► L’une des plus pertinentes déclarations jamais faites sur le pouvoir de l'enseignement a été prononcée par Jésus:«Le disciple n'est pas plus que le maître; mais tout disciple accompli sera comme son maître » (Luc 6:40). Jésus savait que lorsqu'il aurait formé ses disciples, ils refléteraient son propre caractère. Par conséquent, le Seigneur s’est investi corps et âme à enseigner aux Douze.
Certaines églises minimisent en grande partie l'enseignement. Des moniteurs d'école du dimanche sans expérience reçoivent peu ou pas de formation. Et l’effort consacré à l’enseignement des nouveaux convertis ou des enfants est très limité.
En tant que leaders d'église, il nous faut prioriser l'enseignement à l’instar de Jésus. Si le disciple «sera comme son maitre», la tâche d’enseignement est donc d’une importance cruciale. Nous devrions former les enseignants à ce qu’ils suivent l'exemple de Jésus, l’Enseignant par excellence.
► En vous basant sur vos prérequis sur le style d’enseignement de Jésus. Citez trois ou quatre caractéristiques qui ont fait de lui un excellent professeur. À présent, référez-vous au meilleur professeur avec qui vous avez étudié. Indiquez trois ou quatre caractéristiques qui ont fait de cette personne un excellent enseignant. Quelles sont les caractéristiques qui apparaissent simultanément sur ces deux listes?
Le caractère de Jésus, le cœur de son enseignement
Le contenu de l’enseignement de Jésus se basait sur son propre caractère. Car le cœur du Seigneur était le fondement de son enseignement. Quelles sont les caractéristiques du cœur d'un grand enseignant?
Jésus, le Maître par excellence, avait compris les besoins de ses disciples
► Lisez Luc 4:16-21
Les instituteurs préparent des «plans de leçon» pour chaque jour de classe. Ce plan de cours sert à présenter la démarche méthodologique de l'enseignant pour le cours. Un plan de cours comprend un ou des objectifs et des activités:
Objectif: Les élèves apprendront à additionner des fractions.
Activité: Les disciples auront à résoudre les problèmes 1 à 20 à la page 89 du cahier de travail de classe.
Lorsque j’ai commencé à préparer ce cours pour Shepherd Global Classroom, j’ai préparé un plan de cours qui résumait ce que j’espérais accomplir dans chaque leçon. Jésus avait un «plan de leçon» pour son ministère, mais ce plan de leçon ne se trouvait pas écrit dans un cahier de travail. Le plan de cours de Jésus était plutôt axé sur les besoins de ses disciples. En ce sens, Jésus a partagé à ses auditeurs ce pour quoi il avait été envoyé:
Pour proclamer la Bonne Nouvelle aux pauvres
Pour annoncer aux captifs la délivrance
Pour annoncer le recouvrement de la vue aux aveugles
Pour renvoyer libres les opprimés
Pour publier une année de grâce du Seigneur (Luc 4:18-19).
Les objectifs de Jésus correspondaient aux besoins de ses disciples. Ces derniers n’étaient pas les riches Sadducéens qui contrôlaient le temple à Jérusalem et qui détenaient le pouvoir politique à travers le Sanhédrin. Ses disciples étaient des juifs ordinaires opprimés par Rome. Certains d'entre eux étaient aveugles ou boiteux. Un grand nombre d'entre eux étaient des pauvres qui avaient à payer des impôts élevés.
Le plan de leçon de Jésus était simple : subvenir aux besoins de ses disciples. Il délivrerait des captifs, et il rendrait la vue aux aveugles. Dans le calendrier juif, «l'Année du Jubilé» était un moment de fête au cours duquel les dettes ont été annulées, les terrains ont été rendus à leurs anciens propriétaires, et les esclaves libérés. Jésus a annoncé qu'il était venu apporter une année du jubilé à ceux qui étaient opprimés.
Tout au long de son ministère terrestre, Jésus a subvenu aux besoins de ses disciples. Le Seigneur ne donnait pas toujours aux gens ce qu'ils voulaient, mais il leur donnait ce dont ils avaient réellement besoin (Jean 4:7-42). La Samaritaine voulait de l'eau, mais elle avait besoin de rédemption. Pierre voulait attraper du poisson, mais il avait besoin d'une mission (Matt. 4:18-22). Dans chaque cas, Jésus a subvenu aux vrais besoins de son disciple.
J'ai récemment dû acheter une voiture. De nombreux vendeurs me disaient: «Celle-ci est une excellente voiture. Et voici les raisons pour lesquelles vous devriez vous l’acheter.» Mais j'ai rencontré un vendeur qui était très différent. Il a commencé par m’interroger en me demandant: « Quelle distance parcourez-vous tous les jours? Combien disposez-vous pour la voiture? Qu'est-ce qui est le plus important pour vous: une voiture confortable ou une voiture économisant de l'essence? » Après avoir répondu à ses questions, le vendeur m’a dit: «Voici la voiture qu’il vous faut.» Après cela, j'ai réalisé que c'est exactement ce que Jésus a fait en tant qu’enseignant. Il a commencé par écouter les besoins de ses élèves.
► Lisez Marc 10:17-22
C’est l’histoire d'un jeune homme riche qui est venu à Jésus, le narrateur dit: « Jésus, l’ayant regardé, l'aima.» Le mot «regarder» dans ce verset traduit plus qu'une simple observation. Il signifie «regarder de près et discerner clairement». Jésus a pu voir le cœur de ce jeune homme. Si d'autres ne pourraient voir en lui qu’un jeune riche, Jésus a vu un cœur affamé.
► Lisez Marc 16:1-8
Imaginez la honte de Pierre après qu’il a renié Jésus. Même la joie de la résurrection ne pouvait estomper sa honte en se souvenant du chant du coq. Dans cette situation, l'ange dit à Marie: «Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu'il vous précède en Galilée: c'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit.» Jésus savait que de tous les disciples, celui qui avait le plus besoin d'être rassuré était Pierre. D'autres ont vu un lâche qui a nié son maître, mais Jésus a vu un disciple déchu qui avait besoin d'une restauration.
Jésus savait qu’il est impossible de bien enseigner à un groupe sur lequel on dispose peu d’infor-mation. Les pêcheurs disent: « Si vous voulez attraper un poisson, vous devez penser comme un poisson.» Si vous voulez gagner le cœur d'un élève, il vous faut donc penser comme un élève. Vous devez comprendre le cœur de ceux que vous enseignez. En tant qu'enseignant, vous devez étudier la matière, mais encore plus, vous devez étudier vos élèves. Vous devez en effet comprendre les besoins de vos élèves.
Mettez la leçon en pratique
► Réfléchissez un moment à ceux à qui vous enseignez (Que votre enseignement soit formel ou informel). Tournez à présent votre regard sur un étudiant en difficulté. Puis inscrivez sur une liste un ensemble de décisions concrètes à prendre pouvant vous permettre à mieux servir cet étudiant.
Jésus, le Maître par excellence, était patient
Jésus était patient même avec ceux qui se sont rebellés contre lui
► Lisez Jean 6:41-71
L’incident de cette histoire a eu lieu au cours d’une importante période de transition du ministère de Jésus. Durant l'année précédente, Jésus avait joui d'une grande popularité, ses miracles impressionnaient les gens, et ces derniers avaient notamment apprécié le miracle de la multiplication des pains. À présent, certaines déclarations de Jésus ont dérangé ses auditeurs telles que: « Je suis le pain de vie.» Et «En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-même.» « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. »
Jésus enseignait à des milliers de personnes, tout en sachant que beaucoup n'accepteraient pas son enseignement. Il a enseigné aux Douze, sachant que «l'un d’entre eux était un diable». Le Seigneur enseignant était extrêmement patient.
Jésus était patient avec ceux qui ne le comprenaient pas
► Lisez Marc 8:27-33
Jésus était patient avec des étudiants lents à apprendre. Remarquez le nombre de fois que Jésus mentionne les doutes et l'aveuglement des disciples. Même lorsque Pierre a reconnu que «Tu es le Christ», il ne comprenait pas en profondeur le sens de sa déclaration. Car, juste après, Jésus se mit à réprimander Pierre pour ses fausses réflexions dans les versets suivants.
► Lisez Jean 3:1-21
Jésus était patient avec un pharisien qui ne saisissait pas son enseignement. Lorsque la confusion s’empara de Nicodème, Jésus lui demanda avec étonnement: «Tu es le docteur d'Israël, et tu ne sais pas ces choses!» Nicodème aurait dû savoir qu'Ézéchiel avait prédit un jour où Israël serait né d'eau et d'Esprit. Jésus a patiemment enseigné la leçon à un élève qui ne lui comprenait pas.[1]
Voici comment j’évalue ma patience en tant qu'enseignant: «Combien de fois suis-je disposé à reprendre une leçon avant d’en être lassé?» Il faut se rappeler que Jésus a patiemment enseigné sans relâche à ses disciples. Il n'a jamais dit: «J'ai déjà vu cette notion-là. Si vous l'avez raté, il est bien trop tard.» Mais dès qu'il y avait des étudiants disposés à l’écouter, Jésus ne cessait pas d'enseigner. Jésus, le Maître par excellence, était patient.
Application de la leçon …
► Êtes-vous tenté d'abandonner les étudiants lents à progresser? Etes-vous frustré quand ils ne répondent pas à votre enseignement? Comment pouvez-vous manifester le genre de patience du Maître par excellence envers ceux que vous enseignez?
Jésus, le Maître par excellence, aimait ses disciples
► Lisez Marc 6:30-34
Selon ce passage, Jésus a traversé la mer de Galilée avec ses disciples en vue de se retirer dans un lieu désert où ils pourraient s’échapper momentanément de la pression constante des foules et du ministère. Mais des milliers de personnes ont vu où il se dirigeait et ont couru le long du rivage pour le rencontrer. Une fois à terre Jésus était en face d’une foule de cinq mille hommes, plus des femmes et des enfants. Voyant la foule, Jésus « fut ému de compassion pour eux, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont point de berger; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses »(Marc 6:34) Jésus, le Maître par excellence, enseignait parce qu'il aimait ses disciples.
Nous avons lu précédemment dans cette leçon, l'histoire du jeune homme riche qui «s’en alla tout triste» parce qu'il ne voulait pas payer le prix de suivre Jésus (Marc 10:17-22). «Jésus, l’ayant regardé l'aima» (Marc 10:21). Le Maître par excellence aimait son élève, même celui qui se démarquait de lui.
Jésus jetait un regard de compassion sur les foules, les individus et même sur ceux qui le rejetaient. Un prédicateur avait intitulé un de ses sermon «Judas, le disciple que Jésus aimait». Ce prédicateur a reconnu que Jésus avait manifesté son amour même à Judas. Bien qu’il sache que Judas allait le trahir, Jésus aimait son disciple jusqu'à la fin.
Il est facile d'aimer l'élève qui arrive tôt en classe, qui rédige tous ses devoirs de maison, et qui fait preuve d’attachement à l’étude. En revanche, il est difficile d'aimer le Judas qui nous trahit, le jeune homme riche qui s'en va et le Pierre qui n'arrive pas à comprendre. Jésus, le Maître par excellence, montre que nous devons aimer même les élèves difficiles.
Application de la leçon …
► Pensez à un « élève » difficile à aimer. Il se peut qu’il soit un membre du personnel qui résiste à votre direction, ou un membre de l'église qui vous critique. Puis faites cette prière: «Mon Dieu, j'ai du mal à aimer cette personne, mais je sais que tu l'aimes. Je te prie de m’aider à la voir à travers vos yeux. Aide-moi à l’aimer comme Jésus aimait ses disciples.
[1] Jean 3:5 est un rappel de la promesse faite en Ezéchiel 36:25-27. Ezéchiel avait anticipé le jour où les gens seraient purifiés dans l’eau (purifiés des souillures et de l’idolâtrie) et recevraient un nouvel Esprit (produisant en eux le désir de garder les lois de Dieu).
La méthodologie du Maître par excellence
Dans « Le caractère de Jésus, le cœur de son enseignement» on a vu que l’intégralité de l’enseignement de Jésus se basait sur son caractère. La présente section «La méthodologie du Maître par excellence se concentre sur la méthodologie d’enseignement de Jésus. Celui qui désire d’enseigner comme Jésus doit suivre sa méthode.
Jésus, le Maître par excellence, communiquait ses objectifs
► Lisez Luc 5:1-11
Alors que Jésus enseignait au bord de la mer de Galilée, la foule se pressa contre lui au point qu’il fut obligé de monter dans le bateau de pêche de Simon Pierre.[1] Quand il eut terminé, Jésus se tourna vers Simon et lui a dit: «Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher.»
Simon était un pêcheur expérimenté qui avait passé la nuit à pêcher sans succès. Il savait qu'il était inutile d'essayer d'attraper quoi que ce soit, mais il obéit à l'ordre de Jésus. À la grande surprise de Pierre, la prise fut extraordinaire. Jésus a dit à Simon: «Désormais, tu sera pêcheur d’hommes.»
Comme tout bon éducateur, Jésus a clairement indiqué ses objectifs à ses élèves. Le jour de la Pentecôte, Pierre a montré qu'il était prêt à accomplir la tâche qui lui était assigné.
Les bons enseignants communiquent leurs objectifs. Ils disent aux élèves: «Voici ce que vous allez apprendre aujourd'hui.» Et à la fin de la leçon, ils les demandent: «Qu'avez-vous appris donc aujourd'hui?» Ils tiennent à ce que l'objectif de la leçon a été atteint pour les élèves.
Application de la leçon …
► Lorsque vous aurez à enseigner la prochaine fois, écrivez l’objectif de votre leçon sur un tableau pour qu’il soit visible aux élèves. Assurez-vous que l'objectif est clair et facile à comprendre. Présentez l'objectif au début de la session. À la fin de la leçon, demandez aux étudiants si l’objectif a été atteint.
Jésus, le Maître par excellence, a créé un cadre de stage pratique
Tout vrai enseignement est plus que des conférences. Pour qu’il y ait un véritable apprentissage, il faut qu’il y ait de la pratique.
► Lisez Luc 10:1-24
Même si la formation de ses disciples n'était pas encore achevée, Jésus leur a permis de mettre en pratique les leçons qu'il leur enseignait. Quand les disciples ont revenu de cette mission, ils ont fait leur rapport. Jésus voyant qu'ils ne comprenaient pas encore l’essentiel de son ensei-gnement, il leur a donné plus d'instructions. Et il les a également encouragés: «Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez!» Jésus les a donc guidés dans leur stage.
Il ne suffit pas de créer la possibilité de pratiquer; la pratique doit être évaluée puis suivie d'une formation plus approfondie. Un proverbe très connu stipule que: «C’est en forgeant qu’on devient forgeron». Ceci n'est pas tout à fait vrai. Une pratique incorrecte n'entraîne pas forcé-ment de meilleures performances. Il est préférable de dire: «C’est en forgeant sous surveillance qu’on devient forgeron». Un bon enseignant donnera aux étudiants la possibilité de s'exercer, passera en revue la pratique des étudiants, les encouragera et les guidera.
J'ai déjà essayé d'apprendre le golf. J'ai frappé beaucoup de balles de golf et pratiqué pendant de nombreuses heures, mais je ne me suis pas amélioré. Pourquoi? Parce que je pratiquais seul sur un terrain d’exercice sans avoir un guide. Quand j’envoyais le ballon dans la mauvaise direction, personne ne m’indiquait ce qui n’allait pas. Lorsque le ballon n'a roulé que de quelques mètres devant moi, je n’avais personne pour me montrer comment tenir le club. Je pratiquais certai-nement le golf, mais ce n’était que peine perdue.
Paul connaissait la valeur de la pratique guidée. Il a formé Timothée et Tite, puis les a placés dans le ministère. Dans les épîtres pastorales, Paul a écrit Timothée et Tite pour leur fournir des instructions supplémentaires. Il guidait ses disciples à mettre en pratique les principes du ministère qu'il leur avait enseigné.
J'ai visité une fois une école chrétienne en Afrique du Sud. Les élèves devaient mémoriser 1 Corinthiens 13 et le réciter ensuite à la classe. Mais l’un des élèves éprouvait des difficultés pendant des semaines avec cette tâche. Il avait du mal à mémoriser le texte et était en conséquence très timide devant les autres. Le jour de ma visite, cet élève a finalement réussi à réciter tout le chapitre à la classe.
Une fois qu’il ait terminé, les autres étudiants se sont levés pour applaudir ce jeune homme. Pourquoi? Ce chapitre traite de l’amour, et leur professeur leur avait enseigné que l’amour encourage les autres. L’encouragement donné à leur camarade de classe montre comment ces étudiants mettaient en pratique la leçon de 1 Corinthiens 13. Les enseignants efficaces encouragent leurs élèves à mettre en pratique les principes qu'ils ont appris.
Application de la leçon …
► Donnez à vos élèves l'occasion de mettre en pratique ce qu'ils apprennent. Si vous formez de jeunes pasteurs, accordez-leur une chance de prêcher, de rendre visite à une personne malade ou de partager l'Évangile à un incroyant. Une fois terminé, évaluez leur ministère, faites des suggestions d'amélioration et encouragez-les en leur soulignant les domaines dans lesquels ils ont réussi.
Jésus, le Maître par excellence, était flexible
Le Seigneur Jésus avait l’habitude d’enseigner dans des endroits et circonstances très variés. Il enseignait:
Au bord de la mer (Luc 5)
Au sein d’une tempête (Luc 8:22-25)
En permettant à un de ses disciples d’être éprouvés (Matt. 14:25-33)
Après qu’il ait été interrompu par un visiteur (Matt. 12:46-50)
Au cours d’une visite au temple (Matt. 24)
Lorsque l’on a fait une ouverture dans le toit de sa classe (Luc 5:18-26)
Pouvez-vous imaginer ces «apprenants» qui, rentrés chez eux après le miracle de Luc 5: 18-26, sont incapables d’oublier cette leçon qu’ils viennent d’apprendre sur la puissance de Jésus. Luc écrit que «Tous étaient dans l'étonnement, et glorifiaient Dieu; remplis de crainte, ils disaient: Nous avons vu aujourd'hui des choses étranges » (Luc 5:26).
Il est évident que Jésus était suffisamment flexible et savais qu'un bon éducateur profite toujours de tout moment propice à l'apprentissage des élèves, ou lorsque ces derniers en sont disposés. Luc nous donne un exemple de ce principe. «Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier »(Luc 11:1). Jésus a profité de ce moment pour enseigner la prière.
Sabrina, une jeune fille âgée de huit ans prenait des leçons de piano. Un jour, elle se présenta en classe en pleurant, et elle me dit que son chat était mort dans la matinée. En ce moment, Sabrina n'avait aucun intérêt à jouer des notes ou à apprendre la technique du piano. Cependant, quand je lui remis un morceau de musique intitulé «Mon chaton préféré», Sabrina a déclaré: «Je veux apprendre le jouer en mémoire de mon chat!»
En tant qu'enseignants, nous devons écouter nos élèves et réagir à leur situation. À l’instar de Jésus, le Maître par excellence, nous devons faire preuve de souplesse dans notre enseignement. Nous devons être disposés à adapter notre leçon aux besoins de nos étudiants.
Application de la leçon …
► Êtes-vous flexible dans votre enseignement? Prévoyez au moins deux façons différentes d’enseigner une leçon. Si vous donnez habituellement une conférence, planifiez une leçon sans conférence. Si vous utilisez souvent PowerPoint ou un autre support technologique, planifiez une leçon ne nécessitant aucune alimentation électrique. Si vous enseignez dans une salle de classe, planifiez une leçon en plein air et intégrez la nature à votre leçon.
Jésus, le Maître par excellence, communiquait de manière originale
Jésus n’a jamais dit à ses disciples: «Aujourd'hui, nous allons lire la page 212 de notre manuel. Pierre, tu vas nous lire le premier paragraphe.» Au contraire, Jésus a toujours eu de nouvelles astuces de communication dans sa manche.
► Lisez ces exemples montrant l’originalité de l’enseignement de Jésus dans chaque cas.
Luc 6:39-42. Saisissez-vous l'ironie d’une telle situation : un aveugle guidant un autre aveugle. Qu’en est-il d’un homme avec une poutre aux yeux qui tente de retirer un grain de poussière dans l'œil d'un autre homme.
Luc 18:18-30. Est-il possible d'utiliser les richesses matérielles afin d’avoir accès au Royaume de Dieu? Ce serait similaire au fait de forcer un chameau par le trou d'une aiguille!
Luc 9:46-48. Jésus a utilisé un enfant pour illustrer une vivante leçon à propos de l'humilité.
Luc 15:1-7. Comment Dieu accueil-t-il une âme perdue qui rentre à la maison? Dans cette histoire, Jésus a enseigné aux fermiers la valeur d'une brebis.
Luc 15:11-32. Enseignant dans une société patriarcale dans laquelle l'autorité ultime reposait sur le père, Jésus a présenté dans une parabole un père dont l’attitude choquait les spectateurs lorsqu’il se mit à courir pour aller accueillir un fils rebelle.
Jésus répondait rarement à une question directement. Sa réponse était bien souvent une histoire ou une autre question. Dans Luc 10, un docteur de la loi a demandé à Jésus: «Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle?» Jésus lui a répondit en avec l'histoire du Bon Samaritain (Luc 10:25-37).
Par ailleurs, le Seigneur Jésus savait comment s’y prendre pour poser des questions pertinentes. Jésus posait rarement des questions fermées, mais ses questions poussaient toujours l'auditoire à explorer de nouvelles possibilités.
► Lisez les exemples suivants:
Luc 7:36-50. Jésus a lancé cette question à un pharisien qui le critiquait : « Qui aime le plus, quelqu'un à qui on pardonne beaucoup ou celui à qui l'on pardonne peu? »
Marc 8:36. Se discourant sur le discipulat, Jésus a demandé: «Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme?»
Luc 6:46. Pour ceux qui refusaient de lui obéir, la question de Jésus était : «Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur! et ne faites-vous pas ce que je dis? »
Il est très difficile de répondre à ces questions. Celles-ci stimulent de profondes réflexions à propos de l’enseignement de Jésus.
Les enseignants n’arrivent pas à utiliser correctement les questions dans leur enseignement pour les raisons suivantes.
Ils se limitent à des questions trop simplistes. Ils préfèrent les questions qui ne peuvent être répondues que par «oui» ou «non». Si nous voulons stimuler l’esprit critique de nos élèves, il faut les soumettre à des questions dont la réponse s’étend au-delà d’un manuel.
En second lieu, ils n’accordent pas assez de temps à l’apprenant pour la formulation de la réponse. Des chercheurs estiment que la plupart des enseignants attendent moins d'une seconde avant de passer à un autre élève pour obtenir une réponse. Cependant, il faut environ trois secondes à un élève pour comprendre la question et commencer à formuler sa réponse. Pour améliorer votre utilisation des questions, comptez toujours jusqu'à sept avant de passer à un autre élève pour obtenir une réponse.
Application de la leçon …
► Etes-vous créatif dans votre enseignement? Préparez une leçon sur Galates 6:7, 8. Préparez des questions devant stimuler la réflexion des élèves sur la loi de la semence et de la moisson. Après avoir préparé vos questions, consultez la note de bas de page ci-dessous pour les questions supplémentaires qui peuvent être considérées.[2]
[1] Le « lac de Génésareth » de Luc, la « mer de Tibériade » de Jean, la « mer de Galilée » de Matthieuet Marc ainsi que la « mer de Kinnéreth » de Moïse (Nom. 34:11) se réfèrent tous au lac la plus importante pour le ministère de Jésus. Plusieurs des disciples de Jésus étaient pêcheurs dans ce lac, et la majeure partie du ministère du Christ avait lieu sur les rives de ce lac.
[2]Quelques questions sur le principe de la semence et de la moisson en Galates 6:7-8 :
Pouvez-vous donner des exemples tirés de la nature ou de la sociétéqui illustrentce principe?
Quels sont les personnages bibliques qui illustrent ce principe?
Avez-vous des exemples concrets ayant rapport à ce principe dans votre vie personnelle?
Personnellement, êtes-vous en train de semer des graines que vous ne souhaitez pas de moissonner?
Examinons de plus près : L’interprétation des paraboles
La parabole était l’un des outils pédagogiques préférés de Jésus. Quelqu'un a défini une parabole comme étant «une histoire terrestre dévoilant une leçon céleste». Jésus mettait en scène dans ses paraboles des contextes ruraux usuels (agriculteurs, bergers et moutons), des personnes familières (Samaritains, prêtres, pharisiens) et des situations connues (une brebis perdue, une pièce perdue et un fils abandonnant le toit paternel) pour se connecter aux intérêts de ses disciples.
Le cours de Shepherds Global Classroom intitulé Principes d'interprétation biblique comprend une section sur l'interprétation des paraboles. Voici un résumé des principes enseignés dans ce cours. Lors d’une étude d’une parabole, il faut poser les questions suivantes:
(1) Quelle question ou situation a inspiré ladite parabole?
La parabole du Bon Samaritain est une réponse à une question posée par un docteur de la loi : « Qui est mon prochain ? » À cela l’histoire du Seigneur répond : Toute personne en difficulté que je rencontre sur mon chemin est un prochain, mon devoir est de l’assister (Luc 10:36-37).
Jésus a donné la parabole du Fils Prodigue pour contrecarrer des leaders religieux qui critiquait son amitié avec les pécheurs. «Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant: Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux. Mais il leur dit cette parabole » (Luc 15:1-3).
Un berger avait perdu une brebis. Il fut dans l’allégresse après l’avoir trouvée.
Une femme avait perdu une pièce d’argent. Elle se réjouit de l’avoir trouvée.
Un père avait perdu un fils. Imaginez sa joie quand le fils fut revenu.
La réponse de Jésus insinuait que les religieux ne devraient pas être scandalisés du fait qu’il mange avec des pécheurs, puisque le ciel se réjouit lorsqu'un pécheur arrive à la repentance.
Si l’interprétation proposée ne répond pas à la question ni ne résout la situation qui a inspiré la parabole de Jésus, on a passé à coté de l’intention originelle de la parabole.
(2) Quelle est l’idée centrale de la parabole?
Il est possible de tirer une leçon ayant rapport à chaque personnage principal dans la plupart des paraboles. Mais la leçon principale de la parabole est liée directement à la question ou à la situation de son inspiration. Toutefois d'autres leçons peuvent découler des différents personnages de l'histoire.
L'histoire du fils prodigue met en scène trois personnages. Nous avons déjà vu que la leçon principale de cette parabole est la joie ressentie dans le ciel lorsqu’un pécheur se repent. Cela répond à la situation relative à l’inspiration de l’histoire de Jésus. Mais les trois personnages du récit ont beaucoup à nous apprendre à propos du message principal de l’histoire.Le père enseigne l'amour incomparable de notre Père céleste. Avec le fils prodigue on apprend à la fois le coût du péché et la possibilité de se repentir. Le frère aîné avertit que les «bon fils» peuvent passer outre des privilèges de l’amour du père.
(3) Quels sont les détails culturels pertinents à la compréhension de la parabole?
Les paraboles de Jésus vont souvent à l’encontre des normes culturelles de son époque. C'est ce qui a rendu ses paraboles mémorables: un père qui court pour saluer un fils rebelle; un samaritain présenté comme héros; une veuve impuissante qui convainc un juge puissant. Une meilleure compréhension du contexte culturel de la parabole permet de mieux saisir le message de Jésus.
Application: Les sept lois de l’enseignement
Dr. Howard Hendricks[1] a enseigné au Séminaire de Théologie de Dallas pendant plus de soixante ans. Au cours de sa carrière, il a enseigné à plus de 10 000 étudiants. L'un de ses livres les plus influents est un petit volume qui résume sa philosophie en sept «lois de l'enseignement» qui sont basées sur le style d'enseignement de Jésus. L’application de ces principes vous permettra d’être un enseignant plus efficace.
La Loi de l’Enseignant
La Loi de l’Enseignant: Si vous arrêtez de vous développer aujourd’hui, vous n’allez plus pouvoir enseigner demain.
Dr. Hendricks demande: «Préférez-vous boire l'eau d'un étang vicié que celle d'un ruisseau?». Absolument non ! Car l'eau douce du ruisseau est préférable à l’eau répugnante d’une mare stagnante.
Certains enseignants passent des années sans lire un nouveau livre dans leur discipline ou sans rien faire pour acquérir de nouvelles idées. Leur enseignement devient stagnant et fade comme l'étang de gauche. En tant qu’enseignants, vous devez continuer à vous développer dans votre domaine, tout comme les pasteurs devraient constamment étudier pour obtenir de nouvelles connaissances de la Parole de Dieu.
Application de la leçon …
► Imaginez un étudiant qui vous dit: «Enseignant, qu'avez-vous appris de la Bible récemment?» Votre réponse se basera-t-elle sur des expériences de cette semaine, de ce mois-ci, de cette année ou d'un passé lointain? Croissez-vous quotidiennement dans la connaissance de la Parole de Dieu?
La Loi de l’Education
La Loi de l’Education: La façon dont les gens apprennent, détermine votre méthode d’enseignement.
Jésus a enseigné aux bergers en racontant des histoires de brebis. S’adressant à des pêcheurs, Jésus leur a parlé de «pêcher des hommes». Avec la femme samaritaine au bord du puits, Christ lui a parlé de l'eau. Jésus savait qu'un enseignant efficace adaptait son discours aux besoins de chaque élève.
Hendricks compare l'enseignement au métier d'entraîneur de football. L'entraîneur n’est pas un joueur. Il ne fait qu’inciter et donner des directives aux joueurs. De la même manière, le meilleur enseignant ne fait pas tout pour les apprenants à travers ses exposés magistraux. Mais le meilleur enseignant inspire chaque élève à apprendre de manière efficace.
Au séminaire, j’avais un étudiant qui s’appelait Morris. Je m'attends, comme d’habitude, à ce que les étudiants prennent des notes pour se préparer à l'examen. Mais Morris ne voulait pas prendre de notes. En revanche, pendant que j’enseignais, il dessinait dans son cahier. En tant que professeur, j'avais peur que Morris ne m'écoute pas. En conséquence, je lui ai défendu à plusieurs reprises de dessiner pendant que j'enseigne. Morris a essayé de m’obéir pour un moment, mais il devint très frustré par la suite.
Je me suis alors souvenu de la loi sur l’éducation du Dr. Hendricks. Je lui ai dit: «Morris, faisons donc une expérience. Vous pouvez dessiner si vous pouvez me montrer que vous vous souvenez de ce que j'ai dit en classe.» L'expérience a été fructueuse. Morris apprend en transposant les mots en images. J'ai appris du même coup à modifier mes attentes à son égard parce que «la façon dont les gens apprennent détermine la façon dont vous enseignez».
Application de la leçon …
► Avez-vous un étudiant qui apprend différemment du reste de la classe? Que faites-vous pour aider cet étudiant à mieux apprendre?
La Loi de l’Activité
La Loi de l’Activité: L’engagement maximal de l’apprenant assure un maximum d’apprentissage.
Jésus savait qu’il est en principe nécessaire à ce que les apprenants pratiquent les leçons apprises. Il a donc envoyé ses disciples en tournées missionnaires; il leur a fait distribuer du pain et du poisson à la foule; il les a emmenés dans le désert pour prier. En ce faisant, il leur a donné l'occasion d'appliquer leur apprentissage. Quel en a été le résultat? Les apôtres ont été qualifiés de «gens qui ont bouleversé le monde» (Actes 17:6).
Les psychologues disent
Nous mémorisons moins de 10% de ce que nous entendons
Moins de 50% de ce que nous voyons et entendons
Mais près de 90% de ce que nous voyons, entendons et faisons
La participation active augmente considérablement l'apprentissage.
Application de la leçon …
► En préparant la prochaine leçon que vous aurez à enseigner, préparez une activité qui permettra aux élèves de mettre en pratique le principe que vous enseignez.
La Loi de la Communication
La Loi de la Communication: Il faut établir une liaison communicationnelle avec l'apprenant pour mieux l’enseigner.
En tant qu'enseignants et pasteurs, nous œuvrons dans le domaine de la communication. Notre travail est plus que de donner des informations, car nous exposons la vérité à nos auditeurs. «Communication» vient d'un mot latin communis qui signifie «commun». Pour qu’il y ait com-munication, il faut trouver un terrain d'entente. La communication nous impose l’obligation de créer un cadre de médiation avec nos apprenants.
Jésus a bien montré la démarche à adopter pour établir ce cadre de médiation avec les appre-nants. Pour atteindre une samaritaine, il a dû franchir des barrières religieuses, raciales et sociales. Jésus était juif, mais elle était une samaritaine. Jésus était un rabbi respecté, mais elle avait un passé peu enviable. Comment Jésus pourrait-il donc construire un pont à travers toutes ces barrières? En trouvant un terrain d'entente. Tous deux avaient soif. Un besoin physique constituait un pont vers une rencontre qui allait changer radicalement la vie de cette femme (Jean 4:1-42).
Selon Dr. Hendricks, la communication a le devoir de s’étendre aux trois niveaux suivants:
Le savoir – ce que l’on sait- est le plus simple niveau de la communication.
La passion - ce que l’on ressent- le niveau suivant de la communication.
L’action - ce que l’on fait- ce niveau change la vie des étudiants.
J'écoutais parler l’administrateur d’un séminaire en Afrique qui présentait sa vision à un riche donateur. Il a demandé au donateur plus d'argent que je ne pouvais imaginer! À ma grande surprise, le donateur a contribué généreusement. Pourquoi a-t-il accepté de le faire? C’est juste que l’intervention de l'administrateur du séminaire s’étendant à ces trois niveaux:
Le savoir - Il était informé de la carence des séminaires de formation en Afrique.
La passion - Il était passionné de la formation des responsables d'église en Afrique.
L’action - Il avait passé toute sa vie en Afrique et consenti de nombreux sacrifices pour former des responsables d'église. Ainsi, il a communiqué ce qu'il faisait en Afrique.
Pour enseigner efficacement, il faut être passionné par son sujet. Pouvez-vous imaginer une telle conversation dans une classe d'école du dimanche:
« Moniteur: Nous allons étudier le miracle de la multiplication des pains dans Jean 6.
Etudiant: J'ai une question. La Bible dit qu'on ne comptait que les hommes. Pourquoi?Moniteur: Je n’en sais pas. Et ce n’est pas important. Tenez-vous en à la leçon. »
Cette histoire biblique si captivante devient soudainement ennuyeuse. Les enfants aimeraient sans doute savoir ce qu’a fait Jésus pour nourrir 20 000 personnes avec quelques pains et poissons. Mais en quoi cette histoire peut être ennuyeuse? Ce moniteur ne communique pas suffisamment le savoir, car il n'en a pas étudié le contexte en vue de saisir pourquoi les auteurs juifs ne comptaient que les hommes. Il n’a aucune passion pour cette histoire passionnante. Cette leçon a donc peu de chances de changer sa vie de manière à lui permettre de transformer en retour la vie de ses élèves.
Application de la leçon
► Pendant que vous préparez une leçon, considérez l’écart qui sépare votre propre contexte de celui de vos étudiants. Prenez le temps de construire un pont avec vos étudiants et trouvez un moyen de relier la leçon aux intérêts de vos élèves.
La Loi du Cœur
La Loi du Cœur: Un enseignement de qualité relève non seulement du domaine cognitif, mais aussi de l’affectif.
Après que Jésus eut terminé le Sermon sur la montagne, «la foule fut frappée de sa doctrine; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes» (Matt. 7:28-29). L’enseignement de Jésus émanait de son propre cœur avant d’atteindre le cœur de ses auditeurs.
La compassion de Jésus est mentionnée plusieurs fois dans les évangiles. Les gens ont été touchés par elle et leurs cœurs avaient été influencés par le sien. À ce sujet, Howard Hendricks souligne quelques critères d’un enseignement efficace.
Le caractère de l’enseignant inspire la confiance à l’apprenant.
Si le caractère de l’enseignant inspire la confiance à l’élève, celui-ci se fie à son enseignement. En tant que pasteurs et enseignants, nous ne devons jamais détruire cette confiance, qui est aussi la chose la plus difficile à reconstruire. Les dirigeants chrétiens prudents s'abstiennent de tout ce qui pourrait les conduire à un échec moral ou éthique. Votre caractère doit inspirer confiance aux apprenants.
La compassion de l’enseignant motive l’apprenant.
Lorsque l’apprenant ressent la compassion de l’enseignant à son égard, il est motivé à apprendre. Les disciples ont suivi Jésus parce qu'ils savaient qu'il les aimait. Si vous n'aimez pas vos élèves, ils auront peu de motivation pour apprendre de vous.
À propos des enseignants en maternelle, le Dr Hendricks a déclaré: «Si Joanne se présente en classe avec de nouvelles chaussures, vous devez en faire une remarque, sinon elle sera sourde à vos nouvelles leçons!» Dès que vous avez manifesté de l’intérêt pour l'apprenant (par amour), il est prêt à apprendre la leçon que vous enseignez.
Le contenu de la leçon de l’enseignant active la compréhension de l’apprenant.
Ce n’est donc qu’après que l'apprenant soit motivé à apprendre, êtes-vous prêt à enseigner le contenu. Une fois que vous avez gagné sa confiance, vous pouvez parler du fond du cœur au cœur de l’apprenant
Application de la leçon …
► Aimez-vous vos étudiants? Savent-ils eux-mêmes que vous les aimez? Comment pouvez-vous mieux communiquer votre cœur aux étudiants que Dieu vous a confiés?
La Loi de l’Encouragement
La Loi de l’Encouragement: L'enseignement est plus efficace lorsque l'apprenant est correctement motivé.
Lorsqu'ils entendent le mot «motivation», de nombreux enseignants pensent automatiquement aux sucettes, aux certificats, aux notes ou à d'autres moyens d'incitation. Ce sont des facteurs de motivation externes ou «extrinsèques». Ces moyens d’incitations sont extérieurs à l'étudiant. Les motivateurs extrinsèques peuvent être des récompenses («mémorisez 100 versets et nous vous donnerons un trophée») ou la culpabilité («si vous ne mémorisez pas les versets bibliques, vous n’êtes pas un bon chrétien»). De nombreux enseignants dépendent presque entièrement des facteurs de motivation extrinsèques.
Les facteurs de motivation extrinsèques peuvent fonctionner pendant un certain temps, mais l'impact sera temporaire. De plus, si un élève mémorise des versets de la Bible uniquement pour un certificat, cette forme de motivation lui sera un jour désuète. À un moment donné, le certificat ne l’impressionnera plus au point de lui inspirer à travailler dur. Si un élève mémorise des versets en raison de sa culpabilité, le poids de celle-ci finira par diminuer. Il décidera un jour qu’il n’a pas besoin de ce travail de mémorisation pour être chrétien.
Les motivations internes ou «intrinsèques» sont beaucoup plus profondes. Elles prennent naissance à l'intérieur de l'étudiant. En ce sens, Dr. Hendricks précise quelques facteurs de motivation internes:
Le sentiment d’appartenance. C’est mon église, en vue de contribuer à sa croissance, je vais y inviter des gens.
Le besoin. J'ai besoin de la Parole de Dieu pour vaincre la tentation, donc je vais mémoriser les Ecritures.
L’approbation. J'aime mon professeur et je veux lui plaire, alors je vais étudier la leçon.
Ces motivations durent beaucoup plus longtemps que les sucettes ou les notes. En utilisant ces outils de motivation, nous encouragerons nos étudiants à apprendre à long terme.
Application de la leçon …
► Faites une liste des facteurs de motivation que vous utilisez avec vos étudiants. Lesquels sont extrinsèques et lesquels sont intrinsèques?
La Loi de la Préparation
La Loi de la Préparation: L'enseignement est plus efficace lorsque l'apprenant et l'enseignant sont correctement préparés.
Est-ce ainsi que se déroule une leçon d'école du dimanche dans votre église?
« Enseignante: Aujourd'hui, on va étudier Ephésiens 5. Prière d’ouvrir vos Bibles. Et les étudiants se disent: «Pourquoi devons-nous étudier Éphésiens 5?».
L'enseignante consacre une heure à enseigner Éphésiens 5. Elle est très compétente. Le message de Paul inspire les apprenants. La leçon se termine et les étudiants rentrent chez eux. Une semaine plus tard, le même scénario se répète:
« Enseignante: Aujourd'hui, on va étudier Ephésiens 6. Prière d’ouvrir vos Bibles. Et les étudiants se disent: «Pourquoi devons-nous étudier Éphésiens 6?».
Comme il serait mieux si les apprenants étudiaient Ephésiens 6 avant le cours! La leçon ne serait-elle pas plus profitable s’ils venaient en classe avec une liste de questions? Bien sûr! Comment pouvez-vous accomplir cela? Le professeur Hendricks suggère qu’il faut donner des devoirs visant à préparer les étudiants à la leçon. Il faut:
Donner des devoirs qui amènent l'élève à réfléchir à la leçon de la semaine suivante. «Avant dimanche prochain, lisez Actes 19 pour apprendre comment Paul a fondé l'église d'Ephèse.»
Proposer des devoirs qui assurent la contextualisation de la leçon. Demandez-leur par exemple de lire «avant dimanche prochain dans un dictionnaire biblique le Temple d'Artémis à Éphèse. Cette lecture les aidera à saisir l’accent mis par Paul sur le combat spirituel dans Éphésiens 6: 10-20.»
Proposer des devoirs qui développent la capacité de l’étudiant à étudier de manière autonome. «Lisez Ephésiens 6 une fois par jour cette semaine. Et notez les questions que ce chapitre vous inspire. Dimanche prochain, nous discuterons de vos questions.»
Application de la leçon
► Lors du prochain cours, donnez aux apprenants une tâche pour les préparer à la leçon suivante. Assurez-vous que ce devoir les prépare à mieux comprendre la leçon qu’ils auront à étudier.
[1] Section tirée de Howard Hendricks, Teaching to Change Lives (Multnomah Books, 1987).
[2]J’entends j’oublie. Je vois je me souviens. Je fais et je comprends.
- Proverbe chinois
[3]Le test ultime de l’efficacité d’un enseignement ne se mesure pas à l’aune du contenu enseigné ou de la méthodologie utilisée, mais plutôt à l’aune de la performance de l’apprenant.
- Dr. Howard Hendricks
Conclusion: L’importance du caractère de l’enseignant
Jésus savait que «le disciple accompli sera comme son maître». Ses disciples ont démontré ce principe dans leur vie. Formé selon le modèle de l'amour parfait, Jean, le «Fils du tonnerre», est devenu «l'apôtre de l'amour». Formé, par le modèle de la foi, «Thomas le sceptique» est devenu Thomas, «l'apôtre des Indes». Une fois formés, les disciples étaient comme leur maître.
La première exigence pour un enseignant est d'être ce qu’il veut que ses étudiants deviennent. Jésus ne pouvait pas transformer l’instabilité de Pierre en «roc» s’il n’était pas un modèle de stabilité. Il faut que nous soyons ce que nous voulons que nos étudiants deviennent.
Paul avait compris ce principe. Il a dit aux Corinthiens: «Soyez mes imitateurs, comme je le suis de Christ» (1 Cor. 11:1). Quelle déclaration audacieuse! Paul insinue: «Si tu veux vivre comme il convient, copie-moi.» Puisque Paul suivait Christ, les Corinthiens pouvaient donc l’imiter en toute quiétude.
Si mes étudiants seront semblables à moi, je devrais donc m’interroger sur tout éventuel défaut de mon caractère que mes élèves auront honte de copier. Si j’agis avec colère et impatience envers mes étudiants, je ne dois pas être surpris s’ils font preuve de colère et d'impatience envers les autres «quand ils seront accomplis».
Le caractère est central pour l'enseignant. Vous ne pouvez pas développer chez vos élèves des traits de caractère que vous ne modélisez pas dans votre vie. Il est plus important qu’un enseignant fait preuve de caractère que celui d’avoir une excellente éducation. Il faut que nous soyons ce que nous aimerions que nos étudiants deviennent.
Application de la leçon
► En terminant cette leçon sur l'enseignement de Jésus, demandez à Dieu de vous ouvrir les yeux sur les traits de votre caractère que vos élèves ne doivent pas imiter. Demandez à Dieu la grâce de faire les changements nécessaires pour que, lorsque vos étudiants «seront accomplis», vous pourriez voir le caractère de Dieu se refléter dans leur vie.
Devoir
Les devoirs ont été donnés tout au long de la leçon. Si vous les avez déjà faits, il n'y en a pas d’autres pour cette leçon.
Lorsque vous avez terminé tous les Application de la leçon sujets, marquez ce devoir comme terminé.
► Réfléchissez un moment à ceux à qui vous enseignez (Que votre enseignement soit formel ou informel). Tournez à présent votre regard sur un étudiant en difficulté. Puis inscrivez sur une liste un ensemble de décisions concrètes à prendre pouvant vous permettre à mieux servir cet étudiant.
► Êtes-vous tenté d'abandonner les étudiants lents à progresser? Etes-vous frustré quand ils ne répondent pas à votre enseignement? Comment pouvez-vous manifester le genre de patience du Maître par excellence envers ceux que vous enseignez?
► Pensez à un « élève » difficile à aimer. Il se peut qu’il soit un membre du personnel qui résiste à votre direction, ou un membre de l'église qui vous critique. Puis faites cette prière: «Mon Dieu, j'ai du mal à aimer cette personne, mais je sais que tu l'aimes. Je te prie de m’aider à la voir à travers vos yeux. Aide-moi à l’aimer comme Jésus aimait ses disciples.
► Lorsque vous aurez à enseigner la prochaine fois, écrivez l’objectif de votre leçon sur un tableau pour qu’il soit visible aux élèves. Assurez-vous que l'objectif est clair et facile à comprendre. Présentez l'objectif au début de la session. À la fin de la leçon, demandez aux étudiants si l’objectif a été atteint.
► Donnez à vos élèves l'occasion de mettre en pratique ce qu'ils apprennent. Si vous formez de jeunes pasteurs, accordez-leur une chance de prêcher, de rendre visite à une personne malade ou de partager l'Évangile à un incroyant. Une fois terminé, évaluez leur ministère, faites des suggestions d'amélioration et encouragez-les en leur soulignant les domaines dans lesquels ils ont réussi.
► Êtes-vous flexible dans votre enseignement? Prévoyez au moins deux façons différentes d’enseigner une leçon. Si vous donnez habituellement une conférence, planifiez une leçon sans conférence. Si vous utilisez souvent PowerPoint ou un autre support technologique, planifiez une leçon ne nécessitant aucune alimentation électrique. Si vous enseignez dans une salle de classe, planifiez une leçon en plein air et intégrez la nature à votre leçon.
► Etes-vous créatif dans votre enseignement? Préparez une leçon sur Galates 6:7, 8. Préparez des questions devant stimuler la réflexion des élèves sur la loi de la semence et de la moisson. Après avoir préparé vos questions, consultez la note de bas de page ci-dessous pour les questions supplémentaires qui peuvent être considérées.
► Imaginez un étudiant qui vous dit: «Enseignant, qu'avez-vous appris de la Bible récemment?» Votre réponse se basera-t-elle sur des expériences de cette semaine, de ce mois-ci, de cette année ou d'un passé lointain? Croissez-vous quotidiennement dans la connaissance de la Parole de Dieu?
► Avez-vous un étudiant qui apprend différemment du reste de la classe? Que faites-vous pour aider cet étudiant à mieux apprendre?
► En préparant la prochaine leçon que vous aurez à enseigner, préparez une activité qui permettra aux élèves de mettre en pratique le principe que vous enseignez.
► Pendant que vous préparez une leçon, considérez l’écart qui sépare votre propre contexte de celui de vos étudiants. Prenez le temps de construire un pont avec vos étudiants et trouvez un moyen de relier la leçon aux intérêts de vos élèves.
► Aimez-vous vos étudiants? Savent-ils eux-mêmes que vous les aimez? Comment pouvez-vous mieux communiquer votre cœur aux étudiants que Dieu vous a confiés?
► Faites une liste des facteurs de motivation que vous utilisez avec vos étudiants. Lesquels sont extrinsèques et lesquels sont intrinsèques?
► Lors du prochain cours, donnez aux apprenants une tâche pour les préparer à la leçon suivante. Assurez-vous que ce devoir les prépare à mieux comprendre la leçon qu’ils auront à étudier.
► En terminant cette leçon sur l'enseignement de Jésus, demandez à Dieu de vous ouvrir les yeux sur les traits de votre caractère que vos élèves ne doivent pas imiter. Demandez à Dieu la grâce de faire les changements nécessaires pour que, lorsque vos étudiants «seront accomplis», vous pourriez voir le caractère de Dieu se refléter dans leur vie.
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