Les relations humaines (ou relations publiques) jouent un rôle majeur dans la réalisation des projets. J’ai vu des personnalités ruiner leur réputation et leur carrière ministérielle en raison d’une mauvaise relation humaine. J’ai travaillé avec des gens honnêtes ayant de très bonnes motivations qui ont toutefois raté des opportunités de ministère par manque de compétences en matière de gestion des relations humaines.
Les relations humaines se définissent comme l’art de travailler avec les autres en vue de réaliser un projet. De bonnes relations humaines ravivent les sentiments de bien-être et favorisent la libre coopération nécessaire à la réalisation d’un projet.
De fait, l’entretien de bonnes relations humaines est l’un des devoirs essentiels du pasteur ou du leader chrétien. En établissant de bonnes relations avec la communauté, il lui ouvre les portes de l’Évangile. Et de bonnes relations avec l’église locale et d’autres croyants rendent possible le soutien nécessaire pour les projets du ministère. Toujours est-il que la capacité de communiquer d’une manière qui motive et mobilise les autres à coopérer volontairement pour un projet est une compétence communicationnelle fondamentale qui fait avancer l’œuvre de Dieu.
Les relations humaines dans la Bible
Le livre des proverbes montrent l’importance des relations positives lorsqu’il dit : «La réputation est préférable à de grandes richesses, et la grâce vaut mieux que l'argent et que l'or.»[1]
Qu’est-ce que la réputation? Elle est une perception ou une opinion en vogue à propos d’une personne. Laquelle perception provient souvent du genre de traitement qu’elle octroie à autrui. Et même lorsque le traitement est équitable et impartial, si quelqu’un pense que cette personne est injuste, il la jugera comme étant injuste. Nous disons parfois: «La perception est la réalité.» Ce que les gens pensent de vous est important, car il influe sur leur volonté et leur coopération. D’où l’importance des relations humaines dont la fonction principale est de travailler sur les perceptions. Une bonne réputation est le fruit d’une perception alimentée par un caractère débonnaire et intègre.
Roboam, l’exemple d’un mauvais gestionnaire des relations humaines.
L’histoire de Roboam illustre l’importance de bonnes relations humaines. Après la mort de Salomon, Roboam devint roi d’Israël.[2] Il avait tous les atouts nécessaires pour assoir son règne. Il était l’héritier incontesté du trône, et il avait, parait-il, la bénédiction de Salomon, son père. Jéroboam et toute l’assemblée d’Israël vinrent à lui pour renouveler leur engagement de fidélité et lui demander d’alléger leur joug. L’avenir du royaume dépendait des compétences du roi en relations humaines.
Roboam pris une tragique décision après qu’il eut choisit de suivre les conseils de ses jeunes amis sans expérience au détriment des sages conseils des vieillards. Après la décision de Roboam, la nation d’Israël se divisa pour toujours. Toute l’histoire d’Israël a souffert les résultats de cette décision insensée.
Quelles ont été les erreurs de Roboam en matière de relations humaines?
Il a ignoré les bons conseils des sages.
Il a ignoré les sentiments et les émotions des autres.
Il a minimisé l’impact de ses actions sur les autres.
Les leaders chrétiens doivent comprendre qu’aucun projet ne peut se réaliser sans l’apport des autres. On ne peut travailler non plus avec les autres sans établir d’excellentes relations humaines. Roboam est l’exemple type d’un mauvais gestionnaire des relations humaines. Il y en a, par contre, des exemples positifs dans la Bible.
Paul, l’exemple d’un bon gestionnaire des relations humaines
► Lisez 1 Corinthiens 9:15-23, puis dressez à partir du passage une liste de principes portant sur les relations humaines.
Paul était très sensible aux sentiments des autres. Son épître aux Corinthiens fait ressortir certains principes favorisant de bonnes relations humaines.
L’enseignement de Paul: les relations humaines implique un renoncement à ses droits.
Celui qui maitrise la question des relations humaines est toujours prêt à renoncer à ses droits dans certaines circonstances. Paul affirme avoir renoncé à ses droits afin de se mettre au service des Corinthiens.
La Bible rapporte que David avait exprimé son envie de boire de l’eau d’une citerne située dans les parages de Bethléhem alors qu’il était en guerre. Peut-être n’avait-il pas pensé que ses propos provoqueraient une réaction ; or, trois de ses meilleurs soldats franchirent les lignes ennemies pour obtenir cette eau. Mais David versa l’eau par terre lorsqu’on la lui apporta.[3] Cet acte avait une valeur très symbolique en matière de relations humaines. Il traduit le renoncement de David d’être traité à la manière d’un seigneur intransigeant. Nul besoin de souligner que cette attitude lui a valu le respect des siens.
Au cours d’une croisade d’évangélisation à Jos, au Nigéria, j’ai été témoin de la manifestation d’une attitude similaire. Alors que l’on organisait le tout premier service, il se mettait à pleuvoir très fort. La plupart des gens étaient debout sous la pluie, et la chorale ainsi que les «gens importants» sur l’estrade. Puisqu’il n’était pas encore le moment de la prédication, personne ne serait offensé de voir le prédicateur et ses assistants descendre de l’estrade pour s’abriter de la pluie. En revanche, l’évangéliste et toute son équipe restaient sur l’estrade pour adorer le Seigneur malgré la pluie. Cette attitude lui a été très bénéfique lorsqu’il devait prêcher à l’assistance peu de temps après. En renonçant à son confort, il a gagné l’attention de la foule.
Romains 14 est un passage fascinant pour l’étude des relations humaines dans la Bible.[4] Pour comprendre ce chapitre, il faut saisir ce que Paul entend par les termes «fort» et «faible». Selon le contexte, les «forts» sont ceux qui ont une conscience forte. Leur maturité spirituelle et leur compréhension de la Parole de Dieu leur ont montré que certaines questions relèvent de préférences personnelles, et non de convictions scripturaires. Les «faibles» sont ceux qui ont une conscience faible. Ils n’ont pas encore une compréhension mûrie de la Parole de Dieu. Il est facile de blesser leur conscience et de les offenser.
De nombreux Juifs avaient une «conscience faible» et avaient peur de violer les traditions. D’un autre côté, les non-Juifs qui ignoraient ces traditions pouvaient librement se permettre des interdits Juifs, tels que le fait de consommer des aliments dits impurs. Il est important de se rappeler que les termes «faible» et «fort» de ce passage ne décrivent pas le niveau d’engagement spirituel de l’individu, mais plutôt le degré de tolérance de sa conscience.
Une lecture attentive de Romains 14 montre que Paul répugnait toutes formes d’offense. Il a exhorté les chrétiens à faire très attention à leurs actions. Ce chapitre est une excellente description des principes de bonnes relations humaines.
De bonnes relations humaines incluent la priorisation de l’autre.
De bonnes relations humaines s’intéressent aux perceptions.
De bonnes relations humaines impliquent un renoncement à ses droits.
De bonnes relations humaines ne minimisent point le sentiment des autres.
De bonnes relations humaines ne laissent pas des peccadilles ruiner les liens.
L’exemple de Paul: la volonté de céder ses préférences personnelles
Timothée, le jeune assistant de Paul, avait pour mère une juive, mais il n’était pas circoncis. Paul savait parfaitement que la circoncision n’était plus une exigence pour le peuple de Dieu. Il avait écrit une lettre d’une tonalité sévère sur la circoncision (Galates) et participé au Concile de Jérusalem qui avait confirmé l’annulation de la circoncision au regard des chrétiens.
Mais Paul avait encouragé Timothée à se faire circoncire. Pourquoi? Pour que Timothée fût plus efficace dans le ministère lorsqu’il visitait les synagogues et s’adressait à un public juif. Pour éviter des questions sur la présence d’un incirconcis dans une synagogue, il valait mieux faire circoncire Timothée.[5]
Une autre fois, Paul accepta de participer à une cérémonie de purification.[6] Croyait-il qu’elle était nécessaire pour plaire à Dieu? Non, mais il était disposé à y participer pour gagner des frères juifs à la cause de Dieu. Paul n’essayait pas de les gagner par orgueil ou amour propre. Il voulait les convertir afin qu’ils puissent travailler de concert à la construction du royaume de Dieu. Pour cela, Paul était disposé à céder ses préférences personnelles afin de promouvoir l’œuvre de Dieu.
Parallèlement, Paul refusait de se compromettre sur des questions de principe. Lorsque des non-Juifs convertis de la Galatie voulaient se faire circoncire, Paul leur renouvela son engagement au principe de justification par la foi seule.[7] De même, l’apôtre n’avait pas demandé à Tite, un pasteur non-Juif, de se faire circoncire.[8] Dès qu’une question de principe se pose, Paul n’accepte pas de compromis.
L’exemple de Paul: l’usage des propos de compliments
Les formules introductives des lettres pauliniennes sont très significatives. La salutation apostolique est généralement suivie d’un compliment.[9] De surcroît, avant de réprimander une église, l’apôtre met toujours en avant leurs actions positives pour que l’on ne le prenne pas pour un ennemi. Ce genre d’action est largement profitable aux relations humaines. Ne cessez jamais de complimenter. La relation avec l’autre doit être imprégnée de positivité. Soyez une flamme qui réchauffe et non un éteignoir.
L’exemple de Paul: un discours adapté au public
De par sa culture, Paul savait tenir un discours courtois empreint de déférence à l’endroit des dignitaires. Lorsqu’il prit la parole devant Félix, il dit:
« Sachant que, depuis plusieurs années, tu es juge de cette nation, c'est avec confiance que je prends la parole pour défendre ma cause. »[10]
Lorsqu’il s’adressa à Agrippa, il fit cette déclaration:
« Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir aujourd'hui à me justifier devant toi de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs, car tu connais parfaitement leurs coutumes et leurs discussions. Je te prie donc de m'écouter avec patience. »[11]
Paul respectait la position de ces autorités et les traitait avec déférence. Certains chrétiens ont oublié la valeur de la courtoisie. Un insolent aurait pu dire à Félix: «Je sais que vous êtes juge sur cette nation, mais Dieu seul est mon juge. Votre opinion ne m’importe guère! » Si Paul avait donné répondu ainsi, il aurait perdu l’occasion de partager l’Évangile avec ce représentant de l’empereur. Mais grâce à ses bonnes manières, Paul finit par exposer Félix à «la foi en Jésus-Christ» pendant une période de deux ans.[12]
Par ailleurs, Paul savait examiner l’environnement où il exerçait son ministère pour pouvoir mieux s’identifier aux gens. Alors qu’il prêchait à Athènes, il cita un auteur païen très populaire parmi les Grecs.[13] Il était sensible à son auditoire.
Parfois, les problèmes en relations humaines sont causés par de bonnes personnes qui ne voient la réalité qu’à travers leur propre lentille. Du coup, elles sont aveugles aux regards des autres sur leurs actions. Loin d’être bénéfique, cette posture provoque l’échec et la frustration. Pour maintenir de bonnes relations humaines nous sommes en devoir de nous identifier aux autres et de considérer leur point de vue.
Des conseils pratiques pour établir de bonnes relations
Étant une personne de projet, j’ai appris pas mal de choses sur la réalisation des projets. Mais l’une des plus importantes leçons que j’ai apprises est l’importance d’une excellente gestion des relations humaines, car la plupart des problèmes que j’ai rencontrés dans mes projets étaient liés à une mauvaise gestion de mes relations. Voici quelques conseils à suivre en matière de relations humaines.
(1) Il faut commencer par le haut.
Il est beaucoup plus facile de commencer au sommet d’une organisation et de descendre plutôt que de commencer au bas de l’échelle pour monter jusqu’au décideur principal. L’information descend mieux dans la chaîne de commandement qu’elle ne la remonte.
La société africaine est très hiérarchisée. L’autorité jouit d’un respect inconditionnel et les dirigés n’agissent pas sans l’approbation de leur chef. Parfois, ils n’osent même pas se montrer innovants ni lui suggérer des conseils. Donc, pour éviter les ennuis, il est mieux de s’adresser directement au leader. Une fois que l’on a sa permission, on aura moins de difficultés à travailler avec ses assistants. L’obtention de cette approbation consacre déjà le succès du projet, car les autres membres de l’institution se donneront toutes les peines pour réaliser ce projet.
Par ailleurs, pour une meilleure gestion des relations humaines, il faut non seulement obtenir la permission du chef, mais aussi assurer sa participation. Il faut faire en sorte que cette personne devienne l’un des promoteurs du projet.
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec quatorze États nigérians pour créer un certificat professionnel en éducation chrétienne. Pour ce faire, nous avons non seulement cherché l’approbation des ministères de l’Éducation des États, mais nous les avons aussi impliqués à titre de sponsors officiels dans le projet. Ainsi, lorsque nous nous mettions à promouvoir le programme, le public ne le prit pas comme un programme de l’Institut international d’études chrétiennes, mais comme un projet gouvernemental d’une portée nationale. C’est un énorme coup de pouce aux efforts de relations humaines.
(2) Il faut se trouver un potentiel partenaire.
La meilleure façon d’accomplir une tâche est de trouver quelqu’un qui est déjà intéressé par un certain problème dont la solution dépend de la tâche à accomplir. On lui fournit le moyen nécessaire à la résolution du problème et à la réalisation du projet. Il est plus facile de vendre un ordinateur à quelqu’un qui en veut un qu’à un autre qui n’en a pas besoin. Votre projet devient automatiquement le projet de celui qui estime pouvoir accomplir ses objectifs en vous aidant. Plus la personne se retrouve dans le projet, plus elle se dispose à coopérer.
Le SIDA est l’un des défis majeurs de l’Afrique. Nous avons mis en place un projet devant assister le gouvernement nigérian dans sa lutte contre le sida. Mais ce projet se base sur la Bible. Nous avons trouvé un moyen d’aider le gouvernement à lutter contre le sida tout en partageant le message de la Bible.
(3) Il faut embarquer tout le monde.
Tout projet réussi est le fruit de la contribution de multiples collaborateurs. Il faut donc s’assurer que tous les acteurs concernés se sentent intégrés au projet. Ce principe est très important. Pour obtenir un maximum de soutien pour réaliser un projet, il faut avoir un maximum de personnes impliquées.
Une organisation américaine débarqua au Nigéria pour organiser une campagne d’évangélisation. Les membres de l’organisation étaient de bonnes personnes qui avaient fait des exploits. Mais ils ne purent réussir pleinement leur mission au Nigéria du fait qu’ils appliquèrent une mauvaise gestion en matière de relations humaines. Par exemple:
A l’exception du traducteur, ils n’étaient assistés d’aucun natif de la zone sur le podium. La présence des leaders natifs sur l’estrade leur aurait attiré la bénédiction et le respect des églises locales.
Ils n’avaient pas coopéré avec les églises locales. Ce faisant, ils auraient pu développer un meilleur rapport avec la population locale.
Ils financèrent l’ensemble du projet et réalisèrent par eux-mêmes la plupart du travail. Ce qui donna l’impression que le projet n’était pas destiné à la population locale. Pour cette raison, ils ne réussirent pas à la convaincre de s’engager dans le ministère.
(4) Il faut valoriser l’autre.
Il est important de valoriser l’expertise des autres, même si elle est supérieure à la sienne. Une telle action traduit son humilité, une vertu très bénéfique pour les relations humaines. Comme nous l’avons mentionné plus haut, Paul a félicité sans réserve les Thessaloniciens et d’autres croyants. Il cherchait toujours une raison pour laquelle il pouvait honnêtement féliciter ses lecteurs.
Il faut témoigner son appréciation à tout type de personnes. On doit prendre le temps de féliciter son chauffeur sur sa façon de conduire. Lorsque vous faites réparer votre véhicule, vous pouvez féliciter le mécanicien. Il faut saluer les secrétaires et les féliciter pour leurs compétences en informatique. Les paroles d’appréciations améliorent énormément la qualité de la relation interpersonnelle.
Il est conseillé de placer son partenaire de projet au centre de son attention. Faites en sorte qu’il se sent valorisé. Portez-le à comprendre que sa contribution est vitale pour le projet et à être responsable. Dans le cas contraire, il ne sera pas motivé. Le nom d’une personne ou organisation avec qui l’on travaille doit être écrite à un endroit bien en vue. Toutes ces choses contribuent à la réalisation du projet.
N’oubliez pas que l’important reste la réalisation du travail et non le crédit. Même si quelqu’un d’autre s’accapare du crédit, tout est parfait si le projet est abouti. La réalisation du travail est tout ce qui importe.
(5) Il faut produire des documents professionnels.
Même si les gens très occupés n’aiment pas lire de longs rapports, ils sont épris des détails. Un rapport fort détaillé pourvu de nombreux sous-points confère une apparence professionnelle à un projet. Plus le professionnalisme est poussé, plus forte est la chance d’avoir beaucoup de collaborateurs et de réussir.
Un document fort détaillé indique que le porteur du projet maitrise son domaine. Si l’on doit avoir la permission d’une autorité pour implémenter un projet, il faut faire bonne impression. Et l’un des moyens pour ce faire consiste à produire un rapport de qualité. Le degré d’attention à un projet est toujours proportionnel à la qualité du rapport écrit de ce projet.
J’ai récemment rencontré des agents du ministère fédéral de l’Éducation. Ils avaient perdu certains de nos documents et voulaient que je leur en fournisse d’autres copies. Je suis retourné et mis au point un document esthétiquement conçu que j’ai fait imprimer et relier par une reliure en spirale. Ils ont été très satisfaits du professionnalisme de la présentation. Cet acte a créé des opportunités pour nous de travailler de concert avec cette entité pour le Royaume de Dieu.
(6) Valoriser les bonnes relations autant que les bonnes idées.
Aucun projet ne s’est jamais réalisé en dehors du «facteur humain». Les meilleurs projets s’écroulent par manque de bonnes relations. On doit non seulement travailler sur les propositions, mais aussi sur la présentation de cette proposition et sur la relation interpersonnelle. Certains hommes d’affaires décrochent un contrat en raison de leur personnalité, et non en raison de leur service de qualité. Pour le bien du Royaume de Dieu, améliorons donc la qualité de nos relations.
De ce fait, il est nécessaire de savoir et d’être intéressé par les intérêts des autres. Il faut aussi connaitre les mots, les phrases et les comportements à connotations négatives, en apprenant à entendre ses propres propos à travers les oreilles de l’autre personne. C’est la raison pour laquelle Paul demanda à Timothée de se faire circoncire, sinon leur ministère dans les synagogues aboutirait à l’échec.
J’ai un ami à Abuja qui est très doué en relations humaines. Il trouve toujours le mot juste pour apaiser les nerfs et détendre l’atmosphère. Une fois, alors que nous étions au bureau de l’Honorable Ministre de l’Éducation, il dit au secrétaire: «Il y a probablement trois raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas voir l’Honorable Ministre de l’Éducation aujourd’hui. Mais vous connaissez bien son emploi du temps. Pouvez-vous m’indiquer ce que je dois faire pour le voir? » Ce n’est pas ce qu’il a dit qui était important, mais plutôt la façon qu’il a montré à la secrétaire qu’elle a le pouvoir de le faire rencontrer le ministre de l’Éducation. Il a accepté de valoriser la personne, et cela a renforcé le lien relationnel.
(7) Il faut être prêt à apprendre.
La volonté d’apprendre est un excellent moyen de gagner le respect. La nature humaine admire toujours une personne disposée à apprendre. Le fait d’admettre que l’on est un apprenant et non un expert renforce les relations humaines.
(8) Il faut être sincere.
Étant sur le point de faire une demande à la faveur d’Onésime, Paul débute son épître à Philémon par un ensemble de compliments.
« Je rends continuellement grâces à mon Dieu, faisant mention de toi dans mes prières, parce que je suis informé de la foi que tu as au Seigneur Jésus et de ta charité pour tous les saints. Je lui demande que ta participation à la foi soit efficace pour la cause de Christ, en faisant reconnaître en nous toute espèce de bien. J'ai, en effet, éprouvé beaucoup de joie et de consolation au sujet de ta charité; car par toi, frère, le cœur des saints a été tranquillisé. »[1]
Après avoir complimenté Philémon, Paul lui présente sa demande: «Je te prie pour mon enfant, que j'ai engendré étant dans les chaînes, Onésime». Les compliments de l’apôtre étaient sincères, car Philémon avait été une réelle bénédiction pour lui et les autres saints. Il faut être sincère dans ses relations interpersonnelles en évitant les compliments qui sonnent faux.
Quelques erreurs à éviter en matière de relations personnelles
Les conseils prodigués dans cette leçon sont en grande partie énoncés à partir d’une perspective positive. Par contre, il y a des comportements préjudiciables à toutes relations humaines que l’on doit obligatoirement éviter.
(1) Une attitude égoïste
L’égoïsme est l’un des principaux interdits de la religion chrétienne. Toute attitude égoïste frôlant la limite de l’intolérable saute automatiquement aux yeux. Ce vice ne peut que nuire au bon déroulement d’un projet. J’ai un bon ami très laborieux qui fait beaucoup de bien. Cependant, on l’accuse souvent d’être exploiteur. Il coopère avec une personne aussi longtemps que cette personne l’aide à atteindre son objectif. Dès que la personne ne lui est plus utile, il s’en débarrasse et fait appel à quelqu’un d’autre. Nous devons nous efforcer de ne pas jouir d’une telle réputation. Ce n’est pas une impression digne d’un serviteur de Dieu.
Lorsque vous parlez, évitez d’utiliser les «je» ou «moi» à l’excès. Ces pronoms sont parfois parfaits pour racontant des histoires, mais rappelez-vous que vous faites partie d’une équipe. Le «nous» sonne généralement mieux à l’oreille que le «je».
(2) L’exercice de son ministère au détriment d’un autre
Parfois, on est tellement concentré sur notre propre ministère que l’on ignore les autres ministères. L’une des premières lois de la médecine est «ne faites aucun mal». Laquelle loi devrait être également l’une des lois du ministère. Nous devons éviter de causer du tord aux autres ministères.
(3) Le fait de négliger le protocole en vigueur
Le protocole est très important dans de nombreux pays. Il vaut mieux être prudent à l’excès que d’être négligent même légèrement. Les américains négligent généralement le protocole et ont du mal à le suivre lorsqu’ils voyagent à l’extérieur. Mais j’ai appris que l’on doit faire preuve de révérence à l’endroit des dignitaires si l’on aspire à construire des relations.
(4) Le fait de précipiter les choses
L’une des plus grandes erreurs commises lors de l’implémentation d’un projet est la tentative de précipiter les choses. Prendre du temps en vue de s’assurer que les bases sont jetés et que toute l’équipe est motivée correctement est profitable à de bonnes relations humaines. La précipitation offense parfois. Il faut donc prendre du temps pour planifier convenablement son projet.
(5) La compromission des principes
Comme il est vrai pour toutes choses, les relations humaines requièrent de l’équilibre. Le fait de repousser les limites en matière de relations humaines peut conduire à un compromis de principe. Il n’est pas un péché lorsque le compromis ne se porte sur aucun principe. Mais il faut éviter tout compromis touchant à un principe fondamental. Comme nous l’avons vu plus haut, Paul ne compromettait jamais les principes bibliques au nom des relations humaines.
De bonnes relations humaines sont le résultat d’une bonne communication. Et toute communication efficace requiert l’entretien de bonnes relations interpersonnelles.
Certains d’entre vous peuvent croire que ce sujet a très peu d’importance pour vous. Vous vous dites: «Je suis pasteur d’une petite église. Je n’ai aucune obligation à communiquer avec des agents du gouvernement. Pourquoi dois-je étudier les relations humaines? »
Laisse-moi vous réaffirmer que tout pasteur a besoin de maitriser le domaine des relations humaines. Que vous dirigiez une grande ou une petite église, vous représentez cette église (et le Royaume de Dieu) dans votre communauté. Soyez à l’affût des opportunités pour promouvoir l’Évangile par votre présence dans la communauté et pour coopérer avec d’autres ministères et organisations alors que vous server le Royaume de Dieu.
► Êtes-vous à l’affût des opportunités pour servir votre communauté? Êtes-vous disponible pour des fonctions publiques au cours desquelles vous pouvez représenter l’Église et le Royaume de Dieu?
Devoirs
1. Vous aurez à passer un test au début de la prochaine séance. Assurez-vous que vous maitrisez les réponses des questions posées à la fin de ce chapitre.
2. À partir d’un journal, d’un magazine ou d’une source d’information en ligne, trouvez-vous deux articles que vous partagerez avec la classe.
Un article dans lequel un leader a fait preuve d’une bonne maitrise des relations humaines. Faites ressortir les actions positives de ce leader à l’endroit de ses collaborateurs.
Un article dans lequel un leader a fait preuve d’une piètre maitrise des relations humaines. Quelles ont été les conséquences de son échec? Comment le leader aurait-il pu gérer la situation plus efficacement? Quelle leçon pouvez-vous tirer de cette situation?
Leçon 8 Test
1. Les relations humaines se définissent comme l’art de ____________________.
2. Citer trois erreurs de Roboam en matière de relations humaines.
3. Quelle est la leçon de relations humaines enseignée par Paul dans Romains 14?
4. Quelle leçon peut-on tirer de la circoncision de Timothée?
5. Quelle leçon peut-on tirer de la déclaration de Paul par devant Félix et de son message à Athènes?
6. Citer quatre conseils pratiques à suivre selon cette leçon pour établir de bonnes relations humaines.
7. Citer quatre erreurs à éviter en matière de relations humaines.
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