Étant les représentants du Royaume de Dieu, les chrétiens répandent son autorité dans le monde.
Introduction
Le Royaume de Dieu est un thème important du Nouveau Testament.[1] Le concept «royaume» apparaît cinquante-quatre fois dans le l’Évangile de Matthieu, quatorze fois dans Marc, trente-neuf fois dans Luc et cinq fois dans Jean.[2]
Près de la moitié des paraboles de Jésus se basent sur le Royaume de Dieu. Jésus prêchait principalement sur le royaume. Il guérissait et chassait des démons en vue de démontrer la puissance du Royaume de Dieu. Après l'ascension de Jésus, l'Église primitive continuait dans la prédication du message relatif au Royaume de Dieu (Actes 8:12; 28:23).
Dans cette leçon, nous aurons à étudier le Royaume de Dieu dans le ministère de Jésus et son impact sur le ministère actuel. À la fin de cette leçon, je présenterai un sermon prêché au Nigeria sur le Royaume de Dieu. Ce sermon illustre l’impact du message du Royaume de Dieu sur le ministère dans le monde contemporain.
[1] Le contenu de ce chapitre se base sur les ressources suivants:
D. Matthew Allen, “The Kingdom in Matthew” at http://www.bible.org, 1999.
Darrell L. Bock, Luke, Baker Exegetical Commentary on the New Testament (Grand Rapids: Baker Books, 1994-1996).
J. Dwight Pentecost, The Words and Works of Jesus Christ (Grand Rapids: Zondervan, 1981).
Martyn Lloyd-Jones, Studies in the Sermon on the Mount (Grand Rapids: Eerdmans, 1959).
[2]Matthieu faisait généralement référence au «royaume des cieux», tandis que Luc se référait au «Royaume de Dieu». Les premiers destinataires de Matthieu étaient les juifs. Ces derniers refusaient de citer le nom de Dieu. Ils utilisaient généralement des euphémismescomme le "ciel" pour parler de Dieu. Il semble que Matthieu ait remplacé «Royaume de Dieu» par «royaume des cieux» dans la plupart des cas. Dans cette leçon, j'utiliserai «Royaume de Dieu», sauf dans la citation de Matthieu.
Le Royaume de Dieu
Deux questions introduisent une étude sur le Royaume de Dieu.[1]
Qu’est ce que le Royaume de Dieu?
Quand le Royaume de Dieu s’est-il établi?
Qu’est ce que le Royaume de Dieu?
► Lisez Actes 1:1-8
Durant les quarante jours qui ont suivi sa résurrection, Jésus était avec ses disciples, il «parlait du Royaume de Dieu». Juste avant l’enlèvement de Jésus au ciel, les disciples lui ont demandé: «Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël?»[2] Les disciples attendaient:
Un royaume immédiat: « maintenant ». Ils s'attendaient à ce que Jésus établisse le royaume sur-le-champ.
Un royaume politique et géographique: «restaurer». Ils s’attendaient à ce que Jésus renverse l’autorité politique de Rome et restaure celle d’Israël.
Un royaume national: «la royauté d'Israël». Ils s'attendaient à ce que Jésus dirige la nation de la même manière que les rois davidiques de l'Ancien Testament.[3]
Jésus a répondu: «Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité. Mais vous allez recevoir une puissance, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. »
La réponse de Jésus montre que son royaume était:
Un royaume intemporel: «les temps et moments que le Père a fixés». Le royaume de Jésus ne dépendait pas du moment fixé par l’homme, mais par le Dieu le Père.
Un royaume surnaturel:« lorsque la puissance du Saint-Esprit descendra sur vous ». Le royaume de Jésus est institué sous la puissance du Saint-Esprit et non sous l’autorité politique venant d’un homme.
Un royaume universel: « jusqu'aux extrémités de la terre ». Le royaume de Jésus touche toutes les nations. Il n'était pas limité à Israël.
Jésus a dit aux disciples qu'il n’était pas nécessaire d’être au courant de la date. Par contre, ils devraient avoir deux préoccupations majeures: recevoir la puissance du Saint-Esprit et être ses témoins «jusqu'aux extrémités de la terre».
Chez les théologiens, il existe trois courants principaux sur le Royaume de Dieu.
Le Royaume de Dieu viendra
Pour certains théologiens, l’établissement du royaume de Dieu s’établira à la fin des temps, lors du règne millénaire de Christ sur la terre. Ces auteurs s’appuient sur Matthieu 24 et 25 qui évoquent les aspects politiques et géographiques du Royaume de Dieu.
Le Royaume de Dieu est venu
D’autres théologiens soutiennent que le royaume de Jésus a été établi pendant qu’il était sur la terre. Ils s’appuient sur les Écritures, en particulier les déclarations de Jésus soutenant que «le Royaume des cieux est proche» et «le Royaume de Dieu est arrivé jusqu'à vous». Cette vision du Royaume de Dieu est basée sur sa nature spirituelle ainsi que sur la puissance de Dieu dans le cœur des croyants.
Le royaume est déjà venu, mais il n'est pas encore complètement achevé
Plusieurs théologiens soutiennent que le royaume comprend à la fois plusieurs angles, présents et futurs. Ce courant croit que le Royaume de Dieu a été inauguré lors du ministère terrestre de Jésus, et il continue à se répandre à travers le ministère de l'Eglise. Il sera pleinement achevé lorsque Christ reviendra pour régner sur la terre. Au retour de Christ, «il remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir détruit toute Principauté, Domination et Puissance» (1 Cor. 15:24). C’est la consommation du Royaume de Dieu.
► Lequel de ces points de vue du Royaume de Dieu partagez-vous? Quel est la conséquence pratique de chacun de ces points de vue sur le ministère?
Dans cette leçon, nous allons voir des aspects du Royaume de Dieu qui sont déjà à l'œuvre et d’autres qui ne sont pas encore accomplis. Un royaume comprend:
Un roi: De sa naissance à sa crucifixion, Jésus a vécu en tant que roi.
Une autorité: Jésus a démontré son autorité par ses miracles et sa victoire sur la mort.
Des lois: Jésus a résumé la loi du Royaume de Dieu dans le sermon sur la montagne.
Un territoire: Jésus a enseigné que son royaume s'étend jusqu'aux extrémités de la terre et comprend des hommes de toute langue et de tout peuple.
Un peuple: Tous ceux qui ont été rachetés par le Roi et qui lui sont soumis sont les citoyens du royaume de Jésus.
[1] Vous pouvez regarder une conférence sur le Royaume de Dieu avec Scot McKnight, What and Where is the Kingdom of God?” [Qu’est ce que et où est le Royaume de Dieu?] sur http://www.seedbed.com/where-is-the-kingdom-of-god/
[2] Les références bibliques des chapitres 6 à 9 sont tirées dans le Bible de Jérusalem
[3] John Stott, Le message des Actes (Westmont, Illinois: InterVarsity Press, 1990), 41.
[4] « Le royaume est venu, le royaume arrive, le royaume est encore à venir. »
-Martyn Lloyd-Jones
La promesse du Royaume
► Lisez Matthieu 3:1-12
La première référence au Royaume de Dieu dans le Nouveau Testament se trouve dans la prédication de Jean-Baptiste. Comme dernier des prophètes de l’Ancienne Alliance, Jean a condamné l’hypocrisie des dirigeants religieux juifs. Et en tant que premier messager du Nouveau Testament, il prépara la voie pour un nouveau roi. « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matt. 3:2). Le terme «proche» suggère l’urgence et l’imminence du royaume. Bien que le royaume des cieux ne soit pas encore arrivé il était très proche. La prédication de Jean a préparé Israël à la venue du Messie qui a inauguré un nouveau royaume.
Peu de temps après l’arrestation de Jean, le ministère public de Jésus commença. Il parcourait la Galilée en «proclamant l'évangile du Royaume de Dieu». À la manière de Jean Baptiste, Jésus disait: «Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche.» (Matt. 4:17).
► Lisez Matthieu 10:5-42
Jésus a envoyé les douze disciples prêcher le message du royaume aux «brebis perdues de la maison d'Israël». De même que Jean Baptiste et Jésus, ils prêchaient: «Le royaume des cieux est proche » (Matt. 10:5-7).
Ainsi le ministère des disciples était inspiré de celui de leur maître. Ils devaient proclamer le message du royaume et répondre aux besoins physiques du peuple à la manière de Jésus.
À l’instar de Jésus, les disciples guérissaient les malades et chassaient les démons, ce qui signifie que le Royaume de Dieu était en train d’envahir le territoirede Satan.
Jésus a envoyé ses disciples dans le but de «guérir les malades, ressusciter les morts, purifier les lépreux, expulsez les démons » (Matt. 10:8).
La promesse du Royaume
► Lisez Matthieu 3:1-12
La première référence au Royaume de Dieu dans le Nouveau Testament se trouve dans la prédication de Jean-Baptiste. Comme dernier des prophètes de l’Ancienne Alliance, Jean a condamné l’hypocrisie des dirigeants religieux juifs. Et en tant que premier messager du Nouveau Testament, il prépara la voie pour un nouveau roi. « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matt. 3:2). Le terme «proche» suggère l’urgence et l’imminence du royaume. Bien que le royaume des cieux ne soit pas encore arrivé il était très proche. La prédication de Jean a préparé Israël à la venue du Messie qui a inauguré un nouveau royaume.
Peu de temps après l’arrestation de Jean, le ministère public de Jésus commença. Il parcourait la Galilée en «proclamant l'évangile du Royaume de Dieu». À la manière de Jean Baptiste, Jésus disait: «Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche.» (Matt. 4:17).
► Lisez Matthieu 10:5-42
Jésus a envoyé les douze disciples prêcher le message du royaume aux «brebis perdues de la maison d'Israël». De même que Jean Baptiste et Jésus, ils prêchaient: «Le royaume des cieux est proche » (Matt. 10:5-7).
Ainsi le ministère des disciples était inspiré de celui de leur maître. Ils devaient proclamer le message du royaume et répondre aux besoins physiques du peuple à la manière de Jésus.
À l’instar de Jésus, les disciples guérissaient les malades et chassaient les démons, ce qui signifie que le Royaume de Dieu était en train d’envahir le territoirede Satan.
Jésus a envoyé ses disciples dans le but de «guérir les malades, ressusciter les morts, purifier les lépreux, expulsez les démons » (Matt. 10:8).
L'inauguration du Royaume de Dieu
► Lisez Matthieu 12:22-32
La promesse du royaume n'était pas nouvelle. Les prophètes de l'Ancien Testament avaient promis un avenir à Israël. Par contre, Jésus a affirmé que le Royaume de Dieu n'était pas seulement futuriste, mais une réalité immédiate. Jésus a annoncé l'inauguration du Royaume de Dieu ; lequel royaume demeurait partout avec Christ.
Le pouvoir de Jésus sur les démons est une démonstration de l’autorité royale qui a vaincu le royaume satanique. Après avoir guéri un homme possédé d’un démon, les pharisiens ont affirmé que Jésus «expulsait les démons» par «Béelzébul, le prince des démons». Jésus a répondu qu'il était en train de vaincre le royaume de Satan par la puissance de Dieu: C’est par l'Esprit de Dieu que j’expulse les démons, car « le Royaume de Dieu est au milieu de vous »(Matt. 12:24, 28). Jésus avait envahi le royaume de Satan.
► Lisez Matthieu 11:1-24
Les miracles de Jésus étaient les signes inauguraux de son royaume. Dans l’Évangile de Jean, le concept «signes» est utilisé pour désigner les miracles de Jésus. Ces signes étaient la preuve de la divinité de Jésus et le rétablissement d’un nouveau royaume.
Jean-Baptiste prêchait que le «royaume des cieux est proche». Il attendait sans doute un royaume politique qui débouchera sur la délivrance d’Israël. Mais il finit par se retrouver en prison face à la mort. Est-ce pourquoi Jean-Baptiste a envoyé ses disciples demander: « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? » Le ministère de Jésus ne correspondait pas aux attentes de Jean d’un Messie qui établirait un royaume terrestre.
Jésus a répondu en présentant ses œuvres messianiques.
« Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez: les aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres; et heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi » (Matt. 11: 4-6).
Jésus a donc enseigné à Jean d’attendre patiemment le plan de Dieu. Bien que Jésus ait félicité le courage et la vigueur de Jean, il a affirmé que «le moindre dans le royaume des cieux est plus grand» que Jean. Pourquoi? Parce que le Seigneur Jésus était venu établir une nouvelle alliance avec tous les privilèges du royaume. Un simple croyant du Nouveau Testament possède des privilèges que le plus grand saint de l'Ancien Testament n'avait jamais connus. Les croyants du Nouveau Testament ont vu l'accomplissement des promesses de l'Ancien Testament. Le royaume promis avait été inauguré.
La vie dans le royaume: le sermon sur la montagne
Le plus long sermon rapporté par les évangiles est celui de Jésus sur la montagne. Le Royaume de Dieu est le thème principal de ce sermon. Cela se voit de plusieurs manières:
La première béatitudesoutient que le royaume des cieux appartient aux «pauvres en esprit». La dernière béatitudeenseigne que le royaume des cieux appartient à «ceux qui sont persécutés pour la justice». Ces deux béatitudesconstituent parenthèse autour des autres montrant que le thème principal des béatitudes est le royaume des cieux.
Jésus revendique le pouvoir de réinterpréter la loi (Matt. 5:21-48). C'est l'acte d'un roi ayant le pouvoir d'interpréter et d'appliquer les lois de son royaume.
Jésus a appris aux disciples à prier: « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel »(Matt. 6:9-13). Nous sommes appelés à prier pour le développement du Royaume de Dieu sur la terre. Lorsque le peuple de Dieu vit en conformité avec le sermon sur la montagne, le royaume se développe et l’autorité de Dieu s’étend aux nouveaux citoyens du royaume.
À la fin du sermon, Jésus a montré que «les bonnes œuvres» ne suffisent pas pour «entrer dans le royaume des cieux». Seul «celui qui fait la volonté de mon Père» entrera dans le royaume.
Principes pour la lecture du Sermon sur la montagne
Nous devrions nous rappeler de trois principes lorsque nous lisons le Sermon sur la montagne.
(1) L'obéissance aux ordonnances du sermon sur la montagne n’«assure» pas la citoyenneté dans le royaume des cieux.
Il ne faut pas croire que l’adoption d’un tel mode de vie fera de vous automatiquement un chrétien. Au contraire, nous devons lire ce sermon comme une ligne directive de la vie des citoyens du Royaume de Dieu. Puisque vous êtes chrétiens, vivez ainsi. Nous sommes sauvés par la grâce seule, ensuite, étant membres du Royaume de Dieu, nous obéissons à ses commandements.
(2) Le Sermon sur la montagne est un sermon adressé aux disciples, non aux incroyants.
Ce n'est pas la constitution d'un pays laïc. Ne soyez pas surpris lorsque vos voisins incroyants refusent de vivre en harmonie à ces ordonnances. Ceci est une description de la vie dans le Royaume de Dieu, non celui de l'homme.
(3) Le Sermon sur la montagne est pour chaque croyant.
Plus d’un ont essayé d'éviter les exigences de ce sermon en affirmant que les principes qui y sont évoqués ne s'appliquent pas aux croyants ordinaires. Certains disent: « Cette loi est pour le royaume millénaire à venir. » D’autres disent: « Ces principes ne sont pas universels. La plupart des chrétiens ne peuvent pas obéir à ces commandements. » Certains ont déclaré: « Ce sermon montre que nous ne pouvons jamais obéir totalement aux commandements de Dieu. Lorsque nous verrons que nous ne pourrons jamais satisfaire les exigences de Dieu, nous compterons uniquement sur sa grâce. »
Cependant, ce sermon était lu dans l'Église primitive à l’intention de tous les croyants. Les épîtres de Jacques et de 1 Pierre citent nombre de commandes tirés de ce sermon. Car, Jésus a refusé de descendre l’étendard de la sainteté de Dieu. C’est pourquoi Jésus a exigé de ses disciples un niveau de justice supérieur à celui des pharisiens: «Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux » (Matt. 5:20).
La vie dans le Royaume de Dieu
► Lisez Matthieu 5-7
Si Jésus a inauguré le royaume au cours de son ministère terrestre, nous vivons maintenant dans le Royaume de Dieu. Le sermon sur la montagne décrit le caractère d'un citoyen du Royaume de Dieu. Voici un bref résumé des principaux thèmes de ce sermon.
(1) Les valeurs du Royaume de Dieu sont contraires aux celles de ce monde.
Aucun dirigeant terrestre n’assume que les pauvres sont bénis, qu’il faut renoncer à ses droits ou accepter d'être persécuté. Les lois du royaume s’opposent radicalement aux valeurs de l’Empire romain du temps de Jésus et du monde actuel. Le Royaume de Dieu est différent de celui de l'homme.
(2) Les citoyens du Royaume de Dieu devraient influencer leur monde.
Les Esséniens du jour de Jésus ont dit que les justes devraient se retirer de la société et établir le Royaume de Dieu de manière isolée. Jésus a dit: «Non! Vous devez être du sel qui préserve et assaisonne votre monde. Vous devez être une lumière qui apporte la gloire à «votre Père céleste.» Bien que le Royaume de Dieu soit d’abord spirituel, la présence des citoyens du royaume devrait être bénéfique sur le plan économique politique et social pour notre monde.
Nous pourrions citer de plusieurs exemples de chrétiens servant de sel et lumière dans une société laïque. William Wilberforce a influencé le Parlement à abolir la traite des esclaves dans l'Empire britannique. La renaissance méthodiste a provoqué une réforme sociale à tous les niveaux dans la société anglaise. William Carey a combattu l'infanticide judiciaire et le sari en Inde. Les chrétiens ont popularisé l'alphabétisation, créé des hôpitaux et des orphelinats et ont servi les pauvres et les nécessiteux dans de nombreux pays.
(3) Les citoyens du Royaume de Dieu transcendent des exigences minimales de la loi divine en vue de manifester l'amour du Père céleste.
Jésus est venu pour « accomplir » la loi, non pour la remplacer. «Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir.» Accomplir quelque chose, c'est procéder à «sa réalisation» ou «son exécution». Jésus n'est pas venu abolir la loi, mais pour révéler l'esprit qui la sous-tend. Dans une série de six exemples, Jésus montre que la justice des citoyens du royaume doit «être supérieure à celle des scribes et des pharisiens.»
La Loi
Citoyens du Royaume
La loi interdit le meurtre.
Les citoyens du royaume s’attaquent à la racine du problème: la colère.
La loi interdit l'adultère.
Les citoyens du royaume ne «convoitent pas une femme dans leur cœur.»
La loi exige une « lettre de divorce».
Les citoyens du Royaume cherchent à sauver leur mariage par tous les moyens au lieu de trouver des excuses pour se divorcer.
La loi interdit les faux serments.
Les citoyens du royaume se contentent de dire «oui ou non».
La loi limite les représailles («œil pour œil»).
Les citoyens du royaume ne répondent pas le mal par le mal, mais agissent avec amour.
La loi requiert de l'amour pour son prochain.
La loi requiert de l'amour pour son prochain. Les citoyens du royaume aiment même leurs ennemis.[1] Ils reflètent l'amour et la miséricorde de leur Père céleste (Luc 6:36).
(4) Les citoyens du royaume voulaient d’abord obéir à Dieu au lieu de plaire aux autres.
Les pharisiens souhaitaient que les gens voient leur générosité, mais les citoyens du royaume donnent en secret. Les hypocrites voulaient que les autres entendent leurs prières spectaculaires, par contre les citoyens du royaume prient avec simplicité et ferveur. Les pharisiens souhaitaient trouver le respect des autres en faisant beaucoup de jeûnes, cependant les citoyens du royaume ne jeûnent que pour être récompensés par Père.
(5) Les citoyens du royaume ne se confient pas dans leurs richesses ni s’inquiètent pour leurs besoins.
Au contraire, ils croient que leur Père céleste pourvoira à leurs besoins.
(6) Les citoyens du royaume ne jugent pas les autres.
Par contre, ils discernent le résultat des faux enseignements avec sagesse.
(7) Les citoyens du royaume croient dans leurs prières.
Les citoyens du royaume croient dans leurs prières, car ils savent que leur «Père céleste donne de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.»
(8) Les citoyens du royaume croient qu’il existe deux chemins.
Il y a une porte large et une porte étroite. Il y a de bons arbres et de mauvais. Il y a un constructeur sage et un constructeur insensé. Les citoyens du royaume ont le discernement.
Comment pouvons-nous mener une vie conforme aux principes du sermon sur la montagne? Matthieu 5:48 en est la clé. Les citoyens du royaume sont appelés à être semblables au Père céleste. L’enseignement de Jésus est à la fois simple et difficile. Mais seule la grâce de Dieu peut nous permettre de vivre selon l’enseignement de Jésus. Par notre force, nous ne pourrons jamais être à la hauteur des exigences du sermon. La vie est possible dans le royaume grâce à l'Esprit.
Il faut bien comprendre ce principe afin de pouvoir mieux prêcher le Sermon sur la montagne. Si nous enseignons ce sermon uniquement comme une loi, la frustration et le découragement s’accapareront des gens. Mais si nous le présentons comme modèle de vie dans le Royaume de Dieu rendu possible par la grâce de Dieu et le sacrifice du Fils, et habilité par le Saint-Esprit, le sermon sur la montagne devient vraiment un évangile, une «bonne nouvelle».
► Après avoir lu le Sermon sur la montagne et passé en revue ce résumé, discutez des points suivants:
Quels sont les enseignements du Sermon sur la montagne qui sont plus difficiles pour les chrétiens de votre société?
Quels sont les enseignements du Sermon sur la montagne qui sont plus difficiles pour vous en tant que leader chrétien?
[1] L'Ancien Testament ne demandait pas à Israël de « haïr son ennemi ». Ce fut une mauvaise compréhension populaire de l'Ancien Testament.
[2]Le Sermon sur la montagne est un avertissement contre l'amour conditionnel, l'amour démesuré de soi ou le refus de répondre à l’appel de la vraie justice. En effet, ce sermon est un appel à faire preuve de pardon, de libéralité, d'amour et de compassion comme notre Père céleste.
- Darrell Bock
[3]Non seulement les cœurs purs verront Dieu, mais ils sont les miroirs permettant à la société de le voir."
- Leon Hynson
Le mystère du royaume: Les paraboles du royaume
Les enseignants juifs savaient qu’il est plus facile de se souvenir des histoires que des discours. Ainsi, les paraboles étaient une forme d'enseignement populaire pour les rabbins juifs. Jésus utilisait des paraboles pour transmettre de profondes vérités sur le Royaume de Dieu.
Au début de son ministère, l'utilisation de paraboles permit à Jésus d'enseigner ses disciples tout en évitant des conflits directs avec ses ennemis. Par la suite, Jésus affronterait directement les chefs religieux à Jérusalem, mais son objectif de départ était d'enseigner ses disciples.
Beaucoup de gens entendaient les paraboles, mais ils n’en saisissaient pas leurs sens. Ils «entendent sans rien comprendre»; ils «regardent mais ne voient point». Pourquoi? Parce qu'ils avaient endurci leurs cœurs. Esaïe avait prophétisé:
« C'est que l'esprit de ce peuple s'est épaissi : ils se sont bouché les oreilles, ils ont fermé les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent » (Matt.13:15 citant Esa. 6:9)
Grâce aux paraboles, Jésus a pu enseigner à ceux dont les oreilles étaient ouvertes.
Matthieu 13 présente une série de paraboles sur les «secrets du royaume» (Matt. 13:11). Ces paraboles révèlent la nature du Royaume de Dieu aux disciples de Jésus, tout en dissimulant une grande partie de son enseignement aux dirigeants incroyants.
► Avant de continuer, arrêtez-vous et lisez Matthieu 13 :1-52 et Luc 19 :11-27. Etudier chaque parabole et résumer son thème principal en une ou deux phrases. Pour chaque parabole, chercher une application pour le ministère aujourd'hui. La première parabole est donnée à titre d'exemple.
Notre fécondité dépend de notre réponse à la Parole de Dieu.
Dans la prédication et l’enseignement, je dois faire confiance à Dieu pour les résultats. Je suis responsable de semer fidèlement la graine, mais je ne suis pas celui qui fait croitre.
Les mauvaises herbes
La graine de moutarde
Le levain
Le trésor caché
La perle de grande valeur
Le filet
Le propriétaire
Les dix mines
La parabole du semeur (Matt. 13:3-9, 18-23; Luc 8:5-18)
La première parabole de cette série présentée sur le royaume enseigne que l’attitude adoptée face à la semence en détermine la fécondité. Dans le royaume des cieux, certains croiront et porteront des fruits tandis que d'autres refuseront de croire ou abandonneront la foi.
Cette parabole pourrait être aussi appelée la parabole des sols, car il s'agit d'une histoire de différents sols, non de différents semeurs. À chaque fois, c’était le même semeur avec la même semence, par contre le sol était différent. Lorsque nous proclamons le message du Royaume de Dieu, nous ne devons pas être choqués si certains auditeurs sont moins réceptifs que d’autres. Nous ne devons pas être découragés. Jésus a enseigné que certains auditeurs constitueront un terreau fertile tandis que d'autres se durciront contre la parole de Dieu.
La parabole du semeur concerne l’écoute de parole de Dieu selon la conclusion de Luc. «Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez! Car celui qui a, on lui donnera, et celui qui n'a pas, même ce qu'il croit avoir lui sera enlevé »(Luc 8:18). Lorsqu’une personne répond positivement à la parole de Dieu, elle se développe de plus en plus. Il est à signaler que Jésus a enseigné à son auditoire à être réceptif comme une terre fertile, avant de lui présenté les autres paraboles.
La parabole des mauvaises herbes (Matt. 13:24-30, 36-43)
Le peuple juif s'attendait à ce que le Royaume de Dieu juge les méchants sur le champ. Jésus a donc préparé ses disciples pour une période intérimaire durant laquelle les croyants et les incroyants vivront ensemble dans le monde. Dans cette histoire, «le champ, c’est le monde» (Matt. 13:38). À la fin des temps, les anges rassembleront les mauvaises herbes et les brûleront au feu. Le Royaume de Dieu s’établira selon le délai de Dieu, et non selon celui de l'homme.
La parabole de la graine de moutarde (Matt. 13:31-32)
Aucun observateur du ministère terrestre de Jésus n'aurait pu prédire le développement de l'Église dans le monde entier. Les disciples étaient des pauvres sans instruction et ils étaient également inquiets. Ils n’étaient pas influents, ni membres de la haute société ou de l’élite politique. Les disciples étaient semblables à une «petite graine de moutarde». Mais, le Royaume de Dieu s'étendrait dans le monde entier comme une petite graine de moutarde devient un grand arbre.
Les auditeurs de Jésus aurait été choquée de l’entendre comparer le Royaume de Dieu à une graine de moutarde. Les rabbins juifs attendaient l’arrivée avec puissance et gloire du Royaume de Dieu. Ils s'attendaient à une démonstration de jugement sur les pécheurs, une révolte militaire contre Rome, un bouleversement social avec la création du nouveau pouvoir politique juif. Cependant, Jésus préparait ses disciples pour un début peu éclatant.
En lisant le Nouveau Testament, nous pouvons oublier l'insignifiance de la Judée au premier siècle. La Judée se trouve au cœur du Nouveau Testament, par contre elle était loin d’être le centre du monde du premier siècle. Si vous considérez la capitale de votre pays, la Judée n’avait pas ce rôle au premier siècle; c’était Rome qui détenait ce titre. Qu’en est-il d’une ville dotée d'un grand centre universitaire et éducatif ? Au premier siècle, Judée n’avait pas une telle institution; laquelle se trouvait à Athènes ou à Alexandrie.
Du point de vue politique, économique et social, la Judée n'était pas une ville importante. La situation de Judée dans l'Empire romain était similaire au village le plus reculé de votre pays.
La parabole de la graine de moutarde dépeint la croissance du Royaume de Dieu à partir d'un petit groupe d'hommes vivant dans une terre reculée de l'Empire romain parvenant à atteindre toutes les nations.[1] Les rabbins juifs croyaient que le Royaume de Dieu serait limité aux Juifs, mais Jésus a enseigné que ce royaume atteindrait les extrémités de la terre.
La parabole du levain. (Matt. 13:33)
La parabole du levain illustre également la croissance surnaturelle du royaume. Bien que le levain symbolise généralement la corruption dans les Ecritures, (Matt. 16:6; 1 Cor. 5:6-7) Jésus l’utilise dans cette parabole pour traduire l’expansion du Royaume de Dieu. Trois mesures de levure produiraient du pain pour cent personnes. De même, le royaume de Dieu, bien que confiné au départ, serait très puissant à l’avenir.
La parabole du levain met en évidence la croissance régulière du Royaume de Dieu. Le levain n'est pas dangereux, car il n’explose pas comme la dynamite, mais il se fraye tranquillement un chemin à travers toute la pâte. Les rabbins juifs soutenaient que le Royaume de Dieu serait implanté avec des signes spectaculaires à l’échelle mondiale. Mais le Seigneur Jésus a fait valoir que le Royaume de Dieu grandirait lentement et progressivement jusqu'à ce qu'il atteigne et remplisse toute la terre.
Les paraboles du trésor enfoui et de la perle de grand prix (Matt. 13:44-46)
Ces deux paraboles abordent la question de la joie du Royaume de Dieu. Dans les deux cas, il s’agit d’un homme qui a découvert quelque chose de grand prix et il «s'en est allé vendre tout ce qu'il possédait et il l'a achetée.» Les deux paraboles ne concernent pas le sacrifice réalisé, maisla joie éprouvée par la personne ayant trouvée quelque chose de grand prix. «Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a.» Les vrais disciples se réjouissent de tout abandonner pour suivre Christ.
Toutes ces paraboles montrent l’ultime valeur du Royaume de Dieu. Ce dernier affecte notre attitude dans tous les domaines de la vie. D’autre part, Jésus a dit que «Et si ton œil est pour toi une occasion de péché, arrache-le: mieux vaut pour toi entrer borgne dans le Royaume de Dieu que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne» (Marc 9:47). Par conséquent, l’entrée dans le Royaume de Dieu en vaut la peine de tous les sacrifices du monde.
La parabole du filet (Matt. 13:47-50)
Habituellement, les pécheurs de la mer de Galilée traînaient un grand filet attaché à leur bateau pour pêcher. Ce filet attraperait toute sorte de poissons- comestibles ou non. Mais une fois sur le rivage, les pêcheurs séparaient les bons poissons des mauvais.
De même que la parabole des mauvaises herbes, cette parabole rappelle aux disciples que le jugement viendra «à la fin des temps». Au lieu de s'attendre à un jugement immédiat, ils doivent prêcher le Royaume de Dieu tout en sachant que Dieu jugera le mal et le bien en son temps. Mais Dieu a fixé un délai pour un jugement dernier qui séparera le bien du mal.
La parabole du propriétaire (Matt. 13:51-52)
Jésus a commencé cette série de paraboles en enseignant aux disciples la nécessité d’être une terre fertile. Il a conclu la série en leur montrant leur responsabilité de pratiquer la générosité. Tout scribe qualifié devrait enseigner à quelqu’un d’autre en fonction de sa compétence. La satisfaction personnelle n’est pas l’unique objectif de notre formation. Les disciples ont été formés dans le but de former les autres.
La parabole des dix mines (Luc 19:11-27)
► Lisez Luc 19:11-27
Cette parabole est de Luc, mais Matthieu présente une parabole similaire de Jésus dans son sermon sur le mont des Oliviers. Jésus a raconté la parabole des dix mines « lorsqu’il était près de Jérusalem, et qu'on pensait que le Royaume de Dieu allait apparaître à l'instant même».
Alors que Jésus approchait de Jérusalem, le peuple attendait un Messie politique avec enthousiaste. Jésus a raconté cette parabole à ses disciples en vue de les exhorter à rester fidèles dans leur attente Royaume de Dieu. Les disciples ne devaient pas cacher le don qu’ils avaient reçu du Maitre, mais ils devaient l’utiliser pour l’avancement du Royaume de Dieu.
[1] Selon Daniel 4:12 et Ezéchiel 31: 6, l’arbre hébergeant des oiseaux représentait un grand royaume regroupant plusieurs nations.
La consommation du royaume
► Lisez Matthieu 24-25
Une grande partie des premiers enseignements de Jésus était centrée sur l’inauguration immédiate du royaume. Mais à l'approche de la fin de son ministère terrestre, il parlait davantage sur la consommation du Royaume de Dieu à la fin des temps. Le sermon sur le mont des Oliviers dans Matthieu 24 et 25 est le plus long enseignement de Jésus sur l’accom-plissement prophétique des promesses du Royaume de Dieu.
Examinons de plus près : Le temple d’Hérode
En l’an 19 av. J.-C., Hérode le Grand commença une importante rénovation du temple.[1] Ce temple, achevé en l’an 516 avant J-C par Zorobabel, était plus petit et plus simple que le premier temple de Salomon. Hérode a voulu redonner au temple sa beauté antérieure. Il a lancé un projet de reconstruction qui a duré plus de quatre-vingts ans. Hérode a embauché 10 000 ouvriers qualifiés pour la reconstruction et formé 1 000 lévites à travailler sur des parties du temple qui n'étaient pas ouvertes à tous.
Hérode espérait qu'on se souviendrait de lui en tant que constructeur du plus grand temple du monde. Au cours du ministère de Jésus, le travail se poursuivait depuis quarante-six ans. L a reconstruction du temple ne serait pas achevée avant l’an 63 après J.-C., et serait détruit sept ans plus tard à la suite du siège de Jérusalem par le général romain Titus en 70 après J.-C.
À l’époque où le «temple d’Hérode» était achevé, sa taille faisait presque le double de celle du temple de Salomon, permettant ainsi à des milliers de pèlerins juifs de se rendre à Jérusalem lors des fêtes. C'était l'une des merveilles de l'Empire romain.
[1] "Temple Comparison" was created by SGC with a photo by Ricardo Gandelman (CC BY 2.0) and temple plans from EB Vol. IV and Gal m, available from https://www.flickr.com/photos/sgc-library/52345523784, public domain (CC0).
La consommation du royaume (A continué)
Lors de la dernière semaine de Jésus à Jérusalem, les «disciples s’approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions du temple». Comme la reconstruction du temple était toujours en cours, ils étaient probablement en train de signaler un élément qui avait été modifié après leur précédente visite au temple.
Jésus a répondu avec une prophétie sur la destruction du temple. «Vous voyez tout cela, n'est-ce pas? En vérité je vous le dis, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit jetée bas » (Matt 24:2-3). Et les disciples lui ont demandé: «Dis-nous quand cela aura lieu, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde.»
La question posée par les disciples avait deux volets, ainsi que la réponse de Jésus. De même que les prophéties de l'Ancien Testament impliquaient des perceptives proches et lointaines, la prophétie de Jésus se portaient sur des événements qui seraient imminents et d’autres qui se produiraient à « la fin du monde ».
Les disciples ont demandé: «Quand ces choses arriveront-elles?» «Ces choses» (la destruction du temple jusqu'à ce qu'il ne reste plus ici une pierre sur une autre ») ont eu lieu en 70 après J.-C.
Les disciples ont demandé: «Quel sera le signe de ton avènement et la fin du monde?» Donc, Jésus leur a parlé du second retour du «Fils de l'homme qui viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire» (Matt. 25:31).
Jésus a dit que le Royaume de Dieu réunirait des gens de toutes les nations, Juifs et non-Juifs. Il a montré que l’intégration des Gentils dans le royaume était le plan de Dieu «depuis la fondation du monde »(Matt. 25:34). Le Royaume de Dieu était son plan immuable pour son peuple.
Il faut être fidèle dans l’attente du Royaume de Dieu selon l’enseignement des deux paraboles du sermon du mont des Oliviers. Les cinq vierges folles attendaient l’époux sans aucune préparation adéquate. Et le serviteurqui avait reçu un talent était dans l’attente sens en faire une bonnegestion. Nous sommes donc appelés être fidèles et à marcher dans la persévérance dans le service du Roi en tant que citoyens du Royaume de Dieu.
La séparation du bien du mal mentionné dans Matthieu 13 aura lieu au jugementdernier. La leçon principale n'est pas de savoir quand et comment ce jugement aura lieu. Au contraire, l’enseignement de Jésus explique la façon dont les citoyens du royaume doivent vivre aujourd’hui pour se préparer au jugement final. Ce jour-là, le roi dira: «En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.» Tenons-nous prêts pour le retour du Christ, le Roi. Car, il faut qu’il nous trouve fidèles à son retour.
Application: Le prix du discipulat
► Lisez Luc 9:21-27
La citoyenneté dans le Royaume de Dieu est donnée par la grâce seule. Nous ne pouvons pas devenir citoyens du Royaume de Dieu par de bonnes œuvres. Par contre, cela ne signifie pas que la vie de disciple n’a pas de prix. Dans Luc 9, Jésus enseigne à ses disciples le prix du discipulat.
Dallas Willard a dit: «La grâce ne s'oppose pas à l'effort, mais elle est tout de même le contraire d’une rémunération. »[1] L'effort que nous faisons en tant que disciples n'élimine pas la grâce. En fait, c’est uniquement par la grâce de Dieu que nous pouvons devenir disciple.
Veuillez noter le modèle de l’enseignement de Jésus qui est d’abord la croix et ensuite la gloire.
Jésus a annoncé sa mort et sa résurrection (Luc 9: 21-22). C'était le prix que Jésus devait payer afin de nous octroyer la citoyenneté dans le Royaume de Dieu.
Jésus a enseigné à ses disciples le prix du discipulat (Luc 9: 23-25). «Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix chaque jour, et qu'il me suive. » Puisque Jésus est mort à la croix afin d’établir le royaume, nous devons donc nous charger de notre croix si nous voulons vivre dans le Royaume de Dieu.
Jésus a parlé du Royaume de Dieu en ces termes (Luc 9: 26-27) : « Car celui qui aura rougi de moi et de mes paroles, de celui-là le Fils de l'homme rougira, lorsqu'il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. »
Nous ne pouvons pas entrer dans la gloire du Royaume de Dieu sans adhérer la croix. Jésus « Il s'humilia… jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté… »(Phil. 2:8-9).
En tant qu’enfants de Dieu, nous suivons le même modèle. «Quand vous aurez un peu souffert, le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle, dans le Christ…»(1Pierre 5: 10). C'est la manière de vivre dans le Royaume de Dieu. Christ a souffert à la croix avant d'être élevé à la gloire. Ses disciples doivent «se charger de la croix» avant de jouir de «la gloire éternelle».
Jésus exigeaient que ses disciples s’abandonnent complètement à lui. Il ne leur a pas demandé d'avoir un esprit brillant, mais d’avoir un cœur loyal. Quel est en fin le prix d'être un disciple? «Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix chaque jour, et qu'il me suive. »
Le disciple doit se renier. Dire non à soi-même est difficile à faire.
Le disciple doit se charger de sa croix. Les disciples de Jésus comprenaient que la croix signifiait la mort. La croix représentait la souffrance et la honte. Mais les premiers chrétiens savaient qu’il n’y avait pas de discipulat sans une croix. Tandis qu'Ignace se rendait à Rome pour y mourir en martyr, il a déclaré: «Je commence à être un disciple.» Pour être disciple de Christ, on a besoin d’une croix.
Le disciple doit continuer à suivre Jésus en caractère et en conduite au jour le jour.
Le discipulat en vaut-il ce prix? Jésus a fait valoir trois raisons pour lesquelles on devrait être un disciple. Ironiquement, des gens évitent d’être disciples pour ces mêmes raisons. Pourquoi devrions-nous payer ce prix?
La sécurité éternelle. Mais celui qui essaie de sauver sa vie en évitant la croix périra certainement (Luc 9:24).
Les vraies richesses. Mais celui qui refuse de s'identifier à Christ perdra tout (Luc 9:25).
De grandes récompenses. Seuls ceux qui ont suivi le Christ seront les bienvenus dans le Royaume de Dieu (Luc 9: 26-27).
► Lisez Luc 14:25-33
Jésus a ensuite étendu son enseignement sur le discipulat. Son instruction là-dessus comprend trois parties:
Le prix du discipulat (Luc 14: 26-27)
La folie de ceux voulant devenir disciple sans en tenir compter du prix (Luc 14:28-32)
Un rappel du prix à payer en devenant disciple (Luc 14: 28-33)
Durant l’achat d’une automobile, le vendeur tentera généralement de ne pas en dévoiler le prix. Il dirait plutôt: «Regardez cette belle voiture!» «Testez la puissance de celle-ci!» Le prix de l’automobile vous est dévoilé après que vous avez manifesté de l’intérêt pour elle.
Jésus n'a jamais dit à ses disciples que l’itinéraire pour se rendre au royaume serait facile. À propos du prix à payer, il a fait cette déclaration:
« Si quelqu'un vient à moi et aime son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs et sa propre vie plus que moi, il ne peut pas être mon disciple. Quiconque ne charge pas sa croix et ne me suit pas moi, ne peut pas être mon disciple (Luc 14:26-27). »
Le concept «haïr» est une expression juive ayant une connotation très différente de celui du français. Du temps de Christ, le fait de «haïr» quelque chose impliquait qu’on l’aime moins que quelque chose d'autre. Jésus dit: « Qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi. Qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi. »
Que doit-on payer pour être un disciple? Tout! Être disciple de Christ, c'est plus que d’avoir part à la joie des promesses messianiques. Il faut avoir part à la souffrance de la croix.
► L'Évangile de Jean donne trois conditions supplémentaires pour être disciple. Lisez Jean 8:31; 13:35; et 15: 8. Est-ce vous vous basez sur les conditions pour être disciple selon Luc et Jean, faites des disciples dans votre ministère?
[1]Dallas Willard, The Great Omission: Reclaiming Jesus’s Essential Teachings on Discipleship (New York: HarperOne, 2006).
Conclusion: Qu’est ce que le Royaume de Dieu?
Jusqu’à ce que Christ revienne, nous ne saisirons pas tous les détails de son enseignement sur le Royaume de Dieu. En revanche, les évangiles présentent plusieurs caractéristiques du Royaume de Dieu:
Le Royaume de Dieu est spirituel. « Car le règne de Dieu n'est pas affaire de nourriture ou de boisson, il est justice, paix et joie dans l'Esprit Saint. » La nouvelle naissance nous libère de la puissance du malin et nous intègre dans le Royaume de Dieu.
Le Royaume de Dieu sera un gouvernement physique et politique à la fin du monde.
Le Royaume de Dieu n’est pas limité à la nation juive, il est universel.
Le Royaume de Dieu est plus «dynamique» que géographique. Il est la puissance de Dieu qui œuvre dans le monde, mais ce n’est pas un espace physique. Dans la parabole des dix mines, le Royaume de Dieu fait référence à l'autorité gouvernementale, non à une espace géographique (Luc 19:11).
Le Royaume de Dieu est surnaturel. L'homme sème la graine, mais il ne peut pas le faire grandir. C’est la puissance de Dieu qui développe le royaume.
Le Royaume de Dieu est plus qu'un espoir futuriste; c'est une réalité présente qui exige une réponse immédiate.
Le Royaume de Dieu a été inauguré par le ministère de Jésus-Christ. Son pouvoir sur les démons est une démonstration de victoire du Royaume de Dieu sur celui des ténèbres.
Le Royaume de Dieu continue de se développer à travers la prédication de l'Église. Le sermon sur la montagne montre la façon dont les croyants sont appelés à vivre dans notre ère.
Le Royaume de Dieu sera consommé lorsque Christ viendra établir son règne dans la gloire. Satan n’aura plus de pouvoir et Dieu régnera pour toujours.
► À la fin de ce cours se trouve un sermon intitulé « L'Évangile du Royaume ». Lisez ceci avant de continuer avec la leçon 7.
Devoir
Préparez une série de trois sermons basés sur l’enseignement de Jésus sur la montagne. Le thème de vos sermons devrait être «La vie dans le Royaume de Dieu». Montrez-y comment nous devons vivre aujourd'hui en tant que citoyens du Royaume de Dieu. Assurez-vous de prêcher le sermon comme une «bonne nouvelle». Montrez comment la grâce de Dieu peut nous aider à vivre comme des citoyens de son royaume.
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