L’île de Patmos dans la mer Égée à la fin du premier siècle n’avait rien de pittoresque d’une île des Caraïbes ou du Pacifique Sud. C’était une île rocailleuse et inhospitalière, transformée en prison. C’est sur cette île que Jean le disciple bien-aimé était exilé.
Jean était fort avancé en âge, un fidèle serviteur de Dieu et un exemple vivant de la sainteté. Il avait été le pasteur de l’église d’Éphèse et le gardien de la mère de Jésus. Son ministère avait touché toute l’Asie Mineure.
À son âge, il aurait dû être honoré comme le dernier survivant des disciples de Christ, mais il fut exilé sur l’île de Patmos. Cet isolement pourrait bien lui inspirer des sentiments de nullité dans le travail de Dieu, mais un dimanche matin, près de soixante ans après l’ascension de Jésus, Jean « fut ravi en esprit le jour du Seigneur » au bruit d’une voix comme le son d’une trompette.
Lorsque Jean se tourna vers la voix, il vit le Christ à qui il avait confié sa vie. Ses cheveux étaient blancs comme de la laine et ses yeux comme du feu, ses pieds brillaient comme de l’airain et son visage comme le soleil, et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. Jean vit «la gloire du Fils unique du Père, pleine de grâce et de vérité» (Jean 1:14).
Dans le livre de l'Apocalypse, nous voyageons avec Jean dans les cieux pour assister à la consommation du plan de Dieu, et voir comment le peuple saint passera toute l’éternité en compagnie d’un Dieu saint.
Dans la première leçon de ce cours, je vous ai demandé d’imaginer le jardin d’Eden dans son état originel. C’était un monde parfait composé de toute espèce de fleurs et d’arbres fruitiers. C’était un monde sans le péché et ses néfastes effets, tels que la douleur, la maladie et la mort. Mieux encore, c’était un monde où Dieu et l’homme vivait en parfaite harmonie. Rien ne séparait l’homme de son Créateur.
Mais, le péché a détruit cette perfection. Désormais, les épines côtoyaient les fleurs ; les animaux paisibles devenaient de dangereux prédateurs ; l’homme a connu la souffrance, la maladie et la mort, et le pire, l’harmonie entre Dieu et l’homme était brisée. À cause du péché, Dieu chassa l’homme du jardin d’Eden pour l’empêcher de s’approcher de l’arbre de Vie. Apparemment, Satan avait déjoué le plan de Dieu pour son peuple.
La promesse d’un monde parfait
Mais, il y a de l’espoir. De la première à la dernière page de la Bible, Dieu ne fait que révéler son plan qui est de constituer un peuple à son image par la sanctification. Les prophètes de l’Ancien Testament ont promis que Dieu sanctifierait son peuple et le ferait habiter un lieu saint ; promesse dont Jean confirme la réalisation à plusieurs reprises.
Ézéchiel a annoncé la cohabitation de Dieu avec son peuple saint.
Ma demeure sera parmi eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Et les nations sauront que je suis l'Éternel, qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d'eux (Ézéchiel 37:27-28).
Dieu sanctifiera Israël pour qu’il puisse habiter parmi son peuple. La promesse d’Ezéchiel 37:27 est accomplie dans Apocalypse 21:3.
Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.
Le dessein ultime de Dieu sera accompli quand il demeurera parmi son peuple saint. Comme Ézéchiel, Zacharie a par ailleurs annoncé le jour où le dessein de Dieu pour son peuple sera accompli. Dieu a promis: «J’habiterai au milieu de toi » (Zacharie 2:10-11).
Zacharie 3 décrit le plan de Dieu pour son peuple. Dans la vision de Zacharie, le grand prêtre était vêtu de vêtements sales, symboles de l’impureté d’Israël. Un jour viendra où Dieu purifiera son peuple. Il remplacera les vêtements sales d’Israël par du lin pur.
L’ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui: Otez-lui les vêtements sales! Puis il dit à Josué: Vois, je t'enlève ton iniquité, et je te revêts d'habits de fête (Zacharie 3:4).
Les derniers versets de Zacharie peignent l’un des plus fascinants tableaux de la fin de tout l’Ancien Testament.
En ce jour-là, il sera écrit sur les clochettes des chevaux: Sainteté à L'Éternel! Et les chaudières dans la maison de l'Éternel Seront comme les coupes devant l'autel. Toute chaudière à Jérusalem et dans Juda Sera consacrée à l'Éternel des armées; Tous ceux qui offriront des sacrifices viendront Et s'en serviront pour cuire les viandes (Zacharie 14:20-21).
On gravera sur les cloches des chevaux les mots qui sont écrits sur le turban du grand prêtre (Exode 28:36-38). Même les chaudières d’usage commun seront aussi saintes que les «coupes devant l’autel». Jérusalem sera enfin tel que Dieu la voulait : la demeure de Dieu.
Enfin, Dieu accomplira son dessein. Il se donnera un peuple saint vivant dans une ville sainte. La vision de Zacharie s’accomplit dans Apocalypse 21 et 22. Le peuple de Dieu vivra en sa présence, Dieu «habitera avec eux, et ils seront son peuple » (Apocalypse 21:3).
La restauration d’un monde parfait
La Bible commence avec la description d’un monde parfait mais déchu à cause de la chute et se termine avec un monde parfait qui attend ceux qui permettent à Dieu de réaliser son plan dans leur vie. Dieu prépare une ville sainte pour le peuple saint de Dieu.
Comme le jardin d’Eden, la ville sainte est un monde parfait composé de toute espèce de fleurs et d’arbres fruitiers. Tout est exquis:
Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations (Apocalypse 22:1-2).
À cause du péché, l’accès au jardin d’Eden et à l’arbre de vie était refusé à l’humanité. Dans l’Apocalypse, l’arbre de vie est à nouveau disponible pour l’humanité.
Ce sera un monde sans péché. Les chapitres de la seconde partie du livre de l’Apocalypse inspirent la peur chez certains lecteurs, car ils décrivent les jugements qui vont tomber sur la terre. Ces lecteurs passent aux derniers chapitres qui décrivent les merveilles du paradis. Mais il ne faut pas ignorer le milieu du livre. Pour qu’un peuple saint puisse vivre en parfaite harmonie avec un Dieu saint, la puissance du péché doit être anéantie.
Le livre de l’Apocalypse met à nu la haine de Satan pour le peuple de Dieu. Jean vit «monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes » (Apocalypse 13:1). «Il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre» (Apocalypse 13:7). Pour un temps, le mal semble l’emporter sur le peuple de Dieu, mais la bête sera en fin de compte vaincue (Apocalypse 15:2). Le peuple de Dieu remportera la victoire finale, et le dessein de Dieu sera accompli.
Les croyants de tout âge ont mis leur confiance en la justice d’un Dieu saint. Dans sa quête de justice, la confiance du psalmiste fut affermie quand se dernier se souvint de la sainteté de Dieu : «Car tu n'es point un Dieu qui prenne plaisir au mal; le méchant n'a pas sa demeure auprès de toi » (Psaumes 5:4). Et Jean rapporte dans l’Apocalypse le soupir des martyrs qui criaient: « Jusques à quand, Maître saint et véritable, tarde-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? » (Apocalypse 6:10).
La sainteté de Dieu nous donne la garantie que la justice finira par l’emporter. L’Apocalypse de Jean fut adressé à des chrétiens qui étaient persécutés par Rome. Ces derniers y apprirent que le «saint et le véritable» jugera la terre et rendra justice à son peuple. L’Apocalypse invite tout le peuple de Dieu à rester fidèle, puisqu’ils seront vengés par un Dieu saint. Ce livre tend ses regards vers le moment où Satan sera vaincu et le saint peuple de Dieu vivra éternellement dans la paix.
Le ciel est une sainte cité. C’est une ville exempte de péché et de ses effets tels que la douleur, les pleurs, la maladie et la mort. « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Apocalypse 21.4).
Mais la plus grande bénédiction sera l’harmonie avec Dieu, comme il a été pour Adam et Ève avant la chute dans le jardin d’Eden. L’homme pouvait parler avec Dieu face à face. Rien ne se mettait entre Dieu et l’homme. Au ciel, nous allons pouvoir expérimenter cette parfaite communion avec Dieu. Rien ne pourra alors séparer le peuple saint avec son Dieu saint.
Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux (Apocalypse 21:3).
Le Ciel, selon Jean, est un endroit sans peur, ni douleur ni mort. Toutes les phobies du monde antique (les mers inexplorées, les ténèbres de la nuit, la menace de la maladie) auront disparu. Cette paix éternelle dépendra uniquement de la présence de Dieu.
Il n'y aura plus d'anathème. Le trône de Dieu et de l'agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Il n'y aura plus de nuit; et ils n'auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles (Apocalypse 22:3-5).
Il est un désir naturel chez les saints de voir Dieu. Moïse a vu Dieu sans pouvoir contempler sa face (Exode 33:18-20). David a demandé: Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu? (Psaumes 42:2). Jésus a promis aux cœurs purs qu’ils verront Dieu (Matthieu 5:8). Cette promesse est accomplie dans l’Apocalypse: «Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts » (Apocalypse 22:4).
Dallas Willard rapporte l’histoire d’un orphelin de mère qui se sentait effrayé et seul au cours d’une nuit et qui voulait dormir dans la chambre de son Père. Au milieu de la nuit, le garçon se réveilla et demanda à son père: «As-tu le visage tourné vers moi?» Le père lui répondit : « Oui, mon enfant.» L’enfant, satisfait, se rendormit paisiblement. Au ciel, le peuple saint verra la face de Dieu. Son visage sera éternellement tourné vers nous, et nous vivront dans la paix.
Le jardin d’Eden sera restauré et le plan divin accompli. Ceux qui ont le cœur et les mains purs vivront éternellement avec Dieu. Tel est le plan de Dieu pour son peuple.
Seigneur, lors de notre dernier soupir, emmène-nous dans ta maison.
Fais-nous passer les portes du ciel,
Pour que nous demeurions dans cette maison.
Il n’y aura ni obscurité, mais une seule lumière.
Ni bruit ni silence, mais une seule musique.
Ni début ni fin, mais une seule éternité.
La demeure éternelle de ta gloire et de ta domination.
John Donne
La sainteté, une relation ininterrompue avec Dieu
La vision que Jean a eue concernant le plan de Dieu pour son peuple, c’est une vision d’un peuple saint vivant dans une ville sainte. À trois reprises dans l’Apocalypse, Jean décrit le lieu de notre demeure éternelle comme «la ville sainte» (Apocalypse 21:2; 10; Apocalypse 22:9). C’est la maison d’un Dieu saint, de saints anges et d’un peuple saint. Cette merveilleuse ville est un lieu de parfaite sainteté. Seuls les saints peuvent y demeurer.
Apocalypse 21 peint un magnifique tableau du ciel, mais il lance aussi cet avertissement:
Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort (Apocalypse 21:8).
Le ciel est une ville sainte. Dieu ne permettra pas au péché de détruire la pureté de cette ville. Des anciens prédicateurs disaient: «Le ciel est un lieu saint préparé pour un peuple saint.» Seul un peuple saint sera heureux dans cette ville sainte.
Une personne égocentrique serait mal à l’aise dans une ville où l’Agneau de Dieu est au cœur des acclamations. Un amoureux des plaisirs du péché serait misérable dans une ville où tout est pur. Celui qui n’aime pas Dieu s’ennuierait dans une ville qui adore Dieu sans cesse. La ville sainte est pour un peuple saint qui vivra avec Dieu pour toujours.
La promesse faite en Ézéchiel 40 à 48 sera accomplie dans la Nouvelle Jérusalem. Mais il est facile de remarquer une différence entre la vision d’Ezéchiel et son accomplissement dans l’Apocalypse. Dans la vision d’Ezéchiel, le temple se dresse au milieu de la ville, mais dans la Nouvelle Jérusalem, il n’y a «point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout puissant est son temple, ainsi que l’Agneau» (Apocalypse 21:22). Dieu lui-même est le temple et toute la ville est désormais une «terre sainte» réservée à Dieu et à son peuple.
La parfaite communion originelle entre Dieu et l’homme est rétablie, car la honte et la peur qui poussaient Adam et Ève à se cacher de Dieu ont disparu. Le peuple saint peut contempler la face de son Créateur et jouir d’une parfaite communion avec Dieu.
Dans l’Ancien Testament, Israël a été mis à part pour être «un royaume de sacrificateurs et une nation sainte» (Exode 19:6). Dans l’Apocalypse, l’église est «un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu » (Apocalypse 5:10). Mais contrairement à Israël, ce royaume est « une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue» (Apocalypse 7:9). La promesse de Genèse 12:3 est accomplie dans Apocalypse 7:9.
Tout comme Israël ne pouvait remplir sa mission de sacrificateurs qu’en conservant sa sainteté, l’Église ne peut remplir la sienne en faisant le contraire. Le peuple de Dieu doit être saint. Les Lévites de l’Ancien Testament étaient vêtus de lin blanc, symbole de leur pureté. De même, Jean dit que les saints doivent être purs (Apocalypse 3:4-5; Apocalypse 6:11; Apocalypse 19:8). et que seuls ceux qui «lavent leurs robes» entreront dans la ville (Apocalypse 22:14), pour vivre en paix avec un Dieu saint.
La sainteté pratique: quand je ne me sens pas saint
Ce scénario vous est-t-il familier? Vous venez d’entendre un sermon qui vous convainc de vous sanctifier davantage. Vous priez et vous vous engagez à mener une vie sainte. Durant les deux prochains mois, vous voyez se développer en vous le fruit de l’Esprit, votre vie spirituelle grandit et votre amour pour Dieu et pour votre prochain s’intensifie.
Puis vient une difficulté. Vous n’arrêtez pas de marcher avec Dieu. Aucun péché volontaire n’alourdit votre conscience. Votre amour pour Dieu et pour votre prochain est intact. Mais à cause d’une maladie, d’une situation stressante ou même des pressions du ministère, vous avez l’impression que vous ne grandissez pas en sainteté, et vous aimeriez en savoir la raison.
Comment continuer dans la vie sainte lorsqu’on ne se sent pas sanctifié? Faut-il tout laisser tomber et dire: «La sainteté est impossible ?» Faut-il retourner à l’autel? Comment continuer à marcher sur la route de la sainteté dans ce cas?
► Avez-vous déjà fait une telle expérience? Comment avez-vous réagi?
Quand je ne me sens pas saint, je marche par la foi.
Dans la leçon 2, nous avons vu que la sainteté est une «marche avec Dieu». Abraham a marché avec Dieu pour le suivre dans un pays qu’il ne connaissait pas. Il a marché avec Dieu dans l’obéissance et la foi. Quatre mille ans plus tard, la foi d’Abraham continue de nous fasciner. Mais mettez-vous à sa place ; vous vous trouvez sur une route accidentée menant nulle part et vous ignorez votre destination. Croyez-vous qu’Abraham accueillait au réveil toutes les journées avec joie? Je ne le pense pas! Je crois que parfois il n’avait pas envie de faire un pas de plus. Mais Abraham ne cessait pas de marcher avec Dieu.
Nous lisons que Noé «marcha avec Dieu» dans un monde impie. Quoique entouré d’idolâtres et de malfaiteurs endurcis (Genèse 6:5), Noé marcha avec Dieu. Croyez-vous que ses jours étaient tous lumineux? Je soupçonne qu’il se sentait parfois épuisé et découragé. Mais, Noé ne cessait pas de marcher avec Dieu.
Une clé d’une vie sainte est de se rappeler que le salut, la sanctification et la croissance spirituelle se réalisent par la grâce et par le moyen de la foi. Certains croient qu’ils sont sauvés par grâce et la foi. Ils croient même qu’ils sont sanctifiés par la grâce et la foi, mais ils tombent dans le piège de croire que la croissance dépend de l’effort humain.
La discipline est-elle nécessaire à la sainteté? Absolument! Faut-il continuer à mettre à mort les « membres qui sont sur la terre»? (Colossiens 3:5). Oui. Doit-on continuer à regarder « vers ce qui est en avant » et courir «vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ»? (Philippiens 3:13-14). Assurément!
Mais vous ne devez jamais oublier que votre «mise à mort», votre «effort» et votre «course en direction du but» se font dans la puissance de «Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir » (Philippiens 2:13). C’est lui qui inspire le désir (la volonté) et qui accorde la force (le faire). Il travaille en nous pour accomplir son dessein de nous sanctifier. Lorsque vous ne vous sentez pas saint, reposez-vous dans la grâce du Dieu qui vous transforme quotidiennement à son image.
Quand je ne me sens pas saint, je dois me reposer dans sa sainteté.
Dans la leçon 5, nous avons vu que la perfection biblique n’est pas le perfectionnisme, mais un cœur tout entier dans son engagement envers Dieu. La leçon 7 nous a appris que l’ordre de Jésus disant «Soyez parfait» est une invitation à aimer Dieu de tout son cœur. La perfection chrétienne n’est pas une question de performance, mais d’amour.
Notre sainteté repose uniquement sur la sainteté de Dieu. Notre identité est «en Christ» qui nous rend saints. L’une des grandes vérités de l’Évangile est que le croyant n’a pas à lutter vainement pour devenir saint ; il peut se reposer en Christ. Notre identité en tant que chrétiens, en tant que saints et en tant que peuple saint ne se trouve qu’en lui.
Robert Coleman raconte une histoire qui illustre ce que signifie avoir un amour parfait pour Dieu même lorsque nos actes sont empreints d’imperfection. Coleman travaillait dans son jardin par une chaude journée d’été lorsque son petit garçon le vit transpirer sous le soleil. Ce dernier décida de lui apporter un verre d’eau. Il prit un verre tout souillé, le remplit avec l’eau d’une mare qui était dans la cour et l’apporta à son père. Le Dr Coleman a déclaré: «Le récipient était sale et l’eau boueuse. Mais, l’offre était parfaite car elle venait d’un cœur d’amour.» C’est une image de notre perfection limitée. Dieu accepte le service imparfait que nous lui offrons parce qu’il vient d’un cœur d’amour.
Dieu accepte nos efforts imparfaits et les transforme en quelque chose qui surpasse notre imagination, car notre sainteté n’est que l’ombre de sa sainteté illimitée. Même notre meilleur amour est influencé par nos limites. Mais lorsque nous nous reposons dans sa sainteté, nous nous rendons compte que l’obéissance à son appel à la sanctification ne s’accomplit parfaitement qu’en lui seul. D’un cœur d’amour sans partage, nous lui apportons notre verre d’eau limoneuse- et il le transforme en quelque chose de pur et d’éclatant. Notre sainteté se perfectionne dans sa sainteté.
Quand je ne me sens pas saint, je dois me rappeler que je fais partie d’un peuple saint
L’un des méga-thèmes du livre de l’Apocalypse - mais souvent négligé - est l’Église. Le livre s’ouvre avec une série de messages adressés à sept églises. Ces messages montrent l’importance de la communauté ecclésiale locale au sein du corps globale de Christ. Mais ce n’est pas le seul enseignement de l’Apocalypse sur l’Église.
Le groupe des 144 000 peut être un portrait de toute l’Église, le corps du Christ,[1] qui est présentée plus loin dans le livre comme l’épouse de l’Agneau (Apocalypse 19:7-8). Il est indéniable que l’Église occupe une place de choix dans l’Apocalypse.
S’il en est ainsi, l’adoration et la communion qui se tiennent au sein de l’Église sur la terre est un apprentissage en perspective de l’adoration et de la communion éternelles à venir. Qu’est-ce que cela signifie pour notre vie chrétienne à l’heure actuelle?
► Comment la description de l’épouse du Christ dans l’Apocalypse devrait-elle affecter la vie dans l’église locale? Ou, en d’autres termes, à quel degré votre assemblée ressemble-t-elle à l’Église de l’Apocalypse? Qu’est-ce qui la rend différente de l’Église de l’Apocalypse?
L’un des aspects pratiques de cette vérité est que la sainteté se vit en communion avec l’église. L’individualisme moderne pousse de nombreux chrétiens à concevoir le salut uniquement comme une série d’expériences personnelles.
Bien qu’il existe dans la Bible des individus comme Hénoc qui marchaient seuls avec Dieu, la Bible fourmille de nombreux autres exemples de croyants qui servaient Dieu dans le contexte d’une assemblée corporative. Les lois sur la pureté en Israël étaient pour un «peuple de Dieu». Ce dernier était plus qu’un groupe d’individus, mais aussi un corps vivant grandissant ensemble à l’image de Dieu.
L’Église du Nouveau Testament était plus qu’un groupe d’individus fréquentant le même «club». L’Église était, et est le corps de Christ. Les saints de l’Apocalypse allaient au-devant du martyre en tant que membres d’un corps. Même s’ils mouraient seuls, ils savaient qu’ils étaient membres de l’Église universelle. Ils vivaient dans la sainteté en tant que partie d’un corps, et membres d’une fidèle épouse. Et lorsque Jean se trouvait sur l’île de Patmos, il savait qu’il était membre de l’Église universelle.
Il est courant d’entendre certains disent : ‘J’aime Jésus, mais pas l’Église’. Cette posture résulte d’une mauvaise compréhension de la nature de l’Église qui est l’épouse de Christ. On doit nécessairement l’aimer (Quel est l’époux qui se liera d’amitié à l’ennemi de sa femme?) L’Église est une assemblée de croyants qui croissent ensemble vers la maturation de l’image de Dieu en eux
[2]Nous n’étions pas créés pour vivre dans l’isolement. John Wesley a dit que la sainteté se vit en société. Il voulait dire que le croyant ne peut grandir que dans un contexte de groupe. Cette conviction l’inspira à mettre sur pieds les groupes méthodistes dont le rôle consistait à fournir un soutien mutuel pour la croissance de tous les membres.
En quoi cela nous concerne-t-il? Les saints sont membres d’une sainte Église. La croissance dans la sanctification s’opère en relation aux autres membres du corps. Lorsque je suis affaibli, Dieu met sur mon chemin un frère assoiffé de sainteté pour me soutenir dans ma faiblesse. De même, lorsque la force divine m’a secouru dans un domaine, je peux offrir mon aide à un frère plus faible. La vie sainte se vit dans une communauté de croyants remplis de l’Esprit qui manifestent l’amour de Dieu dans ce monde.
L’auteur de l’épître aux Hébreux a parfaitement compris cette vérité.
Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. N'abandonnons pas notre assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour (Hébreux 10:24-25).
L’auteur, voulant encourager des chrétiens persécutés à demeurer ferme dans la foi, leur a recommandé de veiller les uns sur les autres dans la charité lorsqu’ils se réunissent en assemblée. L’une des missions de l’Église est de faire la promotion d’une vie d’amour et de sainteté qui soit authentique.
Lorsque vous ne vous «sentez pas saints», laissez Dieu vous encourager à grandir par le biais des autres croyants de l’assemblée. Vous faites partie de «l’église universelle», mais vous êtes aussi membre d’un organisme local. Dieu vous y a mis pour une raison. Laissez vos frères dans la foi vous inciter à une plus grande croissance dans la vie sainte.
[1]Apocalypse 7:4-8; Apocalypse 14:1-5. Les interprètes bibliques ne s’accordent pas sur l’identité des 144 000. Certains voient ce nombre comme un décompte littéral des convertis juifs avant ou pendant la tribulation. Pour d’autres, c’est un symbole de l’Église. Quoi qu’il en soit, ils font maintenant partie du Corps du Christ qui est une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue (Apocalypse 7:9).
Le croyant qui croit pouvoir développer une vie sainte dans l’isolement ne sera d’aucune utilité à son entourage.
Oswald Chambers
Elle a trouvé le secret - Fanny Crosby
Fanny Crosby[1] devint aveugle deux mois après sa naissance à la suite d’une erreur médicale du médecin qui la soignait. Quelques mois plus tard, son Père mourut. Sa mère qui était ménagère la laissait toute seule tous les jours pour aller travailler. Cette femme a vu des jours sombres en ce monde maudit par le péché.
Mais les hymnes de Fanny Crosby témoignent de son attachement à Christ. Elle s’était abandonnée complètement à la volonté de Dieu.
Fanny Crosby comprenait que la sainteté est un amour parfait pour Dieu et pour son prochain. Elle investissait son temps et son argent dans la cause des missions qui s’occupaient des alcooliques et des sans-abris. En accord avec son mari, elle donna tous les biens non essentiels à la survie de sa famille. Son amour pour Dieu et son prochain était manifeste. Sa ressemblance avec le Christ en amour s’intensifiait jour après jour.
Fanny attendait avec impatience l’accomplissement de la promesse «que nous verrons sa face». À un compatriote qui voulait la prendre en pitié, Fanny Crosby répondit qu’elle se réjouissait de sa cécité, « parce que je veux que la face du Seigneur soit la première chose que mes yeux contemplent à mon arrivée au Ciel.»
[1]Image: "Francis Jane Crosby, 1820-1915" by W.J. Searle, retrieved from the Library of Congress Prints and Photographs Division, http://hdl.loc.gov/loc.pnp/cph.3b17084, "no known restrictions."
Résumé de la leçon 11
(1) La sainteté est une communion ininterrompue avec Dieu.
(2) De Genèse 3 à l’épître de Jude, Dieu expose son plan et sa promesse de restauration de sa communion avec l’homme. Cette promesse s’accomplit dans l’Apocalypse.
(3) L’Apocalypse dévoile la consommation finale: un peuple saint vivant en harmonie avec un Dieu saint.
(4) La communion survenant au sein de l’église est une préparation à la communion céleste à venir. L’église sur terre est un modèle (faillible) de l’Église éternelle. Pour cela, la vie dans l’église locale doit s’organiser suivant le modèle de l’unité de l’Église universelle.
Exercices de la leçon
(1) Écrivez une lettre de deux pages au maximum à quelqu’un vous disant: «J’aime Jésus, mais pas l’Église.», pour lui montrer que l’amour pour Jésus implique nécessairement l’amour pour l’Église, l’épouse de Christ, et que les saints aiment l’église de Dieu. Montrez aussi que l’affiliation à une église contribue à la croissance dans la sainteté.
(2) Que les étudiants mémorisent Apocalypse 21:2-3 pour la prochaine séance.
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