Au cours d’une même année, une nation africaine occupe la première place sur deux listes très différentes. Elle possède «plus de chrétiens que les tous les autres pays d'Afrique» et elle est aussi «la nation la plus corrompue de l'Afrique».
Condamnation d’un pasteur de l'une des plus grandes églises d'Asie pour avoir détourné des millions de dollars.
Démission d’un pasteur d'une méga-église américaine après qu’il a avoué son infidélité conjugale.
Qu'est-ce qui ne va pas? Beaucoup de facteurs peuvent être considérés dans ces cas, mais il y a un dénominateur commun à tous: le culte du dimanche n'affecte pas la vie du lundi. Le dimanche est réservé à "l’adoration" – à l’émotion et l’enthousiasme. Le lundi, on retourne à «la vraie vie»- en s’adonnant aux pratiques commerciales immorales et à l’autosatisfaction. Le culte dominical, malheureu-sement, n'entraîne aucune transformation dans la vie de nombreuses personnes.
► En quoi votre culte affecte-t-il votre vie quotidienne? Votre entreprise fonctionne-t-elle différemment à cause de votre culte? En quoi vos relations familiales, votre morale, votre posture politique et vos pratiques financières sont-elles différentes à cause de votre culte? Avez-vous un style de vie de culte?
L’adoration: une réalité qui transcende le dimanche.
Le problème souligné dans l'introduction de cette leçon n'est pas un fait nouveau. Amos avait pour mission d’exhorter les gens qui apportaient des sacrifices et observaient les rituels du Temple, mais qui ne vivaient pas une vie de piété.[1] Jérémie prêchait à ceux qui criaient "le temple, le temple", mais qui méprisaient la réalité de la présence de Dieu.[2] De plus, Jésus a fait la description de ceux qui observaient minutieusement la loi, qui donnaient la dîme de tout, même sur les plus petits objets, et qui étaient fidèles à la prière, à l'observance du sabbat et à d'autres rituels de culte, mais dont le cœur était impur.[3] Ces gens professaient être des adorateurs, mais leur adoration était fausse. Le vrai culte affecte toute la vie.
Paul a écrit une lettre aux croyants intrigués par la question des viandes offertes aux idoles. Après avoir traité ce problème, Paul conclut: «Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.»[4] Même si Paul abordait la question de la viande offerte aux idoles, ce principe s'applique à tous les domaines de la vie. Si nous sommes de vrais adorateurs, nos vies quotidiennes seront vécues à la gloire de Dieu.
L’une des définitions de l’adoration est «... la réponse de la totalité de ce que nous sommes face à tout ce que Dieu est».[5] Cette définition indique que l’adoration embrasse tous les aspects de la vie. Il y a deux principes qui doivent être tenus en équilibre lorsque l’on essaie de définir l’adoration.
L’adoration en commun: le culte hebdomadaire
L’adoration en commun se réfère au rassemblement des membres d’une église locale. Cette réunion peut avoir lieu dans un temple, dans une maison, etc. L’endroit n'est pas important, mais il est important qu’un temps soit mis à part pour le culte. Les chrétiens ont le privilège et la responsabilité de se réunir pour adorer ensemble.[6]
L’adoration en tant que style de vie: une adoration continuelle
Si, vous pouviez demander à Adam et Ève dans le jardin d'Éden: « Quand adorez-vous? », ils auraient probablement répondu: « Nous adorons constamment. Notre vie entière est un culte.» C'est une vie basée sur l’adoration.
L'adoration est à la fois une réunion corporative de croyants et une vie vécue pour la gloire de Dieu. L'évêque Irénée de Lyon qui vivait au deuxième siècle eu à dire: «La gloire de Dieu c’est l’homme vivant." Cette déclaration ne traduit pas un humanisme centré sur l'homme; elle est plutôt l’expression d’une reconnaissance centrée sur Dieu croyant que le but ultime de l'homme est de vivre pour la gloire de Dieu. Ce fait constitue la vraie adoration.
En tant que chrétiens, nous soumettons tous les aspects de notre vie, même les plus ordinaires, à Dieu. L’adoration n'est pas limitée au dimanche. Notre travail, nos divertissements et nos besognes doivent tous donner gloire à Dieu. Romains 12: 1 montre que le culte consiste à offrir notre corps comme un sacrifice vivant; c'est notre service spirituel. Une vision biblique du culte ne peut pas être réduite à une réunion hebdomadaire; le culte consiste à donner toute notre vie à Dieu.
Une vision biblique du culte inclut à la fois le culte collectif et la vie quotidienne. Les deux aspects sont importants. Si nous oublions que l’adoration affecte la vie quotidienne, nous pouvons assister à des cultes d’adoration qui n’auront en effet aucune influence sur le reste de notre vie. Nous participeront certes dans le culte corporatif, tout en vivant dans la désobéissance quotidienne à Dieu.
Cependant, si nous insistons uniquement sur le fait que «l’adoration est l’affaire de toute la vie», nous minimiserons l'importance du temps mis à part pour l’adoration. La participation au culte corporatif nous rappelle l'intendance de Dieu dans la vie.
La dîme et le sabbat traduisent ce principe d'intendance. L'intendance du point de vue chrétienne laisse comprendre que Dieu est le propriétaire tout notre argent; notre croyance en ce principe est manifeste par notre dîme. Une vision chrétienne du temps enseigne que toute vie appartient à Dieu; nous démontrons cela en consacrant un jour par semaine à l'adoration et au repos. Ainsi, tous les aspects de notre vie font partie du culte; nous démontrons cela en nous réunissant avec d'autres croyants pour le culte collectif.
Bob Kauflin a fait ressortir le lien existant entre le culte d’adoration et l’adoration comme mode de vie:
« Il se peut que le culte du dimanche soit le point culminant de notre semaine, mais il n’en est pas le seul. Au cours de la semaine, nous vivons une vie d’adoration lorsque nous soignons notre famille, lorsque nous résistons à la tentation, lorsque nous défendons courageusement les opprimés, lorsque nous nous opposons au mal et proclamons l'Évangile. Dans toutes ces situations, nous sommes l'église dispersée qui adore. »
« Mais puisque notre bataille contre le monde, la chair et le diable nous affaiblit, nous avons donc besoin d'être raffermis et encouragés par la Parole de Dieu et le soin des autres saints. C’est pourquoi nous voulons être en communion avec ceux à qui Dieu nous a rejoints par le sang de Son Fils. Nous nous rencontrons donc pour devenir l'église réunie qui adore. »[7]
[7] Bob Kauflin, Worship Matters (IL: Crossway Books, 2008), 210.
[8] L’offrande de notre vie pour le service de Dieu est notre réponse à l’appel de toute une vie. L’adoration dominicale n’est que le prolongement de cet appel. »
- Barry Liesch
[9]« Un directeur de culte doit être un adorateur dans tous les aspects de sa vie. C’est quelqu’un qui cherche constamment la face de Dieu ; c’est quelqu’un qui invite l’assistance à s’abandonner sans réserve pour adorer Dieu. »
- Stephen Miller
L’adoration: Vivre à la gloire de Dieu.
Nous adorons ce que nous valorisons.
L’homme a été créé pour adorer. On adore toujours quelqu’un ou quelque chose. Cette adoration on le dédie à l’objet le plus précieux pour soi. L’adoration permet d’identifier l’objet qui occupe la première place dans la vie d’un individu.
Beaucoup de gens vénèrent leur argent, leur emploi, leur statut social, leurs relations ou le plaisir. Ces choses occupent la première place dans leur vie. Comment pouvez-vous identifier l’objet de votre adoration? Regardez ta vie. Qu'est-ce qui absorbe le plus d'énergie, de temps et d'argent dans ta vie? Votre réponse ce que vous avez décidé qui vous est le plus précieux; et c'est ce que vous adorez aussi.[1]
Dieu seul est digne d'adoration; tout le reste est secondaire. Le chrétien qui mène une vie d’adoration priorise Dieu en tout. Les vrais adorateurs placent Dieu sur le trône de leur vie, car rien ne lui surpasse en valeur. Cela implique également que les vrais adorateurs vivent chaque moment de leur vie à la gloire de Dieu.
Le vrai culte réajuste nos valeurs
Dans Esaïe 6, nous voyons clairement que le vrai culte transforme. L'adoration n’indique pas seulement nos priorités, elle change aussi nos priorités.
L’adoration, qu’il s’agit de Dieu ou des idoles, transforme l’adorateur. Psaume 115: 8 montre que l’adoration des idoles rend l’individu méchant. « Ils leur ressemblent, ceux qui les fabriquent, tous ceux qui se confient en elles. »[2] Les adorateurs d'idoles deviennent comme leurs idoles. Ceux qui adorent l'argent deviennent de plus en plus cupides; ceux qui adorent le plaisir deviennent de plus en plus esclave du plaisir; ceux qui vénèrent la gloire deviennent de plus en plus égocentriques. Nous devenons ce que nous adorons.
De la même manière, ceux qui adorent Dieu deviennent de plus en plus semblables à lui. « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. »[3] Lorsque nous adorons, nous sommes transformés en son image. L’adoration réajuste nos valeurs.
En tant que adorateurs, nous devons nous demander si notre vie a subi l’influence de nos cultes d’adoration.
Vivre entièrement pour la gloire de Dieu
Pour mener une vie d’adoration il faut que sa vie entière soit consacrée à la gloire de Dieu. Beaucoup de chrétiens divisent leur vie en deux sphères opposées: le sacré (dimanche) et le profane (lundi - samedi). Ils vivent comme des «chrétiens du dimanche». Ils vont à l'église et professent la foi chrétienne, mais le culte du dimanche n'a aucun impact sur l'éthique des affaires de lundi, la vie de famille de mercredi, ou le divertissement de samedi.
On utilise le terme «séculier» pour désigner tout mode de vie hors de l’église. Le chrétien est appelé à vivre une vie «séculière» à la gloire de Dieu. Il est appelé à vivre lundi d'une manière qui montre l'impact du culte du dimanche. À la fin d'un service d'adoration, nous devons demander: «Que ferai-je demain afin de pouvoir mettre en pratique le culte d'aujourd'hui?» C'est ainsi que l’on vit à la gloire de Dieu.
À quoi ressemble une vie consacrée à la gloire de Dieu?
Une vie consacrée à la gloire de Dieu est contrôlée par une passion pour Dieu. L’intensité de l’amour que cette personne a pour Dieu est telle que tout son plaisir consiste à plaire à Dieu lui-même. Une personne a dit qu'aimer quelqu'un est le fait d’être préoccupé par cette personne. «Vous êtes vraiment amoureux d’une personne (ou d’une chose) lorsque vous y pensez, vous ne pouvez penser à rien d'autre. »
Sur cette même lancée, Louie Giglio soutient que « nous savons ce qui est prioritaire pour notre âme par ce qui sort de notre bouche. »[4] c’est ce qui compte le plus pour nous qui alimente nos paroles.
Cela peut avoir l’air trop simpliste, mais réfléchissez-y un peu. De quoi parle une personne qui aime l'argent? De l’argent. Les cupides glorifient l'argent. De quoi parle un fanatique de sport? Du sport! Il glorifie son équipe sportive préférée.
Est-ce que cela signifie qu'un chrétien devrait faire entendre ses "discours chrétiens" dans toutes les situations? Non. Cela implique tout simplement que toutes nos paroles seront inévitablement affectées par notre désir de glorifier Dieu. Lorsqu’on prend une décision commerciale, on ne va pas dire à ses collègues: «Cette décision doit glorifier Dieu». Mais la gloire de Dieu affectera la décision. Quand nous devons discipliner notre enfant, nous n’allons pas commencer la conversation en disant : «Fils, je veux que cette fessée glorifie Dieu» - mais nous nous demanderons: «Cette discipline plaira-t-elle à Dieu ou est-ce que je vais juste assouvir ma colère? Est-ce ainsi que mon Père céleste me disciplinerait?
En tant que chrétiens, nous devons prendre toutes les décisions à la lumière de la gloire de Dieu. Mener une vie d'adoration signifie que Dieu et Sa gloire sont au centre de tout ce que nous faisons.
Dans une leçon précédente, nous avons vu qu’en dehors de la grâce, le culte corporatif se transforme en simple rituel légaliste. On se demande donc: « Comment devons-nous adorer pour gagner la faveur de Dieu? » De la même manière, en dehors de la grâce, mener une vie d’adoration devient un fardeau légaliste. L’interrogation qui s’impose est : « Et si cette décision n'est pas la meilleure façon de glorifier Dieu? Si j’ai tout gâché, Dieu ne sera-t-il pas en colère?»
Contrairement au culte légaliste, participer dans le culte imprégné de la grâce de Dieu est un privilège exceptionnel. L'adoration collective à la lumière de la grâce de Dieu est une occasion de célébrer Dieu pour ce qu’il est et pour ce qu'il a fait. Ainsi mener une vie d’adoration (ou vivre à la lumière de la grâce de Dieu) est une opportunité de glorifier Dieu dans la vie de tous les jours.
La décision d'affaires de lundi n'est plus un rabat-joie pour celui qui veut obéir à la loi de Dieu; c'est au contraire une excellente occasion pour glorifier Dieu avec une éthique conforme à son caractère. Discipliner un enfant, loin d’être une tâche pénible accomplie par crainte de déplaire à Dieu, est une merveilleuse occasion pour transcrire le caractère d'amour de Dieu dans mon enfant. Une vie d’adoration est transformée par la grâce.
[1] Adapted from Louie Giglio, The Air I Breathe: Worship as a Way of Life. (OR: Multnomah Books, 2003).
[4] Louie Giglio, “Psalm 16” in Matt Redman and Friends, Inside, Out Worship (CA: Regal Books, 2005), 78.
[5]« Tout le monde a un autel. Et chaque autel a un trône. Alors, comment identifier l’objet de votre adoration? C'est facile. Il suffit de suivre la trajectoire de votre temps, de votre affection, de votre énergie, de votre argent et de votre allégeance. Au bout du chemin, vous trouverez un trône, et peu importe la personne ou la chose qui occupe ce trône, elle est la chose la plus précieuse pour vous. Sur ce trône se trouve ce que vous adorez. »
- Louie Giglio
Un modèle biblique d’une vie d’adoration
Dans Romains 12: 1, le chrétien est appelé à se présenter comme un «sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu». C'est notre «adoration spirituelle». Romains 12: 2 montre comment ce sacrifice est possible. Ce texte est particulièrement important pour comprendre l’adoration comme mode de vie.
Dans les onze premiers chapitres, Paul pose le fondement théologique de la vie chrétienne, puis il passe à l'application au douzième. Puisque nous avons été justifiés par la grâce (Romains 1-11), nous devons vivre d'une certaine manière (Romains 12-16). Ces chapitres (12-16) fournissent un modèle pour mener une vie d’adoration.
L’aspect négatif à éviter si l’on veut mener une vie d’adoration
Paul commence par une injonction négative: «Ne vous conformez pas au siècle présent.» En d’autres termes, nous ne devons pas vivre en conformité avec ce monde. Nous ne pouvons pas nous soumettre à la fois à ce monde et au Royaume céleste; nous ne pouvons pas vénérer Dieu et l'esprit de cet âge simultanément.
J.B. Philips a traduit l'instruction de Paul ainsi: «Ne laissez pas le monde autour de vous vous presser dans son moule.» Lorsque l'argile est mise dans un moule, elle en épouse la forme immédiatement. Le monde veut imposer sa forme aux chrétiens. Il veut nous forcer à nous plier à ses exigences. Nous devons par contre mener une vie d’adoration afin de pouvoir rejeter l'influence de ce monde.
Cette tentation est particulièrement dangereuse car nous pouvons nous adapter sans même prendre conscience du moule. Le poisson vivant dans l'eau ne pense pas que c’est de l'eau. C'est simplement le monde dans lequel il vit. Le ver rampant dans la poussière ne pense pas que c'est de la saleté. C'est simplement le monde dans lequel il vit. Si nous ne faisons pas attention, le chrétien vivant dans un monde déchu ne pensera pas: «Ceci est un monde déchu.» Ce sera simplement le monde dans lequel nous vivons.
D’où l’importance du culte en commun. L'auteur des Hébreux nous a avertis de ne pas négliger notre assemblée. Pourquoi? Parce que nous ne pouvons accomplir les autres commandements autrement:
« Approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi… »
« Retenons fermement la profession de notre espérance… »
« Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres… »[1]
L’adoration nous rappelle que nous ne sommes pas de ce monde. Lorsque Daniel se trouvait en captivité à Babylone, il était loin du Temple et dans l’incapacité à adorer avec son peuple. Mais il pria trois fois par jour et «les fenêtres de la chambre supérieure de sa maison étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem».[2] Daniel fut affermi par l'adoration, l’empêchant ainsi de se «conformer» au monde de Babylone. Et sa face tournée vers Jérusalem lui a rappelé qu’il n’est pas un citoyen de Babylone, mais de Jérusalem. Et qu’il n'adore pas Marduk, mais Jéhovah.[3]
Lorsqu’on mène une vie d’adoration on refuse d'être pressé dans le moule de ce monde. C'est plus que de résister à un ensemble de tentations. C'est plus que d'observer un ensemble de règles. C'est plus de porter un certain style de vêtements, ou d’adopter un code de conduite ou une sous-culture religieuse. C'est une manière de penser et de vivre totalement différent. Cela implique que l’on doit tout évaluer en fonction du Royaume de Dieu.
En tant que chrétiens, nous ne seront jamais confortablement dans la culture environnante. Après un cours en Chine sur le Sermon sur la montagne, un étudiant m’a dit: «En Chine, il est difficile de vivre ces enseignements de Jésus.» Je lui ai répondu: «Ne soyez pas surpris. Il est également difficile de vivre les enseigne-ments de Jésus aux Etats-Unis. » Quelle que soit la culture, une vie d’adoration sera constamment en conflit avec l'esprit de ce monde.
L’aspect positif à suivre pour mener une vie d’adoration
L’injonction négative de Romains 12 se fait suivre d’une instruction positive : «Mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence».
Le contraire de la conformité à ce monde n'est pas «se comporter différemment» ou «être vous-même». Le contraire est «soyez transformés» jusqu'à ce que vous connaissiez « la volonté de Dieu ». Certains chrétiens adoptent une vision du monde différente de celle de leur culture, mais ils n'ont pas été transformés selon la volonté de Dieu. Ils ont juste substitué une vision politique ou sociale particulière, ou un code vestimentaire à ceux de leur culture, mais ils n'ont pas été transformés par le renouvellement de leur intelligence.
Si J.B. Phillips a reformulé l’aspect négatif ainsi : « Ne laissez pas le monde qui vous entoure vous presse dans son moule », il a présenté le positif de cette manière : « mais laissez vous refaire par Dieu afin que la totalité de l’attitude de votre esprit soit transformée ». Le reste du livre de Romains montre à quoi ressemble une intelligence renouvelée.
Romains 12: le croyant transformé utilise ses dons spirituels pour servir les autres.
Romains 13: le croyant transformé respecte l'autorité civile.
Romains 14: le croyant transformé respecte les convictions de ses frères dans la foi.
Mener une vie d’adoration est plus qu'un comportement, car l’adoration transforme toute notre façon de penser. Considérez les impacts d'un tel mode de vie :
À quoi ressemblera le continent africain si les hommes d'affaires et les politiciens chrétiens sont transformés dans leurs attitudes vis à vis de l'argent et du pouvoir?
À quoi ressembleront les églises asiatiques si leurs dirigeants se considèrent comme des intendants de l'argent de Dieu?
A quoi ressemblera le mariage en Amérique si les chrétiens voient l'infidélité à travers les yeux de Dieu, plutôt qu’à travers les yeux d'Hollywood?
Une vie d’adoration transforme l'intelligence du croyant. Une intelligence transfor-mée se manifeste par une vie transformée; des vies transformées transformeront la société. Une vie d’adoration transformera finalement notre monde.
[3] Paraphrased from Tim Keep, Bible Methodist Missions. Chapel sermon at Hobe Sound Bible College, November 2013.
Danger à éviter: adorer sans obéir
Les prophètes ont lance des mis en garde contre un culte sans obéissance. Le peuple de Jérémie croyait que le Temple les protégerait de Babylone. Mais Jérémie leur a dit : « Ne vous livrez pas à des espérances trompeuses, en disant: C'est ici le temple de l'Éternel, le temple de l'Éternel, le temple de l'Éternel! » Mais…
Si vous réformez vos voies et vos œuvres,
Si vous pratiquez la justice envers les uns et les autres,
Si vous n'opprimez pas l'étranger, l'orphelin et la veuve, si vous ne répandez pas en ce lieu le sang innocent, et si vous n'allez pas après d'autres dieux, pour votre malheur,
Alors je vous laisserai demeurer dans ce lieu, dans le pays que j'ai donné à vos pères, d'éternité en éternité.[1]
Le peuple d'Israël a cru pouvoir substituer le rituel à l'obéissance. Les prophètes ont tous prêché que le rituel sans obéissance n’est que peine perdu.
Dans certaines traditions, l'obéissance est remplacée par un rituel liturgique. Tous les éléments du culte sont présents. Les cantiques expriment la vérité. L'Écriture est lue et prêchée. On fait des prières. Mais, il n'y a pas d'obéissance à la Parole de Dieu. Les vies ne sont pas changées. Ce n’est pas de l’adoration, mais un rituel.
Dans d’autres traditions, l'obéissance est remplacée par une réponse émotionnelle. Le but du service est d’éveiller certains sentiments. La musique attise les émotions. Le sermon se termine avec une invitation ou un moment d'engagement. Cepen-dant, le service n'est pas suivi d'une vie d'obéissance et d'abandon à Dieu. Tout ceci est de l'émotion, il n’y a pas eu d'adoration.
L'adoration dans le Temple avait pour but de célébrer l'alliance d'Israël avec Dieu et de rappeler à Israël ses responsabilités envers l’alliance. Dans l'église primitive, le culte célébrait la nouvelle alliance fournie par la mort de Jésus et rappelait aux chrétiens leur responsabilité de mener une vie sainte. L'adoration qui ne débouche pas sur l'obéissance est fausse.
La vraie adoration transforme l'adorateur. Tout au long de ce cours, nous avons vu que les gens qui adorent de tout leur cœur ont subi une transformation. En terminant ce cours, je ne prie pas seulement pour que vous planifiiez mieux la direction des services de culte, mais pour que vous soyez un adorateur qui est transformé par le culte. En retour, vous conduirez votre église dans une adoration qui transformera chaque membre de la congrégation.
Quel est l'impact de la vraie adoration? Écoutez le témoignage d’un pasteur d'une église hispanique.
« En 1991, le climat spirituel de notre église touchait le fond. Certains de nos membres tombaient dans le piège de l'immoralité. Quand nous disciplinâmes les membres déchus, l'église se divisa. Finalement, à un point de rupture spirituel et émotionnel, un nouveau converti suggéra que nous jeûnions et priions pendant toute une journée le dimanche prochain. Nous avons fait cela et Dieu commença à se manifester parmi nous. »
« Notre camp annuel débuta quelques semaines plus tard. Certaines divisions persistaient dans l'église. Tandis que l'évangéliste allait commencer son sermon un mercredi soir, il sentait que Dieu lui demandait de chanter «Que tu es grand!». »
« Pendant qu'il chantait ce formidable cantique, la gloire de Dieu descendit sur une foule affamée. Certaines personnes se mirent à glorifier Dieu. D’autres vinrent se présenter à l'autel. Une femme qui avait été à l'origine du conflit dans l'église, fondit en larmes devant 400 personnes, puis elle confessa: « Je suis une femme très malheureuse parce que j'ai péché contre Dieu et son Église en nourrissant la haine dans mon cœur. Je demande au Seigneur de me pardonner et je demande à l’église de me pardonner aussi. »
« Pendant que ces mots s’échappèrent de ses lèvres, d'autres réconciliations eurent lieu. Ce soir-là, Dieu restaura l'unité de notre église. Alors que le peuple de Dieu s'humiliait dans la prière et le jeûne, et que le serviteur de Dieu obéissait à la direction du Saint-Esprit, nous fûmes amenés en la présence de Dieu. Le péché fut confessé et l'unité de l’église restaurée. Ce miracle fut le résultat d’une adoration authentique. »[1]
[1] Témoignage du Rev. Sidney Grant, Hope International Missions.
Leçon 10 Points essentiels
(1) L’adoration en commun a lieu le dimanche. Une vie d’adoration s’exerce tous les jours. Les deux sont importants pour avoir une vision biblique du culte.
(2) La vraie adoration nous montre ce que l’on valorise le plus.
(3) La vraie adoration change les priorités d’une personne.
(4) Une vie d’adoration est le fait de vivre à la gloire de Dieu. Cela implique que Dieu sera le centre de toute sa vie.
(5) Romains 12: 2 présente un modèle biblique pour mener une vie d’adoration. Ce modèle comprend :
Un aspect négatif: « Ne vous conformez pas au siècle présent. »
Un aspect positif: Mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence. »
Devoir
Un exercice au choix :
(1) Écrivez un papier de 3-4 pages intitulé « Ma théologie de l'adoration ». Cet article devrait montrer comment l'adoration est basée sur des principes bibliques. L’article devrait être à la fois biblique et pratique.
(2) Prêchez un sermon sur « l’adoration authentique » basé sur Jean 4: 23-24.
Projet Final
Écrivez un rapport d'une page pour le moniteur résumant ce que vous avez appris durant votre « voyage de trente jours de dévotion personnelle. » Il n’est pas nécessaire de lui remettre votre journal intime.
Print Course
SGC exists to equip rising Christian leaders around the world by providing free, high-quality theological resources. We gladly grant permission for you to print and distribute our courses under these simple guidelines:
No Changes – Course content must not be altered in any way.
No Profit Sales – Printed copies may not be sold for profit.
Free Use for Ministry – Churches, schools, and other training ministries may freely print and distribute copies—even if they charge tuition.
No Unauthorized Translations – Please contact us before translating any course into another language.
All materials remain the copyrighted property of Shepherds Global Classroom. We simply ask that you honor the integrity of the content and mission.