L’enseignement est l’action de transmettre des informations et des compétences de manière active à une personne. Il met en relation un enseignant et un apprenant, et peut se dérouler dans un cadre formel impliquant une salle de classe, du haut de la chaire d’une église le dimanche ou lors d’une conversation informelle.
Qu’est-ce qu’un enseignant? Un enseignant est une personne maîtrisant un savoir et un savoir-faire qu’elle transmet à quelqu’un d’autre. Un bon enseignant est celui qui peut rendre compréhensible une notion difficile. Un enseignant est avant tout un communicateur. Son rôle est de simplifier le compliqué et d’expliquer l’obscur.
La communication de la vérité et l’enseignement des compétences susceptibles de renforcer l’apprentissage sont les deux principales responsabilités de l’enseignant. La vérité à communiquer par les ministres de l’évangile est le message de Dieu à l’humanité. La société actuelle a besoin des gens qui comprennent la condition de ce monde, connaissent le message de Dieu et qui le communiquent au reste des hommes.
Le monde regorge d’hommes d’affaires qui sont si doués pour vanter les vertus de leurs produits que ces derniers se vendent à la vitesse du son. Grâce aux publicités des experts en communication, on peut se procurer presque partout sur la terre des smartphones ou du Coca-Cola. Or, ces choses sont temporaires. Pensez à quel point la Parole éternelle de Dieu est plus importante pour notre monde. Nous avons besoin d’enseignants capables de communiquer la vérité de Dieu de façon à ce que les habitants de ce monde la comprennent et y répondent.
L’enseignement dans la Bible
L’enseignement a toujours joué un rôle important au sein de l’Église. Jésus était appelé «rabbin», ce qui signifie enseignant. Selon ses instructions, ses disciples devaient parcourir le monde pour enseigner tout ce qu’il leur avait prescrit. Faisons quelques remarques sur l’enseignement dans le Nouveau Testament.
(1) L’enseignement était l’un des devoirs de l’Église primitive.
« Il y avait dans l'Église d'Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul. »[1]
Ces docteurs étaient chargés de faire des nouveaux croyants des disciples de Jésus par la formation. Les écrits de Luc s’inscrivaient dans une démarche de confirmation des enseignements que Théophile avait reçus:
« Il m'a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes […], de te les exposer par écrit d'une manière suivie, excellent Théophile, afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus. »[2]
(2) L’enseignement est l’un des dons de l’Esprit.
« Et Dieu a établi dans l'Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. »[3]
Certains chrétiens ont un don spécial pour enseigner efficacement la Parole.
(3) L’enseignement est l’une des responsabilités majeures du pasteur.
« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs. »[4]
Dans cette liste, les mots «pasteur» et «enseignant» sont liés entre eux de telle sorte qu’ils se réfèrent à la même fonction. Le pasteur doit être un enseignant. L’enseignement est si important que Paul le considère comme une condition sine qua non pour être pasteur. Tout pasteur doit être capable d’enseigner.
« Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d’une seul femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement. Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. »[5]
Celui qui n’est pas prêt à enseigner n’est pas qualifié pour être pasteur. Certes, tous les pasteurs n’ont pas le don spirituel d’enseignement, mais chaque pasteur doit développer au mieux ses capacités pour pouvoir enseigner avec efficacité.
Quelles sont les qualités d’un bon enseignant? Comment devenir un meilleur enseignant? Voici quelques-unes des qualités essentielles pour être un bon enseignant.
Être assidu au travail
L’une des fausses conceptions relatives à la profession enseignante suppose que c’est un métier facile. Nul besoin de se salir en creusant dans la terre ou en réparant des moteurs graisseux !
J’ai entendu parler d’un jeune homme qui avait obtenu un doctorat aux Etats-Unis. De retour au séminaire où il enseignait dans son pays, il a annoncé aux responsables qu’il allait travailler moins désormais parce qu’il avait un doctorat. Il prévoyait de profiter les honneurs dus à son statut de docteur. C’était une mauvaise attitude. Dieu n’augmente pas notre savoir pour que nous travaillions moins mais pour que nous travaillions plus efficacement.
Beaucoup de croyants ont une mauvaise vision du travail. Ils pensent qu’il est une conséquence de la malédiction d’Adam. Ce n’est pas vrai. Après avoir créé Adam et Eve, Dieu leur a donné des responsabilités en leur disant:
« Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. »[1]
Le fait d’assujettir et de dominer sur la terre implique de l’activité, de la responsabilité et du travail. Lorsqu’Adam et Eve ont péché, ils ont souffert de la malédiction résultant de leur rébellion. Mais cette malédiction n’était pas le travail en soi ; c’était plutôt les difficultés et la frustration qui caractériseraient désormais le travail de l’homme qui ne serait plus une activité agréable et plaisante, mais un labeur difficile et pénible.[2]
L’un des dix commandements affirme: «Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.»[3] Ce commandement était donné pour montrer le sacrément du sabbat. Toutefois, il souligne aussi le principe de l’honorabilité du travail que les chrétiens ont toujours cru, enseigné et pratiqué. Contrairement à l’opinion de certains, le travail n’est pas une malédiction.
Si vous voulez être un bon enseignant, vous devez travailler dur. Vous ne serez pas efficace sans une bonne préparation. Celle-ci implique un engagement à lire et à étudier les recherches faites dans son domaine, à noter les informations pertinentes et à les organiser de manière à pouvoir les présenter à ses apprenants. S’il n’y a pas de préparation, il n’y aura pas d’enseignement efficace. Un enseignement réussi va de pair au travail acharné.
Être un ami du savoir
Il faut que l’enseignant maîtrise le sujet plus que ses élèves. On peut connaitre les meilleures méthodes et avoir la meilleure personnalité, mais si on ne maîtrise pas la matière, on ne sera pas un enseignant efficace. Un bon enseignant doit avoir reçu une certaine formation, laquelle peut être formelle ou informelle. Qu’il s’agit d’une éducation reçue dans une salle de classe sous la direction d’enseignants qualifiés, ou d’une formation autodidacte acquise par la lecture ou l’expérience, l’enseignant doit avoir une éducation de base.
La satisfaction intellectuelle n’est pas une caractéristique des bons enseignants. Ils continuent à apprendre et à grandir. L’un des avantages de l’enseignement est la possibilité d’apprendre les notions avant de les enseigner. Mon proverbe préféré est: «La gloire de Dieu, c'est de cacher les choses; La gloire des rois, c'est de sonder les choses.»[4] Un bon enseignant est avant tout un bon apprenant.
Que faire pour continuer à apprendre?
Lisez beaucoup
Participez à des ateliers et des séminaires
Organisez des débats de discussions avec des collègues
Écrivez vos idées
Plus on enseigne, plus on apprend. Plus on apprend, plus on prend conscience de son ignorance et plus on devient humble. La prise de conscience de son ignorance est un puissant stimulant pour étudier davantage. Il faut continuer à apprendre pour pouvoir continuer à enseigner.
Être innovant
L’innovation passe par la créativité et la flexibilité, deux qualités nécessaires à la réussite d’un enseignant. Un bon éducateur doit être innovant, flexible et capable de gérer des interruptions inattendues et de faire preuve de créativité.
L’exposé magistral est la méthode d’enseignement la plus répandue. Bien qu’il soit très pratique, il faut toujours la faire accompagner d’une autre méthode. Les anglais diraient: «La variété pimente la vie.» En éducation, un cours atteint le maximum d’étudiants lorsque les méthodes d’enseignement sont diversifiées.
L’un des facteurs qui maximisent la communication en classe est l’usage d’une méthode qui privilégie des comportements inhabituels mais significatifs pour l’apprenant. L’un de mes meilleurs professeurs avait l’habitude de se présenter en classe avec des objets comme des tournevis et des pièces d’ordinateur qu’il utilisait pour illustrer certaines vérités. Plus l’enseignant est original dans ses approches, plus son enseignement est efficace. Un enseignant ne doit pas peur d’essayer de nouvelles approches didactiques en salle de classe.
Savoir manier l’humour
Peu d’outils sont aussi efficaces entre les mains de l’enseignant que l’humour. La Bible n’est pas un livre marrant, mais elle est pleine d’indices montrant que les hommes de l’époque biblique étaient des gens normaux qui aimaient l’humour. Le livre des Actes rapporte l’histoire des sept fils de Scéva qui tentaient de chasser des démons «par le Jésus que Paul prêche». Lorsque ces hommes ont tenté de chasser des démons au nom de Jésus, ces derniers ont objecté: «Je connais Jésus, et je sais qui est Paul, mais vous, qui êtes-vous?»[5] Celui qui a raconté cette histoire à Luc a dû sourire en racontant cet incident.
L’usage de l’humour rend de nombreux services à l’enseignant:
L’humour retient l’attention des apprenants. La capacité de concentration des étudiants est limitée. Au bout de quelques minutes même le meilleur élève tend à réfléchir à autre chose. Mais l’addition d’une dose d’humour dans le cours ramène inévitablement tout le monde sur terre.
L’humour détend l’atmosphère de la classe. L’acte d’enseigner s’avère parfois fastidieux pour la classe. L’étude des faits, des chiffres, des doctrines et des concepts peuvent créer une atmosphère austère et tendue. Mais une histoire drôle ou un commentaire humoristique peut détendre fort bien l’atmosphère.
L’humour offre une tribune différente pour exposer la vérité. Généralement, on comprend mieux une vérité présentée de manière inédite. On se la rappelle plus longtemps également. La présentation d’une vérité sous le manteau de l’humour permet de saisir des nuances impossibles à capter autrement.
L’humour adoucit la sévérité d’une correction. Un bon enseignant doit maintenir l’ordre dans sa classe. Pour ce faire, il doit corriger les perturbateurs. Une correction sévère peut inspirer de la colère, de l’embarras ou de la panique dans la classe, même chez les élèves non concernés par la punition. L’humour amoindrit la douleur pouvant être causée par une punition.
L’humour n’est pas une qualité universelle. Certains l’utilisent avec peine. Mais tout enseignant peut apprendre à l’utiliser, même légèrement, dans leur enseignement.
Pourvu de sensibilité
L’une des règles majeures de la communication est d’être sensible à son interlocuteur. Vos interlocuteurs sont de vraies personnes ayant de vrais besoins et de vraies attentes. L’une des caractéristiques d’un bon éducateur est d’être un bon auditeur. Nous sommes tellement parfois concentrés sur nos propres intérêts que nous avons tendance à ignorer les besoins et les intérêts de notre entourage.
Les corinthiens pensaient avoir la connaissance, mais ils se préoccupaient très peu de leurs frères dans la foi. Pour cela, Paul les a avertis que la connaissance à elle seule «enfle, mais la charité édifie.»[6] L’amour nous rend conscients des besoins et des intérêts de nos élèves et améliore notre capacité d’écouter l’autre.
L’enseignant avisé est toujours conscient de ce qui se passe dans sa classe. Si les élèves sont fatigués, l’enseignant devrait interrompre son cours pendant quelques minutes et leur demander de se lever, de s’étirer, de chanter une chanson ou de faire une activité quelconque pour qu’ils puissent se détendre. Et face à la présence d’un élément distracteur, qu’il soit interne ou externe à la classe, la meilleure solution consiste à suspendre le cours jusqu’à la fin de la distraction.
L’une des distractions les plus nuisibles en toute situation d’apprentissage est le bavardage en classe. Lorsque deux élèves se parlent au moment d’un cours, ils s’en détachent, et dérangent probablement leurs voisins. Une petite conversation entre deux élèves peut facilement perturber 20 à 30% de la classe. Lorsque cela arrive, je ne parle plus pendant quelques secondes afin de retrouver l’attention des étudiants et j’attends patiemment jusqu’à ce que tous les yeux soient fixés sur moi.
Lorsque j’organise des ateliers avec des adultes comme étudiants, je leur raconte une anecdote pour faire cesser le babillage. «Quand j’étais petit, ma mère m’avais appris qu’il est impoli de parler en même temps que quelqu’un d’autre. Par conséquent, je vais attendre que vous terminiez vos conversations. Je ne parlerai que lorsque vous aurez terminé.» Et puis j’attends. Si la conversation continue, j’ajouterais: «Dans quelques mois, j’irai voir ma mère aux États-Unis. Elle peut me demander: «Avez-vous parlé en même temps que quelqu’un d’autre? Je ne veux pas avoir à plaider coupable! »
Il faut donc apprendre à être attentif aux réactions de ses élèves. Sont-ils fatigués, affamés, malades, distraits, ennuyés ou confus dans la classe? Pour être un enseignant efficace, il faut être sensible à tout ce qui lèse la capacité d’apprentissage de ses élèves.
Doué de patience
La patience est une caractéristique essentielle d’un bon enseignant. La frustration s’empare souvent de l’enseignant lorsque l’élève n’arrive pas à comprendre. Pour cela, il faut se rappeler que l’ignorance n’est pas un péché, mais juste un manque de connaissance qui n’est pas toujours volontaire. Le bon enseignant reconnaît que l’apprentissage est un processus, et que chaque apprenant apprend à sa manière et à son rythme. Par conséquent, il doit être patient avec ses étudiants.
Robert Thompson m’a enseigné à être patient avec les étudiants.[7] Selon ses travaux, il existe au moins quatre types d’apprenants différents dans chaque classe.
L’apprenant analytique. Chez ces individus, l’apprentissage s’opère essentiellement par le moyen des sens de l’ouïe et de la vue. Ils mémorisent aisément les notions apprises. Ce type d’apprenant s’adapte le mieux au style d’enseignement traditionnel.
L’apprenant kinesthésique. Cet individu apprend en expérimentant son milieu.
L’apprenant affectif. Ce type d’apprenant se caractérise par une émotivité excessive et une affinité pour les sentiments d’autrui.
L’apprenant pragmatique. Chez cet individu, l’apprentissage se réalise lorsqu’il entre en interaction directe avec l’objet d’étude. Ce type d’apprenant aime appliquer les théories dans le monde réel et ne s’intéresse guère aux idées abstraites. Ces gens trouvent difficilement leur place dans un système éducatif traditionnel.
Chaque enseignant a dans sa classe ces quatre types d’apprenants. Pour cela, il faut que ses interventions prennent en considération chacun de ces styles d’apprentissage sans pour autant modifier le contenu du cours.
On donne des conférences pour les analytiques.
On organise des ateliers pratiques pour les kinesthésiques.
On promet des discussions en classe à l’intention des apprenants émotifs, afin qu’ils puissent confronter leurs idées et sentiments à ceux des autres.
On donne des travaux pratiques afin que les théories étudiées en classe puissent être vérifiées dans la vraie vie.
Malheureusement, seul l’apprenant analytique est complètement confortable dans le modèle éducatif traditionnel. Et il est difficile de créer une école qui tient compte des besoins de tous les types d’apprenants, même s’il est de la responsabilité de chaque école de tenter le coup.
Les enseignants doivent connaitre le style d’apprentissage de leurs élèves. Ils doivent être patients avec les turbulents, les nonchalants et les entêtés. Il faut faire preuve de patience envers les apprentis enseignants, et aussi envers des anciens enseignants qui ne sont pas à même de vouloir moderniser leurs pratiques.
Enseignant de l’année
Cliff Schimmels, professeur au Wheaton College, devait étudier le comportement de deux personnages d’une école sur la demande du responsable de cet établissement. La première personne avait reçu le prix de l’«enseignant de l’année» pour son district scolaire. Cet enseignant se mouvait constamment dans sa classe. Lorsqu’il était assis, il ne s’arrêtait pas de se tortiller avant de se lever brusquement pour arpenter la classe. C’est alors qu’il se mettait à écrire au tableau, à regarder par la fenêtre et à faire signe aux élèves se trouvant sur la cour de l’école. Il élevait parfois la voix pour enseigner. Il était en fait une boule d’énergie. Cet enthousiasme et cette créativité incroyable lui ont valu le titre de l’«enseignant de l’année».
Le directeur a ensuite emmené Cliff dans une autre salle de classe pour observer un «élève à problème». Cet enfant rendait la vie dure à tous les enseignants de l’école. Personne ne savait quoi faire de lui. Il sautait régulièrement de son siège, et n’arrêtait pas d’arpenter la classe. Quand il ne regardait pas par la fenêtre, il écrivait au tableau, ou faisait signe à d’autres élèves à l’extérieur. Il criait parfois pour répondre aux questions de l’enseignant. C’était une boule d’énergie. En raison de cette hyperactivité et de cette vitalité démesurée, il était considéré comme un «élève à problème». Rappelez-vous que «L’élève à problème» d’aujourd’hui pourra être «l’enseignant de l’année» de demain.
Être équilibré
L’éducateur chrétien doit faire l’équilibre entre compassion et justice.
Certains tendent à prioriser la clémence plus que la justice. En réalité, il faut les deux pour faire une vie. La tendance est d’aller à un extrême ou à un autre. Les apprenants doivent apprendre le sens de la justice et de la discipline en respectant par exemple l’échéance des devoirs. Qu’ils sachent que toute violation des règlements de l’école entraine inévitablement une juste punition.
Outre la justice, nos étudiants doivent également apprendre la miséricorde, car notre Dieu est miséricordieux. En tant que représentants de Dieu sur terre, nous devons parfois faire preuve de miséricorde en s’abstenant de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur.
L’éducateur chrétien doit équilibrer préparation et improvisation.
Il n’y a pas de substitut à la préparation. Je prône la meilleure préparation possible. Mais le meilleur apprentissage découle souvent de questions et de réactions spontanées. Il faut réserver quelques minutes à ces genres de questions et apprendre à identifier le moment propice ou non pour une discussion improvisée.
L’éducateur chrétien doit avoir conscience de ses limites.
Il est recommandé de donner aux étudiants l’assurance que l’on maitrise la matière que l’on enseigne. Cela passe par une préparation qui tient également compte des éventuelles questions des apprenants. Toutefois, il faut leur donner aussi le signal que l’on est des apprenants soumis aux besoins d’apprendre et de grandir comme eux. Il n’est pas un péché lorsque l’on confesse: « Je ne sais pas la réponse. » Nos étudiants ont le doit de savoir que nous apprenons et grandissons avec eux.
L’éducateur chrétien doit équilibrer le travail avec le repos.
Selon Marc 6, Jésus avait envoyé ses disciples deux par deux dans une mission:
« Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance. Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient. »[8]
Puis, « les apôtres, s'étant rassemblés auprès de Jésus, lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné.»[9]
Il va de soi que les disciples avaient du pain sur la planche. Ils avaient dépensé beaucoup d’énergie tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel, et il parait qu’ils étaient accompagnés de quelques convertis à leur retour. Notez ce qui se passe ensuite.
« Jésus leur dit: Venez à l'écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Car il y avait beaucoup d'allants et de venants, et ils n'avaient même pas le temps de manger. »[10]
Voyez-vous ce que fit Jésus immédiatement après cette mission très réussie? Si c’était moi, je dirais probablement: « Profitons-nous de notre succès. Travaillons sans relâche, car la nuit vient, où personne ne peut travailler. » Mais Jésus ne dit rien de tel. Il leur dit plutôt : «Venez à l'écart …, et reposez-vous un peu.» Un bon éducateur chrétien sait quand il faut travailler et quand il faut se reposer. Apprenez à être équilibré.
L’éducateur chrétien doit équilibrer théorie et pratique.
Toute pratique doit se baser sur une théorie. D’où l’importance de la théorie. Mais une théorie qui n’a pas d’application pratique s’avère inutile. D’où l’importance de la pratique. Le bon enseignant a le devoir de faire l’équilibre entre la théorie et la pratique dans son enseignement.
Jésus était un enseignant exceptionnel. Un enseignant chrétien peut apprendre beaucoup en étudiant la méthode d’enseignement de Jésus dont les caractéristiques sont présentées ci-après. Permettez-moi de vous présenter quelques méthodes d’enseignement utilisées par Jésus.
La méthode de la conférence ou expositive
Une conférence est une présentation à sens unique sur un sujet ou un thème. Elle vise la transmission d’un maximum d’informations dans un minimum de temps. Le Sermon sur la montagne[1] présentant les caractéristiques du Royaume des Cieux et le discours du mont des Oliviers[2] sont deux parfaits exemples de conférence.
La méthode expositive est probablement la plus courante d’entre toutes les méthodes. Elle postule que l’enseignant est le détenteur et le fournisseur du savoir, et considère l’apprenant comme un récipient à remplir.
La méthode interrogative
On a posé beaucoup de questions à Jésus:
Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?[3]
Jésus a même fait face à des questions pièges. « Les pharisiens l'abordèrent, et dirent, pour l'éprouver: Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque? »[4]
Un docteur de la loi dit à Jésus: « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi? »[5]
Jésus a aussi beaucoup utilisé la méthode interrogative:
Lorsqu’il fut temps de fournir à ses disciples davantage d’informations sur sa mission messianique, Jésus commença par une question: « Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l'homme? »[6]
Alors que des pharisiens essayaient de le piéger par leurs questions, Jésus leur balança une qui soit difficile : « Que pensez-vous du Christ? De qui est-il fils? »[7]
Parfois, Jésus répondait à une question par une question.
Les pharisiens l’abordèrent; et, pour l’éprouver, ils lui demandèrent s’il est permis à un homme de répudiée sa femme. Il leur répondit: Que vous a prescrit Moïse?[8]
Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent: Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point? Jésus leur répondit: Les amis de l'époux peuvent-ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux?[9]
Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l'éprouver: Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? Jésus lui dit: Qu'est-il écrit dans la loi? Qu'y lis-tu?[10]
Quelques conseils pratiques pour mieux utiliser la méthode interrogative.
Incorporer des questions au contenu de ses conférences.
Permettre des questions hors sujet à des moments précis. Certains enseignants utilisent la stratégie d’une « question par jour », commençant chaque cours en autorisant une «question ouverte» sur n’importe quel sujet.
Introduire le cours en posant une ou deux questions devant être répondues par les étudiants à la fin de l’exposé ou après l’étude les notions prévues.
Donner des questions comme devoir de maison.
Donner des questions comme devoir de groupe à faire en classe.
Terminer son cours avec une question à laquelle les étudiants doivent réfléchir jusqu’à la prochaine séance.
Noter toutes les nouvelles questions en les écrivant dans un dossier prévu à cet effet.
Organiser un concours de «questions», où les étudiants auront à désigner les meilleures interrogations.
Éviter de répondre directement aux questions. Comme Jésus, l’enseignant peut répondre à la question par une autre afin de permettre aux étudiants de découvrir eux-mêmes la réponse.
Inviter chaque étudiant à rédiger un questionnaire. On pourra choisir une question par questionnaire pour élaborer son examen.
Demander aux étudiants d’écrire leurs questions majeures sur la leçon. Dans une autre classe, on demandera aux étudiants d’utiliser la Bible pour trouver la réponse à leurs questions.
L’animation de groupes de discussion
Une discussion est une situation de communication où s’interagissent plus de deux personnes. Une discussion efficace en salle de classe requiert une interaction entre l’enseignant et les étudiants, et entre les étudiants. On peut tirer des conclusions à partir des raisonnements des étudiants au cours d’une discussion.
Une fois, Jésus a animé une discussion de groupe dans le but d’enseigner à ses disciples une vérité sur sa personne.
« Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples: Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l'homme? »
« Ils répondirent: Les uns disent que tu es Jean Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l'un des prophètes. »
« Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis? »
« Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. »
« Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »
« Alors il recommanda aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ. »[11]
Une autre fois, Jésus a initié une discussion entre les disciples pour les préparer à une leçon importante qu’il voulait enseigner.
► Lisez Matthieu 16:5-12 et répondez à ces questions:
Que dit Jésus pour lancer la discussion entre ses disciples?
Quelle fut la première réflexion des disciples sur cette déclaration?
Quelle leçon Jésus leur enseigna-t-il dans cette discussion?
Les enseignants peuvent entamer des discussions de deux manières.
La classe entière participe à la discussion. L’idéal serait d’avoir une discussion dépassant le simple cadre d’une session de questions-réponses entre l’enseignant et les étudiants. Ces derniers doivent pouvoir interagissent entre eux de manière directe.
L’enseignant divise la classe en plusieurs groupes et assigne un sujet de discussion à chaque groupe.
L’animation de débats
Un débat est une situation de communication où se confrontent deux discours opposés. Jésus a participé dans plusieurs débats durant son ministère, mais il n’y a pas d’indication claire, à part de quelques indices, révélant qu’un débat a été lancé par Jésus dans le cercle de ses disciples. La discussion sur la question de qui serait le plus grand dans le royaume de Dieu, et même celle sur l’identité de Jésus peuvent être considérée comme des débats proprement dits.
J’aime tenir des mini-débats dans mes cours. Lorsque j’enseigne un sujet controversé, je présente ordinairement les différents points de vue et je donne à mes étudiants l’opportunité de défendre l’une des opinions. La plupart du temps, je leur accorde 30 secondes pour faire valoir leur point de vue. Au bout de 30 secondes, je cède la parole à un autre étudiant de point de vue différent. Je mets une fin à l’exercice lorsque toutes les opinions ont été discutées.
Lorsque j’enseigne le livre Cantique des Cantiques, je demande aux étudiants: «Quelle est la meilleure façon d’interpréter ce livre de la Bible? Est-ce une allégorie de l’amour du Christ pour l’Église ou une expression poétique de l’amour entre un homme et une femme? » Je donne généralement une conférence pour présenter les arguments des deux positions.
Toutefois, cette année, j’ai demandé aux étudiants de préparer un débat sur le Cantique de Salomon. Je leur ai dit : « La moitié d’entre vous soutiendra qu’il s’agit d’une allégorie et l’autre moitié plaidera qu’il est un recueil de poésie sur l’amour humain. Vous collecterez les arguments pour les deux positions à la fois, et au prochain cours, chacun de vous serez affecté à l’une des deux équipes pour le débat. »
J'ai constaté que les étudiants en ont appris beaucoup plus au sujet du livre Cantique des Cantiques en se préparant à ce débat qu'en suivant mes cours. Pour pouvoir participer au débat, ils se sont préparés plus que s'ils devaient le faire après un exposé. Après le débat, je n’avais pas grand-chose à ajouter, car la plupart des notions importantes ont été abordées durant le débat.
Un enseignement riche en anecdotes
Jésus était un véritable conteur. Son enseignement regorge d’histoires de toutes sortes
La parabole du semeur illustre les différentes réactions possibles à l’égard de l’Évangile.[12]
L’histoire du bon samaritain enseigne ce que signifie «aimer son prochain».[13]
L’histoire du fils prodigue révèle que la repentance d’un seul pécheur apporte de la joie au ciel.[14]
Un enseignement par l’exemple
Les disciples de Jésus se mirent un jour à discuter au sujet de celui qui occuperait la plus haute fonction dans le Royaume des Cieux. En réponse, Jésus aurait pu prêcher un sermon sur l’humilité, mais…
« Jésus, voyant la pensée de leur cœur, prit un petit enfant, le plaça près de lui, et leur dit: Quiconque reçoit en mon nom ce petit enfant me reçoit moi-même; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c'est celui-là qui est grand. »[15]
Les témoins oculaires de cet événement n’oublieraient jamais l’image de Jésus assis à côté d’un petit enfant alors qu’il disait: «Vous devez être comme cet enfant pour être grand dans le royaume de Dieu.»
Un enseignement riche en proverbes
Un proverbe est un court énoncé exprimant une vérité de bon sens. Jésus se servait de certaines affirmations tirées de l’Ancien Testament comme proverbes. L’exemple le plus évident est sans doute la section de l’Écriture dénommée les Béatitudes. Celles-ci ressemblent beaucoup aux proverbes de l’Ancien Testament.
« Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux!
Heureux les affligés, car ils seront consolés!
Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre!
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés! »[16]
Un enseignement dramatisé
La dramatisation est le fait de poser certaines actions pour faire passer un message spécial. Jésus utilisa cette technique d’enseignement envers un sourd qu’on lui avait amené.
« Il le prit à part loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et lui toucha la langue avec sa propre salive; puis, levant les yeux au ciel, il soupira, et dit: Éphphatha, c'est-à-dire, ouvre-toi. Aussitôt ses oreilles s'ouvrirent, sa langue se délia, et il parla très bien. »[17]
Les pharisiens amenèrent à Jésus une femme prise en flagrant délit d’adultère et lui demandèrent de prendre une décision. Jésus, s’étant baissé, se mit à écrire avec le doigt sur le sol. On ignore ce que le Christ écrivait sur le sol, mais les accusateurs de la femme se retirèrent l’un après l’autre de la scène.[18] L’acte de se baisser et d’écrire sur le sol était une façon dramatique de faire valoir un point.
Un enseignement concis et précis
L’une des qualités d’un bon enseignant est le fait de pouvoir résumer et simplifier les notions compliquées. Jésus était un maitre en la matière. Les Béatitudes par exemple sont un résumé des plus importants principes du royaume de Dieu.
Beaucoup de déclarations de Jésus sont des résumés des principales doctrines. Un homme lui demanda un jour ce qu’il devait faire pour avoir la vie éternelle. En réponse, Jésus lui résuma toute la loi en deux commandements: Aimez Dieu et aimez votre prochain.[19]
La «technique du résumé» est une excellente méthode d’enseignement et a une double application.
L’enseignant résume son enseignement en quelques énoncés. C’est l’application la plus courante de la technique du résumé.
L’enseignant demande aux apprenants de résumer ce qu’ils ont appris en classe. L’aptitude à résumer les notions apprises est un indicateur du niveau de réussite de l’apprentissage des apprenants.
Parfois, je demanderais à mes étudiants de résumer une histoire ou une notion en 25 mots maximum. Dès qu’ils se mettent à parler, je commence à compter le nombre de mots qu’ils prononcent. Quand ils réalisent que je compte réellement leurs mots, ils arrêtent brusquement de parler pour mieux peser leurs propos. C’est une excellente technique d’enseignement qui incite l’étudiant à réfléchir réellement au lieu de se contenter de répéter une réponse mémorisée.
Jésus pratiquait ce qu’il enseignait
Quelle que soit la qualité de l’enseignement chrétien, si l’enseignant ne pratique pas ce qu’il enseigne, il ne saurait être efficace. Jésus pratiquait ce qu’il enseignait.
« Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, Lui qui n'a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude. »[20]
Comme le dit un vieux proverbe :
« Les paroles du sage sont très instructives;
Les actions du sage sont encore plus instructives;
Mais une vie de sagesse est plus convaincante. »
C’est une vérité très importante. On a vu trop d’hypocrites enseignant une chose tout en pratiquant le contraire. Celui qui ne vit pas ce qu’il enseigne ne peut influencer les autres positivement par son enseignement. Car les actions communiquent soit un message positif soit un message négatif.
Certains personnages dans la Bible ne communiquaient pas de messages positifs par leurs actions dans certaines circonstances:
Abraham avait dit à propos de Sara qu’elle était sa sœur. C’était une demi-vérité, une déclaration partiellement vraie.
Isaac, le fils d’Abraham, a dit: «Rebecca est ma sœur.» Laquelle déclaration était complètement fausse.
Jacob, le fils d’Isaac, mentait comme il respire.
Après avoir vendu Joseph comme esclave, les fils de Jacob ont menti à leur père pour dissimuler leur crime.
Où ces gens ont-ils appris à mentir? En imitant leur père. La génération précédente passa le flambeau à la nouvelle génération, et ainsi de suite. C’est la personnalité de l’enseignant qui enseigne le plus.
Il est donc difficile de cultiver par soi-même une solide personnalité. C’est pourquoi, je vous encourage à développer des relations de mentorat. Les enseignants seniors devraient accompagner volontairement les débutants. Dans le cas contraire, les enseignants débutants devraient solliciter leur soutien. Il y a toujours un jeune nécessitant de l’encadrement. Un éducateur chrétien doit être un bon modèle.
Jésus communiquait une vision
Le plus important à propos de l’enseignement de Jésus n’est pas le partage de l’information mais la communication d’une vision. En seulement trois ans, Jésus a pu inculquer une vision qui change le monde à douze citoyens ordinaires.
D’entre tout ce que le Christ a enseigné à ses disciples, la réalisation de sa vision du monde en était le plus important. Les disciples de Jésus ont embrassé la vision de faire des disciples partout dans le monde. La rapide expansion de l’église primitive montre avec quel succès Jésus avait communiqué cette vision.
La chose la plus importante qu’un leader puisse communiquer est sa vision. Il doit communiquer à ses disciples où ils vont et ce qu’ils doivent faire.
Quelques comportements négatifs à éviter par l’enseignant
Certains comportements tenus par un enseignant lui font perdre l’attention de son auditoire ou réduisent considérablement la qualité de son enseignement. Il faut les éviter à tout prix.
(1) Les tics de langage
Certains orateurs ont des tics de langages qui sont évidents pour tout le monde sauf pour eux-mêmes. Je connais un prédicateur qui utilise le mot «fantastique» dans presque toutes ses phrases. J’ai assisté une fois à un conférencier qui disait «euh» dans presque chaque phrase. Ces tics ne favorisent pas l’apprentissage. Demandez à votre femme ou à quelqu’un qui sera honnête avec vous de vous signaler les tics qui énervent et qui diminuent l’impact de votre communication.
(2) Le fait d’humilier un étudiant
Il ne faut jamais affirmer ouvertement la nullité d’une réponse incorrecte. Il est plutôt recommandé de trouver si possible un aspect positif de la réponse on peut dire aussi : « C’était un bon début, mais je pense que quelqu’un doit la compléter.»
On sait rarement les causes sous-tendant un retard ou un manque de préparation de la part d’un étudiant. Il est très humiliant pour un enseignant qui après avoir reproché durement un élève, découvre que celui-ci avait une raison légitime de négliger ses études. Il ne faut jamais humilier un étudiant.
(3) La peur d’admettre ses limites intellectuelles
La plupart des gens détestent admettre leur limite dans un domaine quelconque. Il n’y a pas de honte à l’ignorance. Je donnais une conférence en tant que professeur invité à Port Harcourt quand quelqu’un m’a posé une question. Je lui ai répondu que je n’en connaissais pas la réponse. Après la conférence, un étudiant m’a demandé: «Pourquoi avez-vous dit que vous ne connaissiez pas la réponse?» J’ai répondu: «Parce que je la connaissais pas!»
Plus on apprend, plus on réalise l’étendue de son ignorance et plus on est disposé à l’admettre. D’une manière générale, les étudiants respectent l’enseignant qui est assez honnête pour admettre qu’il ne sait pas quelque chose.
Conclusion
L’enseignement est un élément crucial pour le ministère et le leadership chrétien. Jésus a ordonné à ses disciples d’aller partout dans le monde pour faire des disciples. Par quel autre moyen allaient-ils accomplir cette mission?
« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. »[1]
En tant qu’enseignant, vous jouez un précieux rôle dans l’accomplissement de la Grande Commission de Jésus, car vous êtes l’un des agents participant à la formation de ses disciples. Quel privilège d’enseigner!
1. Vous aurez à passer un test au début de la prochaine séance. Assurez-vous que vous maitrisez les réponses des questions posées à la fin de ce chapitre.
2. Préparez un enseignement basé sur la Bible à l’intention des étudiants. Rappelez-vous que c’est un enseignement, et non un sermon. Il faut donc faire appel à différentes méthodes d’enseignement lors de la présentation de la leçon.
Leçon 7 Test
1. L’enseignement est l’action _________________________________________ à une personne.
2. Quelles sont les deux responsabilités majeures de l’enseignant?
3. Citez trois caractéristiques d’un bon enseignant.
4. Citez les quatre types d’apprenants de Robert Thompson.
5. Énumérez trois des méthodes d’enseignement de Jésus.
6. Pourquoi les bons enseignants demandent-ils à leurs étudiants de faire des résumés?
7. Les _________ du sage sont très instructives; les ________ du sage sont encore plus instructives; mais une __________________ est plus convaincante.
8. Citez trois comportements à éviter par l’enseignant.
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