(1) Découvrir la géographie de la Palestine et son importance pour l’étude du Nouveau Testament.
(2) Comprendre le contexte historique du Nouveau Testament.
(3) Découvrir l’influence de la culture romaine, grecque et juive sur le Nouveau Testament.
(4) Apprécier les anciennes coutumes et les mœurs du Nouveau Testament.
Leçon
► Lisez Matthieu 1: 1-7; Luc 1: 1-5; 2: 1-5
► Mémorisez Galates 4: 4, 5
L’importance de l’histoire et de la géographie dans l’étude du Nouveau Testament
► Est ce que l’authenticité historique de la Bible est importante pour la foi chrétienne? Pourquoi?
La foi chrétienne est fondée sur des faits historiques. Notre foi se base sur les interventions d’un Dieu actif dans l'histoire humaine et elle est enracinée dans la vie de Jésus qui, « a été fait chair et a habité parmi nous ... »[1] Pour cette raison, le contexte historique du christianisme est important dans le cadre de l’étude du Nouveau Testament. Les extraits tirés des Évangiles de Matthieu et de Luc trouvés au début de la leçon soulignent le souci des auteurs pour la situation historique de la vie de Jésus.
Le christianisme est très différent des religions du monde. Les étudiants des religions orientales ont montré que le bouddhisme est essentiellement le même sans le Bouddha; l'hindouisme demeure tel qu’il est même si son panthéon divin disparait. Cependant, le christianisme est vide sans la vie, la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth. « Si Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. »[2]
Le christianisme est une foi historique, car la Bible est un livre historique. Elle ne concerne pas les légendes et les mythes; c'est un recueil d'événements historiques. Certains savants contemporains affirment que la Bible est une collection de grands enseignements éthiques illustrés par des mythes préscientifiques. Cependant, la Bible ne présente pas cette facette; le témoignage des saintes Écritures est historiquement fiable.
Les événements du Nouveau Testament se sont déroulés à un moment précis, dans un lieu géographique donné et dans une culture particulière. Ce moment précis est le premier siècle ap. J.-C. en Palestine du temps des romains; la culture est juive, grecque ou romaine. En raison de l'importance du contexte historique et géographique, nous commencerons notre étude avec un survol de l’époque de Jésus et de l'église primitive.
La terre de la Palestine est au cœur de l'histoire d'Israël et du ministère terrestre de Jésus, même le titre « Jésus de Nazareth » suggère l'importance de cet endroit particulier dans sa vie.
La Palestine mesure environ 75 kilomètres de large sur 235 kilomètres de long.[1] Malgré sa petite superficie, elle se trouvait dans un endroit stratégique et servait comme toile de fond des événements historique de l’antiquité. Sa position entre l'Egypte au sud-ouest, la Syrie au nord, l'Assyrie au nord-est et Babylone à l'est, l’a transformé en un carrefour stratégique et commercial.
Relief de la Palestine de l’Ouest à l’Est
En passant de l'ouest à l'est (de la mer Méditerranée au fleuve du Jourdain), une personne qui voyage en Palestine rencontre trois terrains distincts. De la plaine côtière longeant la mer de la méditerranée, la terre s’élève graduellement à travers les hauts plateaux du centre puis culmine environ 800 mètres[2] au-dessus du niveau de la mer. Jérusalem était le point culminant d'Israël tant sur le plan spirituel que sur le plan géographique.
Plus loin à l'est se trouve le désert de Judée, une région désolée, formée de montagnes et de terrains accidentés. Cette région était dangereuse pour les voyageurs et inhospitalière pour les habitants.
De cette région montagneuse, la vallée du Jourdain descend à 415 mètres[3] au-dessous du niveau de la mer ; c’est le point le plus bas de du globe terrestre. Le fleuve du Jourdain s’étire sur 100 kilomètres[4] à partir des montagnes au nord de la mer de Galilée jusqu'à la mer Morte au sud. Une secte juive appelée les Esséniens a caché leur bibliothèque dans des grottes qui se trouve autour de la Mer Morte lors de l’attaque de la Judée par les Romains en 66 ap. J.-C. Parmi ces manuscrits de la Mer Morte découverts en 1946, se trouvent les plus anciens manuscrits de l'Ancien Testament.
Durant son ministère, les voyages de Jésus à l’est du pays se limitaient généralement au fleuve du Jourdain. Cependant, il a traversé plusieurs fois la mer de Galilée pour se rendre dans la région transjordanienne. Cette région comprenait la Décapole («Dix Villes » fondées pendant la période de la domination grecque) et Pérée. Les disciples s’étonnaient de voir que Jésus était prêt à prêcher aux Gentils de cette région. À Décapole et à Pérée, les disciples de Jésus ont vu des indices relatives à sa dernière commission pour prêcher «à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.»[5]
Relief de la Palestine du Nord au Sud
En allant du nord au sud, un voyageur qui laisse la Galilée, traverse la Samarie puis arrive en Judée, le centre religieux et économique de la Palestine. La Galilée était une région commerciale entourant la mer de Galilée, un lac d'eau douce. Nazareth était l'un des nombreux petits villages de cette belle région. La Galilée a profité de l’abondance de poissons de la mer qui s’appelait aussi Galilée ainsi que des fruits et légumes produits durant toute l'année dans la plaine de Génésareth, une région rustique située au nord-ouest de cette mer.
La région de Samarie situait entre les Juifs du nord et le Temple de Jérusalem au sud. Les samaritains étaient les descendants des Juifs qui avaient épousé des gens issus de nations païennes après l'invasion assyrienne en 722 av. J.-C. Les samaritains observaient la loi de l'Ancien Testament, pratiquaient la circoncision, célébraient les fêtes juives et attendaient la venue du Messie. Cependant, ils avaient leur propre lieu de culte sur le mont Garizim et étaient considérés comme impurs par les juifs. Certains Juifs préféraient de traverser le Jourdain, puis voyager le long de sa rive orientale plutôt que de traverser la Samarie. Par contre, Jésus a voyagé à travers la Samarie dans le but de sauver l’âme de la femme du puits. Cette samaritaine a entendu de Jésus sa première auto-proclamation messianique.[6]
La Judée dont la ville principale était Jérusalem, se trouvait dans le sud de la Palestine. Le Mont Sion, visible à mille lieues, était le centre religieux de la foi juive. Chaque année, les familles juives visitaient le Temple en vue de fêter la Pâque. La famille de Jésus a fait ce voyage quand il était encore enfant, et c'était dans la «maison de son père» que Jésus a été trouvé assis parmi les docteurs de la loi.[7]
À partir de la chute de Jérusalem face aux babyloniens en 586 av. J.-C., l'histoire de la Palestine est inondée d'agitations et de bouleversements. Le royaume de Juda n'a jamais pu retrouver sa gloire antérieure.
L'empire babylonien a dominé la Palestine jusqu'à sa capitulation devant Cyrus, empereur de la Perse, en 539 av. J.-C. Cyrus a permis aux Juifs de retourner à Jérusalem. Au cours du siècle suivant, la ville a été reconstruite sous la direction d'Esdras, de Zorobabel et de Néhémie. Cependant, Jérusalem se trouvait encore sous la domination Perse. En raison de l’influence persane, les contemporains de Jésus communiquaient en araméen, la langue de l'Empire perse.
En 334 av. J.-C., Alexandre le Grand a vaincu la Perse. La Palestine est passée sous le protectorat de l'Empire grec. Après la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C., son empire était partagé entre quatre généraux. La Palestine s’est transformée en un champ de bataille entre deux de ces généraux et de leurs alliés, les Ptolémée et les Séleucides. Cette période constituait l’une des plus sombres de l'histoire juive. Durant cette période, Antiochus Épiphane (un dirigeant séleucide grec) a profané le temple en construisant à l’intérieur un autel dédié au dieu grec, Zeus.
La tyrannie d'Antiochus Épiphane a inspiré une révolte entamée par les Maccabées. La famille de Maccabée a repris le contrôle de la Judée et a établi la dynastie hasmonéenne. De 166 à 63 av. J.-C., la Palestine était sous le contrôle de la famille et de la lignée des Maccabées. Malheureusement, c'était une période d'instabilité nationale due aux rivalités familiales et à l'apostasie religieuse. Vers 67 av. J.-C., cette famille était sombrée dans une guerre civile.
Rome a rapidement profité de la division des dirigeants juifs pour prendre le contrôle de la Palestine. En 63 av. J.-C., le général romain Pompée a conquis Jérusalem. Pompée a nommé son représentant, Hyrcan II comme grand prêtre et souverain de facto de la Judée. Du temps de Christ, la Palestine était gouvernée par Rome.
En 37 av. J.-C., Hérode le Grand a été nommé roi de Judée par le Sénat romain. Hérode était un Iduméen, un descendant des Édomites. Ils étaient des anciens ennemis d'Israël ; ils refusaient d'accorder l’autorisation de passage sur leur territoire à Israël qui se rendait en Canaan.[1] La coopération d'Édom avec Babylone lors de la destruction de Jérusalem avait débouché sur la prophétie de jugement d'Abdias.[2]
Dès l’an 30 av. J.-C., Hérode, le souverain incontesté de la Judée, avait conquis ses ennemis. Son caractère était un mélange complexe de vices et de vertus. D'une part, il respectait les Juifs – il reconstruisait le temple et respectait leur lois alimentaires. D'autre part, il était cruellement jaloux. Hérode a tué plusieurs de ses propres fils qui voulaient lui disputer le trône. Pour Hérode, le massacre de Bethléem était un prix dérisoire à payer pour sécuriser son pouvoir. Jésus a été épargné quand un ange a ordonné à Joseph de fuir en Egypte.
Après la mort d'Hérode le Grand en l’an 4 de notre ère, son royaume a été divisé entre ses trois fils. Ces derniers ont influencé directement l'histoire du Nouveau Testament et le ministère de Jésus.
Hérode Archélaus a eu le contrôle de la Judée. En raison de sa réputation brutale, Joseph et Marie se sont installés à Nazareth plutôt qu'à Bethléem.[3] La cruauté d'Archélaus a incité une délégation juive à faire appel à Rome pour les soulager. Archélaus a été renvoyé, puis la Judée fut placée sous le règne des procureurs nommés par Rome.
Lors du procès de Jésus, Ponce Pilate était le procureur romain. Il résidait à Césarée et se rendait à Jérusalem lors des fêtes importantes.[4] Le procureur avait la tâche peu enviable de médiation entre Rome et les dirigeants juifs. Pilate devrait faire respecter les exigences de Rome sans provoquer une révolte des Juifs. Pour ce faire, il a permis au Sanhédrin d'avoir une grande liberté pour prendre des décisions religieuses et culturelles pour la nation. Caïphe, le grand prêtre, craignait que cette liberté ne leur fût ravie si les actions de Jésus entraînaient la colère de Rome.[5]
Philippe le tétrarque était le plus généreux des fils d'Hérode. Il a gouverné la région situé au nord-est de la Galilée. Jésus a passé du temps dans cette région en vue d’éviter d’être arrêter par les chefs religieux juifs de non selon le plan des chefs du Temple.
Philippe le tétrarque a reconstruit la ville de Panéas et il l'a renommée Césarée de Philippe. C'est dans cette ville que Pierre a fait sa grande confession: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant».[6]
Hérode Antipas était le chef de la Galilée et de Pérée de l’an 4 av. J.-C. à l’an 39 ap. J.-C. Antipas a emprisonné et tué Jean Baptiste.[7] Du fait que le roi Hérode Antipas contrôlait la Galilée, Pilate a essayé d'éviter la responsabilité du destin de Jésus en l’envoyant à lui pour être jugé.[8] Cependant, Hérode a refusé de prononcer un verdict, il a renvoyé Jésus pour être condamné.
Le contexte culturel et historique du Nouveau Testament est important. Dieu a envoyé Jésus dans un monde influencé par trois cultures distinctes. Et chacune de ces cultures a eu un impact considérable sur le monde du Nouveau Testament.
Le contexte culturel grec du Nouveau Testament
L'influence d'Alexandre le Grand a duré longtemps après sa mort en 323 av. J.-C. Il se peut que la langue grecque fût sa plus grande contribution aux récits du Nouveau Testament. La domination de la culture grecque via sa langue a contribué à la propagation de l'évangile.
Le Nouveau Testament a été écrit dans la langue grecque « koinè »; laquelle fut le «grec commun» parlé dans le monde méditerranéen au premier siècle. Tandis que l'araméen (la langue de la Palestine) et l'hébreu (la langue de l'Ancien Testament) étaient limités au peuple juif, le grec était utilisé dans tout l'Empire romain. Le message des apôtres a été compris partout où ils l’ont prêché.
La précision de la langue grecque était appropriée pour les concepts théologiques profonds des épîtres de Paul. L'hébreu est une langue très poétique, adaptée à la richesse des images des poètes et des prophètes de l'Ancien Testament. Le grec, plus précis, permettait à Paul d'instruire ses convertis dans les doctrines de la justification et de la sanctification.
La Septante est la traduction grecque de l'Ancien Testament. Cette traduction, effectuée à partir du troisième siècle de notre ère, a permis aux juifs qui parlaient le grec de lire les Écritures. En outre, la Septante a rendu l'Ancien Testament (la Bible de l'église primitive) plus accessible aux païens convertis.
Le contexte romain du Nouveau Testament.
Presque chaque livre du Nouveau Testament reflète l'influence de la culture romaine. Car Jésus et les apôtres vivaient dans un monde romain.
Les Évangiles
L'influence romaine sur la vie de Jésus était visible lors de sa naissance. Dieu a utilisé un recensement décrété par un empereur païen pour accomplir la prophétie de Michée selon laquelle le Messie serait né à Bethléem.[1] De même que Cyrus, le dirigeant perse, était l'instrument de Dieu pour renvoyer son peuple de l'exil, César Auguste était l'instrument de Dieu pour amener Joseph et Marie de Nazareth à Bethléem.
Pour mener un recensement en ce temps-là, on utilisait deux méthodes différentes. Les romains préféraient faire inscrire chaque personne dans sa ville de résidence. Cependant, les Juifs préféraient de conserver les archives tribales dans la maison ancestrale de chaque famille. Peut-être pour garder la faveur des Juifs, Rome autorisait à Judée de mener son recensement de manière traditionnelle. Cette situation obligeait Joseph et Marie à parcourir 65 milles[2] depuis Nazareth, leur ville natale.
Les Évangiles retracent le désaccord qui existait entre Jésus et les dirigeants romains qui se sentaient menacés par son message d'un royaume nouveau. Du massacre des nourrissons par Hérode à l'inscription de Pilate sur la croix (Le roi des Juifs), le conflit entre le Royaume de Dieu et le Royaume de César se voit à travers tout le ministère terrestre de Jésus. Bien que Jésus n’ait pas prononcé grandes choses sur Rome et sur sa politique, le message du Royaume de Dieu était un défi pour le monde.
Le Livre Actes des apôtres
Le livre Actes des apôtres montre la façon dont Dieu a utilisé l'Empire romain pour répandre l'Évangile. Le terme Pax Romana se réfère à la «paix» brutalement imposée par l'Empire romain.[3] Si parfois l’utilisation du pouvoir romain était souvent injuste (comme dans la crucifixion de Jésus), ce pouvoir protégeait, toutefois, les voyageurs contre des barbares, unifiait l'Empire et rendait possible le voyage missionnaire des apôtres. Rome avait construit 85 000 kilomètres[4] de routes, qui partaient de l'Euphrate à l'est pour atteindre l’Écosse à l'ouest, et elle avait des routes maritimes à travers la Méditerranée. Les voyages missionnaires de Paul ont été possibles en grande partie à cause des routes et des voies maritimes établies par Rome.
Contrairement à la culture juive traditionnelle, qui évoluait autour des petites villes et des zones rurales, Rome était l’empire des grandes villes. Ces villes revêtaient une grande importance pour la propagation de l'Évangile. Les voyages de Paul peuvent être retracés à travers les grandes villes de l'Empire romain. Dans chaque région, Paul a évangélisé les principales villes en vue d'atteindre la majorité des gens. Paul prêchait l'Évangile dans les principales villes de l'Empire romain dans le but d’arriver à toucher le cœur même de Rome, le centre du monde du premier siècle.[5]
Paul a pleinement utilisé les droits de sa citoyenneté romaine pour répandre l'Évangile. Paul utilisait sa citoyenneté pour la cause du Christ en reven-diquant une protection juridique devant Philippe[6] et en demandant une audience devant César.[7]
Les Épîtres de Paul
Les épîtres de Paul confirment sa connaissance du monde romain. Dans l’épître aux Philippiens, Paul utilise le langage de la citoyenneté pour rappeler aux lecteurs qu’ils sont «citoyens du ciel.»[8] Paul a écrit une lettre de demande à Philémon, sachant que le droit romain prévoyait l'exécution d'Onésime, un esclave en fuite que Paul a converti par la suite. Dans Romains, Galates et Ephésiens, Paul utilise le langage juridique romain pour expliquer des concepts théologiques tels que la justification et le pardon.
Même les illustrations de Paul sur l'adoption étaient plus familières aux romains qu'aux Juifs.[9] L'adoption était très répandue dans la société romaine. Les romains avaient compris que l'adoption incluait l'annulation des dettes anciennes, les droits d’héritage pour le nouveau fils et le début d'une nouvelle vie. Paul a utilisé ces concepts juridiques romains pour expliquer le changement qui se produit lorsqu'un nouveau croyant est adopté dans la famille de Dieu.
L’Apocalypse
Rome se vantait d’être tolérante envers les croyances religieuses des autres peuples; cependant, tous ses sujets devaient reconnaître la divinité de l'empereur. Ainsi, Rome acceptait les enseignements des juifs ou des chrétiens aussi longtemps que l'adorateur pouvait confesser que «César est seigneur». Cependant, le message chrétien selon lequel «Jésus-Christ est Seigneur» était inacceptable pour le gouvernement romain.[10] Rome n’allait pas attendre pour attaquer l’Eglise.
Cependant, bien que l'homme ait planifié le mal, « Dieu le transforme en bien».[11] La persécution est devenue l’instrument de Dieu pour la cause de la Grande Commission. En raison de la persécution, les chrétiens étaient « éparpillés dans les régions de la Judée et de la Samarie.» Dans le plan de Dieu, « ceux qui ont été dispersés sont allés partout en prêchant la parole.»[12]
Le Livre de l'Apocalypse a été écrit dans le contexte de cette persécution romaine. Les visions de Jean ont assuré les chrétiens souffrants que Rome (ou toute puissance qui s'oppose à Dieu) sera vaincue. C’est Dieu –et non César- qui contrôle l'histoire de l’humanité.
Le contexte Hébraïque du Nouveau Testament
L’Attente Messianique
Le mot «Christ» est l'équivalent grec du mot hébreu pour le «Messie». Les foules qui suivaient Jésus cherchaient le Messie. Paul a annoncé que «ce Jésus, que je vous prêche, est le Christ.»[13] Leur attente du prochain Messie a ouvert les oreilles des gens à la prédication de Jésus.
Les Synagogues
Après la destruction du Temple en 586 av. J.-C., les synagogues devenaient les lieux de culte du peuple juif. Toute communauté comptant dix hommes juifs avait une synagogue. La synagogue était un lieu de culte, une école, un tribunal civil et religieux, ainsi qu’un centre d’attractions sociales. Le premier sermon attribué à Jésus a été prêché dans une synagogue; il a opéré également des guérisons et a enseigné dans des synagogues.[14]
Cyrus a permis aux Juifs de retourner dans leur patrie, mais beaucoup de Juifs sont restés à Babylone, à Alexandrie en Egypte et dans d'autres villes où ils avaient fui après la chute de Jérusalem. Ce facteur est devenu important pour la propagation de l'évangile. Car, dans presque toutes les villes où les apôtres ont prêché, ils trouvaient une population juive rassemblée dans une synagogue.
En visitant une nouvelle ville, Paul se mettait toujours à prêcher dans la synagogue où il trouvait des adorateurs juifs et des non-juifs pieux qui cherchaient la vérité.[15] Ces païens étaient ouverts au message de l'Évangile.
Groupes religieux juifs
Les pharisiens étaient le groupe religieux le plus connu du temps de Jésus. Bien que peu nombreux (environ 6 000), ils étaient populaires au sein de la population. Ces «séparés» étaient respectés pour leur obéissance scrupuleuse de la loi mosaïque. Les pharisiens avaient beaucoup de croyances similaires aux chrétiens: la résurrection, les anges, la prière et le respect de l'Ancien Testament. Cependant, ils ont ajouté de nombreuses traditions orales à la loi mosaïque. En fin de compte, la plupart des pharisiens ont rejeté la prétention de Jésus d'être le Messie.
Les sadducéens possédaient le pouvoir politique du temps de Jésus. En coopérant avec Rome, les sadducéens ont pris le contrôle du sacerdoce et du Sanhédrin. Les sadducéens n’ont reconnu que l’autorité de la Torah.[16] Ils ont rejeté les livres prophétiques et la tradition orale. En conséquence, ils ont rejeté la croyance aux anges, aux esprits ainsi que la résurrection. Parce que leur pouvoir était axé sur la politique du Temple, les sadducéens ont disparu après la destruction du Temple en 70 de notre ère.
[16] Torah signifie la Loi. Ce mot hébreu désigne les cinq livres de Moïse.
Les Coutumes du monde du Nouveau Testament
Une meilleure compréhension des coutumes du monde du Nouveau Testament nous permet de mieux comprendre le message de la nouvelle alliance. Ces dernières années, les savants ont étudié les coutumes et les mœurs de la Judée antique. Ces exemples démontreront la valeur de l'étude des mœurs du Nouveau Testament.
La plupart des familles juives vivaient dans des maisons d'une seule chambre. Les animaux étaient souvent logés dans une pièce située à l’extérieure, avec des mangeoires pour les nourrir. Lorsque Marie et Joseph sont venus à Bethléem, ils ont probablement été autorisés à occuper cette salle extérieure, si la chambre d'hôtes principale était remplie pendant le recensement. L'aubergiste, loin d'être irrespectueux, offrait la meilleure hospitalité possible pendant cette période d’intense activité.
Les bergers de Judée permettaient souvent à plusieurs troupeaux de moutons de se mélanger. Lorsqu’ils devaient séparer les moutons, chaque berger appelait ses moutons et ceux-ci se rassemblaient. Les moutons connaissaient la voix de leur berger. Jésus a dit que ses brebis « le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront pas un étranger ; mais, elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers.»[1]
La réponse de Jésus à Judas lors du dernier repas est souvent mal comprise. Lorsque Pierre a interrogé Jésus sur l’identité de celui qui le trahirait, Jésus a répondu: « C'est celui à qui je donnerai le morceau trempé. »[2] Jean affirme que Jésus a donné par la suite le pain trempé à Judas Iscariot. Beaucoup de lecteurs pensent que Jésus, par ce geste, a désigné Judas comme le traître. Cependant, Jean écrit que les autres disciples ne savaient pas que Judas était le traître. À l’époque du Nouveau Testament, tout le monde mangeait dans une même assiette. Le message de Jésus était simplement: «Quelqu'un qui mange ici ce soir sera le traître». En ce moment de grande détresse, Jésus a traité Judas avec amour.
Pour plus d'informations sur les coutumes du monde du Nouveau Testament, vous pouvez lire Manners and Customs of the Bible [Mœurs et Coutumes de la Bible], disponible en ligne.[3]
Cette déclaration de Paul suggère une mère enceinte qui attend le moment de l’accouchement. Au moment opportun, Dieu a envoyé son Fils dans un monde qu’il a lui-même préparé. Donc, le monde était prêt ...
Géographiquement. La Palestine était une petite région située au carrefour des anciennes cultures. Ce fait a fourni une plateforme de lancement pour la propagation de l'évangile partout dans le monde.
Historiquement. L'Empire romain a créé les voies routières pour la diffusion de l'évangile.
Culturellement. La langue grecque, le système politique romain et les traditions religieuses sont au cœur du contexte préparé par Dieu pour la mise en place de son église.
Dieu a tout entrepris pour préparer le monde à l'Évangile. En terminant cette leçon, dites cette prière: « mon Dieu, quels sont les préparations que vous avez faites dans mon environnement pour le ministère que vous m'avez donné?"
[1] Mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi…. (Gal 4:4)
Devoir
Assurez-vous de passer un test sur cette leçon incluant le verset à mémoriser.
Questions à étudier
1. Énumérer les trois régions géographiques de la Palestine de l’ouest à l’est.
2. Quelle est l'importance de Samarie pour le ministère de Jésus?
3. Décrivez la relation entre Hérode le Grand et les juifs.
4. Lequel des fils d'Hérode a été impliqué dans le procès et la crucifixion de Jésus?
5. Énumérez trois contributions de la langue grecque à l'église primitive.
6. Définissez la Pax Romana.
7. Énumérez quatre rôles joués par la synagogue dans la communauté juive.
8. Quels enseignements les pharisiens et les chrétiens ont-ils en commun?
9. Qu'est-ce que Jésus a-t-il condamné chez les pharisiens?
10. Quelles étaient les principales différences entre les pharisiens et les sadducéens?
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