Nous avons vu dans la première leçon que Dieu est un communicateur qui se sert de la communication humaine pour accomplir ses desseins, et dans la leçon 3 qu’« il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication ».[1] Le livre des Actes met en lumière l’œuvre de Dieu au travers de la prédication des hommes comme Pierre, Étienne et Paul pour sauver le monde par le moyen de l’Évangile.
La prédication est cruciale. Ceux qui sont appelés à prêcher doivent accomplir cette tâche avec autant d’efficacité que possible. Si l’onction nécessaire à la prédication découle uniquement du Saint-Esprit, une excellente préparation dépend essentiellement du prédicateur. Car le prédicateur doit avoir pour objectif d’être « un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité.»[2]
La prédication étant une compétence pouvant être acquise par la pratique, requiert à l’instar des autres compétences, la maitrise de certains outils et techniques. Pour cela, on tentera dans les prochaines lignes de présenter quelques techniques relatives à la préparation, la présentation et la conservation des sermons. Ces techniques nous préparent à être de meilleurs instruments entre les mains du Saint-Esprit mais ne peuvent nullement se substituer à Sa puissance.
Dès le moment que l’on est informé de sa prochaine prise de parole sur un verset ou un thème spécifique, il faut se mettre à noter chacune de ses pensées se rapportant à ce thème ou à ce verset. On peut noter les questions, les références, les observations, les citations, les applications, les illustrations, les histoires ou les idées qui viennent à l’esprit. À ce stade, il faut écrire ses idées au fur et à mesure que l’on progresse dans ses réflexions. On organisera ces idées ultérieurement, mais pour l'instant, le prédicateur doit se contenter de les noter aussi rapidement et exhaustivement que possible.
En notant ses idées, il convient de considérer et de comparer:
Des thèmes. Il faut mettre par écrit plusieurs thèmes possibles jusqu’à ce qu’on en trouve un qui résume au mieux le sermon.
Des plans. Plus l’on consacre de matière au développement du thème, plus l’on est prêt à en dégager un plan. Tout plan sérieux doit comprendre entre deux à cinq points. Il faut continuer à dégager des points pouvant être insérés dans le plan du sermon.
Les notes prises à ce stade peuvent remplir plusieurs pages. Mais même si toutes ces informations ne termineront pas dans le sermon final, ces notes constitueront des stimuli pour la créativité du prédicateur lors de la préparation du sermon.
L’écriture du thème du sermon
Le thème n’est que l’idée principale ou l’objectif du sermon qu’il faut exprimer en une seule phrase ou une simple énoncée. Une fois que le thème est défini, tout le corps du sermon doit être en relation avec ce thème. Chaque point et sous-point, chaque illustration et application doivent en découler d’une certaine manière.
Le thème du sermon est similaire à une cible de tir. Comme le dit un proverbe américain, «Si vous ne visez aucune cible, vous n’en atteindrez aucune.» Si le sermon ne se fonde sur aucun objectif spécifique, le prédicateur a de forte probabilité de ne pas réussir son intervention.
Le thème est aussi la partie du sermon qu’il faut reprendre régulièrement lors du sermon. À la fin de chaque point principal et parfois même au milieu des points, il faut toujours le réaffirmer. Si le sermon est correctement développé, cette répétition ne posera aucun problème à l’auditoire.
► Lisez les passages bibliques suivants: Galates 5:16-26; Philippiens 2:1-11; Apocalypse 3:14-22. Trouvez-vous un thème qui soit approprié à un sermon basé sur chacun d’eux et énoncez-le en une seule phrase.
L’élaboration d’un plan abrégé pour le sermon
Le plan doit se baser sur le thème
Tous les points majeurs et secondaires du plan doivent provenir du thème que le prédicateur a choisi pour le sermon. Un tel schéma retient l’attention de la congrégation sur le message principal que l’orateur souhaite communiquer.
Lisez le Psaume 146, puis analysez le plan ci-après qui a été conçu pour un sermon expositoire intitulé «Louez le Seigneur». Le thème a été : louange au Seigneur.
Notez que les quatre points principaux sont liés au thème de la louange au Seigneur. Si l’on prêche un sermon sur la louange au Seigneur, il serait inapproprié d’y avoir un point traitant de l’importance du baptême. Chaque point du plan doit obligatoirement découler du thème du sermon.
Les idées du plan doivent être parallèles entre elles.
Une erreur courante chez certains prédicateurs est la suivante : adopter des plans aux subdivisions asymétriques. Ces genres de plans empêchent le public de suivre aisément le fil des idées du sermon. Considérez ce plan de sermon intitulé «Jésus-Christ: un souverain sacrificateur compréhensif» basé sur Hébreux 8.
Deux problèmes se posent au regard de ce plan:
Les deuxième et troisième points principaux sont parallèles entre eux sans pour autant l’être au premier point.
Le deuxième point comporte trois subdivisions. Les deux premières sont parallèles entre elles; une virgule sépare le nom de Jésus avec une description sur Sa personne. Par contre, la troisième est une phrase complète.
Si vous comparez ce sermon avec le précédent intitulé, «Louez le Seigneur» vous admettrez qu’il est plus facile de suivre le premier sermon.
Chaque point principal débute avec l’expression « Nous louons Dieu pour … »
Les subdivisions de chaque point majeur sont parallèles entre elles.
La première série commence par la phrase «Il est».
La deuxième série contient l’expression «Dieu a fait».
La troisième série contient le pronom «Il» suivi d’un verbe d’action conjugué au présent de l’indicatif: «Il préserve», «Il bouleverse», etc.
L’élaboration d’un plan détaillé à partir du thème offre de nombreux avantages.
Elle fournit une structure au sermon et un plan d’organisation.
Elle assure une meilleure concentration sur le thème principal. Sans un plan clair faisant office de boussole pour le messager, il a plus de chance de s’éloigner du sujet. Mais un plan détaillé élaboré à partir du thème gardera l’orateur dans les limites du sujet.
Elle aide l’auditeur à saisir et à se souvenir du sermon. Même si le plan est invisible aux auditeurs, ils remarqueront la présence d’une structure dans le sermon. Un bon plan aide l’auditeur à se souvenir du sermon plus longtemps parce que le plan renforce le thème. Si nous facilitons la mémorisation du message du sermon, Dieu peut communiquer Sa vérité aux auditeurs même des jours après que le sermon a été prêché.
Un bon plan exige du travail supplémentaire certes, mais cela en vaut la peine. Ce travail supplémentaire s’inscrit dans le cadre des efforts pour être un «ouvrier qui n’a point à rougir». Heureusement, plus on y travaille, plus cela devient facile.
► Pour comprendre comment les modèles facilitent la mémorisation, essayez de mémoriser les éléments des listes ci-après. Laquelle des deux listes est plus facile à mémoriser? Pourquoi?
Liste de nombres: 24, 15, 3, 30, 9, 6, 18, 27, 12, 21
Liste de nombres comptés par trois: 3, 6, 9, 12, 15, 18, 21, 24, 27, 30
Liste de noms: Esdras, Caïn, Balaam, Gabriel, David, Félix, Adam
Liste en ordre alphabétique: Adam, Balaam, Caïn, David, Esdras, Félix, Gabriel
La rédaction du sermon
L’élaboration d’un plan de sermon détaillé
Le plan détaillé n’est autre que le plan abrégé initial révisé et augmenté. Il utilise des phrases complètes agencées en esquisse en lieu et place des paragraphes. Un plan détaillé est facile à utiliser en chaire. Lorsque les points principaux, les sous-points et les détails soutenant une idée épousent le format d’un plan bien charpenté, un simple coup d’œil suffit pour saisir le prochain argument à avancer durant la prédication.
La rédaction de l’introduction.
Il faut écrire l’introduction du sermon complètement, car c’est la toute première chose qui frappera le tympan du public. Si l’on échoue à capter l’attention du public durant les premières minutes du sermon, on risque de la perdre définitivement. Même si l’on ne parvient pas à écrire tout le sermon, il est recommandé de le faire pour l’introduction car c’est une partie cruciale du sermon.
En ce qui me concerne, l’introduction de mes sermons comprend généralement les éléments suivants:
(1) La lecture du texte de l’Écriture
(2) Quelques remarques liminaires (précédant souvent la lecture du texte)
(3) L’énonciation du thème
J’écris toujours le thème de mon sermon. Parfois, je l’énonce au cours de l’introduction; d'autres fois, je le fait après. Cependant, le thème est clairement inscrit dans mon esquisse pour me rappeler de quoi je veux parler.
(4) Des informations d’arrière-plan
À ce stade, je donne des informations de base nécessaires pour une meilleure compréhension du sermon. Elles peuvent être des informations relatives au contexte du texte biblique ou à des expériences personnelles notamment la manière dont je suis arrivé à ce texte particulier. Il peut s’agir d’une remarque concernant l’évènement au cours duquel j’interviens, notamment si le sujet ou le texte biblique m’a été proposé par les organisateurs.
L’ajout des détails informationnels au plan détaillé.
À cette étape, on ajoute des détails supplémentaires au plan initial. En priorisant le format de plan détaillé, il faut utiliser des phrases complètes qui font ressortir tous les points importants du sermon. Le schéma suivant faisant appel à des lettres et des chiffres pour désigner des points et des subdivisions en est un exemple:
La pratique de l’illustration
L’une des différences majeures entre un bon et un mauvais sermon est la façon dont ils sont illustrés. Charles Spurgeon a dit: «Si le sermon était une maison, les illustrations en seraient les fenêtres par lesquelles entre la lumière.» Une maison sans fenêtres peut s’avérer être un endroit fort déprimant. Les illustrations laissent entrer la lumière et rendent le sermon compréhensible.
Les histoires offrent de nombreux avantages au prédicateur.
Elles suscitent de l’intérêt. Le public est généralement plus attentif lorsque l’orateur raconte une histoire.
Elles facilitent la compréhension. Une excellente histoire éclaircit toujours les abstractions d’un sermon.
Elles rendent l’application plus pratique. Une bonne histoire aide le public à mieux appliquer les leçons d’un sermon dans la vie de tous les jours.
Elles sont très mémorables. Généralement, on se souvient d’une histoire plus longtemps que le plan d’un sermon. Une histoire bien choisie illustre clairement le message du sermon, de sorte que l’on arrive à se souvenir du thème de ce sermon dès que l’on se rappelle de l’histoire.
Elles relèvent d’une démarche didactique naturelle. Les histoires saturent la vie quotidienne et ne laissent personne indifférent. Les meilleurs prédicateurs et enseignants sont ceux qui savent raconter de bonnes histoires, or je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui n’aime pas entendre une bonne histoire.
Jésus est passé maître dans l’art de l’illustration et de raconter des histoires. Il tirait ces illustrations de l’histoire nationale, de la vie quotidienne et des récits traditionnels bien connus à l’époque. Il utilisait également des paraboles dépeignant toutes les couches de la société en vue de faire passer son message.
Pourquoi Jésus a-t-il raconté autant d’histoires? Parce qu’il est le Créateur de l’homme et sait comment fonctionne le cerveau de ce dernier. Il savait que les humains apprennent mieux avec les histoires.
► Pour comprendre comment les histoires facilitent la mémorisation des leçons, considérez ces quatre histoires qui furent racontées par Jésus. Pouvez-vous vous rappeler de la leçon enseignée par Jésus à travers ces histoires sans les relire dans la Bible?
Le bon Samaritain
Le fils prodigue
L’homme riche et le pauvre Lazare
Le publicain et le pharisien priant dans le temple
Je travaille d’arrache-pied pour me trouver de bonnes illustrations et des histoires intéressantes pour mes sermons. Une fois sélectionnée, j’écris l’histoire dans toute son intégralité afin que je sache exactement comment je la raconterai en chaire.
Bien que je ne prêche pas souvent un sermon plusieurs fois, je reprends certaines histoires à plusieurs reprises. Si vous avez trouvez une histoire captivante qui illustre une vérité parfaitement bien, rien ne vous empêche de l’utiliser pour illustrer la même vérité dans un sermon différent s’adressant surtout à un public différent. Personne ne quittera l’assistance sous prétexte que le prédicateur reprend une bonne histoire. Lorsque j’étais enfant, j’aimais entendre certains évangélistes prêcher parce qu’ils racontaient toujours les mêmes histoires palpitantes. De même que nous ne nous lassons pas d’entendre une bonne chanson plus d’une fois, de nombreuses personnes sont prêtes à entendre des histoires plus d’une fois.
Toutefois, il est toujours un danger lorsqu’un prédicateur essaie juste de divertir le public avec ses histoires. Divertir ne peut être la raison justifiant l’utilisation des illustrations dans une prédication. Par contre, les histoires sont très efficaces pour retenir l’attention du public et pour clarifier les arguments d’un sermon.
Plus le sermon est long, plus il est nécessaire de l’agrémenter de quelques histoires captivantes. Car à la minute que vous en entamez une, ceux qui dormaient se réveilleront, ceux qui réfléchissaient à autre chose reviendront sur terre, et ceux qui vous suivaient se réjouiront de ce nouveau décor.
Quelques conseils à suivre pour bien préparer et présenter des histoires:
Se préparer par la répétition. Cet acte est particulièrement important lorsqu’on n’est pas nécessairement un bon conteur.
Rendre l’histoire aussi réaliste que possible. Il faut éviter les histoires requérant l’anonymat des personnages. Il faut utiliser de vrais noms et décrire l’histoire de manière aussi réaliste que possible, même si l’on est obligé de modifier le nom ou la circonstance pour préserver l’identité des personnages.
Tâcher de réserver pour la fin un élément de surprise. Il ne faut jamais dire: « Je vais vous raconter une histoire drôle. » Il vaut mieux ne pas partager une telle information à l’avance.
Il ne faut pas négliger les histoires personnelles. Ces histoires peuvent être des expériences ou des faits étroitement liés à ses connaissances. Elles se racontent à la première personne au moyen des pronoms comme je, moi ou nous. Ce sont les histoires les plus efficaces qui puissent être racontées.
Il faut éviter de se perdre dans les détails au point que le public ne retienne pas la morale de l’histoire. Les détails servent à embellir l’histoire, mais ne doivent pas éclipser l’idée dominante. Lorsqu’un orateur s’attarde sur les détails insignifiants d’une histoire, il en obscurcit l’argument principal. C’est la morale de l’histoire qui est importante, et non les détails.
Parfois, il est nécessaire de modifier sensiblement une histoire pour la rendre compréhensible au public. Par exemple, lorsque je raconte une histoire en Afrique sur mes années de lycée aux États-Unis, j’utilise le terme «préfet». Le système éducatif américain ignore le vocable «préfet», mais on le comprend parfaitement au Nigeria.
Prioriser le présent simple pour raconter des histoires. L’usage du présent simple aide le public à se rapprocher émotionnellement des événements survenus dans le passé. Par exemple, en racontant l’histoire de Matthieu 14: 22-33, on pourrait dire: «Pierre sort de la barque et se met à marcher sur les eaux.» Luc utilise cette technique dans le livre des Actes.
Éviter de faire siennes des histoires empruntées. Il n’y a rien de mal au fait d’emprunter des histoires. Mais certaines personnes racontent une histoire empruntée comme si c’était leur propre expérience personnelle. Si le public découvre plus tard que cet incident ne concernait pas réellement le prédicateur, ce dernier risque de perdre définitivement son crédit et son autorité.
Si j’avais un seul conseil à donner aux prédicateurs, je leur dirais d’apprendre à être un bon conteur. Il y a une règle auquel tout pasteur doit souscrire : ne jamais prêcher un sermon sans raconter une histoire.
Si vous souhaiteriez améliorer un seul domaine en rapport à votre prédication au cours de l’année prochaine, veuillez apprendre à bien illustrer vos sermons. Vos paroissiens en remarqueront la différence sur le champ. Je crois que si vous apprenez à bien utiliser des histoires dans vos sermons, vous passerez d’un prédicateur moyen à bon prédicateur ou d’un bon prédicateur à un grand prédicateur.
La rédaction intégrale du sermon
La rédaction intégrale du sermon est un travail considérable! Si vous prêchez tous les dimanches, vous trouverez fatigante la tâche de rédiger tous ces sermons. Mais vous remarquerez que la rédaction intégrale du sermon vous procure de la discipline et vous permet d’améliorer la qualité de vos sermons. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles le prédicateur devrait écrire intégralement ses sermons.
La rédaction intégrale du sermon raffermit la concentration.
L’esprit humain a tendance à s’évader lors d’une étude. Ainsi, l’acte d’écriture aide-t-il à concentrer l’attention. Lorsque l’on s’adonne à une étude biblique, il faut écrire quelques notes sur chaque verset ou phrase, et même sur chaque mot étudié. Une concentration motivée par la recherche d’idées à noter stimulera le lecteur à réfléchir, et sa réflexion produira en retour des idées neuves et originales. Le processus de mettre par écrit ses idées est un facteur créateur d’idées.
Un guide d’étude biblique joue un rôle similaire. Ce document propose une liste de questions sur une partie des Écritures. Les questions stimulent l’étudiant à réfléchir davantage sur le passage. C’est une technique très utile dans l’enseignement. Les questions incitant à une étude sérieuse de la Bible sont très utiles.
Elle permet de découvrir des vérités insoupçonnées.
Si vous vous efforcez d’écrire quelques notes sur chaque verset que vous étudiez, vous chercherez jusqu’à ce que vous trouviez quelque chose à écrire. C’est peut-être quelque chose que vous n’avez jamais vu auparavant. Si vous écrivez dix vérités que vous avez découvertes sur un verset particulier, vous en apprendrez donc pas mal de choses.
Les puritains étaient célèbres pour avoir été capables de voir un nombre élevé de vérités dans un cours passage de l’Écriture. Je suis convaincu qu’ils avaient accès à autant d’informations parce qu’ils passaient du temps à méditer sur des passages bibliques et à écrire leurs pensées. Un pasteur puritain, Thomas Boston, a écrit un livre entier sur un seul verset de l’Ecclésiaste, «Regarde l'œuvre de Dieu: qui pourra redresser ce qu’il a courbé?»[1] Faites-vous une idée du nombre d’heures qu’il a dû passer à réfléchir à ce verset et à écrire ses pensées.
Elle permet au prédicateur d’organiser ses pensées.
Toute œuvre écrite d’une certaine valeur est le fruit d’une réflexion murie. L’acte d’écriture est un processus qui requiert une certaine organisation au niveau de la pensée. Le simple fait de noter ses idées permettra au prédicateur de mieux organiser ses arguments lors de la rédaction du sermon. Lorsque nous étudions la Bible, aucune de nos idées ne doit nous échapper. La façon dont nous pouvons empêcher cela est de les mettre par écrit. Ces pensées deviennent alors la matière première qui sera utilisée ultérieurement dans la construction des sermons.
Elle permet de conserver à long terme les vérités apprises de Dieu.
Le Psaume 137: 4-6 exhorte les lecteurs à se souvenir des bénédictions de Dieu en ces termes.
« Comment chanterions-nous les cantiques de l'Éternel sur une terre étrangère? Si je t’oublie, Jérusalem, que ma droite m’oublie! Que ma langue s’attache à mon palais, Si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie! »
Dieu ne veut pas que nous oublions les bénédictions qu’il nous a données. Aucun de nous n’a une mémoire infaillible. Mais si nous écrivons les vérités apprises, nous aurons un registre des enseignements de Dieu, reçus à travers l’étude de sa Parole.
Par ailleurs, lorsque Dieu a voulu trouver un moyen pour préserver son message de génération en génération, il a choisi de l’insérer dans un livre. Les tribunaux enregistrent leurs décisions dans un cahier de charge. Les médecins écrivent les traitements qu’ils administrent à leurs patients. Les architectes conservent les dessins des plans de bâtiments et d’infrastructures qu’ils ont tracés. Serait-il inconvenant de demander aux prédicateurs d’écrire les vérités que Dieu leur a communiquées, pour qu’ils puissent en profiter à dans le futur?
Elle rend le sermon accessible et bénéfique aux autres.
Le prédicateur aura toujours à assister une personne en détresse. Si vous choisissez d’être fidèle en matière de conservation des leçons que Dieu vous a enseignées, ces registres peuvent vous être utiles d’au moins trois manières.
Vous pouvez les utiliser pour vous rafraîchir la mémoire.
Vous pouvez partager une copie de vos sermons à d’autres personnes. Je suis souvent sollicité par des croyants voulant avoir une copie d’un sermon après l’avoir prêché. Et j’ai reçu de nombreux rapports positifs de la part des chrétiens que mes sermons ont encouragé.
Les anciennes notes peuvent servir de tremplin pour tout éventuel sermon, article ou livre devant être rédigé à l’avenir. Généralement, les livres sont le fruit de notes diverses. Très peu d’auteurs écrivent un livre du début à la fin d’un seul trait. La collecte de vos notes de sermons peut donc être le début d’un travail plus vaste.
Le malade qui consulte un médecin sera ausculté puis traité. Le médecin notera ses propres observations et le traitement qu’il a administré au malade. Dès lors, l’hôpital dispose d’un dossier médical sur ce patient qui sera utilisé pour la prochaine consultation de cette personne. Les avocats font la même chose. Ils sauvegardent une copie de tous les dossiers sur lesquels ils ont travaillé.
L’œuvre de Dieu est bien plus importante que ces emplois séculiers. Il faut que les prédicateurs apprennent à bien conserver le fruit de leur travail. Ils doivent donc se donner un moyen qui les facilite la préservation et la classification des sermons. Voici quelques conseils susceptibles de contribuer à la réalisation d’une telle tâche.
Il faut classer ses sermons avec soin
Il existe plusieurs façons de faire en matière de classification de sermons. On peut les classer en fonction du texte biblique, du sujet ou de la date. On peut combiner également deux méthodes différentes pour faire la classification.
L’une des façons de faire est de classer ses sermons par catégorie:
L’Ancien Testament
Sermons sur le Pentateuque
Sermons sur les livres historiques
Sermons sur les livres poétiques
Sermons sur les psaumes
Sermons sur les prophètes
Le Nouveau Testament
Sermons tirés des Évangiles
Sermons tirés des Actes des Apôtres
Sermons tirés des épîtres de Paul
Sermons tirés des épîtres générales
Sermons d’actualité
Sermons missionnaires
Sermons de leadership
Sermons biographiques
Sermons évangéliques
Il faut conserver ses sermons dans un répertoire
Les sermons de ce répertoire doivent être dument identifiés avec un titre ou un thème, et faire mention de la date et toute autre information pertinente. Personnellement, je conserve mes anciens sermons dans des enveloppes, alors que je garde les sermons récents dans un cahier volumineux. Par ailleurs, tous les sermons que j’ai prêchés depuis 1986 se trouvent aussi sur un ordinateur.
Conclusion
La communication est à la fois un art et une science. Elle est aussi le don de Dieu et le résultat des efforts de l’homme. La Bible dit: «On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné.»[1]
Dieu nous a donné, à nous prédicateurs, de nombreuses et précieuses vérités. Le moins que l’on puisse faire est de donner le meilleur de nous-mêmes pour pouvoir les communiquer efficacement aux autres. Mon défi pour vous est de prendre très au sérieux votre responsabilité qui est de construire des sermons efficaces.
La prédication peut rapporter gros, car elle suit la règle de la moisson. Si vous choisissez soigneusement la semence et vous la semez correctement, la récolte sera excellente. Mais si vous ne réussissez pas à vous trouvez une bonne semence, vous ne pouvez pas vous attendre à une bonne récolte.
Si vous préparez bien le sol de votre cœur et vous plantez les vérités de la Parole de Dieu dans vos sermons, vous récolterez les fruits d’une prédication réussie.
1. Vous aurez à passer un test au début de la prochaine séance. Assurez-vous que vous maitrisez les réponses des questions posées à la fin de ce chapitre.
2. Pour cette tâche, vous devez appliquer le schéma proposé par Dr McCain pour la préparation du sermon. Choisissez l’un des textes suivants pour le devoir.
Psaume 8
Ésaïe 55:1-9
Jean 3:1-21
1 Corinthiens 13
(A) Formulez le thème du sermon basé sur le texte biblique choisi en une phrase.
(B) En vous servant des notions apprises dans cette leçon, rédigez un plan pour votre sermon.
(C) Puis, écrivez un plan détaillé pour le sermon.
(D) Trouvez-vous au moins deux illustrations appropriées à votre sermon.
3. Comme dans la leçon 3, présentez ce sermon en 8 à 10 minutes. Les étudiants doivent vous évaluer à l’aide du formulaire d’évaluation de sermon. Tous les étudiants doivent remplir ce formulaire d’évaluation pour chaque sermon.
Leçon 4 Test
1. Lors de l’étude d’un verset ou d’un thème pour un sermon, il faut prendre des notes concernant :
(a) Les idées se rapportant au sermon uniquement
(b) N’importe qu’elle question, référence, citation, ou illustration frappant son imagination
2. Le __________ du sermon est une phrase qui résume l’intention du prédicateur.
3. Le plan de sermon suivant est médiocre parce que _______.
(a) Les points ne sont pas tous liés au thème
(b) Les idées du plan ne sont pas parallèles entre elles
(c) Ni l’un ni l’autre. Le plan est correct.
Plan de sermon
Thème: Louez le Seigneur
Plan:
A. Nous louons Dieu pour qui il est
B. Nous louons Dieu pour ce qu’il a fait
C. Nous devrions aimer notre voisin
4. Énumérer deux des trois avantages qu’offre la rédaction d’un plan de sermon.
5. ____ (Vrai ou faux) Dans le cas d’un plan détaillé, il faut énoncer les points révisés et augmentés sous la forme de phrases complètes.
6. Une bonne illustration est similaire aux ___________ d’une maison qui laissent entrer la lumière.
7. Citer trois avantages qu’offre l’utilisation des anecdotes dans un sermon.
8. Citer trois avantages de la rédaction intégrale du sermon.
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