Il y a quelques années, un homme originaire de Makurdi a lu un exemplaire de mon livre intitulé : Two Models of Leadership for Kingdom Building.[1] Ayant décidé de mettre en pratique certaines de mes recommandations, il ne lui a pas pris beaucoup de temps pour remarquer avec stupéfaction de réels changements s’opérer dans son église. Il a décidé de venir me voir à Jos pour se procurer d’une copie de chaque livre que j’avais écrit. Après cette visite, il a fait au moins deux voyages chez moi pour acheter des livres qu’il revendait à d’autres pasteurs.
La réalité qui sous-tend cette histoire est évidente: mes écrits «prêchent» à des gens que je n’ai jamais rencontrés. Certains de mes lecteurs sont des leaders capables de transmettre mes enseignements à des milliers de personnes évoluant sous leur leadership. C’est la bénédiction de la communication écrite.
[1] Deux modèles de leadership pour la construction du Royaume
L’acte d’écriture dans la Bible
Lorsque Dieu communiquait avec l’homme, il privilégiait souvent la communication écrite. Le verbe «écrire» se répète soixante-dix-sept fois dans la Bible. Des mots de la même famille tels que «écrit» et «écriture» se répètent 417 fois. La première référence à l’écriture est liée au récit du jugement de Dieu sur le peuple d’Amalek.
« Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l'épée. L'Éternel dit à Moïse: Écris cela dans le livre, pour que le souvenir s'en conserve, et déclare à Josué que j'effacerai la mémoire d'Amalek de dessous les cieux. »[1]
La dernière référence à l’écriture a rapport à la promesse d’un brillant avenir pour le peuple de Dieu.
Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.[2]
► Lisez ces versets qui montrent l’importance de l’acte d’écrire dans la Bible: Ésaïe 30: 8; Jérémie 36: 1-2; Actes 15: 19-20.
Voici quelques-unes des choses que Dieu a demandé à ses serviteurs d’écrire:
La loi qui devait régir le fonctionnement de la nation d’Israël (Exode 34:27; Deutéronome 17:18; 27: 3)
Les commandements de Dieu (on devait les écrire sur les poteaux et les portes des maisons (Deutéronome 6: 9; 11:20))
Des cantiques (Deutéronome 31:19)
Des oracles pour le peuple de Dieu (Ésaïe 8: 1)
Un livre de prophéties (Jérémie 30: 2; 36: 2, 28)
Une description du temple (Ézéchiel 43:11)
Des révélations données par Dieu (Habacuc 2: 2)
Des messages à des églises (Apocalypse 1:11, 19; 2: 1, 8, 12, 18; 3: 1, 7, 14)
De plus, c’est le Saint-Esprit qui a inspiré les auteurs bibliques à ce qu’ils écrivent les Écritures saintes. C’est lui qui contrôlait leurs pensées, de sorte que ce qu’ils écrivaient étaient la Parole authentique et parfaite de Dieu.[3]
Dieu est omniscient.[4] Il est le communicateur par excellence et possède la meilleure formule pour préserver sa Parole qui est la vérité. C’est pourquoi il a inspiré des hommes pour écrire les vérités qu’il voulait nous communiquer. Cet acte divin est l’exemple ultime de l’importance de l’écriture. Si l’écriture est importante pour Dieu, il devrait l’être aussi pour nous.
Jérémie 36 raconte une histoire intéressante survenue peu de temps avant la chute de Jérusalem. Juda s’était tellement corrompu que sa captivité était devenue un fait inéluctable. Jérémie avait prophétisé ce jugement pendant des années, mais le peuple avait refusé de l’écouter. Une fois, alors qu’il était en cavale, le Seigneur lui demanda de dicter à Baruch les messages qu’il lui avait communiqués. Baruch consigna les paroles de Dieu dans un livre, puis sous l’ordre de Jérémie, il se rendit au Temple pour lire ces paroles au peuple.
Un homme dénommé Michée entendit Baruch lire le document et en fit un rapport aux chefs du peuple. Sur ce, on invita Baruch à faire la lecture des paroles du prophète de Jérémie aux oreilles de ces chefs. La lecture du message les remplit de crainte, et ils décidèrent de faire parvenir ce message au roi.
Un certain Jehudi prit le rouleau et le lut aux oreilles du roi. Comme il faisait froid, le roi avait devant lui un brasier pour le réchauffer. À mesure que Jehudi lisait, le roi coupait avec un couteau la partie du rouleau qui venait d’être lue et la jetait au feu. Certains fonctionnaires le supplièrent en vain de ne pas détruire le rouleau, mais le roi ne montra aucun signe de repentance à l’écoute du message.
Après que le roi eut détruit le livre, l’Éternel ordonna à Jérémie de prendre un autre rouleau et d’y noter tout ce qui était écrit dans le premier livre. Personne n’aime faire le même travail deux fois de suite, mais Jérémie obéit à l’ordre de Dieu.
« Jérémie prit un autre livre, et le donna à Baruc, fils de Nérija, le secrétaire. Baruc y écrivit, sous la dictée de Jérémie, toutes les paroles du livre qu'avait brûlé au feu Jojakim, roi de Juda. Beaucoup d'autres paroles semblables y furent encore ajoutées. »[1]
Cette histoire illustre deux principes liés à l’acte d’écriture.
Une illustration de l’importance de l’écriture
Nos écrits peuvent se permettre d’aller où nous ne pouvons pas aller.
Lorsque Jérémie reçut l’ordre de l’Éternel de faire écrire l’oracle divin, il était un homme en cavale:
« Puis Jérémie donna cet ordre à Baruc: Je suis retenu, et je ne peux pas aller à la maison de l'Éternel. Tu iras toi-même, et tu liras dans le livre que tu as écrit sous ma dictée les paroles de l'Éternel, aux oreilles du peuple, dans la maison de l'Éternel, le jour du jeûne; tu les liras aussi aux oreilles de tous ceux de Juda qui seront venus de leurs villes. »[2]
Même si Jérémie ne pouvait se rendre au Temple, ses paroles pouvaient toutefois y arriver sous forme écrite.
J’aime prêcher. En fait, c’est le ministère pastoral que je préfère le plus. Cependant, je suis de plus en plus conscient que ce sont mes écrits qui influenceront davantage le Nigéria, pays où j’exerce mon ministère actuellement. Longtemps après ma mort, mes livres continueront à prêcher, car ils peuvent pénétrer des contrées que je ne connaitrai jamais. J’ai récemment reçu une traduction espagnole d’un de mes livres. Il a été traduit en espagnol en Bolivie, un pays que je n’ai jamais visité. Telle est la beauté de l’acte d’écriture. Nos écrits peuvent aller dans des endroits où nous n’irons jamais.
Nos écrits peuvent être plus éloquents que nos paroles.
Jérémie était un prophète fidèle qui avait prêché et prophétisé de nombreuses fois. Malgré cela, il vit qu’il était urgent de communiquer son message au peuple d’une manière nouvelle et différente. Considérez ses déclarations:
« Peut-être l'Éternel écoutera-t-il leurs supplications, et reviendront-ils chacun de leur mauvaise voie; car grande est la colère, la fureur dont l'Éternel a menacé ce peuple. »[3]
La lecture a eu l’effet escompté. Lisez les conséquences résultant de la lecture des paroles de Jérémie:
« Michée, fils de Guemaria, fils de Schaphan, ayant entendu toutes les paroles de l'Éternel contenues dans le livre, descendit à la maison du roi, dans la chambre du secrétaire, où étaient assis tous les chefs, Élischama, le secrétaire, Delaja, fils de Schemaeja, Elnathan, fils de d'Acbor, Guemaria, fils de Schaphan, Sédécias, fils de Hanania, et tous les autres chefs. »
« Et Michée leur rapporta toutes les paroles qu'il avait entendues, lorsque Baruc lisait dans le livre, aux oreilles du peuple. Alors tous les chefs envoyèrent vers Baruc Jehudi, fils de Nethania, fils de Schélémia, fils de Cuschi, pour lui dire: Prends en main le livre dans lequel tu as lu, aux oreilles du peuple, et viens! Baruc, fils de Nérija, prit en main le livre, et se rendit auprès d'eux. Ils lui dirent: Assieds-toi, et lis-le à nos oreilles. Et Baruc lut à leurs oreilles. Lorsqu'ils eurent entendu toutes les paroles, ils se regardèrent avec effroi les uns les autres, et ils dirent à Baruc: Nous rapporterons au roi toutes ces paroles. »[4]
Jérémie n’était pas un inconnu pour Michée ni pour les autres fonctionnaires. Il est fort probable que tous l’avaient déjà entendu parler. Mais l’audition de la lecture du livre de Jérémie les émut tant qu’ils réagirent différemment que s’ils avaient entendu une prédication orale de Jérémie.
La communication écrite communique différemment de la communication orale. Si la seconde peut mobiliser certaines personnes, d’autres personnes sont mieux stimulées par la première. La communication écrite est capable de viser un groupe de personnes particulier et obtenir un impact différent de la communication orale.
Nos écrits continueront à parler après notre départ.
Écrire reste l’un des moyens les plus sûrs pour préserver son ministère. Jérémie est mort depuis environ 2 500 ans, mais des milliers de gens ont lu sa prophétie ce matin dans leurs dévotions. Quatre cent cinquante ans après sa mort, Jean Calvin prêche encore ; de même pour John Wesley décédé il y a plus de deux siècles.
Nous devons utiliser tous les moyens pouvant contribuer à l’édification du royaume de Dieu. Si l’écriture atteint des âmes qui n’ont pas été touchées par la prédication, alors nous devons écrire.
Rappelez-vous que l’«on demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné».[5] Si Dieu vous accorde le don d’écrire, vous devez écrire les vérités qu’il vous a communiquées. Ainsi votre ministère survivra-t-il longtemps après votre départ. Même si votre ministère principal est la prédication, demandez à Dieu s’il veut vous utiliser pour servir son royaume au moyen de l’écriture.
Une illustration de la persévérance au temps de découragement
Écrire est un travail difficile. On pense, on écrit puis on réécrit jusqu’à ce que l’on trouve le mot juste pour exprimer le message que l’on veut émettre. Pour cela, la perte de son travail d’écriture est l’une des plus tristes mésaventures qui puissent arriver à quelqu’un. Parfois, l’électricité s’en va subitement sans que l’on ait eu le temps de sauvegarder son travail sur l’ordinateur. Dans d’autres occasions, le document est détruit à cause d’une erreur ou d’une panne de l’ordinateur. Il est toujours très décourageant de réécrire ce document perdu.[6]
Cela est arrivé à Jérémie. Il avait fourni un effort pour dicter le message que le Seigneur lui avait donné ; et puis, tout était perdu. Cette situation dut être très déprimante pour lui. Mais l’Éternel lui demanda d’écrire ces choses à nouveau.
Beaucoup d’entre nous auraient été tentés de se plaindre et même demander pourquoi Dieu n’avait pas protégé le livre. Mais Jérémie n’avait rien dit de tel. Il se contenta de se remettre au travail.
« Jérémie prit un autre livre, et le donna à Baruc, fils de Nérija, le secrétaire. Baruc y écrivit, sous la dictée de Jérémie, toutes les paroles du livre qu'avait brûlé au feu Jojakim, roi de Juda. Beaucoup d'autres paroles semblables y furent encore ajoutées. »[7]
Il en résulte que la qualité du second travail fut supérieure à celle du premier. Car, Jérémie réussit à produire un document plus riche en détails. Alors que rien ne fut perdu, de nouveaux ajouts y furent apportés. Dans sa souveraineté, Dieu permit à l’œuvre de Jérémie d’être perdue temporairement. Mais le processus de réécriture de l’œuvre enfanta un meilleur document. La leçon à tirer est la suivante : On n’a pas le droit de se laisser vaincre par le découragement. En toute situation de communication, qu’elle soit écrite ou orale, nous devons faire confiance aux buts ultimes de Dieu, car il est souverain et digne de confiance.
[6] J’ajouterai à ce point un conseil pratique. Il faut conserver plusieurs copies de ce que l’on écrit. Si la destruction du premier document de Jérémie s’inscrivait dans le plan de Dieu, on ne peut toutefois supposer que Dieu agira de manière similaire à présent. J’ai connu des étudiants qui ont perdu leur projet de recherche suite à un vol armé ou à un incendie. J’exhorte vivement ceux qui écrivent à s’assurer que leur travail est bien conservé. Si vous stockez des documents sur un ordinateur, vous devez conserver ces documents sur d’autres supports que vous garderez dans un endroit sûr. Si le document est déjà imprimé, il faut le photocopier et conserver des copies en lieu sûr.
Nombreuses sont les raisons pour lesquelles nous devrions écrire. Voici quelques raisons soulignant l’importance de cette action pour les leaders chrétiens.
(1) L’acte d’écriture murit davantage les capacités réflexives plus que la lecture.
Plus la stimulation intellectuelle est poussée, plus les pensées sont originales et créatives. La lecture stimule la réflexion certes, mais l’acte d’écriture exige une plus grande concentration. Plus que la lecture, l’écriture produit généralement des pensées plus originales. Alors qu’il est facile pour un esprit de vagabonder pendant une lecture, il ne peut en faire autant si le lecteur est en train d’écrire. Plus l’on écrit, plus on réfléchit ; et plus on réfléchit, plus on produit des pensées originales.
(2) L’écrit exprime les idées plus clairement que les déclarations verbales.
La communication orale est souvent empreinte d’improvisation. Étant immédiate et directe, elle offre très peu de solutions lorsqu’il y a mauvaise communication. Mais si l’on a la possibilité d’écrire à l’avance ses pensées, on aura plus de chance de se faire comprendre.
De ce fait, le temps reste le meilleur allié en matière de communication efficace. Par exemple, le fait d’écrire son sermon permet de mieux communiquer parce que l’on a eu le temps de réfléchir à chacune de ses déclarations. Plus l’on pratique l’écriture, plus l’on sera à même de communiquer clairement et précisément.
(3) Il est plus facile de comprendre un texte qu’une déclaration.
L’auditeur d’une prédication ou d’un discours n’a qu’une seule chance de comprendre ce qu’il entend. Et si quelqu’un lui chuchote ou le distrait, il ratera quelques informations dans la communication. Mais au cours d’une lecture, on peut toujours revenir en arrière, et le fait d’avoir le document en main offre la possibilité de lire lentement et de réfléchir à ce qui est lu. Il est donc indéniable que la lecture offre plus d’avantages que l’écoute d’un discours.
(4) Les idées écrites survivent plus longtemps que les discours.
Très peu de personnes se souviennent d’un sermon ou d’un discours après un certain temps. Peut-être se souviendra-t-on d’une ou deux choses de la prédication dominicale du jour. Mais si le prédicateur écrit le sermon et le publie dans un livre, le sermon continuera à prêcher longtemps après sa mort.
Des conseils pratiques pour améliorer son expression écrite
(1) Il faut écrire autant que possible.
La meilleure façon d’assurer le développement de son talent d’écrivain est de se mettre à écrire sur autant de sujets possibles. La prise de note ou le fait d’écrire ses observations durant le doux moment de la dévotion matinale constituerait un bon point de départ. C’est un moment de répit personnel propice à l’épanouissement de l’acte d’écriture. Parfois on arrive à écrire des idées tout à fait originales.
L’acte d’écrire peut être un moyen d’évacuation de stress. Parfois je conseille à certaines personnes en difficulté d’écrire leurs sentiments. Le fait d’exprimer à l’écrit ses angoisses procure parfois de soulagement sur le plan émotionnel.
Nous avons tous besoin d’exprimer nos sentiments à quelqu’un. Car, le repli sur soi avec tous ses doutes et problèmes engendre beaucoup d’ennuis. Mais, parfois, on n’est pas à l’aise de partager ses pensées intimes avec les autres. Dans ce cas, il est conseillé de les écrire dans un journal. Il faut écrire sur le problème et sur les solutions possibles, sur ses sentiments, ses interrogations et ses bénédictions. Tous ceux qui ont accepté d’appliquer ce conseil en ont tiré de précieux avantages.
Une fois, j’ai donné ce conseil à un membre de mon église. Cette dame en a profité pour produire littéralement des dizaines de pages de pensées, de méditations, de poésie et de prières sur ce que Dieu lui avait appris alors qu’elle traversait une période difficile. Non seulement cet exercice l’a aidé à surmonter ces problèmes, mais ses écrits ont aidé d’autres gens qui avaient des problèmes similaires.
J’encourage les prédicateurs à écrire leurs sermons. Si vous êtes moniteur d’école du dimanche, écrivez les leçons que vous devez enseigner à votre classe. Écrivez le discours que vous allez prononcer à la cérémonie de consécration d’un nouveau-né. Écrivez vos oraisons funèbres. Écrivez le discours que vous aller prononcer dans la réunion des comités. Soyez une personne qui écrit tous les détails.
L’acte d’écrire est un travail difficile. Il est facile de se décourager. Même les plus grands écrivains connaissent parfois la paresse, perdent leur concentration ou ont du mal à trouver un sujet passionnant. Le moyen de surmonter ce découragement est de continuer à écrire. Parfois, il faut prendre une pause pour s’adonner à d’autres activités. Cependant, si vous voulez réussir en tant qu’écrivain, vous devez continuer à écrire de manière concise et cohérente.
(2) Il faut écrire aussi simple que possible.
La finalité première de l’acte d’écriture n’est pas d’impressionner l’auditoire avec son verbe, mais de communiquer. Le fait que la télévision et la vidéographie ont grandement contribué à la diminution de la concentration, les bons auteurs préfèrent utiliser un style d’écriture simple. Pour cela, il est donc recommandé de :
Privilégier des mots familiers à la place des mots savants.
Utiliser plus de phrases simples que de phrases composées.
Diviser le texte en plusieurs paragraphes au lieu d’un seul paragraphe.
Écrire des livres de taille normale et non des livres volumineux.
J’encourage les auteurs à multiplier judicieusement les titres et les sous-titres dans leur document. Car, cela facilite la lecture et la compréhension du texte, et une telle tâche n’est pas difficile si l’on écrit à partir d’un plan.
Il faut aussi personnaliser son style d’écriture. S’il s’agit par exemple d’une description d’une expérience vécue, décrivez-la comme on l’aurait fait à un membre de sa famille, en utilisant des pronoms de la première personne. Le style doit être aussi personnel que possible.
(3) Il faut réviser le contenu de son travail.
Le simple fait d’écrire ses idées ne suffit pas. Il faut réviser son texte en vue d’y apporter les corrections nécessaires. La meilleure façon d’éditer son texte est de le faire quelques temps après la finalisation du travail initial. Après avoir terminé la rédaction d’un document, il est difficile d’être objectif quant à ce qui vient d’être écrit. On va lire son texte en pensant à ce qui devrait être écrit mais non pas ce qui est réellement écrit. En revanche, si l’on relit le texte après un jour ou deux, on en fera une lecture plus objective. Si par exemple vous écrivez un sermon le mardi, vous pouvez le réviser le jeudi suivant.
Lors de la relecture du document, recherchez les erreurs linguistiques telles que les fautes d’orthographe, les mésusages des majuscules, les fautes grammaticales, etc. Vous pouvez également vérifier la cohérence et la pondération de vos arguments, la validité des illustrations utilisées et la pertinence de la conclusion.
(4) Il faut se faire lire par d’autres personnes.
Le pasteur ne sera pas en mesure de faire lire tous ses sermons. Mais tout document destiné au grand public doit subir un examen minutieux de la part de certains spécialistes. Ces derniers examineront le document en vue d’y apporter les corrections nécessaires notamment en matière des erreurs de langue.
Il est encore plus important de soumettre l’ouvrage à un regard critique et objectif. Cette personne avisée analysera la cohérence des arguments et la pertinence des illustrations utilisées. Cette étape est particulièrement difficile. Car, il est très douloureux pour un auteur lorsque son livre est jugé médiocre par un éditeur sérieux. Cependant, la révision rédactionnelle est essentielle à une bonne rédaction.
(5) Il faut être réaliste comme écrivain.
Il ne faut pas croire que son tout premier livre sera accepté par le premier éditeur rencontré. Pour réussir dans le monde des écrivains il faut persévérer. Même les grands auteurs ont dans leur tiroir des ouvrages non publiés. Par conséquent, il ne faut pas abandonner si son texte ne retient pas trop l’attention. Continuez à travailler. Si Dieu vous a appelé à un ministère d’écriture, tôt ou tard un éditeur finira par reconnaître votre talent et vous donnera une chance.
Plus d’un considèrent le métier d’écrivain comme une source de revenus. Toutefois, les jeunes écrivains doivent savoir que ceux qui vivent de l’écriture sont peu nombreux. Vous devriez écrire par amour pour le métier d’écrivain et en perspective d’un agrandissement de votre ministère. Gagner de l’argent ne devrait pas être la première motivation d’un ministre de l’Évangile pour écrire.
Conclusion
Je veux encourager chaque pasteur et chaque ministre de l’évangile de se mettre à écrire davantage. Les pasteurs doivent rédiger leurs sermons. Les enseignants doivent rédiger les études bibliques. Les dirigeants chrétiens doivent écrire des articles pour des magazines. Quelqu’un a besoin d’écrire des tracts pour l’évangélisation. Beaucoup d’entre nous ont besoin d’écrire des livres.
Que faut-il donc pour devenir un bon écrivain? Il faut des compétences transversales certes, mais aussi beaucoup de travail et de la volonté d’apprendre. Vous ne ferez jamais un bon écrivain si vous n’êtes pas prêt à subir les critiques amères d’un éditeur. Ce qui ne sera pas possible du jour au lendemain. Enfin, même si l’acte d’écrire s’avère difficile, il est très crucial pour le Royaume de Dieu.
► Avez-vous le don d’écriture? Consacrez donc quelques minutes par semaine à cette activité. Partagez ce que vous écrivez à quelques amis chrétiens. Si votre texte édifie ces confrères, Dieu peut utiliser votre talent d’écrivain pour servir un public plus large.
Devoirs
1. Vous aurez à passer un test au début de la prochaine séance. Assurez-vous que vous maitrisez les réponses des questions posées à la fin de ce chapitre.
2. Choisissez un thème de la vie chrétienne pratique dans la liste ci-dessous pour un exercice d’écriture. Vous devez écrire une dévotion d’une page qui prodiguera des conseils pratiques à la communauté chrétienne. Après avoir révisé soigneusement votre travail, partagez-le à d’autres croyants. L’un des sujets au choix:
Comment faire face au découragement
L’importance de la prière quotidienne
Pour conserver un esprit de louange
Pour entendre la voix de Dieu dans sa vie
Leçon 6 Test
1. Citez trois choses que Dieu a demandé à ses serviteurs d’écrire.
2. Citez trois leçons montrant l’importance de l’écriture dans le livre de Jérémie.
3. Donnez trois raisons sous-tendant l’importance de l’écriture pour les leaders chrétiens.
4. Précisez trois conseils à suivre pour réussir en matière d’écriture.
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