Dans le présent cours, nous nous pencherons principalement sur les membres d’une famille qui vivent ensemble dans une seule maison. De nombreuses fusions différentes de personnes forment les groupes qui vivent ensemble dans un foyer et que l’on appelle des familles. En effet, on compte des familles : monoparentales, divisées par un divorce, unies par un second mariage, qui ont adopté des enfants, multigénérationnelles et qui accueillent temporairement des enfants ou des adultes supplémentaires.
Chacun d’entre nous appréhende la notion de famille à sa manière. Les discussions sur la famille suscitent chez nous des émotions différentes, en fonction de nos expériences personnelles.
Les effets de l’enfance sur nous
Vous avez sans doute de merveilleux souvenirs de votre enfance, ou peut-être avez-vous du mal à vous défaire de la colère à cause de vos expériences d’enfance. Probablement, les membres de votre famille s’entraident et s’encouragent souvent les uns les autres, ou peut-être qu’ils s’évitent et sont en conflits uniquement lorsqu’ils sont ensemble. Vous avez sans doute l’impression que votre famille a constitué une base solide et une aide précieuse pour votre vie, ou peut-être que votre foyer ressemblait à un univers carcéral et douloureux que vous vouliez absolument fuir. Lorsque vous voyez des familles qui semblent meilleures que la vôtre, vous avez probablement l’impression que votre famille vous a abandonné.
Notre compréhension de nos familles est importante, car elle influence notre compréhension de la vie et de la personnalité de Dieu. La Bible déclare que Dieu est le Père de son peuple. Nos relations avec nos parents, surtout avec nos pères, influencent notre façon de percevoir notre Père céleste. Si notre père humain était absent, abusif, négligent, exigeant, manipulateur, passif ou méchant d’une manière quelconque, notre façon de percevoir Dieu en tant que Père en subira probablement un coup. Si nous n’apprenons pas à connaitre Dieu à travers sa Parole, par la vie de Jésus et au travers de notre marche personnelle avec lui, nous aurons sans doute de la peine à le considérer comme un bon Père. En réalité, Dieu est un bon Père qui protège et pourvoit activement aux besoins de ses enfants. Il écoute ses enfants, leur parle, les guide et se délecte de leur bien-être. Dieu peut nous aider à transformer notre façon de percevoir Dieu au fur et à mesure que nous apprenons à le connaitre.[1]
Les effets des différences spirituelles sur nous
Certains ont été rejetés par leur famille parce qu’ils suivent Christ. Jésus a déclaré que nous ne devons pas être surpris de subir la persécution de la part des membres incrédules de notre famille en raison de notre dévouement à son égard. Dans plusieurs pays, les chrétiens subissent trahison, honte, rejet, abus ou meurtre de la part des membres de leur propre famille qui ont rejeté Christ.
► Qu’un étudiant lise Matthieu 10:21-22, 28, 32-39. Après avoir lu ces versets, discutez des questions suivantes :
D’après ce passage biblique, à quoi les chrétiens doivent-ils s’attendre ?
Quelles sont les promesses données par Christ dans ce passage ?
Comment les chrétiens doivent-ils appréhender la persécution ?
D’autres ne sont peut-être pas persécutés par leur famille, mais rencontrent des difficultés relationnelles à cause de leur foi. Nos relations familiales sont sans doute tendues, distantes ou limitées, car en tant que chrétiens, notre vie est totalement différente de celle des membres de notre famille. Peut-être que nous sommes incompris ou que l’on nous manque de respect. Les membres de notre famille pourraient essayer d’entraver notre ministère. Jésus a aussi connu de telles difficultés (Marc 3:21, Jean 7:3, 5), et nous ne devons donc pas être surpris de subir ces épreuves.
[1]Pour savoir comment renouveler votre façon de percevoir Dieu, consultez la leçon 4 de la formation spirituelle tirée de « Shepherds Global Classroom ».
Votre famille et vous
Dans quelques minutes, vous vous présenterez à vos camarades de classe, mais vous ne vous bornerez pas à donner votre nom, vous direz qui vous êtes dans votre cadre familial.
Tout d’abord, pensez à tous vos titres dans la famille : fils ou fille, mari ou femme, père ou mère, oncle ou tante, grand-père ou grand-mère. Vous rappelez-vous d’autres titres ? Vous portez probablement plusieurs titres.
Quels sont les autres rôles ou fonctions que vous occupez dans votre famille ? Êtes-vous l’aîné ou le cadet ? Le pourvoyeur financier ? Celui qui s’occupe de la maison ? Celui qui assiste une personne âgée ou handicapée ? Pensez aux autres rôles et fonctions que vous occupez dans votre famille.
► Présentez-vous à vos camarades de classe en citant vos titres et vos fonctions dans votre famille.
► Maintenant, marquez une pause pour méditer sur l’influence de vos titres et de vos rôles sur (1) l’image que vous avez de vous-même et (2) sur l’image que vous avez des autres membres de votre famille.
Peu importe ce que vous pensez des membres de votre famille immédiate ou élargie, ils sont les vôtres. Peut-être que votre famille est brisée, qu’elle a des traces de blessures et de douleur. Peut-être que certains envient votre famille parce que vous semblez être parfait : votre vie maritale se passe bien, vous avez des enfants intelligents et en bonne santé, et un foyer rempli d’amour, de paix et de rires.
Que votre famille semble faible ou forte, Dieu lui accorde une attention particulière et s’y intéresse. Dieu a un plan pour votre famille.
► Écrivez les noms des membres de votre famille (au moins 3-4 générations des membres de la famille). Par exemple, les noms de vos grands-parents (1re génération), les noms de vos parents (2e génération), votre nom et celui de vos frères et sœurs (3e génération), les noms de vos enfants ou de vos neveux et nièces (4e génération).
Dessinez une étoile à côté des noms des personnes avec lesquelles vous entretenez une relation étroite et harmonieuse, un triangle à côté des noms des personnes avec lesquelles vous entretenez une relation limitée, et un carré autour des noms des personnes dont vous êtes déconnecté, pour quelque raison que ce soit.
Considérez-vous certaines personnes comme des membres de votre famille, bien que vous n’ayez aucun lien de parenté avec elles : des personnes qui assistent à toutes les réunions et les célébrations familiales comme si elles étaient des membres de votre famille ? Écrivez leur nom et entourez-le.
La première famille humaine
► Ouvrez la Bible en Genèse pour étudier la vie d’Adam et d’Ève, ainsi que celle d’Abraham et de Sara.
Le premier mariage
Adam et Ève ont formé la première famille humaine : un mari et une femme, un homme et une femme unis par les liens du mariage. Lors du premier mariage, Adam a déclaré : « Voici bien cette fois celle qui est os de mes os, chair de ma chair. On la nommera “Femme’, car elle a été prise de l’homme. » (Genèse 2:23).
Le verset suivant donne la définition biblique du mariage : « C’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux ne feront plus qu’un » (Genèse 2:24). Les mêmes propos sont repris dans le Nouveau Testament en Matthieu 19:5 et en Éphésiens 5:31. L’union d’un homme et d’une femme pour ne faire plus qu’un est un engagement inconditionnel, une promesse devant Dieu et les hommes qui doit durer toute la vie.
Le mariage est un triple miracle. Il s’agit d’un miracle : biologique par lequel deux personnes ne font plus qu’un, social par lequel deux familles sont greffées ensemble et spirituel dans la mesure où la relation maritale représente l’union de Christ et de son épouse, l’Église.[1]
Le mariage reflète les relations au sein de la trinité
[2]Le mariage vise à refléter le caractère de Dieu et ses relations. Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit ont toujours été et seront toujours en relation les uns avec les autres. Chacune des personnes de la trinité joue un rôle unique, mais toutes restent Une et sont de la Même essence. Dans la relation entre les personnes de la trinité, nous voyons l’unité, l’intimité, la fidélité et l’amour inébranlable. Le mariage chrétien s’inspire de cette merveilleuse relation. Le plan de Dieu est que le mari et la femme soient purs dans leur amour et s’engagent l’un envers l’autre pour la vie.
Le mariage humain doit refléter les relations au sein de la trinité ainsi qu’il suit :
1. Le mariage doit être un engagement inconditionnel et exclusif envers l’autre.
2. Le mariage doit être une relation caractérisée par un amour désintéressé.
3. Le mariage doit être une relation féconde.
Le premier commandement
Lors du premier mariage, qui a été présidé par Dieu lui-même,
Dieu a béni l’homme et la femme. Dieu leur a dit : « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre, rendez-vous en maîtres, et dominez les poissons des mers, les oiseaux du ciel et tous les reptiles et les insectes. » (Genèse 1:28).
Le premier commandement donné par Dieu dans la Bible consiste en la fécondité et en la multiplication. Le mariage doit être une relation féconde caractérisée par un amour désintéressé. La reproduction dans le cadre du mariage glorifie le Créateur, car le mari et la femme accomplissent ensemble l’œuvre créatrice de Dieu et ajoutent d’autres personnes dans la relation familiale. Un privilège et une responsabilité hors du commun !
► Qu’un étudiant lise Psaume 127:3-5 pour le groupe. Ce passage utilise des descriptions saisissantes pour décrire les enfants. Quelles sont ces descriptions ? Sur la base de ces descriptions, que devons-nous penser de nos enfants ?
La Bible nous révèle que les enfants sont un don de Dieu, un bien précieux. Ils ne doivent pas être considérés comme le fruit d’une relation sexuelle. Que les circonstances entourant la conception d’un enfant soient désirables ou justes, celui qui donne la vie est intentionnel dans la conception et la naissance de chaque enfant, dont vous et moi. Dieu a un plan pour chaque personne, peu importent les circonstances de sa naissance.
En effet, les enfants sont un don de Dieu, mais ils sont aussi le don des parents à Dieu.
Un homme en qui subsiste un reste de bon sens ne ferait pas cela ! Mais vous me répliquez : Alors qu’a fait cet homme-là Abraham dont nous avons l’exemple ? Eh bien, il cherchait une descendance qui lui vienne de Dieu. Restez donc dans votre bon sens, et ne trahissez pas la femme de votre jeunesse. (Malachie 2:15).
Les enfants sont un trésor sacré. Dieu invite les parents à élever leurs enfants dans le but d’accomplir son plan. Dieu veut utiliser nos enfants pour faire avancer son royaume (Genèse 18:19). Dieu confie aux parents la responsabilité de préparer leurs enfants à le servir (Deutéronome 6:2). Les parents ne les élèvent pas pour qu’ils les servent ou pour qu’ils réalisent leurs rêves. Nous devons les considérer comme des flèches à lancer pour atteindre la cible que Dieu a fixée pour eux.
La chute et la brisure de la famille humaine
En Genèse 3, la seule famille parfaite de tous les temps est tombée dans la brisure et a eu absolument besoin d’un Sauveur. Adam et Ève ont péché et la malédiction de la mort a frappé toute l’humanité. La relation entre Adam et Ève a en pris un coup de manière permanente, et ils ont été séparés d’avec Dieu.
L’homme et la femme ont subi des malédictions supplémentaires :
Le plan parfait de Dieu pour la famille a été saboté parce que les êtres humains ont accepté les mensonges de Satan.
Genèse 4 révèle davantage la brisure de la famille humaine déchue.
Genèse 4:1 fait état de la première grossesse et de la première naissance. Ce verset couvre une période de neuf mois, entre la conception d’un enfant et sa naissance. Marquez une pause pour imaginer ce qu’Ève a vécu pendant ces neuf mois de grossesse, essayant de partager ses craintes et ses joies avec Adam. Personne n’était à ses côtés pour lui prodiguer des conseils et pour répondre à ses questions. De son ventre qui grossissait aux coups de pied de son bébé, en passant par le processus d’accouchement, avec les contractions et les douleurs : des expériences inédites pour une mère humaine. Il ne faut donc pas s’étonner qu’Ève ait dit à propos de la naissance de Caïn : « J’ai formé un homme avec l’aide de l’Éternel. » (Genèse 4:1).
Le temps a passé, et dans le verset suivant, on voit une seconde grossesse et une seconde naissance. Désormais, Adam et Ève ont une famille de quatre personnes. Dans la seconde moitié du même verset, on lit un résumé portant sur les professions de leurs fils. Au verset 3, les garçons sont des hommes adultes, et dans les versets suivants, nous lisons l’histoire tragique du premier meurtre. Le fils aîné d’Adam et d’Ève a tué son frère par une explosion de colère et de jalousie. Pouvez-vous imaginer le choc, le chagrin, les questions, la souffrance et la douleur ?
Vous pourrez répondre à ces questions ainsi : « Oui ! Je peux l’imaginer. En fait, j’ai vécu une situation similaire ! » Laissez-moi vous encourager : vous n’êtes pas seul. Une solution est possible pour votre famille ! Il y a une bonne nouvelle pour chaque famille.
Gordon Wenham a déclaré :
…Le message de Genèse… est une histoire de la grâce qui triomphe malgré le péché humain, de la grâce qui triomphe même dans les familles brisées par le péché. Le livre de Genèse commence sur une bonne note avec la création du monde, dont le point culminant est la création de l’humanité à l’image de Dieu et Dieu déclarant que tout ce qu’il avait fait était très bon…. Ce n’est qu’au chapitre 3 que les choses commencent à mal tourner, avec la désobéissance, le [conflit] et la mort remplaçant l’obéissance, la paix et la vie. La situation s’aggrave au chapitre 4… et atteint le[comble de malheur] au chapitre 6, où il est écrit que la terre est pleine de violence (Genèse 6:11, 13). [4]
[1]The Woman’s Study Bible, (Thomas Nelson, Inc., 1995), 9.
« Le mariage est une… illustration du caractère de Dieu, la personne idoine pour nouer et être fidèle à une alliance. Dans une alliance, les éléments cruciaux sont la fidélité et l’intégrité, et non l’émotion. »
– Robertson McQuilkin,
An Introduction to Biblical Ethics
[3]Il est important de noter que l’accouchement ne faisait pas partie de la malédiction. Les douleurs de l’accouchement sont le fruit de la malédiction, mais l’accouchement en lui-même a toujours été le plan merveilleux de Dieu pour engendrer la génération suivante. Le travail n’était pas non plus une malédiction, mais plutôt la difficulté du travail. En fait, les autres commandements que Dieu a donnés à Adam et à Ève en Genèse 1:28 indiquent que Dieu nous a créés pour travailler ! Le travail représente l’un des moyens par lesquels nous reflétons l’image de Dieu.
[4]Gordon Wenham writing in Family in the Bible, edited by Richard S. Hess and M. Daniel Carroll R., Grand Rapids, MI: Baker Academic, 2003, 29
La brisure de la famille d’Abraham
Plus loin en Genèse, nous lisons l’histoire d’Abraham, le père de la nation hébraïque (Genèse 11:27-25:11).[1] Dieu susciterait le Sauveur dans une famille humaine par l’intermédiaire de la famille d’Abraham.
Genèse 11 présente la généalogie d’Abram, qui était un descendant de Sem, le fils de Noé. Genèse 11:30 nous révèle que Saraï, la femme d’Abram, ne pouvait pas avoir d’enfant. Ce verset est plein de larmes, d’angoisse, de chagrin, de frustration, de futilité, de colère et de chagrin pour tous ceux qui le lisent. Si vous pouvez mettre votre nom à la place de celui de Saraï dans ce verset, sachez que vous n’êtes pas seul.
Pour ceux qui souhaiteraient avoir des enfants, mais qui souffrent d’infertilité, lire les passages bibliques tels que Genèse 1:28 et Psaume 127:3-5 provoque une douleur profonde et un immense chagrin. On pense généralement que le fait de ne pas avoir d’enfant est un châtiment ou une malédiction.
La vérité est que vous n’êtes pas moins important aux yeux de Dieu parce que vous n’avez pas d’enfants. Dieu ne vous a pas oublié. Le fait pour vous d’être stérilité ne signifie pas que votre famille est imparfaite. D’autres ont vécu le même immense chagrin.
L’attitude d’un couple face à l’infertilité, tant ensemble qu’individuellement, est d’une importance capitale. Des choix imprudents sont susceptibles d’engendrer d’autres problèmes, comme le démontre la vie d’Abram et de Saraï.
L’attente d’une promesse
[3]Après la mort de son père, Abram était le patriarche de sa famille. Dieu a promis de faire d’Abram une grande nation (Genèse 12:2) et a promis de donner aux descendants d’Abram le pays de Canaan (Genèse 12:7). En ce moment-là, Abram avait 75 ans (Genèse 12:4) et Saraï dix ans de moins que son mari (Genèse 17:17). Saraï était une femme de 65 ans d’une beauté extraordinaire (Genèse 12:11), toujours stérile et déjà bien au-delà des années habituelles de procréation.
Les années passaient, et toujours pas d’enfant, bien que Dieu ait clairement renouvelé Sa promesse en Genèse 13:14-17. Abram semblait découragé quant à la possibilité d’engendrer son propre enfant, car en Genèse 15:2-3, il a dit à Dieu que son serviteur serait son héritier. L’Éternel a répondu : « Non, cet homme-là ne sera pas ton héritier : c’est celui qui naitra de toi qui héritera de toi. » (Genèse 15:4). Ensuite, Dieu a donné à Abram une deuxième promesse imagée concernant une descendance innombrable, et Abram a cru à l’Éternel (Genèse 15:6).
Imaginez ce que Saraï a vécu pendant ces années d’attente :
Aussi douloureuse que la réaction des autres ait pu être pour Saraï, c’est sa[grosse] déception qui la blessait le plus. Elle aspirait probablement, non seulement à être épanouie comme une mère, mais encore à recevoir l’honneur et le respect accordés aux mères dans une société où les femmes n’étaient pas tenues en grande estime. Il est clair que la stérilité masculine peut être la cause de l’incapacité à concevoir, mais cette connaissance biologique n’était pas prise en compte dans le contexte de Saraï. L’identité de Saraï en tant que femme et en tant que personne de valeur dépendait du fait de produire et d’allaiter des bébés. Elle ne gagnerait pas en valeur aux yeux des hommes en étant un être humain juste et fidèle, mais en produisant des héritiers mâles pour son mari. Un utérus vide signifiait une vie vide.[4]
Les solutions humaines et les conséquences douloureuses
[5]Lorsqu’Abram a atteint 85 ans, Saraï lui a fait une proposition, une solution pour qu’Abram ait un enfant. Saraï lui a suggéré de coucher avec sa servante, afin qu’elle soit la mère biologique de leur enfant ! (Genèse 16:1-4). Malheureusement, ce qu’Abram et Saraï espéraient être une solution parfaite a détruit la paix dans leur foyer lorsqu’Agar a conçu. Cette solution qui semblait si juste s’est révélée si fausse. Leur tentative d’aider Dieu à accomplir sa promesse n’a engendré que conflits et discorde. Lorsqu’on ne fait pas confiance au plan et au calendrier de Dieu, relations brisées et douleurs émotionnelles en sont les conséquences naturelles.
Dans les années qui ont suivi, tensions, blessures, malentendus, problèmes de communication, colère, abandon et désespoir se sont multipliés (Genèse 16-21), non seulement dans la famille d’Abram et de Saraï, mais aussi dans celle de leur neveu Lot.
Les familles imparfaites
Dieu avait choisi Abram pour être le père d’une grande nation, la descendance par laquelle Jésus naitrait ! Apparemment, Abram avait chamboulé le plan de Dieu, de même que la vie des autres membres de sa famille : un exemple patent d’une famille très imparfaite.
En Genèse 49:33, Abraham et Sara, Isaac et Rébecca, Jacob et ses femmes étaient tous morts. Avec les enfants de Jacob, ils formaient une famille d’échecs et d’imperfections désastreux. Bagarres, disputes, favoritisme, tromperie, abandon, rivalité fraternelle, viol et inceste marquaient l’histoire de leur famille. Aucun de ces vices ne décrit une famille prospère et paisible !
Hélas, ce récit se répète tout au long de la Bible et dans le monde entier au cours des siècles qui ont suivi. Bien sûr, dans ces familles, il y avait parfois des moments de joie, de belles histoires d’amour et même quelques hommes justes.
Malgré tout, Dieu n’a jamais abandonné son plan pour sauver l’humanité. Il n’a pas non plus changé son dessein en vue du bien-être de la famille. Si vous continuez à lire l’Ancien Testament, vous verrez un magnifique thème de rédemption à travers l’histoire de la famille hébraïque. Nombre d’événements prédisent l’avènement de Jésus : l’offrande d’Isaac par Abraham, la Pâque et la fuite des Israélites de l’esclavage en Égypte, la délivrance de Rahab du jugement et son inclusion dans le peuple de Dieu, etc., illustrent magnifiquement la promesse qu’un Sauveur viendrait et rachèterait l’humanité.
[1]Dieu a changé les noms d’Abram et de Saraï en Abraham et en Sara en Genèse 17:5, 15.
[2]Lire la leçon 10 pour en savoir plus sur ce sujet.
Dieu nous transforme pour que nous soyons semblables à Jésus. Parfois, Dieu nous fait attendre, parce que dans la salle d’attente,
il peut accomplir dans nos cœurs une œuvre qui n’est pas possible autrement.
[4]David and Diana Garland, Flawed Families of the Bible, Grand Rapids, MI: Brazos Press, 2007, 21-22
« Dieu a des raisons saintes
de nous faire attendre quand nous le supplions,
comme le démontre le cas d’Élisabeth (Luc 1:7, 13),
et d’avancer avant que nous soyons prêts, comme il l’a fait pour Marie (Luc 1:34).
Si nous lui obéissons et l’adorons,
il guidera nos pas, nous éduquera et
pourvoira pour accomplir son plan,
un dessein qui n’est jamais limité
par ce que nous ne pouvons pas imaginer. »
– Adapté de Shauna Letellier, Remarkable Advent
L’œuvre rédemptrice de Dieu dans les familles
Éphésiens 5 nous révèle que Dieu a établi le mariage pour illustrer la relation entre Christ et son épouse, l’Église. Tout comme Christ, le chef, se sacrifie pour l’Église, le mari, en tant que chef de sa femme, doit se sacrifier pour elle. De même, la femme doit suivre l’exemple de l’Église. Tout comme l’Église se soumet à Christ, la femme doit se soumettre à son mari.
La chute de l’humanité a bouleversé le dessein originel de Dieu pour les familles humaines et a engendré des conséquences destructrices sur la relation conjugale. Chaque famille est confrontée aux conséquences de la chute de l’humanité dans le péché. Cependant,
Jésus est venu pour rétablir toutes choses, notamment le mariage. Il est venu rétablir et restaurer tout ce que le péché a chamboulé et bouleversé. Parce que nous ne pouvions pas vivre le plan de Dieu pour le mariage, Jésus est venu accomplir parfaitement les normes de Dieu. Jésus a aimé l’Église au point de mourir pour elle. Il s’est totalement soumis au plan de Dieu le Père. Jésus est l’accomplissement complet et parfait du dessein de Dieu et de ce que nos mariages ne parviennent pas à faire : aimer et se soumettre.[1]
Non seulement Jésus accomplit la volonté de Dieu par sa soumission totale et son amour parfait, mais il aide les maris et les femmes à surmonter les attitudes malveillantes qui sont naturelles à l’humanité déchue. Par sa grâce, les maris et les femmes peuvent accomplir le dessein de Dieu pour le mariage s’ils vivent par la puissance du Saint-Esprit (Éphésiens 5:18).
Aucune famille n’est parfaite, mais Dieu veut sauver chacune d’entre elles. La grâce de Dieu peut se manifester dans les familles, afin que les âmes deviennent ce que Dieu voulait qu’elles soient à l’origine. Lorsque les membres d’une famille choisissent d’obéir aux instructions de Dieu, leur obéissance les aide à surmonter certains défauts et carences naturels à chaque famille. Les conséquences de la chute de l’homme qui affectent les relations humaines s’atténueront si nous nous soumettons à la volonté de Dieu.
À titre d’exemple, lorsqu’un mari pieux obéit aux instructions de Dieu citées en Éphésiens 5, il surmonte ainsi sa tendance naturelle à abuser égoïstement de son autorité sur sa femme. Son obéissance à Dieu est rédemptrice, car elle atténue les conséquences fâcheuses de la chute de l’homme. Cette obéissance pourrait éventuellement encourager sa femme à se soumettre à lui.
Lorsqu’une femme se soumet à son mari en obéissant aux instructions de Dieu (Éphésiens 5:24), elle surmonte sa tendance naturelle à résister à l’autorité de son mari. Son obéissance à Dieu est rédemptrice, aidant ainsi leur relation à ressembler de plus en plus au plan de Dieu pour le mariage (1 Corinthiens 11:3, 1 Pierre 3:1-7).
Le fait que Dieu donne des instructions rédemptrices aux familles chrétiennes démontre à suffire que les relations familiales sont très importantes pour lui.
[1]Christina Fox, « Redeeming Marriage. » Extrait de https://cbmw.org/2013/08/29/redeeming-marriage/ le 29 novembre 2022.
La responsabilité biblique de la famille
Les responsabilités des parents et des grands-parents
Plusieurs passages bibliques soulignent la nécessité pour les parents et les grands-parents d’enseigner à leurs enfants et à leurs petits-enfants les voies de Dieu. Nous en étudierons brièvement trois.
▶ Qu’un étudiant lise Éphésiens 6:4 pour le groupe. Que signifie ce verset ?
Le plan de Dieu exige que les parents enseignent à leurs enfants à connaitre Dieu et à lui obéir. La manière dont les parents dirigent, instruisent, corrigent et forment leurs enfants doit refléter la façon dont Dieu joue ces rôles pour ses enfants.
▶ Qu’un étudiant lise le Psaume 78:1-8 pour le groupe. Répondez aux questions suivantes :
Combien de générations de familles ce passage biblique présente-t-il ?
Quelle est la responsabilité de chaque génération ?
Que doivent enseigner les générations plus âgées aux plus jeunes ?
Le Psaume 78 respire la grâce et la miséricorde merveilleuses de Dieu. Ce Psaume raconte son œuvre dans la famille d’Israël depuis la sortie d’Égypte jusqu’au règne du roi David. Le Psaume 78 serait donc une source d’espoir pour les lecteurs face à leur situation familiale.
▶ Qu’un étudiant lise Deutéronome 6:1-9 pour le groupe. En examinant ce passage biblique, que devons-nous faire en tant que peuple de Dieu ?
Ce passage est un extrait du discours de Moïse aux Israélites, juste avant qu’ils n’entrent dans la Terre promise que Dieu leur donnait. Les Israélites apprenaient à être le peuple de Dieu, ce que signifie appartenir à Dieu. Les vérités découlant de ces versets restent fondamentales pour vivre en tant que peuple de Dieu.
Dieu nous ordonne d’écouter sa Parole avec obéissance, de suivre ses instructions ! (Versets 3-4).
Nous devons :
1. Aimer l’Éternel de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force (verset 5).
2. Serrer la Parole de Dieu dans notre cœur (verset 6).
3. Enseigner avec diligence à nos enfants à obéir à la Parole de Dieu (verset 7).
4. Garder la Parole de Dieu dans notre esprit et devant nous jour et nuit (versets 8-9).
Vous constaterez que ces commandements concernent toutes les générations (verset 2). Dieu confie aux parents et aux grands-parents la responsabilité d’enseigner à leurs enfants et à leurs petits-enfants à vivre pour sa gloire. Pendant combien de temps ? Toute leur vie (verset 2). Dieu déclare que les parents doivent enseigner à leurs enfants ses voies tout au long de la journée, chaque jour, partout où ils vont et dans tout ce qu’ils font (versets 7-9).
L’éducation spirituelle des enfants relevait ainsi de la responsabilité des parents. L’enseignement se faisait chaque jour par la vie exemplaire des parents et par la répétition de la Loi. L’importance de ce commandement est illustrée par l’ordre donné aux parents d’enseigner à leurs enfants. Les parents ne devaient pas juste enseigner les faits concernant la Loi, mais ils devaient surtout mettre en pratique leurs enseignements dans leur vie quotidienne. Il fallait briller par la créativité pour enseigner les préceptes de Dieu tout en s’occupant des tâches quotidiennes de la maison.[1]
Les parents doivent, non seulement enseigner l’esprit de leurs enfants, mais aussi leur cœur. Ils doivent enseigner à leurs enfants, non seulement les faits concernant Dieu, mais aussi l’application pratique du mode de vie agréable à Dieu et de l’obéissance à sa Parole. Les parents enseignent à leurs enfants à travers des instructions verbales et des exemples pratiques. Les deux aspects sont importants.
Ce passage semble simple, mais il revêt une importance capitale. Ces vérités et ces commandements fixent un objectif et une orientation aux individus et aux familles. En cherchant continuellement à mieux connaitre Dieu et à lui obéir totalement en toutes choses, les parents enseignent à leurs enfants à leur emboiter le pas. Les parents doivent être enseignables et obéissants tout au long de leur vie. La vie des parents est un exemple pour leurs enfants, leur donnant faim de Dieu.
► Quels sont les moyens pratiques dont disposent les parents pour faire de leurs enfants des disciples chaque jour ?
La famille : un terrain d’entrainement à l’amour envers les autres
▶ Qu’un étudiant lise 1 Jean 4:7-13, 19 pour le groupe.
Le thème de ce passage biblique est l’amour. Pour connaitre Dieu dans toute sa richesse, nous devons nous aimer les uns les autres. Les uns les autres incluent notre famille. Dieu nous a donné une famille, entre autres, pour nous enseigner à aimer les autres. Si nous apprenons à montrer de l’amour aux membres de notre famille, même lorsque c’est difficile, nous deviendrons plus semblables à Dieu, parce que Dieu est amour ! (Verset 8).
Lorsque les membres d’une famille, spirituelle ou physique, s’aiment les uns les autres, ils prouvent qu’ils sont nés de Dieu (verset 7). En s’aimant les uns les autres, l’amour de Dieu se perfectionne en eux (verset 12).
Dieu ne se borne pas à nous demander d’aimer les autres, il nous a d’abord aimés (versets 9-11, 19). Il nous a aimés en envoyant Jésus pour expier nos péchés (verset 10). L’amour de Dieu pour nous doit motiver notre amour pour les autres (verset 11).
Aimer notre famille peut être facile pour certains et extrêmement difficile pour d’autres, mais nous pouvons tous avoir le nécessaire pour obéir au commandement de Dieu, si Dieu demeure en nous par le Saint-Esprit (versets 12-13).
Dieu nous appelle à nous aimer les uns les autres, dont nos parents, nos époux et nos enfants. Aimer notre famille ne signifie pas approuver le mal ou la méchanceté. Il ne s’agit pas non plus de ne pas leur demander des comptes. Aimer notre famille signifie que nous voulons le meilleur des membres de notre famille et que nous sommes prêts à nous sacrifier pour eux.
[1]The Woman’s Study Bible, Thomas Nelson, Inc. 1995, 292
Discussion de groupe
► Dans vos propres mots, expliquez quelques façons dont le mariage reflète les relations au sein de la trinité.
► Racontez comment Dieu a racheté un mariage détruit par le péché.
► Expliquez en quoi le fait de suivre les instructions de Dieu dans le mariage est rédempteur.
Prière
Arrêtez-vous un instant pour prier et remercier Dieu pour votre famille. Priez pour votre famille. Priez au sujet des blessures et des échecs, des célébrations et des joies. Personnalisez les mots de Deutéronome 6:4-9, en les transformant en une prière de soumission et de supplication.
Exercices de la leçon
(1) Mémorisez Deutéronome 6:4-9. Au début du cours suivant, écrivez ou récitez ce passage de mémoire.
(2) En Deutéronome 6:1-9, Dieu exige de nous quatre choses. Évaluez-vous honnêtement et dans la prière dans chacun de ces quatre domaines.
Nous devons :
Aimer l’Éternel de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force (verset 5).
Serrer la Parole de Dieu dans notre cœur (verset 6).
Enseigner avec diligence à nos enfants à suivre la Parole de Dieu (verset 7).
Garder la Parole de Dieu dans notre esprit et devant nous jour et nuit (versets 8-9).
Rédigez un paragraphe de prière sur la base de cette étude. (Rien ne vous oblige à partager ce texte avec votre chef de classe, mais vous pouvez tout simplement indiquer que vous avez effectué cet exercice).
(3) La vie d’Abraham et de Sara nous enseigne que nous ferons face à des périodes d’attente prolongées. Réfléchissez à ces questions :
Quand avez-vous eu besoin d’attendre le moment choisi par Dieu ? Qu’avez-vous appris de ces périodes d’attente ?
Dans quelle mesure faites-vous confiance aux promesses de la Parole de Dieu ? Êtes-vous en train de lutter contre une promesse en ce moment même ? Cette lutte a-t-elle un impact sur votre famille ? De quelle manière ?
Avez-vous déjà essayé de résoudre un problème pour vous-même ou pour votre famille sans faire confiance à Dieu ? Quels en ont été les résultats ?
En quoi l’impatience et le manque de foi ont-ils un impact négatif sur les familles ?
Rédigez un total de trois paragraphes sur la base de ce sujet. (Rien ne vous oblige à partager ce texte avec votre chef de classe, mais vous pouvez tout simplement indiquer que vous avez effectué cet exercice).
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