Busaba est née dans un pays asiatique. Sa joie a été immense lorsqu’elle a épousé un jeune homme d’affaires, et le couple espérait mener une vie heureuse. Plusieurs années plus tard, Busaba n’avait toujours pas d’enfant. Un médecin leur a annoncé que Busaba n’était pas en mesure d’avoir des enfants. Son mari éprouvait une grande tristesse et était en colère. Finalement, il a décidé de divorcer et d’épouser une autre femme. Busaba est désormais âgée. Elle vit toute seule dans une petite maison et n’a aucun parent qui s’occupe d’elle. Étant bouddhiste, elle espère qu’un jour, dans une réincarnation, elle aura des enfants et que sa honte prendra fin.
► Si vous étiez pasteur dans la communauté de Busaba, que lui diriez-vous ? Quel est le message chrétien destiné à Busaba ?
Dans cette leçon, nous examinerons l’approche biblique sur la problématique de la stérilité.
Les enfants et le programme de Dieu pour notre bénédiction
Après la création du premier homme et de la première femme, Dieu leur a ordonné d’être féconds, de multiplier la population humaine et de remplir la terre (Genèse 1:28).
Dans l’Ancien Testament, Dieu promettait souvent des bénédictions, non seulement à des individus, mais aussi à plusieurs générations d’une même famille. Par exemple, Dieu a promis à Abraham des bénédictions qui se répercuteraient sur les générations suivantes. Dieu a promis à Abraham que sa descendance serait aussi nombreuse que le sable de la mer. Le fils d’Abraham, Isaac, a été conçu par un miracle. Puis, le nombre croissant des membres de la famille, qui s’est multiplié de génération en génération, a démontré que Dieu tenait sa promesse.
En Exode 23:25-27, Dieu a promis de bénir Israël à mesure qu'il avançait dans son nouveau territoire. La promesse de Dieu aux enfants d’Israël était de bénir leur nourriture, d’éloigner les maladies, d’éviter la stérilité et les fausses couches, et d’anéantir leurs ennemis. Ces promesses étaient subordonnées à l’obéissance d’Israël, et Dieu a décrit ses exigences (comme le commandement en Exode 23:32). Les promesses étaient adressées à la nation et non à des individus. Les individus étaient affectés par l’obéissance ou la désobéissance générale de la nation. Ainsi, une personne pouvait être malade ou une femme stérile, non en raison de son propre péché, mais parce qu’elle se trouvait au sein d’une nation qui n’était pas fidèle à Dieu. Par conséquent, une femme stérile peut ne pas subir les conséquences de ses propres péchés.
Deutéronome 7:12-15 contient des promesses faites à la nation d'Israël. Des promesses de prospérité, de santé et de fécondité pour les hommes et les animaux. Le verset 12 indique que les israélites recevront ces bénédictions s’ils obéissent à Dieu, car Dieu a conclu une alliance avec leurs pères. L’infidélité de la nation d’Israël pouvait provoquer la pauvreté de ses citoyens ou la stérilité parmi les femmes du pays.
Les enfants sont un élément important du plan de Dieu pour son peuple. Dans les autres parties du présent cours, nous expliquons la nécessité d’accorder de l’importance aux enfants qui sont créés à l’image de Dieu. Chaque enfant est précieux et doit être considéré avec amour et avec attention. Cependant, certaines personnes estiment qu’un enfant est précieux dans la mesure où il peut assurer la solidité de la famille à l’avenir. Il arrive qu’un père accorde de l’importance aux enfants parce qu’ils sont le prolongement de son identité. Souvenons-nous que Dieu donne des enfants selon ses desseins (Malachie 2:15).
► Que le groupe examine ensemble le Psaume 127:3-5, qu'une personne effectue la lecture à haute voix.
Ce passage de la Bible déclare que les enfants sont une bénédiction divine. Ils constituent un héritage béni par Dieu. Ils sont une récompense venant du Seigneur. Les enfants représentent la protection et la sécurité futures de la famille.
La longévité et les petits-enfants sont deux bénédictions qui sont fréquemment évoquées ensemble dans la Bible. Job a été béni parce qu’il a eu dix enfants et qu’il a vécu assez longtemps pour voir quatre générations (Job 42:13, 16). La bénédiction énoncée dans le Psaume 128:6 est le don de la vie qui permet de voir ses petits-enfants.
Dieu a béni la famille de Jonadab en lui promettant qu’il ne manquerait jamais d’un homme pour diriger la génération suivante de la famille (Jérémie 35:19). Dieu a promis à la famille du roi David qu’il existerait toujours un homme pour s’asseoir sur le trône (2 Samuel 7:16).
Nous constatons ainsi que les bénédictions de Dieu pour une famille incluent généralement des enfants, et que les enfants sont un moyen d’étendre les bénédictions de Dieu aux générations futures.
Interprétation biblique de la stérilité
La stérilité peut signifier, dans certains cas, une malédiction de Dieu à l’égard d’une famille. La Bible décrit des situations où Dieu a maudit des familles en les rendant stériles. Par exemple, à cause du comportement répréhensible du roi Abimélec, Dieu a empêché toutes les femmes de sa famille d’avoir des enfants jusqu’au moment où le roi a corrigé sa faute (Genèse 20:18). Les femmes n’étaient pas coupables, mais elles subissaient les conséquences du péché du roi.
Après le péché d’Adam et d’Ève, Dieu a déclaré que le monde en subirait les conséquences. La malédiction incluait des relations humaines difficiles, la douleur et la souffrance lors de l’enfantement, un travail difficile, la résistance de la terre à la culture et enfin la mort (Genèse 3:14-19). Depuis Adam, chaque être humain est victime de la malédiction dès sa naissance, avant même d’avoir commis le moindre péché. Même Jésus, qui était absolument sans péché, est entré dans la création avec un corps humain qui a enduré les conditions de la malédiction. Par conséquent, nous devons éviter de penser que la souffrance d’un individu découle forcément de ses péchés. Nous vieillissons tous, nous tombons malades, nous souffrons de diverses manières et nous finissons par mourir. Ces problèmes, ainsi que les problèmes de l’enfantement, sont tous des résultats du premier péché d’Adam.
Outre le péché originel d’Adam, les péchés de nos ancêtres nous affectent, car leurs actions ont façonné la société dans laquelle nous sommes nés. Nous sommes victimes des péchés de notre famille, de notre communauté et de notre nation. Partout dans le monde, les chrétiens subissent les effets d’une société qu’ils ne contrôlent pas. Une famille peut vivre dans la pauvreté parce qu’elle se trouve dans un environnement offrant peu de liberté et de possibilités. Un bébé peut naître avec un handicap physique alors qu’il n’a commis aucun péché (Jean 9:1-3).
Dieu ne se fonde pas sur notre bon sens pour décider de donner des enfants. Parfois, des personnes qui vivent dans l’insouciance et la rébellion ont plusieurs enfants qu’elles éduquent d’une manière qui ne glorifie pas Dieu (Psaume 17:14). Quelquefois, des chrétiens fidèles n’ont pas d’enfants. Nous ne devons pas présumer que la stérilité d’une personne est la conséquence de son péché.
Dieu peut intervenir pour guérir et bénir les chrétiens à tout moment, mais en général, ceux-ci subissent les aléas du monde. Nous attendons dans la foi le moment où Dieu renouvellera sa création (Romains 8:18-23).
Aucune femme ne doit être tenue pour responsable de sa stérilité, comme si ses péchés étaient à l’origine d’une malédiction. De même, lorsqu’un bébé meurt avant la naissance, le décès n’est généralement pas imputable à la mère. Les êtres humains souffrent de diverses manières à cause du péché d’Adam, des péchés des autres et de l’état général du monde. Puisque tout le monde a péché, la culpabilité est partagée par l’ensemble de l’humanité, mais les individus subissent des souffrances diverses et spécifiques.
Les miracles de Dieu
Jésus a démontré l’amour de Dieu à travers des guérisons et d’autres miracles. La Bible nous présente de nombreux exemples de miracles accomplis par Dieu en faveur de son peuple.
Le désir de Dieu est de nous voir vivre heureux et sans souffrance dans un monde merveilleux (Genèse 1:28, 31, 1 Timothée 6:17). Cependant, la priorité de Dieu est de nous sauver du péché pour nous permettre de nouer une relation éternelle avec lui. Le salut des pécheurs prend du temps, car la décision de se repentir et de croire appartient à chacun. Si Dieu met un terme à toutes les souffrances dès maintenant, peu de personnes vont se repentir, car elles ne comprendraient pas la gravité du péché. Ainsi, la souffrance générale doit se poursuivre tandis que l’Évangile est prêché dans le monde entier. Nous ne pouvons pas espérer que des miracles résolvent tous nos problèmes et suppriment toutes nos souffrances, même si Dieu opère des miracles pour nous occasionnellement. À terme, toute souffrance prendra fin pour ceux qui établissent une relation avec Dieu. Toutefois, Dieu compatit à nos souffrances (Jean 11:35) et nous réconforte de bien des manières (2 Corinthiens 1:3-7).
L’un des miracles de Dieu est de transformer une femme stérile en mère d’enfants (Psaume 113:9).
La Bible mentionne au moins six cas où Dieu a permis à une femme stérile d’avoir un fils. Même si Dieu a accompli ce miracle de nombreuses autres fois, ces six cas ont été consignés en raison de l’importance de ces enfants dans l’histoire. Sara a donné naissance à Isaac (Genèse 21:1-3). Rébecca a enfanté Jacob et Ésaü (Genèse 25:21, 25-26). Rachel a donné naissance à Joseph (Genèse 30:22-24). La femme de Manoach a donné naissance à Samson (Juges 13:2-3, 24). Anne a enfanté Samuel (1 Samuel 1:20). Élisabeth a donné naissance à Jean (Luc 1:13, 57).
Pour chacun de ces six cas, le couple a connu le chagrin lié aux difficultés de la femme à procréer. La Bible montre que Dieu n’a blâmé personne pour la stérilité de la femme. Elle ne suggère pas que Dieu était mécontent de l’un ou l’autre parent. Luc 1:5-7 déclare que Zacharie et Élisabeth étaient justes devant Dieu, qu'ils obéissaient parfaitement à ses commandements, mais qu'ils n'ont pas eu d'enfant avant d'atteindre un âge avancé. Rien ne permet d’affirmer que l’un des parents de ces six récits s’est repenti ou a confessé un péché lorsqu’il priait pour obtenir un miracle. Les messages de Dieu aux parents ne font pas mention de la raison pour laquelle ils n’avaient pas eu d’enfants auparavant. Ces cas démontrent à suffisance qu’il ne faut pas rejeter la responsabilité de la stérilité sur une personne en particulier.
Notre devoir est de prier que Dieu nous bénisse avec des enfants, mais la décision définitive du Seigneur doit être acceptée. Évitons de supposer que la volonté de Dieu est systématiquement de donner un enfant, de même que Dieu ne guérit pas tous les cas de maladie et ne supprime pas toutes les formes de souffrance.
L’apôtre Paul a prié trois fois au sujet du problème qu’il a qualifié d’écharde dans sa chair (2 Corinthiens 12:8-10). Nous n’avons pas connaissance de la nature du problème, toutefois, tout porte à croire qu’il s’agissait d’un mal physique. Il espérait que Dieu allait changer cette situation, aussi a-t-il prié pour qu’un miracle se produise. Dieu lui a répondu qu’au lieu d’enlever cette écharde, il lui donnerait une grâce supérieure à sa faiblesse. Paul déclare que cette faiblesse est une source de gloire pour Dieu, car elle lui a permis de démontrer la puissance de Dieu. Paul a poursuivi en déclarant qu’il se réjouirait des faiblesses et des souffrances, parce qu’elles constituent une occasion de glorifier Dieu.
L’apôtre Paul était un homme plein de foi, mais il n’a pas toujours obtenu les miracles qu’il souhaitait. Il a accepté la volonté de Dieu. Même si les miracles et les bénédictions de Dieu sont toujours souhaitables, nous devons accepter les décisions divines. Parfois, il se glorifie davantage par ses œuvres à travers nos faiblesses.
► Citez un exemple de moment où Dieu a manifesté son attention dans votre vie sans toutefois accomplir le miracle que vous espériez.
Conceptions culturelles relatives à la stérilité
Les cultures n’accordent pas toutes la même valeur aux enfants. Dans certains pays, les familles souhaitent avoir plusieurs enfants. Les enfants peuvent contribuer au travail qui nourrit la famille. Les membres de la famille élargie, les cousins et les oncles, entre autres, protègent et prennent soin des membres de la famille en cas de besoin. Chaque épouse de la famille élargie veut agrandir sa famille en faisant des enfants. Un homme qui a de nombreux enfants, en particulier des fils, est important dans la famille élargie. La famille est tenue de s’occuper de ses membres âgés.
Dans d’autres pays, la plupart des familles vivent en ville et sont soutenues par l’emploi du père et de la mère. En ville, les enfants sont moins aptes à aider la famille à subvenir à ses besoins. Les coûts de prise en charge et d’éducation des enfants peuvent s’avérer élevés. Au fil du temps, lorsque les familles résident en ville depuis plusieurs générations, elles peuvent souhaiter réduire le nombre d’enfants. Plusieurs familles urbaines ne veulent qu’un ou deux enfants.
Dans de nombreuses cultures, la valeur des enfants est si grande que chaque couple a besoin d’avoir des enfants pour se sentir respecté et valorisé. Une femme sans enfant a l’impression de manquer à son plus grand devoir. Une femme célibataire éprouve de la honte parce qu’elle n’a pas d’enfants et qu’elle n’a pas été choisie pour devenir l’épouse d’un homme.
Dans de nombreuses cultures, les familles désirent avoir des fils pour guider et consolider la famille dans la génération suivante. Les filles sont nettement moins appréciées. Les bébés de sexe féminin peuvent être avortés et les jeunes filles abandonnées. Certains pays interdisent de connaitre à l’avance le sexe d’un bébé, car de nombreuses familles tuent les petites filles qui n’ont pas encore vu le jour. La Bible nous apprend que les filles sont aussi dignes et aussi précieuses que les garçons, car tous sont créés à l’image de Dieu (Genèse 1:27). Par conséquent, les familles qui servent Christ doivent accorder la même valeur aux fils et aux filles, peu importent les pratiques culturelles courantes.
Si une famille éprouve le besoin d’être fière d’un enfant, elle peut rejeter un bébé souffrant d’un handicap physique ou mental. Dans certains pays, plusieurs enfants handicapés sont placés dans des orphelinats, car leurs parents ne veulent pas d’eux. Cette attitude est répréhensible, car les enfants sont créés à l’image de Dieu et sont précieux aux yeux du Seigneur, indépendamment de leurs aptitudes ou de leurs handicaps.
Dans certaines cultures, la polygamie repose sur la valeur accordée aux enfants. Un homme veut augmenter le nombre de ses enfants en ayant plusieurs femmes. La Bible nous apprend que le plan de Dieu prévoit une seule femme par homme (Genèse 2:22-24, 1 Timothée 3:2).
L’Ancien Testament relate des cas où une femme a proposé à son mari une servante, afin d’avoir des enfants. La femme bénéficiait d’un statut social plus élevé grâce aux enfants de sa servante. Les épouses de Jacob, Rachel et Léa ont toutes deux donné une servante à Jacob, afin d’obtenir un statut supérieur grâce aux enfants qu’elles ont eus.
L’utilisation de servantes pour augmenter le nombre d’enfants a provoqué des complications dans les relations. Saraï a offert Agar à Abraham, pensant que son statut s’améliorerait si Agar avait un enfant (Genèse 16:2-6). Agar est tombée enceinte et elle s’est sentie supérieure à Saraï. Saraï l’a sévèrement punie, afin d’asseoir son autorité.
Lelia est née dans un pays d’Afrique de l’ouest. Après trois ans de mariage, elle n’avait toujours pas d’enfant. Dans la culture de Lelia, l’adoption d’un bébé ne supprime pas la honte qu’éprouve une femme stérile. Lelia a rencontré une femme enceinte dans un village pauvre et s’est entendue avec elle pour lui acheter son bébé. Pendant plusieurs mois, Lelia portait un dispositif sous son chemisier pour donner l’impression qu’elle était enceinte. Au moment de la naissance du bébé, Lelia a fait semblant d’aller accoucher à l’hôpital, puis elle est revenue du village avec le bébé.
Si une famille désire avoir des enfants essentiellement pour les avantages qu’elle peut en tirer, elle risque ne pas accorder de valeur à l’enfant en tant qu’être humain créé à l’image de Dieu. Cette famille peut refuser d’aimer et d’accepter un enfant handicapé. Elle peut rejeter une fille parce qu’elle désire un fils. Elle va pousser une femme sans enfant à se sentir honteuse et sans valeur. Elle ne verra pas d’intérêt à adopter des orphelins ou des sans-abris. Toutes ces attitudes et tous ces actes relèvent de l’égoïsme et sont condamnables. Un mauvais traitement infligé à une personne pour l’une ou l’autre de ces raisons constitue une insulte à notre Créateur (Exode 4:11, Proverbes 14:31).
Le roi Henri VIII a régné sur l’Angleterre de 1509 à 1547. Il voulait désespérément un fils. Sa femme avait une fille, mais pas de fils viable. Henri a donc divorcé et s’est marié avec une autre femme. Sa seconde épouse n’ayant pas réussi à avoir de fils, il l’a accusée de trahison et a ordonné son exécution.
La médecine a prouvé que le sperme de l’homme détermine le sexe de l’enfant. Le corps de la femme ne détermine pas si elle aura un fils ou une fille. Cependant, plusieurs hommes sont en colère contre leurs femmes parce qu’elles engendrent des filles et non des fils.
Un homme nommé Joseph et sa femme avaient deux filles. Lorsque l’épouse de Joseph s’est rendue à l’hôpital pour mettre au monde son troisième enfant, Joseph espérait avoir un fils. L’enfant était une fille. Joseph était si furieux qu’il a refusé de se rendre à l’hôpital pour rendre visite à sa femme ou pour payer la facture de l’hôpital.
Dans le chapitre 24 du livre de Job, on trouve une longue description des actions d’un homme méchant. Il mentionne notamment que l’homme méchant méprise les femmes sans enfant (Job 24:21). Dieu a horreur qu’une femme stérile soit maltraitée.
► Quelle valeur votre culture accorde-t-elle aux enfants ? Quelles sont les raisons pour lesquelles les êtres humains veulent avoir des enfants ?
► Quelles sont les injustices dues aux coutumes de votre culture ?
Le point de vue de Dieu
Les six récits rapportés dans la Bible concernant des cas où Dieu a accordé un fils à une femme sans enfant ne jettent pas l’opprobre sur les parents pour leur incapacité à procréer. En réalité, Dieu a choisi les couples pour être les parents de fils spéciaux. Zacharie et Élisabeth ont été déclarés justes (Luc 1:5-6). Il ne faut jamais supposer qu’une femme est sans enfantparce qu’elle a déplu à Dieu.
Job 24:21 déclare que maltraiter une femme sans enfant est une action d’une personne méchante. Dieu ne juge ni ne maltraite les femmes sans enfant, nous devons en faire autant.
En Ésaïe 56:4-5, Dieu s'adresse à l'homme qui n'est pas en mesure de procréer. Selon Dieu, si cet homme lui obéit et respecte son alliance, il jouira d’une position et d’une réputation supérieures à celles qu’il aurait eues par la naissance de ses fils et de ses filles.
L’apôtre Paul se définit comme le père de Timothée (1 Timothée 1:2), de Tite (Tite 1:4) et d’Onésime (Philémon 10). Il se définit lui-même comme le père des chrétiens de Corinthe (1 Corinthiens 4:15). Paul n’était pas leur père biologique, mais leur père spirituel. Le rôle de père spirituel était plus important.
Matthieu 12:46-50 évoque un jour où la mère et les frères de Jésus sont venus le rencontrer au moment où il enseignait. Jésus a posé la question suivante à ses auditeurs : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Il a ensuite déclaré que ceux qui accomplissent la volonté de Dieu sont ses frères, ses sœurs et sa mère. Nous savons que Jésus se souciait de sa famille ; même sur la croix, il a pris les dispositions pour la prise en charge de sa mère (Jean 19:26-27). Cependant, le message de Jésus précise que la famille spirituelle est plus importante que la famille biologique.
La famille spirituelle ne se substitue pas à la famille biologique, mais la place d’une personne dans la famille spirituelle lui confère l’identité la plus importante. Les termes « frère » et « sœur » utilisés dans l’Église démontrent l’importance des relations dans la famille spirituelle (Colossiens 1:2).
Débora était une prophétesse qui a servi en qualité de juge en Israël (Juges 4:4). Elle a également dirigé le peuple d’Israël lors d’une guerre pour se libérer d’une nation oppressive. En Juges 5:7, Débora s’est qualifiée de mère en Israël. La Bible ne mentionne jamais les enfants biologiques de Débora, mais elle était une mère pour Israël parce qu’elle prenait soin du peuple par son leadership.
L’apôtre Pierre affirme que les femmes qui suivent l’exemple de Sara sont ses filles. Imaginez le statut exceptionnel que cette déclaration confère à Sara ! Ce statut est fondé sur sa foi et son obéissance, et non sur son rôle de mère d’Isaac.
Toutes les personnes sauvées par la grâce au moyen de la foi sont appelées enfants d’Abraham (Galates 3:7). Abraham est honoré par le titre de père de millions de chrétiens. Les exemples d’Abraham et de Sara nous montrent que Dieu honore grandement la paternité et la maternité spirituelles.
L’apôtre Paul a décrit les avantages du célibat. Une personne célibataire peut se consacrer à servir Dieu sans devoir assumer de nombreuses autres responsabilités (1 Corinthiens 7:32-35). Même si une personne célibataire n’a pas d’enfant, Paul déclare que le célibat est préférable si la personne peut mener une vie pieuse. Ces déclarations nous permettent de conclure que le célibat représente la volonté de Dieu pour certaines personnes.
Tout comme le célibat, la stérilité présente des avantages. Si Dieu offre des possibilités spéciales aux célibataires, il en offre aussi aux personnes mariées qui n’ont pas d’enfants. Certes, ces personnes n’ont pas choisi d’être stériles, mais elles doivent se consacrer pleinement au service de Dieu.
Dans le célibat, le fait d’être sans enfant et toute autre difficulté, nous devons avoir l’assurance que Dieu agira par notre intermédiaire pour nous bénir spirituellement et aider les autres (Romains 8:28).
De nombreux enfants n’ont pas de parents attentionnés. Selon toute vraisemblance, personne ne répondra aux besoins de ces enfants, à moins que des personnes ou des couples de la famille spirituelle ne s’efforcent de leur témoigner de l’amour.
Nous sommes appelés à offrir nos corps en sacrifice à Dieu, à mener une vie dévouée au Seigneur (Romains 12:1).
Résumé
1. Les enfants sont une bénédiction de Dieu, et un couple est en droit de prier pour recevoir des enfants.
2. Il ne faut pas croire que Dieu donne systématiquement un enfant par miracle aux couples stériles. Dieu ne choisit pas nécessairement de donner un enfant, de même qu’il n’accomplit pas automatiquement un miracle en cas de besoin.
3. De même, il est erroné de reprocher à une femme ou à un couple sa stérilité. La condition humaine a été influencée par les péchés d’Adam, de nos ancêtres et de notre société.
4. Nous devons accorder le même amour et la même valeur aux fils et aux filles parce qu’ils sont créés à l’image de Dieu.
5. Une personne peut devenir un père ou une mère spirituel (le) qui influence de nombreuses générations, même si elle n’a aucun enfant biologique.
6. Dieu accorde des possibilités spéciales de ministère aux célibataires et aux personnes sans enfants.
7. Nous devons nous consacrer à Dieu et lui rendre gloire dans les conditions qu’il a choisies pour nous.
Le ministère du pasteur
Malheureusement, certaines églises accordent plus d’importance à leur culture qu’à la Parole de Dieu lorsqu’elles abordent la question de la stérilité.
Un pasteur doit enseigner à son peuple à aborder la stérilité avec une perspective biblique, notamment selon les principes résumés dans la section précédente.
Si le pasteur prie pour un miracle en faveur d’un couple sans enfant, il ne doit pas dire que le mari ou la femme doivent avoir la foi pour que le miracle se produise. Lorsque Jésus a guéri un enfant ou a ressuscité un mort, la personne guérie ou ressuscitée n’avait pas la foi nécessaire pour obtenir un miracle. Si le pasteur est convaincu de la volonté de Dieu d’opérer le miracle, il doit faire preuve de foi et ne pas reprocher à la femme ou au mari de manquer de foi.
Romains 12:15 nous demande de pleurer avec ceux qui pleurent. Un pasteur doit avoir conscience du chagrin des membres de sa congrégation. Il doit prendre l’initiative d’encourager et de réconforter ceux qui souffrent à cause de la stérilité ou du décès d’un enfant. Un couple éprouve également du chagrin à la suite de la mort d’un enfant à naitre qui n’a pas vécu jusqu’à la naissance. Souvenez-vous que la femme et le mari souffrent tous les deux, même s’ils le manifestent de manière différente. Un pasteur ne doit pas se contenter d’attendre que les personnes affligées viennent auprès de lui pour prendre conseil. Il doit enseigner à sa congrégation à s’encourager et à se soutenir mutuellement.
Le pasteur doit amener la congrégation à nouer des relations et à s’occuper des couples âgés ou des personnes sans enfant. Les membres de la famille chrétienne doivent les traiter comme des parents ou des grands-parents en leur témoignant de l’amour, en passant du temps avec eux et en apportant une assistance pour les besoins quotidiens.
Le pasteur doit aider les célibataires et les personnes sans enfant à trouver des moyens de servir et de bénir l’église et la communauté. Le pasteur doit souligner l’importance de chaque personne dans la famille chrétienne.
Discussion de groupe
► Quelle est l’opinion des ressortissants de votre culture à l’égard des enfants ? Comment considèrent-ils la stérilité ?
► Quelle valeur les chrétiens de votre culture accordent-ils aux enfants ? Quelle est leur opinion sur la stérilité ?
► Quels sont les changements ou les bouleversements survenus dans votre compréhension de la stérilité à la suite de l’étude des principes bibliques présentés dans cette leçon ?
► Existe-t-il des couples qui souffrent de stérilité au sein de votre église ? Si oui, comment votre église peut-elle les soutenir et leur offrir un lieu fiable où ils pourront partager leurs difficultés ?
Prière
Père céleste,
Merci pour les familles chrétiennes. Merci pour les maris et les femmes qui te consacrent leur vie, et pour leur contribution dans ton royaume.
Nous prions pour les couples qui font face à la stérilité. Nous prions pour que tu les réconfortes et les encourages. Aide-les à comprendre que ton amour pour eux est inébranlable, même s’ils ne peuvent pas procréer.
Si ta volonté est qu’ils aient des enfants biologiques, nous te demandons d’accomplir ce miracle en ton temps. Que tu leur donnes ou non des enfants, aide-les à être des pères et des mères spirituels pour les autres.
Aide tous les chrétiens à aimer chaque personne comme un être créé à ton image.
Amen
Exercices de la leçon
(1) Rédigez un article de deux pages dans lequel vous :
Décrivez les opinions de votre société à l’égard des enfants et de la stérilité.
Expliquez l’enseignement biblique sur les enfants.
Expliquez l’enseignement biblique sur la stérilité.
À l’aide de principes bibliques, expliquez pourquoi un couple marié ne doit pas être blâmé pour sa stérilité.
(2) Encourager les personnes confrontées à la stérilité.
Option 1 : décrivez par écrit les moyens de manifester votre compassion et votre attention à l’égard d’une personne connue qui est confrontée au chagrin de la stérilité. Soyez précis en énumérant des gestes ou des paroles qui seraient une bénédiction pour votre frère ou votre sœur en Christ.
Option 2 : écrivez un petit mot d’encouragement à une personne connue qui est confrontée au chagrin de la stérilité. Essayez de comprendre sa situation. Faites-lui savoir que vous compatissez à sa douleur. Dites-lui que vous priez pour elle. Lorsque vous lui remettrez le mot, soyez disponible pour l’écouter ou manifester votre intérêt pour elle d’une manière appropriée.
La limitation des naissances
Avant de passer à la leçon 11, la classe doit étudier l’annexe B et en discuter. Il s’agit d’une brève discussion sur la limitation des naissances, un sujet important lié au mariage et à la famille.
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