La vie et le ministère de Jésus
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Lesson 1: Préparation pour le ministère

43 min read

by Randall McElwain


Objectifs de la leçon

À la fin de la leçon, l'étudiant devrait:

(1) Reconnaitre que Jésus est notre modèle ultime pour le ministère.

(2) Apprécier la souveraineté de Dieu dans la préparation de ceux qu’il appelle au ministère.

(3) Se soumettre à l’appel divin, soit pour une position de direction ou un poste secondaire.

(4) Suivre l’exemple de Christ afin de pouvoir vaincre la tentation.

Préparation pour cette leçon

Avant de commencer cette leçon, veuillez lire Matthieu 1-4, Luc 1-3 et Jean 1. Vous vous reporterez à ces chapitres tout au long de la leçon.

Principe ministériel

Dieu qualifie ceux qu’il appelle à son ministère.

Introduction

Dans le présent cours intitulé La Vie et le Ministère de Jésus-Christ, on aura à étudier la personne de Jésus en tant que modèle pour notre ministère d’aujourd'hui. Jésus a dit: «Je viens de vous donner un exemple, pour qu’à votre tour vous agissiez comme j’ai agi envers vous.»[1] La vie terrestre de Jésus était en effet un modèle pour ses disciples.

Paul a donc bien compris ce principe. Lorsqu'il a entendu parler d’une situation tendue entre quelques chrétiens de Philippes, Paul leur a présenté l'exemple de Jésus. «Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ»(Phil. 2:5). L’apôtre était conscient que si ces chrétiens suivaient l'exemple de Jésus, ils seraient assez humbles pour résoudre les conflits au sein de l'église.

Lors d'un voyage en Afrique, un journaliste juif, David Plotz, a été bloqué dans un aéroport du Malawi. De là, il a rencontré un pasteur africain qui l’a pris chez lui, l’a nourri pendant deux jours et lui a témoigné de Jésus le Messie. David Plotz a écrit plus tard: «Je ne partage pas les croyances de cet homme, mais je suis impressionné par sa conviction. Cet homme ressent le Christ mouvoir en lui, c'est pourquoi il a accueilli un étranger, l'a logé, l'a nourri et l'a revêtu.» Ce pasteur africain a compris que nous sommes appelés à suivre l'exemple de Jésus.

Ce cours ne prétend pas être une étude approfondie de la vie de Jésus. Il se concentre en revanche sur les aspects de la vie de Christ qui fournissent un modèle pour le ministère d’aujourd’hui. Nous allons apprendre à modeler notre ministère sur l'exemple de Jésus.

Cette première leçon porte sur la préparation de Jésus au ministère. Elle illustre le principe selon lequel Dieu qualifie ceux qu’il appelle pour le ministère qu’il leur confie.

 


[1] Jean 13:15, BDS. Sauf indication contraire, les références bibliques sont tirées de la version Louis Second révisée ou de la Bible de Jérusalem.

Dieu a préparé les antécédents familiaux de son Serviteur

► Réfléchissez à vos antécédents familiaux ainsi qu’à votre enfance. Comment Dieu a-t-il utilisé votre passé pour vous préparer au ministère?

Les généalogies des Évangiles montrent que le Dieu souverain avait tracé la voie pour son serviteur des siècles avant même la naissance de Jésus. Bien avant la venue de Jésus au monde, Dieu avait préparé le terrain pour son intronisation.

Ces généalogies répondent à la question : «Qui était Jésus?». Elles soulignent notamment l'importance d'Abraham et de David.  Abraham est important dans l'ascendance de Jésus parce que Dieu lui avait fait cette promesse: «Toutes les familles de la terre seront bénies en toi.»(Gen. 12:3) Cette promesse a été accomplie par Jésus de Nazareth.

La mention de David dans les généalogies est aussi importante, car Dieu lui avait promis que son «trône sera pour toujours affermi»(2 Sam. 7:16). Mais à la naissance de Jésus, plus de 500 ans s’étaient écoulés depuis qu'un roi davidique était assis sur le trône. Matthieu et Luc montrent que Jésus était l'accomplissement de la promesse qui a été faite à David.

Jésus était le Fils de David (Matthieu 1:1-17)

Les deux premiers mots de l’Évangile de Matthieu en grec sont biblios genesis, une expression qui aurait rappelé aux lecteurs originels de Matthieu le livre de la Genèse (Gen. 2:4; 5:1). Tout comme la Genèse démontre la souveraineté de Dieu sur la création, Matthieu démontre la souveraineté de Dieu sur l’histoire. La généalogie de Matthieu montre que toute l’histoire d’Israël a conduit inévitablement à la naissance du Messie.

 Matthieu fragmente la liste de sa généalogie en trois groupes de quatorze noms. C'était un procédé mnémotechnique juif très en vogue. La régularité des éléments constitutifs d’un document permettait aux apprenants juifs de mémoriser de longues listes de noms. Les lecteurs de la généalogie de Matthieu savaient que cette liste n'incluait pas tous les ancêtres allant d’Abraham à Joseph, puisque l’acte d’«engendrer» pouvait être attribué à n'importe quel ancêtre. Les généalogies juives s’abstenaient souvent de mentionner certaines générations. C’est pourquoi Matthieu se contente d’inclure des membres importants dans la généalogie de Jésus tout en omettant d’autres.

Puisque certaines générations sont volontairement omises dans la généalogie, les noms qui y sont inclus, se sont révélés particulièrement intéressants. Matthieu les a donc choisis dans un but précis. Par exemple, Matthieu énumère quatre femmes. C'était inhabituel d’inclure des femmes dans une généalogie juive. Par ailleurs, le caractère de ces femmes est fort discutable. Rahab et Ruth étaient des étrangers, tandis que Tamar, Bathsheba ainsi que Rahab ont eu une vie empreinte d’infamie sexuelle.

De même, certains hommes figurant sur la liste n’étaient nullement honorables. Judas s’est comporté d’une manière ignoble envers Tamar. La lignée de Jéchonias a été disqualifiée du trône d’Israël (Matt. 1:12; Jer. 22:30). Le plus frappant est le fait que Matthieu identifie David non pas par ses actes prodigieux, mais comme étant celui qui a engendré «Salomon de la femme d'Urie».

Ces noms identifient Jésus avec une humanité pécheresse. Dieu a introduit son Fils dans le monde, non pas à travers une lignée familiale immaculée, mais en tant que descendant de pécheurs ordinaires. Les leaders religieux juifs se sont moqués de la naissance peu enviable de Jésus, l'ont donc rejeté et jugé indigne (Jean 8:41, 48). Par contre, Matthieu montre que «si le Messie peut venir au monde à partir de cette lignée, il peut être du même coup un libérateur pour toutes sortes de personnes, même pour celles qui sont peu recommandables.»[1]

Jésus était le Fils d’Adam (Luc 3:23-38)

Matthieu fait remonter la généalogie du «Roi des juifs» jusqu’à Abraham. Tandis que Luc retrace sa généalogie de Jésus à Adam. Cela correspond à l’emphase de Luc sur Jésus en tant que «Fils de l’homme». La généalogie de Luc souligne l’humanité de Jésus, et se place juste avant l’histoire de la tentation de Jésus. Cela rappelle au lecteur que Jésus, le deuxième Adam, a réussi là où le premier Adam avait échoué.

 


[1]Craig L. Blomberg, Jesus and the Gospels (Nashville: Broadman & Holman, 1997), p. 199.

Examinons de plus près : Les généalogies de Matthieu et de Luc

Les généalogies de Jésus en Matthieu 1 et de Luc 3 présentent des différences non négligeables. Matthieu commence avec Abraham, passe par le roi Salomon pour arriver à Joseph. En revanche, Luc retrace la généalogie de Joseph en passant par Nathan (un autre fils de David) pour remonter à Adam.

D’Abraham à David, les deux généalogies rapportent les mêmes ancêtres. Cependant, entre David et Joseph, on constate que les deux généalogies retracent deux lignées différentes. L’explication la plus plausible de cette différence réside dans le fait que Matthieu enregistre l'ascendance de Joseph tandis que Luc enregistre les ancêtres de Marie.[1]

L’ascendance de Joseph telle qu’elle est exposée dans Matthieu est une généalogie «royale» passant par Salomon. Cela correspond au thème majeur de l’évangile affirmant que Jésus est le Roi. Pour avoir une telle légitimité, il faut que Jésus soit le descendant de Joseph.

L’ascendance de Marie dans Luc est une généalogie «physique» remontant à travers le fils de David, Nathan. Cette généalogie correspond à l’emphase de Luc sur Jésus en tant que «Fils de l’homme». Pour le prouver, Luc retrace la généalogie physique de Jésus en tenant compte des ancêtres de  Marie.

La généalogie de Marie établit le lien de sang que Jésus entretient avec David, tandis que celle de Joseph passant par Salomon confirme que Christ est le successeur légitime du roi David.

 


[1] Pour des explications supplémentaires, veuillez consulter http://www.gotquestions.org/Jesus-genealogy.html

Dieu a préparé les antécédents familiaux de son Serviteur (A continué)

Jésus était le Fils de Dieu (Jean 1:1-18)

L'Évangile de Jean commence par une généalogie divine : Jésus était le Fils de Dieu. «La vie de Jésus n'a pas commencé… avec sa naissance. Car, avant de venir dans le monde pour remplir une mission spécifique,  il est. »[1]

Dans l’Ancien Testament, la gloire de Dieu (ou shekinah) demeurait dans le tabernacle au milieu du peuple d’Israël. À présent, la gloire de Dieu nous habite dans la personne de Jésus-Christ (Jean 1:14). Cette gloire merveilleuse a été révélée sous une forme humaine.

La Parole était éternelle: «La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu»( Jean 1:1). Le Père et le Fils vivaient dans une fraternité éternelle .[2] Pourquoi Jésus est-il donc venu dans le monde? Pour nous révéler le père. Personne n'a vu le Père, mais Jésus « est celui qui l'a fait connaître» (Jean 1:18). Lorsque nous voyons Jésus, nous voyons aussi le Père.

De nos jours, beaucoup de gens décrivent Jésus comme un ami affectueux et le Père comme un juge sévère. Cependant, Jean 1 montre que le caractère de Jésus est identique à celui du Père. Lorsque nous voyons Jésus, nous voyons aussi le père.

 


[1] J. Dwight Pentecost, The Words and Works of Jesus Christ (Grand Rapids: Zondervan, 1981), p. 28.

[2] Jean 1:3 réfute l’assertion des Témoins de Jéhovah selon laquelle Jésus est une créature. Car, Jésus était présent au moment de la création. « Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. »

Dieu a préparé la naissance miraculeuse de son Serviteur

Jésus est né à Bethléem en Judée, probablement en l’an 5 av. J.-C.[1] Joseph s'était rendu à Bethléem en réponse à un recensement romain. Le but du recensement était d’avoir le contrôle des registres d’impôts des provinces romaines.

Généralement, Rome recensait les habitants de l’empire en exigeant les citoyens de se faire inscrire dans leurs villes de résidence ou dans celles ils travaillaient. Cependant, afin de maintenir la paix avec les juifs qui étaient des rebelles notoires, Rome  autorisait la province de Judée à suivre la méthode du recensement juive qui enregistrait les gens dans leur foyer ancestral et tribal. En conséquence, Joseph et Marie ont parcouru 100 kilomètres pour se rendre à Bethléem. Bien que seul le chef de la famille fût tenu de se faire inscrire, Joseph a amené Marie à Bethléem. Il est probable que Joseph n’ait pas voulu laisser Marie en compagnie des voisins bavards dans leur petit village de Nazareth.

À première vue, le recensement fiscal était l’initiative de Rome. Cependant, Dieu préparait la voie pour son serviteur. Dieu se sert des événements mondiaux pour atteindre son but. Dieu a donc souverainement incité un empereur païen à "provoquer" un recensement du peuple juif pour réaliser les desseins de Dieu. «Le cœur du roi est un courant d'eau dans la main de l'Éternel; Il l'incline partout où il veut (Prov. 21:1).» En tant qu'ouvriers dans le Royaume de Dieu, cela devrait nous donner confiance que Dieu accomplira ses desseins même lorsqu'il parait que ce sont les impies qui sont aux commandes.

Ce recensement fiscal est un exemple parmi tant d'autres montrant comment Dieu a préparé le monde pour la naissance de Jésus. Dieu a œuvré à travers le contexte culturel de l'empire grec, le système juridique de l'empire romain ainsi que les principes religieux de la foi juive pour préparer le monde à recevoir le Messie. Pour étudier ce contexte, veuillez vous reporter à la première leçon du cours Introduction au Nouveau Testament, de Shepherds Global Classroom.

La Visite des Bergers (Luc 2:8-20)

Les premières personnes à avoir reçu l’annonce de la naissance de Jésus ont été les bergers à l’extérieur de Bethléem. Ce fait est particulièrement remarquable puisque la plupart des Juifs du premier siècle se démarquaient de ceux qui gardaient des moutons. Le statut social des bergers était si insignifiant qu’aucun tribunal juif ne prendrait en compte leur témoignage. En se concentrant sur les bergers, Luc laisse donc entendre que: «Si les bergers ont été les bienvenus, alors tout le monde l’est également dans le royaume de Dieu!». L’ange a déclaré aux bergers: «Car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie (Luc 2:10).»

L’Évangile n'est pas l’apanage d’une seule nation (Israël) ou d’une seule classe sociale; il est donc l’affaire de tous. C’est un thème proéminent tout au long de l'Évangile de Luc. Luc accorde une attention particulière au ministère de Jésus auprès des femmes, des samaritains et même des parias tels que Zachée.

La visite des Mages (Matt. 2:1-12)

L'Évangile de Matthieu a été d’abord adressé à un auditoire juif. Tandis que Luc se concentrait sur le message de Jésus à tout le monde, Matthieu insistait sur le message de Jésus concernant un royaume céleste. À la place des bergers, Matthieu met en évidence la visite des sages, les mages. Cette visite a eu lieu après l’installation de la famille de Jésus dans un foyer permanent, probablement quelques mois après sa naissance (Matt. 2:11). C’est ce que suggère le commandement d’Hérode de tuer tous les bébés de moins de deux ans.

Les mages étaient des astrologues qui observaient des motifs inhabituels dans le ciel. À une époque où les voyages étaient dangereux, ils ont parcouru une longue distance pour enquêter sur l'étrange signe qu'ils avaient vu dans le ciel.

Les mages se sont rendus d'abord à Jérusalem, l'endroit logique pour trouver un roi juif. Quand la nouvelle d'un potentiel rival est parvenue à Hérode, il «fut troublé, et tout Jérusalem avec lui» (Matt. 2:3). L'expression «tout Jérusalem» préfigure aussi comment les chefs religieux de Jérusalem rejetteront Jésus à l’avenir.

La visite des mages fut la première présentation du Messie aux Gentils. Contrairement aux gens de Jérusalem qui “étaient troublés” par le signe, les mages ont répondu avec foi. Jésus est venu en tant que Roi de toutes les nations, pas seulement des juifs.

Matthieu ne mentionne pas le nombre de mages ayant voyagé pour adorer Jésus. La tradition des «trois hommes sages» est basée sur les trois dons rapportés dans Matthieu 2:11. Chacun de ces dons illustre un aspect du ministère de Jésus :

  • L’or est le cadeau digne d’un roi. Cependant, Jésus ne régnerait pas à partir d'un trône physique, mais par le biais de la croix.
  • L'encens est le cadeau digne d’un prêtre. Lors des sacrifices, l'encens était utilisé comme parfum. Jésus est venu en tant que prêtre qui a rendu l’accès dans la présence de Dieu possible pour les hommes.
  • La myrrhe était utilisée pour embaumer les morts. Jésus est né en vue de mourir pour toute l'humanité.

 


[1] Le calendrier grégorien a été adopté jusqu’en 1582. Ce calendrier n’est pas aussi précis. Hérode le Grand est mort vers l’an 4 av J.-C. Sur la base de cette date, on estime que la naissance de Jésus a eu lieu en 5-6 av.J-C.

Dieu a protégé son Serviteur

Avant la naissance de Jésus, un ange s’est adressé  à Joseph dans un rêve afin de lui révéler le plan de Dieu. Et après la visite des mages, un autre ange l’a averti de fuir en Égypte avec sa famille, et ils y ont resté jusqu'à la mort d'Hérode (environ 4 av. J.-C.).

À bien des égards, Hérode le Grand était un souverain remarquable. Son respect pour le peuple était tel qu’il se soumettait aux lois juives portant sur d'alimentation, et il avait beaucoup d’estime pour ses sujets. Il a entrepris la réparation du temple qui s’est poursuivi tout au long de la vie de Jésus. Au cours de la famine en l’an 25 av. J.-C., il a utilisé son propre argent pour acheter de la nourriture pour le peuple affamé de Judée.

Cependant, Hérode était incroyablement paranoïaque. Il a assassiné l’une de ses épouses, Mariamne, et sa belle-mère, Alexandra, lorsqu'il les a soupçonnées de comploter contre lui. Hérode a fait assassiner ses trois fils dès que ces derniers ont pu constituer une menace à son pouvoir. Pour un homme aussi paranoïaque qu'Hérode, le massacre des enfants de Bethléem qu’il a ordonné n'est pas une surprise. Tuer quelques dizaines de nourrissons pour protéger sa position aurait été un risque mineur pour Hérode.

Hérode a été cruel jusqu’à sa mort. Alors qu'il s'approchait de la mort, Hérode a donné l’ordre d’arrêter et d’exécuter les principaux citoyens de Jérusalem après sa mort. En ce faisant, il a cru avoir la garantit que le jour de sa mort serait un jour de deuil. (En revanche, la veuve d’Hérode a libéré les prisonniers, provoquant ainsi une journée de célébration dans toute la Palestine.)

Après la mort d’Hérode, son territoire a été divisé entre ses trois fils. Antipas a reçu le contrôle de Galilée et de Pérée; Philippe a reçu autorité sur la partie nord-est de la Palestine; Archélaüs a été nommé souverain en Judée, Idumée et Samarie. Les anciens historiens ont affirmé qu'Archélaüs avait toutes les faiblesses de son père, mais aucune de ses vertus. Il a été haï par les Juifs et a été démis de ses fonctions en l'an 6 en raison des plaintes que les juifs adressaient à César. Après cela, la Judée a été dirigée par des procureurs romains tels que Ponce Pilate.

Après la mort d’Hérode, un ange est apparu de nouveau à Joseph dans un rêve l’ordonnant de retourner en Israël. Cependant, comme Archélaüs était aussi dangereux qu'Hérode le Grand, Joseph a emmené sa famille à Nazareth plutôt que de retourner à Bethléem.

► John Wesley a été miraculeusement sauvé d'une maison en flammes lorsqu’il était enfant. Il croyait donc que Dieu l'avait protégé pour une mission spéciale. Wesley s'est toujours présenté comme un «tison arraché du feu». Invitez les membres de votre classe à raconter comment Dieu les a préservés pour le ministère, soit par une protection miraculeuse, soit de manière providentielle.

Examinons de plus près: Matthieu 2:23

L’Évangile de Matthieu, plus que tout autre évangile, montre comment Jésus par son ministère a accompli un grand nombre de prophéties de l’Ancien Testament. Matthieu a démontré à ses lecteurs juifs que Jésus était effectivement le Messie promis:

  • La naissance virginale de Jésus (Matt. 1:22-23) a accompli Esaïe 7:14.
  • La naissance de Jésus à Bethléhem (Matt. 2:5-6) a accompli Michée 5:2.
  • La fuite en Egypte (Matt. 2:14-15) a accompli Osée 11:1.
  • Le massacre des enfants de Bethléhem (Matt. 2:16-18) a accompli Jérémie 31:15.
  • L’entrée triomphale à Jérusalem (Matt. 21:1-5)  a accompli Zacharie 9:9.

Cependant, l'un des accomplissements prophétiques le plus difficile à expliquer se trouve dans Matthieu 2:23, qui se lit ainsi: «Il se retira dans le territoire de la Galilée, et vint demeurer dans une ville appelée Nazareth, afin que s’accomplit ce qui avait été annoncé par les prophètes : il sera appelé un Nazaréen.»

Le problème est qu'il n'existe aucune prophétie de l'Ancien Testament selon laquelle le Messie serait «appelé un Nazaréen». Deux idées peuvent être à la base de ce verset:

  1. À l'époque de Jésus, Nazareth était un village sans importance (Jean 1:46). Le peuple juif s'attendait à ce que le Messie provienne de Judée et non de la région commerciale de Galilée (Jean 7:41, 52). Le fait que Jésus vienne d'une région méprisée comme Nazareth a accompli des prophéties telles qu'Ésaïe 49: 7 et 53: 3.
  2. La prophétisé d’Esaïe 11: 1  soutient que le Messie serait un «rameau». Le mot hébreu pour rameau (netzer) se rapproche phonétiquement de «Nazareth». Les lecteurs juifs de Matthieu auraient vite compris ce jeu de mots.

Dieu a préparé la voie de son Serviteur en suscitant un précurseur

Jean Baptiste était le cousin de Jésus.  Son histoire commence avec son père, Zacharie, qui brûle de l’encens en faveur de la nation, exécutant ainsi l’un des devoirs les plus nobles de la sacrificature juive (Luc 1:9).

Alors que Zacharie accomplissait ce devoir sacré, un ange lui est apparu à droite de l'autel des parfums. Dans la tradition juive, c’était la position de Dieu pendant l’offrande. L'ange Gabriel a dit à Zacharie que ses prières pour avoir un fils avaient été exaucées.

Comme Élisabeth n’était plus en âge de procréer, Zacharie doutait de la promesse de l’ange. À cause de son incrédulité, il a été rendu muet jusqu'à la naissance de Jean. En tant que prêtre et étudiant des Écritures, Zacharie connaissait les histoires d’Anne et de Rachel dans l'Ancien Testament, et il aurait dû donc croire en la promesse que Dieu ouvrirait miraculeusement les entrailles d’Élisabeth.

Jean a débuté son ministère trente ans plus tard. Au lieu de servir en tant que prêtre à Jérusalem, il exerçait la fonction de prophète dans le désert de Judée. Car il a été envoyé en tant que précurseur du Messie. Pendant son ministère de prédication, les gens lui ont demandé s’il était le messie promis. Mais Jean a répondu: « Il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers (Luc 3:16). » L'un des plus viles obligations d'un esclave était de s’occuper des sandales de son maître, mais Jean a voulait dire: «Celui qui vient m’est tellement supérieur que je ne suis même pas digne d’accomplir cette modeste tâche.» Jean est le parfait modèle d’un humble serviteur.

Il est vu qu’à travers toutes les Écritures que Dieu se sert de certains individus pour préparer la voie pour d'autres. Tel est le cas de Barnabas et Paul. Lorsque Saul persécutait les chrétiens, Barnabas était déjà un dirigeant respecté dans l'église. Puis Barnabas s'est porté garant de Paul à un moment où peu de chrétiens auraient fait confiance à ce persécuteur de l'église.

Quand ils ont commencé leur premier voyage missionnaire, le livre des Actes se réfère à eux comme «Barnabas et Saul» (Actes 13:2). Mais peu après, ils ont été surnommés «Paul et Barnabas» (Actes 13:43ss). Barnabas était donc le «précurseur», il était ainsi prêt à laisser Paul devenir le leader.

Parfois, votre rôle peut être similaire à celui de Jean-Baptiste ou de Barnabas, préparant le terrain pour quelqu'un d'autre. Etes-vous prêt à être le ‘précurseur’ au lieu d’être le "personnage principal"? Partout où Dieu choisit de vous utiliser, donnez le meilleur de vous-même. Si Dieu vous place dans un rôle de soutien, ne rejetez pas ce ministère. Vous pouvez faire confiance à Dieu et il vous utilisera de la manière la plus efficace.

L'humilité de Jean-Baptiste se voit à l’œil nu lorsqu'il a orienté ses disciples vers Jésus (Jean 1:35-37). Le but d'un rabbin était de gagner des disciples qui le suivraient et le respecteraient en tant qu’enseignant. En revanche, Jean-Baptiste a présenté à ses disciples un plus grand Maitre. Il a  compris que sa tâche était d’attirer l’attention sur celui qui est plus grand que lui. Jean a vu ses disciples le quitter pour suivre Jésus. Son but était l’édification du Royaume de Dieu, pas sa propre gloire. En tant que dirigeants chrétiens, il ne faut jamais oublier que notre objectif est de diriger les gens vers Jésus et non celui de chercher un quelconque succès personnel.

Examinons de plus près: Qu’est-ce que la repentance?

► Lisez Matthieu 3:1-6

Jean prêchait un message de repentance. Aujourd'hui, certaines personnes assimilent la repentance au changement de mentalité. Tandis que la vie de beaucoup de gens qui se disent chrétiens montre peu de signes d'une transformation véritable.

Cependant, «se repentir» signifie beaucoup plus qu'une décision intellectuelle. Les auteurs du Nouveau Testament utilisaient «se repentir» de la même manière que les prophètes de l’Ancien Testament pour traduire un «changement de vie» complet. Dans le Nouveau Testament, se repentir signifie:

  • Changer ses pensées et ses croyances et
  • Changer ses actions et son mode de vie.

J'ai lu récemment un article sur un chanteur pop connu pour son style de vie pécheur. Ce chanteur a déclaré: «Je suis devenu chrétien et j'ai été rempli de l'Esprit. Même si je continue à vivre comme avant, je suis chrétien. Si je meurs, je vais au paradis.» La «repentance» de cet homme n’entraîne aucun changement dans son mode de vie. Ce n'est pas la vraie repentance.

Jean a enseigné que la repentance change radicalement notre façon de vivre.Jean a demandé aux candidats au baptême de «produire des fruits dignes de la repentance» (Luc 3:8). En d'autres termes, il leur a demandé: «Quelles sont les preuves que vous avez changé votre vie?» Il ne faut pas que le baptême soit transformé en un rituel vide de sens: «Je crois, donc baptisez moi.» Le baptême doit être un témoignage de la vraie repentance et d’une vie transformée.

Dieu a préparé son Serviteur par des épreuves

La victoire de Jésus sur la tentation reste un exemple pour tous ceux qui sont confrontés à la tentation. « Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable» (Mat. 4:1). La tentation précède le début du ministère public de Jésus. Avant de prêcher aux autres, Jésus a démontré sa totale obéissance à la volonté du Père.

Matthieu raconte l’histoire de la tentation immédiatement après le baptême de Jésus. Nos plus grandes tentations succèdent souvent à une victoire spirituelle. Immédiatement après la victoire d’Élie sur le mont Carmel, on le voit sombrer dans le désespoir et le doute, pendant qu’il fuyait pour sa survie (1 Rois 18-19).

Luc place l’histoire de la tentation après avoir retracé la descendance de Jésus en Adam. Luc montre que là où Adam a échoué, Jésus, le Fils de l'homme, a été victorieux. Jésus s'est identifié avec l'humanité et a montré comment des chrétiens ordinaires peuvent vaincre le péché.

Les tentations

La tentation de transformer des pierres en pain

[1]

Satan a tenté Jésus d’utiliser son pouvoir divin pour transformer des pierres en pain. C'était une tentation d'indépendance. Satan a tenté Jésus d'utiliser son pouvoir à son avantage au lieu de compter sur le Père. Mais Jésus avait abandonné le droit de se nourrir au Père.

Face au fruit défendu, le premier Adam a désobéi à Dieu. Face au pain interdit, le deuxième Adam restait fidèle.

La tentation de sauter du haut du temple

Satan a tenté Jésus de sauter du sommet du temple (à 91 mètres au-dessus de la vallée de Kiddron). Un tel fait susciterait beaucoup d’étonnement chez le peuple tout en testant la promesse de protection du Père.

Satan a cité la promesse du Psaume 91:11-12 en vue de pousser Jésus à tester les promesses de son Père. En succombant à cette tentation, Jésus ferait du Père son serviteur, soumis à ses exigences et à ses attentes. C'était une tentation de présomption.

Jésus a refusé d'appliquer la promesse du Psaume 91 à une situation à laquelle elle ne correspondait pas. En réponse à Satan, Jésus a cité Deutéronome 6:16: «Vous ne tenterez point l’Eternel, votre Dieu». En tant qu'enfants de Dieu, nous ne sommes pas permis de mettre notre Père céleste à l'épreuve.


[1] Le genre humain acclame celui qui manifeste la volonté de prouver sa capacité à faire valoir ses droits. Mais l’Homme parfait a démontré que la vraie force de l’homme réside dans l’abandon de sa volonté à la volonté de Dieu.
- G. Campbell Morgan

Examinons de plus près: Foi ou présomption?

Des chrétiens affirment: «Toutes les promesses de la Bible sont miennes». Bien que chaque promesse des Écritures soit vraie, il faut toujours se demander: «Cette promesse s'applique-t-elle à cette situation?» Jésus savait que la promesse du Psaume 91 n'était pas la volonté de Dieu pour la situation qu’il affrontait dans le désert. Comment pouvons-nous être sûrs de revendiquer les promesses de Dieu avec la vraie foi et non avec une fausse présomption?

(1) Il faut connaître la Parole de Dieu.

Plus on connait le contexte d'une promesse biblique et les conditions qui y sont attachées, mieux on peut l’appliquer à sa situation.

Certaines promesses ont été faites à des personnes spécifiques dans des circonstances particulières. Dans l'Ancien Testament, Dieu a promis des bénédictions matérielles si Israël était fidèle à l'alliance. Le sol de leur pays produirait beaucoup de fruits, leurs granges seraient pleines et ils remporteraient des victoires militaires. Les promesses du Nouveau Testament sont plus souvent de nature spirituelle. Certaines personnes sont déçues d'apprendre cela, mais nous devrions nous en réjouir. La prospérité matérielle n'a qu'une valeur temporaire; tandis que la valeur de la prospérité spirituelle est éternelle. La présomption dépouille les promesses de Dieu de leur contexte biblique et les applique à mes désirs personnels; mais la foi fait confiance à Dieu pour remplir ses promesses selon ses desseins.

(2) Il faut pouvoir identifier les promesses spécifiques et les promesses générales.

Lorsque nous lisons une promesse générale, nous devons nous demander si cette promesse divine s’applique à notre situation spécifique. Certaines promesses sont générales, pas universelles.

Dans le Psaume 103 :3, l'auteur loue le Dieu « qui guérit toutes tes maladies ». Certains chrétiens appliquent cette promesse de manière universelle, soutenant que tous les chrétiens doivent être guéris de leur maladie. Cependant, les Ecritures montrent que ce ne sont pas tous ceux qui ont été malades physiquement qui ont été guéris. Paul avait prié pour être guéri, mais Dieu lui a dit: «Non.» (2 Cor. 12:7) Parfois, Dieu choisit de guérir ses enfants d'une maladie; parfois il choisit de leur donner la grâce d’en supporter la douleur.

Nous devrions adopter l’attitude des trois jeunes Hébreux. Lorsque le roi Nébucadnetsar a menacé de les jeter dans la fournaise, ils ont dit: «Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux et n'adorerons pas la statut d’or que tu as élevée» (Dan. 3:17-18) Ils savaient que Dieu avait le pouvoir de les délivrer; mais si Dieu en avait décidé autrement, ils s’étaient engagés à le servir fidèlement.

Dieu peut délivrer ses enfants, mais il ne choisit pas toujours de le faire. À moins que Dieu ne vous indique clairement qu'une promesse biblique vous est spécifiquement destinée, faites confiance à Dieu, et laisse le agir selon sa volonté. L'apôtre Jean a donné cette promesse: «Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée» (1 Jean 5:14-15)

La présomption suppose que chaque promesse biblique s'applique à ma situation spécifique. Mais la foi dit: «Je demanderai ‘selon sa volonté’.» Je suis tenté de tomber dans la présomption si je considère chaque promesse comme une promesse personnelle. Je dois en revanche demander si la promesse est destinée à ma situation.

(3) Il faut prier «au nom de Jésus.»

Jésus a promis: «Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils» (Jean 14:13) Le fait de prier dans le nom de Jésus est une prière faite selon la volonté et le caractère de Jésus. Cela signifie prier «pour que le Père soit glorifié». La présomption recherche ma propre volonté, mais la foi recherche la gloire de Dieu.

Lorsque nous prions «pour que le Père soit glorifié» nous nous soumettons aux buts ultimes de Dieu pour notre vie. Dieu a fait cette promesse à Israël: «Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance» (Jér. 29:11) Nous devons nous rappeler que cette promesse a été faite à Israël au moment où il allait passer soixante-dix ans en captivité à Babylone. Même la captivité babylo-nienne ferait du bien au peuple de Dieu; car, Israël, dans sa détresse, appellerait Dieu et il les entendrait.

Cette promesse s'applique-t-elle à nous aujourd'hui? Évidemment! Le caractère de Dieu est inchangeable. Et le Seigneur travaille constamment au bonheur de ses enfants. Même si tout ce qui nous arrivera ne sera pas forcément bon, nous pouvons prier avec confiance «au nom de Jésus», sachant que Dieu réalise ses desseins en notre faveur indépendamment des événements ayant survenus dans le cours de notre vie.

Dieu a préparé son Serviteur par des épreuves (A continué)

Les tentations (A continué)

L’offre de tous les royaumes du monde

La dernière tentation de Satan est un vrai compromis, un moyen pour Jésus d’accéder au trône promis sans passer par la croix. Si Jésus s'était incliné devant Satan, il aurait pu se passer de l'agonie du calvaire. En revanche, le Seigneur a riposté en citant Deutéronome 6:13: « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras lui seul. »

La victoire de Jésus sur la tentation

Pour mieux comprendre la victoire de Jésus sur la tentation, il faut se rappeler qu’il était pleine-ment homme, et il a été tenté «comme nous en toutes choses, sans commettre de péché».

► Lisez 1 Cor. 10:13 et Héb. 4:15. Qu’enseignent ces textes sur la tentation?

Dans 1 Jean 2:16, l'apôtre identifie trois grandes avenues de la tentation, «la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie». Jésus a été tenté dans chacun de ces domaines.

  • Satan a tenté les désirs de la chair quand Jésus avait faim de pain.
  • Satan a tenté les désirs des yeux en montrant à Jésus les royaumes du monde.
  • Satan a fait appel à l'orgueil de la vie en tentant Jésus de poser un acte spectaculaire qui étonnerait les foules.

Jésus n’a pas vaincu la tentation en exerçant son pouvoir divin. Jésus était pleinement homme, et cette victoire, il l’a obtenu dans son humanité. Nous avons donc un modèle à suivre lorsque nous sommes tentés. Prêtez attention aux trois outils utilisés par Jésus pour vaincre la tentation.

La puissance du Saint-Esprit

Jésus se laissait diriger pas le Saint-Esprit. Il a fait tous ce que l’Esprit le recommandait. « Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l’Esprit dans le désert» (Luc 4:1)

Pendant tout son ministère terrestre, Jésus agissait sous la puissance du Saint-Esprit. Il chassait les démons par la puissance de l'Esprit (Matt. 12:28). Dieu «a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui» (Actes 10:38)

Jésus exerçait son ministère terrestre sous la puissance du Saint-Esprit. Si nous voulons être forts face à la tentation, nous devons vivre sous la puissance du Saint-Esprit.

La puissance de la prière

Jésus a été tenté après quarante jours de jeûne et de prière. La prière l'avait préparé au combat spirituel. Dans une prochaine leçon, nous verrons que la prière était au centre de la vie et du ministère de Jésus. Si Jésus s'appuyait sur la prière, comment pouvons-nous espérer remporter des victoires spirituelles sans la prière?

À noter que Satan multiplie ses attaques contre nous après que nous avons négligé la prière. Il sait que nous serons faibles face à la tentation si nous ne maintenons pas une vie de prière vitale.

La puissance de la Parole

Jésus a répondu à chaque tentation en citant les Écritures. Comment a-t-il connu ces passages? Les enfants juifs devaient mémoriser la Torah dans le cadre de l'éducation de leur enfance. Lorsque Jésus a été tenté, les paroles de la Bible lui étaient donc venues à l’esprit.

En tant que chrétiens, nous devons planter la Parole de Dieu dans notre cœur. Dans les épreuves, les Écritures nous donneront la force de faire face à la tentation.

Face à la tentation, Jésus n'a utilisé que les outils auxquels nous avons accès. Nous devons faire face à la tentation comme Jésus l'a fait, en faisant usage de la puissance de l'Esprit, de la prière et de la Parole. Sans ces armes, nous serons victimes des attaques de Satan.

Examinons de plus près: L’incarnation

Les chrétiens primitifs croyaient que Jésus était divin. Bien que des hérétiques comme Arius aient nié la divinité de Jésus, l’enseignement orthodoxe soutenait que Jésus était divin.

Le christianisme orthodoxe enseignait également que Jésus était totalement homme. Des hérétiques niaient souvent cette doctrine. Même aujourd’hui, de nombreux évangéliques ne prennent pas au sérieux l’humanité de Jésus. Beaucoup de chrétiens supposent que Jésus était pleinement divin, mais que son humanité n'était pas réelle. Ils pensent qu'il a «emprunté» un corps humain, mais qu'il n'était pas totalement humain.

Certaines illustrations de sermon contribuent à répandre cette fausse idée. Certains prédicateurs racontent la légende d'un roi prétendant être un paysan durant son voyage. Cependant, Jésus n'était pas Dieu prétendant être un homme. Il est devenu l'un de nous.

La doctrine de l’humanité de Jésus est importante pour l’expérience chrétienne. Si Jésus n'était pas totalement homme, sa vie ne peut donc être un modèle réaliste pour nous autres. Un théologien a pu dire: «Si Jésus ne nous ressemble pas vraiment, nous sommes donc dispensés d’être comme lui.»[1]

Plus d’un croient que l’on ne peut pas échapper au péché volontaire. Mais Jésus a montré, dans son humanité, que les chrétiens ordinaires peuvent maintenir la victoire sur le péché par la puissance du Saint-Esprit.

Si Jésus est devenu une partie de notre humanité brisée, s’il avait besoin comme nous de la puissance de l’Esprit et s’il a été tenté comme nous, sa victoire sur la tentation nous enseigne comment gagner cette victoire dans notre vie quotidienne. Et c’est par le Saint-Esprit que nous pouvons mener cette vie de victoire. 

► Qu'est-ce qui est plus difficile à comprendre pour vous, la doctrine de la divinité de Jésus ou la doctrine de son humanité? Discutez de l’importance de chacune de ces doctrines dans notre vie et notre ministère chrétiens.

 


[1] Cherith Fee Nordling, “Open Question” in Christianity Today, Avril 2015, 26-27.

Conclusion: Dieu prépare toujours ses Serviteurs

Dans cette leçon, nous avons vu comment Dieu le Père a préparé la voie pour le ministère de Jésus. Pour ce faire, Dieu a travaillé à travers les ancêtres de Jésus, l'Empire romain, la naissance miraculeuse de Christ, le ministère de Jean-Baptiste et même à la tentation.

Nous rencontrons cette vérité à plusieurs reprises dans la Bible. Paul en est un exemple concret. Paul a grandi dans la ville romaine de Tarse. Dès son enfance, il avait des amis gentils. Contrairement à la plupart des Juifs, Paul était à l'aise avec les Gentils.

Le père de Paul était un citoyen romain. Paul jouissait donc les précieux droits de la citoyenneté romaine. Et puisque sa mère était juive, il avait reçu dès l’enfance une formation dans les Écritures de l'Ancien Testament. Il avait un esprit brillant et étudiait la théologie hébraïque auprès du grand rabbin Gamaliel. De formation romaine, il a étudié le grec et les enseignements des philosophes grecs.

Compte tenu du passé de Paul, il n’est donc pas surprenant que Dieu l’ait appelé à devenir l’apôtre des païens. Dès sa naissance, Dieu le préparait à être le premier apôtre des gentils. Imaginez l’étendue de la préparation faite par Dieu pour la réussite de ce ministère:

  • La citoyenneté romaine de Paul lui permettait de voyager librement.
  • La formation hébraïque et grecque de Paul lui a fournit les outils nécessaires pour écrire les livres les plus profonds du Nouveau Testament.
  • L'étude de la philosophie grecque par Paul lui a facilité la communication par devant des penseurs grecs dans des endroits comme Athènes.

Il se peut que vous disiez: «Mais Dieu ne m'a pas donné une excellente éducation comme Paul. Je n’ai pas de très bons antécédents familiaux non plus.» Vous pouvez bien avoir raison! Mais considérons les antécédents d’un autre dirigeant de l'Église primitive.

Simon a grandi en tant que pêcheur de poissons. Il n'avait ni l'éducation ni le génie intellectuel de Paul. En fait, Pierre a dit plus tard que Paul avait écrit certaines choses qui sont «difficiles à comprendre» (2 Pierre 3:15-16). Mais Dieu a utilisé Pierre de manière puissante. Ceux qui seraient submergés par les discours difficiles de Paul pourraient comprendre les sermons simplifiés de Pierre.

Dieu vous a donné la préparation nécessaire à votre ministère. Si vous soumettez votre formation, vos antécédents et tout ce que Dieu vous a donné, il vous utilisera pour atteindre son objectif. Dieu qualifie ceux qu’il appelle pour le ministère qu’il leur confie.

Devoir

(1) Dans cette leçon, nous avons vu l’exemple de la victoire de Jésus sur la tentation. Citez trois autres exemples bibliques de personnes qui ont remporté la victoire sur la tentation. Faites ressortir un élément qui leur a permis de tenir ferme face à la tentation. Identifier trois personnages bibliques qui ont succombé à la tentation. Dans chaque cas, identifiez un facteur qui a provoqué leur chute.

(2) À partir des exemples que vous avez énumérés, préparez un sermon ou une étude biblique sur la tentation. Il faut mentionner l'exemple de Jésus ainsi que les exemples que vous avez énumérés dans les tableaux ci-dessus.

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Exemples de victoire sur la tentation

Références

Points forts

Exemple: Joseph et la femme de Potiphar

Gen. 39

L’attachement à Dieu  (Gen. 39:9)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exemples d’échec

Références

Causes d’échec

Exemple: Le reniement de Pierre

Luc 22:54-62

La présomption (Luc 22:31-34)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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