La vie et le ministère de Jésus
La vie et le ministère de Jésus
Audio Course Purchase

Search Course

Type at least 3 characters to search

Search through all lessons and sections in this course

Searching...

No results found

No matches for ""

Try different keywords or check your spelling

results found

Lesson 8: La Croix et la Résurrection

56 min read

by Randall McElwain


Objectifs de la leçon

À la fin de la leçon, l'étudiant doit:

(1) Découvrir les différentes réactions à l’égard du ministère de Jésus pendant la semaine de la Passion.

(2) Saisir la malédiction du figuier comme une parabole.

(3) Examiner les faiblesses qui ont débouché sur l’échec de Pierre.

(4) Apprécier la croix et la résurrection comme fondement de la vie et du ministère chrétiens.

Principe ministériel

Un ministère efficace se base sur la crucifixion et la résurrection de Jésus-Christ.

Introduction

Le point culminant des évangiles est l'histoire de la passion. Trente des quatre-vingt-neuf chapitres des évangiles sont consacrés à la semaine intercalée entre l'entrée triomphale à Jérusalem et la résurrection. Près de la moitié du livre de Jean est consacrée à cette semaine. C’est le point culminant auquel toute la vie et le ministère de Jésus se dirigeaient. Dans cette leçon, nous étudierons la dernière semaine du ministère terrestre de Jésus afin d’y tirer des enseignements pour notre vie et notre ministère.

► Avant de poursuivre la leçon, discutez  ces deux questions:

  • Quel est le sens de la crucifixion du point de vue théologique et individuel?
  • Quel est le sens de la résurrection du point de vue théologique et individuel?

La réaction des gens durant la dernière semaine du ministère public de Jésus

L'une des principaux faits rapportés par les évangélistes est la réaction de ceux qui ont rencontré Jésus. Par exemple, au début de la vie de Jésus, Matthieu contraste le culte des mages à la l’attitude d’Hérode qui a tenté de tuer ce roi rival. Jean oppose Nicodème, le rabbin juif plein de question, à une Samaritaine peu cultivée.

► Lisez Matthieu 10:32-39

Personne ne peut rester neutre en ce qui concerne le message de Jésus, soit on accepte ses exigences, soit on les rejette. Jésus a présenté son ministère comme une épée qui divise ces deux groupes. La réaction des familles de Jésus a débouché sur des divisions ; même la propre famille de Jésus devait passer ce test (Matt. 13:53-58). Personne ne pouvait rester neutre.

Le caractère antagonique des différentes réactions à l’égard de Jésus deviennent encore plus dramatiques durant la dernière semaine de son ministère public. Cet antagonisme continue même jusqu’à la croix où les deux brigands répondaient de manière très différente à Jésus.

Réaction à la résurrection de Lazare

► Lisez Jean 11:1-57

Même avant la résurrection de Lazare, les chefs religieux s’étaient opposés à Jésus. Lorsque Jésus a visité le temple lors de la fête de la dédicace en hiver, les dirigeants juifs l'avaient accusé de blasphème et avaient tenté de le lapider. Puisque l’heure de son sacrifice n’était pas encore arrivée, Jésus s'est échappé et a traversé le Jourdain pour s'éloigner du centre religieux de Jérusalem (Jean 10:22-42).

À la nouvelle de la mort de Lazare, les disciples ont compris qu'il était dangereux pour Jésus de retourner en Judée. Les lecteurs se moquent souvent du doute et du pessimisme de Thomas, mais je suis impressionné par sa loyauté envers son maître. Il suppose (correctement) que Jésus sera tué en Judée, mais Thomas est fidèle. Quand Jésus insiste pour retourner en Judée, Thomas dit à ses compagnons disciples: « Allons, nous aussi, pour mourir avec lui. » Malgré les doutes de Thomas, nous ne devrions pas oublier la loyauté de ce disciple craintif. Est-il surprenant qu'après la résurrection, Thomas soit mort comme un martyr emportant l'Évangile en Inde?

Dans un petit village comme Béthanie, la résurrection de Lazare ne pouvait être cachée. Les chefs religieux n'avaient aucun moyen de cacher un événement aussi spectaculaire. Jean raconte les différentes réactions à ce miracle.

La réaction de la foule

Tandis que la nouvelle de la résurrection de Lazare se répandait, le public était convaincu que Jésus renverserait l’autorité de Rome et rétablirait le trône de David à Jérusalem. Ils étaient convaincus que Jésus était le Messie promis. « Beaucoup d'entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie et avaient vu ce qu'il avait fait, crurent en lui..»(Jean 11:45 et 12:11). Il y avait tellement de gens qui ont cru en Jésus, les pharisiens ont dit: «Vous voyez : tout le monde le suit! » (Jean 12:19). Cela a provoqué l'enthousiasme de la foule lorsque Jésus est entré à Jérusalem sur un âne.

La réaction des chefs religieux

La résurrection de Lazare a enlevé aux chefs religieux toute possibilité d’ignorer la messianité de Jésus. Puisque les foules se tournaient vers Jésus, les chefs religieux n'avaient alors que deux options:

  1. Admettre que Jésus est effectivement ce qu'il prétend être. Cependant, cela les obli-gerait à renoncer à leur ambition politique. Or, Jésus avait déjà condamné leur compor-tement hypocrite. En admettant que Jésus était le Messie, ils perdraient leur position de dirigeants du peuple juif.
  2. Arrêter et exécuter Jésus. S'ils refusent d’admettre que Jésus est le Messie, ils doivent en effet le tuer.

Les chefs religieux ont convenu que l’exécution de Jésus serait profitable à la nation. Ils ont essayé de rationnaliser leur décision comme le ferait des leaders débiles. « Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent: Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation» (Jean 11:47-48).

Probablement, «ce saint Lieu» fait référence au temple, et « notre nation» à la liberté que les Juifs obtenaient de Rome (Voir Actes 6:13 et 21:28). Bien que la Judée fût sous le contrôle de Rome, les Juifs étaient autorisés à se rassembler dans le temple, à accomplir leurs cérémonies religieuses, et à mettre en place par le biais du Sanhédrin un gouvernement civil. Tous ces privilèges seraient perdus si Rome avait à neutraliser une rébellion.

Caïphe a dit au Sanhédrin qu'il est de votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière (Jean 11:49-50). Ironiquement, après avoir tué Jésus, la peur du Sanhédrin s’est réalisée. Quarante ans après la mort de Jésus, les Romains ont écrasé une rébellion juive tout en profitant de détruire le temple et de supprimer les droits du peuple juif. Le danger que Caïphe essayait d'éviter ne les avait pas épargnés.

Comme il était impossible de dissimuler ce miracle sans en détruire toutes les preuves, le Sanhédrin a décidé d'assassiner Jésus et Lazare dans le but de «protéger la nation» (Jean 11:53 et 12:10). Les incroyants ne sont pas nécessairement influencés par des miracles. Nous pensons souvent: « Si seulement Dieu s’était ‘révélé’ par un miracle, tout le monde aurait cru en lui.» Cependant, un miracle ne peut que renforcer l’incrédule dans sa mauvaise voie.

Dans l'histoire de l'homme riche et de Lazare (il ne s’agit pas de Lazare ressuscité par Jésus), l'homme riche a demandé à Abraham d'envoyer Lazare d’avertir ses frères. Abraham a dit: « Du moment qu'ils n'écoutent pas Moïse et les Prophètes, même si quelqu'un ressuscite d'entre les morts, ils ne seront pas convaincus » (Luc 16:31). Les Écritures en témoignent convenablement la vérité. Si nous rejetons les Ecritures, aucunes autres preuves ne peuvent pas nous convaincre.

Réaction de Marie

Lisez Matthieu  26:6-13 et Jean 12:1-11

Marie, la sœur de Lazare et de Marthe, était l’une de disciples les plus dévoués à Jésus durant son ministère terrestre. Peu avant ces événements, la Bible rapporte que Marthe n’appréciait guère le fait que Marie la laissait seule dans la cuisine, tandis qu’elle s’asseyait au pied de Jésus pour l’écouter. Dans cette histoire, Jésus a félicité Marie parce qu’elle «a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée » (Luc 10:42).

Moins d'une semaine avant sa mort, Jésus et ses disciples se rendirent chez Simon le lépreux. Lazare et ses sœurs furent invités à rejoindre le groupe. Au cours du repas, Marie brisa « un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux ». Le prix de ce parfums’élevait à trois cents deniers, soit environ le salaire annuel d’un ouvrier. À une époque où il n’y avait pas de banque, ce parfum représentait probablement l’épargne de Marie.

Les disciples s’irritaient contre Marie parce qu’elle avait gaspillé tant d'argent, (Matt. 26:8; Marc 14:5) mais Marie ne se souciait que de l’avis de Jésus. Son acte d'amour l'a rendue sourde aux critiques des autres. Elle se fichait du coût du parfum et ne se souciait pas de l’opinion d’autrui. Elle adorait son Maître et rien d'autre ne comptait pour elle.

Lorsque les disciples protestèrent contre les actions de Marie, Jésus les réprimanda: «Laissez-la; pourquoi la tracassez-vous? C'est une bonne œuvre qu'elle a accomplie sur moi » (Marc 14:6). Sachant qu’il ne lui restait que quelques jours avant sa mort, Jésus a reconnu le symbolisme de l’acte de Marie: « Laisse-la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture. »

En lisant l'histoire de Marie oignant Jésus, nous devrions demander: «A quel point j'aime Jésus? Est-ce que je me soucie plus de lui ou de l'opinion des spectateurs?» L’amour de Marie pour Jésus était immense.

Réaction face à l'entrée triomphale de Jésus

► Lisez Matthieu 21:1-11 et Jean 12:12-19

D’après les évangiles, Jésus entra à Jérusalem sur une ânesse le jour du dimanche. Si c’était un jour ordinaire, rien de tout cela ne serait inhabituel: un enseignant galiléen accompagné d'un petit groupe d'adeptes montant à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Mais ce n'était pas un moment ordinaire. Car la résurrection de Lazare avait transformé un pèlerinage pascal en une procession religieuse et une manifestation politique.

Matthieu souligne les implications religieuses de l’entrée de Jésus à Jérusalem, en montrant qu’elle est l’accomplissement de la prophétie de Zacharie. Les déclarations de la foule sont tirées du Psaumes 118, lequel psaume raconte une entrée triomphale à Jérusalem en vue de célébrer la Pâque (Matt. 21:4-11; Zech. 9:9; Psa. 118:26).

Cette procession avait aussi une grande implication politique:

  • Les foules étendirent des manteaux sur le chemin pour symboliser la soumission à un roi (Matt. 21:8; 2 Rois 9:13).
  • Les branches de palmier depuis l’époque des Maccabées symbolisaient la victoire sur un ennemi militaire (Jean 12:13; 1 Maccabées 13:51).
  • « Hosanna! » signifie « Sauvez-nous »,et est un cri de délivrance.
  • « Fils de David » était un titre royal et messianique.

Les gens croyaient que Jésus prenait la direction de Jérusalem en vue de renverser le pouvoir politique de Rome et d’établir son royaume. La longue attente d'un roi davidique était terminée. Les promesses faites par les prophètes s’accompliraient bientôt.

Mais quelques jours plus tard, cette même foule allait se mettre à crier: «Crucifie-le!» Pourquoi un tel revirement? Parce qu'ils criaient « Hosanna » pour la mauvaise cause. Ils croyaient qu'il allait briser le pouvoir politique de Rome. Mais Jésus n'avait aucune intention de mener une révolte militaire. Ils cherchaient un royaume politique terrestre, mais Jésus venait proclamer un royaume spirituel. Dans leur déception, cette foule s’opposerait bientôt à Jésus.

Les grands acteurs politiques et intellectuels avaient déjà pris la décision d’exécuter Jésus; mais ce serait l'impuissant se retournerait bientôt contre lui. Sachant ce qui l'attendait, Jésus pleura sur le sort de la ville qui le rejetterait (Luc 19:41-44). Nous l'appelons «l'entrée triomphale», mais Jésus savait que c'était «le chemin de la croix». La foule scandait Psaume 118: 26 : «Je t'exalte; je te rends grâce, car tu m'as exaucé, tu fus pour moi le salut » (Psa. 118: 27). Jésus entra à Jérusalem en tant que sacrifice qui serait bientôt lié à «l'autel» d’une croix romaine.

Examinons de plus près : La malédiction du figuier

► Lisez Marc 11:12-25

Tous les évangiles synoptiques rapportent l'histoire du figuier maudit survenue durant la dernière semaine du ministère public de Jésus. Au lundi, Jésus a maudit le figuier alors qu'il venait à Jérusalem après avoir passé la nuit à Béthanie. Le jour suivant, les disciples ont vu que l’arbre avait flétri en seulement vingt-quatre heures.

Bien que «ce ne soit pas la saison des figues» (Marc 11:13), la présence des feuilles impliquaient que l’arbre aurait dû avoir même des figues vertes. Car les fruits du figuier viennent juste après les feuillages. Un figuier garni de feuilles, mais privé de figues précoces, habituellement ne portait pas de fruits durant l’année en cours.

Cette histoire est une «parabole» qui décrit l’échec d’Israël qui ne produisait pas de fruits.[1] Dieu avait choisi Israël pour bénir les nations (Gen. 12:3). Mais Israël n’avait pas respecté le nom de Dieu.

Le temple devait être un lieu de prière «pour tous les peuples » (Esa. 56:7). Au contraire, il était devenu une « caverne de voleurs » où les principaux sacrificateurs trompaient les pauvres.

Le figuier était stérile ainsi qu’Israël. De même que le figuier a été rejeté, Israël serait bientôt rejeté.

La malédiction du figuier fait partie d’une série de messages de jugement prononcés au cours des derniers jours du ministère public de Jésus:

  1. La parabole du figuier stérile (Marc 11: 12-14, 20-25).
  2. La purification du temple (Marc 11: 15-19).
  3. La parabole des vignerons infidèles (Marc 12: 1-12).
  4. Les controverses avec les chefs religieux (Marc 12: 13-40).
  5. La prédiction de la destruction du temple (Marc 13: 1-37).

 


[1]Dans l’Ancien Testament, le figuier représentait souvent la nation d’Israël (Ex. Jér. 8:13; Os. 9:10; Joël 1:7).

La réaction des gens durant la dernière semaine du ministère public de Jésus (A continué)

Réaction des chefs religieux face à Jésus

► Lisez Matthieu  21:23-22:46

Après la résurrection de Lazare, les chefs religieux étaient déterminés à exécuter Jésus. Par contre, sa popularité auprès du peuple rendait la tâche difficile. Ils voulaient trouver un moyen pour discréditer Jésus aux yeux de la foule. Quelques jours après l’entrée triomphale de Jésus, les chefs religieux l’ont confronté dans le temple. Ils essayaient de piéger Jésus, mais ils ont échoué à plusieurs reprises. Au contraire, les foules ont vu que Jésus avait mis les chefs religieux en difficulté à plusieurs reprises avec la sagesse de son intelligence.

Premièrement, «les chefs des prêtres et des anciens» ont questionné son autorité lui permettant de purifier le temple et d’enseigner en public. Jésus a répondu en les piégeant avec une question relative à  Jean-Baptiste.

Ensuite, Jésus a raconté trois paraboles condamnant les chefs religieux. La parabole des deux fils montre que c’est l'obéissance, pas seulement la profession, qui habilite une personne à devenir membre du Royaume de Dieu. La parabole des mauvais vignerons présente les conséquences du rejet de Jésus comme le Messie. Enfin, la parabole des noces montre que les chefs religieux qui avaient été invités au festin étaient rejetés en faveur de ceux qui semblaient moins dignes, mais qui en avaient répondu à l'invitation.

Mais ces chefs religieux étaient déterminés à discréditer Jésus, ils se sont arrangés pour lui poser une série de questions pièges ; leur but n'était pas d'apprendre la vérité, mais de le détruire. Jésus savait qu'ils n’étaient pas intéressés à connaitre la vérité, ainsi, il a contourné toutes leurs interrogations.

Après leur échec de piéger de Jésus, ces leaders ont abandonné la partie. Matthieu conclut cette section en présentant leur échec: «Nul ne fut capable de lui répondre un mot. Et à partir de ce jour personne n'osa plus l'interroger » (Matt. 22:46). Marc conclut en notant que des gens ordinaires assistaient à ces affrontements avec plaisir: «Et la foule nombreuse l'écoutait avec plaisir » (Marc 12:37).

► En tant que pasteur ou dirigeant chrétien, vous serez souvent confronté à des interrogations difficiles. Comment pouvez-vous distinguer les interrogations sincères de celle qui sont des pièges? Allez-vous répondre de la même façon à ces deux types de questions? (Voir Proverbes 26: 4-5 comme un exemple de ce contraste.)

Le procès et la crucifixion

[5]

► Lisez 1 Corinthiens 15:1-8

Vingt ans après l’ascension de Jésus, Paul a implanté une église à Corinthe. Cette église était formée de convertis d'origines diverses. L'église comprenait à la fois des Juifs qui connaissaient les Écritures hébraïques ainsi que des Gentils qui ne savaient rien sur le Dieu créateur.

L’église de Corinthe était touchée par un conflit interne et menacée par des fausses doctrines. Pour résoudre ces problèmes, Paul a rappelé aux Corinthiens le premier message qu'il leur avait prêché. Les premiers sermons de Paul dans cette ville complètement païenne se reposaient sur quatre événements historiques: 

  • Christ est mort pour nos péchés
  • Il a été enseveli
  • Il a été ressuscité le troisième jour
  • Il est apparu publiquement - à Céphas, aux Douze, à cinq cents frères à la fois, à Jacques, à tous les apôtres, et enfin à Paul.

La première partie du message de Paul à Corinthe se portait sur la croix: «Christ est mort pour nos péchés». Le message de la croix est le fondement de la foi chrétienne.

Dans l'Ancien Testament, celui qui amenait un agneau à sacrifier, posait sa main sur sa tête pour s'identifier à la mort sacrificielle de l’animal. En posant sa main sur la tête de l'agneau, le fidèle disait: «Cet agneau est mort à ma place. Car je mérite la mort pour mon péché.»De la même manière, nous méritions tous la mort pour nos péchés, mais Christ est mort à notre place. Nous méritions la mort, mais il est mort afin que nous puissions vivre.

L’arrestation

► Lisez Matthieu 26:1-5, 14-56

Le mercredi de la Semaine de la Passion, Jésus a prédit sa mort «dans deux jours». Le Sanhédrin prévoyait de l'arrêter après le départ de la foule qui venait pour la Pâque, environ neuf jours avant cette prédiction. Mais, lorsque Judas leur a apporté son Maître sur un plateau, ils ont décidé de l'arrêter, car ils bénéficiaient alors la collaboration d'un de ses disciples.

Pourquoi les principaux sacrificateurs avaient-ils besoin de Judas? Ils savaient qui était Jésus et où le trouver. Jésus enseignait tous les jours dans le temple. Le rôle principal de Judas n’était pas d’identifier Jésus aux officiers qui allaient procéder à l’arrestation, mais de témoigner contre Jésus au procès. Pour les crimes capitaux, la législation romaine exigeait un témoin. En trahissant Jésus, Judas acceptait d'être ce témoin. Après l’arrestation, Judas a «changé d’avis», et les dirigeants juifs ont perdu leur témoin vedette qui devrait témoigner contre Jésus (Matt. 27:3-4, Marc 14:55-56).

[6]

Après avoir mangé la Pâque avec ses disciples, Jésus se rendit au jardin de Gethsémani pour prier. Face aux tourments physiques de la croix et à l'agonie spirituelle de la séparation du Père, Jésus a prié: «Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux.» Même au sein de cette épreuve majeure, Jésus s'est soumis à la volonté du Père.

Plus tard dans la soirée, Judas est venu avec une «grande foule» pour arrêter Jésus.[1] Après que Judas ait identifié Jésus avec un baiser, Jésus s’est adressé aux soldats.  « Quand Jésus leur eut dit: C'est moi, ils reculèrent et tombèrent à terre » (Jean 18:6). Ce groupe important de soldats avait peur d'un homme qui détenait le pouvoir sur la mort. C’était Jésus, non ses ennemis, qui était en charge. Octavius ​​Winslow, prédicateur du XIXe siècle, a écrit: «Qui d’après vous  a livré Jésus à la mort? Ce n’était pas un Judas pour un gain sordide. Ce n’était pas un Pilate motivé par la peur. Ce n’était pas les Juifs non plus sous l’instigation de la jalousie. C'était le père qui l’avait livré par amour! »[2]

Le procès

► Lisez Matthieu 26:57-27:26; Luc 22:54-23:25; Jean 18:12-19:16

Durant son procès, Jésus était jugé par devant un tribunal juif et un tribunal romain. La législation juive était le plus humain des anciens systèmes juridiques, elle a tout fait pour préserver la vie. Le droit romain était connu pour ses règles strictes et son exhaustivité. C'étaient les deux meilleurs systèmes juridiques du monde antique, par contre, ils n’ont pas empêché les pécheurs d’exécuter le Fils de Dieu.

Dans les heures qui ont suivi son arrestation, Jésus a été soumis à six audiences ou procès. Cela comprenait à la fois les procès religieux juifs et les audiences civiles romaines. Des historiens ont montré que le procès juif était illégal au regard de la législation juive. Dans sa précipitation pour condamner Jésus, le Sanhédrin:

  • A tenue un procès nocturne (illégal)
  • N'a pas présenté d'accusations formelles avant d'arrêter Jésus (illégal)
  • N'a pas permis à Jésus d'appeler des témoins pour sa défense (illégal)
  • A précipité rapidement le procès contrairement à la loi juive (illégal)

Ironiquement, tout cela s'est passé pour qu'ils puissent faire crucifier Jésus et enlever son corps avant la Pâque. Ils ont tué l'Agneau de Dieu afin de pouvoir manger l'agneau pascale dans les temps impartis.

Les différents procès

(1) Audience juive devant Anne (Jean 18:12-14, 19-23)

Anne avait été nommé souverain sacrificateur à vie. Même après que les Romains aient remplacé Anne par son gendre Caïphe, la plupart des Juifs continuaient à désigner Anne sous l’appellation de «Grand Prêtre». Cette première audience tenue devant Anne était officieuse. Il y avait aucune accusation ni témoin.

(2) Audience juive devant le Sanhédrin (Matt. 26:57-68)

La première audience devant le Sanhédrin au complet aurait pu avoir lieu dès 2 heures du matin. Bien qu'ils n’avaient pas le droit de tenir un procès avant le lever du soleil, les dirigeants juifs voulaient agir rapidement. Malgré la tenue d’un procès officiel nocturne était illégale, le Sanhédrin a tenu une audience informelle qui a condamné Jésus pour blasphème et a déterminé qu'il méritait la peine de mort.

(3) Procès juif formel devant le Sanhédrin (Luc 22: 66-71)

«Le jour venu», le Sanhédrin a tenu un procès formel. Lors de ce procès, le Sanhédrin a officiellement condamné Jésus pour blasphème.

(4) Premier procès romain devant Pilate (Luc 23: 1-5; Jean 18: 28-38)

Rome n’accordait pas au Sanhédrin le droit d'exécuter des criminels (Jean 18:31). Pour obtenir de Pilate la condamnation à mort de Jésus, les dirigeants juifs ont changé une accusation religieuse de blasphème en une accusation politique : l’incitation à la rébellion. Ils ont accusé Jésus de «troubler notre nation, empêchant de payer les impôts à César et se disant Christ Roi.»

Pendant la saison pascale, les Juifs ne pénétreraient aucun édifice romain de peur de ne pas être souillés et d'être ainsi incapable de manger le repas de la Pâque. Puisqu’ils ne pouvaient entrer dans le palais, Pilate a tenu l'audience sur le trottoir devant la porte du palais.

(5) Procès romain devant Hérode Antipas (Luc 23: 6-12)

Pilate savait que Jésus était innocent, mais il ne voulait pas irriter les dirigeants juifs. Lorsqu'il entendit dire que Jésus «soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé jusqu'ici », Pilate a décidé de se libérer de ce dilemme. Hérode Antipas qui régnait sur la Galilée était à Jérusalem. (Pendant la semaine de la Pâque, tous les fonctionnaires romains en Palestine se rendaient à Jérusalem en renfort au cas d’une révolte.) Pilate envoya Jésus à Hérode, mais Hérode refusa d'intervenir.

(6) Dernier procès romain devant Pilate (Matt. 27: 15-26; Luc 23: 13-25; Jean 18: 39-19: 16)

Lorsque Jésus fut ramené à sa cour, Pilate chercha une autre solution. Pilate savait que Jésus était innocent: «Et voici que moi je l'ai interrogé devant vous, et je n'ai trouvé en cet homme aucun motif de condamnation» (Luc 23:14). Pilate ne voulait pas condamner Jésus, un homme innocent.

Lorsque les dirigeants menacèrent de le dénoncer à César pour son manque de loyauté, Pilate céda à leurs demandes. Pilate était un dirigeant faible. Dans un conflit antérieur, Pilate autorisa les soldats à entrer à Jérusalem en portant l'image de l'empereur. Une foule de Juifs manifesta devant le palais de Pilate pendant cinq jours. Lorsqu'il menaça de tuer les manifestants, ils annoncèrent qu'ils préféraient mourir au lieu de tolérer l'image de César dans la ville sainte. Pilate était obligé de céder.

À cause de cette expérience, Pilate avait peur du peuple juif. De plus, Sejanus, son supérieur à Rome, ne faisait pas confiance à son leadership en Judée. Lorsque les dirigeants lui menacèrent de se plaindre à César s’il libérait Jésus, Pilate «le leur livra pour être crucifié » (Jean 19:16). Pilate a condamné Jésus à mort non pas parce qu'il croyait que Jésus était coupable, mais à cause de sa propre faiblesse.

Pendant le procès, le reniement de Pierre

Lors du dernier repas, Jésus avait averti Pierre: « En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne m'aies renié trois fois »(Jean 13:38). Pendant le procès de Jésus, Pierre l’a renié en  trois fois.

En analysant la triste chute de Pierre, nous devrions nous rappeler qu’il ne fut pas le seul à avoir renié Jésus cette nuit-là. Seuls Pierre et Jean assistaient au procès. Mais les autres disciples avaient pris la fuite parce ce qu’ils avaient peur.

De toute évidence, Pierre aimait Jésus. Mais qu’est-ce qui explique cette chute? Nous avons étudié la tentation de Jésus en vue d’en tirer des leçons pour faire face à la tentation. Mais le reniement de Pierre nous montre les dangers à éviter lorsque nous sommes tentés. Au moins deux éléments ont contribué à la chute de Pierre:

(1) Excès de confiance

Lorsque Jésus a annoncé l'attaque de Satan, Pierre s'est vanté: «Si tous succombent à cause de toi, moi je ne succomberai jamais » (Matt. 26:33). Lorsque nous devenons trop confiants, nous risquons de tomber. Nous menons une vie chrétienne victorieuse que par la puissance du Saint-Esprit. L'excès de confiance est un premier pas vers l'échec spirituel.

(2) Absence de prière

Dans le jardin, Jésus a averti les disciples: «Priez, pour ne pas tomber dans la tentation » (Luc 22:40). Au lieu de prier pour avoir la capacité de faire face à l'épreuve à venir, Pierre s'endormit.

L'absence de prière mène inévitablement à un échec spirituel. Il est impossible de maintenir une vie chrétienne victorieuse en dehors d'une vie de prière constante. Satan essaie d'impliquer les ouvriers chrétiens dans plusieurs activités jusqu'à ce qu’ils n’aient plus le temps pour prier. Il sait que si nous n’avons pas le temps pour prier parce que sommes trop occupés, notre chute n’est pas loin.

► Faites une rétrospection sur votre vie et votre ministère chrétiens. Pensez aux moments où vous avez chuté dans la tentation ou failli tomber. Quels sont les facteurs qui ont contribué à la chute? Avez-vous connu des succès ministériels qui ont conduit à une confiance excessive? Étiez-vous occupé à l’excès et n'aviez pas passé suffisamment de temps pour prier? Y a-t-il d'autres facteurs qui peuvent servir de sonnette d'alarme pour l'avenir?

Au cours du procès, Judas commet un suicide

Immédiatement après le récit du reniement de Pierre, Matthieu raconte l’histoire du suicide de Judas. Voyant les résultats de sa trahison, Judas «Fut pris de remords et rapporta les 30 pièces d'argent aux grands prêtres et aux anciens : J'ai péché, dit-il, en livrant un sang innocent» (Matt. 27:3-4). Judas jeta l'argent qu'il avait reçu pour sa trahison et «s’en alla se pendre » (Matt. 27:5). Judas a choisi le suicide au lieu de vivre dans la culpabilité.

Le récit de Matthieu associe  successivement la repentance de Pierre et les remords de Judas. Pierre et Judas ont regretté leurs actions. Par contre, dans le cas de Judas, Matthieu utilise un mot qui exprime un changement d’idée, et non le mot habituel pour une repentance sincère.[3] Cette différence est importante pour comprendre la réaction des gens convaincus de leur péché.

Paul a écrit sur la différence entre le remords (tristesse éprouvée pour les conséquences du péché) et la repentance (tristesse éprouvée à cause du péché lui-même débouchant sur un changement de direction). L'apôtre a écrit: « La tristesse selon Dieu produit en effet un repentir salutaire qu'on ne regrette pas; la tristesse du monde, elle, produit la mort » (2 Cor. 7:10).

La «souffrance divine» apporte la vraie repentance qui conduit au salut et à la vie. La «souffrance du monde» provoque le remords qui ne mène qu'à la culpabilité et à la mort. Pierre et Judas étaient désolés, mais seul Pierre s'est vraiment repenti.

Judas a vu la conséquence de sa trahison et a choisi la mort au lieu de la honte et la culpabilité. Judas a ressenti des remords, mais ne s'est pas repenti. Pierre a vu la conséquence de son échec et a choisi la vraie repentance. Le regret de Judas a eu la mort comme conséquence, mais le résultat de la repentance de Pierre fut une vie de ministère fructueux.

► Avez-vous vu des gens qui ressentaient du remords pour le péché, mais ne se sont pas vraiment repentis? Quel en était le résultat? Dans notre prédication, comment pouvons-nous amener les gens dans un état de repentance véritable?

La crucifixion

► Lisez Matthieu 27:27-54

La Judée était une zone difficile pour un soldat romain. Le peuple détestait les soldats romains et les zélotes complotaient pour les assassiner. Pendant la Pâque, l'armée a été alertée constamment pour les émeutes. Il n'y avait pas pire tâche pour un soldat. Lorsqu'un prisonnier juif a été condamné à mort, les soldats déversaient leur haine sur ce condamné.

Le traitement réservé à Jésus - coups, moqueries, couronne d'épines - montre la cruauté des soldats endurcis qui détestaient leur mission, qui haïssaient les gens qui vivaient auprès d’eux et qui aimaient punir ceux qui ne pouvaient pas se défendre. Jésus a souffert tout cela sans prononcer un mauvais propos aux soldats.

De nombreux auteurs ont étudié l'histoire de la crucifixion en examinant les sept déclarations de Jésus à la croix. Les derniers mots d’une personne montrent ce qui est important pour elle. Face à la mort, qu'a dit Jésus?

Parole de pardon

Alors qu'ils le clouaient à la croix, Jésus pria: « Père, pardonne-leur: ils ne savent ce qu'ils font » (Luc 23:34). À la fin, il a manifesté l'amour et le pardon.

À un voleur qui méritait la mort, Jésus a promis: « En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Luc 23:43).

Parole de compassion

Jésus a chargé Jean de prendre soin de sa mère lorsqu'il a dit: «Femme, voici ton fils!» et à Jean: «Voici ta mère!». Jésus avait déjà enseigné que les liens familiaux les plus profonds étaient les liens spirituels. «Voici ma mère et mes frères. Car quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là m'est un frère et une sœur et une mère » (Matt. 12:49-50).

Au moment de sa mort, les demi-frères physiques de Jésus étaient des incroyants. Ils ne faisaient pas partie de sa famille spirituelle. Jésus a donc confié sa mère à un frère spirituel, Jean le Bien-aimé.

Paroles de douleur physique

Le fait d’être le Fils de Dieu n'immunisait pas Jésus contre les souffrances physiques de la croix. Son agonie physique était aussi réelle celle des autres condamnés. Brulé par la chaleur, et après des heures sans eau, Jésus a crié: «J'ai soif» (Jean 19:28).

Paroles d'agonie spirituelle

Matthieu et Marc ne rapportent qu'une des paroles, mais c'étaient peut-être les paroles les plus déchirants de Jésus à la croix: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » (Matt. 27:46; Marc 15:34).

La plus grande agonie de Jésus fut sûrement sa séparation avec le Père. Le Père et le Fils vivaient dans une communion ininterrompue depuis toute l'éternité. Mais en ce moment, parce qu'il portait notre péché, Jésus fut séparé du Père.

Sur la croix, Dieu « l'a fait péché pour nous, afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu » (2 Cor. 5:21). Dans Esaïe 53, le prophète a parlé du «Serviteur souffrant» qui porterait nos péchés (Esa. 53:4-12). Paul de sa part montre que l’expiation de nos péchés a été accomplie sur la croix.

Jésus est devenu péché pour nous «afin qu’en lui nous devenons la justice de Dieu». Nous ne vivons plus dans l'esclavage du péché; par la mort de Christ, nous avons été rendus justes. Paul ne dit pas simplement « en lui » nous sommes appelés justes. Mais il dit : «En lui nous pourrions devenir la justice de Dieu». Par le biais de l’œuvre de Christ au calvaire, une véritable transformation s’est produite. Christ est devenu péché pour que nous puissions être justifiées.

Paroles de renoncement

«Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Tout au long de sa vie, Jésus se soumettait fidèlement au Père. Face à la croix, il a prié, « non comme je veux, mais comme tu veux »(Matt. 26:39). Maintenant, il a fait cette déclaration finale de soumission à la volonté du Père.

Paroles de triomphe

« Tout est accompli ! » Avec ce cri de victoire, Jésus proclame qu'il a accompli le travail pour lequel le Père l’avait envoyé. Christ a payé la dette de nos péchés; et Satan a été vaincu. L'expiation annoncée par les agneaux sacrifiés dans l'Ancien Testament et promise dans Esaïe 53 a été accomplie.

L'ensevelissement

► Lisez Matthieu  27:57-61

Dans l’épître de Paul aux Corinthiens, il a montré que « Christ est mort pour nos péchés et il a été ensevelis » (1 Cor. 15:3-4). L'ensevelissement était important pour Paul et l'Église primitive.

Aujourd'hui, les célébrations de la Semaine de la Passion se déroulent normalement du vendredi saint au dimanche de Pâques. Mais pendant la plus grande partie de l'histoire de l'Église, le «samedi saint» a été reconnu comme un jour important de la veillée de Pâques. Quelle est la signification de l'ensevelissement?[4]

La signification historique

L'ensevelissement montre que Jésus était réellement mort. Contrairement aux affirmations islamiques selon lesquelles Jésus se trouvait dans un «évanouissement» dont il s'est réveillé par la suite, l'ensevelissement est la preuve qu'il était réellement mort. Les Romains savaient bien exécuter un condamné. Il n'y avait aucune possibilité pour eux de descendre un homme de la croix avant qu'il ne soit mort.

De plus, la grandepierre et les gardes s’assuraient que personne ne pourrait s'évader de la tombe. Même si les soldats romains avaient enseveli Jésus par erreur avant sa mort, il est inconcevable qu'un homme qui a agonisé pendant des heures à la croix puisse se débarrasser du linceul mortuaire, rouler la grandepierre et vaincre une cohorte de gardes professionnels. L'ensevelissement confirme la vérité historique selon laquelle Jésus de Nazareth était bel et bien mort.

Signification prophétique

Écrivant au sujet de l'agneau que l’on menait à la boucherie, Esaïe a prophétisé: «On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche » (Esa. 53:9). L’ensevelissement de Jésus a accompli la prophétie messianique.

Après la mort de Jésus, Joseph d’Arimathée se rendit vers Pilate pour lui demander le corps. Joseph était membre du Sanhédrin, mais il  s’opposait à la condamnation de Jésus. Même après que la plupart des dirigeants se soient retournés contre Jésus, certains parmi eux «cherchaient le royaume de Dieu». Ce Joseph était en effet secrètement disciple de Jésus.  C’est lui qui, accompagné de Nicodème, a enseveli le corps de Jésus dans sa tombe personnelle (Matt. 27:57-60; Marc 15:42-46; Luc 23:50-54; Jean 19:38-42).

C’était un acte très courageux de sa part. Même après que les disciples eurent abandonné Jésus, Joseph s'avança pour s'identifier à un criminel condamné. Cette position publique a mis en danger le poste de Joseph dans le Sanhédrin ainsi que sa situation sociale dans la communauté. Il est probable qu'il a dû démissionner de sa position au Sanhédrin comme prix de son identification publique avec Jésus.

Par ailleurs, Joseph s’est exposé au danger de la colère de Pilate. Les fonctionnaires romains autorisaient rarement les amis ou les membres de la famille à ensevelir les corps des condamnés à la crucifixion. Les corps étaient laissés à la vue du public comme un avertissement à d'autres criminels. La permission obtenue de Pilate est une preuve supplémentaire montrant que Pilate était convaincu de l’innocence de Jésus.

Signification théologique

Paul a assimilé notre baptême à l’ensevelissement de Jésus:

« Ou bien ignorez-vous que, baptisés dans le Christ Jésus, c'est dans sa mort que tous nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle » (Rom. 6:3-4).

L’inhumation était la confirmation publique de la mort de Jésus. De même, le baptême est un témoignage public de notre participation à la mort de Jésus. Dans le baptême, nous sommes déclarés morts à notre ancien mode de vie.

L’inhumation est la dernière étape de la reconnaissance du décès d’une personne ; en Occident, les gens endeuillés jettent une poignée de poussière sur le cercueil enfoui dans le sol pour symboliser le retour à la terre de toute chair. Paul a fait comprendre que nous sommes complètement morts au péché. Comme Christ était mort, nous sommes morts au péché. Retourner au péché après notre ensevelissement avec Christ, c'est comme si on exhume un homme mort. Puisque nous sommes ensevelis avec Christ, nous ne vivons plus pour le péché.

 


[1]Jean 18: 3 identifie ce groupe comme une «bande» ou une «cohorte» de soldats. Une cohorte romaine était généralement composée de 600 hommes.

[2] John Stott,TheMessage of Romans (Westmont, Illinois: InterVarsity Press, 1994), 255.

[3]metamelomai au lieu de metanoia.

[4] James Boice, «The Burial of Jesus». Http://www.alliancenet.org/tab/the-burial-of-jesus-christ-part-one.

[5] A-t-il été meurtri? C’est grâce à ses blessures que nous sommes guéris. Était-il condamné, bien qu'innocent? C'était pour nous acquitter de nos dettes, nous qui étions coupables. Portait-il une couronne d'épines? C'était pour que nous puissions porter la couronne de gloire. At-il été dépouillé de son vêtement? C'était pour nous revêtir d'une justice éternelle. A-t-il subi des insultes et des moqueries? C'était pour que nous puissions être honorés et bénis. Était-il considéré comme un malfaiteur et compté parmi les transgresseurs? C'était pour nous innocenter et justifier de tout péché. A-t-il été déclaré incapable de se sauver? C'était pour sauver les autres au maximum. A-t-il subi la mort la plus douloureuse et la plus ignominieuse? C'était pour que nous puissions vivre pour toujours et être exaltés à la plus haute gloire.
- Mgr Ryle

[6]Jésus ne cherchait pas de soulagement dans sa divinité  à sa souffrance humaine, mais il s'était réfugié dans la prière.
- T.B. Kilpatrick

La résurrection

Paul a enseigné la crucifixion aux corinthiens : «Christ est mort pour nos péchés et a été enseveli.» Ensuite, Paul a enseigné à propos de la résurrection; Christ est ressuscité le troisième jour et est apparu à plusieurs témoins (1 Cor. 15:3-8). La résurrection est le fondement de la foi chrétienne.

► Lisez Matthieu 27:62-28:15

Matthieu 27: 62-66 est l'une de mes histoires préférées relatives aux événements de la Pâque. Un peu plus tôt, lorsque les chefs religieux ont demandé à Pilate de modifier l'inscription de la liste de crucifixion, il a refusé. Il a crucifié Jésus sous une inscriptionqui moquait le Fils de Dieu: «Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs» (Jean 19:19).

Après la crucifixion, les chefs religieux se rendirent vers Pilate de nouveau, lui demandant une garde romaine pour sécuriser le tombeau. Ils lui dirent :

« Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore: Après trois jours je ressusciterai. Ordonne donc que le sépulcre soit gardé jusqu'au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps, et dire au peuple: Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première. »

Charles Spurgeon a fait croire que Pilate se moquait une fois de plus des dirigeants juifs en répondant: «’Vous avez une garde; allez, gardez-le comme vous l'entendrez.’ Mais s’il est véritablement le Messie, vous ne pouvez rien faire pour le garder dans la tombe.»

Les dirigeants avaient-ils vraiment peur que les disciples volent le corps? Probablement non. Ils avaient vu les disciples s’enfuir à cause de la peur tout en sachant qu’ils n'auraient pas le courage de voler le corps. S’ils avaient réellement peur des disciples, le Sanhédrin aurait pu ordonner leur arrestation. Les disciples n'étaient pas une menace.

Alors pourquoi ont-ils demandé ce campement? Ils craignaient que Jésus fasse exactement ce qu'il avait promis. Ils avaient vu son pouvoir sur la mort lors de la résurrection de Lazare. Jésus avait prédit qu'il serait ressuscité des morts. Même si les disciples étaient trop choqués pour comprendre la prédiction de Jésus, les dirigeants juifs savaient ce qu'il voulait dire - et ils en avaient peur.

Sous la permission de Pilate, ils scellèrent la tombe et postèrent des gardes de la cohorte qui avait arrêté Jésus dans le jardin. Soudainement:

« Il y a eu un grand tremblement de terre, car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre, et s'assit dessus. Son aspect était comme l'éclair, et son vêtement blanc comme la neige. Les gardes tremblèrent de peur, et devinrent comme morts. »

Jésus était ressuscité!

► Lisez Jean 20:1-29

Les évangiles mentionnent plusieurs apparitions de Jésus après la résurrection. Il est apparu à beaucoup de gens dans plusieurs contextes.

Les incrédules affirment parfois: «Les femmes qui visitèrent la tombe étaient hallucinantes. Elles voyaient ce qu’elles voulaient voir. » Cependant, ces témoins ne s'attendaient pas à voir Jésus vivant, elles savaient que Jésus était mort. Elles n’avaient pas encore compris les prophéties de la résurrection de Jésus (Jean 20:9). Même lorsque les premiers témoins ont affirmé qu’ils ont vu Jésus, les autres disciples se doutaient d’eux (Marc 16:13).

Après cela, Jésus s’est apparu à Marie-Madeleine,(Jean 20:11-18) aux deux disciples sur le chemin d’Emmaüs,(Luc 24:13-32) ainsi qu’à un groupe de cinq cents frères (1 Cor. 15:6). Les disciples de Jésus ont donc compris qu'il était réellement ressuscité. L'église primitive commençait leur adoration en disant : «Il est ressuscité. Il est réellement ressuscité. »

« Vous avez une garde; allez, gardez-le comme vous l'entendrez. », ordonna Pilate. Pilate a vite appris qu'aucun dirigeant terrestre ne pouvait vaincre le pouvoir de résurrection de Jésus. Il est ressuscité. Il est réellement ressuscité.

Application: Exercer son ministère sous la puissance de la crucifixion et de la résurrection

Des théologiens libéraux ont essayé de montrer que la résurrection n’est rien qu’un mythe. En revanche, la foi des apôtres ne reposait pas sur «une fable étrange relatant l’impact immuable de la vie de Jésus», mais sur les faits tangibles de sa mort et de sa résurrection. Les apôtres savaient que Jésus était mort et qu'il est ressuscité des morts. Cela leur a donné confiance pour faire face à la persécution et même à la mort. Comment la doctrine de la mort et de la résurrection de Jésus influence votre ministère actuel?

Le ministère dans la puissance de la croix

► Lisez 1 Corinthiens 1:17-2:5

Lors de son deuxième voyage missionnaire, Paul s'est rendu à Corinthe en provenance d'Athènes où il avait prêché à l'Aréopage. Il semble que Paul ne vît que des résultats limités de son ministère à Athènes. Il n'a pas implanté d'église à Athènes, et les Athéniens qui croyaient dans la philosophie se sont moqués de son message de résurrection. Depuis Athènes, Paul a parcouru soixante-quinze kilomètres à l’ouest pour se rendre à Corinthe, la ville la plus influente de la province d’Achaïe.

Paul est arrivé à Corinthe après avoir connu l'opposition dans trois villes successives: Thessalonique, Bérée et Athènes. C'est peut-être pour cette raison qu'il a dit: «Moi-même, je me suis présenté à vous faible, craintif et tout tremblant. »Même si le public grec était à la recherche de l'éloquence et du génie intellectuel, Paul a décidé de prêcher uniquement la croix. La puissance de son message ne se découle pas de son éloquence, mais de la croix elle-même. Paul a dit : «Mais annoncer l'Evangile, et cela sans la sagesse du langage, pour que ne soit pas réduite à néant la croix du Christ.»

À Corinthe, Paul a décidé de «rien voulu savoir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié». Paul savait que le message de la croix choquerait beaucoup de gens.

« Car les Juifs exigent des signes et les Grecs recherchent la sagesse, mais nous prêchons le Christ crucifié, une pierre d'achoppement pour les Juifs et une folie pour les Gentils. »

Ce message était une « pierre d'achoppement » ou un « scandale » pour les Juifs. Ils voulaient avoir des « signes » authentifiant le Messie. Ils pensaient que l'idée d’un homme crucifié puisse être le Messie choisi était absurde. La loi dit: « Maudit soit quiconque est pendu au bois » (Deut. 21:23). Affirmer que Jésus crucifié était le Messie était scandaleux pour les juifs.

Le message de la croix était «folie pour les païens». Les Grecs respectaient la mort d'un martyr. Donc, si Jésus avait été exécuté au combat contre les Romains, les penseurs grecs l'auraient honoré pour sa bravoure. Mais la crucifixion déshonorait la victime. Ce n'était pas une mort héroïque. Les victimes de crucifixion se voyaient généralement refuser un sépulcre. Leur chair était dévorée par des oiseaux ou des rats et leurs os jetés dans une fosse commune. Affirmer qu'un paysan juif crucifié était «Seigneur» était absurde pour un public païen.

La croix était un « scandale » pour les Juifs et une « folie » pour les Gentils, mais Paul prêchait le message de la croix sans hésitation. L’exemple de Paul nous sert de modèle. Aujourd'hui, comme au premier siècle, la croix offensera les uns et semblera stupide pour les autres, mais c'est ce message que nous devons prêcher.

Notre confiance en tant que ministres et responsables d'église ne vient pas de nos capacités. Notre confiance est basée sur le message de la croix. Paul avait une bonne éducation, un esprit ouvert et il pouvait disputer avec les plus grands intellectuels de son époque. Mais sa confiance était complètement basée sur la croix. Lorsque nous allons vers les gens uniquement avec des arguments rationnels, leur foi peut se «reposer sur la sagesse des hommes», mais lorsque nous les orientons vers la croix, leur foi se fonde «sur la puissance de Dieu».

Le ministère dans la puissance de la résurrection

► Lisez Actes 2:22-36

Le livre des Actes montrent que la résurrection de Christ était au cœur de la prédication des premiers chrétiens. À la Pentecôte, Pierre a présenté la résurrection comme preuve que Jésus était l'accomplissement des promesses faites par les prophètes.

Se défendant devant Agrippa, Paul a déclaré qu'il était jugé «C'est à cause de mon espérance en la promesse faite par Dieu à nos pères et dont nos douze tribus». Quelle était cette promesse? La résurrection. « Pourquoi juge-t-on incroyable parmi vous que Dieu ressuscite les morts? » (Actes 26:6-8).

► Lisez 1 Cor 15:12-34

Dans 1 Corinthiens, Paul montre que son ministère est basé non seulement sur la puissance de la croix, mais également sur celle de la résurrection. Paul insiste sur le fait que, en dehors de la résurrection, son ministère est vain. « Mais si le Christ n'est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi. » En dehors de la résurrection, Jésus serait un Messie échoué ; sans laquelle résurrection, Jésus serait un martyr, mais pas le Messie promis.

La résurrection est le fondement de notre foi chrétienne. « Et si le Christ n'est pas ressuscité, vaine est votre foi; vous êtes encore dans vos péchés. »Sur la croix, Christ a fourni l’expiation pour nos péchés, mais la résurrection est la preuve du pouvoir de Christ sur la mort et sur le péché. S'il n'y avait pas eu de résurrection, dit Paul, votre foi est vaine et vous êtes encore dans vos péchés.

La résurrection est aussi le fondement de notre espérance chrétienne. « Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. De même en effet que tous meurent en Adam, ainsi tous revivront dans le Christ. »Paul assura les Corinthiens qu'ils avaient l'espoir de la résurrection, puisque Christ avait ressuscité.

Au deuxième siècle, Lucian, un romancier grec, s'est moqué des chrétiens pour leur confiance dans la résurrection. Il a dit: «Ces misérables pauvres sont persuadés qu'ils vivront éternel-lement. À cause de cela, ils méprisent la mort et sont prêts à sacrifier leur vie pour leur foi. » Lucian se moquait des chrétiens, mais ses déclarations étaient vraies.

Comme Lucian l'a dit, les chrétiens du deuxième siècle croyaient qu'ils vivraient éternellement. A cause de cette croyance, ils étaient prêts à mourir pour la foi.

Cela doit encore être vrai pour nous aujourd'hui. Si nous croyons vraiment que Christ est ressuscité des morts, cela devrait nous donner confiance face aux persécutions et même à la mort. La résurrection est donc la base de notre espérance chrétienne.

La résurrection est aussi la base de notre vie chrétienne.

Paul fait une étonnante application de la doctrine de la résurrection. «Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons. « ... Dégrisez-vous, comme il sied, et ne péchez pas » (1 Cor. 15:32-34). S'il n'y avait pas de résurrection, dit Paul, nous devrions vivre comme les épicuriens qui disaient: «Mangeons et buvons, car demain nous mourrons.» Il n'y a aucune raison de vivre en perspective d’une éternité s'il n'y avait pas de résurrection. Mais, poursuit Paul, puisqu'il y a une résurrection, réveillez-vous et menez une vie sans péché. Notre victoire sur le péché est inspirée par notre confiance en la résurrection.

L'histoire de résurrection devrait nous convaincre de notre manque de foi face aux défis du ministère. Comme elles sont nombreuses nos prières inexaucées ! Pourquoi? Parce que nous oublions la puissance de la résurrection. Combien de fois sommes-nous confrontés à la tentation sans une ferme assurance en la victoire? Pourquoi? Parce que nous avons oublié la promesse de Paul: « Et si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous » (Rom. 8:11).

Si le Christ est en vous, nous ne vivons plus dans la chair ni sommes des prisonniers du péché. C'est le mode de vie rendu possible par la puissance de la résurrection. La puissance qui a ressuscité Jésus de la mort nous donne quotidiennement la victoire sur le péché. C'est ce que signifie vivre et exercer son ministère sous la puissance de la résurrection.

Conclusion: Les marques d'une vie et d'un ministère semblables à ceux du Christ

Votre vie ressemble-t-elle à celle de Christ?

Luc a dit: «C'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de chrétiens » (Actes 11:26). En effet, les gens observaient les croyants à Antioche, et ils se disaient: «Ces gens-là vivaient comme le Christ. Nous devrions les appeler «chrétiens». » Lorsque je lis ce verset, je me demande souvent: « Est-ce que mes voisins m’appelleraient «Chrétien» en observant mes paroles et mes attitudes? Est-ce que je ressemble à Christ? »Les croyants d'Antioche vivaient d'une manière qui reflétait le caractère de Jésus-Christ, ils étaient chrétiens.

Comme pasteur, après plusieurs années, le Dr H. B. Londres représente un mentor pour les jeunes pasteurs. Il a mis en garde contre les dangers spirituels auxquels les pasteurs sont confrontés. «On peut être proche des choses saintes sans être saint. Il est possible de prêcher sur le pardon sans le pratiquer. Les ministres peuvent fournir tant d’efforts au ministère qu’ils négligent la santé de leur âme. »[1]Il est possible de prêcher aux autres et de devenir ensuite un naufragé (1 Cor. 9:27).

Le Dr London a fourni des conseils pratiques en vue d’aider les pasteurs à éviter l’échec spirituel en dirigeant les autres. Ce sont des éléments qui peuvent nous aider à garder une vie semblable à celle du Christ. Il a dit:

  • Il faut vivre ce que vous prêchez. Ne prêchez jamais auprès des autres ce que vous n'avez pas appliqué dans votre vie.
  • Il faut que vous preniez soin de votre âme. Certains médecins sont malsains. Ils se soucient des autres, mais négligent leur propre santé. Certains pasteurs sont spirituellement malsains. En tant que pasteur, prenez le temps de prendre soin de votre bien-être spirituel.
  • Il faut marcher dans l’humilité. Rappelez-vous qu'un pasteur est un berger, non un président d’une banque. Soyez un serviteur.
  • Il faut grandir dans les difficultés. Vous serez déçu dans le ministère. Quelqu'un que vous encadrez va sans doute errer. Un ami proche pourra vous trahir. Les membres de l'église pourront vous rejeter. Mais ne laissez pas la déception vous dépouille de votre espérance. Judas a trahi Jésus. Démas a abandonné Paul. Mais il faut continuer même en pleurant à grandir et à guider le troupeau.

Votre ministère ressemble-t-il à celui de Christ?

Dans ces leçons relatives à la vie et au ministère de Jésus, nous avons vu plusieurs caractéristiques de son ministère. Ces caractéristiques sont-elles visibles dans votre ministère?

Voici quelques questions à poser pour évaluer votre ministère:

  • Les pécheurs sont-ils sauvés? Lorsque Jésus prêchait, les gens recevaient une nouvelle vie. Amenez-vous les gens à la nouvelle naissance?
  • Les croyants sont-ils remplis de l'Esprit? Jésus a promis « d'envoyer le Saint-Esprit » à ses disciples. Cette promesse est-elle accomplie dans la vie de ceux que vous servez?
  • Satan est-il vaincu? Les forteresses de Satan sont-elles détruites? Le ministère de Jésus était marqué par une autorité spirituelle.
  • Est-ce que les malades sont guéris? Les familles en conflit sont-elles réconciliées? Est-ce que des vies brisées sont réparées et les relations brisées restaurées? Jésus a guéri ceux qui souffraient de blessures physiques, émotionnelles et spirituelles.
  • Les gens expérimentent-ils la grâce et la vérité? Est-ce que j'attire les gens vers Jésus ou les en éloigne? Jésus prêchait la vérité avec conviction et grâce.

► Pendant que vous discutez de ces questions, identifiez les domaines dans lesquels votre ministère se rapprocher de celui de Christ. N'oubliez pas que chaque ministre de Dieu a domaine qu’il faut améliorer. Alors il faut considérer cette liste comme un moyen d’encouragement pour la croissance, non comme un outil d'auto-condamnation.

 


[1]H.B. Londres,They Call Me Pastor(Grand Rapids: Baker Books, 2000), 145.

Devoir

(1) Préparez un sermon ou une étude biblique sur les sept paroles de Jésus à la croix. Faites en ressortir les leçons pertinentes pour les chrétiens d’aujourd’hui.

(2) Préparez un sermon ou une étude biblique sur le sens de la résurrection pour la vie chrétienne. Pendant votre préparation, référez-vous à l’histoire de la résurrection trouvée des Evangiles et les enseignements de Paul dans 1 Corinthiens 15: 15-17.

Next Lesson