Le peuple d’Israël s’apprêtait à entrer en Canaan. Dieu les avait conduits à travers le désert, et ils se trouvaient à présent à la frontière de la Terre promise. Moïse envoya douze espions pour explorer le pays. Après quarante jours, les espions retournèrent auprès du peuple emportant avec eux des fruits exquis de la vigne et de merveilleuses nouvelles à propos du pays. Mais ils ajoutent que les cananéens sont de vaillants guerriers qui habitant des villes très fortifies. « Nous étions comme des sauterelles à leurs yeux!»
Seuls deux espions, Josué et Caleb, crurent en la promesse de la victoire de Dieu. Caleb dit: « Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs » (Nombres 13:30). Josué et Caleb avaient visité le même pays que les dix autres espions. Ils avaient vu eux aussi les hautes murailles et les géants. Mais Josué et Caleb virent quelque chose que les autres ne voyaient pas. Ils comprirent que le même Dieu qui avait fait sortir Israël d’Egypte, le ferait entrer en Canaan ; le même Dieu qui avait détruit l’armée de Pharaon, détruirait les murailles de Jéricho. Ils virent que le Dieu d’Abraham était le Dieu de Moïse. Dieu dit : «Caleb a été animé d'un autre esprit, et qu'il a pleinement suivi ma voie » (Nombres 14:24).
Pour avoir refusé de croire en lui, Dieu décréta que tous les adultes périraient dans le désert. Quarante ans plus tard, Israël entra en Canaan et fit la répartition des terres. Caleb avait plus de quatre-vingts ans. Il dit à Josué: «Je suis encore vigoureux comme au jour où Moïse m'envoya […] Donne-moi donc cette montagne dont l'Éternel a parlé dans ce temps-là.» Sur cette montagne, se trouvaient des villes fortes, défendues par de vaillants guerriers, mais Caleb se confiait dans les promesses de Dieu. Il dit : « je les chasserai, comme l'Éternel a dit » (Josué 14:11-12).
D’où Caleb puisait-il une telle assurance? D’un cœur non partagé. Il déclara: je suivis pleinement la voie de l'Éternel, mon Dieu (Josué 14:8). Caleb cru le Seigneur de tout son cœur. Son cœur était indivisible.
Un cœur parfait est un cœur non partagé
Les livres historiques expose l’échec d’Israël à devenir le people que Dieu voulait, et son éloignement du plan divin. La mission de cette nation était de représenter Dieu auprès des autres nations, mais elle avait plutôt choisit l’idolâtrie. En conséquence, elle a été vaincue et amenée en exil. Sa gloire fut changée en ignominie.
En hébreu, Shalem est de la même famille que le mot shalom qui veut dire paix. La perfection aux yeux de Dieu consiste à être en paix avec lui (un cœur non partagé) (1 Rois 8:61). Un ‘cœur parfait’ est un cœur ‘entier’ ou ‘indivisible’ qui est loyal à une seule cause ou une personne. Analysons brièvement le sens des mots ‘parfait’ et ‘indivisible’ dans les livres historiques de la Bible.
Outre les récits d’infidélité criante, les livres historiques présentent également des saints qui ont servi fidèlement l’Éternel. Pendant que la majorité de la population suivait sa propre voie (Juges), une jeune veuve moabite est signalée pour sa fidélité. Même en terre d’Exil (2 Rois), on trouve une jeune juive qui se conforma à la vocation de Dieu et obtint la délivrance de la nation juive (Esther). Ces personnes étaient fidèles au Seigneur de tout leur cœur. Elles étaient saintes.
Les livres historiques enseignent que la sainteté consiste à servir Dieu de tout son cœur. La sainteté n’est pas synonyme de perfection absolue. C’est plutôt le fait de servir Dieu de tout son cœur.
Certaines versions anglaises de la Bible traduisent le mot hébreu shalem par parfait. Car shalem évoque l’idée de ce qui est complet. La perfection est le fait d’être complet; et la sainteté est le fait d’être consacrée entièrement à Dieu.
Une armée animée d’un un seul but
Après la mort de Saül, les tribus du nord choisirent Ishbosheth comme roi, tandis que Judas choisit David. Pendant deux ans, une guerre civile opposa la maison de David et les tribus du nord. Au bout de ces deux années, Ishbosheth fut assassiné par ses propres généraux. Les deux armées s’unirent pour couronner David comme roi d’Israël. La nation était désormais unie sous l’obédience d’un roi unique.
Tous ces hommes de guerre vinrent à Hébron en ordre de bataille, d’un cœur sans partage pour proclamer David roi de tout Israël. Tous les autres israélites étaient également unanimes pour conférer la royauté à David (1 Chroniques 12:38, BDS).
Tous les hommes de guerre « vinrent à Hébron d’un cœur sans partage (shalem) pour proclamer David roi de tout Israël ». Certaines versions anciennes proposent la traduction «un cœur parfait».[1] Le mot «parfait» n’assume pas que ces soldats n’avaient jamais péché. Il signifie tout simplement qu’ils étaient loyaux envers David. Ils étaient tous unis sous le commandement d’un seul roi. Dans ce verset, shalem n’est pas un terme religieux, mais un terme politique. Shalem signifie avoir un cœur sincère envers le roi.
Un autel de pierres non taillées
Après la conquête de la Terre promise, Josué érigea un autel sur le Mont Ebal. Josué bâtit « un autel de pierres brutes (shalem), sur lesquelles on ne porta point le fer» (Jos. 8:31). Ces pierres sont dites brutes parce qu’elles ne subissaient aucune modification. Elles étaient parfaites. Un objet shalem est un objet parfait.
Un cœur sans partage
Lors de la dédicace du temple, Salomon invita le people d’Israël à servir l’Éternel de tout cœur. «Que votre cœur soit tout (shalem) à l'Éternel, notre Dieu, comme il l'est aujourd'hui, pour suivre ses lois et pour observer ses commandements » (1 Rois 8:61).
C’est le même mot utilisé pour décrire l’unité au sein de l’armée de David et les pierres non taillées. Salomon invitait les gens à marcher fidèlement avec l’Éternel de tout leur cœur. Un cœur indivisible leur permettrait de « suivre ses lois et pour observer ses commandements». Celui qui sert Dieu d’un cœur sans réserve l’obéi sans difficulté.
Le livre des Rois enseigne que Dieu exige de son peuple un service venant d’un cœur non partagé. L’Éternel est à la recherche des gens sanctifiés et des cœurs qui lui sont dévoués sans réserve.
Exemple d’un cœur partagé: le roi Salomon
Salomon avait invité le peuple, lors de la dédicace du temple, à servir l’Éternel d’un cœur sans réserve. Malheureusement, Salomon n’a pas suivi son propre conseil. « A l'époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d'autres dieux; et son cœur ne fut point tout entier (shalem) à l'Éternel, son Dieu, comme l'avait été le cœur de David, son père (1 Rois 11:4).
Le cœur de Salomon était partagé. Il voulait servir l’Éternel et servir les faux dieux. On ne peut être loyal à l’Éternel et à d’autres dieux simultanément. L’auteur de 1 Rois ne dit pas que Salomon avait cessé de servir l’Éternel. Ce qui porte à croire que Salomon continuait à offrir des sacrifices dans le temple quoique son cœur ne fût pas tout entier à Dieu. Il prit le risque de servir l’Éternel avec un cœur partagé.
Exemple d’un cœur sans partage: le roi David
1 Rois 11:4 dévoile l’opinion de Dieu sur le cœur de David et le cœur de Salomon. Le cœur de David était tout entier à l’Éternel, mais pas celui de Salomon. Du point de vue humain, on pourrait envisager l’adultère et le meurtre commis par David comme un plus grand mal que la rétrogradation de Salomon. Pourquoi donc l’auteur des Rois précise que le cœur de David avait été tout entier à l’Éternel ?
[1]La différence se voit dans la réaction de David après qu’il eut péché. David se repentit immédiatement après les réprimandes du prophète. David ne chercha pas à se justifier. Il se prosterna plutôt pour confesser ses péchés : « J'ai péché contre toi seul, Et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux » (Psaumes 51:4). Le cœur de David était tout entier à l’Éternel. Son cœur était shalem.
Le Psaume 86 illustre l’enthousiasme de David pour avoir un cœur non partagé. Ce psaume est une prière de David sollicitant la délivrance face à des ennemies qui en veut à sa vie. Au milieu du cette prière, David s’écria: « Dispose mon cœur à la crainte de ton nom » (Psaumes 86:11). C’est la prière d’un homme voulant avoir un cœur non partagé pour servir l’Éternel.
Exemple d’un cœur partagé : le roi Asa
Asa monta sur le trône de Judas en l’an 910 av. J.-C. Il était fidèle à l’Éternel au début. Il détruisit les autels et renversa les hauts lieux des faux dieux. Il chercha la face de Dieu lorsque le général éthiopien Zérach marcha contre Judas avec une grande armée:
Éternel, toi seul peux venir en aide au faible comme au fort: viens à notre aide, Éternel, notre Dieu! Car c'est sur toi que nous nous appuyons, et nous sommes venus en ton nom contre cette multitude. Éternel, tu es notre Dieu: que ce ne soit pas l'homme qui l'emporte sur toi (2 Chroniques 14:11).
Dieu exauça la prière d’Asa. Il «frappa les Éthiopiens devant Asa et devant Juda » (2 Chroniques 14:12). Asa se confia entièrement en Dieu, et Dieu lui accorda une grande victoire.
Vingt ans après, une nouvelle épreuve frappa à la porte d’Asa. Baescha, le roi des tribus du nord, se préparait pour attaquer Judas. Effrayé, Asa conclut une alliance militaire avec une nation étrangère, avec Ben-Hadad, le roi de Syrie. Au lieu de se confier en l’Éternel seul, Asa mit sa confiance dans le secours d’un roi païen.
Pour cela, le prophète Hanani rappela à Asa sa victoire militaire sur les éthiopiens : «Les Éthiopiens ne formaient-ils pas une grande armée? Et cependant l'Éternel les a livrés entre tes mains, parce que tu t'étais appuyé sur lui.» Pourquoi Dieu l’avait-il secouru? Parce que «l'Éternel étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cœur est tout entier (shalem) à lui » (2 Chroniques 16:9).
L’Éternel avait délivré Asa, lorsqu’il se confiait en lui. Mais une fois qu’Asa choisit plutôt de se confier dans le roi de Syrie sans consulter l’Éternel, il perdit le soutien de Dieu. Hanani avertit Asa que la guerre serait toujours à ses portes jusqu’à la fin de son règne.
Les dernières années du règne d’Asa contrastent étrangement aux glorieuses années du début de son règne. À la fin de sa vie, Asa tomba malade, mais « même pendant sa maladie, il ne chercha pas l'Éternel » (2 Chroniques 16:12).
Le règne d’Asa s’avérait être bien meilleur que celui d’autres rois de Judas. Asa n’abandonna jamais le service de l’Éternel, mais son cœur n’était pas tout entier à Dieu. Il ne réussit pas à mettre toute sa confiance en Lui. Pour cela, il perdit la grâce de Dieu.
La vie d’Asa illustre parfaitement le danger que représente un cœur partagé. Au début, Asa mettait toute sa confiance en l’Éternel. Mais au fil du temps, son cœur s’éloigna de Dieu. Au lieu de chercher le soutien total de Dieu, il conclut une alliance avec un ennemi de Dieu. Le cœur d’Asa n’était plus tout entier à l’Éternel.
Un exemple d’un cœur partagé: le roi Amatsia
Amatsia est la preuve qu’un cœur partagé mène à la ruine. Son règne débuta sur une bonne note: « Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Éternel (2 Rois 14:3; 2 Chroniques 25:2). À la manière d’Asa, Amatsia a bien commencé.
Toutefois, les livres des rois et des Chroniques ont tous deux souligné l’imminence d’un danger. L’auteur des Rois affirme qu’Amatsia fit ce qui est droit, « non pas toutefois comme David, son père ». Et l’auteur des Chroniques ajoute : « mais avec un cœur qui n'était pas entièrement dévoué. » Il ne détruisit pas les hauts lieux. Pour cela, les sacrifices en l’honneur des faux dieux ne cessaient point. Un dirigeant dont le cœur est partagé attire la ruine sur son people.
Comme Asa, Amatsia allait découvrir qu’un cœur partiellement dévoué à Dieu attire des ennuis. Puisqu’il ne refusait pas de se prosterner devant le dieu d’Édom, l’Éternel livra son royaume entre les mains du roi des tribus du nord. Son règne termina dans la honte à cause de son manque de consécration totale. Le cœur d’Amatsia n’était pas parfait.
Que je meurs à moi-même pour que je vive pour toi;
Que je sois vidé de moi-même pour me retrouver pleinement en toi;
Que je sois rien pour que tout mon être t’appartienne.
- Erasme
La sainteté pratique: la sanctification nait dans le cœur
S’adressant à des leaders religieux qui priorisaient l’apparence extérieure au détriment de l’état du cœur, Jésus leur dit :
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses. Conducteurs aveugles! Qui coulez le moucheron, et qui avalez le chameau (Matthieu 23:23-24).
Ces leaders religieux respectaient scrupuleusement tous les rituels de la religion, mais négligeaient le plus important. Pour cela, Jésus a condamné leur fausse religion. «Conducteurs aveugles! Qui coulez le moucheron (accentuation des détails) et qui avalez le chameau (les vrais problèmes sont ignorés)». La sainteté commence dans le cœur.
Celui qui tient compte uniquement de l’apparence extérieure se dit:
« Je suis saint parce que je ne porte pas (tel vêtement) _____________. »
« Je suis saint parce que je ne vais pas ____________________. »
« Je suis saint parce que je ne regarde pas _________________. »
Lorsque nous croyons être saints en raison de ce que nous faisons ou pas, nous pouvons devenir semblables aux pharisiens. Jésus rapporte l’histoire d’un pharisien qui se rendit au temple pour prier:« Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus » (Luc 18:11-12). Ce pharisien mesurait la sainteté à l’aune de ses actions: Je ne vole pas; je ne suis pas injuste; je jeûne et je paie régulièrement la dîme. Il se croyait saint, mais son cœur ne l’était pas.
Les pharisiens se vantaient de leur vie séparée du monde, mais leur cœur disait le contraire. Jésus leur dit : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d'ossements de morts et de toute espèce d'impuretés » (Matthieu 23:27). Vue de l’extérieur, les pharisiens étaient des hommes consacrés, mais, à l’intérieur de leur cœur, le péché y régnait.
► Lequel est plus facile à juger: l’apparence extérieure ou la sainteté intérieure? Lequel des deux est plus facile à manipuler et à prioriser?
L’exemple d’Ézéchias
Les lois sur la séparation s’avéraient importantes pour faire comprendre au peuple de Dieu leur devoir de mener une vie sainte selon la volonté de l’Éternel. Mais Dieu se préoccupait beaucoup plus du cœur des individus que de leurs pratiques religieuses.
L’histoire du réveil entamé par Ézéchias illustre ce principe. Après avoir procédé à la purification du temple, Ézéchias réinstitua la fête de la Pâque. Il invita la nation entière à venir à « Jérusalem pour célébrer la Pâque en l'honneur de l'Éternel, le Dieu d'Israël.» Les messagers du roi voyagèrent partout dans le pays pour publier la nouvelle. Mais le peuple « se riait et se moquait d'eux. Cependant quelques hommes d'Aser, de Manassé et de Zabulon s'humilièrent et vinrent à Jérusalem » (2 Chroniques 30:1, 10-11).
Toutefois, « il y avait dans l'assemblée beaucoup de gens qui ne s'étaient pas sanctifiés» malgré que les préparatifs aient été déjà commencé. Car la nation n’avait pas adoré dans le temple depuis des lustres. Ainsi, une grande partie de la population n’était pas pure pour célébrer la Pâque. Alors, que devaient faire les prêtres? Puisque le people cherchait Dieu de tout son cœur, l’Éternel accorda la permission de célébrer la Pâque, même lorsque les gens n’étaient pas rituellement purs.
Car une grande partie du peuple, beaucoup de ceux d'Éphraïm, de Manassé, d'Issacar et de Zabulon, ne s'étaient pas purifiés, et ils mangèrent la Pâque sans se conformer à ce qui est écrit. Mais Ézéchias pria pour eux, en disant: Veuille l'Éternel, qui est bon, pardonner à tous ceux qui ont appliqué leur cœur à chercher Dieu, l'Éternel, le Dieu de leurs pères, quoiqu'ils n'aient pas pratiqué la sainte purification! L'Éternel exauça Ézéchias, et il pardonna au peuple (2 Chroniques 30:18-20).
Un cœur sincère était tout ce que cherchait le Seigneur. Même lorsque le peuple a failli de respecter les règlements sur la purification, Dieu vit le cœur qui voulait le retrouver.
Les saints consacrent leur cœur à Dieu
La sainteté commence toujours avec Dieu. Tout ce qui est saint lui appartient. C’est lui qui a sanctifié le sabbat, le sol de Sinaï, les premiers nés d’Israël, le tabernacle, l’autel et les lévites. Il les a mis à part pour lui-même en les sanctifiant par sa présence.
La sainteté commence avec Dieu certes, mais il nous appelle à nous consacrer à lui. Si on lit uniquement le passage où Dieu déclare qu’il nous sanctifiera, ou pourra conclure que la sanctification est l’œuvre de Dieu seul. Mais d’autres passages dans la Bible montrent que la sanctification est une invitation qui requiert une réponse de la part de l’homme.
Exode 19 nous donne un exemple. Dieu dit à Moïse: «Va vers le peuple; sanctifie-les». Et Moïse sanctifia le people. Il le mit à part pour le service de Dieu. Après cela, Dieu dit : «Que les sacrificateurs, qui s'approchent de l'Éternel, se sanctifient aussi » (Exode 19:10-22). Les prêtes devaient se sanctifier pour pouvoir s’approcher de Dieu. Ils devaient donc être saints.
Un cœur dévoué tout entier à Dieu est affecté par deux réalités:
1. Une promesse divine de sanctifier le people Dieu: « Je suis l'Éternel qui vous sanctifie » (Exode 31:13).
[1]2. Un commandement divin imposant au peuple de Dieu l’obligation de se sanctifier: « Vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint » (Lévitique 11:44; Lévitique 20:7).
Nous devons nous consacrer en réponse à la grâce de Dieu. Les saints se consacrent volontairement et se donnent entièrement à Dieu.
L’ordre de Lévitique 20 « vous vous sanctifierez» est suivi d’une promesse, « je suis l'Éternel qui vous sanctifie. C’est le même mot hébreu qui se répète dans les deux passages. On pourrait les traduire ainsi: « Mettez-vous vous-même à part… Je suis l’Éternel qui vous mets à part » (Lévitique 20:7-8).
La sanctification se réalise au moyen de l’œuvre de Dieu si l’homme l’accepte volontiers. On ne devient pas saint par ses propres efforts ni en disant : « Si Dieu me veut saint, il me sanctifiera sans mon apport.» Il faut se montrer coopératif avec la grâce de Dieu en acceptant de se mettre à part. Pour avoir un cœur tout entier à Dieu, il faut se consacrer entièrement à lui.
La sainteté est une initiative divine. Mais Dieu invite l’homme à se consacrer à lui. Notre sanctification se produit par la soumission à l’appel de Dieu. Paul a écrit : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Romains 12:1). Paul nous convie à nous soumettre sans réserve à Dieu. En raison de la promesse divine de nous rendre saints, nous devons nous soumettre à lui. La sainteté est à la fois un ordre (vous vous sanctifierez) et une promesse (C’est moi qui vous sanctifie).
Les saints obéissent aveuglément à Dieu
Salomon, Asa et Amatsia sont la preuve vivante du danger que représente un cœur partagé. Un cœur partagé ne fait pas partie du plan de Dieu pour son peuple. Car un cœur saint est un cœur non partagé. Alors, que veut dire avoir un cœur non partagé, un cœur shalem ou parfait?
Les chrétiens sont les serviteurs de Dieu. La fonction d’un serviteur est d’accomplir la volonté de son maître. Un bon serviteur n’a pas le choix. Il ne peut que se soumettre volontairement dans l’obéissance à son maître. Son travail consiste toujours à dire oui et rien que «oui».
De même, celui qui sert Dieu d’un cœur indivisible répond toujours positivement à l’appel de Dieu. Voilà l’attitude d’un cœur non partagé. Moïse avait invité les israélites à servir l’Éternel de tout leur cœur:
Maintenant, Israël, que demande de toi l'Éternel, ton Dieu, si ce n'est que tu craignes l'Éternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d'aimer et de servir l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme; si ce n'est que tu observes les commandements de l'Éternel et ses lois que je te prescris aujourd'hui, afin que tu sois heureux? (Deutéronome 10:12-13).
[2]Elisabeth Elliot a écrit dans son journal lorsqu’elle était encore jeune étudiante ces paroles de foi : «Seigneur, je t’ai dit oui pour l’éternité. Ne me laisse jamais regarder en arrière et abandonner la charrue. Que mes yeux soient complètement fixés sur la croix. Remplie-moi de ton amour, de sorte qu’il n’y ait aucune place en moi pour la moindre pensée ou volonté de me séparer de toi. »[3] Elliot avait un cœur non partagé; elle était parfaite aux yeux de Dieu.
Quelques années après avoir fait cette prière, Elizabeth Elliot a été durement éprouvée. Son époux, Jim Elliot, fut tué en 1956 pendant qu’il essayait d’évangéliser la tribu Huaorani en Équateur. Mais Elizabeth devint par la suite missionnaire auprès de cette même tribu qui avait assassiné son époux. Seule une personne qui a dit oui pour l’éternité aurait accepté d’aller travailler comme missionnaire au sein de ceux qui firent périr son époux.
Les saints servent le Seigneur d’un cœur indivisible. Ils disent « oui pour l’éternité » à Dieu. Ce qui implique une soumission totale. Les saints obéissent de bon gré à la volonté de Dieu. Puisque leur cœur n’est pas partagé, ils appartiennent complètement à Dieu. Les saints disent «oui» pour vivre dans la soumission à Dieu pour l’éternité.
Les saints acceptent de dire « oui » au jour le jour. Après le premier oui d’Elisabeth Elliot, elle eut à prendre de nombreuses décisions, mais dans tous les cas, elle n’arrêtait pas de dire oui à la volonté de Dieu. Certains chrétiens croient qu’un seul oui suffit pour annuler l’éventualité d’autres tests d’engagement. Une première décision est importante, mais Satan n’arrêtera pas de mettre votre engagement à l’épreuve. On devra continuellement dire : « Oui Seigneur, Ma vie t’appartient». Ceci est le oui éternel.
Dieu ne peut nous utiliser à moins que nous lui permettions de nous faire découvrir les zones d’ombre de notre caractère. Nous ne sommes même pas en mesure de reconnaitre l’envie, la nonchalance et l’orgueil lorsque nous les voyons. Mais Jésus doit exposer tous nos défauts cachés avant que sa grâce nous embrasse.
Je t’ai dit oui pour l’éternité. Ne me laisse jamais regarder en arrière.
-Elisabeth Elliot
[3]Elisabeth Elliot, Passion and Purity (Old Tappan, NJ: Fleming H. Revell Co., 1984), 25.
Il a trouvé le secret - George Müller
George Müller[1] était un chrétien très réputé au dix-neuvième siècle.[2] Il construisit cinq orphelinats et s’occupait de plus de 10,000 orphelins. Il parvint à collecter des millions de dollars pour ses orphelinats et pour supporter l’œuvre missionnaire. À sa mort, Müller avait fait l’éducation de 122,000 enfants et distribué près de 2 000 000 de Bibles et des centaines de million de livres et de pamphlets. Il réalisa tous ce travail sans jamais demander de l’argent à qui que ce soit. Il se confiait en Dieu et en Dieu seul pour le soutien.
Lorsque Müller reçut la vocation de Dieu pour construire des orphelinats, il avait pour tout argent de poche cinquante centimes ! Il répondit à l’appel de Dieu en toute dépendance à la provision divine. Il n’avait que cinquante centimes certes, mais il les confia entre les mains du Seigneur et attendait avec foi son intervention. Par la suite, Müller témoigna que les orphelins n’ont jamais raté un repas, car la provision de Dieu ne leur faisait jamais défaut.
Durant sa jeunesse, Müller vivait dans le désordre et la luxure. Il avait même fait la prison à l’âge de seize ans. Mais à vingt ans, il se convertit au Seigneur. Sa vie spirituelle fut marquée par des moments de victoire spirituelle, mais aussi de grandes agitations dans les jours qui suivirent sa conversion. Finalement, à vingt-quatre ans, Müller résolut de soumettre entièrement son cœur à Dieu, en se donnant complètement au Seigneur.
À soixante dix ans, Müller se mit à voyager à l’étranger pour prêcher. De soixante-dix à quatre-vingt ans, il visita quarante deux pays et prêcha la Parole à plus de 3 000 000 de gens.
À la fin de sa vie, on demanda à George Müller le secret de sa vie de service. Il répondit : « J’ai été mort un jour à moi-même (à mes opinions et à mes désirs) à l’approbation et la désapprobation du monde, de mes frères et de amis. Depuis lors, je me consacre uniquement à la recherche de l’approbation de Dieu.» George Müller avait un cœur indivisible. Il était parfait aux yeux de Dieu.
[1]Roger Steer, Spiritual Secrets of George Muller (PA: OMF Books, 1985). and J. Gilchrist Lawson, Deeper Experiences of Famous Christians (IN: Warner Press, 1911).
(1) La sainteté consiste à avoir un cœur tout entier à l’Éternel.
(2) Le mot hébreu shalem veut dire «indivisible». Il est de la même famille que le mot shalom, qui signifie «paix». Le fait d’avoir un cœur parfait en tout entier signifie être complètement loyal envers une cause ou quelqu’un.
(3) Solomon, Asa, and Amatsia montrent à quel point un cœur partagé peut être source d’ennui. Ils ont tous été infidèles envers Dieu parce que leur cœur n’était pas tout entier à l’Éternel.
(4) La sainteté nait dans le cœur. Jésus s’opposait farouchement contre ceux qui priorisaient l’apparence extérieure au détriment de la pureté du cœur.
(5) Nous devons nous consacrer sans réserve à Dieu qui sanctifie son peuple. Dieu exige à son peuple de se consacrer en réponse à sa grâce.
(6) Les saints obéissent aveuglément à Dieu. Comme un serviteur dévoué, ils disent oui de tout cœur à la volonté de leur Maître.
(7) Après avoir dit oui pour l’éternité, nous devons continuellement répondre positivement à Dieu jour après jour.
Exercices de la leçon
(1) Préparer un sermon sur le thème « Un cœur entièrement dévoué à Dieu». Vous pouvez élaborer votre propre plan ou vous servir de celui-ci:
A. Un exemple biblique d’un cœur partagé
B. Les dangers liés à un cœur partagé
C. Le remède contre un cœur partagé.
(2) Que les étudiants mémorisent Psaume 86 : 11-12 pour la prochaine séance.
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