Une prédication édifiante ne résulte pas uniquement de l’effort humain, mais elle est aussi le produit de la puissance du Saint-Esprit.
Introduction
Prêtez attention à ces différentes réactions de la foule après une prédication de Jésus.
«Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine» (Matt. 7:28-29).
«Toute la foule était frappée de sa doctrine» (Marc 11:18).
«Et une grande foule l'écoutait avec plaisir» (Marc 12:37).
La prédication de Jésus était vivifiante et puissante, et des milliers de gens se rassemblaient pour l'entendre. En effet, le style de prédication de Jésus nous devrait absolument être un modèle. Rappelez-vous que, Jésus a exercé son ministère terrestre dans son humanité. Ne vous dites pas: « Jésus était un prédicateur exceptionnel parce qu’il était Dieu.» Croyez plutôt que Jésus - en tant qu'homme - prêchait avec puissance et autorité. Sa prédication attirait le public à la vérité. Que puis-je apprendre de Jésus qui fera de moi un meilleur prédicateur de l'Évangile?
► Imaginez que vous avez vécu en 30 ap. J.-C., et vous avez entendu Jésus prêcher. Qu’est-ce que -vous chercheriez à voir et entendre?
Jésus prêchait avec autorité
► Lisez 2 Corinthiens 4:1-6
Après que Jésus eut prêché à Capernaüm, le peuple «était frappé de sa doctrine; car il parlait avec autorité» (Luc 4:32). Et «la foule fut frappée de sa doctrine; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes» (Matt. 7:28-29) après le sermon sur la montagne. Les scribes avaient l’habi-tude de citer d'autres rabbins pour appuyer leurs doctrines, mais Jésus prêchait avec autorité.
En tant que pasteurs, nous devons faire preuve d’une telle autorité dans notre prédication. Certes, notre autorité est différente de celle de Jésus, car la sienne était inhérente à lui-même. Mais notre autorité nous est donnée en tant que représentants de Jésus-Christ; elle provient de l’essence même du message que nous prêchons.
Nous prêchons avec autorité en tant qu’ambassadeurs de Jésus-Christ.
Jésus a dit : « Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.» Et au verset suivant, il a commissionné ses disciples en ces termes: « Allez, faites de toutes les nations des disciples… Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde» (Matt. 28:18-20). Nous avons autorité du fait que nous avons été mandatés en tant que représentants de Jésus.
En 1783, des représentants des États-Unis et du roi George III se sont rencontrés pour signer le traité de Paris en vue de mettre un terme à la guerre de l'indépendance américaine. Le roi George III ne s'est pas rendu à Paris pour signer le traité. Et George Washington ne l'a pas signé personnellement. Mais les représentants de chaque pays avaient l'autorité de signer le traité au nom de leur souverain respectif.
De même, nous prêchons en tant que représentants de Jésus-Christ. Paul a écrit: «Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; c'est Jésus Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus» (2 Cor. 4:5) L'autorité de Paul ne venait pas de lui-même. Il était un simple « serviteur », mais entre temps il était le représentant de « Jésus-Christ, le Seigneur ».
Nous prêchons avec autorité en raison de la nature du message qui nous a été confié.
L’autorité de notre prédication se base sur les Écritures. Paul a écrit: «Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret, nous n'avons point une conduite astucieuse, et nous n'altérons point la parole de Dieu. Mais, en publiant la vérité, nous nous recommandons à toute conscience d'homme devant Dieu» (2 Cor. 4:2). En conséquence, Paul a refusé catégoriquement de faire quoi que ce soit de malhonnête qui pourrait affaiblir le message de la Parole de Dieu.
De nombreux pasteurs aux Etats-Unis ont perdu confiance en l'autorité des Écritures. Même si certains d'entre eux avaient étudié dans des universités prestigieuses, ils ne prêchent plus avec autorité. Ils sont au contraire remplis de doute. Pourquoi? Parce qu’ils doutent de l'autorité de la Bible, le pire, ils se tournent définitivement vers la sagesse humaine. En tant que serviteurs de Dieu, notre autorité doit être fondée uniquement sur sa Parole.
J’ai entendu un pasteur libéral raconter l’histoire de Jésus marchant sur les eaux (Marc 6:45-52). Marc affirme que les disciples étaient dans l’étonnement. Mais ce pasteur ne croyait pas que Jésus marchait effectivement sur les eaux. Il a dit que Jésus ne marchait que le long du rivage.
Le pasteur a déclaré: «Marc 6 n’est pas le récit d’un miracle; c'est simplement une historiette intéressante montrant à quel point Jésus impressionnait les disciples.» Après le service, j'ai entendu quelqu'un dire: «Pourquoi ces gens ont-ils été étonnés? Il n’y a rien d’extraordinaire dans une promenade sur la plage.»
Ce pasteur n’avait pas confiance en la Bible; donc, il n'avait aucune confiance dans l'autorité des Écritures. Il est tout à fait dérisoire de prêcher la Parole de Dieu si vous n’en croyez pas le message. Nous ne pouvons prêcher avec autorité que lorsque nous faisons totalement confiance au message de la Parole de Dieu.
Comprendre que notre autorité découle de Jésus et de son message nous aide à éviter deux dangers qui menacent les pasteurs.
(1) Le premier danger est une attitude arrogante qui m’incite à croire que: «Je suis le pasteur. Je suis le patron! Je ne suis redevable à personne.» De telle arrogance éloigne les gens de l'Évangile. Paul a dit: «Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; c'est Jésus Christ le Seigneur que nous prêchons» Notre autorité vient directement de Jésus et de la Parole de Dieu.
Nous devons être assez humbles pour le reconnaître lorsque nous avons tort. Un pasteur m'a dit un jour: «Je ne rapporte jamais mes erreurs à l'église, de peur qu’elle ne perde confiance en mon autorité.» Ce pasteur a oublié que notre autorité ne se base pas sur notre propre infaillibilité; mais sur la Parole de Dieu. Nous devrions diriger notre congrégation vers l’ultime autorité de la Parole de Dieu. Car nos propres discours sont sans importances, mais l’importance de la Parole de Dieu restera indiscutable à jamais.
(2) Le second danger est un sentiment de fausse humilité qui me pousse à dire: «Je ne suis qu'un pasteur. Je n'ai aucune autorité. Les conseillers professionnels en savent plus sur la psychologie; les scientifiques en savent plus sur les origines de la terre; les sociologues en savent plus sur les désirs sexuels humains. Je ne suis pas à la hauteur pour discourir sur les besoins émotionnels, la création ou la moralité parce que je ne suis pas un expert.»
Paul a déclaré que nous sommes des serviteurs, mais des serviteurs investis de l'autorité en raison de notre fonction d’ambassadeurs de Jésus-Christ. En tant que serviteur, nous devons nous revêtir de l’humilité. Mais en tant que représentants de Jésus-Christ, nous devons prêcher avec confiance. Nous servons sous l’obédience de l'autorité du Roi de l'univers.
Jésus apportait la « Bonne Nouvelle » aux pauvres par ses sermons
Les besoins de l’auditoire de Jésus n’étaient pas absents dans sa prédication. Alors que «Jésus parcourait la Galilée » pour proclamer l'Évangile du royaume, « il fut ému de compassion pour la foule parce qu'elle était languissante et abattue » (Matt. 9:35-36) Les Juifs étaient asservis à Rome; les pauvres avaient peu d'espoir de sortir de la pauvreté; les lépreux étaient des parias; les collecteurs d'impôts ont été rejetés par la société. Mais Jésus apportait de l’espérance à chacun de ces groupes.
Lorsque les gens vous entendent parler de leurs besoins, vous captez leur attention. Si je vis dans un désert et je vous entends dire: «Aujourd'hui, je vais prêcher au sujet de l'eau de la vie», je vous écouterai attentivement! Si je suis vieux et affaibli et je vous entends dire: «Aujourd'hui, je veux prêcher au sujet du Dieu qui vous fortifiera comme les aigles», je vous écouterai!
Jésus n’a jamais perdu de vue que «Évangile» signifie «Bonne Nouvelle». De plus, sa mission était d’apporter de bonnes nouvelles aux désespérés. Une prédication efficace doit apporter de l'espoir à l’auditoire. À l’instar de Jésus, nous devons tenir compte de notre audience et de ses besoins.
Imaginez que vous êtes en train de saigner à mort après un accident de voiture. Une fois à l'hôpital, le médecin, à l’aide d’un tableau multicolore, vous expose des statistiques sur les accidents de circulation. Puis il vous explique l'évolution historique du stéthoscope, avant de vous mettre en garde contre le danger de la conduite imprudente.
Vous admettrez que le médecin a totalement raisons dans ses propos, mais cela ne répond pas à vos besoins. Puisqu’à l’heure actuelle vous avez besoin de quelqu'un pour panser vos blessures et vous prescrire des analgésiques. De même, la prédication doit être plus qu’une présentation de faits, elle doit répondre aux besoins des auditeurs.
Il est chose facile de s’attarder sur les «mauvaises nouvelles» de ce monde déchu. Mais l'Evangile ne s’arrête pas à ce stade, il est plutôt porteur d'espoir à un monde brisé. Jésus a toujours apporté de l'espoir à ses auditeurs. Jésus n'a jamais compromis la vérité et nous ne devons jamais la compromettre non plus. Mais Jésus savait que la vérité, correctement prêchée, apporte de l'espoir. Un ancien prédicateur a dit: «Il faut gratter les gens là où ça démange.» Vous devez parler des besoins de ceux que vous essayez d'atteindre.
Les sermons de Jésus étaient convaincants
Dans ses discours, Jésus mettait en avant les besoins de ses auditeurs, mais son but était bien plus que celui de panser temporairement leurs blessures. La prédication de Jésus a convaincu leur conscience et a changé leur vie.
Jésus n'avait pas peur de confronter ses auditeurs avec le message du jugement des péchés. Jésus a dit à la femme adultère: «Je ne te condamne pas non plus», mais il a ajouté: «Va, et ne pèche plus » (Jean 8:11).
L’une de mes histoires préférées du ministère de Jésus est celle de l'homme paralysé à la piscine de Béthesda. Après l'avoir guéri, Jésus lui a dit: «Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire » (Jean 5:14) Jésus n'avait pas peur de confronter le péché.
Les auditeurs de Jésus étaient convaincus de leurs péchés. Contrairement à beaucoup de prédicateurs contemporains, Jésus prêchait la nécessité de vivre une vie juste. Jésus n’a jamais déclaré: «Mon père ne s’attend pas à ce que vous observiez ses ordres.» Au contraire, il a insisté: «Si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux »(Matt. 5:20). Le Seigneur exigeait de ses disciples plus que les chefs religieux de son époque. La prédication de Jésus a convaincu tous ceux qui l'entendaient.
Durant la guerre de Sécession, le président Abraham Lincoln fréquentait une église où le docteur Phineas Gurley était pasteur. Après un service, un ami lui a demandé: «Comment avez-vous trouvé le sermon?» Lincoln a répondu : «Il était bien présenté et riche en idées.»
Cet ami lui a donc demandé: «Alors, ça vous a plu?» Après une courte hésitation, M. Lincoln lui a dit: « Pas du tout. Je crois que le révérend Gurley a échoué ce soir.» Son ami a été sur le choc. «Pourquoi dites-vous cela?» Lincoln lui a dit : «Parce qu’il ne nous a pas demandé d’accomplir rien de grand.» Le président Lincoln estimait qu'un sermon devrait susciter une réaction. Il croyait qu'un sermon devrait au final influencer des vies.
► Lisez Matthieu 18
Jésus prêchait dans le but de changer des vies. En conséquence sa prédication était très pratique. Matthieu 18 rapporte le sermon de Jésus sur «Les relations dans le royaume des cieux». Dans ce sermon, Jésus enseigne sur:
L’importance de l’humilité (18:2-6)
L’attitude à adopter à l’égard de la tentation (18:7-9)
L’attitude à adopter envers les perdus (18:10-14)
L’attitude à adopter envers ses offenseurs (18:15-20)
La nécessité du pardon (18:21-35)
Ces sujets sont pratiquement liés à la vie courante. Ce qui prouve que les discours de Jésus se portaient sur les besoins réels de ses auditeurs. Il prêchait donc dans le but de changer des vies.
Après avoir guéri un aveugle né, Jésus lui a communiqué le message qui changerait sa vie pour l’éternité.
« Jésus lui dit: Crois-tu au Fils de Dieu? Il répondit: Et qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui? Tu l'as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c'est lui. Et il dit: Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui » (Jean 9:35-38)
Après avoir nourri de pain une foule affamée, Jésus leur a prêché la vérité qui changerait leur vie pour l’éternité. «Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif » (Jean 6:35)
La prédication qui change des vies rapproche la vérité de la Parole de Dieu des besoins des gens. Toute prédication édifiante utilise la Parole de Dieu pour s’adresser aux besoins des gens.
Il est à remarquer que les prédications de Jésus s’adressaient à l’intellect, aux émotions et la volonté de l’homme. Car il faut l’implication de ces trois éléments pour qu’il y ait un vrai changement dans la vie d’un individu.
Jésus s’adressait à l’intellect des gens
Jean a utilisé le terme «Parole» pour décrire Jésus. La «Parole» était un terme grec suggérant sagesse et perspicacité. Lorsque vous lisez dans Matthieu 18 le sermon de Jésus, vous lisez l’enseignement le plus sage sur les relations qui n’ait jamais été donné. Pouvez-vous imaginer une société dans laquelle les gens se traitent avec humilité, ou une société dans laquelle le pardon est la norme. Jésus communiquait la sagesse à l’intellect de ses interlocuteurs.
Jésus s’adressait aux émotions des gens
Les évangiles, d’une manière ou d’une autre, mentionnent en trente-quatre fois comment les auditeurs de Jésus ont été frappés d’étonnement. Les disciples sur le chemin d'Emmaüs ont dit: «Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures? »(Luc 24:32) Ceux qui entendaient Jésus ressentaient de la joie à cause de ses paroles de grâce, ou du chagrin à cause de leurs péchés, et surtout de l’espoir pour l’avenir.
Jésus s’adressait à la volonté des gens
Jésus n’avait guère d’intérêt avec ceux qui se contentaient à être que des auditeurs, c’est pourquoi il a appelé des disciples. Il condamnait les changements opérés à l’extérieur, d’où la raison pour laquelle il prêchait la transformation des cœurs et des vies. Qu’il s’agit d’une sama-ritaine ayant un passé peu honorable ou un jeune homme riche qui obéissait scrupuleusement à la Loi, Jésus invitait ses auditeurs à se soumettre totalement à Dieu. Lorsque nous prêchons comme Jésus, nous invitons nos auditeurs à embrasser un nouveau mode de vie.
[1] La Bible ne nous a pas été donnée juste pour augmenter notre savoir, mais pour transformer notre vie.
- D.L. Moody
Examinons de plus près : Prêchez-vous l’Évangile?
Un pasteur prêchait dans Romains 1 contre le péché de l'homosexualité. Il prêchait la vérité. Mais sa prédication manquait quelque chose… Près de moi se trouvait un jeune homme aux prises de ce péché. Ce jeune homme savait que l'homosexualité est un péché et cherchait à en être délivré dans la prière. Connaissant la vérité à propos de son péché, il a donc besoin d'entendre la Bonne Nouvelle (l'Évangile) que Dieu peut lui donner la victoire sur la tentation.
Un pasteur parlait de l'avertissement de Jésus contre le divorce. Il se lamentait à propos des lois qui facilitent le divorce. Ce pasteur prêchait la vérité. Mais sa prédication manquait quelque chose… La semaine d’avant, un jeune couple avec deux enfants en bas âge avait rendu visite à un avocat pour un divorce, car ils ne pouvaient résoudre le conflit qui détruisait leur mariage. Ils savaient que le divorce est un péché. Mais ils avaient besoin d'entendre la Bonne Nouvelle (l'Évangile) que Jésus peut apporter la guérison dans les foyers malades.
Un pasteur, prêchant sur l’avortement, disait que : «Celui qui s’est fait avorter tue un bébé inno-cent». Il prêchait la vérité. Mais sa prédication manquait quelque chose… Dans sa congrégation se trouvait une femme d'âge moyen qui pleurait au souvenir du jour où elle s'était glissée dans une clinique d'avortement lorsqu’elle était adolescente. Vingt ans plus tard, elle continue à douter que son péché a été pardonné par Dieu. Elle sait que l'avortement est un péché. Mais en ce moment, elle a besoin d'entendre la Bonne Nouvelle (l'Évangile) que Dieu la pardonne de tous ses anciens péchés.
Jésus n'a jamais compromis la vérité, mais il n'a jamais omis le message de l'espoir. Il savait que l'Évangile change des vies. À un jeune homme aux prises du vice de l’homosexualité, Jésus dirait: «Ma grâce suffit à te donner la victoire sur la tentation». À un couple menacé par le divorce, Jésus dirait: «Je peux te restaurer un cœur d'amour même pour cette épouse qui semble si amère.» À une dame qui a péché contre son fœtus, Jésus dirait:« Je pardonnerai le péché de l’avortement comme je pardonne aux autres péchés. Va et ne pèche plus.»
L'Évangile inclut un message de jugement sur le péché. Nous devons prêcher le jugement avec autorité. Mais pour prêcher comme Jésus, nous ne devons pas négliger la puissance de la grâce à changer des vies. Il faut présenter la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu à un monde brisé.
L'Évangile comprend toujours deux bonnes nouvelles. Premièrement, l'Évangile nous dit ce que Dieu a fait pour nous. Cela apporte de l'espoir dans un monde sans espoir.
Deuxièmement, il nous dit ce que nous pouvons devenir par la puissance du Saint-Esprit. Il ne nous laisse jamais là où nous étions, mais il nous encourage à nous approcher plus près de Dieu.
Les sermons de Jésus étaient simples et mémorables
Dr. Howard Hendricks avait l’habitude de dire qu’il est un péché d'ennuyer les gens avec la Bible. Jésus n’a jamais présenté la vérité d’une manière ennuyeuse. Sa prédication était toujours simple et directe. Elle était profonde certes, mais elle pouvait être comprise par tous. Jésus communiquait des vérités profondes, mais il savait comment retenir l’attention de la personne la moins éduquée de l'auditoire.
L’objectif d’un prédicateur n’est pas celui d’impressionner le public avec son savoir académique, mais celui de communiquer la Parole de Dieu de manière simple et puissante, et de permettre au Saint-Esprit de convaincre les auditeurs de la vérité de la Parole de Dieu.
Comment Jésus s’y prenait-il pour que ses sermons soient simples et intéressants?
Jésus racontait des histoires
Ceux qui écoutaient les sermons de Jésus l’ont souvent entendu dire: «Permettez-moi de vous raconter une histoire.» L’auditoire de Jésus était toujours captivé par ses histoires et de toute oreille à son message.
La plupart d'entre nous se souviennent beaucoup plus facilement d'une histoire qu’un sermon en trois points. Des histoires bien placées ont la manie de nous rappeler le point principal d’un sermon. Et elles résument de manière succincte le message du prédicateur.
► Discutez de la dernière histoire que vous avez entendue dans un sermon. A-t-elle illustré efficacement le message du prédicateur? Vous souvenez-vous de la finalité de l'histoire? Le sermon aurait-il été aussi efficace et mémorable sans l'histoire?
Jésus faisait usage d’un langage simple
J'enseigne un cours pour professeurs de piano. Dans le cadre de ce cours, j'attribue un concept à chaque enseignant et les demande de l'expliquer à un jeune pianiste. Plus l'enseignant maitrise le concept, plus il sera en mesure de l'expliquer clairement à l’élève. L’enseignant qui utilise des mots compliqués pour enseigner le concept dissimule souvent sa propre incompréhension. Le mieux que l’on comprend une notion, plus on est apte à l’expliquer de manière simple.
Jésus savait traduire la vérité dans la langue de son auditoire. S’adressant aux agriculteurs, il prêchait à propos de semence. Il prêchait aux bergers au sujet des brebis. Il prêchait aux pêcheurs sur la pêche. Même si plusieurs ne recevaient pas son message, ceux qui l’entendaient n’étaient point ennuyés par ses sermons.
Les pêcheurs, les agriculteurs ainsi que les femmes au foyer pouvaient tous comprendre le message de Jésus. Mais les érudits, les chefs religieux et les responsables politiques en étaient offensés. Tous les niveaux de la société étaient concernés par sa prédication. Car simplicité n’est pas synonyme de superficiel. Nos sermons doivent en conséquence communiquer les grandes vérités de l'Évangile avec clarté et en toute simplicité.
Jésus faisait usage de la répétition
J'ai déjà rendu visite à un pasteur découragé par sa congrégation. Il a dit: «Ils devraient en déjà être au courant, car j'ai prêché à ce sujet deux ans de cela.» Je lui ai rappelé que Jésus avait prêché le même message plusieurs fois avant que ses disciples le comprennent.
J'ai donc demandé à ce pasteur: «Pensez-vous que votre prédication est supérieure à celle de Jésus?»
«Bien sûr que non!»
«Pensez-vous que les membres de votre église sont plus sages que les disciples?»
«Non!»
«Vous devrez alors les répéter les vérités comme Jésus l'a fait. »
Jésus prêchait les mêmes vérités à plusieurs reprises. À maintes reprises, il a enseigné aux disciples à propos de sa mort et de sa résurrection. Il prêchait le message du royaume plusieurs fois. Jésus savait que ces vérités étaient vitales, il les a donc prêché autant de fois que nécessaire pour atteindre son auditoire.
Les sermons de Jésus étaient authentiques
La prédication de Jésus était authentique, car sa vie correspondait à son message. Jésus n'a pas simplement prêché sur la vie divine. Il a lui-même vécu une vie pieuse. Personne ne pouvait révéler une contradiction entre le message de Jésus et sa propre vie. Jésus vivait son message.
Admettons que vous aimeriez apprendre à conduire. Deux enseignants proposent de vous donner des cours de conduite. Le premier n'a jamais conduit de voiture, mais a lu de nombreux livres sur la conduite d’automobile. L'autre est reconnu comme un conducteur prudent depuis de nombreuses années. Lequel de ces enseignants choisiriez-vous?
À présent, si vous voulez apprendre à vivre la vie chrétienne, et vous avez à choisir entre ces deux pasteurs : un pasteur immoral qui prêche de très bons sermons et un autre pasteur qui vit une relation étroite avec Dieu. Lequel choisiriez-vous?
Notre prédication doit être authentique. Nous devons vivre la vie que nous prêchons. De nombreux prédicateurs ont découvert qu'il est possible de feindre l'intégrité pendant un moment. Les gens peuvent être trompés par un prédicateur qui prêche l'honnêteté en volant l'argent des offrandes. Ils peuvent être induits en erreur par un prédicateur qui prêche la moralité tout en cachant une maîtresse. Ils peuvent être dupés par un pasteur qui prêche l'amour tout en frappant sa femme. Mais tôt ou tard, la vérité sera révélée. Un cœur vide aboutira à un ministère dépourvu de puissance spirituelle. Dieu nous utilise lorsque nous lui en donnons la permission.
Il ne faut jamais se servir de l’éclat de la prédication pour dissimuler une vie de pécheur. Une prédication efficace découle d’abord d’un cœur qui connaît Dieu.
[1]Jésus n’a jamais dit: Vous les connaitrez par la grandeur de leur ministère. Mais il a dit: Vous les connaitrez par leur fruit. Par leur obéissance à la volonté de mon Père.
- Craig Keener
Application: Le pasteur berger
► Lisez Marc 6:30-34
L'une des meilleures images illustrant le rôle du pasteur est le berger. « Jésus vit une grande foule, et fut ému de compassion pour eux, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont point de berger.» En voyant la foule, Jésus a vu des brebis qui avaient besoin d'un berger.
► Faites une liste des gens que vous estimez qui auraient pu faire partie de la foule de 5,000 hommes dans Marc 6.
Avez-vous mentionné dans la liste des collecteurs d'impôts qui étaient des voleurs notoires? Ils étaient présents aussi dans la foule. Il serait facile de condamner ces publicains malhonnêtes, mais Jésus a vu des brebis perdues qui avaient besoin d’être sauvées.
Avez-vous mentionné dans la liste des pharisiens qui voulaient piéger Jésus? Ils y étaient. Il serait facile pour Jésus de les embarrasser devant la foule, mais Jésus a vu des moutons têtus qui avaient besoin d’être guidés sur la bonne voie.
Avez-vous mentionné dans la liste un mari infidèle dont la conscience condamnait pour son adultère? Il était là. Jésus a vu une brebis égarée qui avait besoin d'être corrigée et guérie.
Avez-vous mentionné dans la liste des adolescents rebelles qui fuyaient leurs maisons et s’étaient associés à la foule anonyme? Ils y étaient. Mais Jésus a vu des brebis errantes qui devaient être ramenées dans le droit chemin avant qu’il ne soit trop tard.
Que voyez-vous lorsque vous prêchez? Voyez-vous uniquement les défauts de votre congrégation ou les besoins profonds de vos brebis? Voyez-vous un membre du conseil d'administration en colère, ou une brebis blessée qui blesse les autres? Voyez-vous seulement un rétrograde, ou un mouton qui souffre à cause du péché? Rappelez-vous que Jésus a vu des brebis dans le besoin.
► Lisez Jean 10:1-18
En tant que pasteurs, nous sommes appelés à être des bergers. Comment un berger prend-il soin de ses brebis? Jean 10 nous propose un modèle à suivre.
Le berger conduit les brebis
Si vous regardez un berger, vous ne le verrez pas agiter sa houlette pour faire avancer les moutons. Mais il les précède et les conduit lui-même dans le droit chemin. Jésus a dit: «Les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix » (Jean 10:3-4).
En lisant les évangiles, on a l’impression qu’il serait tout à fait juste si Jésus faisait usage d’une houlette dans certaines circonstances pour frapper Pierre, Jean ou Thomas. À plusieurs reprises, ces disciples ont eu des ennuis. Mais Jésus utilisait sa houlette pour relever ces disciples affaiblis et en difficulté pour les mettre sur le droit chemin.
En tant que berger, est-ce que vous dominez sur les brebis que Dieu a placées dans votre église ou vous les conduisez? Êtes-vous un berger menant le mouton ou un chef qui donne des ordres?
Le berger prend soin des brebis
Certains d’entre vous aimeraient avoir un emploi allant de 9 heures à 17 heures avec des week-ends de congé et pas d'appels téléphoniques après 17 h00. Cela semble parfois merveilleux! Mais ce n'est pas le genre de vie d'un berger.
Le berger s’occupe des moutons en difficultés, et pas seulement pendant les «heures de bureau». Un berger ne peut pas dire à un agneau blessé: «Sois patient jusqu'à 9 heures demain quand je serai en service.» Le berger sort la nuit au besoin pour aller secourir une brebis au besoin.
De même, le pasteur doit prendre soin de ses brebis quand elles ont besoin d'aide. S'occuper des brebis spirituelles est plus que de prêcher un sermon. Certes, la prédication en fait partie, mais il faut conseiller, visiter, écouter, prier et parfois rester assis avec la brebis blessée.
Il est évident pasteurs que vous devez prendre soin de vous-mêmes. Vous ne pouvez pas être un berger efficace si vous vous épuisez physiquement, émotionnellement et spirituellement. Jésus prenait du temps pour lui-même et vous devez en faire de même. Mais il y avait d'autres occasions où Jésus sacrifiait son confort pour prendre soin des moutons.
L’équilibre entre le ministère et le repos peut être difficile à réaliser. Mais en tant que pasteur-berger avisé, vous devez être sensible aux directives du Saint-Esprit et aux sages conseils de ceux qui vous entourent. Il faut obéir à la voix de l’Esprit quand il vous dit: «Il est temps de vous retirer pour vous reposer et de vous fortifier.» Il faut écouter la voix de votre femme ou de votre collègue vous disant: « Vous avez besoin d’un peu de repos.» Après ce temps de repos. Vous serez animé d’une nouvelle passion pour prendre soin des brebis que Dieu vous a confiées.
Le berger protège ses brebis
Contrairement au mercenaire qui court à la vue du danger, le bon berger protège le mouton même au risque de sa vie. Le mercenaire «ne se met point en peine pour les brebis», mais le berger «donne sa vie pour les brebis» (Jean 10:13, 15).
Même au dernier moment de sa vie, Jésus s'occupait du bien-être de ses disciples. Lors du dernier repas, il les a préparés au procès auquel ils seraient bientôt confrontés. À Gethsémani, il n’a pas cessé d’enseigner à Pierre, Jacques et Jean. Sur la croix, il a placé Marie sous la garde de Jean. À la fin, le Bon Pasteur prenait soin de ses brebis.
Paul avait mandaté les anciens de l'église d'Éphèse à occuper la fonction de bergers. Ils devaient donc s'occuper du troupeau acheté avec le propre sang de Jésus. Au verset suivant, Paul a mis en garde contre «des loups cruels» qui attaqueraient le troupeau. Les bergers étaient responsables de la protection du troupeau (Actes 20:28-31).
Assurez-vous en tant que pasteur-berger la protection des brebis que Dieu a placées dans votre église? Les protégez-vous contre les erreurs doctrinales, les attaques contre leur mariage et leur famille, et d’autres attaques spirituelles? Êtes-vous un berger ou un mercenaire?
Avant de prêcher dimanche prochain, demandez au Seigneur de vous révéler les besoins de vos brebis. Demandez-lui de vous indiquer ceux qui ont le cœur brisé. Prêchez avec l’intention que vos brebis soient «languissantes et abattues» et ont besoin de l'amour d'un berger pieux.
Examinons de plus près : « Les malheurs! »
► Lisez Matthieu 23:1-39
Jésus utilisa l'expression «malheur à vous» pour parler des villes qui l'avaient rejeté, des pharisiens et des scribes qui induisaient le peuple en erreur, et de Judas qui le trahirait. Bien souvent, nous lisons ces «malheurs» dans une note de colère oubliant que Jésus aimait même ceux-là qui l’avaient rejeté.
Le mot «malheur» dénote le jugement, mais il suggère également du chagrin. Ce « malheur » est l’expression du jugement et d’une profonde tristesse à l’égard du coupable. Il traduit la «tristesse de Jésus pour ceux qui ne reconnaissent pas la véritable misère de leur condition».[1] «Le malheur» exprime un chagrin profond ainsi qu'un avertissement.
Enfin, Jésus conclut l’annonce du jugement contre les chefs religieux en se lamentant sur le sort de la ville. «Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu!»Jésus pleura sur le sort de la ville qui allait bientôt le crucifier (Matt. 23:37 et Luc 19:41).
C’est ainsi que l’on devrait prêcher le jugement. Il faut que la prédication avertisse contre le péché et présente le jugement qui attend ceux qui refusent de se repentir. Mais notre prédication doit dévoiler notre peine à l’égard du péché, et non notre colère envers le pécheur.
Un adolescent rebelle rentra chez lui après un sermon sur l'enfer. Son père lui demanda: «Mon fils, que penses-tu du sermon?» Il répondit: «Je ne l’ai pas apprécié. Cela m'a mis en colère!»La semaine suivante, le fils entendit un autre prédicateur prêcher sur l'enfer. Son père lui demanda de nouveau: «Que penses-tu du sermon?» Le garçon répondit: «Je dois servir Jésus. Je ne veux jamais aller dans ce lieu horrible! »
Le père stupéfait lui demanda : « Comment se fait-il que le sermon de la semaine dernière vous avait mis en colère, tandis que le sermon de cette semaine vous a fait repentir?» Le garçon déclara: « Ce prédicateur pleurait lorsqu’il parlait de l'enfer.»
Pleurez-vous lorsque vous prêchez le jugement? Gémissez-vous lorsque vous préparez un sermon sur l'enfer? En tant que berger, avez-vous de l’amour pour les brebis, même si vous devez les avertir du jugement?
[1]Martin H. Manser, Dictionary of Bible Themes(London: Martin Manser, 2009). Voir aussi Joel B. Green et Scot McKnight, Dictionary of Jesus and the Gospels (Westmont, Illinois: InterVarsity Press, 1992).
Conclusion: La fonction du Saint-Esprit dans la prédication
Nous les prédicateurs devons compter sur la puissance du Saint-Esprit pour convaincre nos auditeurs. Si nous utilisons uniquement des techniques charnelles pour influencer les émotions dans nos prédications, nous pourrons obtenir des résultats instantanés au détriment des résultats spirituels. Seul le Saint-Esprit peut apporter un changement durable dans la vie de l’auditoire.
► Lisez 1 Corinthiens 2:1-16
Paul avait compris que le changement spirituel ne se produit que par la puissance du Saint-Esprit. Après avoir quitté Athènes où il avait discuté avec les philosophes à l'Aréopage, il s'est rendu à Corinthe (Actes 17:16-18:1). Mais l’apôtre n'utilisait dans cette ville aucune «supériorité de langage ou de sagesse», mais il prêchait uniquement «Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié». Sa prédication reposait sur une «démonstration d'Esprit et de puissance» (1 Cor. 2:1-5).
Paul savait que l'Esprit interprétait «les vérités spirituelles à ceux qui sont spirituels» (1 Cor. 2:13). Paul valorisait l'éducation, car il était un grand érudit. Il maitrisait le parler en public. Il avait étudié les grands orateurs grecs. Il savait comment élaborer un discours logique. L’Épître aux Romains est un chef-d’œuvre d’argumentation logique. Cependant, Paul valorisait la puissance du Saint-Esprit. Il savait que la véritable conviction ne venait que de l'œuvre de l'Esprit.
Paul a rappelé aux Corinthiens que «Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous» (2 Cor. 4:7). Le contenant n'est pas le trésor. En tant que chefs de ministère, nous sommes des vases d’argile brisés ayant le privilège de porter le trésor de l’Évangile à ceux que nous servons.
Ceci constitue un puissant avertissement pour les responsables de ministère. Il est facile de se concentrer sur le «vase» au lieu du «trésor» contenu dans le vase. Nous pouvons accorder plus d’attention à la forme qu’au fond (le message), ou plus d'attention au vase qu'au trésor. Paul nous rappelle que Dieu utilise à dessein un vase d’argile en vue de montrer que la «puissance appartient à Dieu et non à nous». Il ne faut pas s’opposer à la puissance de Dieu, ni prendre la gloire qui revient à lui seule. Et nous avons l’obligation de prêcher par la puissance de l'Esprit.
Devoir
(1) L'Évangile de Matthieu comprend cinq sermons majeurs. Lisez ces sermons et identifiez une caractéristique pour chacun des sermons qui en traduit l’efficacité. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette tâche. Assurez-vous de répondre à la question suivante: «Comment Jésus me convainc-il, m'inspire-t-il ou m'aide-t-il à retenir et à appliquer son message?»
(2) Pendant que vous préparez votre prochain sermon, passez en revue les caractéristiques que vous avez découvertes dans les sermons de Jésus. Utilisez ses sermons comme modèle pour mieux communiquer votre message. Partagez ce sermon avec les autres étudiants de la classe. Évaluez-le en répondant à la question suivante: «Ai-je préparé mon sermon selon le modèle de Jésus?
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