Susanna Wesley a donné naissance à 19 enfants, mais en raison des conditions de l’époque, neuf d’entre eux n’ont pas vécu longtemps. Parmi les dix enfants qu’elle a élevés se trouvaient John et Charles Wesley. Son fils John, une fois devenu adulte, lui a demandé de décrire ses méthodes d’éducation et elle lui a envoyé une lettre contenant cette description.[1]
Les enfants apprenaient le « Notre Père » dès qu’ils pouvaient parler et le répétaient chaque matin et chaque soir. Ils lisaient ensemble un chapitre des Écritures chaque jour. À l’époque, la plupart des femmes étaient peu instruites, mais Susanna insistait pour que tous les enfants apprennent à lire. Elle donnait la priorité à l’alphabétisation plutôt qu’à l’apprentissage du travail.
Susanna déclarait : « L’obstination est la racine de tous les péchés et de toutes les misères. » Elle a appris à ses enfants à contrôler leurs envies et à se soumettre à l’autorité. D’après elle, chaque acte d’obéissance méritait des félicitations même s’il n’était pas parfaitement exécuté. On peut tolérer les erreurs, mais toute désobéissance délibérée doit être punie.
La famille prenait toujours ses repas ensemble et les enfants apprenaient à manger ce qui leur était servi sans se plaindre.
[1]Eliza Clark, Susanna Wesley, (Londres : W. H. Allen & Co, 1886), 30-36. Disponible en ligne à l’adresse suivante : https://archive.org/details/susannawesley00clariala/page/30//.
Correction et discipline
La Bible nous enseigne que : « La tendance à faire des actions déraisonnables est ancrée dans le cœur de l’enfant […] » (Proverbes 22:15). Le psalmiste affirme que les enfants naissent en proférant des mensonges, « […] depuis leur naissance, les menteurs s’égarent » (Psaume 58:3). C’est pourquoi les parents ont la responsabilité de corriger leurs enfants.
Si vous proposez à un enfant de trois ans de choisir entre un bol de glace à l’instant ou une usine de glaces dans un an, il choisira de manger la glace tout de suite. Même si un parent lui explique les options, l’enfant choisira la glace à l’instant s’il a vraiment décidé de lui-même. Cette illustration nous montre qu’il ne suffit pas d’expliquer pour corriger un enfant.
L’explication du bien et du mal ne suffit pas pour corriger un enfant, car :
1. Un enfant ne peut pas comprendre un raisonnement mûr (1 Corinthiens 13:11).
2. Un enfant ne peut pas voir les conséquences complètes et à long terme de ses actions.
3. Un enfant n’est pas assez mature pour contrôler ses envies et ses désirs par le raisonnement.
Infliger une douleur physique à un enfant semblerait cruel, mais un parent affectueux agit ainsi pour éviter un mal plus grave : « Qui refuse de châtier son fils ne l’aime pas ; qui l’aime le corrigera de bonne heure. » (Proverbes 13:24). Par exemple, un petit enfant qui joue près d’un feu peut y tomber et se blesser gravement parce qu’il ne comprend pas le danger. Cependant, si sa mère le gifle lorsqu’il s’approche trop près du feu, la petite douleur préviendra la grande.
Certaines personnes ont subi des violences physiques de la part de personnes qui ne les aimaient pas. Leur expérience leur fait détester l’idée que quelqu’un puisse infliger une punition physique à un enfant. Cependant, un parent qui néglige d’administrer une bonne correction à son enfant lui causera beaucoup d’ennuis plus tard.
► Qu’un étudiant lise Proverbes 19:18 et Proverbes 29:17 pour le groupe.
La correction doit commencer lorsque l’enfant est suffisamment âgé pour comprendre qu’il tient tête à ses parents. Même un très jeune enfant sait qu’il refuse de coopérer.
La plupart des corrections doivent être effectuées pendant que l’enfant est très jeune (Proverbes 22:15). Tout comme l’argile durcit avec le temps et devient plus difficile à modeler, le caractère d’un enfant devient plus difficile à former avec le temps. Si un enfant persiste à désobéir à ses parents après l’âge de 10 ans, ces derniers ne parviendront pas à le corriger et leurs possibilités de réussite finale s’amenuiseront considérablement. La correction physique devient de moins en moins efficace à mesure que l’enfant grandit. Le parent commet une erreur de penser que la correction sera plus facile lorsque l’enfant sera plus âgé ; elle sera plus difficile et finira par devenir impossible.
Lorsqu’un enfant devient un jeune adulte, il ne peut plus subir de correction physique comme lorsqu’il était enfant. Un jeune homme ou une jeune femme a besoin de respect, même si son comportement manque de maturité. Le parent peut utiliser d’autres formes de correction, par exemple en limitant les loisirs, le temps passé au téléphone ou les activités sociales de l’enfant, mais une communication affectueuse et attentive sera la plus importante. Le parent doit comprendre que le jeune prend de vraies décisions et, même si le parent a de l’influence, il ne peut pas l’empêcher d’exercer sa volonté personnelle et de subir les conséquences de ses décisions.
Certains parents ne sont pas sûrs de la sévérité avec laquelle ils doivent infliger des punitions physiques à leur enfant. Si l’enfant est toujours en colère et rebelle après la correction, la punition n’a pas été assez sévère (ce principe ne s’applique pas dans le cas d’un enfant trop âgé pour être corrigé efficacement par une punition physique). La correction doit être assez sévère pour que l’enfant regrette sa désobéissance et choisisse de se soumettre à l’autorité. La correction ne doit pas causer de blessures. Une correction qui provoque des bleus ou des marques sur la peau pendant plus de quelques minutes peut être trop sévère.
La Bible utilise l’illustration de la punition physique pour expliquer la manière dont Dieu traite ses enfants.
► Qu’un étudiant lise Proverbes 3:11-12 et Hébreux 12:5-8 pour le groupe.
Ces passages bibliques nous révèlent que Dieu discipline ses enfants parce qu’il les aime. De même, un père discipline son fils parce qu’il l’aime. Une bonne discipline constitue un signe d’amour. Un manque de discipline équivaut à un manque d’amour.
La correction physique apprend à l’enfant à se maitriser, car il apprend à résister à la tentation, sachant qu’il sera puni s’il fait le mal. En résistant à la tentation de faire le mal, il se forge un caractère plus fort. Lorsqu’il aura atteint la maturité, il résistera à la tentation parce qu’il comprendra les conséquences et non à cause d’une punition physique. Cependant, un enfant qu’on ne corrige pas constamment devient un adulte trop faible pour résister à la tentation, même s’il sait qu’elle est mauvaise pour lui.
Imaginez un parent qui donne uniquement des bonbons à son enfant parce qu’il en a envie. Il ne veut pas rendre l’enfant malheureux, mais il lui cause du tort. De même, un parent qui tolère toujours le comportement de l’enfant nuit à son caractère et à son avenir. La Bible déclare même qu’un parent hait son enfant s’il ne le corrige pas (Proverbes 13:24).
Un enfant qui vit dans un foyer sans limites n’est pas heureux. Les limites apportent la sécurité. Si un enfant apprend qu’il obtient ce qu’il veut en se disputant et en faisant des histoires, il agira ainsi tout le temps, mais il ne sera pas heureux. Les enfants sont heureux lorsqu’ils sont en sécurité et dirigés par des limites, sans avoir l’impression qu’ils doivent se battre et résister au contrôle pour obtenir quelque chose. Un enfant indiscipliné est rarement heureux.
Lorsque l’enfant devient adulte, le monde ne lui donne pas tout ce qu’il veut. Il n’est pas respecté ni promu s’il est impoli, égoïste et irresponsable. Un parent doit élever son enfant de manière à le préparer à la vie. Les parents doivent se rappeler qu’ils n’élèvent pas des enfants, mais des adultes.
Un parent doit expliquer et démontrer qu’il corrige son enfant dans le but de l’aider à devenir une personne de bonne moralité à qui confiance et respect peuvent être accordés.
► Qu’un étudiant lise Proverbes 22:15, Proverbes 23:13-14 et Proverbes 29:15 pour le groupe.
Rappelez-vous, le but de la correction est de développer l’enfant. Lorsque l’enfant comprend le mal qu’il a fait et en éprouve de la désolation, la correction physique n’est peut-être plus nécessaire. Le but est la correction, pas la justice ; le parent n’a pas besoin de s’assurer que l’enfant reçoit la punition qu’il mérite.
► En quoi la correction d’un parent diffère-t-elle des actions d’une personne qui intimide et menace de faire du mal pour que les hommes agissent selon sa volonté ?
Une personne violente est prête à blesser d’autres personnes pour obtenir ce qu’elle veut. Un parent aime son enfant. La correction physique est dans l’intérêt de l’enfant. Un parent affectueux ne veut pas faire de mal à son enfant. Une personne ne peut pas ressentir l’amour d’une brute ou d’un oppresseur, mais un enfant peut savoir qu’il est aimé même lorsqu’il reçoit une correction. Il peut se rendre compte que sa vie est meilleure grâce à l’autorité de ses parents.
Certains parents punissent sévèrement et de manière incohérente par colère ou par cruauté. Ils blessent leur enfant sur les plans physique et émotionnel. Ils punissent leurs enfants pour soulager leur propre stress et leur frustration. Il s’agit d’un problème grave qui ne doit pas être toléré par les personnes qui l’observent. Les amis, les voisins et les parents doivent affronter la personne qui maltraite un enfant. Le conjoint d’un parent violent doit chercher de l’aide auprès de parents, d’amis ou d’un pasteur. La protection d’un enfant est importante.
► Certains parents humilient leurs enfants en public lorsqu’ils commettent des bêtises. Est-ce une bonne méthode de correction ?
► Qu’un étudiant lise Éphésiens 6:4 pour le groupe.
L’enfant a besoin de se rassurer que ses parents l’aiment et que leur correction concourt à son bien. Lorsqu’un enfant est humilié par ses parents, il ne se sent pas aimé. Il peut devenir amer et considérer l’autorité de ses parents comme un fait terrible auquel il doit échapper. Les parents doivent corriger leurs enfants en privé et éviter de les embarrasser en présence d’autres personnes. Les parents doivent instruire et corriger leurs enfants avec douceur et avec patience.[1] Proverbes 16:21 nous enseigne que « […] les paroles aimables sont d’autant plus persuasives. »
► Imaginez avoir demandé à votre enfant de s’occuper de vos animaux. À votre retour à la maison le soir, vous constatez que les animaux n’ont pas été nourris. Vous êtes fatigué d’avoir travaillé toute la journée, mais vous devez nourrir les animaux avant de vous reposer, car votre enfant ne vous a pas obéi. Devriez-vous être en colère ? Est-ce mal qu’un parent soit en colère contre son enfant ?
Le parent doit se rappeler que la correction est censée profiter à l’enfant. Lorsqu’un parent se met en colère parce qu’il ne se sent pas respecté ou parce que la désobéissance de l’enfant lui cause des désagréments, il est animé d’une colère qui n’apporte rien de bon (Jacques 1:20). Sa colère est égocentrique.
Un parent pourrait exprimer le bon type de colère de la manière suivante : « Mon fils, tu n’as pas nourri les animaux comme je te l’avais demandé. Les animaux avaient faim, et ils auraient eu faim toute la nuit si je ne les avais pas nourris. J’ai dû les nourrir alors que j’étais fatigué d’avoir travaillé toute la journée. Je suis en colère, car je ne veux pas que tu deviennes une personne qui ignore les besoins des autres en négligeant ses responsabilités. Proverbes 12:10 enseigne : ‘Le juste veille au bien-être de ses bêtes, mais le cœur des méchants est cruel envers elles.’ »
Rebecca a demandé à ses enfants de ne pas apporter de nourriture ou de boisson dans la pièce dont le sol était recouvert d’une nouvelle moquette. Le lendemain, elle a vu l’un des enfants en train d’y manger et elle l’a grondé. Plus tard, l’un des enfants a marché sur la moquette en portant un verre de jus, et elle l’a grondé. Les jours suivants, les enfants apportaient parfois des boissons dans cette pièce, mais Rebecca était occupée et ne les a pas corrigés. Un jour, son fils a renversé du Coca-Cola sur le tapis. Rebecca s’est mise en colère, et lui a donné une fessée.
► Qu’est-ce qui est mauvais dans la façon dont Rebecca corrige ses enfants ?
D’après la règle de Rebecca, les enfants ne devaient pas apporter de nourriture ou de boisson dans la pièce où se trouvait le tapis, mais elle a toléré qu’ils enfreignent cette règle jusqu’à l’arrivée d’un accident. Elle a puni l’accident plutôt que la violation de la règle. Les enfants apprennent ainsi qu’ils peuvent enfreindre les règles tant qu’ils peuvent éviter les mauvaises conséquences. Cette idée développe un mauvais caractère parce qu’elle est à la base de toutes les violations des règles. Une personne enfreint les règles parce qu’elle se croit capable d’obtenir les résultats souhaités et d’éviter les mauvaises conséquences. Les parents devraient corriger la désobéissance plutôt que de punir les accidents de leurs enfants.
Michael a demandé à ses fils de toujours ranger leurs bicyclettes le soir. Chaque jour, pendant une semaine, lorsque Michael est rentré à la maison, les bicyclettes étaient encore dehors. Un jour, au travail, Michael a perdu un de ses outils, s’est blessé accidentellement au doigt et a subi une crevaison en rentrant chez lui. Une fois chez lui, les vélos étaient toujours dehors, et il a puni ses fils.
► Qu’est-ce qui est mauvais dans la façon dont Michael corrige ses fils ?
De nombreux parents tolèrent la désobéissance lorsqu’ils sont de bonne humeur et la punissent lorsqu’ils sont en colère contre des situations de la vie. Les enfants n’apprennent pas à obéir si les parents ne les corrigent pas de manière systématique.
► Examinez les points suivants et expliquez pourquoi chacun d’eux est important. Que se passe-t-il si un parent ne suit pas ces directives ?
Les exigences doivent être adaptées aux capacités et à la maturité de l’enfant.
Punissez uniquement la désobéissance volontaire, et non les accidents.
Les règles et les exigences doivent être claires et compréhensibles.
Lorsque l’enfant désobéit, le parent doit lui expliquer ce qu’il aurait dû faire.
Ne punissez jamais un enfant pour quelque chose qu’il n’a pas contrôlé.
[1]Bien que 2 Timothée 2:24-25 et Galates 6:1 aient été écrits comme des instructions pour faire face au péché dans l’Église, l’instruction de faire preuve de patience et de douceur tout en corrigeant ceux qui ont tort s’applique également au contexte de l’éducation des enfants.
Instructions pratiques des enfants
Des années auparavant, le psychologue britannique R.F. Hertz a mené un projet de recherche. Il a demandé à 100 000 enfants âgés de 8 à 14 ans et provenant de 24 pays de dresser une liste de règles de comportement à l’intention de leurs parents. Cette recherche n’a pas l’autorité de la Parole de Dieu, mais elle nous montre certains des besoins que ressentent les enfants. Retrouvez ci-après quelques-unes des réponses les plus courantes :
Ne réglez pas vos différends devant vos enfants.
Ne mentez pas à un enfant.
Répondez toujours aux questions des enfants.
Traitez tous vos enfants avec la même affection.
[L’amitié] doit exister entre parents et enfants.
Traitez les amis de vos enfants comme des visiteurs bienvenus.
Ne blâmez et ne punissez pas vos enfants en présence de leurs amis.
Concentrez-vous sur les points positifs de votre enfant et ne mettez pas trop l’accent sur ses défauts.
Soyez constant dans votre affection et dans vos humeurs.
Lorsqu’un parent critique constamment l’autre en présence des enfants, ces derniers penseraient qu’ils peuvent aussi être en désaccord et pointer du doigt les défauts du parent méprisé.[1] Les parents devraient discuter de leurs désaccords en privé et essayer d’élaborer des politiques à suivre en coopération.
Les parents ne doivent pas mentir à l’enfant (Colossiens 3:9), même pour lui donner des raisons de coopérer ou pour soulager ses inquiétudes. Lorsqu’un enfant se rend compte que son parent lui ment, il ne se sent plus en sécurité. Certains parents sont incapables de réconforter ou de diriger leurs enfants lorsqu’ils ont peur, car les enfants ne croient pas aux paroles des parents.
► Choisissez un des points de la rubrique ci-dessus et décrivez les problèmes qui en découlent si un parent ne suit pas cette direction.
[1]Les instructions et les principes d’Éphésiens 4:29-32, d’Éphésiens 5:33 et de 1 Pierre 3:7-12 s’appliquent tous dans ce cas précis.
Le foyer d’un chrétien
► Lorsqu’un étranger entre dans votre maison, voit-il immédiatement qu’il s’agit d’une maison où vivent des chrétiens ? De quelle manière ?
► Qu’un étudiant lise Deutéronome 6:6-9 pour le groupe.
Les Israélites devaient s’adonner à la formation du caractère des enfants pour façonner leur avenir. Comment devaient-ils s’y prendre ? Ils devaient disposer d’un environnement protégé pour former leurs enfants aux principes bibliques. Ils devaient afficher les Écritures partout (« Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes »). Non seulement les Écritures devaient être littéralement affichées dans la maison, mais, plus important encore, toutes les activités de la maison devaient être conformes aux Écritures.
Ces familles n’auraient pas affiché les dix commandements au mur et la photo d’un artiste mondain pécheur à l’autre mur. Ce geste aurait dérouté un enfant dans la compréhension des valeurs.
Les enfants sont influencés inconsciemment par les choses qu’ils voient et entendent tous les jours. Si une station de radio diffuse en permanence de la musique dans leur maison, ils absorbent une partie de la philosophie qui sous-tend cette musique.
Les parents ne sauraient mettre leurs enfants à l’abri de toute philosophie ou influence mondaine, mais les parents chrétiens doivent enseigner à leurs enfants à évaluer tout ce qu’ils entendent et voient à travers la Parole de Dieu. Jésus a prié : « Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les préserver du diable […] Consacre-les par la vérité. Ta Parole est la vérité » (Jean 17:15, 17).
Les enfants remarquent les héros adulés par leurs parents. Ils savent qui leurs parents respectent. Il est incohérent pour un parent d’enseigner à ses enfants la vérité chrétienne alors qu’il admire lui-même des personnes mondaines et immorales. Un parent qui agit de la sorte communique à son enfant qu’il serait plus heureux pour lui de devenir un artiste à succès que d’être un chrétien fidèle.
Certains parents pensent qu’il est normal de laisser leur enfant s’exposer à des choses pécheresses s’ils lui expliquent pourquoi elles sont mauvaises. Réfléchissez à ce fait : si vous essayiez de pousser votre enfant à la consommation de bons aliments, vous ne mettriez pas devant lui une pile de bonbons et de gâteaux, puis vous essaieriez de lui expliquer pourquoi il devrait manger des légumes. Tous les détails sur les vitamines ne pourraient pas vaincre ses désirs naturels qui s’éveillent à la vue des bonbons.
Certains parents laissent la télévision allumée en permanence sans se soucier de ce que voient leurs enfants. Les chrétiens doivent se rappeler que la société enseigne que le péché est acceptable dans la mesure où les résultats sont contrôlés. La télévision montre des individus qui vivent dans le péché sans en subir les conséquences, toutefois, il ne s’agit pas d’une description fidèle de la vie réelle. La télévision fait croire à l’enfant que ses parents l’empêchent de profiter de la vie, et il attend le moment où il pourra agir de son propre chef.
De nombreux chrétiens vivent dans des maisons avec des parents païens. Dans ce cas, le foyer n’est pas un environnement protégé des mauvaises influences. Il est important que le parent chrétien donne un exemple d’amour, de fidélité, de pureté et de joie, tout en priant pour que le Saint-Esprit aide l’enfant à choisir la bonne direction dans la vie.
Les familles imparfaites
Les familles n’étant pas parfaites, les relations sont souvent marquées par des erreurs antérieures et des conflits non résolus.
Même les parents chrétiens ne sont pas parfaits. Ils manquent souvent de cohérence dans l’élaboration et l’application des règles. Ils ne comprennent pas toujours la situation de leur adolescent ; les choses ont changé dans une nouvelle génération. Ils n’éprouvent pas toujours assez de sympathie pour les vrais problèmes de leur enfant. Ils n’ont pas toujours la meilleure attitude et peuvent avancer des mots blessants.
Dieu a créé les premiers hommes et a établi la famille. Il a créé un homme, lui a donné une femme et leur a donné des enfants à élever. Dieu sait tout. Dieu savait que les parents commettraient des erreurs, mais il a quand même instauré la parentalité. Il a constaté qu’il s’agissait toujours du meilleur moyen, malgré tous les défauts des humains. Ainsi, il existe sans doute un moyen pour favoriser la réussite de la famille. Le système familial présente de nombreux avantages, même lorsqu’il n’est pas parfait.
L’invention de la parentalité par Dieu est importante pour les enfants. Par conséquent, lorsque les enfants se rebellent, ils décident de rejeter le système institué par Dieu. Dieu a déclaré : « Vous, enfants, obéissez à vos parents » (Éphésiens 6:1). Les parents se rebellent contre le plan de Dieu lorsqu’ils ne remplissent pas les responsabilités qu’il leur a confiées. Rejeter le plan de Dieu revient à se rebeller contre lui.
La responsabilité dans l’éducation des enfants
Dans ce cadre de la parentalité se trouvent trois domaines de responsabilité. L’enfant, le parent et Dieu ont chacun un domaine de responsabilité. Nous avons déjà examiné en détail la responsabilité des parents au cours des deux dernières leçons. Nous allons maintenant nous pencher sur le rôle de Dieu dans la vie des enfants et sur les responsabilités des enfants.
L’œuvre de Dieu dans la vie des enfants
1. Dieu veut que les enfants aient une relation personnelle avec lui par la foi en Jésus. (Lisez Matthieu 18:1-6 et Matthieu 19:13-15.)
2. Dieu est fidèle pour attirer nos enfants dans cette relation avec lui. (Lisez Jean 6:44.)
3. Dieu parle à nos enfants à travers sa Parole. (Lisez 2 Timothée 3:14-15.)
Les enfants en relation avec Dieu
1. Les enfants peuvent recevoir le pardon de leurs péchés (1 Jean 2:12).
2. Les enfants peuvent connaitre Dieu (1 Jean 2:13).
3. Les enfants peuvent grandir dans leur relation avec Dieu (1 Samuel 2:26).
4. Les enfants peuvent adorer Dieu (Matthieu 21:15-16).
5. Dieu peut utiliser les enfants et les jeunes (Joël 2:28).
Les Écritures donnent plusieurs exemples d’enfants et de jeunes personnes utilisées par Dieu pour accomplir ses desseins : Samuel, la servante de la femme de Naaman, le garçon dont Jésus a utilisé le repas pour nourrir la foule, Daniel, Joseph, David et Marie, entre autres.
La responsabilité de l’enfant
La responsabilité de l’enfant, selon la Parole de Dieu, est d’obéir à ses parents (Éphésiens 6:1-3). Et si le parent se trompe parfois ? L’enfant doit s’acquitter de sa responsabilité et ne pas la faire dépendre du comportement du parent. Cette responsabilité ne revient pas à l’enfant, car la sienne est d’obéir.
Si l’enfant pouvait décider d’obéir seulement lorsqu’il pense que le parent a raison, ce dernier n’aurait aucune autorité. Telle ne saurait être l’intention de Dieu, car pareil comportement détruirait tout le système parental.
L’enfant n’est pas responsable de la manière dont le parent utilise son autorité. Sa propre responsabilité est d’obéir. Que se passe-t-il si le parent demande à l’enfant de faire quelque chose de mauvais, comme de lui apporter une bière du réfrigérateur ? L’enfant n’a pas la responsabilité de décider si le parent a raison ou non. Il peut exprimer son opinion avec respect, mais il doit obéir.
Les exceptions à l’obligation d’obéissance sont les violences corporelles préjudiciables ou les actions immorales, devant faire l’objet d’un recours auprès d’une autorité supérieure capable de protéger l’enfant.
Les problèmes entre enfants et parents ne sont généralement pas dus au fait qu’ils se demandent si un ordre est conforme aux principes chrétiens. L’enfant rebelle tient très souvent tête à ses parents sur des questions de routine, telles que le nettoyage de sa chambre, les tâches ménagères, l’obligation de rentrer à la maison à une certaine heure et les restrictions concernant ses loisirs.
L’enfant rebelle s’oppose au concept de l’autorité parentale en revendiquant le droit de décider si les ordres de ses parents sont erronés. Son opposition provient du désir fondamental d’indépendance, de souveraineté et d’autonomie personnelle. À quel âge une personne obtient-elle ces besoins ? Jamais.
Ce concept d’indépendance est en réalité une illusion. Vous aurez toujours des responsabilités qui découlent de la prise en compte des autres. Vous aurez toujours conscience des tâches à accomplir, même si votre mère n’est pas là pour vous les rappeler. Une personne qui s’obstine à vivre sans aucun engagement envers les autres laisse un héritage de douleur et de destruction, blessant ainsi tous ceux qui lui font confiance et dépendent d’elle.
Parfois, les enfants sont offensés par les inquiétudes de leurs parents, estimant que ces derniers devraient leur faire davantage confiance. Si l’enfant essaie de comprendre et de respecter les préoccupations de ses parents, ils lui feront davantage confiance et seront prêts à assouplir leurs restrictions. Lorsqu’un enfant rejette les préoccupations de ses parents, ces derniers estiment qu’ils doivent davantage lui imposer des limites.
La reconnaissance des erreurs
De nombreuses personnes ont peur d’avouer une erreur dans une relation parce qu’elles craignent que cet aveu ne les affaiblisse dans les conflits futurs. En réalité, l’honnêteté et la détermination de pratiquer la justice sont des vertus les plus louables. La seule façon d’y parvenir et d’y rester consiste à avouer ses torts, de commencer à pratiquer la justice et d’accepter d’être corrigé chaque fois que l’on a commis une faute.
Parfois, la personne en position d’autorité veut que ses subordonnés avouent leurs erreurs, mais ne veut pas avouer ses propres erreurs parce qu’elle pense que cet aveu diminuera son autorité. Quelle erreur ! Si une personne en position d’autorité ne peut pas avouer ses erreurs, ses subordonnés ne lui feront pas confiance. Ce principe s’applique à toute position d’autorité, même à celle des parents.
Parents, si vous êtes en conflit avec votre enfant, vous avez probablement commis des erreurs que vous devez avouer. Il se peut que l’enfant justifie ses actes répréhensibles par vos erreurs. Excusez-vous pour vos mots durs, vos réactions irréfléchies et votre manque de compréhension de la situation. Aucun progrès probable ne sera visible vers la fin du conflit tant que vous n’aurez pas demandé des excuses, car « Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il accorde sa grâce aux humbles » (Jacques 4:6).
Parent ou enfant, vous devez reconnaitre vos torts. La repentance, les excuses et la soumission systématique à l’autorité donnée par Dieu aboutissent généralement à une meilleure coopération avec les autres, mais ce n’est pas la raison pour laquelle vous devez vous repentir. Repentez-vous pour plaire à Dieu.
Lorsque vous avouez les torts que vous avez commis, vous n’avez pas besoin d’essayer de faire en sorte que l’autre personne soit blâmée pour ses torts. N’utilisez pas les fautes de l’autre personne pour justifier vos mauvaises actions.
La relation peut s’améliorer immédiatement ou prendre du temps. Parfois, les humains doivent voir qu’un changement est réel avant de changer à leur tour. Toutefois, la raison pour laquelle vous devez pratiquer la justice n’est pas de pousser quelqu’un d’autre au changement. Vous devez agir selon la volonté de Dieu. Peut-être que l’autre personne ne changera pas, mais vous aurez la conscience tranquille et vous recevrez la bénédiction de Dieu parce que vous aurez rempli votre responsabilité. Faites confiance à Dieu, il assumera ses responsabilités.
L’importance de soumettre chaque aspect de la vie à l’autorité de Dieu
Imaginez un petit État insulaire nommé Zhivia. Un État insulaire à proximité nommé Grekia veut s’emparer de Zhivia. Le chef de Grekia a promis au gouvernement de Zhivia que les deux pays peuvent avoir la paix si Zhivia cède 10 acres (soit 40 468, 564 mètres carrés) à Grekia au milieu de leur île. Serait-ce une bonne solution pour obtenir la paix ? Si Zhivia octroie une parcelle à son ennemi au milieu de son territoire, cet ennemi pourrait s’étendre et davantage envahir son territoire.
Imaginez que votre vie est un territoire avec plusieurs domaines. L’un de ces domaines pourrait être un emploi ou une école. L’autre domaine, votre divertissement ; un autre, votre relation avec les membres de votre famille. Il existe plusieurs autres domaines.
L’ensemble du territoire et tous les domaines de votre vie doivent se soumettre à l’autorité de Dieu. Qu’adviendrait-il si le domaine de votre relation avec les membres de votre famille n’est pas soumis à l’autorité de Dieu ? Vous avez permis à Satan d’intégrer ce domaine. Ayant déjà pris place dans ce domaine, il s’attellera à envahir les autres domaines de votre vie. De même, si une personne s’adonne à un divertissement impur, Satan envahira les autres domaines de sa vie. Le chrétien doit soumettre chaque domaine de sa vie à l’autorité de Dieu.
Quelques points importants pour les parents
► Qu’un étudiant lise Éphésiens 6:4, Colossiens 3:21, 1 Corinthiens 13:11 et Colossiens 3:8 pour le groupe.
Si votre enfant est émotif dans l’expression de sa colère ou de sa frustration, il pense que vous ne le comprenez pas. Il croit sans doute que vous vous souciez moins de l’écouter ou de le comprendre.
Essayez de l’écouter et de le comprendre. Si vous considérez très souvent les problèmes de votre enfant comme insignifiants ou ridicules, vous ne comprenez pas ce qu’il endure réellement. Si la situation de votre enfant se présente comme un énorme problème pour lui, cela affecte sa foi et son caractère. Si vous ne saisissez pas sa vive réaction, vous ne comprenez pas l’importance de cette situation.
Ne baissez jamais les bras en ce qui concerne votre enfant et n’avancez pas des propos qui laissent à penser que vous avez baissé les bras.
Ne pensez pas que tous vos enfants sont les mêmes.
► Qu’un étudiant lise Éphésians 4:30-32 pour le groupe.
Lorsque les problèmes surviennent, ne vous souvenez pas des échecs passés. Pour l’enfant, ses échecs passés n’ont pas lieu d’exister dans le présent. Il se croit différent maintenant et pense qu’il est injuste que son parent lui rappelle ses erreurs passées. Toutefois, ne pensez pas qu’il sera trop généreux avec vous.
Discussion de groupe
► Quels concepts de cette leçon sont nouveaux pour vous ? Voudriez-vous partager certains éléments que vous prévoyez changer dans votre pratique ?
► Discutez sur d’autres manières dont les familles de l’Église pourraient œuvrer ensemble, afin d’améliorer la vie à la maison et aider les enfants de l’Église.
Prière
Père céleste,
Nous voulons que nos maisons soient des lieux d’amour, de sécurité et de bénédiction. Aide-nous à être purs et aimables dans toutes les activités que nous y effectuons.
Aide-nous à faire preuve de constance dans l’enseignement et le comportement chrétien. Donne à nos enfants le désir de te suivre.
Merci pour ta fidélité envers tous nos enfants. Nous savons que ton Esprit œuvre dans leurs cœurs.
Amen
Exercices de la leçon
(1) Dressez une liste de sept orientations bibliques pour les familles. Ensuite, dressez une liste d’applications pratiques pour les situations de la vie réelle. Rédigez un paragraphe qui explique chacune des applications (sept paragraphes).
(2) Choisissez l’un des sujets ci-après. Parcourez le livre des Proverbes et dressez une liste de Proverbes qui traitent de ce sujet. Rédigez deux paragraphes qui résument l’enseignement des Proverbes sur ce sujet. Puis, rédigez trois paragraphes sur la manière dont un parent peut enseigner les principes à son enfant ou à son adolescent. Sujets :
Dire la vérité
Les finances
Les différences de valeurs de la sagesse et de l’argent
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