les factures? Quelles sont les mesures pratiques que vous pouvez prendre pour que l’offrande soit perçue comme un acte d’adoration?

 


[1] Psa. 96: 8

[2] Héb. 13 : 16.

[3] Phil. 4 : 18.

[4] 2 Cor. 9 :15.

[5] 2 Cor. 8 : 5.

[6] Matthieu 26 : 6-13.

[7] 1 Jean 3 : 17-18.

[8] 2 Cor. 9 : 11-12.

[9] Comparativement à aujourd’hui, ce montant est l’équivalent d’un don de $200,000 et Wesley gardait pour lui que $5, 000. Durant sa vie entière, Wesley et a donné presque l’équivalent de $3, 000,000.

[10] Cette histoire est adaptée de Charles Edward White, “Four Lessons on Money from One of the World’s Richest Preachers” Christian History 19 (summer 1988): 24. [Quatre Leçons sur l’Argent de l’Un des plus Riches Prédicateurs” Histoire Chrétienne 19 (Eté 1988) :24]

Le Repas du Seigneur

► Discutez un peu sur l’observation de la Communion dans l’église. Combien de fois célébrez-vous le Repas du Seigneur ? Quand vous observez la communion, fait-elle partie du service ?

Tout comme Jésus s’est révélé dans la parole écrite (la lecture des Écritures) et dans la Parole parlée (la prédication de sa Parole), il s’est révélé aussi dans ses déclarations lors du dernier repas.[1] La sainte Cène rappelle de la mort expiatoire de Jésus, et célèbre sa résurrection. Elle était reliée à la Pâque, mais elle a été l’événement qui a inauguré la nouvelle alliance.[2] Parmi les références du Nouveau Testament relatives au Repas du Seigneur se trouvent les récits des Évangiles et les instructions de Paul à l’église de Corinthe.

Trois questions sont souvent posées par rapport à l’observation de la Cène.

  • Qu’est-ce que la Cène?
  • À quelle fréquence elle devrait être observée ?
  • Comment devrait-on l’observé?

Qu’est-ce que la Cène?

L’observation de la Cène est un acte d’adoration très solennel. En écrivant à l’église de Corinthe, Paul montrait que la Cène comprenait trois aspects :

  1. Dans la Cène, nous regardons vers la mort du Christ (vous proclamez la mort du Seigneur).
  2. Dans la Cène, nous expérimentons la présence du Christ (ceci est mon corps).
  3. Dans la Cène, nous attendons avec impatience le retour du Christ (jusqu'à ce qu’il vienne).

Pendant que nous célébrons la Cène, nous nous souvenons du sacrifice de Christ, nous expérimentons sa présence parmi nous, et nous attendons impatiemment son retour promis. Les éléments représentent le corps et le sang du Christ nous rappellent de notre participation dans la mort du Seigneur. «La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas une participation dans le sang du Christ ? Le pain que nous rompons, ne constitue-t-il une participation dans le corps du Christ ?»[3] Le Repas du Seigneur est un puissant symbole de la présence continuelle du Seigneur crucifié et ressuscité.

À quelle fréquence devrait-on observé le Repas du Seigneur?

Ni l’Écriture, ni l’histoire de l’église ne fournit une réponse définitive à cette question. Dans l’église primitive, il semble que l’on prenait le Repas du Seigneur tous les dimanches. De nous jours, certaines églises célèbrent la Communion chaque semaine, alors que d’autres l’observent seulement une ou deux fois l’an.

Les évangéliques estiment que l’on ne devrait pas observer la Communion trop souvent de peur qu’elle ne devienne un rituel vide de sens, ni de la négliger en la célébrant trop rarement. Aussi longtemps que l’on prend le Repas du Seigneur avec révérence, l’observation de la Cène fréquente ne diminue pas nécessairement sa signification, pas plus que la lecture de la Bible hebdomadaire diminue la signification de l’Écriture dans le culte.

Comment devrait-on observé le Repas du Seigneur?

Paul a averti les Corinthiens de ne pas s’approcher de la table du Seigneur «d’une manière indigne. » Certaines mesures pratiques peuvent nous aider à observer le Repas du Seigneur d’une manière digne et à la hauteur de son importance pour les Chrétiens.

La Cène devrait être une partie centrale d’un service d’adoration, non pas un addendum.

Le moment idéal pour célébrer la Cène vient juste après le sermon. Dans ce cas, le sermon devrait conduire les gens à méditer profondément sur la Cène. Cela peut être fait par un sermon dont le thème est principalement la Cène, ou par un sermon traitant un sujet qui y est lié à (la rédemption, l’expiation, la grâce, le discipulat). Pour les églises qui célèbrent la Cène fréquemment, il n’est pas approprié de centrer le thème de chaque service sur la Communion. Néanmoins, il devrait y avoir un lien évident entre la Cène et le service précédent. La Cène ne devrait pas être un simple ajout rituel au service.

La Cène est à la fois une occasion solennelle et joyeuse

La Cène est un moment d’auto-évaluation solennelle et de célébration de la grâce de Dieu. La solennité de cette cérémonie se voit dans le fait que la Cène est mangée en mémoire de la mort du Seigneur. La joie de l’observance est reflétée dans la promesse du retour du Seigneur.

A l’occasion, la célébration de la résurrection et l’anticipation du retour du Christ peuvent être les principaux éléments soulignés lors de la Communion. Dans d’autres occasions, l’emphase pourrait être mise sur la solennité de la mort de Jésus et l’importance d’une auto-évaluation. Tous ces aspects sont pertinents dans le cadre da la célébration de la Cène.

Nous nous réjouissons lors de la Communion parce qu’elle est rendue possible par la grâce de Dieu. La Cène nous rappelle que la grâce seule accorde le salut. Nous reconnaissons la solennité de la Cène, car toutes les fois que nous y participons, nous renouvelons notre engagement de fuir loin du péché. Que chaque adorateur «s’examine lui-même » avant de s’approcher de la table du Seigneur.

La Cène devrait refléter l’unité de l’église

Il est triste de constater que la Cène qui est une ordonnance devant refléter l’unité de l’église, a parfois été la cause de nombreuses divisions. Les mésententes sur la manière de la servir (des coupes individuelles, une seule coupe, tremper le pain dans la coupe) et les désaccords sur l’identité des participants (tous les croyants déclarés, seuls les croyants baptisés, uniquement les membres de l’église locale) ont instauré de grandes divisions entre les églises.

Paul a rappelé aux membres de l’église de Corinthe qu’ils se nourrissaient d’«un seul pain », par conséquent ils devaient être « un seul corps». « Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain.»[4]

Nous devrions nous souvenir que dans la Cène l’important est l’adoration alors que les procédures sont secondaires. L’église doit garder les pratiques qui sont fidèles aux récits des Évangiles et de la 1ère Épître aux Corinthiens. Toutefois, en regard à la manière de servir la Cène, il ne faut pas que la pratique adoptée soit discriminatoire. Car dans la Cène, nous célébrons l’unité de la famille de Dieu.

 


[1] Franklin M. Segler and Randall Bradley, Christian Worship: Its Theology and Practice (TN: B&H Publishing, 2006), 178

[2] Lire Matthieu 26:17-30 and 1 Corinthiens 11:17-34.

[3] 1 Cor. 10:16.

[4] 1 Cor. 10:17, ESV.

Conclusion

Le culte est-il important ? Le témoignage ci-après datant de 1945, montre ce qui peut arriver lorsqu’une personne ordinaire adore par la prière.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, un étudiant américain d’origine japonaise à l’Université Baylor fut l’instrument d’un réveil spirituel. Ancien bouddhiste converti, Reiji Hoshizaki travaillait comme concierge pour couvrir les frais de son étude. Pendant qu’il nettoyait les salles de classe, il se mit à prier à côté de chaque bureau.

Un jour, après des semaines de prière, Reiji se trouvait assis en classe lorsqu’il sentit peser sur son âme le fardeau de ses camarades. Il s’est brusquement agenouillé et commença à pleurer et à prier. Les étudiants lui demandèrent : «Qu’est qui ne va pas Reiji ?» Tout allait bien avec Reiji, sauf que sa chaise était devenue son autel.

À travers l’intercession de Reiji, un réveil fut éclaté dans tout l’Université Baylor, pour s’étendre ensuite dans tout l’État du Texas. Des douzaines d’étudiants évangélistes laissèrent le campus de Baylor avec les flammes du réveil en direction du sud des États-Unis. La prière est une partie essentielle du culte. Lorsque nous adorons, la puissance de Dieu intervient dans notre monde.

Devoir

(1) Que l’étudiant passe un test préparé à partir de cette leçon. Ce test doit inclure les versets à mémoriser.

(2) Dans la leçon 6, vous avez sélectionné des cantiques ayant rapport à cinq sujets différents. Pour chacun de ces cinq sujets, trouvez 3-4 références bibliques s’y rapportent. La liste de ces versets sera utilisée dans une leçon ultérieure lorsque vous aurez à planifier un service d’adoration.

  • 3-4 versets sur la nature de Dieu
  • 3-4 versets sur Jésus, sa mort et sa résurrection
  • 3-4 versets sur le Saint-Esprit et l'Église
  • 3-4 versets qui convient le peuple de Dieu à une vie sainte et soumise
  • 3-4 versets sur l'évangélisation et la mission

Leçon 7 Points essentiels

(1) Pour que la Bible soit au centre du culte d’adoration, il faut l’inclure dans toutes les parties du culte: l'introduction, les cantiques et la prière.

(2) Puisque les Écritures sont au cœur de l'adoration, nous devons nous assurer que la lecture biblique soit claire, expressive et variée, ce qui rendra la Parole d’être toujours fraîche à l’ouïe des auditeurs.

(3) Puisque la prédication fait partie du culte:

  • Nous devons la préparer avec soin.
  • Nous devons nous attendre à une réponse de la part de la congrégation.
  • Nous devons nous attendre à une réponse de notre part en tant que prédicateurs.

(4) Les principes pratiques qui guident la prière dans le culte:

  • On peut apprendre à prier.
  • Nous pouvons prier les paroles des Écritures.
  • Notre prière devrait inclure plus que des demandes.
  • Le modèle ACAS est un modèle de prière.

    Adoration - louange
    Confession
    Action de grâce
    Supplication - demandes
  • La prière montre nos priorités.
  • La prière parle à Dieu et non à la congrégation.

(5) Puisque l'offrande fait partie du culte:

  • Donner pour adorer est un acte motivé par la grâce, et non par la crainte
  • Donner pour adorer est un acte motivé par l’amour, et non par la récompense
  • Donner pour adorer est un acte généreux
  • Donner pour adorer est le résultat de l’humilité, pas celui de l’orgueil.
  • La façon dont nous recueillons l'offrande doit contribuer à promouvoir un esprit de culte.

(6) Le repas du Seigneur

  • Commémore la mort de Christ
  • Nous permet de faire l'expérience de la présence du Christ
  • Converge nos regard vers le retour du Christ
  • Doit être observé d'une manière digne
  • Devrait être observé de manière solennelle et joyeuse
  • Doit être observé d'une manière qui reflète l'unité de l'église.

Leçon 7 Questions

(1) Énumérez trois exemples indiquant l'importance de l'Écriture dans le culte.

(2) À partir de la section «Que l'Écriture soit au centre de notre culte», énumérez trois moments au cours duquel les Écritures peuvent être utilisées dans le culte.

(3) Énumérez quatre implications pratiques du principe que la prédication est de l'adoration.

(4) Énumérez trois mesures pratiques pour renforcer la prière lors du culte.

(5) Énumérez les quatre éléments de prière dans le modèle ACAS.

(6) Énumérez quatre principes de la théologie du don de cette leçon.

(7) Énumérez quatre idées pratiques pour faire de la libéralité un acte d'adoration.

(8) Énumérez trois aspects du la Communion trouvés dans 1 Corinthiens.

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