Introduction au culte chrétien
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Lesson 1: Qu’est-ce que l’adoration?

47 min read

by Randall McElwain


Objectifs de la leçon

À la fin de cette leçon, l’étudiant devrait:

(1) Pouvoir définir bibliquement l’adoration.

(2) Comprendre que la vraie adoration affecte tous les domaines de notre vie.

(3) Reconnaître le type d'adoration qui est acceptable pour Dieu.

(4) Apprécier l'importance de l’adoration dans la vie chrétienne.

Prescription pour cette leçon

Mémoriser Jean 4:23-24

Introduction

Il est dimanche matin aux États-Unis d’Amérique. Les chrétiens, vêtus élégamment, se rassemblent pour le culte dans un superbe sanctuaire. Ils chantent de magnifiques hymnes accompagnés d'un orgue et d'une chorale. Un orchestre joue durant la collecte des offrandes. Les fidèles prient silencieusement lors de la prière pastorale. Dans son sermon, le pasteur cite des commentaires tirés des ouvrages de sa riche bibliothèque. Après le sermon, l'église célèbre la Cène en utilisant un plateau de communion en argent, des gaufrettes de communion et des coupes individuelles. Ceci est un culte d’adoration.

Il est dimanche matin en Chine. Trente croyants vêtus modestement se réunissent dans un appartement. Ils chantent des cantiques de louange et des hymnes sans aucun instrument. La dirigeante partage une vérité spirituelle qu'elle a récemment apprise à travers son étude biblique. Pendant un bon moment, les membres de cette église de maison prient à tour de rôle pour les besoins des autres. Après la prière, ils célèbrent la Communion avec du pain et du vin servi dans des gobelets plastiques. À la fin de la réunion, les gens déposent sereinement leur offrande dans un panier près de la porte de sortie. Cette offrande sera distribuée aux membres ayant des besoins spéciaux. Ceci est un culte d’adoration.

Il est dimanche matin au Nigéria. Des chrétiens endimanchés de vêtements colorés, se rassemblent pour un culte d’adoration très animé. Une équipe de louange accompagnée de guitares, de pianos et de tambours, conduit la congrégation dans des cantiques dont les paroles sont projetées sur un écran. Un groupe musicale joue pendant que les membres se déplacent pour placer leur offrande dans une boîte de collecte à l'avant du sanctuaire. Le sermon, très pratique, se porte sur les besoins de la société nigériane contemporaine. Le service se termine après un moment consacré aux poignées de main, aux câlins et aux célébrations fraternelles. Ceci est un culte d’adoration.

Le culte d’adoration épouse diverses formes. Sa forme varie en fonction du pays et de la culture. L’adoration, toutefois, est bien plus qu’une forme de service. Elle est, en effet, bien plus que le service en soi. Car, elle englobe tous les domaines de la vie chrétienne. Dans cette leçon, une définition biblique de l’adoration sera mise en évidence.

► Lire Jean 4:1-29. Discuter de la signification de “adorer en esprit et en vérité.”

Qu’est-ce que l’adoration?

Le mot anglais worship traduisant adoration en français vient de l'ancien anglais «worthship». Le fait de présenter son worthship à quelqu’un équivalait à reconnaitre et à honorer la valeur de cette personne. L’adoration est en quelque sorte le fait de reconnaître et d’honorer la valeur de Dieu. C’est l’acte de rendre à Dieu l'honneur qui lui est dû.

► Le tableau suivant contient trois définitions de l’adoration. Mémorisez la définition qui vous frappe le plus.

L’adoration est

« …la prosternation de l’homme pour vénérer le Dieu éternel. »
- Evelyn Underhill

« …de faire entendre le cri de notre coeur en réponse à Dieu. »
- Franklin Segler

« …la réaction de tout ce que nous sommes face à toute l’immensité de Dieu. »
- Warren Wiersbe

L’adoration est une soumission révérencieuse.

Les mots hébreux et grecs traduits par «adorer» dans la Bible ont l'idée de «se prosterner» ou de «tomber la face contre terre» devant Dieu.[1] Cela suggère qu’une humble soumission fait partie intégrante de l’adoration. L'acte physique de s'incliner reflète la révérence du cœur. Jusqu’au deuxième siècle au moins, les chrétiens se prosternaient avec révérence lorsqu’ils priaient.

Selon Apocalypse 4: 10-11[2], l'apôtre Jean a pu voir comment on adorait Dieu dans le ciel.

« Les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant: Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées.»

Lorsque l’on amenait devant César un roi vaincu, celui-ci était obligé de jeter sa couronne aux pieds de César et de s'incliner dans la soumission. Jean montre que Dieu, qui est beaucoup plus puissant et plus digne que César, mérite la soumission complète de ces adorateurs.

Dans l'Ancien Testament, Dieu n’acceptait pas les sacrifices des impies.

« Le Seigneur dit: Quand ce peuple s'approche de moi, Il m'honore de la bouche et des lèvres; Mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu'il a de moi, n'est qu'un précepte de tradition humaine.»[3]

Vus de l’extérieur, les gens du peuple avaient l’air d’être de vrais adorateurs; leur discours étaient parfaits, et ils suivaient les rituels appropriés. Mais intérieurement, leur cœur était loin de Dieu. Le vrai culte est la soumission respectueuse du cœur.

On rencontre cette même vérité dans le Nouveau Testament. La Samaritaine discutait au sujet d'un lieu physique pour adorer, opposant Jérusalem et le mont Garizim. Mais, Jésus a souligné l'emplacement spirituel du culte à savoir le cœur. « Dieu est Esprit, et que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité.»[4] La vraie adoration exige la soumission à Dieu.

Toute adoration sincère révère le seul vrai Dieu. Le culte d’adoration de certaines églises, par contre, néglige de vénérer Dieu tel qu’il le mérite. Comme nous le verrons dans une définition ultérieure, la célébration est un élément de l’acte d’adoration, mais le culte d’adoration vénère aussi Dieu. Cela ne signifie pas pour autant que l’on devrait s’accrocher à un seul style pour le culte. Cependant, cette première définition laisse entendre que l’on devrait se demander si les pratiques d'adoration auxquelles on s’adonne reflètent sa déférence à l’égard du Dieu que l’on vénère.

L’adoration est un culte ou service

Un autre mot qui se réfère au culte dans le Nouveau Testament est traduit par «service».[5] « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre un culte raisonnable.»[6]

Le mot « service » implique que notre soumission respectueuse englobe l’ensemble de notre vie quotidienne. Ce n'est que lorsque nous nous soumettons comme «sacrifices vivants» que notre service, ou culte, est acceptable pour Dieu. L'utilisation du mot «service» pour décrire le culte montre que ce dernier transcende ce qui se passe dans un bâtiment d'église. La réunion régulière d'une église est importante; l'église primitive appréciait les réunions corporatives. Cependant, le culte ne se termine pas avec la fin d’une réunion. Le vrai culte affecte tous les domaines de la vie.

L’adoration est un acte de louange

Le mot «louange» est utilisé plus de 130 fois dans le livre des Psaumes. Il y a trois mots hébreux traduits par louange. Le premier mot, halal, traduit l'idée de «célébrer» ou de «complimenter». Le deuxième mot, yadah, signifie «louer», «rendre grâce» ou «confesser». Le troisième mot, zamar, signifie «chanter» ou « chanter la louange.»

Ces mots, particulièrement halal, soulignent le caractère joyeux de l’adoration. Halal est le mot qu'un juif utiliserait pour « faire l’éloge de quelqu'un». Dans l’adoration, nous glorifions Dieu; dans l’adoration, nous célébrons sa bonté; dans l’adoration, nous nous réjouissons de la grandeur de Dieu.

 La vraie adoration révère Dieu; cependant elle le célèbre également. Lorsque nous adorons Dieu, nous ne faisons que nous réjouir en sa bonté. Dans la leçon 6, nous étudierons le rôle de la musique. La musique est importante dans le culte d’adoration, car elle crée une atmosphère propice à la célébration et à la louange à Dieu.

L’adoration est une communion

L'adoration est la communion entre Dieu et l'homme. L'adoration implique aussi la communion entre les adorateurs eux-mêmes. Le mot Koinania signifie fraternité ou partage. Ce mot est souvent utilisé dans un contexte cultuel. Car, les chrétiens «persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle (koinania), dans la fraction du pain et dans les prières.»[7] En tant que croyants, nous avons été «appelés à la communion (koinania) de son Fils, Jésus Christ notre Seigneur».[8]

La Trinité est un modèle permettant de comprendre le culte comme une communion. De la même manière que les membres de la Divinité s’interagissent entre eux dans la communion, nous entretenons des rapports avec les autres et avec Dieu dans le culte. Dans une formule de bénédiction de Paul, l’apôtre relie le culte terrestre à la Trinité éternelle lorsqu’il écrit: « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. »[9] Étant un avec Christ, nous participons à travers l'Esprit dans la communion du Fils avec le Père.[10] Lorsque nous adorons, nous expérimentons les richesses de la communauté trinitaire. Notre culte terrestre est en effet modelé sur la parfaite communion de la Trinité.

L’adoration destinée à la Trinité est une expérience de grâce, mais non celle des œuvres. Elle est rendue possible grâce à notre grand prêtre Jésus-Christ. Celui-ci s’empare de notre culte indigne, le sanctifie et le présente sans tâche et sans ride à Dieu le Père. Le Père accepte notre culte grâce à Jésus-Christ, et nous sommes unis à Jésus dans sa vie manifestée par l'Esprit.

Cela a un effet pratique sur notre adoration. En dehors de la Trinité, le culte devient un autre ensemble d'exigences morales. Une telle approche de l’adoration (du culte) semble être à la base des «guerres d’idées modernes sur l'adoration». L'hypothèse émise lors de nombreuses discussions sur le culte soutient que la meilleure forme de culte obtiendra les faveurs de Dieu. Certains leaders chrétiens croient que le culte traditionnel gagne la faveur de Dieu parce que celui-là reconnaît la majesté et la sainteté de Dieu. D'autres dirigeants croient que Dieu préfère le culte contemporain parce qu’il vient directement du « cœur ».

Par ailleurs, les deux camps soutiennent que notre adoration, en soi, est digne de la faveur de Dieu. Nous devrions par contre nous réjouir que l’adoration ne consiste pas à être digne de Dieu; mais elle est plutôt une offrande en réponse à l’œuvre de Dieu en Jésus-Christ. Nous n'adorons pas en vue de gagner la faveur de Dieu, mais parce que nous avons eu le privilège de participer à la communion divine.

La koinania (communion avec Dieu dans l'adoration et la communion avec les autres croyants) que nous expérimentons à présent est limitée, et n’est qu’un avant-goût du culte céleste. En tant qu’adorateurs, nous recherchons la communion avec d'autres croyants parce que le culte terrestre est en réalité une image du culte éternel.

L’adoration embrasse tous les domaines de la vie

Un autre mot utilisé pour l’adoration dans le Nouveau Testament est parfois traduit par « religion ».[11] « Si quelqu'un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. »[12]

Ce mot prouve que l’adoration transcende les activités religieuses dominicales. Pour certaines églises, l’adoration n’est que le culte dominical. D’autres églises la réduisent davantage. Elles admettent que le service du dimanche matin est consacré au culte, mais le service du dimanche soir est celui de l'évangélisation. Certaines églises la réduisent encore plus: l'adoration, dit-on, est la partie musicale du service. L’assemblée adore, puis assiste à la prédication.

La définition biblique de l’adoration montre que cette dernière englobe tous les aspects de la vie de l’adorateur. Le service d’adoration est l’expression d’une adoration focalisée, mais il ne peut suffire à lui-même. Il faut que nous ayons un style de vie centré sur l’adoration. Notre service d’adoration hebdomadaire doit se manifester dans notre vie quotidienne.

La vraie adoration se manifeste dans une soumission totale à Dieu au quotidien. L’apôtre Jacques laisse entendre que si on psalmodie des cantiques le dimanche, et que l’on soit incapable de contrôler sa langue le lundi, cette adoration est incomplète. L’adoration «pure et sans tache» comprend à la fois les aspects pratiques du service (rendre visite aux orphelins et aux veuves) et la discipline quotidienne de l'obéissance (se garder des souillures de ce monde).

Le prophète Ésaïe a eu une vision de Dieu sur son trône (Ésaïe 6). Son ministère en tant que prophète a été transformé par cette expérience. Dans le temple, Ésaïe a entendu la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Alors il a répondu: Me voici! Envoie-moi.[13] Le vrai culte transforme notre vie et fait de nous des serviteurs volontaires et efficaces pour Dieu.

► Que nous enseignent ces passages bibliques sur l’adoration? Malachie 1:6-9; 1 Samuel 13:8-14; Lévitiques 10:1-3; Actes 5:1-11

 


[1] Le mot hébreu est shachah, qui est traduit par “adorer,” “s’agenouiller,” ” se prosterner,” ou “révérence.” Le mot grec est proskuneo. Il est traduit par “adorer” ou “se prosterner” dans le Nouveau Testament.

[2] Sauf indication contraire, tous les versets bibliques cités dans ce cours sont tirés de la Bible de Louis Second de 1910.

[3] Esaie 29:13.

[4] Jn. 4:24.

[5] Le mot grec est latreia, ce qui traduit “adorer” ou “servir.”

[6] Rom. 12:1.

[7] Actes 2:42.

[8] 1 Cor. 1:9.

[9] 2 Cor. 13:14.

[10] James B. Torrance, Worship, Community, and the Triune God of Grace (IL: InterVarsity Press, 1996), 20-21.

[11] Le mot grec est threskeia. Il se réfère habituellement aux manifestations visibles de l’adoration. Actes 26:5, Col. 2:18, et Jacques 1:26-27.

[12] Jacques 1:26-27.

[13] Ésaïe 6:8.

Quelle est l’importance de l’adoration?

A. W. Tozer surnomma l’adoration la « perle manquante » de l'église moderne. Il dit que nous savons comment prêcher, comment évangéliser et comment avoir une communion fraternelle. Cependant, malgré tous ces atouts, nous échouons souvent dès qu’il s’agit de l’adoration. Nous écoutons les prédications; nous assistons aux prestations de la chorale, de l'équipe de louange ou du soliste; nous donnons de l'argent en offrande. Mais nous échouons souvent sur le terrain de l’adoration; nous permettons aux activités et aux rituels de se substituer au vrai culte.

L’adoration devrait être importante pour nous parce qu'elle l’est pour Dieu.

► Lisez Exode 20: 1-5 afin de voir l'importance que Dieu accorde à l’adoration.

Les deux premiers commandements ont un rapport étroit avec l’adoration. Le premier nous révèle la personne que nous devons adorer.  «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. » Tandis que le deuxième nous indique comment nous devons adorer. « Tu ne te feras point d’image taillée ... » A la fin du chapitre, Dieu revient au sujet du culte. Les derniers versets de ce chapitre enseignent à Israël comment construire leurs autels et comment s'en approcher d'une manière respectueuse.[1] L’adoration est assurément importante aux yeux de Dieu.

[11]

L'adoration occupe une place de choix dans la Bible. Exode et Lévitique donnent des instructions spécifiques pour l’organisation du culte de la nation d'Israël. Les Psaumes fournissent un recueil de chants pour le culte. Dans les Évangiles, nous voyons des gens se prosterner devant Jésus pour l’adorer.»[2] Dans les Actes, on voit l'Église qui se réunie pour l’adorer.[3] Dans ses épîtres, Paul aborde les pratiques d'adoration dans l'Église.[4] Et l’Apocalypse nous permet d’avoir un aperçu de l'adoration qui se passe dans le ciel devant le trône de Dieu. Le culte terrestre n’est qu’un pâle reflet de l'adoration céleste.[5] L'adoration est très importante pour Dieu.

L’adoration est importante parce qu’elle nous permet de voir Dieu

► Lisez Ésaïe 6:1-8. Discutez de cette expérience d’Ésaïe dans le temple.

Le sixième chapitre du livre d’Ésaïe dresse un fascinant tableau ayant rapport à l’adoration biblique. Ce chapitre montre que l’adoration nous permet de voir Dieu. Dans cette vision qu’il a eu dans le temple, Ésaïe a vu « le Seigneur assis sur un trône élevé».

Cette vérité est reprise tout au long de la Bible. Ce fut au moment que Jean adorait au jour du Seigneur, qu’il a eu ses visions eschatologiques.[6] Dieu a manifesté sa puissance pendant que Paul et Silas priaient et adoraient.[7] Les souffrances de David lui incitaient à crier « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné? » Mais, au milieu de sa douleur, David a vu Dieu à travers la louange et l’adoration, car il a écrit : Tu sièges au milieu des louanges d'Israël.[8] C’est en adorant que nous pouvons voir Dieu.

L’adoration est importante parce qu’elle nous permet de nous voir tel que nous sommes

Ésaïe n’a pas vu uniquement « le Seigneur assis sur un trône très élevé», il s'est vu lui-même. Quand Ésaïe a vu Dieu sur son trône, il a crié: «Malheur à moi! Car je suis perdu. Car je suis un homme aux lèvres impures ... » Le vrai culte nous permet de nous voir tel que Dieu nous voit.

C'est la raison pour laquelle on inclut généralement dans les services religieux une prière de confession. Une prière de confession ne dit pas: «Nous nous sommes rebellés contre la loi de Dieu et avons commis un péché volontaire.» Une prière de confession reconnaît: «Même le cœur humain le plus pur est indigne par rapport à la pureté absolue d'un Dieu saint. Nous avons constamment besoin de la grâce de Dieu.

Lorsque nous adorons, nous nous voyons à travers les yeux d'un Dieu saint. Hormis le cadre de l’adoration, une telle vue serait une expérience terrifiante. Cependant, puisque nous avons déjà vu Dieu, nous sommes purifiés, et non condamnés. Ayant connu Dieu et Sa grâce, nous sommes capables de nous voir honnêtement, de confesser notre besoin de Lui et de réclamer Sa grâce dans nos vies.

L’adoration dévoile qui nous sommes, mais elle ne nous laisse pas tel qu’elle nous a trouvé. À la lumière de la pureté de Dieu, Ésaïe se voyait impur. Cependant, plutôt qu’au désespoir, l’adoration mène à la transformation. « Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu'il avait prise sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit: Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié.» Ésaïe a été transformé par sa rencontre avec un Dieu saint.

L’adoration authentique transforme l’adorateur. Qu’il s’agit d’Ésaïe dans le temple, de la femme samaritaine à côté du puits, ou des disciples lors de la transfiguration sur la montagne. Une rencontre avec Dieu transforme toujours l'adorateur.

L’adoration est importante parce qu’elle nous permet de voir notre monde

C’est dans l’adoration qu’Ésaïe a pu voir Dieu, puis lui-même et les besoins de son monde. Car il dit : « J'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures.» Ensuite, il a répondu à l’appel de Dieu, en disant: « Me voici; envoie-moi.» C'est dans l’adoration que nous sommes équipés pour servir efficace dans un monde en détresse.

On vient de voir que le vrai culte affecte toute la vie du croyant. Certaines églises ont dissocié «l’adoration» de «l’évangélisation». Elles prétendent que l'objectif de leur église est l'évangélisation. D'autres églises peuvent se concentrer sur l’adoration. Celles-ci font croire que leur but est l’adoration, c’est pourquoi elles laissent l'évangélisation et la mission à d'autres. Cette posture indique une incompréhension de l’adoration. Dieu ouvre nos yeux sur les besoins de notre monde à travers l’adoration. La vraie adoration nous motive toujours à évangéliser.

[10]

L’adoration authentique a révélé le besoin qu’avait le prophète Ésaïe, et l’a transformé. Elle a dévoilé le besoin du monde d'Ésaïe, et ce dernier s'est consacré à transformer ce monde. L’adoration authentique nous insuffle une passion pour servir notre monde. De ce fait, la réponse adéquate de tout vrai adorateur est: «Me voici, envoie-moi.»

Oswald Chambers avait l’habitude de conseiller les futurs missionnaires en ces termes:« Si vous ne faites pas de l’adoration une activité quotidienne, quand vous serez impliqués dans l'œuvre de Dieu, non seulement votre ministère sera inefficace, mais vous constituerez également des obstacles pour ceux qui vous entourent.»[9] Chambers reconnaissait l'importance de l’adoration dans le cadre de la préparation pour un service efficace. Dieu révèle souvent, à travers l’adoration, les besoins du monde qui nous entoure et nous prépare à répondre à ces besoins.

L’adoration est importante parce que son absence est un signe de séparation avec Dieu.

► Lisez Romains 1:18-25. Quelle est la relation entre l’idolâtrie et le péché?

Au début de son Épître aux Romains, Paul évoque les raisons pour lesquelles l'homme est condamné devant Dieu. Il montre que l'état déchu de l'homme résulte de son refus d'adorer le vrai Dieu. Suivez le processus décrit par Paul dans Romains 1: 21-25.

Puisque ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; (ils refusent d’adorer Dieu.)

(Les conséquences) mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.

(Le jugement) C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; en sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps;

(Tout cela arrive parce que) eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen!

Paul montre que la chute de l'humanité dans la folie, la corruption et la luxure résultait de son refus d'adorer Dieu («pour le glorifier comme Dieu ou lui rendre grâce»). Ils n'ont pas adoré Dieu; au contraire ils « ont adoré et servi la créature plutôt que le Créateur».

Tout le monde adore. Les chrétiens adorent Dieu. Le musulman vénère Allah. Un athée vénère sa propre «sagesse». L’adoration est universelle. Si nous refusons d'adorer le Créateur, nous adorerons la créature.

L’adoration est un fait incontournable. Le véritable culte du vrai Dieu nous transforme en Son image. Tandis que l'adoration d'un faux dieu nous transforme en l'image de ce dieu. Nous devenons ce que nous adorons.

 


[1] Ex. 20:23-26.

[2] Quelques exemples dans l’Évangile de Matthieu: 2:11; 8:2; 9:18; 14:33; 15:25; 28:17.

[3] Les premiers chrétiens avaient l’habitude de prier dans le temple et dans les synagogues (Actes 2:46-47; 3:1-11; 5:12, 21, 42). Ils se réunissaient également dans des maisons pour la prière, l’enseignement, et la communion fraternelle. Ceux-ci font tous partie de l’adoration (Actes 2:46-47; 4:31; 5:42).

[4] 1 Cor. 11 et 1 Tim. 2.

[5] Ap. 4-5.

[6] Ap. 1:10.

[7] Actes 16:25-26.

[8] Ps. 22:3.

[9] Oswald Chambers, My Utmost for His Highest, Sept. 10.

[10] « Entrez-y pour adorer. Puis, partez pour servir. » - Inscription de bienvenue d’une église.

[11] L’adoration est la perle manquante de nos églises évangéliques modernes. 
- A.W. Tozer

Les trois buts de l’adoration

Marva Dawn a identifié trois objectifs du vrai culte.[1] L’adoration nous permet de:

(1) Rencontrer Dieu

Tout « culte d’adoration » qui ne nous rapproche pas de Dieu a raté son objectif consistant à adorer Dieu. Cela ne signifie pas que chaque service sera émotionnel ou dramatique. Cela n’implique même pas que chaque service aura nécessairement pour thème «adoration». Mais nous devrions nous trouver dans la présence de Dieu à chaque service. Cela peut être à travers une vérité acquise lors d’un sermon; cela peut être à travers la lecture de la Parole de Dieu; un cantique de louange; un moment de prière pendant lequel nous acquérons de nouvelles forces pour notre marche avec Dieu. D'une certaine manière, chaque service devrait nous amener à une rencontre avec Dieu.

(2) Former le caractère chrétien

L’adoration nous permet de nous voir tel que nous sommes, et elle nous transforme. En adorant, nous acquérons de nouvelles vérités qui façonnent notre caractère chrétien, à ce qu’il soit de plus en plus semblable à l’image de Dieu. Nous devenons ce que nous adorons.

(3) Édifier la communauté chrétienne

L’adoration nous permet de voir le monde et de nous engager à l’assister dans ses besoins. Une telle posture édifie l’église, et les croyants croissent « à tous égards en celui qui est le chef, Christ ».[2] L’adoration authentique est un puissant outil d’édification de la communauté chrétienne.

 


[1] Marva Dawn, Reaching Out Without Dumbing Down (MI: Eerdmans, 1995), 55.

[2] Eph. 4:15.

Quel est le genre d’adoration que Dieu accepte?

► Quel genre d’adoration selon vous que Dieu accepte?

Jésus dit à la Samaritaine que les «vrais adorateurs» «l'adorent en esprit et en vérité».[1] S’il y a un «vrai culte» que Dieu accepte, il existe indiscutablement un « faux culte » qu’il n'accepte pas.[2]

Les dirigeants de culte se posent souvent ces questions:«Est-ce que la congrégation a été touchée par l’adoration? Appréciait-on le style de l’adoration?» Les Écritures montrent que les questions les plus importantes sont:« Dieu est-il honoré par notre adoration? Avons-nous adoré Dieu comme il l'exige? Est-ce que notre adoration est acceptable pour lui?

L’adoration que Dieu refuse

Dieu n’accepte pas l’adoration des ignorants.

La samaritaine adorait «ce qu’elle ne savait pas ». À Athènes, Paul a vu un hôtel dédié à un« dieu inconnu ».[3]

Dans la leçon 2, on étudiera la nature du Dieu que nous adorons. Quand nous ne connaissons pas vraiment Dieu, notre culte est ignorant; c'est le culte adressé à un Dieu inconnu. Nous nous soumettons à un corps de rituels religieux, mais notre culte reste dédié à un «Dieu inconnu». L'adoration doit révéler la nature de Dieu à l'adorateur. Il faut que nous chantions des cantiques qui parlent des attributs de Dieu; nous devons lire les portions de l’Écriture qui parle de la vérité au sujet de Dieu, et prêcher des sermons qui révèlent la nature de Dieu. Nous ne devons pas accepter l'adoration d'un «Dieu inconnu».

Dieu n’accepte pas l’adoration des idolâtres

Est idole tout ce qui s’empare de la place légitime de Dieu en tant qu'autorité suprême de tous les aspects de la vie. Dans certaines régions du monde, les idoles sont des statues de divinités païennes. Dans d'autres régions du monde, ils sont des emplois, des comptes bancaires, des maisons et des divertissements. Tout ce qui prend la place légitime de Dieu dans notre vie est une idole. Si nous allons à l'église le dimanche, et nous laissons d'autres choses avoir l'autorité finale dans notre vie quotidienne, nous servons une idole.

Dieu n’accepte pas une adoration médiocre

► Donner quelques exemples d’adoration médiocre.

Le prophète Malachie censura le peuple d'Israël pour son culte qui était devenu offensant pour Dieu. Ils protestèrent: « Comment avons-nous offensé Dieu? » Malachie leur répondit: « Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n'est-ce pas mal? Quand vous en offrez une boiteuse ou infirme, n'est-ce pas mal? Offre-la donc à ton gouverneur! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil? Dit l'Éternel des armées. »[4] Ils n'offriraient jamais des animaux boiteux au gouverneur de leur nation, mais ils les apportèrent en sacrifice au Dieu Tout-puissant de l’univers.

Certains croient que « l’aspect extérieur du culte est secondaire. Car, Dieu ne s’intéresse qu’au cœur. » Il est vrai que Dieu s’intéresse au cœur, cependant, il est clair dans toute l'Écriture que les aspects extérieurs du culte lui sont importants. Exode et Lévitique donnent des instructions détaillées relatives aux exigences de Dieu pour le culte. Les instructions de Dieu pour le Tabernacle et les vêtements des prêtres étaient précises. Dans Exode 39-40, la phrase « comme l’Eternel l’avait ordonné à Moïse » se répète treize fois pour souligner l’obligation d'obéissance d'Israël. Donc, les spécificités de l'adoration importaient à Dieu; il a exigé d'Israël de Lui donner le meilleur.

Notre culte est médiocre lorsque nous offrons à Dieu le moindre de nous même. Bien que nous ne fassions plus de sacrifices d'animaux à Dieu, ces principes sont toujours d’actualités. Les interrogations du prophète Malachie devraient nous inciter à questionner nos pratiques religieuses modernes en matière d’adoration.

  • Les pasteurs. Préparerais-je mieux mon sermon si le gouverneur de la ville se trouvait dans le public? Mon sacrifice à Dieu n’est-il pas boiteux?
  • Les musiciens. Ne jouerais-je pas avec plus de professionnalisme s’il y avait un musicien célèbre dans l’assemblée? Mon sacrifice à Dieu n’est-il pas boiteux?
  • Les chrétiens. Ne serais-je pas plus attentif au sermon si le prédicateur était le président ? Mon sacrifice à Dieu n’est-il pas boiteux?

Dieu n’accepte pas une adoration venant d’un cœur hautain

Dieu n'accepte pas de nous un sacrifice médiocre. Cependant, il faut éviter le danger du comportement opposé. Dieu n'accepte non plus les sacrifices d'un cœur orgueilleux et arrogant. Bien que nous apportions ce que nous avons de meilleur à Dieu, nous devons reconnaître qu’aucune de nos offrandes n'est vraiment digne de Dieu. La meilleure d’entre elles ne représente rien de ce que Dieu mérite. On entre dans la présence de Dieu avec humilité, mais jamais avec une attitude de fierté et d'estime de soi.

L’adoration que Dieu accepte

S’il existe en effet des formes d’adoration que Dieu rejette catégoriquement, quel genre de culte qui lui soit agréable? Gary Reimers a identifié trois qualités de culte d'adoration que Dieu accepte:[5]

  • L’adoration acceptable se concentre sur la bonne personne
  • L’adoration acceptable accomplit le bon objectif
  • L’adoration acceptable suit le bon modèle

L’adoration acceptable se concentre sur la bonne personne

À la manière d’Ésaïe 6, Apocalypse 4 est une fenêtre ouverte sur le ciel. Dans Apocalypse 4, l'attention des adorateurs se focalise sur «celui qui était assis sur le trône». Toute adoration authentique se concentre sur Dieu. C’est pourquoi on avait mentionné que le mot "adoration" vient de l’ancien anglais "worthship".

L’adoration acceptable accomplit le bon objectif

Le psaume 96:7-8 évoque la finalité de l’adoration:

« Familles des peuples, rendez à l'Éternel, rendez à l'Éternel gloire et honneur! Rendez à l'Éternel gloire pour son nom! Apportez des offrandes, et entrez dans ses parvis! »

La finalité de l'adoration est de rendre à Dieu la gloire qu'il mérite. Quelles que soient la solennité de nos quantiques, les émotions ressenties, ou la gratification obtenue, un culte d’adoration qui ne glorifie pas Dieu a failli à sa mission.

Le but premier de l'adoration n'est pas de bénir l’adorateur; c’est plutôt de donner honneur et gloire à Dieu. En tant qu’adorateurs, nous serons particulièrement bénis, mais notre bénédiction n'en est point la cause motivante. Honorer Dieu est la principale raison qui nous motive à l’adorer.

Le fait de comprendre la finalité de l’adoration change complètement une question que l’on pose souvent à propos du culte. Au lieu de demander si l’on a aimé le culte d'aujourd'hui, on demandera si le culte d’adoration a honoré Dieu. Du même coup, les attitudes égoïstes se focaliseront uniquement sur Dieu.

L'adoration acceptable suit le bon modèle

Lorsque nous discutons des «modèles d'adoration», nous intervenons souvent sur les styles de musiques, de la liturgie et d'autres questions relatives aux formes des cultes. L'absence d'informations détaillées dans le Nouveau Testament sur la façon dont l’Église organisait son culte a été une source de frustration pour bien des gens. Car nombreuses sont les choses que nous ne savons pas à propos du culte d’adoration de l’époque néotestamentaire:

  • Nous savons que les premiers chrétiens se servaient des psaumes comme des hymnes. Mais nous ignorons les mélodies de ces hymnes; nous ne savons pas quels instruments ils utilisaient; nous ne savons pas s’ils avaient adopté d’autres cantiques.
  • Nous savons qu'ils priaient. Mais nous ne savons pas s'ils priaient tous à haute voix, ou en petits groupes ou si un individu dirigeait la prière. Nous ignorons s'ils utilisaient seulement des prières écrites (psaumes) ou des prières spontanées.
  • Nous savons qu'ils prêchaient. Mais nous ignorons la durée et le style de ces sermons, ou s’ils prêchaient à chaque service.

En dehors du Nouveau Testament et un texte écrit quelques décennies plus tard, nous avons peu d'informations sur l’organisation de l'église primitive.[6]

Ce manque d'information constitue pour beaucoup de chercheurs un sérieux handicap. Cependant, cela semble montrer que les sujets auxquels nous accordons de grandes importances ne sont pas les plus pertinents pour Dieu! Lorsque Jésus discourait sur la forme organisationnelle du culte d'adoration, il n’a accentué que deux choses: l'esprit et la vérité. Ces éléments sont les plus importants pour tout culte d’adoration authentique.

L’adoration «en esprit» se réfère probablement à l’implication de l'esprit humain. L'adoration ne doit pas être un rituel vide de sens; elle doit être une préoccupation de l'esprit. Ce genre de culte qui vient directement du cœur est authentique.

Une adoration en esprit?

En 1994, l’église Vineyard de Toronto a connu un réveil sensationnel au cours duquel les gens riaient, rugissaient comme des lions, et simulaient un état de vomissement (pour purifier les émotions). Lors des séances de «rire sacré», les membres étaient souvent en état de transe. Au lieu de convier les membres à laisser la Parole de Dieu transformer complètement leurs cœurs, la « bénédiction de Toronto » ne cherchait qu'à leur donner une expérience émotionnelle. Peut-on parler dans ce cas d’adoration en esprit? Ce culte est-il authentique?

L'adoration « en vérité » est celle qui s’accorde à l'enseignement biblique. C'est plus qu'un sentiment ou une agréable émotion. En tant que pasteurs et dirigeants du culte, nous devons questionner l’authenticité de chaque aspect de notre culte. Le contenu de nos prédications, les paroles de nos hymnes, ainsi que les mots que nous prions doivent être fidèles aux Écritures. Dieu n'est pas impressionné par des paroles vaines; mais Il cherche une adoration faite «en esprit et en vérité».

Une adoration en vérité?

Bill est un pasteur qui comprend l'importance de la musique dans le culte. Il apprécie les hymnes anciens, mais il ne repousse pas les nouvelles chansons. Toutefois, il y eu un cantique qui fut très populaire dans beaucoup d'églises, et les paroles de ce cantique enseignent que les croyants peuvent tomber dans le péché volontaire continuellement, à moins qu’ils recherchent la restauration par la suite. Cette chanson ne fait point éloge de la promesse d'une vie chrétienne victorieuse. En écoutant la chanson, Bill a dit: « Il est vrai que cette chanson n'est pas fidèle à l'Écriture, mais c'est un simple cantique. Dès que les gens aiment la mélodie, les paroles importent peu.» Un tel culte peut-il être rendu dans la vérité?

 


[1] Jn. 4:23-24.

[2] Cette section a été inspirée en grande partie de David Jeremiah. Worship. CA: Turning Point, 1995, p. 20-24.

[3] Actes 17:23.

[4] Mal. 1:8.

[5] Gary Reimers. The Glory Due His Name: What God Says About Worship. SC: Bob Jones University Press, 2009.

[6] La Didache (L’Enseignement) est un texte assez court, rédigé vers la fin du premier ou au début de second siècle. Il traite de l’Éthique Chrétienne, des rites et de l’organisation de l’Église.

Danger à éviter : Les substituts de la vraie adoration

Jésus a parlé de la vraie adoration. S'il y en a une vraie, il y aura également des fausses. Martin Luther citait souvent un proverbe allemand: «Là où Dieu implante une église, Satan érige une chapelle tout près.» Satan aime nous encourager à remplacer la vraie adoration par de fausses conceptions. Nous permettons souvent à nos cultes d’épouser la forme de la culture, plutôt que de suivre les exigences du Dieu que nous adorons. Quels sont quelques substituts au vrai culte?

Le culte à la McDonalds

L’adoration McDonalds est celle qui se concentre sur la commodité personnelle, plutôt que sur le fait de plaire à Dieu. Il y a 35 000 restaurants McDonalds dans le monde. Soixante-huit millions de clients mangent chez McDonalds quotidiennement. Ce n'est pas parce que la nourriture servie par McDonalds soit la meilleure disponible, ni qu’elle soit particu-lièrement saine. C'est parce que McDonalds offre la commodité, le confort, et un environnement divertissant. Avec l’adoration à la McDonalds, notre principal souci est la commodité, le confort et le divertissement.

McDonalds et les religieux qui adoptent ses valeurs évaluent leur succès en fonction des chiffres. Si McDonalds se vante d’avoir servi près de 300 milliards de clients, ceux qui adorent en McDonalds s’enorgueilliront d’avoir connu une croissance de 17% durant l’année dernière. Ce sont les nombres, et non la piété qui sont les normes du succès.

Il n’en manque pas d’adorateurs à la McDonalds. L’adoration à la McDonalds offre de la bonne musique, des conférenciers divertissants et un programme intéressant- le tout à un vil prix. L’adoration à la McDonalds attire les foules, mais la nourriture spirituelle est souvent impure, et elle ne favorise pas la santé spirituelle. Il est bon de chercher à attirer les gens à l'Évangile, mais l’adoration à la McDonalds n'est pas le vrai culte.

Le culte du Musée

L'atmosphère d'un musée s'oppose à celle de McDonalds. Dans un musée, on priorise la préservation de la tradition. Les gens admirent les expositions avec une attitude respectueuse. La plupart des musées n'insistent pas sur la participation et l'engagement personnels. Vous n'êtes nullement autorisé à installer votre propre peinture sur le mur du Musée du Louvre, n’est-ce pas ?

Dans le culte du musée, notre principale préoccupation est la tradition et la forme. Nous chantons les chansons que l'église a toujours chantées. Nous sommes fiers de notre fidélité à la tradition. Mais il est possible que les gens y assistent semaine après semaine sans être pour autant confrontés à l’appel de Dieu pour un engagement personnel. Il est possible d'assister à l'église tous les dimanches et d’«admirer les expositions» (le sermon, les chants, les prières) sans que sa vie soit transformée. Il est bon de valoriser notre héritage, mais le culte du musée n'est pas le vrai culte.

Le culte de la salle de classe

Dans une salle de classe, l'enseignant est le responsable. Il décide de ce que la classe apprend. Lorsqu’il anime une conférence, les étudiants l’écoutent et prennent des notes. La participation est en quelque sorte contrôlée par l'enseignant.

Dans un culte à la manière d’une salle de classe, le pasteur en est le personnage principal. Le sermon est l'objectif central du service; tout le reste est «préli-minaire». La fonction de la congrégation est d’écouter et de prendre des notes. Le culte est réduit à une activité intellectuelle. Il est bon de chercher à communiquer la vérité dans notre culte; nous devons expliquer la vérité aux adorateurs, mais ce genre de culte n'est pas authentique.

Le culte à la Starbucks

Dans un salon de café Starbucks, tout est question de moi. Starbucks me prépare mon café à mon goût. Chez Starbucks, je peux avoir du café chaud ou froid; je peux avoir du café sucré ou non sucré; je peux prendre un café avec du lait ou pas de lait; Je peux me faire servir le café avec de l'arôme de noisette, de caramel, de vanille, ou sans arôme. Starbucks me permet d’être ce que je suis. Le culte à la Starbucks est l’apanage d’une génération foncièrement égocentrique qui se dit chrétienne. Un tel culte fait l’apologie d’une vie meilleure immédiate. Dieu veut que je sois en bonne santé, riche et, bien sûr, aussi saint que possible sans trop de lutte! Dieu veut me donner une nouvelle voiture, une belle maison, un bon emploi. Il suffit de le lui demander. Dans le culte à la Starbucks, tout est question de moi.

Dans ce genre de culte, il n'y a pas de place pour la croix, ni pour un «sacrifice vivant», ni pour un «Heureux ceux qui sont persécutés...» Dans le culte à la Starbucks, le message de l'Évangile devient: «Venez à Jésus, il fera de vous une personne exceptionnelle et il te donnera tout ce que tu désires. » Le culte à la Starbucks n'est pas un culte authentique.

Le vrai culte

Le vrai culte se focalise sur Dieu. Le vrai culte demande : « Qu’est-ce que Dieu veut? Le vrai adorateur se voit comme Dieu le voit. Et cette vision de soi n’est pas plaisante. Dieu est au cœur de tout vrai culte. Et ce dernier implique une croix, un sacrifice, une capitulation. Il transforme radicalement l'adorateur.

Conclusion

Quelle est l’importance de l’adoration? Lisez le témoignage de Marthe.[1]

Je suis une personne pratique. Il faut une personne pour balayer les planchers, cuire les repas et s'occuper des détails d'un ménage. Je fais ces choses assez bien; c'est ma force. J'ai le don du service.

Je me souviens du jour où Jésus a visité notre petite maison à Béthanie. J'étais nerveuse d'avoir pour visiteur un maitre si honorable chez nous. Je voulais que tout soit parfait. Luc a écrit par la suite que Marthe était « occupée à divers soins domestiques.» Oui, j'étais occupé à tout nettoyer et à arranger.

Alors que je m’occupais de la maison, Marie était assise dans la pièce voisine en train d'écouter Jésus. Je n'étais pas contente ! J'avais besoin d'aide! D'ailleurs, elle est une femme; elle n'a pas besoin d'une formation rabbinique.

J’étais si contrariée que je m’approchai du maitre pour lui dire: «Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de m'aider.»Je n'oublierai jamais sa réponse. Jésus me regarda et secoua la tête, puis il me dit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part. »

Qu'est-ce que le Maître me voulait-il dire enfin? Il ne voulait pas dire que ce service n'était pas important. Car juste avant de nous rendre visite, il a raconté la parabole du Bon Samaritain - une histoire sur le service.[2] Jésus ne disait pas que le service n'était pas important; il me disait que mon service devait être le résultat de ma vie d’adoration. C’est l’adoration qui est essentielle. Si j’adore, le service en suivra naturellement; et je ne serai plus «inquiète et agitée».

Ce jour-là, j'ai appris une leçon pour la toute vie. Plus jamais mon service n'aura la priorité sur ma dévotion. Depuis ce jour, j'ai pris le temps de me joindre à Marie aux pieds de Jésus; j'ai consacré du temps pour adorer. »

Bilan personnel

« Comment puis-je être un meilleur adorateur? » Identifiez certaines zones où vous pouvez rendre votre culte plus proche de la définition biblique du culte. 

 


[1] Luc. 10:38-42.

[2] Lc. 10:25-37.

Devoir

(1) Que l’étudiant passe un test préparé à partir de cette leçon. Ce test doit inclure les versets à mémoriser.

(2) Comment la Bible décrit-elle l’adoration? Rédigez votre réponse en une page en vous appuyant sur ces références:

  • Psaume 111:1-2
  • Psaume 147:1
  • Psaume 150
  • Ésaïe 6:1-8
  • Apocalypse 4

Si vous étudiez en groupe, discutez de vos réponses lors de votre prochaine réunion en classe.

Projet à préparer pour le cours

Trente jours de dévotion personnelle[1]

Vous aurez à travailler sur ce projet tout au long de ce cours. À la fin du cours, vous notifierez au moniteur que vous avez terminé ce projet. Mais vous n’aurez pas besoin de lui soumettre votre journal.

Pendant trente jours, prenez quelques minutes pour méditer sur l'un des attributs de Dieu. Je suggère que vous fassiez ce travail dans la matinée afin que vous puissiez méditer sur l'attribut tout au long de la journée. Le fait de méditer est l’équivalent de mâcher quelque chose, ou d’y réfléchir profondément.

Ayez sous la main un cahier de note vierge comme un journal personnel. Débutez la journée par la prière en demandant à Dieu de se révéler à vous. Ensuite, ouvrez le livre des Psaumes afin de lire une portion. Le but de ce projet est la méditation, mais non une longue lecture. Vous pouvez seulement lire un verset ou un psaume en entier.

En lisant le passage, cherchez-y un attribut de Dieu ou une métaphore pour Dieu. Un attribut est un aspect du caractère de Dieu - Sa miséricorde, Sa sainteté, Sa justice. Une métaphore de Dieu compare Dieu à une autre chose - Il est un berger, un rocher, notre refuge, etc.

Lorsque vous trouvez un attribut ou une métaphore qui vous parle, écrivez l'attribut en haut d'une page de votre journal. Puis, écrivez dessous le verset qui se rapporte à cet attribut.

Méditez sur cet attribut et sur ce qu'il révèle sur Dieu. Après avoir prié, écrivez les réflexions que vous inspire cet attribut au sujet de Dieu. Ce n'est pas un document académique; c'est un journal de dévotion personnelle. Pensez à Dieu et à son caractère tout au long de la journée. Louez-le pour sa personne. En agissant ainsi pendant trente jours, vous aurez une connaissance plus profonde de Dieu.

 


[1] De Louie Giglio, The Air I Breathe (USA: Multnomah Books, 2003).

Leçon 1 Points Essentiels

(1) Qu'est-ce que l’adoration?

  • L'adoration est une soumission complète à Dieu. (Ap. 4:10-11)
  • L'adoration est l’acte de servir Dieu. (Romains. 12:1)
  • L'adoration est le fait de louer Dieu. (Psaumes)
  • L'adoration est la communion fraternelle. (Actes 2:42)
  • L'adoration embrasse toute la vie du croyant. (Jacques 1:26-27)

(2) Pourquoi l’adoration est-elle importante?

  • L'adoration est importante pour Dieu. (Ex. 20:1-5)
  • Elle nous permet de voir la majesté et la sainteté de Dieu. (Es. 6:1-8)
  • Elle nous permet de voir notre propre situation. (Es. 6:1-8)
  • Elle nous permet de voir les besoins de notre monde. (Es. 6:1-8)
  • Le refus d’adorer Dieu nous mène à la perdition. (Rom. 1:18-25)

(3) Les objectifs de l’adoration

  • L'adoration nous permet de rencontrer Dieu.
  • L'adoration forme le caractère du chrétien.
  • L'adoration édifie la communauté chrétienne.

(4) Quel genre d’adoration que Dieu accepte?

  • L’adoration acceptable est celle qui se fait en esprit et en vérité (Ap. 4)
  • L’adoration acceptable honore et glorifie uniquement Dieu. (Ps. 96:7-8)

Leçon 1 Questions

(1) Les mots bibliques traduits par "adoration" nous révèlent quatre vérités sur la signification de l’adoration. D'après ces mots, qu'est-ce que l’adoration?

(2) Lorsque la Samaritaine discutait de l'emplacement physique du culte, Jésus lui a montré l’emplacement __________________ de ce lieu.

(3) Dans les Psaumes, le mot ________________ est utilisé le plus souvent pour décrire le culte d’adoration.

(4) Selon Jacques, la religion «pure et sans tache» comprend deux aspects :

(5) Énumérez quatre raisons indiquant l’importance de l’adoration.

(6) D’après cette leçon, quelles sont les trois caractéristiques d'une adoration acceptable à Dieu?

(7) Selon Jean 4, quels sont les deux éléments nécessaires à un culte d’adoration?

(8) Trois définitions de l’adoration vous ont été données au début de cette leçon. Écrivez la définition que vous avez mémorisée. L'adoration est ...

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